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[RP]Lorsqu'il vint à son secours.

Polignac.
Deux silhouettes zigzaguantes déambulaient dans les rues d’Orthez, portant avec eux une trainée jaunâtre de bières peu fraîches servies dans les bouges de la ville. Ceux où les proscrit côtoyaient les poètes et où l’alcool diluait les pensée pour faire oublier à chacun leurs misère.

Ce sont deux de ces "poètes" qui faisaient tout ce raffuts dans les rues de la ville, sous le regard des maisons, qui à l’époque étaient retournée pour voir la rue, et des quelques passant encore éveillé ou que le tintamarre des compère avait sortis de leurs lits. Le discours était drôle, ironique et plein d’esprit, l’on entendait hurler dans la rue deux gamins ivres :


« Et je n’ai moi,
Par la sang dieu !
Ni foi ni loi,
Ni feu ni lieu,
Ni Roi,
Ni Dieu ! »


Les deux garçons éclatèrent de rire. L’un deux, un jeune blond au regard malicieux et légèrement plus grand que l’autre prit la parole.

« Ah mon cher Jehan quelle vie menons nous là. Si le paradis existe, foutre, nous en sommes les dieux ! »

L’autre rit aussi, en jetant un regard amusé au jeune blond.

« Polignac, Polignac, parlez donc moins fort, je vois l’ombre d’un archidiacre qui nous punirait de nos blasphèmes ! »

Polignac lâcha l’épaule de Jehan et le toisa avec mépris.

« De quoi avez-vous peur Jehan, par la vierge qu’il vienne et nous l’accueilleront avec autant de force que les nuées de l’enfer ! Voyez donc comme je puis être imposant ! »

Il joua de son ombre avec une bougie qui éclairait la rue pour faire d’elle un monstre imposant, le rire reprit entre les deux jeunes hommes. Polignac sortit de sa poche une bourse usée et trouée par endroits d’où s’ échappèrent quelques pièces que Jehan prit rapidement sans que Polignac ne put s'en rendre compte ou sans qu’il s’y intéresse. Il toisa le fond de la bougette à moitié vide puis déclara d’un ton solennel :

« Louées soient les enfers ! Il me reste 54 écus, allons voir les dames et passons y la nuit ! »

Jehan, plus réfléchit et moins enclin au péché que Polignac, fronça les sourcils.

« Nous sommes déjà aussi plein que deux tonneaux, si nous allons aux dames, que mangerons nous demain ? »

« Oh Jehan vous m’ennuyez à la parfin ! Nous trouveront bien demain quelques généreux mécènes ou quelques nigauds qui font étalage de leurs bougette. Croquons donc le pain de ces dames ce soirs, croquons celui du boulanger demain. »


L’autre, peu convaincu, reprit :

« Mais… »

Polignac le coupa derechef.

« Allons Jehan, n’avez-vous point envie de revoir Manon Val-Fleuris et sa tonsure ? Ne vous serait-il plaisant de dormir aux bras de Ginette Cornebouc ? »

Jehan hocha la tête et reprit le bras de Polignac, tout deux repartir en chantant :

« Que je ne beuvrai de piment ,
Devant un an je c’y ment ! »


Il firent encore plus de bruit qu’avant et quelques lieux passèrent. Il ne se trouvèrent plus qu’a quelques lieu du bordel et tout deux chantonnant au mépris du calme et de la nuit. Une voix vint les couper, elle était grave et haute, elle avait le ton de la justice.



« Jeunes hommes, les bonnes gens dorment, que donc faites vous ici ? »


Polignac et Jehan se retournèrent, tombant nez à nez avec deux maréchaux qui sortaient sans doute eux aussi des bordeaux.

« Oh sieur, nous rentrions en nos foyers… » Lança Jehan sans trop y croire.

« Ne me ment point, rétorqua l’officier, je te connais, tu es un orphelin, les bordaux et les tavernes te sont autant de maisons ; tu dérange Dieu et la justice ! »

Il lança un regard froid sur Polignac.

