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d'une lettre, puis d'une chasse à l'ours

[RP]De Villemur à Salvagnac, entre crevette et ours

Vanyel
[en chemin]

Morose.. c’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier son humeur sur le chemin qui la ramène en Toulouse. Déjà quand elle était partie elle n’aimait pas ce qu’elle y voyait, elle doutait que cela lui plaise plus maintenant.
Arrachée de son petit monde onirique à ses côtés… elle maudissait son déviant « sens du devoir », se retenait de maudire ceux qui le lui rappelaient. Ils n’y étaient pour rien si elle était elle-même enchainée.. enfin elle se serait quand même bien passé du filet ..
Parler en chemin avec quelques voyageurs, continuer jusqu’au comté.. chevaux suivis des vaches de Russo.. à défaut de fromage. Faire vaguement l’effort de sourire à Adelin qui tentait de détendre l’atmosphère.



[à Toulouse]

En passant par la capitale, écouter les bruits, les nouvelles, et se renfrogner. Hausser les épaules, rien ne l’étonne plus vraiment il faut dire. Blasée ? peut-être. Lassée ? Surement.
La curiosité des passants est parfois éveillée par le miniature troupeau de bovidés les accompagnant, mais guère plus. L’apathie couve, elle s’en accommode très bien, cela colle parfaitement avec ses états d’âme.



[entre Villemur et Salvagnac]

Se séparer, chacun retournant « chez soi »… Adelin vers Castel, Russo et ses vaches béarnaises vers Salvagnac, elle vers Villemur…


[à Villemur]

Arrivée dans la cours de la demeure, conduire Félicien à l’écurie elle-même, s’en occuper. Repousser le moment où elle retrouvera son.. domicile au sens dilué. Enfin elle pénètre chez elle. Yvaine l’accueille sobrement. Même elle ne lui sert pas autre chose qu’un léger air de désapprobation quant à sa mise et sa prolongée absence.
Sans doute que l’acier bleuté qui la regarde y est pour quelque chose. Vanyel n’a que faire de montrer son mécontentement quant à sa situation à son intendante. Le lieutenant qu’elle incarne lui est de retour tout comme la vicomtesse, mais une partie d’elle-même est restée là-bas et ça fait mal.


- Je vais me changer Yvaine. Des nouvelles pendant mon absence ?

Hochement de tête de l’intendante

- oui une lettre, je l’ai mise dans votre bureau.

Vanyel acquiesce et se dirige vers sa chambre. Ça sera plus tard pour un barboter dans un bain, fermer les yeux, oublier. Elle se contente d’une toilette sommaire pour chasser les marques du voyage et retrouve de confortables habits - ample et propre chemise de lin aux manches resserrées au poignet, braies en cuir souple avant de se diriger vers son bureau.
La missive trône sur une pile de papier. Inconnu sceau qu'elle brise. Froncement de sourcil rien qu'à la lecture de la première ligne. Que pouvait lui vouloir la prévôté de France? Continuer avec étonnement, qui se mue en sourde colère confinant à la rage... Raisonner et non ressentir... Ne pas commettre cette erreur...
Ainsi la grande prévôté de France menait une enquête sur son ex-Coms... intéressante nouvelle s'il en faut. Elle se demandait comment et qui avait été voir jusque là haut pour des affaires ressassée en place publique de surcroit. Misérable façon de régler des comptes.
Ressortir de son étude avec le papier en main, croiser une Yvaine dans le couloir qui s'écarte d'elle surprise sans doute par sa mine aussi sombre qu'une nuit sans lune.. déjà qu'elle n'était pas heureuse en arrivant, cela s'était considérablement dégradé après avoir lu ce qui l'attendait. Elle n'aurait pourtant pas cru que cela soit possible, on lui avait prouvé le contraire.


- Je vais chez Russo, je ne sais pas quand je rentre, ne m'attend pas fit-elle d'une voix bien trop calme et maîtrisée.

