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[RP] Je n'ai plus rien à vous dire ! Et bien moi si !

Deedee
    Plus rien à lui dire ! Il n’avait plus rien à lui dire ! Elle lui avait écrit comme n’importe qu’elle cousine qui s’enquiert de la santé et l’état de son cousin et lui ! LUI ! il n’avait plus rien a lui dire !
    Lui qui lui faisait des leçons de morale sur la famille venait purement et simplement de lui faire comprendre qu’il coupait les ponts, qu’il ne voulait plus les voir, en un mot comme en cent qu’il reniait sa propre famille ! Mais pour qui se prenait-il se petit Danois à la noix !

    En colère, elle l’était la De Courcy en recevant cette lettre de son cousin. Oh certes elle ne s’attendait pas a des miracles de sa part, il l’avait toujours méprisé, toujours trouvé les mots qu’il fallait pour la blessé et la rabaisser, mais quelque part, elle avait appris à l’apprécier ce cousin venu du froid. Il était le seul à ne pas prendre des pincettes et surtout, lui crier la vérité bien en face et la mettre devant ses responsabilités. Si seulement elle avait pu lui dire certaine chose, lui faire comprendre certaine vérité peut être aurait-il mieux compris son comportement ?
    Non ! C’était inutile ! Il était de toute façon aussi borné qu’un De Courcy ! Pire que ne l’avait été son frère !


    -Je le déteste ! Je le hais ! Dommage qu’il ne soit pas en face de moi je lui aurais fait bouffer sa lettre a celui la ! Grognait-elle en envoyant tout valser sur son bureau.
    -Ahh il peut en parler de la famille ! C’était bien la peine de me faire des beaux discours s’il n’est même pas capable de les appliquer lui-même ! Je le haiiiiiiiiiiisssssss !!!!

    -Votre Grace ? Tout va bien ? Déclara une petite voix timide dans le bureau.

    Furibonde, Adeline se retourna pour voir la l’un des pages du château, un peu surpris surement de voir la Duchesse dans un tel état.


    -Non ! Ca n’va pas ! Faites seller mon cheval tout de suiteuuuuh !

    Ce n’était pas la peine qu’elle se mette à lui répondre de suite, la colère n’était jamais bonne conseillère lorsqu’on voulait répondre a un courrier. Et pour l’heure, en colère elle l’était la Duchesse.

    La colère… Un sentiment qu’elle détestait Adeline, un sentiment qui la conduisait bien souvent à faire n’importe quoi, un peu comme… maintenant sur son pauvre cheval lancer dans un galop fou. Se calmer, c’est tout ce qu’elle souhaitait pour l’instant. Se calmer en lançant à vive allure sa monture sur ses chemins dans la forêt Rouennaise au risque de se prendre une branche ou de tomber.
    Se calmer et ne songer à rien, oublier les mots dur et désobligeant du cousin pour trouver la force de lui répondre. Tenter de comprendre cette réaction excessive qui l’avait conduit a lui écrire de pareil chose. Devait-elle croire qu’il ne voulait que la blesser ? Et si c’était elle qui l’avait simplement blessé ? Qui n’avait pas su l’écouter et lui donner ce qu’il attendait ? Et si…

    Ralentissant l’allure au fur et à mesure de ses pensées, Adeline fini par arrêter complètement son cheval se rendant compte de l’effort qu’elle venait de lui demander. Mettant donc pied a terre pour le laisser souffler un peu, la jeune femme marcha un instant avec lui, avant de le conduire le long d’un petit ruisseau et de le laisser s’abreuver et se reposer.
    L’endroit était calme, reposant, l’air encore assez doux pour cette journée d’automne, idéal pour quelque heure de promenade et d’évasion loin de se château étouffant. Idéal aussi pour se remettre les idées en place.

    Et c’est dans cet atmosphère plus sereine que la Duchesse décida d’écrire quelque ligne à son Cousin. Car malgré tout, il resterait son cousin, et l’un des seuls membres de sa famille.