« Et lui c’est qui ? Encore un empêcheur de tourner en rond, un orphelin ? De ceux qui vous lançant des pierres à la sortie des églises ? »

Polignac lui jeta ses yeux verts féroces et l’officier rit avec dédain en s’approchant de lui pour le punir. Polignac tourna la tête, cherchant l’aide de son amis d’un soir, et avec effroi il le vit s’enfuir et disparaître dans l’ombre de la ville. Polignac était seul avec les deux maréchaux. Il décida de ne pas se défendre, passer une nuit en cachot ne serait pas si désagréable et aux moins, il aurait un endroit où dormir. L’officier lui tint le poignet et le tira avec violence vers ses quartiers. Il serrait de plus en plus fort et la douleurs vint au lèvres de Polignac qui cria à l’aide.

Seul Dieu désormais pouvait l’aider.
Fitzzchevalerie


[Orthez, un jour semblable à bien d'autres jours. Et pourtant...]

Les garçons des rues n'étaient pas légion à Orthez cependant Fitzz les connaissait à peu près tous de vue. Il aimait les observer et s'imaginait ce qu'il aurait pu devenir s'il n'avait pas été recueilli par Baldric. Jamais il ne leur parlait leur adressant plutôt un regard dédaigneux tant certains paraissaient se complaire de leur situation. Et pourtant il savait que tout cela n'était que façade camouflant un cœur meurtri et endurci par la vie qu'ils menaient.

Il savait qu'il aurait pu finir ainsi parcourant la cours des miracles de ses petits petons et volant ses biens pour manger. Ce mépris lui venait plutôt du fait qu'il ne pouvait se laissé aller à éprouver de la pitié pour ces gamins. Il les dédaignait parce que parfois le mépris était une plus grande preuve de respect que la compassion...

Habituellement il se plaisait à passer ses soirées en solitaire menant ses pas dans la nature béarnaise, d'autre fois, quand la journée avait été éprouvante, il menait sa jument à bride abattue le long des sentiers, savourant cette sensation de liberté. Pourtant ce soir là il se sentait l'envie de sortir voir du monde aussi avait il passé quelques temps en taverne pour discuter de tout et de rien avec les personnes présentes.

Une heure passa ainsi, puis deux avant qu'il ne se décide à rentrer chez lui. Les lanternes éclairaient déjà la rue quand il referma la porte de la taverne et la lune luisait dans un ciel parsemé d'étoiles. L'esprit endolori par les bières ingurgitées, il remonta lentement la rue menant à sa bicoque.

Des bruits de voix se firent alors entendre dans la ruelle non loin. Sans doute était ce là une discussion entre ivrognes et si Fitzz n'avait pas entendu un appelle à l'aide il ne se serai pas attardé. Or au lieu de ça, il s'avança d'un pas preste dans la ruelle et s'arrêta en apercevant un jeune vagabond tenu fermement par un garde. Sans réfléchir Fitzz mena ses pas jusqu'à eux et adressa un regard sévère au gamin avant de s'exclamer:

Ah! Te voilà enfin, ça fait des heures que je te cherche bougre d'âne!
Les gardes, qui le connaissaient puisqu'ils avaient déjà eu l'occasion de patrouiller avec lui lui adressèrent un regard interrogatif. Adishatz, ce jeune homme est mon page Messer s'il a commis quelques désagréments ou autre j'en paierai les pots cassés, précisa t-il avant de poursuivre. Je vous prie de bien vouloir le relâcher, l'heure est tardive et il est grand temps pour nous de rentrer.

Bien Lieutenant, enchaina l'un des gardes, mais vous feriez bien de mieux surveiller ce bon à rien et surtout... Un regard du dit Lieutenant suffit à lui faire comprendre qu'il n'avait guère envie d'en entendre davantage. Son sois disant page un bon à rien? Diantre! Et puis quoi encore...
Eh bien... Bonne soirée Lieutenant... Bredouilla le garde dans un sourire gêné.