Passer prendre un manteau, des gants et Salamandra avant de sortir en trombe, de seller Félicien et partir en vitesse chez sa voisine.



[A Salvagnac]

Cette fois-ci Félicien est délaissé, sa bride passée à un anneau prévu à cette effet non loin d'un abreuvoir et Vanyel est déjà partie tambouriner à la porte.

- Russo ! Faut qu'on parle !
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Russocarine
[en chemin]

Ambiance sombre, entre Vanyel qui ronchonne d'avoir été arrachée à son cher et tendre, et Russo qui ronchonne de rentrer sans le fromage de vache qui selon elle lui était dû. Heureusement qu'elle peut papoter avec Adelin et discuter de cette prochaine chasse au sanglier.

Inutile de tenter de sortir Vanyel de ses sombres pensées, inutile de remuer le couteau dans la plaie et de lui dire que les affaires de l'armée et les affaires de coeur ne font pas toujours bon ménage, inutile de lui dire qu'elle ne le sait elle-même que trop bien et qu'il faut apprendre à vivre avec.



[entre Villemur et Salvagnac]

C'est là que les routes se séparent. Russo salue Adelin, tente en vain de faire sourire Vanyel.

N'oublie pas ton filet, Adelin.

Faut que j'étudie la carte du Béarn, ya peut être du fromage de vache dans les autres villes. Et après, zou expédition fromagesque. Crevette, tu m'accompagneras j'espère ?



[à Salvagnac]

Salvagnac. Ses terres. Des vignes à perte de vue. Cette terre à laquelle elle a tant donné.

Foutues vaches de mémé qui veulent brouter les feuilles de vigne. Russo arrive en vue du chateau. Elle compte y laisser le troupeau, puis reprendre la route vers le sud. Son mari l'attend à Foix.

Elle entre dans la cour, descend de cheval, hèle l'intendant, lui explique une histoire confuse de dés, de vaches et de fromage. Prend la lettre qu'il lui tend, sceau inconnu, décachète, lit, change de couleur. Bouillonne un instant de rage, assène un coup de poing à un mur qui ne lui a rien fait, s'écorchant les jointures au passage. Le calme revient, une colère froide, déterminée.



Faites prévenir mon époux que je suis retardée par quelques affaires administratives. Faites préparer un feu dans mon bureau, et portez moi de quoi manger, je vais passer la nuit ici.


Ainsi ses ennemis ont touché le fond. Afin de l'écarter de la politique et avoir le champ libre l'union TNT/Avenidor a monté contre elle une machination diffamante cousue de fil blanc et a mis l'affaire dans les mains de la Grande Prévôté. Toulouse est tombé bien plus bas qu'elle ne pensait qu'il soit possible, et pourtant,en termes de magouilles foireuses et coups bas, elle en avait vu un rayon.


Elle lit et relit la lettre. Mensonges. Un tissus de mensonges. Il lui faut maintenant le démontrer.

Elle s'installe dans son étude, regarde le stock de plumes et de vélins, les livres de loi reliés plein cuir. Elle commence à rédiger sa réponse quand un vacarme se fait entendre. Et une voix. Non... Qu'elles ne soient pas deux dans la même galère...



- Russo ! Faut qu'on parle !


Russo ouvre la porte et à la vue de Vanyel comprend bien qu'il y a un soucis. Elle soupire.


Entre, entre. Ne me dis pas que toi aussi tu as eu droit à un courrier ?
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Vanyel
[A Salvagnac]

Son papier en main, elle resta un instant sans rien dire aux paroles de Russo. A sa mine elle voyait que quelque chose ne tournait pas rond. « espérer » que ce soit la même chose que ce qui l’amène ici et non souci supplémentaire…Lui tendre la lettre et d’ajouter bien inutilement.

Si j’ai eu droit à un courrier.

