Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
L'art de se vêtir ou c'pas toujours évident de choisir c'qu'on veut!

[RP] Une histoire de froufrous

Elendra
[Château familial des d'Acoma, Lorraine]

Quelques rayons de soleil font leur apparition dans ma chambre, mais moi je suis déjà debout! Debout, habillée et en train de peigner mes cheveux de plus en plus longs et de plus en plus peignés surtout! Parce que j'ai plus onze ans, et encore moins douze ans. J'ai treize ans et même si j'en ai pas encore quatorze, je me peigne les cheveux. Parce que dans quelques mois, je vais être une vraie de vraie adulte! Et je vais pouvoir faire tout ce que je veux quand je veux et plus écouter mon père parce que je vais avoir quatorze ans! Et ça! Ça va être trop la belle vie!

Donc, je commence déjà à me pratiquer à être une vraie femme adulte. Ça me fait tout drôle de penser que je vais être une femme, comme maman. Et comme tantine aussi. Moi je veux être comme maman quand je vais être une femme. Jolie et puis peut-être travailler dans le conseil comme elle, je sais plus trop. Avant je voulais plus, mais là je sais plus trop, il va falloir que j'en discute avec quelqu'un. Un jour.

Toujours est-il que hier, au repas familiale des d'Acoma où je suis allée, j'ai revue tantine Elektra que j'avais pas vu despuis, pfiouuuff au moins plusieurs mois! En fait, je pense que la dernière fois c'était le jour où on a enterré maman et j'avais pas vraiment envie de parler à personne. Et en plus, j'avais douze ans j'étais encore très loin d'être une femme. Pas comme maintenant.

Mais hier, je l'ai revue. Et je l'ai trouvé tellement jolie dans sa robe! Et je me suis dit que j'aimerais bien ressembler à tantine Elktra aussi. Parce que papa dit que je ressemble à maman, mais moi j'ai pas les yeux bleus comme maman, mais ils sont verts comme ceux de tantine Elektra, alors peut-être que un jour je vais lui ressembler aussi. Et puis, il faut avouer qu'elle était tellement jolie dans sa robe! Et moi! Ma robe était jolie aussi, mais elle devient un petit peu petite, je dois toujours redescendre les manches pour pas qu'elles remontent et puis aussi je tiens toujours les jupes un petit peu relevées comme si je marchais parce que sinon on va voir qu'elle est trop courte et je vais faire rire de moi. Mais les gens devraient pas rire! Si ma robe est trop courte c'est parce que j'ai enfin grandit! Et il était temps quand même, parce que je peux pas être une vraie femme si je suis petite comme ça, c'est bien évident!

Donc, comme ma maman est pas encore revenue du Paradis solaire, j'ai demandé à tantine Elektra de me montrer où et comment on achète des robes! Parce que moi j'ai jamais fait ça de ma vie, c'était toujours maman qui s'en occupait. Soit elle me les cousait elle-même ou sinon elle les achetait je sais-pas-trop-où et moi je les portais. Mais jamais je suis allée avec elle... Jamais, jamais. Et à bien y penser, j'aurais aimé ça...

À cette pensée, je pousse un petit soupire, me regardant dans le miroir, essayant de voir dans mon visage celui de maman. C'est pas facile et j'ai pas encore réussit, mais si papa dit que je lui ressemble, un jour, je vais voir son visage dans le mien je suis sure. Et peut-être ce jour là je vais demander qu'on m'appelle Lavandra ou Elenia. Je vais voir. J'ai pas encore décidé.

Par contre, une chose que j'ai décidé c'est que ce matin, tantine et moi on va arriver les pre-mi-è-reuh à l'atelier de fabrication de robes! Et je vais pouvoir toucher tous les tissus, les frotter sur ma joue pour voir s'ils sont doux, les mettre devant moi pour m'imaginer que je suis une grande Duchesse et puis consulter tous les catalogues vingt-deux millions de fois pour choisir LA bonne robe! Et comme ça je vais être une femme aussi belle que tantine ou que maman.

Je dépose donc finalement la brosse sur le bureau, récupère ma petite bourse et souris. C'est finit les petites couettes d'enfants, je laisse mes cheveux détachés, les laissant tomber sur mes épaules et je me lève rapidement. Tantine doit déjà être prête et m'attendre avec tout le temps que j'ai mis à me peigner les cheveux! Bon, c'est certain, on a pas vraiment discuté de quand on allait y aller... Mais je suis sure qu'elle a compris, elle aussi, qu'on y allait ce matin à la première heure!