    Citation:


    A vous, Osfrid Eirik de Courcy
    A vous mon cousin.
    Je vous entends déjà d’ici pester et hurler que vous vous appeler Rasmussen, mais vous êtes et vous serez toujours pour moi mon cousin, de cette famille, de ma famille et donc un De Courcy ! Vous appartenez sans doute a votre clan du nord, mais votre père était un De Courcy, et ce n’est pas en reniant la famille que vous honorerais sa mémoire.


    Et paf dans les dents ! Celle là, elle ne pouvait pas la laisser passer. Il lui avait reproché de ne pas honorer leur nom et voila qu’il en faisait de même. Naméo !

    Citation:


    Vous n’avez eu de cesse de me rabâcher les oreilles avec la famille et ce qu’elle impliquait. Avec ses valeurs et son importance, mais que faites vous de vos paroles. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » n’est ce pas ? Ce qui est valable pour moi, ne l’est pas pour vous ?

    Vous vous êtes mis dans la tête que je me débarrassais de ma fille, que je laissais à l’abandon mon fils, vous m’avez fait comprendre que je ne pouvais sans cesse fuir devant mes responsabilités, mais sans jamais essayer de comprendre les raisons et la situation !


      *En même temps, Duchesse, jamais tu ne lui as jamais parlé de la situation. Comment veux-tu qu’il comprenne*

    Toujours là quand il ne faut pas la petite voix ! Toujours la pour rappeler quelque part qu’elle avait sa part de responsabilité dans l’histoire. Bah oui elle ne lui en avait jamais parlé, et de toute façon elle n’en avait jamais eu l’occasion !

    Citation:


    J’ai eu comme vous mon lot de souffrance et de désolation. J’ai eu comme vous la douleur de perdre des êtres chers, et sans doute bien plus que vous ne le pensez. J’aurais aimé vous le dire tout cela Osfrid, mais vous ne m’en avez jamais laissé l’occasion, préférant me juger plutôt que de comprendre.

    Vous m’avez interdit de vous écrire, mais je le fais quand même, ne pouvant me résoudre à vous voir me sortir de votre vie maintenant que vous y êtes entré. Qu’importe si vous ne lisez pas ces mots, une autre missive suivra, et puis une autre, et encore une autre. Je suis une De Courcy mon cousin, et les De Courcy ne renonce jamais !

    Je suis sincèrement désolée d’apprendre la mort de mon Oncle si tôt, et croyez le ou non, j’aurais mille fois préféré venir avec vous et faire mon possible pour vous aider. Et je compte bien présenter mes hommages à votre mère dès qu’il me sera possible d’y aller. Briana m’a d’ailleurs fait part de son désir de revenir sur vos terres. Je sais qu’elle y a vécu quelque chose de fort, cela se lit dans ses lettres. Et je sais aussi que vous avez une place importante dans son petit cœur.

    Je vais finir là ma missive Osfrid, missive qui ne sera pas la dernières soyez en sûr. Si vous n’avez plus rien a me dire, pour ma part, j’ai énormément de chose a vous dire, et de chose qui vous concerne, qui nous concerne, qui concerne notre famille !

    Bien à vous,


    Adeline Cyrielle De Courcy


    Une signature, pas de scel, nul besoin, cette lettre n’était pas celle d’une duchesse, ni d’une baronne, cette lettre était simplement celle d’une cousine…
    Pliant soigneusement le velin, Adeline se releva et rejoignit son cheval. Elle s’arrêterait au village en revenant pour trouver un messager capable d’arpenter les routes rapidement pour livrer le précieux message.