Elles rentrent toutes deux. Vanyel se laisse guider jusqu’à l’étude de Russo. Haussement de sourcil en y pénétrant et voyant les livres de lois plus ou moins étalés sur la surface du bureau, ouverts, exposant leurs méandres et entrailles. Au milieu, des feuilles noircies d’encre, raturées par endroit.
Porte qui se referme et Russo lit la lettre qu’elle lui a remise, sans s’étonner outre mesure.


Tu étais déjà au courant j’imagine alors. Hésitation. Tu as reçu une missive similaire ?

Russo lui passa le pli reçu, qu’elle parcouru bien trop vite, comme dans un mauvais rêve. Grimace presque accompagnée d’un sourd grondement. Elle lui rendit la feuille comme si c’était objet maudit venant des plaines des enfers lunaires.

Rien que ça… forcément on ne sait pas de qui ça vient, même si on peut raisonnablement avoir des soupçons... Incapable d’assumer les accusations lancées en tout cas… petit et mesquin esprit de revanche, si tu veux mon avis.
Impossible de faire passer une motion de censure sous ton mandat, alors il reste les voies détournées pour nuire à quelqu’un qui s’est retiré.. j’imagine que la fin justifie les moyens… C’est aussi nauséabond qu’ailleurs ici finalement...


Elle s’affala sur un siège pas loin d’une table basse, perdue un instant dans ses pensées

Je me demande qui a eu l’honneur d’avoir également ce genre de lettre… indiquant le bureau Tu étais en train de répondre ? je peux rester ici pour rédiger ma réponse ?
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Russocarine
[A Salvagnac]

Russo grimaça en voyant que Vanyel avait elle aussi reçu un courrier. Elle n'osa pas en demander le contenu de vive voix. Une fois rendues dans l'étude, elle lut la lettre tendue, grogna.

Un instant j'ai cru qu'ils voulaient te manger à la même sauce que moi. Tiens, lis, tu comprendras.

Et elle tendit la lettre qu'elle avait elle même reçu, voyant Vanyel grimacer au fur et à mesure de la lecture

De la diffamation en bonne et due forme. Je retrouve ici mot pour mot les attaques de mes opposants pendant mon mandat. Une bande de benêts capables d'inventer des lois qui n'existent pas pour ensuite déposer des plaintes en espérant que des gogos mordront à l'hameçon. La raison, pas la peine de la chercher bien loin: se débarrasser d'une opposition politique qui dérange leur petit train-train, s'assurer le trône comtal pour les prochains mandats en faisant régner la terreur. Dheimet avait voulu faire invalider mon élection, il n'y était pas parvenu, donc ses amis et lui resservent le même plat, mais réchauffé.

Russo prit quelques parchemins, une plume neuve, un encrier, et déposa le tout sur la table basse devant Vanyel.
Bien sur que tu peux rester pour rédiger ta réponse. Si tu as le temps, j'aimerai que tu jettes un oeil à la mienne avant que je la recopie sans les ratures et que je l'envoie. Ton avis me serait utile.

Puis remarquant que Vanyel s'était changée, alors qu'elle même était encore en tenue de voyage, et ne voyait même pas l'utilité de mettre des vêtements propres à ce moment précis, elle lui demanda
Dis moi, tu as eu le temps de manger avant de partir ? Parce que bon... crever de faim ne résoudra pas cette plainte sordide.

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Zaknafien
[A Foix]

Bras croisés dans le dos, les yeux fixaient sur la route, le lieutenant attendait patiemment le retour de sa femme sur les murailles de Foix. Le voyage de Russo avec son amie Vanyel les avait éloignés pendant plusieurs semaines. Les gardes observaient d'un œil les déplacements de leur officier. Ils connaissaient la raison de sa présence parmi eux, mais ils ne voulaient surtout pas interrompre les pensées du Lieutenant.