Je dévale donc les escaliers à toute allure, relevant mes jupes trop courtes pour ne pas trébucher; cours sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller les fêtards de la soirée d'hier, bien que les toutes petites pièces de ma bourse s'entrechoquent pour faire entendre une jolie musique sur mon passage. Finalement, je frappe délicatement à la porte de la chambre de tantine Elektra.


Tantine... C'est moi. Elendra. Je suis prête pour aller à l'atelier. J'ai rien mangé encore par contre, j'ai oublié! Tu peux aller m'attendre dehors, je vais passer à la cuisine vite fait, je vais pas nous retarder je te le jure.

Silence...

Dites-moi pas qu'elle est partie sans moi quand-même! Je refrappe donc de nouveau, cette fois un peu plus fort.


Tantine? T'es encore là dis-moi? Je sais que j'arrive un peu tard le soleil est déjà levé, je sais... C'est que... Je me suis mise à penser et j'ai pas vu le temps défiler. Tu m'en veux pas trop?

Toujours rien. Pas un son... Elle aurait pas oublié tout de même! Je lui ai demandé hier si elle pouvait me montrer les ateliers où on peut acheter des robes, c'est pas possible qu'elle ait déjà oublié!

Je regarde la porte fermée, indécise. J'entre ou j'entre pas? C'est que je suis très très excitée d'aller acheter ma première robe! Oh et puis! Tant pis hein! Je pousse doucement la porte et passe ma tête par l'embrasure.


Tantine...?

Tu dors?!
_________________
Elisabeth_courden
    [ A peu près au début du mois d’octobre, à Mesnay ! En intense réflexion ]

Quoi qu’elle fasse, elle avait toujours LES pensées – ou autre choses ! – qui lui « permettait » de s’ennuyer et .. pas qu’un peu. Il y avait toujours des proches en « prison spirituelle » – alias, les monastères – et bizarrement, ces personnes avaient l’air d’apprécier ces endroits morbides à souhait, ennuyants et inquiétants à la fois. Quoi qu’en se rappelant de ce qu’elle avait fait, en plein été, elle s’assombrit. S’enfermer dans un couvent … sans l’intervention de sa suzeraine ; encore un pas et elle se faisait nonne ! Quelle idée. Mais en attendant, à cet instant, l’ennui avait pris toute la place. Rien à faire … l’ennui ne la lâchait pas. Réflexion faite, elle avait besoin de bougonner – oui oui, vous avez bien compris, elle bougonne presque tout le temps, la Belette ! – mais sur quoi râler ? Pas sur son sujet favori – vous ne sentez pas de l’ironie, dans ces mots ? – les carrosses ! Ahhhh les carrosses ! Ces machines roulantes qui vous secouent dans tous les sens et quand vous en sortez, vous n’avez qu’une envie, de les brûler tellement vous en avez bavé ! Mais non, elle ne peut râler à cause des carrosses puisqu’elle se trouve, dans son lit … d’ailleurs, très franchement ? Pourquoi avoir pris l’habitude d’aller se coucher qu’on ne dort pas de la nuit ? Ou pas du tout, du tout ? Et bah voilà ! Elle a trouvé, la Balafrée ! Maintenant, il fallait trouver un petit souffre-douleur … la pauvre, je la plains ! Et tadaaaamm !! Adrianna arriva. Cette dernière était arrivée avec un plateau rempli à ras-bord ! Pouah !! Assise dans son lit, droite comme un I, le regard vert de la Balafrée se fit … assassin ?

Adrianna … j’aime pas manger dans ma chambre ! C’est glauque !

But .. but …*

Mais il n’y a pas de MAIS !!

Elle se leva d’un bond, attrapa sa robe de chambre et l’enfila. Elle regarda sa camériste, elle est à deux doigts de l’envoyer balader – malheureusement pour la pauvre victime qui n’avait toujours rien fait ! – puis, essaya de se calmer mais reprit, peut-être un peu sèchement, avant de sortir de la chambre :

Je veux un bain et j’insiste bien sur le "veux" puisque vous trouvez toujours le moyen de me contredire, bande de crétins ! Chaud … bouillant, même ! Et je ne veux pas manger ! Compris ?