    _________________














Osfrid
    Après le Maine, après son détour par Paris, Osfrid avait continué sa route et ce fut dans le Poitou que la lettre lui était parvenue. Braves petits soldats que ces messagers qui retrouvaient votre trace sans même que vous le désiriez. Comment l’homme avait pu le pister, il n’en savait rien le danois et s’en foutait même mais il lui aurait bien fait bouffer son billet à celui-là. Le regard haineux en découvrant qui lui écrivait et Osfrid lui ordonna de dégager de ses pattes dans un langage bien fleuri, à la limite de la colère. Il n’y aurait aucune réponse et pouvait le faire dire à la duchesse actuelle de Normandie.

    Voilà, ça c’était fait et ça avait eu le mérite de calmer le bonhomme qui avait pris une chambre dans une auberge miteuse. Fatigué, moralement usé, il demanda le plus fort breuvage que la tenancière pouvait lui fournir afin de s’enivrer du nectar divin avant de monter se coucher. La journée passée à chevaucher n’était plus suffisante pour le fatiguer et Osfrid avait besoin d’un bon coup de massue pour l’estourbir.

    Un verre, deux verres… le troisième allait être entamé lorsque ses pensées dérivèrent vers cette maudite bonne femme qui lui servait de cousine. Et machinalement, il sortit le pli qu’il avait froissé et enfourné dans le fond de sa besace de cuir qui ne le quittait jamais. Soupirant il relut ses mots, serrant les mâchoires pour ne pas faire exploser sa colère. Puis, se redressant il héla la tavernière à nouveau.


    - Auriez-vous plume, encre et vélin ? J’ai besoin d’écrire un courrier et c’est urgent !

    La rouquine arqua un sourcil puis offrit un sourire entendu avant d’apporter le nécessaire au danois tout en lui glissant à l’oreille « si vous avez besoin d’autre chose… ». Osfrid grogna légèrement en prenant l’écritoire, repoussant la femme derrière son comptoir. Il n’avait pas l’envie de conter fleurette et encore moins prendre son pied. Lui ce qu’il voulait c’était qu’on lui foute la paix mais apparemment, il attirait les gens comme le miel alléchait les abeilles ! Prenant la plume, il se mit à écrire d’un geste rageur.

    Citation:
    A vous qui ne savait pas ce que le mot respect veut dire et qui, sous de faux prétexte, venez déverser votre fiel,

    Je vous interdis de parler de mon père. Il ne vous a jamais connu et heureusement car il aurait eu honte que vous portiez le même nom que lui. Quant à votre remarque sur le fait que je ne lui fasse pas honneur, taisez-vous donc avant de dire des absurdités.

    Il était devenu bien plus Rasmussen que de Courcy depuis qu’une intrigante était parvenue à la tête de la famille sous un prétexte fallacieux, et ne prenant jamais ni de ses nouvelles ni la peine de se faire connaitre à ses yeux. Alors commencez par balayer devant votre porte avant de me faire la morale.

    Vous vous dites de MA famille. Mais vous n’êtes rien à mes yeux. Vous avez su mon père malade et jamais n’avez pris la peine de vous enquérir de ses nouvelles si ce n’était auprès de moi au moins auprès de ma mère alors ne venez pas me dire que vous attendiez que je vous écrive. Il aurait été convenable que cela soit vous qui fassiez le premier pas. Ah mais j’oubliais, vous n’avez reçu aucune éducation, sans doute cela qui vous fait défaut et vous oblige à n’avoir aucune considération pour les autres membres de la dite famille. Cette famille dont vous vous réclamez détentrice du nom et de ses traditions alors que vous les bafouez plus que nulle autre.

    Oui la famille de Courcy a des valeurs ou devrais-je dire avait des valeurs mais ces dernières sont enterrées depuis bien longtemps. Fils n’était pas un saint mais à côté de vous, il faisait pâle figure. Vous n’êtes qu’un être abject qui se cache derrière de faux semblant. Qu’avez-vous donc trouvé cette fois-ci pour vous faire plaindre ? Hummm vos conseillers vous exècrent et vous en veulent, ils complotent derrière votre dos afin de vous faire chuter ? Ainsi donc nous aurions trouvé la raison du rejet que vous avez envers vos enfants ? Moi qui pensais que c’était pour mieux apprécier ceux qui réchauffent votre couche !