Une jeune recrue fit soudain son apparition à la porte d'une des tours. Zak le vit hésiter lorsqu'il rencontra son regard. Il portait dans ses mains une lettre qu'il s'empressa de lui donner. La recrue ne se fit pas attendre pour rejoindre ses camarades. La nouvelle provenait de Salvagnac, mais au fur et à mesure qu'il lisait, son regard s'assombrit.

Il plia calmement la lettre et la fit disparaitre dans l'une de ses poches. Curieux de connaître les nouvelles, certains soldats téméraires s'approchèrent lentement du lieutenant peine perdue.

Sans un mot, Zak s'éloigna du poste de garde pour rejoindre les rues bruyantes de la ville, les mains toujours croisées dans le dos.

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Vanyel
[Toujours à Salvagnac]

Manger ? quelle idée saugrenue. Elle n’avait aucun appétit. Même si Russo n’avait fondamentalement pas tort, elle n’avait nulle envie de d’avaler quelque chose, mais bon si Russo avait un petit creux – ce qui pourrait quand même être légitime après le voyage, elle allait bien devoir faire mine au moins de l’accompagner, ça ne se fait pas de refuser l’hospitalité de quelqu’un, les règles de bienséance tout ça, il paraît.

Non je n’ai pas mangé depuis que nous sommes rentrées. Je n’ai pas vraiment faim je dois dire, mais bon pourquoi pas …
Et bien sûr que je peux donner mon avis pour ta lettre.. tout comme tu le feras pour ce que j’écris ?


Elle agita son papier.

Tu sais, je constate qu’il n’est fait aucune mention de fonction dans cette missive, pas même le fait qu’il paraît que je suis lieutenant…ce qui n'est tout de même pas sans intérêt ici… Je me demande si c’est à dessein ou si c’est dû à un manque d’information dans la plainte portée contre toi.

Au fait Zak n’est pas ici ?

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Russocarine
[A Salvagnac]

Comme par hasard Vanyel n'avait pas faim, de toute façon dès qu'elle était séparée de son Coms elle arrêtait presque de se nourrir. Russo se leva, ouvrit la porte de l'étude et lança un regard noir au valet qui prit d'un coup un air innocent, faisant comme si il passait par là sans vraiment passer d'ailleurs. Rhaaa, ces domestiques, quel manque d'éducation....

Faites moi porter 2 plats d'omelette aux truffes avec de la salade et un tranchoir de pain. Et une infusion pour la Vicomtesse de Villemeur.

Un dernier détail...... Je vous reprends à écouter aux portes, je vous fait donner la bastonnade sur la plante des pieds devant toute la maisonnée.


Puis refermant la porte, à cause des courants d'air, Russo se rassit à sa table de travail.


Cette plainte est pleine de trous. Je me demande si mes détracteurs ont inventé les lois et les preuves qui vont avec leurs fariboles, ou s'ils n'ont envoyé que des paroles en l'air.
Passons....

Non, Zak n'est pas là.


Soupir

Il a du rester à Foix. J'étais censée le rejoindre ce soir s'il n'y avait pas eu ce .....


Regard vers la lettre avec le cachet de la Grande Prévoté

L'etat d'alerte a été décrété dans le comté, il voulait même être sur que je ne prolonge pas ma permission. Revenir pour ça......


Soupir


Pourtant, j'avais trouvé le Béarn reposant, gai, loin des vicissitudes et des miasmes toulousains. Je sais, l'herbe est toujours plus verte ailleurs, mais ici, je ne vois que des chardons et de la terre brulée.

Attendant que le valet apporte le repas, Russo fit glisser vers Vanyel le parchemin raturé.

Tiens, lis en attendant, après je recopierai et je ferai partir un coursier rapide.
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Vanyel
[A Salvagnac]

Russo avait décidé, sans surprise, de demander 2 repas. Inutile de faire un commentaire sur ce qu’elle savait évident, enfin un léger sourire à la mention de l’infusion toute de même.