Et au tour du vagabond de se faire fusillé du regard par Fitzz:

Aller, avance, on s'en va!

D'un geste de la main le lieutenant l'invita alors à le suivre en silence le temps que les gardes soit hors de vue. Cependant dans son esprit une bataille faisait déjà rage, il se maudissait d'avoir voulu aidé ce vaurien insignifiant qui avait sans doute de fort bonnes raisons pour avoir été appréhendé.

Que recherchait-il? Voulait-il prendre ce gamin sous son aile comme l'avait Baldric avec lui?
C'était absurde! Quand il 'avait été recueilli il était enfin presque bambin alors que la il s'agissait d'un jeune homme qui devait avoir dans les dix-huit printemps. Que pourrait-il bien tiré de ce traine-latte qui n'avait sans doute pas beaucoup plus d'esprit qu'une vache angloise? Avait-il au moins compris qu'il ne le cherchait pas vraiment et qu'il avait dit ça le sortir de ce mauvais pas?
C'était guère certain...

Ne rompant pas le silence il continua cependant d'avancer curieux de voir si le jeune homme allait le suivre ou au moins prendre la parole.

Edit puisque Polignac à vieilli entre temps... ^^

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Polignac.
La scene s’était déroulée sans que Polignac n’y comprenne vraiment grand-chose, entre l’état second qu’offrait l’alcool et la surprise que pouvait causer une telle intervention d’un homme qu’il ne connaissait et dont il se retrouva page en quelques secondes. Il avait donc observé un échange courtois, où l’un dominait sans conteste l’autre, et qui s’était soldé par sa Liberté. Ni avait-il de plus beau cadeau venant d’un inconnu ? Alors que même son amis Jehan l’avait abandonné dans la néfaste posture où il se trouvait ?

Il est certains hommes dont l’esprit, de prime abord dénué de talent, sait se montrer digne de celui d’un chevalier, qui sauve autant la veuve que l’orphelin avec ce sentiment idiot de faire le bien sans en avoir la nécessité. Polignac en était convaincu : l’héroïsme n’était qu’une des bonne face de la folie humaine.

Le « sans feu ni lieu » qu’était Polignac vit d’abord la perspective de s’enfuir, de crainte de passer d’une prison à une autre. Mais il sentit, par un de ses sentiments que seuls les cieux peuvent nous infliger, qu’il devait suivre l’inconnu. D’abord parce que ce bandit de Jehan avait réussit dans sa fuite à emporter sa bourse et qu’il se retrouvait sans le sou et ensuite parce que, bien qu’il ne se le serait jamais avouer, il se sentait tenu de respect autant que d’amitié envers l’inconnu qui pourtant le toisait avec hauteur.

Ainsi donc, lorsque son sauveur prit le parti de s’en aller sans adresser au jeune homme le moindre mots, Polignac le suivit, avec l’air d’un renard. Fitzz marchait vite, du moins trop pour le vagabond qui tenait avec peine sur deux jambes engourdies par l’acool dont les effets s’estompaient peu à peu. Il courut sans grâce pour rejoindre le coté de Fitzz et avec une voix qui n’admet ni la reconnaissance ni la curiosité, il lança :


- Pourquoi donc avez-vous fait cela ? Êtes vous cet anges que les cieux ont envoyé afin de veiller sur moi ?

Polignac ne savait y croire, et sans doute le silence ,aux limites de l’énigme, de l’étranger ajoutait à cela le coté mystique qu’il manquait à la scène. La lune brillait en croissant, comme un jours de sabbat et les maison, dont les pignons regardaient la rue, avait l’air d’une foule de sorcières. De temps en temps dans des venelles se perdaient des bruits inexplicables et qui, s’il l'eut été, auraient perdu de leurs charmes. La rue n’était pas pavé et le sol, durci toute la journée par le soleil de Béarn, claquait sous les sandales de toiles mal assemblées de Polignac. Il ne distinguait pas le visage de l’inconnu et pourtant le guettait dans le noir, attendant une réponse qui ne venait pas.