    Ne vous fatiguez point à essayer de me convaincre du bienfondé de vos actions concernant votre fille. Vous avez agi en pure égoïste que vous êtes et que vous serez toujours. Vous l’avez éloigné afin d’avoir les mains libres pour vaquer à vos sombres occupations. Et quoi de mieux pour elle qu’une marraine pour faire le travail que vous ne savez pas faire vous-même. En plus de lui apprendre la vie, elle est devenue sa gardienne, tenant éloigné tous ceux qui s’opposeraient à vous ou vous tiendrez en mésestime. Quel bonheur cela doit être de pouvoir écraser les autres même de loin. Et votre fils ? Toujours livré à lui-même ? Même Arthéos préfère votre compagnie plutôt que celle de votre fils afin de le surveiller. Sans doute qu'il y trouve son compte ou un endroit pour se réchauffer le soir !

    Ah pauvre Adeline que je malmène sans cesse. Vous allez encore verser votre petite larme pour essayer de m’amadouer ? Gardez-les pour quand vous serez devant votre fille, sans doute que cela marchera avec elle, plus qu’avec moi-même en tout cas. Car je réfute toutes vos explications. Vous dites que je ne vous ai jamais laissé le temps de vous expliquer, vous ne manquez pas d’air et n’êtes qu’une vile menteuse. Combien de jours n’avons-nous pas passé à voyager ensemble, à nous côtoyer dans l’armée ou bien lorsque j’étais dans votre garde rapprochée ? Combien de fois je ne me suis pas fracassé contre le mur de silence que vous m’imposiez en taverne ou dans votre bureau, au domaine ? Il n’y a que lorsque nous avons parlé politique que vous vous êtes intéressé un tant soit peu à moi. Et encore… succinctement.

    Je suis arrivé en Avril dans votre duché et vous n’avez su que je fus marié et père de famille qu’en septembre. Un record pour quelqu’un qui dit s’intéresser à sa famille. Et ne me reprochez pas de ne pas avoir parlé, un veuvage ne s'annonce pas tout de go mais au cours d'une conversation plus intime, plus proche, plus... familiale ! Même Kathrynn, le troisième larron de cette famille a su trouver les mots pour m'en faire parler…. Mais cela n'a aucune importance. Vous êtes sans aucune importance à mes yeux. Ne comptez pas sur moi pour vous aider d’une quelconque manière, ni même vous tendre la main à nouveau. Je l’ai fait à plusieurs reprises et vous m’avez toisé, craché au visage, traité de la pire des manières qui soit en m’ignorant. Par contre, il y a une chose que je vous interdis, c’est d’approcher ma mère. Laissez-la en paix, faire le deuil de son mari comme il se doit. Elle n’a pas besoin d’une étrangère pour venir sur ses terres lui apporter une parole empoisonnée. De toute manière, je charge mon grand-père de vous recevoir. Vous allez apprendre la politesse nordique Adeline et l’apprendre à vos dépends si vous osez ne serait-ce que poser un pied sur le sol de Ribe. Quant à Briana, n’essayez pas de l’utiliser contre moi ou pour m’amadouer une nouvelle fois. J’ai été proche d’elle, j’ai joué un rôle dans sa vie pendant que vous, vous brilliez par votre absence alors que nous étions tous dans la même ville. Elle sait ce qu’elle doit savoir concernant l’amour que je lui porte. Je ne suis ni son père, ni son frère, juste un cousin qui a su entendre son chagrin.

    Maintenant il est temps de conclure cette gabegie par les salutations qui sont de coutumes. N’en déplaise à votre personne, je ne trouve rien de moins intéressant à vous dire.

    Avec toute ma haine.

    .


