Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Trituration dans la tête d'une blonde

Gwenchlan
Messire Bleizhmorgan !!! Messiiiire ??? On a besoin de vous à l'auberge !!!
Messire Bleizhmorgan !!!


Ce n’est pas Gwen qui arriva pour ouvrir la porte mais bien le majordome de ce dernier, Cyprien. Il était réveillé depuis le petit jour, mais c’était loin d’être le cas de son maitre. Alors avec toute la célérité possible, il s’était dépêché d’ouvrir la porte pour faire le silence et ne pas réveiller le Bleizhmorgan.

Mais ne faites pas tant de bruit, vous allez le réveiller et au réveil il vaut mieux l’avoir en peinture qu’en vrai. Surtout que je ne pense pas que l’emmener directement à l’auberge soit une bonne chose, il a déjà veillé tard hier soir et il est rentré suffisamment émécher pour ne pas remettre ça aussi tôt qu’il se lève.

Cyprien alors qu’il finissait sa tirade entendit les bruits caractéristiques d’un réveil de Bleizhmorgan de très mauvaise humeur, cequi lui arracha une grimace. D’abord un bruit métallique, s’en suivait une porte qui claquait contre le mur, Cyprien craignait systématique d’avoir à remplacer une porte lors de ses réveils désastreux.

C’est les yeux mi-clos, que Gwen arriva à l’entrée avec sa ‘diplomatie’ à la main. Cyprien essayait de se tasser de peur qu’il use de trop de diplomatie pour résoudre ce problème. L’ancien marquis leva les yeux pour voir où se trouvait le soleil dans le ciel. Après ce bref regard, il avait pu déterminer qu’on était très loin du zénith du soleil et donc très loin d’une heure correct pour se lever quand on a failli se coucher avec le chant du coq.


Qu’est-ce qui se passe ici ? Quelqu’un aurait-il décrété qu’on n’a plus le droit de dormir autant que l’on en a envie ?
Parlez mais parlez vite, sinon je réglerais le problème rapidement et je retournerais me coucher tranquillement…


Gwen ne bougeait plus, il s’appuyait contre la porte et attendait la réponse, tout en s’étirant gardant sa diplomatie à la main et baillant sans chercher à s’en cacher.
_________________
Babette.



Et qu'elle tambourinait sur la porte, à en réveiller tous les voisins s'il y en avait. Enfin elle s'ouvre et, alors qu'elle s'attendait à voir le maitre des lieux, elle resta sans voix devant le majordome.

Mais ne faites pas tant de bruit, vous allez le réveiller et au réveil il vaut mieux l'avoir en peinture qu'en vrai. Surtout que je ne pense pas que l'emmener directement à l'auberge soit une bonne chose, il a déjà veillé tard hier soir et il est rentré suffisamment émécher pour ne pas remettre ça aussi tôt qu'il se lève.

Une jeune donzelle prise en faute, voilà ce qu'elle ressentait à ce moment précis, mais elle se reprit bien vite.

Bonjour Cyprien ! Mais c'est une urgence, il faut ...

Un bruit se fit alors entendre à l'intérieur et elle vit arriver le patriarche armé comme en temps de guerre et elle le regarda avec de grands yeux effarés ...

Qu'est-ce qui se passe ici ? Quelqu'un aurait-il décrété qu'on n'a plus le droit de dormir autant que l'on en a envie ?
Parlez mais parlez vite, sinon je réglerais le problème rapidement et je retournerais me coucher tranquillement...


Ne pas se laisser impressionner, surtout ne pas se laisser impressionner. Elle déglutit et lança tout de go ...

Messire il y a urgence à l'auberge et Ma Dame Dehuit m'envoie vous chercher ! C'est la Dame de Guérande, elle est au plus mal ! Il faut venir vite avec plantes et tout ce don vous aurez besoin !

Elle trépignait sur place, prête à repartir directement à l'auberge, il avait urgence.
_______________
Amarante.
[A l'auberge]


Elle ressortit de la buanderie avec une de ses propres chainse et revenait tranquillement vers la chambre où était Nore quand elle entendit des cris ...

- PAR TOUS LES SAINTS ! NON DE NON ! MA DAAAAAAAAAAAAAAME !

Elle se précipita pour voir qui faisait tout raffut et entra dans la chambre, elle vit une femme gesticulant dans les sens. Non mais que faisait-elle ??

Par tous les Saints du Royaume, mais allez-vous vous taire oui !!!! Qui êtes-vous et que faites-vous là ?!

Elle la regardait, les poings sur les hanches et les sourcils froncés à l'extrême. Les cheveux mouillés et sa robe collante, lui donnait une expression encore plus féroce.

Elle passa devant la femme et se rapprocha du lit où était Aanor et la souleva un peu pour lui faire passer la chainse par-dessus la tête.


Puisque vous êtes là, venez donc m'aider à lui mettre cette chemise ... Et restez calme ! Elle a besoin de silence !

Non mais où allait-on ? Elle se le demandait. Rester plus qu'à attendre que Babette revienne avec Gwen, maintenant ...
_________________

Une bannière ? Venez ici
Gaellig


- Par tous les Saints du Royaume, mais allez-vous vous taire oui !!!! Qui êtes-vous et que faites-vous là ?!

- C'est que...

Et surtout, ne faites pas de bruit où Ma Dame Dehuit va vous tomber sur le collet ! Voilà qu'elle venait de faire connaissance avec.

- V'êtes La Dame Dehuit ?

Elle est toute penaude de s'être faite tapée sur les doigts.

- Suis Gaellig... la cuisinière d'dame ma maîtresse. Dites, vous allez la curer ?

Elle aide la dame à lui passer une chemise. Elle prend alors le temps d'observer sa maîtresse. Elle ne l'a jamais vu aussi blanche. Elle regarde la Dame Dehuit et lui dit d'une petite voix.

- Va faire comment l'duc ? Parait qu'il a l'coeur fragile, qu'il serait incurable. J'lui ai écrit d'pas attendre m'adame... mais j'voudrai pas que ça l'tue. Ils vont quand même pas mourir tous les deux dites ?