- De grâce, quel bonté trouve un bourgeois à aider un vagabond ?

Le silence revenait alors que nos deux amis s’engouffraient dans une de ces rues que l’on appelait "coupe-gueule" et que le temps, ainsi que l’aseptisation de la langue à renommer : coupe-gorge.
Fitzzchevalerie


Le claquement désordonné des sandales de l'un faisait écho au martellement preste, mais régulier, des bottes de l'autre ; perdus dans leur pensées, les deux hommes continuaient à s'avancer le long de la rue.

Le temps avait fait son travail façonnant peu à peu le lieutenant. Au cours de ces dix dernières années il avait progressivement vieilli et, par là même, c'était assagi. Non pas qu'il fut devenu déjà un vieillard mais il avait, sans nul doute, perdu de sa fougue et de sa verve. Cependant s'il y avait une chose sur laquelle le temps n'avait eu aucune emprise c'était bien son sens du devoir.

L'enseignement de Baldric était gravé en lui, de même que ses cicatrices qui ponctuaient son corps en souvenir de ses combats passés. Sans doute était-ce ce même sens du devoir qui l'avait d'ailleurs poussé à répondre à l'appel du jeune homme...
Oui c'était bien cela, tout était limpide à présent.... Aristote avait mis une brebis égarée sur son chemin et il l'avait tout simplement aidé parce qu'il avait senti que c'est ce qu'il devait faire.

Alors que le lieutenant en était arrivé à cette conclusion, le jeune homme l'avait déjà rejoins et commençait ses questionnements. Un sourire apparu sur la trogne de Fitzz devant la naïveté du vagabond... Un ange...
A bien y réfléchir l'idée pouvait être plaisante pour l'un comme pour l'autre. Le premier se pourrai se persuader que le tout puissant lui concédait assez d'intérêt pour lui envoyer personnellement un de ses représentants, pendant que le second ce flatterai d'être prit pour un envoyé des cieux...

Mais non.
Même si Fitzz se savait être une personne d'exception, il n'avait aucunement l'envie d'être prit pour un ange et encore moins que le jeune puisse voir dans son geste la preuve d'une quelconque bonté. S'il ne pouvait même plus faire son devoir sans être prit pour un saint homme alors le poids des auréoles risquerait rapidement d'être lourd à porter...

Tout en se faisant ses réflexions, le sourire toujours au bord des lèvres, il continuait à avancer. Le jeune homme enchaina ensuite sur une troisième question, remettant cette supposée bonté sur le tapi... Alors qu'ils s'engageait dans l'étrite ruelle menant à sa bicoque, Fitzz lui adressa rapidement un regard puis prit la parole.

Quelle bonté, vous dites?

Eh bien, je ne sais guère...
Peut être cette douce folie est-elle comparable à celle qui amène un jeune vagabond à suivre un militaire au lieu de gouter à sa liberté retrouvée, non?

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Polignac.
Il se trouve dans certaines rue, des ambiances que les maison font croitre avec subtilité, tant leurs ombres imposantes, en alliance avec le jeu de lumière de la lune, et les caprices des vents qui font naitre aux cœur des hommes des superstitions qui se transforme en mythe, et dont la rage sournoise et froide à éteinte les torches, jadis seuls éclairage de ces lieux où les pavés mal faits se creusent et forment un vallons sous le joug des pas de ceux qui y passèrent, le bras charger d'un panier de fruit où de légumes qui faisaient planer l'odeur délicieuse et dont la probable beauté de la jeune fille le portant laissait au cœur des hommes un sentiments enfantin. Plus tard, alors qu'il auront femmes et enfants, en se promenant dans un marchés aux pavés tout autant instable, les odeurs fines des légumes leurs rappelleront cette passante qu'ils aimèrent un instant avec le cœur d'un gamin, et une mélancolie qu'eux même ne comprendront pas s'installera alors dans leurs âmes dont les occasions manquée depuis les années de leurs beautés auront alourdit la vie.