    Le danois posa la plume avant de reprendre son verre et le faire descendre. Fermant les yeux, il se sentait vidé mais mieux. Les choses qu’il avait ressenties lorsque ses yeux s’étaient posés sur le courrier de sa cousine s’étaient exprimées plus facilement qu’il ne l’aurait espéré. Maintenant, qu’elle le prenne comme elle le désirait, il n’avait vraiment rien à faire d’elle.

    _________________





Deedee
    Insupportable, il n’y avait pas d’autre mot pour décrire cet homme. Insupportable, même à des lieux et des lieux d’elle il restait et demeurait insupportable ! D’aussi loin qu’elle essayait de se souvenir depuis qu’il avait mis les pieds à la Haye du Puits il avait été insupportable ! Non ! Même avant ! Lorsqu’il avait prévenu de son arrivée, même dans ses premiers courriers ! C’est pour dire ! Quel horrible personnage !
    A ça, quand elle l’avait traité de barbare elle avait bien eu raison, ce n’était rien de plus qu’un barbare, pire qu’un Breton et un Artésiens réunis ! Un Sauvage ! Un pleutre ! Un rustre ! Un…un… une belle andouille dénuer de sentiments ! Ah oui elle pouvait comprendre qu’il avait souffert, elle pouvait comprendre qu’il avait été meurtri par la vie, mais bon sang cela ne devait tout de même pas empêcher d’être un brin aimable avec sa famille ! Mince après tout, il n’était pas tout seul à avoir souffert. Il n’était pas le seul à avoir été blessé par la vie ! Et de toute façon, lui non plus n’avait jamais pris le temps de la connaitre ! Et surtout pas ses souffrances ! Que savait-il d’elle ?! Hein ! Absolument rien, rien du tout ! Juste des sous-entendus, des ragots entendus et des suppositions mal supposées ! Alors la traiter d’égoïste…. À d’autre !

    Barbare !


    -Dommage que tu ne sois pas là Osfrid… Je te la ferais bouffer ta lettre, bouffer jusqu’au dernier petit bout restant ! Bouffer à t’en étouffer ! Marmonnait-elle en lisant et relisant cette lettre bourrée d’insulte et de médisance.

    Comme si les rumeurs et la fin de ce mandat ne lui avait pas suffit, même sa propre famille s’y mettait. Ce cousin, encore inconnu il y a peu, ce cousin, pour lequel elle avait ignoré son existence jusqu'à ce qu’il débarque dans son domaine ! SON domaine ! Quoi qu’il puisse en dire, c’était son nom que son frère avait couché sur son testament, pas celui du fameux cousin !
    SA famille, mais qu’en savait-il de SA famille ! Il avait ignoré son existence lui aussi ! S’était-il préoccupé de savoir ce qui lui était arrivé ? S’était-il préoccupé de sa santé ? Même pas ! Alors que tous les jours, tous les jours depuis qu’il lui avait annoncé la maladie de son père elle n’avait cessé d’y penser, et d’enrager d’être bloqué entre les quatre murs de ce bureau austère ! Mais non, à ses yeux de barbare égoïste il n’avait même pas remarqué !

    Oh elle ruminait la de Courcy, elle enrageait même ! Combien elle aurait aimé le trouver en face d’elle et lui faire gouter de son épée ! Combien elle aurait aimé le gifler, le griffer, le mordre, lui faire ravaler son stupide caractère et lui faire comprendre malgré tout, qu’elle l’aimait ce cousin venu du froid ! Mais non, mossieur ne voulait rien entendre ! Mossieur préférait déverser son fiel à l’image de ces normands ! Il avait beau dire finalement, il n’était pas mieux, voir pire !

    Agacé de faire les cent pas dans ce moulin où elle avait trouvé refuge pensant se reposer enfin, Adeline fini par s’asseoir à sa table de travail et commencer à coucher quelque mot sur le vélin.



Citation:


A vous, Osfrid Erik de Courcy
A vous MON cousin !