Elle ne lui dit pas qu'avant ça elle lui a écrit en se faisant passer pour celle qui est étendue devant elles.
Gwenchlan
Bonjour Cyprien ! Mais c'est une urgence, il faut ...

En présence du maître de maison cyprien préférait se taire et il ne prit donc pas la peine de s’adresser à la damoiselle. Mais par contre, il murmurait dans une barbe qu'il n'avait pas son éternelle refrain sur les femmes qui ne sont que poison. A défaut de voir Cyprien expliquer ce qui se passe, c'est Babette qui continuait la conversation.

Messire il y a urgence à l'auberge et Ma Dame Dehuit m'envoie vous chercher ! C'est la Dame de Guérande, elle est au plus mal ! Il faut venir vite avec plantes et tout ce don vous aurez besoin !

Entendant ça, Cyprien ne peut s'empêcher de sortir un "les femmes ne sont que poison", suffisamment fort pour qu'une oreille avertie comme celle du patriarche puisse l'entendre surtout une oreille qui connaissait parfaitement bien les discours de son majordome.
Il ne put esquisser qu'un sourire après tout, il n'avait pas toujours tort ce majordome.


Allons bon, elles ont pas intérêt à chercher à me mener dans un piège ou je ne sais quel réception peuplé d'hypocrite car j'assure que je ne ferais pas l'idiot. Et si c'est pour une gueule de bois après une soirée trop arrosée, elles vont m'entendre.

Entre temps, Cyprien était parti chercher tout ce qui était nécessaire à son maître. Ce n'était pas très compliqué, sa sacoche était toujours prête au cas où. Gwen suivit la servante presque au pas de course mais de manière nonchalante.

Arrivé dans l'auberge, on le reconnut et on lui indiqua aussitôt qu'il était attendu à l'étage. La chose était étrange, pour un piège du genre réception c'est pas vraiment vers la chambre qu'il s'attendait à être dirigé.
Il entra dans la chambre sans même frappé à la porte et avant de faire un tour de la pièce de son regard, il ouvrit la bouche sûrement un peu trop vite...


Bon alors c'est quoi ce plan que vous m'avez monté toutes les deux...

Il s'arrêta net quand il vit qu'Aanor n'était semble-t-il pas consciente. Comme pour se dédouaner de l'avoir ouvert trop vite, il se tourna vers Babette.

Vous n'auriez pas pu le dire plutôt que d'être aussi évasive sur la raison de ma venue ?

Oui ce n'était pas très fin de sa part mais à sa décharge le réveil devenait très difficile pour le coup. Il allait devoir faire fonctionner son cerveau plus rapidement qu'à son habitude.
Il se tourna vers Amarante, alors qu'il sortait déjà l'ensemble du contenu de son sac sur la table pour ne pas avoir à fouiller pour trouver ce dont il avait besoin, tout en parlant à Amy.


Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai besoin de tout savoir pour la soigner au mieux...
_________________
Amarante.
- V'êtes La Dame Dehuit ?
- Suis Gaellig... la cuisinière d'dame ma maîtresse. Dites, vous allez la curer ?


Mais comment Aanor pouvait-elle supporter la piaillerie de cette femme ?

Oui, je suis Amarante Dehuit ... Ne vous inquiétez pas pour Nore Gaellig, j'ai envoyé chercher Gwen par Babette ...

Gwen, Babette, qu'avait-elle dit, au sujet de Gwen déjà ?
Arf ... Gwen était passé dans la soirée qu'elle avait dit ... Bon, elle verrait ça plus tard, Aanor passait en priorité dans l'état qu'elle était ...

La chemise venait d'être enfilée et elle remontait le drap sur la jeune femme quand Gaellig ouvrit la bouche encore une fois.

- Va faire comment l'duc ? Parait qu'il a l'coeur fragile, qu'il serait incurable. J'lui ai écrit d'pas attendre m'adame... mais j'voudrai pas que ça l'tue. Ils vont quand même pas mourir tous les deux dites ?

Mais qu'est-ce que c'était encore que ça ? Le Duc, le coeur fragile ? Incurable ? Mourir ? Ou là là !!

Mais de quoi parlez-vous donc ? Le Duc Bahia n'est pas fragile du coeur ... Du moins, pas que je sache et personne ne va mourir enfin ! Qu'est-ce que c'est que ses histoires ?!

Non mais elle aura tout entendu ...

Bon alors c'est quoi ce plan que vous m'avez monté toutes les deux...

Gwen ... Enfin les choses allaient s'arranger, elle n'en doutait plus maintenant ... Pourtant, elle le regarda sans comprendre de quoi il parlait. Quel plan ? Le village tout entier était-il devenu fou ?

Vous n'auriez pas pu le dire plutôt que d'être aussi évasive sur la raison de ma venue ?

Elle vit arriver Babette qui resta sans voix devant le reproche de Gwen ...

Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai besoin de tout savoir pour la soigner au mieux...

Elle le regardait, ne sachant pas quoi répondre ...

Et bien heu ... Je l'ai trouvé frigorifié sur la falaise en allant sur Brest. Elle a dû y passer la nuit ... Elle était déjà fiévreuse quand je l'ai trouvé ... Elle était venue me voir dans la journée pour me parler de ... Heu ... De Bahia ...

Elle l'observa déposé le contenu de son sac sur la table de toilette de la chambrée ...

Tu vas faire tomber la fièvre n'est-ce pas ? Gwen tu vas la soigner hein ?

Regard suppliant bordé de cheveux lui collant le visage ... Elle aurait dû lui demander s'il voulait quelque chose comme de l'eau et des draps propres, mais cela ne lui traversa pas l'esprit ...
_________________

Une bannière ? Venez ici
Gwenchlan
Et bien heu ... Je l'ai trouvé frigorifié sur la falaise en allant sur Brest. Elle a dû y passer la nuit ... Elle était déjà fiévreuse quand je l'ai trouvé ... Elle était venue me voir dans la journée pour me parler de ... Heu ... De Bahia ...

Gwen écoutait attentivement le résumé rapide que lui faisait Amarante. Il réfléchissait en même temps au possible implication que pouvait entraîner ce qu'elle lui décrivait. Bien sur qu'il ferait aussi son diagnostic, mais savoir comment elle avait attrapé ça pouvait aider.