Sortant de la chambre, la Balafrée se rendit dans son bureau, tout en passant ses mains dans les cheveux, la tête baissée et les yeux fermés pendant quelques secondes. « L’ennui vous réduit ! A bat l’ennui !! » Elle claqua la porte derrière elle et alla près de la fenêtre. Elle regarda le temps pourri du jour et la cour … sa cour ! Complètement vide, sa cour ! Elle s’entendit penser : « Blaid pourri. Blaid pourri. Pas Mesnay mais la Franche-Comté ! » Elle secoua la tête. Argghh vraiment, si elle continuait comme ça, elle allait trouver le moyen de mettre fin à cet ennui qui ne la quittait pas depuis ce maudit mois de mai !

Rhhaa mais qu’est-ce que je raconte, moi !

Soupir exaspéré, ça ne va vraiment pas ! Elle se souvint que la veille, elle avait commencé à rédiger une lettre mais par faute d’inspiration et du manque de courage pour écrire un malheureux courrier, elle l’avait abandonné, comme ça, sur le bureau. C’est indigne !! Elle s’installe dans le fauteuil, relisant la lettre … qui n’avait vraiment rien d’une lettre :

Citation:
A Elektra d’Acoma,
A mon amie et marraine,


Pff… quelle gourde !

Pas Elektra, la Balafrée ! Même pas capable de pondre une lettre potable … mais où va le mooooonde ? Oui, pardon pardon, l’exagération l’emporte toujours, que voulez-vous ?! Elle déchira le parchemin et le jeta loin d’elle… les coudes posés sur les bras de son fauteuil, le bout des doigts joints sous son menton, la Blonde réfléchit … elle ne pouvait pas lui envoyer une lettre du genre « héé !! Salut l’amie ! Comment ça va depuis le temps ? » Non non… elle ne pouvait faire ça. Elle devait … elle devait … L’INVITER !! OUII !!! L’inviter à venir à Mesnay ! Ce serait top classe ! Un séjour à Mesnay, ce serait la fête, du genre : « ‘‘Do you want to take a cup of tea, my friend?’’ ‘‘No! I want to drink genepi!!’’ »** Allez hoppp !! On organise un banquet, bal, toussa mais faire la fête à deux, c’est, comment dire ? Ca craint ! Mais l’inviter à venir séjourner à Mesnay, ça c’est une bonne idée ! Plume à la main, parchemin bien étalé sur la table et l’encrier non loin du papier, la Balafrée rédigea enfin la lettre :

Citation:
Chère Elektra,

Voilà bien longtemps que nous ne nous sommes vues. Je le reconnais, c’est un peu de ma faute, je suis tellement discrète, ces derniers temps ! Comment te portes-tu ? Me trouvant, en ce moment, en Franche-Comté, j’aimerai pouvoir t’inviter à séjourner quelques jours à Mesnay. Nous pourrions, à cette occasion, non seulement nous revoir mais aussi, se rappeler de ce que nous avons pu partagés, les bons comme les mauvais moments ! Les moments auxquels nous pourrions nous plier en deux et pleurer de rire !

Qu’en penses-tu mon amie ?

Pardonne-moi pour cette lettre qui semble minable, je préfère parler face à face que par pigeon interposé !

Je t’embrasse.



Lettre terminée, scellée bref, le tralala pour chaque lettre ! Elle sortit de son bureau, lettre en main. Il fallait à présent trouver un idiot pour aller au pigeonnier pour envoyer la lettre ! Et l’idiot se présenta :

Toi là ! Mais oui toi, imbécile ! Va au pigeonnier ! Je veux le meilleur oiseau possible ! S’il n’y en a pas, je veux un coursier ! La lettre est pour Elektra d’Acoma … T’as compris, au moins ?!



* But .. but … : Mais .. mais …
** Do you want to take a cup of tea, my friend? – No! I want to drink genepi!! : Veux-tu prendre une tasse de thé, mon amie ? – Non ! Je veux boire du génépi !! (léger anachronisme avec le thé … pardon pardon )

Edit : première modification ...

_________________
Elektra.
[Château familial des d'Acoma, Lorraine]

Le repas familial pour les fiançailles s'était on ne peut mieux déroulé, dans un calme tout relatif au nombre réduit de personnes présentes, même Elendra avait réussi à se tenir presque comme une jeune fille, c'était peu dire.

La petite grandissait vite, en même temps les enfants semblaient n'avoir rien de mieux à faire, d'Elendra à Azur, ils ne faisaient que changer à chaque fois que la tante était de passage en Lorraine.