C’est un gruyère ce.. papier. Mais derrière le but c’est de nuire, et ça s’est réussi, et pour un moment… Vu comme tout prend du temps là-haut, le temps d’avoir seulement une réponse…

D’accord pour Zak…


grimace sur la remarque sur l’état d’alerte et la permission

mouais état d’alerte.. faudra me dire pourquoi toi on t’a envoyé un courrier et pas moi alors qu’on était ensemble là-bas.. chimère d’alerte tu veux dire…
Quant à prolonger une permission … si tu n’étais pas venue avec mon ch’tit dizenier…

Le Béarn, ailleurs …


haussement d’épaules

plus que le lieu, ce sont les personnes qui importent, et ici…

son regard désabusé en disant aussi long qu’un discours. Russo connaissait ces yeux, elle les avait déjà vus, ailleurs, avant… Elle attrapa la feuille raturée tendue et la lut avec attention, faisant quelques commentaires par ci par là.
Tandis que Russo était à son bureau à faire un propre courrier, elle lui piqua plume, encre et papier pour se mettre à rédiger la sienne de réponse.

Elles furent interrompues par l’arrivée du repas. Sans vraiment trop s’en préoccuper, Vanyel picora distraitement, plume en main. Elle finit par donner à Russo ce qu’elle avait écrit.


Tu vois quelque chose à rajouter ? je ferai partir ça avec le coursier que tu mandateras.
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Russocarine
[A Salvagnac]

mouais état d’alerte.. faudra me dire pourquoi toi on t’a envoyé un courrier et pas moi alors qu’on était ensemble là-bas..

Russo ne répondit pas. Bah pardi... rien d'étonnant que son mari veuille qu'elle rentre à la maison. Bien sûr il y avait des domestiques pour les affaires courantes, et quand elle s'absentait il préférait rester en caserne, mais bon ... comment dire.. après avoir arraché Vanyel au bonheur du pays des vaches, il y avait des sujets sur lesquels il valait mieux éviter d'insister.

Un peu d'écriture, copie et recopie, puis le valet apporta le repas. Russo s'enfila une bonne platée d'omelette baveuse, sauça son plat, rinça tout ça avec une chope de bière, puis regarda l'assiette de Vanyel à peine touchée.



Humpf.... Mange, crevette... Toujours ça que les parasites auront pas...

Russo s'essuya les doigts, attrapa la lettre rédigée par Vanyel.

Non, non, rien à rajouter. Plus qu'à sceller tout ça et je ferai partir un coursier

Russo ouvrit un tiroir, en sortit un batonnet de cire à cacheter jaune, le tortura distraitement dans la flamme de la bougie, puis au moment opportun laissa tomber une grosse goute de cire sur le pli fermé. Elle imprima alors la marque de son sceau, et écrivit l'adresse avec application. Puis elle ouvrit de nouveau la porte, et donna les consignes au valet qui faisait le planton devant la porte.

Soupir.


Maintenant que cela est fait, il ne reste plus qu'à attendre. Mais, tu vois, j'irais bien attendre ailleurs qu'ici. Je me demande, ce Comté, Toulouse, en vaut il vraiment la peine ? Rester là, sans rien pouvoir faire, à attendre que Paris dépêche des enquêteurs pour interroger et inspecter des registres, et supporter chaque jour de voir un menteur et un malhonnête sur le trône de Toulouse ?

Un regard vers Vanyel.

Oui... je sais... c'est pareil "ailleurs"

Soupir

Bon. Je vais essayer de dormir un peu, je rentrerai à Foix demain à l'aube. Tu veux que je te fasse préparer une chambre ?
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Vanyel
[Toujours à Salvagnac]


Elle se demandait comment Russo avait réussi à avaler son repas. Ce n'est pas que la cuisine était mauvaise, c'est juste qu'elle n'avait pas envie de manger, ce n'était pas plus compliqué que ça. Pour la forme à l'injonction de sa vicomtesse de copine, elle prit une fourchette d'omelette... mais il fallait se rendre à l'évidence, ayant trop trainé...