Tu vas faire tomber la fièvre n'est-ce pas ? Gwen tu vas la soigner hein ?

Je vais tout faire pour en tout cas.

Gwen refusait les promesses qu'il pourrait regretter, bien entendu il voulait la remettre sur pied mais il faudrait qu'elle le veuille et même s'il n'avait pas réagi au dire d'Amarante, il avait senti quelques choses de plus profond était présent.
Maintenant il fallait agir et pour ça il se tourna vers les deux autres femmes présentes ce qui allait l'arranger, il n'avait pas franchement envie d'avoir trop de monde autour de lui.


Vous deux, vous allez me chercher une bassine d'eau froide avec un linge propre. J'ai besoin aussi d'eau chaude pour les décoctions et aussi d'une bassine d'eau chaude pour moi avec du savon.

Puis il se tourna vers Amarante pour la suite, car malgré les apparences il ne ratait pas grand chose quand il faisait un état des lieux de la situation, sûrement un héritage de son expérience militaire.

Amy, je vais avoir besoin de toi... mais en bonne santé alors tu vas te sécher, te changer, limite tu prends un bon bain chaud je veux pas en avoir deux à soigner.
Et on ne rechigne pas sinon je te jure que je prend le temps de t'enlever entièrement tes vêtements avant de te mettre dans le couloir pour que tu cours à ta chambre te changer.


Gwen faisait son fameux regard qui faisait comprendre à qui voulait l'entendre qu'il ne plaisantait pas. Il ne doutait pas qu'elle allait lui obéir, mais il s'occupait à présent d'Aanor qui était dans un état plus que préoccupante.
C'est à ce moment là que les 2 autres femmes revinrent avec tout ce qu'il avait demandé. Il fit déposer l'eau chaude pour les décoctions près du feu pour qu'elle ne refroidisse pas. L'eau froide et le linge sur la petite table de nuit et la bassine d'eau chaude à ses pieds. Il se lava les mains consciencieusement, en profitant pour s'asperger un peu d'eau histoire de se réveiller.


Et de l'air maintenant, on vous appellera si on a besoin d'aide, je veux pas trop de monde dans la pièce. Aanor a suffisamment chaud pas besoin de réchauffer plus l'atmosphère.

En fait c'était surtout pour n'avoir personne dans les pattes plus que pour la température de la pièce qui lui semblait déjà caniculaire. Il posa sa main sur son front, elle était brûlante mais cela ne l'étonnait guère. Il tira ses paupières pour voir l'état de ses pupilles. Les yeux étaient rouges mais les pupilles ne semblaient pas dilater outre mesure. La respiration était faible, il s'occuperait de ça plus tard. Aanor toussait par moment, il devrait aussi agir là dessus. Il attrapait son poignet pour prendre la mesure de son cœur. Il n'y arrivait pas, elle était en sueur et lui angoissait un peu de ne pas s'en sortir et qu'on le lui reproche une erreur. Il posa alors sa main sur l'artère du cou mais avec les ganglions qui avait gonflé c'était pas franchement mieux.
Il devait écouter ses poumons alors tant pis il en profiterait pour écouter son cœur. Il souleva la couverture et faillit presque la rabattre aussitôt. Heureusement qu'il avait fait sortir tout le monde. Il aurait du réfléchir, bien sur qu'il avait pensé à enlever sa robe pour la mettre dans le lit. Il n'avait encore jamais vu Aanor en chainse mais il se promettait de lui donner de plates excuses pour l'indécence de son comportement. Surtout que sa fièvre semblait des plus conséquentes, les draps comme ses vêtements étaient trempés. Il posa son oreille sur son cœur pour entendre le faible battement de celui-ci, avant de s'intéresser à sa respiration.
Il la fit s'asseoir et écouta sa respiration collant son oreille à son dos à présent.
La respiration était faible et gêné même sans la toux qu'il ne manqua pas de déclencher en la relevant ainsi. Il la gardait dans ses positions tant son dos de ses mains, ce dernier petit test lui enlevait tout doute, elle était raide comme un bout de bois. Il tempêtait intérieurement se demandant ce qui lui avait pris de rester dehors toute une nuit avec le temps qu'on se payait actuellement.

A présent, il la recouchait attrapant des coussins pour les mettre dans son dos et ainsi faciliter sa respiration. Il l’inquiétait grandement les prochaines 72 heures serait vraiment importante. Il la recouvrait du drap pour lui rendre sa pudeur, rougissant encore de son obligation et promettant de s'en excuser aussi auprès d'Amarante.
En attendant, il commença par éponger le visage d'Aanor avec le linge et l'eau froide pour agir sur la température. Il aurait des questions à poser avant de commencer à lui prescrire des plantes.

_________________
Amarante.
Je vais tout faire pour en tout cas.

Elle soupira, elle avait bien fait de le faire chercher. Elle aurait pu appeler Précio, mais il y avait des lustres qu'elle ne l'avait pas vue et elle ne savait pas si elle était encore là ... Elle savait que la jeune femme était très demandée, alors elle n'avait pas cherché plus loin et avait appelé la seule personne qui avait toute sa confiance pour ce genre de choses ...

Je sais que tu feras de ton mieux ...

Il envoya chercher de l'eau et des linges aux deux servantes. Comment n'y avait-elle pas pensée elle-même ?! Elle secoua ses boucles brunes, comme pour se sermonner.

Amy, je vais avoir besoin de toi... mais en bonne santé alors tu vas te sécher, te changer, limite tu prends un bon bain chaud, je veux pas en avoir deux à soigner.
Et on ne rechigne pas sinon je te jure que je prends le temps de t'enlever entièrement tes vêtements avant de te mettre dans le couloir pour que tu coures à ta chambre te changer.


Arf, voilà qu'elle se faisait remonter les brettelles maintenant. Elle n'avait pas pensé à elle et, même si elle sentait l'humidité de ses vêtements lui glacer la peau, elle ne rechigna pas. Elle savait très bien qu'il était capable de mettre sa menace à exécution. Par contre pour le bain, elle verrait ça quand Nore n'aurait plus de fièvre, mais elle garda ça pour elle, histoire de ne pas contrarier Gwen ...