Et sans doute Polignac, lorsque seront venue les années où le temps aura creusé sur son visage le même vallons que celui des pavé, se rappellera de l'instant où le parfum d'un homme qui sans raison lui avait sauvé la vie, était venue à ses narines pour partir jusqu'à son cœur. L'odeur de cuir et de métal que dégageait M. Chateau-Biche flottait comme ses grandes armée qui, lorsqu'il était petit, venaient délivrer la France de l'occupant anglais.

Polignac n'avait sut que répondre tant son comportement était absurde, et l'enfant qu'il était resté, celui qui avait quitté le cocon douillets de sa famille, l'amour de sa mère et la juste sévérité de son père, celui dont les névrose de prime abord inexistantes avaient été transpercée d'un coup de poignard par la folie qu'avait causé en son cœur lé décès de sa mère et la haine qu'il avait voué à son père, savait bien que Fitzz avait vu juste mais s'en sentant redevable il continuait de le suivre.

Il courut discrètement et se plaça devant son sauveur afin de lui barrer la route, un halo de lumière blanchâtre que causait l'astre de la Nuit découvrit le visage de Polignac tandis que Fitzz restait dans l'ombre. Ses cheveux blond semblait blancs et ses yeux verts s'illuminaient avec dans leurs pupilles la lune en croissant qui venait y donner de la profondeur, derechef quelques taches entre le roux et le bruns ornaient sa figure et lui offrait la beauté particulière d'un garçons né à l'ombre d'une sœur vendue avec un regret vite disparu sous les deniers.


- La liberté...ce n'est qu'une affaire de point de vue, n'est-ce-pas ma liberté que de suivre l'homme qui sauva une existence misérable pour laquelle il ne devrait avoir que mépris.


Il feignit avec talent l'assurance, et comme toujours, le regard à semi prétentieux et le sourire plein d'ironie qui pouvait le rendre par moment tant agaçant.


- Durant un moment vous m'inventâtes votre page, laissez moi l'être un autre instant, car tout vagabond que je fus et que je serai, la vie reste le seul et le plus beau cadeau que m'ait fait un inconnu.

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Fitzzchevalerie


Le bruit des bottes martelant le sol résonnait dans la sombre ruelle uniquement éclairée par la flamme des torches. Déjà dans les maisons alentours les bougies semblaient soufflées et la plupart des badaud devait être couché. A quelques mètres plus bas, dans le quartier malfamé, on devait apercevoir de ces oiseaux de nuit: brigands en tout genre, ivrognes, donzelles ayant mises leur vertu au placard... La nuit leur appartenait et ils en profiteraient jusqu'au chant du coq. Mais là dans cette ruelle, seul deux individus déambulaient, troublant le silence nocturne.

Un sourire à peine visible trahissait l'amusement du lieutenant alors qu'il continuait à marcher. Il ne savait pas pourquoi mais ce jeune homme l'amusait et l'intriguait, peut être décelait-il en lui un peu de ce qu'il avait été?
Il n'eut guère le temps de mener plus loin son raisonnement car déjà le vagabond lui barrait la route reprenant la parole. Des éphélides ponctuait son visage malicieux tandis que la lune accentuait la blondeur de ses cheveux et révélait ses iris couleur émeraude. Un instant Fitzz fut troublé, non pas parce que le jeune rivalisait avec lui en beauté, cela eut été bien sûr totalement impensable. Non, s'il était déconcerté c'était parce que ce visage lui rappelait étrangement quelqu'un.