C'est froid maintenant.

Elle avait joint son pli à celui de Russo, enfin avec son sceau à elle. Russo semblait lasse, ce qu'elle comprenait sans mal. Elle ne fit pas de commentaire sur ses remarques, n'en avait pas besoin. Si elle était du même avis, elle ne se faisait pas d'illusion... c'est partout ailleurs et pourtant pareil. Elle évita de dire qu'ils auraient pu rester là-bas. Russo avait son mari ici.

Il faisait noir d'encre dehors maintenant, et elle n'avait pas vraiment envie de rentrer de suite.


Je ne dirai pas non pour la chambre, je repartirai au petit matin vers Castel pour ma part, et vers ma caserne.

Elles devisèrent pendant que leurs chambres étaient préparées. De la pluie, du beau temps, des récoltes de muscat ou autre vin, Russo était parfaitement au courrant de l'état de ses caves, ce qui en soit n'avait rien d'étonnant, depuis le temps qu'elle en avait toutes les clefs. Toulouse ne fut plus évoquée, ni les lois, elles en avaient soupé pour la soirée et décidé tacitement d'exclure ces sujets. Quand on vint leur annoncer que tout était prêt, elles se séparèrent.

Une fois seule dans la chambre d'invité, elle se déshabilla et passa la chemise de nuit qu'on avait posé au pied du lit. Par habitude, elle plaça Salamandra à ses côtés sur le matelas et souffla la bougie sur la petite table de chevet après s'être glissée dans les draps froids. Demain serait un autre jour... Elle s'endormit, serrant l'épée gardienne contre elle

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Russocarine
[encore à Salvagnac]

Je ne dirai pas non pour la chambre, je repartirai au petit matin vers Castel pour ma part, et vers ma caserne.

Russo sourit, et demanda aux domestiques de préparer une des chambres d'amis. Un papotage léger parvint à la distraire de ses sombres pensées. Les caves, les flamands, les crevettes, la prochaine chasse à l'ours. Tout cela était bien plus agréable que les conséquences de la jalousie mesquine d'un incompétent.

Quand les chambres furent prêtes, Russo se retira. Une rapide toilette pour enlever la poussière du voyage, les bottes devant la porte pour les retrouver cirées le lendemain matin, la peau d'ours comme couvre lit, et la fatigue eut raison d'elle.

Le lendemain matin, à l'aube, elle avala un rapide petit déjeuner de saucisson sec et de pain frais, et descendit sa première chopine de la journée en regardant les vignes.

Vanyel dormait encore. Russo laissa pour consigne de tenir de l'eau chaude prête pour ses infusions, et partit en direction de Foix. Foix, son époux, ses terres pour la chasse à l'ours. Elle avait bien des choses à lui raconter, des bonnes comme des moins bonnes.

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Aldec
[Foix]

Aldec fut dérangé dans son bureau où il potassait le droit par un coursier qui lui tendit un parchemin.

Il l'ouvrit et reconnut le sceau de Russo


Russocarine a écrit:
Bonjour Aldec,

Permets moi d'abuser de ta bonté, si si, j'insite. Je suis retenue en Languedoc pour affaires, et j'ai ce message de la plus haute importance que je te confie.

Peux tu aller voir Frénégonde, ma servante muette, et lui demander de préparer le matériel nécessaire pour une chasse à l'ours ?

J'ai besoin d'un nouveau manteau, le mien commence à sentir et j'en voudrai un sans manches pour l'été.

Bien sur, je compte sur toi pour la capture de la bête à poil

Russo


Bon voila t'y pas qu'il devait aller voir la vieille harpie et lui dire de tout préparer en vue de recevoir du beau monde ...