D'accord, je vais me changer et me sécher ...

Elle regarda Aanor qui transpirait beaucoup puis passa devant Gwen qui voyait arriver ce qu'il venait de demander et expédia les deux servantes à faire autre chose qu'être dans ses pattes. Elle sourit et sur les pas des deux autres femmes s'arrêta sur le pas de la porte.

J'en ai pas pour longtemps, je reviens vite ...

Elle ferma la porte derrière elle et s'adressa à Babette et à Gaellig ...

Il vous appellera s'il a besoin de vous. Allez donc dans la salle et faites ... Je ne sais pas moi ... Quelques biscuits ! Ca vous occupera l'esprit et si quelqu'un arrive, vous pourrez l'accueillir ...

Elle regarda Gaellig qui était décomposé de se trouver hors circuit ...

Ne vous inquiétez pas, j'ai toute confiance en Gwen et il fera ce qu'il faut pour l'aider ... Gaellig ? Savez-vous où se trouve sa fille ? Il faudrait la faire prévenir et la faire venir ici. Vous voulez bien vous en charger ?

Elle lui sourit, rassurante et tourna elle-même les talons pour monter au dernier étage qui était le sien et celui de sa fille.

Elle enleva sa robe qui lui collait à la peau ainsi que sa chainse, défit ses cheveux et les sécha sommairement avec une serviette. Elle chercha ensuite une autre chemise et de quoi se vêtir pour être à l'aise dans ses mouvements. Elle fit une lourde natte à ses longs cheveux noirs et redescendit en trombe à l'étage des chambres ...

Elle frappa rapidement et entra sans qu'on lui dise quoi que ce soit ... En refermant la porte derrière elle, elle regardait Gwen qui épongeait le front de son amie avec un linge humide. Elle s'approcha doucement. L'ambiance était pesante, étrange et rempli d'incertitude ...


Comment va-t-elle Gwen ? Elle va s'en sortir n'est-ce pas ...
_________________

Une bannière ? Venez ici
Aanor
[Auberge d’Amarante, une des chambres à l’étage]

Étendue sur le lit, sa peau parait presque transparente et ses cheveux blonds n’ont plus aucun éclat. Bien loin de l’image d’une jeune femme qui peut se montrer aussi douce que passionnée, elle semble s’éteindre petit à petit. Seule la fièvre qui s’est emparée de ce corps frêle, seule la folie qui semble l’animer par moment rappelle que son cœur bat toujours.

Cœur en miettes, en détresse, en compote… Cœur qui souffre, mais qui survit.

Elle sent les gens qui passent autour d’elle. Le souffle de la porte qui s’ouvre et se referme vient caresser sa peau nue que le linge ne cache pas. Cette fine brise sur sa peau rendue humide par la fièvre la fait frissonner. Elle se laisse faire quand on lui lève un bras, qu’on la redresse, qu’on replace ses cheveux, qu’on éponge son front ou qu’on la replace sur sa couche. Son esprit n’a plus de prise sur son corps qui bouge comme celui d’une poupée de chiffon.

Elle entend les voix mais elle ne parvient pas à les déchiffrer. Elle est ailleurs. Douce sensation que celle de se sentir flotter au dessus de sa couche. Les tensions musculaires n’existent plus. Son esprit se détache de cette enveloppe corporelle. Celle-ci lutte avec le peu de forces qui lui reste contre la maladie qui l’envahit peu à peu. Loin de tout cela, son âme, elle, se créée sa bulle ; une bulle douillette

Un petit cocon pour ne pas lâcher. Sa mémoire s’y fait sélective, ne laissant passer que ses souvenirs les plus tendres. La première fois où elle a vu le visage de Laonie après sa naissance, son premier sourire, ses premiers mots, ses premières fois et la fierté qu’elle ressent à chacune d’elles, sa rencontre avec Manti sur les bancs d’une taverne, leurs nombreux voyages, les discussions interminables avec son popain Frimae, ses discussions de filles avec celle qui était sa confidente, sa rencontre avec son roux, ses déclarations, son visage quand elle lui a appris l’arrivée de Laonie, les fous rires avec son suzerain, ceux avec sa suzeraine, les taquineries de Gwen… et puis lui. Les histoires qu’elle a inventées pour se glisser dans son bureau, la première fois où leurs lèvres se sont rencontrées, le bien être qu’elle ressent en sa présence, ses confidences, leurs longues discussions, son regard, son sourire…

Autant d’image qui lui sont envoyées dans sa bulle pour qu’elle s’accroche à la vie. Alors qu’elle a demandé de ne pas le contacter, elle l’appelle, alors qu’elle ne veut pas voir sa fille, elle l’appelle, alors qu’ils sont disparus ou éloignés, elle les appelle… Dans des murmures à peine audible, elle appelle à l’aide.
Gwenchlan
Gwen n’était pas mécontent qu’Amarante n’ait pas pris le temps pour se délasser dans un bain. Avoir la présence d’Amy dans cette chambre alors qu’il soignait son amie serait une bonne chose, il savait que ce qu’il faisait était nécessaire mais malgré tout cela le gênait particulièrement.

Comment va-t-elle Gwen ? Elle va s'en sortir n'est-ce pas ...

Oui, elle va s’en sortir, il faut qu’on soit très présent sur les prochains jours et on y arrivera. Par contre tu aurais pu me prévenir, je ne pensais pas la trouver ainsi sous la couverture. Si j’avais su, je t’aurais demandé de rester comme témoin du respect de sa pudeur.

Gwen parlait mais il ne cessait pas d’éponger son front pour essayer de faire tomber la fièvre. Il était très attentif à sa respiration surveillant que sa poitrine se soulevait aussi régulièrement que possible. Après quelques minutes de silence, il se tourna de nouveau vers Amarante.

Le lit est trempé et ce qu’elle porte aussi il faudrait que tu m’aides. Il faut qu’on change ses draps, qu’on lui fasse sa toilette et qu’on lui trouve un autre vêtement sec.
J’aurais aussi besoin que tu me dises ce qu’elle a pu te raconter sur son état. Est-ce qu’elle t’a parlé qu’elle était dans un état particulier ?