    Rien de mieux que de commencer une lettre en rappelant certaine chose, et certain fait. Il ne voulait plus qu’on le nomme de Courcy, alors raison de plus pour lui rappeler ses origines !


Citation:


Je vois que vous ne changez guère, toujours aussi agréable de vous lire. Agréable de voir vos médisances quand vous n’êtes pas fichu vous-même d’appliquer ce que vous dites ! Je déverse mon fiel, mais mon cousin, regardez vous de temps a autres. Quelles images donnez-vous de vous-même ?
Vous n’avez jamais cessé de critiquer sans apprendre à connaitre. Vous vous montrez froid, austère et toujours désagréable ! Comment voulez-vous que les autres aillent vers vous !
Chaque fois que vous veniez me voir c’était sans cesse pour me critiquer ! Alors certes, je n’ai appris que tardivement ce qui était arrivé a votre famille, mais je vous retourne la question Osfrid… Que savez-vous de moi ? Que savez-vous de ma vie ?
Rien !
Absolument rien !

Vous critiquez ma façon d’élever mes enfants, mais que savez-vous de la douleur qui m’oppresse lorsque je les vois ? Le souvenir perpétuel de ce père fantôme qu’ils me réclament que je ne peux leur donner ? La douleur de ne plus voir ce petit ange blond grandir a leur côté ? Qu’en savez-vous ?
Vous non plus vous n’avez jamais cherché à me connaitre, jamais chercher à savoir pourquoi je faisais tout cela !

Vous parlez de ma couche, de mes mœurs, mais qu’en savez-vous ? Êtes-vous avec moi dans ce bureau froid ou je passe mes nuits assise à cette table de travail pour tenter de protéger une terre qui m’a été donné en héritage ? Êtes-vous là aussi lorsque je passe mes nuits épée en main à sillonner les routes pour protéger ces terres ?
Non !
Vous n’êtes pas là !
Vous ne savez rien ! Absolument rien !


    Ça non, il ne savait rien. Il n’avait jamais rien sut de toute façon. À part réagir comme la plupart de ces « bien pensant » croyant tout savoir sur tout, se nourrissant uniquement des rumeurs et ragot gravitant autour d’eux et se contentant simplement de juger avant même de connaitre. Oui, finalement, sous ses airs de « barbares » le Rasmussen avait véritablement bien du sang normand !
    Serrant doucement le poing, se mordant les lèvres pour ne pas hurler de rage, Adeline pris soin de reprendre sa plume et sa missive.


Citation:


Qu’est ce qui vous rend si aigri mon cher cousin ? Est-ce la jalousie de me voir à la tête de ce domaine ? Est-ce cette raison qui vous pousse à être aussi détestable ? Parce que c’est bien cela le problème… Vous prétendez que je ne m’intéresse pas à vous, à VOTRE vie, mais vous donnez cette impression si détestable que vous rebutez toutes les personnes qui vous approche.

Si seulement vous pouviez être ne serait qu’un poil plus avenant alors peut être, oui peut être j’aurais pu savoir plutôt le malheur qui vous a frappé.
Mais Osfrid, regardez vous, vous m’insulter quand à NOTRE famille, mais la connaissez-vous au moins cette famille ? Savez-vous pourquoi Fil nous a quittés ? Savez-vous ce qui l’a tué ? Vous qui le connaissez si bien, pourquoi n’étiez vous pas près de lui lorsqu’il est parti ?

L’égoïste dans l’histoire, c’est vous et uniquement vous qui ne pensait qu’à votre personne et votre douleur sans même voir qu’autour de vous d’autre personne souffre. Vous le dites si bien de telles choses ne s’annoncent pas tout de go, mais au cours d’une conversation plus intime, mais… avez-vous seulement laissé l’opportunité d’une tel conversation ? Jamais !
Ohhhh et ne me dites pas que c’était parce que j’étais toujours occupée, vous avez bien sût me trouver quand il le fallait, vous avez bien sûr me parler pour me reprocher de laisser Briana partir, mais là encore, mis à part vos grief, vous n’avez même pas cherché à savoir pourquoi je faisais cela. Non, vous vous êtes empressés de raconter que je me débarrassais d’elle !