Elektra les aimait comme les siens, ceux qu'elle n'avait pas, qu'elle n'aurait surement jamais, sa vie était bien trop ... trop ... rien en fait. Sa vie, c'était servir l'Ordre, le duché de Savoie et l'Empire, il n'y avait guère de place pour autre chose.
S'éveillant d'un sommeil lourd, la jeune femme n'avait pas envie d'ouvrir les yeux. Elle avait pris quelques jours de liberté et comptait passer son temps entre sommeil et balades solitaires. Pour le moment, elle glissait lentement hors d'un reve dont les bribes s'effilochaient et se dispersaient, impossible à retenir, à mémoriser, Elektra profitait juste des derniers instants, les étirait pour paresser encore un peu.

Tantine...?

Tu dors?!


Le sursaut fut assez spectaculaire ! Presque, on aurait pu croire qu'elle toucherait le plafond tellement la surprise fut grande. Personne ne s'était jamais introduit dans sa chambre, ni ici ni ailleurs ! Bon, il est vrai qu'ici elle ne fermait pas sa porte de l'intérieur, pas comme dans la chambre de l'auberge municipale d'Annecy qui était devenue sa résidence principale.
A son retour pourtant, il lui faudrait voir à emménager à Evian. Ses pensées se dispersèrent un instant, toujours coincées dans le brouillard de son reveil en fanfare, pour revenir finalement sur sa "tortionnaire".


Elendra ! Un sourire qui voulait dire *évidemment, qui d'autre!* s'esquissa sur ses lèvres. Entre donc, ma chérie, viens t'asseoir près de moi.

Elektra se redressa sur son lit, se calant sur l'amoncellement d'oreillers dont elle aimait recouvrir sa couche. Laissant s'installer la jeune fille, elle passa la main dans les cheveux défaits d'Elendra et lui sourit.

Tu ressembles de plus en plus à ta maman, aussi jolie qu'elle. Puis se reprenant, sachant que la disparition de Lavania était toujours aussi difficile à accepter pour l'une comme pour l'autre. Alors dis moi, as tu bien dormi ? Et que me vaut une visite si matinale ? D'ailleurs, elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être.

Oublier. Le commandeur de Savoie avait décidé de venir pour tout oublier, mais du coup elle avait oublié aussi la discussion de la veille où elle avait promis une chose qui, semblait il, était devenue le centre des intérêts de la jeune demoiselle.

Alors que cette dernière s'apprêtait à répondre, deux coups furtifs furent frappés à la porte et Elektra fit entrer la servante.


Une missive pour vous, dame.

Merci Berthe. Préparez un petit déjeuner pour deux, je vous prie, nous le prendrons dans la cuisine.

Elektra attrapa le pli et l'ouvrit machinalement alors qu'elle faisait un clin d'œil à sa nièce. Les enfants avaient toujours été habitués à des repas riches et réguliers, tandis qu'elle-même prenait un plaisir certain aux grignotages de manière très aléatoire.
Elle se concentra sur la lettre et un sourire éclaira son visage, puis elle reporta ses yeux sur Elendra.


Dis voir, un voyage en Franche Comte, ca te dirait ? Toi et moi, à cheval, un aller-retour vite fait pour voir une amie chère ... Plus que ca, c'est une sœur pour moi. Alors ?

Jetant la missive sur la table de nuit, la jeune femme sauta à bas de son lit et se plaça sur le tabouret devant la coiffeuse. Défaisant ses nattes, elle croisa le regard de sa nièce dans le miroir et lui sourit de nouveau.

Tu veux bien brosser mes cheveux ? D'habitude, je le fais seule, Berthe me tire trop dessus, cette brute !

Puis reprenant la conversation là où elles avaient été interrompues.

Alors vas y, raconte moi tout !
_________________
Elendra
Rho que j'étais pas trop contente! Tantine elle a oublié et en pluuus elle dort! Et ça ça veut dire que ça va prendre tellement de temps pour qu'elle soit prête! (Ben vi, je connais les filles moi! C'est toujours long pour se préparer! La preuve je pensais que je serais en retard et je me suis levée super tôt pour être prête à l'heure!) Mais là c'est clair, certain et sûr, on arrivera ja-mais pour l'ouverture de l'atelier...

Je pourrais être triste! Ou même trop en colère contre tantine, sauf que de la voir sursauter comme ça, ça m'a trop fait rigoler! Même que je rigole encore en m'approchant de son lit où elle m'a invité à la rejoindre.