Gwen se rendait compte que l’obscurantisme de sa question alors qu’il aurait pu dire les choses plus simplement.

Excuse-moi, je suis un peu trop flou. Ce que je voudrais savoir c’est si elle est enceinte ou pas.
J’ai besoin de le savoir pour ne pas lui donner une plante qui serait mauvaise pour elle.


Gwen se tourna ensuite vers la table sur laquelle il avait déposé ses plantes. Il prépara de la poudre de matricaire et de bourrache officinale. Il préparait des infusions qu’il faudrait lui faire boire pour l’aider à combattre la maladie. Il gardait un peu de poudre à coté pour la lui faire ingérer plus rapidement.
Il préparait un autre type d’infusion mais cette fois c’était pour Amarante, pour prévenir au cas où et surtout renforcer son organisme. Il but la sienne malgré le goût horrible que cela pouvait avoir et tendit l'autre verre à Amarante.


Il faut que tu bois ça, c'est que des bonnes choses, c'est un mélange de fraxinelle, d'églantier, du ginseng et de la datura. Cela nous aidera à aller mieux et à combattre plus efficacement si on venait à récupérer la même chose qu'Aanor. Il y a quelques effets secondaire mais rien de bien grave.

Il devait à présent s'occuper d'Aanor. Il attrapa la poudre qu'il avait gardé. Doucement il ouvrit la bouche d'Aanor et avec ses doigts, il frictionna ses gencives de la poudre qu'il avait préparé ainsi que le dessous de la langue. Ainsi il ferait pénétrer très rapidement la plante dans son organisme. Par contre, il n'avait aucune idée de la réaction d'Aanor à ce soin. Alors il ne laissa pas traîner ses doigts trop longtemps à portée de dents.
Une fois qu'il l'aurait changée ainsi que le lit, il essaierait de la tenir assez éveillée pour lui faire boire la même chose mais en tisane. Gwen en faisant cela n'avait pas manqué d'entendre ses murmures et notamment des personnes qu'elle voulait voir. Et dès qu'elle serait sortie d'affaires, il fera venir tout le monde.

_________________
Amarante.
Elle venait d'entrer dans la chambre et s'était mise devant le pied du lit. Elle regardait Gwen qui épongeait le front de la blonde ...

Oui, elle va s'en sortir, il faut qu'on soit très présent sur les prochains jours et on y arrivera. Par contre tu aurais pu me prévenir, je ne pensais pas la trouver ainsi sous la couverture. Si j'avais su, je t'aurais demandé de rester comme témoin du respect de sa pudeur.

Arf ... Ca commençait bien ...

Désolé ... Je l'ai mise à l'aise dès qu'on est arrivé ici et comme elle était trempée, je lui ai mis une de mes chainses ...

Elle n'avait pas pensé à ce genre de choses et franchement c'était le dernier de ses soucis pour l'instant. Pouvait-on vraiment parler d'impudeur quand on se faisait soigner et qu'on était malade comme l'était Aanor ? Elle essayait de se dire que non, parce que sinon elle allait laisser la jalousie lui étreindre le coeur alors qu'il n'y avait pas de raison ... Gwen était là pour la soigner et c'était même elle qui l'avait fait appeler, alors pas de quoi fouetter un chat ...

Le lit est trempé et ce qu'elle porte aussi il faudrait que tu m'aides. Il faut qu'on change ses draps, qu'on lui fasse sa toilette et qu'on lui trouve un autre vêtement sec.
J'aurais aussi besoin que tu me dises ce qu'elle a pu te raconter sur son état. Est-ce qu'elle t'a parlé qu'elle était dans un état particulier ?

Excuse-moi, je suis un peu trop flou. Ce que je voudrais savoir, c'est si elle est enceinte ou pas.
J'ai besoin de le savoir pour ne pas lui donner une plante qui serait mauvaise pour elle.


Elle écouta bien ce qu'il lui disait. Elle le regardait aussi avec admiration. Elle ne l'avait jamais vu comme ça et elle découvrait encore une facette cachée de cet homme qu'elle aimait de plus en plus ...

Je vais aller te chercher tout ça et je t'aiderais à la changer ...

Elle haussa un sourcil quand il lui demanda si elle était enceinte ... Elle n'en savait fichtre rien ...

Si elle est enceinte ? Et bien écoute, elle n'a rien dit la-dessus, mais je pense qu'elle m'en aurait parlé si ça avait été le cas étant donné la situation ... Non je ne pense pas, elle me l'aurait dit ...

Etre enceinte alors qu'on se retrouvait seule, elle connaissait et Aa aussi puisqu'elles avaient toutes deux des petites filles d'une première union. Donc si ça avait été le cas, oui elle était sûr qu'elle lui en aurait parlé ...

Gwen se leva et se dirigea vers la table où se trouvait toutes ses fioles et autres plantes. Il lui avait demandé des draps et une autre chainse alors elle profita qu'il était occupé à faire ses mélanges pour aller chercher ce qu'il avait demandé dans la buanderie qui était non loin dans le couloir. Elle revint quelques instants plus tard, les bras chargés de tout ce qu'il fallait ...


Il faut que tu bois ça, c'est que des bonnes choses, c'est un mélange de fraxinelle, d'églantier, du ginseng et de la datura. Cela nous aidera à aller mieux et à combattre plus efficacement si on venait à récupérer la même chose qu'Aanor. Il y a quelques effets secondaires mais rien de bien grave.

Les bras chargés, elle regarda la fiole qu'il lui tendait tout en posant son fardeau sur une chaise. Elle ne comprenait pas, la fièvre d'Aanor n'était pas contagieuse, elle avait pris froid sur la falaise et elle se sentait très bien ...

Elle la prit dans sa main et la regarda sans grande conviction ...


Mais j'ai pas besoin de prendre ça, je vais très bien et la fièvre de Nore n'est pas contagieuse ... Si ?