    Son poing vint s’écraser sur la table, faisant trembler l’encrier et voler quelque vélin posé là. De la colère ? Ou de la haine ? Adeline ne savait même plus à force. Elle le détestait, et plus elle lui écrivait plus elle mourrait d’envie de lui sauter au coup pour l’occire une bonne fois pour toute. Elle en avait affronté des tempêtes, surmonté des ragots qui l’avaient blessée, parfois même anéantis. Cette fin de mandat avait été lourde de conséquence pour sa santé fragile. Mais cette lettre… les mots de son cousin… Si encore elle l’avait connu depuis longtemps. Si encore il avait été proche d’elle, mais là… là…


Citation:


Vous êtes un monstre d’ignominies Osfrid ! Et j’aspire à vous revoir, j’aspire à vous trouver un jour en face de moi ne serait ce que pour vous montrer que l’on n’insulte pas un de Courcy ! Je ne vivrais que pour cela Osfrid de Courcy, que pour vous retrouver et vous montrer qui je suis ! Car malgré tout ce que vous pouvez dire, JE suis une de Courcy !
Ne l’oubliez pas. Adeline Cyrielle de Courcy c’est ainsi que je me nomme !

Avec cette haine et cet amour que j’ai pour vous,
Votre cousine.


    Adeline posa sa plume et ferma les yeux un instant et portant la main à sa poitrine pour tenter de calmer les battements de son cœur qui s’emballait un peu trop vite.
    Fatiguée, elle l’était. Enervée, sans doute aussi. Et cette lettre écrite n’avait rien arrangé à la chose. Mais tout était sorti, sa haine, son désarroi, sa colère, tout… tout était sorti et il y avait encore tant de choses à dire. Elle avait encore tant de choses à LUI dire…

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Osfrid
    Osfrid avait atterri à l’autre bout du royaume et entendait bien y rester tranquille jusqu’à ce qu’il puisse regagner ses pénates c’était dire son Danemark natal. Mais certaines affaires le tenaient encore pour quelques temps en ces terres et il voulait revenir à Ribe libre de toute contrainte. Donc c’était dans ce sud qu’il apprenait à connaitre qu’il reçut la dernière œuvre de sa cousine.

    Décachetant le pli, il en prit connaissance. Et au fur et à mesure qu’il lisait, son visage blêmissait. Il en vint à cracher entre ses dents un « sale garce » avant de chercher l’air qui lui manquait. Il en prenait plein la tête… et allons-y, reproches sur reproches alors qu’il avait tout fait pour parler avec cette femme qui à chaque fois le repoussait dans ses retranchements, lui invectivant que ce n’était pas ses affaires. A force de lui dire, la phrase était rentrée et il avait fait ce qu’elle lui avait demandé, ne plus s’occuper d'elle. A force d'être repoussé, on finissait par ne plus vouloir prendre de coup et c'était ce qui arrivait à Osfrid. Sa patience avait des limites depuis longtemps atteinte.

    Alors d’un pas décidé, Osfrid s’approcha de la cheminée puis tendit le vélin afin qu’il s’embrase. S’accroupissant, il le tint jusqu’à ce qu’à ce qu’il se réduise comme une peau de chagrin et que ses doigts lâchent prise. Il en avait fini avec cette Adeline Cyrielle de Courcy. Il était redevenu quant à lui Osfrid Eirik Rasmussen, reniant à jamais ce nom que même son père n’utilisait plus guère chez eux étant complètement associé au clan des Rasmussen. Une fois son « forfait » accompli, Osfrid se dirigea vers les écuries afin de prendre son cheval pour aller visiter les alentours.

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