Il héla le coursier qui passait la porte et déjà s'éloignait


- Et toi là !! Le coursier

Oui. Oui toi !!

Prend cette missive et va voir Na frénégonde pour la lui remettre

Et dit lui de tout préparer comme il faut sinon ...

Privée de tombola. Dis lui bien ça !!!


Aldec regarda partir l'homme vers une destinée des plus douteuse et se remit au travail ...
Russocarine
[Entre Villemeur et Salvagnac]

3 semaines en Languedoc. 3 semaines sur les routes. 3 semaines à pourfendre des brigands, chasser des animaux étranges, visiter les tavernes, revoir d'anciennes connaissances. Les voilà maintenant de retour sur leurs terres. A la croisée des chemins le groupe se sépare. Vanyel et les "petits" d'un côté, Zak et Russo de l'autre. Le Crocodile au milieu. Discussion rapide, Vanyel prend la peau et des gigots, Russo prend les dents et le reste de la carcasse, voit les petits et Vanyel qui font des regards suppliants vers la machoire du croco et leur tend une poignée de dents en souvenir.

Alors je t'échange 10 dents de croco contre un oeuf pour en élever un, t'es d'accord, crevette ?

L'échange fait, Russo emballe soigneusement son oeuf dans un coin de sa peau d'ours, en faisant attention de ne pas le secouer, pas transformer son nouveau jouet en omelette.


On se retrouve dans quelques jours en montagne pour la chasse à l'ours. Me faut un nouveau manteau, pour .... parce que, et puis voilà. Je compte sur vous trois.

Puis se penchant vers Vanyel
Je crois que c'est mieux qu'Aymeric reste avec toi jusqu'à la chasse. Il retrouvera Zak là bas.

Un dernier signe de la main, et en route vers Salvagnac.


[Salvagnac]

Zak et Russo cheminent au milieu de leurs vignes, et arrivent en vue du chateau qui domine depuis une colline.

Ahhhhh, nos caves...... Cela m'aura quand même un peu manqué.

Hop, pied à terre, les domestiques se précipitent. Pas de courrier cette fois, ni en bien ni en mal. Rapide résumé des nouvelles toulousaines, les élections, le pillage du chateau, le faux concordat, la routine.
Russo tape dans ses mains, et donne les consignes à la maisonnée.


Rangez la viande de crocodile dans la resserre, elle devrait être tendre d'ici 3 ou 4 jours. Mettez cet oeuf à couver,et prenez en soin. Faites nous servir un repas léger, tiens... une omelette aux truffes bien baveuse, avec un pichet de vin. Nous repartons demain à Chateau-Verdun pour la chasse à l'ours, que les chevaux qoient prêts à l'aube.

Quasi on se serait cru à la caserne....
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Vanyel
Retour à Villemur ... de retour du Languedoc. Les deux « petits qui ne sont pas petits » l’accompagnaient. Eux trois d’un côté, Russo et Zak d’un autre, ils s’étaient séparés et chacun rentrait « chez soi »… après quelque marchandage et promesse de retrouvailles pour une chasse à l’ours.

Le Languedoc… il avait fallu que le ban soit levé pour qu’elle s’y rende à nouveau. Le séjour là-bas avait été riche en rencontres et événements, pour le moins. Chasse aux flamands, chasse à l’homme, voir son neveu Aymeric avec Lakhdar, retrouver Varden un temps, chasse au croco, et ultime et funèbre chose.. trouver Rosebecque mort, assassiné à Narbonne. Si elle n’était pas mécontente de repartir…


[A Villemur]

Yvaine les attendait à l’entrée de la maisonnée. Elle l’avait prévenue par missive il y a quelques jours qu’elle revenait, accompagnée de son neveu et du jeune maure. Des chambres auront été préparées pour eux.
Mettre pied à terre et tenir les rennes de Félicien.


Bonjorn Yvaine. Des nouvelles qui m’attendent ?