Elle enleva le bouchon de la fiole et en renifla le contenu. Ca sentait ni bon ni mauvais alors elle trempa le bout de sa langue pour tester le gout ...

Pouah ! Mais c'est immonde !

Bon, elle en rajoutait beaucoup, même vraiment trop. La potion était plus amère qu'autre chose, mais elle avait tiqué sur les mots « effets secondaires ».

Ca va me rendre malade ton truc là ! C'est pas bon ...

Elle savait très bien comment ça finirait. Elle l'avalerait quand même parce qu'il le lui demanderait et qu'il n'aimait pas qu'on le contredise, surtout elle qui n'y connaissait rien avec les plantes, mais que voulez-vous, elle aimait l'asticoter ...
_________________

Une bannière ? Venez ici
Bahia7
[L'abîme appelle l'abîme*]

Loin de St Pol, dans son bureau à Rennes, il avait reçu un mot...

Citation:
Pour toi mon bouchon,
Il faux que tu reprennent des forces. Prend soint de toi.
j'ai eut un contre tems minuscule, je reviens tout à l’heure.
Aanor.


Le style était peu commun. A dire vrai, l'écriture lui était inconnue. C'était bourré de fautes à en avoir mal aux yeux, lui qui était presque maniaque. Ce qui était sûr, c'est que la plume qui s'était posée sur ce vélin n'était pas celle d'Aanor.
Interrogations dans la tête du blond. Pourquoi quelqu'un se ferait-il passer pour elle?
Il est vrai que la dernière discussion avec celle qui était censée avoir signé le papier avait été tout ce qu'il se refusait d'imposer à quelqu'un. Il en était encore retourné, mais par honnêteté, il se devait de lui dire.
Sans rester indifférent, il s'enferma dans le travail, pensant éclaircir la situation plus tard.



[Un peu plus tard, le soleil au zénith]
Nouveau message, alors que son esprit était préoccupé par la situation...
Citation:
Mon sucre d'orge,

Un petit souci avec les sacs de maïs. Pas gran chose... juste un ou deux rats à chassé pour rassuré Gaellig.
Ne t'inquiéte pas. Je t'envoi de quoi tenir ! Prené soin de toi.
J'espère prendre la route avant que le soleil soit parti.

Ton chaton
Aanor


Plus aucun doute. Alors que le vouvoiement entre eux était de rigueur, à son grand désespoir, alors que ces surnoms ne lui ressemblaient pas, auxquels on rajoutait peu de logique dans le contenu, alors que le terme de "Gaellig" apparaissait, la coupable se citait donc elle-même et le signait de son nom tant cela en devenait flagrant.
Il avait de l'affection pour cette femme, mais même s'il se doutait que tout cela avait pour origine une de ces rumeurs du lavoir, la réelle cause commençait à l'inquiéter. Ce n'était pas son genre de se faire passer pour celle qu'elle considérait toujours comme Vicomtesse, quand bien même cette dernière lui répétait que ce n'était plus le cas. Elle était aussi la nourrice de Laonie, et la considérait comme sa fille. Aucun doute sur le fait qu'elle devait surement avoir ses raisons...


[Début d'après midi, pluie battante]
Citation:
M'sieur l'duc !

Suis confuse d'avoir envoyé des mots à la place de Ma Dame. J'voulais pas vous mentir. J'voulais pas que dans vot état vous vous inquiété. Avec vot santé et vot coeur fragil.

Ma dame ne pourra pas vous rejoindre à Rennes. L'est malade. Très malade... j'ai peur vous savé. La voisine de la boulangère dit que ça seré incurable. Si vous mouré et qu'elle meurt. J'va devenir quoi ? Et l'chien ? Et la p'tite ?

Prené ces quelques biscuits ! Vous devé faire attention a vot coeur et pour ça faut prendre des forces.

Gaellig

Alors que le ciel s'était couvert d'épais nuages, laissant éclater un de ses orages qui révèlent la colère des cieux, inondant de ses énormes gouttes d'eau le moindre abris, laissant craindre un funeste avenir, il était là à regarder dehors, la pluie s'abattant sur les carreaux.
Et tout aussi contradictoire que cela puisse paraître, c'est dans ce contexte que la vérité éclate, de son auteur même, et c'est tout un monde qui s'écroule.
Oui, il se doutait qu'il y avait anguille sous roche, mais il ne s'attendait pas à cette révélation. Et là résonnèrent dans sa tête "très malade", "incurable", "elle meurt".
Les certitudes qu'il pensait avoir s'envolèrent, pour laisser planer une vacillation. Quand bien même la pensée naît du doute, la sienne s'embrumait.
Il n'avait menti à personne, avait toujours été sincère, et ce qui l'animait depuis toujours était tout aussi vrai.
Mais il ne pouvait rester ainsi, sans rien faire, sans savoir, sans s'assurer qu'elle n'était pas en danger.
Et dans le silence glacial de ces dernières heures, un ordre...


Firmin, mon cheval...de suite, je vous prie.
Mais votre Grâce, ça ne serait pas raisonnable...Ses yeux voguant vers la fenêtre plein de bon sens.
Le regard du Duc, pour toute réponse, tout aussi sévère, ne laissait pas place à la moindre ambiguïté
Vous faudra-t-il une escorte?
J'irai seul.
L'homme, sans un mot de plus, n'insista pas et s’exécuta.

[Début de soirée, par une nuit sans lune]
Cela faisait des heures qu'il avait poussé sa monture au maximum de ses capacités, alternant trot et galop dès qu'elle avait récupéré, afin d'effectuer la distance qui le séparait de St Pol au plus vite, sans abîmer son cheval. Mais, c'est tout de même éreintée, que la bête arriva à destination. Trempé jusqu'aux os, sans vraiment s'en apercevoir, il en descendit dans un saut, la mit à l'abris, avant de courir vers l'auberge, à quelques pas.
Dégoulinant, face à la porte, grande respiration, alors que l'esprit tergiverse, sa main n'hésite pas à pousser le bois qui le sépare de l'abîme vers lequel il tend...
Il s'engouffre dans les escaliers, guidé par deux voix qui lui semblent familières, jusqu'à s'arrêter devant la chambre.
Dans l’entrebâillement de la porte, juste quelques mots sont émis...