D'un haussement de sourcil il balaya cependant cette idée, il n'y avait rien de semblable entre deux et penser le contraire eu pu être prit pour une insulte, non ce n'était qu'un simple vagabond. Et pourtant... Du jeune homme émanait quelque chose de particulier, il semblait tel ces bourgeons sur point d'éclore se défeuillant et révélant progressivement un potentiel caché.

A cet époque l'habit ne faisait pas plus le moine qu'à présent et sous sa chasuble un ecclésiastique n'en restait pas moins homme avec les attributs de tout autre. Après tout le printemps était l'époque du renouveau et mettant de côté ses préjugés Fitzz prit une décision, il laisserai sa chance au jeune homme en cédant à sa requête. C'est donc d'une voix ferme qu'il prit la porte.

Ainsi soit-il, puisque vous le désirez vous serez à présent mon page. Mais au moindre écart vous aurez à répondre de vos agissements et devrez en assumer les conséquences. Il certain que je ne vous ferai pas d'autre cadeau si vous ne vous montrez pas méritant.

A peine avait-il parlé que Fitzz grimaça tant il lui semblait inapproprié qu'un simple roturier tel que lui est un page. Mais encore une fois il n'étendit pas ses réflexions sur le sujet et préférant ne pas y penser il poursuivit.

Je me nomme FitzzChevalerie, et comme mon nom le laisse entendre je ne suis qu'un simple bâtard donc n'attendez pas de moi plus que ce que vous pourrez me donner. Par ailleurs je ne serai pas davantage exigeant avec vous que je le suis avec moi même.

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Polignac.
Un repère, c'est tout ce qu'un homme demande. Souvent, il le trouve dans une femme, parfois, dans Dieu, dans l'alcool ou dans la littérature. Et il est dans l'histoire du royaume, une foule d'homme dont le talent n'égalait pas celui de bien des quidam mais qui surent se faire passer pour des Saint ou des génie par le simple fait d'avoir offert à un peuple le repère qu'il cherchait. Sans doute, dans cette époque trouble que l'on nommait la Fronde, l'absence d'un roi fit émerger la grandeur des quelques défunts bien connus aujourd'hui pour n'être que des félons.

Pourtant, tout royaliste que nous sommes, le respect et l'admiration que l'on morte pour ces morts sont effective bien qu'aujourd'hui l'on voit la crevure des cours du Louvre pavaner au nom de ceux qu'ils connurent certes, mais dont la subtilité à échapper a leurs ambition de roitelet qu'ils ne seront jamais.

Sans doute, Polignac, comme jadis le peuple champenois, fut guidé par un homme qui n'avait comme vertu que d'être arrivé au moment qu'il fallait. Et il n'avait suffit que d'un regard méprisant, quelques paroles légèrement hautaines, autant mêlées d'étonnement que d'orgueil, pour que ce Fitzzchevalerie, notable béarnais parmi tant d'autre, devienne le dit très puissant et très redouté M. Chevalerie , guide et maître de Louis Armand Polignac. Les hommes qui n'ont foi ni en dieu ni en eux ne peuvent comprendre cela.

Et pourtant, le cœur du jeune blond exagérait les choses, comme toujours le font à vingt ceux qui s'imaginent qu'avoir un sourire éclatants font d'eux des hommes, tout en se doutant au fond de leurs âme bine plus subtil que leurs paroles, que cette assurance ridicule qu'ils prennent ne dupe pas celui ou celle qui en est la cause.

Et M. Chevalerie le savait sans aucun doute, ou du moins Polignac, enclin à donner à son mentor toutes les qualités, se l'imaginait, tout en reprenant route vers ce qui devait être sa petite maison d'Orthez.


- Louis Armand Polignac...je crois que c'est le dernier lambeau qu'il me reste de mes parents.

Et un sourire indécent vint à son visage tandis qu'il disait son prénom étrangement noble pour celui du vagabond et du fils de paysans qu'il était. Ils continuèrent la rue sombre dans le silence...
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