Hochement de tête négatif.


Bien. Nous nous occupons des chevaux. On prendra un bain ensuite.. la route a été longue.

Nouveau hochement de tête de son intendante, cette fois-ci pour indiquer qu’elle allait préparer ce qu’il fallait pendant ce temps. D’ailleurs, elle s’en allait déjà.. bah, elle aurait le temps connaître Aymeric et Lakhdar.. après tout elle avait bien dû voir à leur couleur de peau qui était qui, entre albinos et maure on peut difficilement faire plus dissemblable.

Elle indiqua le chemin des écuries aux deux garçons et tous trois s’y rendirent. Bouchonner leur monture, vérifier que les chevaux n’avaient pas de cailloux coincés sous leurs sabots et susceptibles à la longue de les blesser, s’assurer qu’ils aient à boire et à manger avant de les laisser et rentrer dans la demeure.

Monter à l’étage et déposer chacun ses affaires dans sa chambre, les garçons découvrant la leur. Ils redescendirent ensuite vers ce qui servait de salle d’eau. Des serviettes étaient posées sur deux chaises, un pain de savon et des éponges se trouvaient sur un tabouret près du baquet. Elle se tourna vers Aymeric et Lakhdar.


Je vous laisse vous débarrasser des traces du voyage. Je vais dans mon bureau, quelques lettres à écrire.

Et de rejoindre son étude. Cendre et Cannelle se frottèrent contre ses jambes quand elle y entra. Cendre décida que ses genoux seraient une place de choix pour ronronner dès qu’elle se fut assise à son bureau. Elle se mit à écrire ses funestes nouvelles qu’elle n’avait pu achever à Narbonne… sans au milieu oublier une lettre pour Geo et une histoire de bottes et d'anniversaire...

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Russocarine
[A Chateau-Verdun, 30 lieues au Sud de Foix]

Une dernière journée de route, et ils étaient rentrés à Foix. Un passage rapide en caserne pour signaler leur retour, et laisser une dernière chance aux recrues de briquer les latrines.
Zak et Russo avaient poussé la route jusqu'à leurs terres de Chateau-Verdun, ils avaient vérifié au passage le bon état du moulin et de la forge sur la rivière. Tout semblait en ordre. Le donjon était toujours là, surplombant le torrent et les bois environnants. Frenegonde était toujours muette. Elle expliqua avec des gesticulations appropriées qu'Aldec (coin coin avec les mains et dandinements) était venu, et qu'il fallait chasser l'ours (imitation grossière de l'ours criant GRAOU !! ).

Russo attacha son cheval dans la cour, et entreprit de décharger son paquetage, tout en expliquant à Frénégonde le travail qui l'attendait.


Frenegonde, les invités pour la chasse à l'ours seront là dimanche, peut être samedi soir pour certains. Il faudra préparer des chambres, avec des draps propres.

Il faudra aussi préparer à manger. Un solide petit déjeuner pour le matin, et un en cas pour midi, pendant la chasse.


Gesticulations de Frenegonde qui montre ses 2 bras, et fait non de la tête. Puis fait mine de compter sur ses doigts et agite les mains.

Bah.. tu embaucheras des aides au village pour le repas. Compte une trentaine de personnes.

Frenegonde porte sa main à sa bouche plusieurs fois, puis lance un regard interrogateur

Le menu ? Il faut du solide le matin, une bouillie d'avoine, et des tartines de paté d'ours. Du miel pour les enfants. Les gens de Salvagnac préparent la viande pour le midi. Et j'attends un arrivage de Privas pour la bière et les marrons glacés.

Tu nous suivras, pour servir à midi, et pour faire le boudin d'ours sur place si nous sommes chanceux.


Puis se tournant vers Zak


Haaa, comme j'aimerai attraper un ours blanc cette fois. ça ferait un manteau pour les grands jours, les mariages, tout ça.
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