Gwen, Amy, que se passe-t-il ?
Inquiétude dans la voix.

*Victor Hugo
_________________
Aanor
[Dans sa bulle douillette]

Somewhere over the rainbow
Skies are blue,
And the dreams that you dare to dream
Really do come true.

Someday I'll wish upon a star
And wake up where the clouds are far
Behind me.
Where troubles melt like lemon drops


Elle est debout au bord des falaises bretonnes. Le ciel est bleu et la mer est étrangement calme. Comme elle, elle a perdu son âme, elle a perdu ce qui l’anime. Les vagues ne sont que vaguelettes. Elle avance les pieds un peu plus. Un simple pas… Une mouette vient se poser à son côté. Elle tourne la tête vers elle. L’oiseau relève la tête comme pour l’observer.

Ils restent ainsi de longues minutes à se dévisager. Puis il baisse la tête comme pour la saluer avant de prendre son envol. Elle le regarde partir, ferme les yeux et finit par se lancer dans le vide sans réfléchir. Elle ne veut pas couper le fil de sa vie. Non, elle veut simplement rejoindre le volatile.

Un instant la peur immisce dans son esprit. Elle attend l’impact avec les rochers en contre bas mais il ne vient pas. Puis comme les autres idées noires, ses craintes sont chassées de sa bulle. Alors elle ouvre les yeux. La sensation est grisante. Elle se sent légère. Le vent dans ses cheveux, elle vole. La mouette n’est pas loin. Elle la suit. Plus loin, sur le la pointe rocheuse elle aperçoit une silhouette connue. La mouette lui montre le chemin. Il parait si proche. Mais elle comprend bien vite qu’il ne se rapproche pas et que le chemin est plus long qu’il n’y parait.

Malgré le temps qui passe, elle ne s’épuise pas, elle continue de flotter au dessus de l’eau. Elle s’accroche à la vie. Elle s’accroche car c’est le seul moyen de le retrouver.

Dans le lit, son corps s’agite. Avec le peu de force qu’il lui reste, il combat la maladie. Elle se débat, repousse les draps. Ses gestes se font plus amples. Elle n’a pas conscience de ceux qui l’entourent dans le monde réel. La chainse la gène. Sans aucune pudeur, elle la relève. A force de bouger elle se rapproche du bord de la couche pour finir par en tomber. Le choc ne la sort pas de sa douce folie. Mais instinctivement, elle se met alors en boule comme aux premiers instants de sa vie.
Gwenchlan
Désolé ... Je l'ai mise à l'aise dès qu'on est arrivé ici et comme elle était trempée, je lui ai mis une de mes chainses ...

Gwen se rendait compte que son reproche ne servait à rien, qu'il était juste très tendu par la situation et qu'il était plus simple de soigner de parfaites inconnues. On n'avait pas le désagrément de connaître les proches et pire encore de revoir la personne en d'autres circonstances de voir certaines images revenir en tête.

Je vais aller te chercher tout ça et je t'aiderais à la changer ...

Il lui souriait, attrapant sa main sans la retenir, la laissant glisser comme pour chercher son pardon pour cette petite agression verbale et l'obligation de lui donner des ordres.

Si elle est enceinte ? Et bien écoute, elle n'a rien dit la-dessus, mais je pense qu'elle m'en aurait parlé si ça avait été le cas étant donné la situation ... Non je ne pense pas, elle me l'aurait dit ...

Elle revenait à présent avec tout ce dont il avait besoin et répondait de nouveau à ses questions. Il fut interloqué quand elle parlait de sa situation. Il n'était pas complètement à la masse et comprenait bien qu'elle parlait d'une autre situation que sa santé physique. Il se contenta de faire de grands yeux ronds sans en demander plus, il verrait de soigner son âme une fois son corps en meilleur état, car l'un n'allait pas sans l'autre. Mais dans son état d'inconscience, il était impossible de soigner son âme.

Mais j'ai pas besoin de prendre ça, je vais très bien et la fièvre de Nore n'est pas contagieuse ... Si ?

La fièvre n'est que le résultat de ce qui est contagieux, alors si tu ferais mieux de boire ce que je te donne pour t'éviter les désagréments d'Aanor. Surtout que toi aussi, tu es resté sous la pluie.

Pouah ! Mais c'est immonde !

Ca va me rendre malade ton truc là ! C'est pas bon ...

Tu veux vraiment jouer à ça maintenant ?

Gwen avait une lueur dans le regard qu'on pouvait interpréter de bien des manières différentes.

Tu sais que j'aurais aucun scrupule à te la faire avaler de force après t'avoir attaché sur une chaise ?
Je te conseille de l'avaler et très vite parce que je crois que notre amie n'a pas besoin qu'on s'adonne à un petit jeu de ce genre. Surtout qu'on sait que c'est toujours moi qui l'emporte au final.


Le patriarche était de nouveau à s'occuper d'Aanor. Il épongeait encore son visage, attentif à toute reprise de conscience qui pourrait lui permettre de la faire boire un peu pour la soigner et l'hydrater. Mais pour le moment, c'était peine perdue. Il attrapa le drap et commença à l'enlever, quand il est surpris d'entendre une voix et surtout de la reconnaître. Comme un enfant pris en faut, il remet rapidement le drap de façon à couvrir Aanor. Même s'il sait pertinemment que Bahia n'a pas manqué de le voir.

Gwen, Amy, que se passe-t-il ?

Le druide de service se retourne avec un sourire le plus forcé qui soit, comme pour éviter de se prendre une mandale directe de la part du fiancé.

Euh... On m'a appelé pour soigner Aanor...

Gwen n'eut pas le temps d'en dire plus. Il avait senti l'agitation dans le lit même si celui-ci lui paraissait normale au vu de la fièvre. Mais avant qu'il n'est pu remarqué quoi que ce soit, il entend le bruit d'une chute. Il se retourne et voit Aanor complètement nue. La chainse n'était plus là. Première pensée qui lui traverse la tête, ce sera ça de moins à faire et surtout que ça lui évitera de devoir toucher de façon plus appuyer son corps. Mais très vite, il réagit qu'elle se retrouve surtout nue devant tout le monde.

Il se précipite sur elle, et oublie tout ce qui le gênait quelques instants auparavant. Il attrape tant bien que mal Aanor. Elle n'est pas lourde mais la position qu'elle a prise ne facilite pas les choses. Il la remet dans son lit aussi vite que possible et c'est alors qu'il la pose qu'il se rend compte de la monstrueuse erreur qu'il vient de commettre. Ses mains s'étaient portés sans trop le vouloir sur le fessier d'Aanor d'un coté et sur sa poitrine de l'autre.
Le pourpre monte directe aux joues de Gwen alors que ce dernier recouvre son amie du drap. Il s’assoit sur le bord du lit pour qu'elle ne puisse pas retomber et ose à peine jeter un regard vers Bahia et encore moins adresser le moindre mot.

_________________
Amarante.
Elle avait senti ses doigts alors qu'elle sortait de la chambre pour aller chercher les draps et une chemise. Elle s'était simplement retourné et lui avait souri. Elle ne voyait rien de mal à ce qu'il soigne une malade ... Certes, ce n'était pas son rôle premier, mais elle avait confiance en lui et en ses connaissances ...

La fièvre n'est que le résultat de ce qui est contagieux, alors si tu ferais mieux de boire ce que je te donne pour t'éviter les désagréments d'Aanor. Surtout que toi aussi, tu es resté sous la pluie.

Elle soupira et senti la fiole pour enfin plisser le nez et râler ...

Tu veux vraiment jouer à ça maintenant ?

Grummf ! Bonne question ...

Tu sais que j'aurais aucun scrupule à te la faire avaler de force après t'avoir attaché sur une chaise ?
Je te conseille de l'avaler et très vite parce que je crois que notre amie n'a pas besoin qu'on s'adonne à un petit jeu de ce genre. Surtout qu'on sait que c'est toujours moi qui l'emporte au final.

Tiens, elle avait réussi à l'énerver ... Surprise ? Non pas du tout ... Elle « adorait » l'entendre dire qu'il allait l'attacher sur une chaise ... Ah, mais maintenant qu'elle y pensait, c'était la deuxième fois qu'il lui disait ça ...

Comme une enfant, elle lui tira la langue parce qu'elle ne trouva rien à répliquer et avala son infâme mixture d'un trait ...


Pouah !!! Vraiment immonde, mais j'ai tout bu !

Elle lui montra ensuite que la fiole était bien vide et elle la posa sur la table où il y avait toutes les plantes ...

Elle s'approcha alors du lit, de l'autre côté de celui où se trouvait Gwen. Elle le regarda éponger son front qui ne cessait d'être en sueur ...


Est-ce que tu v ...

Gwen, Amy, que se passe-t-il ?

Elle fit volte face et écarquilla les yeux en voyant Bahia. Mais que faisait-il là ? Et comment avait-il su ? Oubliant ce qu'elle voulait demander à Gwen, elle s'approcha du nouveau venu ...

Euh... On m'a appelé pour soigner Aanor...

Elle hocha la tête aux dires de Gwen et posa une main sur le bras du Duc, fronçant les sourcils en voyant qu'il était trempé comme une souche ...

Oui Bahia, c'est moi qui lui ai demandé de venir ... Aanor a de la fièvre ...

Alors qu'elle lui expliquait le pourquoi du comment, de la chose, un bruit de chute se fit entendre et elle se retourna. Nore était par terre et nue en plus ... Elle vit Gwen se précipiter pour la remettre dans le lit et secoua la tête ...

Gwen ? Elle ne s'est pas fait mal au moins ?

Elle regarda de nouveau Bahia, le poussant légèrement dans le couloir, laissant Gwen quelques instants seuls dans la pièce ...

Bahia ... Ecoute ... J'aimerais que tu ailles te changer s'il te plait. Je sais que tu voudrais savoir ce qui s'est passé, mais je veux que tu te sèches avant tout. Tu ne voudrais pas tomber malade toi non plus ? De toute façon, pour l'instant tu ne peux pas faire grand-chose à part être là et en bonne santé pour elle, alors s'il te plait va te sécher et te changer.

Elle lui montra la salle d'eau où il pourrait même y prendre un bain s'il le désirait ...

Je vais demander à Babette qu'elle t'apporte des vêtements ... Ils seront peut-être un peu grand pour toi, mais au moins tu seras au sec ...

Avant d'appeler Babette, elle lui sourit et s'adressa à lui d'une voix douce ...

Ca va aller, j'ai confiance en Gwen ... Quand tu reviendras, je te dirais ce qu'il s'est passé ...

Elle partit ensuite dans la salle pour trouver Babette et lui demanda d'apporter des serviettes et des vêtements chauds pour le Duc et que s'il voulait prendre un bain, qu'elle s'en occupe.

Des vêtements d'homme, elle n'en avait pas à foison, mais elle se dit que ce serait une bonne idée d'en avoir quelques-uns au cas où ... Ceux que Bahia allait porter, c'était ceux de Baudouin ... Il avait laissé une malle dans la maison de Sarlat et dans la précipitation du départ, elle avait tout emporté. Une fois installée ici, elle avait mis la malle dans un coin et ne s'en était plus occupé ...

Une fois ses instructions données, elle remonta dans la chambre. Elle regarda où était Bahia puis se concentra sur Gwen et sur Aanor ... Elle se dirigea vers les draps qu'elle avait montés un peu avant l'arrivée de Bahia ...


Je vais changer les draps Gwen !

Comme Nore était nue, elle posa un drap sur elle pour l'enrouler dedans ...

Gwen ? Tu veux bien la porter le temps que je change le drap ?

Ah ! J'ai demandé à Bahia d'aller se sécher et se changer aussi comme tu me l'as demandé tout à l'heure ... Tu devrais aussi lui faire une de ses mixtures infâme que tu m'as fait avaler ...


Elle le regarda, souriante mi-malicieuse, mi-tendresse ... Elle voyait bien qu'il était mal à l'aise et elle trouvait ça touchant ...
_________________

Une bannière ? Venez ici
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)