Sauf que ma rigolade se calme un peu quand elle me dit que je ressemble à maman et je fais que lui sourire, pas parce que je suis triste! Non, bien sûr que non, moi je veux ressembler à maman, même, je me demande si je vais pas parler à tantine de mon idée de peut-être changer de nom! Après tout, on va avoir le temps le long de la route ou bien en attendant que toutes les autres dames à l'atelier passent commande, comme on n'arrivera pas à l'ouverture et que ça va être tellement bondé de monde que peut-être je vais devoir revenir le lendemain parce qu'elles auront pas eu le temps de prendre mes mensurations ou quoi que ce soit.

Et alors que je souriais bêtement suite à sa remarque, tout en réfléchissant à la possibilité de lui demander de m'appeler autrement, ou encore son choix préféré entre Lavandra et Elenia, elle me demande ce que je fais ici et je sors de ma rêverie!

Les robes! Mais d'abord...


J'ai très bien dormi! Et toi aussi j'imagine, même si tu as dormi plus longtemps que moi! Par contre, moi j'ai eu le temps de faire pleins de choses ce matin et pas toi.

L'avenir appartient à ceux qui se lève tôt c'est évident! Est-ce que tantine a pu se trouver deux possibles nouveaux noms ce matin? Je ne crois pas!

Par exemple, je me suis dit que si jamais un jour je ressemble trop à maman que je suis presque comme maman, je voudrais peut-être m'appeller Lavandra ou Elenia. C'est joli tu crois pas? Même si bon... Lavandra c'est comme si on voulait me vendre tu sais, et je sais pas trop. Même si Elendra on dirait des fois les gens le disent tellement mal que on dirait que je suis en drap, tu sais.

J'aime bien mon nom, mais des fois j'aimerais ça m'appeler Azur. Même que tu sais que si Azur il avait été une fille, il se serait appelé Azuline?


Je hoche la tête.

Si, si je te jure, c'est maman qui me l'a dit avant que Azur naisse. Et puis tu sais quoi d'encore mieux?

Je baisse la voix, après tout, le château des d'Acoma est sûrement plein d'espions!

Maman a déjà voulu défier la loi! Et elle avait un nom de code secret et c'était Azuline!

Et moi je trouve ça trop joli du sais! Mais bon, elle avait choisis ça parce que elle a les yeux bleus, mais moi j'ai les yeux vert, et Verline c'est moins joli je trouve. Et là je me demande tu sais est-ce que je pourrais choisir de m'appeler Azuline si j'ai les yeux verts!

Mais tu sais. J'aime bien ça Elendra moi. En plus ça ressemble à Elektra! Et ça rime avec d'Acoma. Elendra, D'acoma. Et ça c'est chouette! Maman aussi ça rime. Lavania, d'Acoma. Donc je pense que quand je vais changer de nom, il va falloir que j'en choisisse un qui va se terminer en A encore, parce que moi j'aime ça les noms qui riment.

Et puis, maman son nom d'enfant, tu sais que c'était Marie-Erika? Et tu sais comment je le sais? C'est parce que papa des fois il l'appelait comme ça tu sais. Et aussi c'est pour ça que Marie-Erika s'appelle Marie-Erika.

Toi c'était quoi ton nom d'enfant?


C'est vrai ça! Là que je parle et je parle, je me rends compte que maman, elle a eut plusieurs noms et que je vais sûrement devoir m'en choisir un nouveau bientôt! Alors que au début, je voulais juste un nom pour si je ressemble trop à maman un jour, mais là je me rend compte que ça va me prendre un nom pour quand je vais être adulte tout court! Et puis je connais le nom d'enfant de maman et mon nom d'enfant, mais pas celui d'Elektra ou même de papa. Peut-être que ça va m'aider à faire mon choix pour mon nom de Dame plus tard.

Mais! En fait, je suis pas venue te voir pour ça parce que j'ai encore du temps avant...

Et là on frappe à la porte! Zut! J'aurai pas le temps de dire à tantine pourquoi je suis venue, comme visiblement elle se souvient plus de sa promesse qu'elle m'a faite. J'espère au moins que la personne va pas parler trop longtemps, sinon on partira jamais!

Ah ben! C'est juste une lettre et elle a pas l'air trop trop longue, donc ça va! Je laisse donc tantine la lire et jette un coup d'oeil discret pour voir le sceau parce que moi aussi ça va m'en prendre un, un jour, quand je vais avoir 14 ans. Même si j'en ai déjà un secret! Celui de la Charlie évidemment. Mais ça va m'en prendre un vrai avec mon nom d'adulte au lieu de mon nom de code et il faut que je commence à voir c'est quoi la mode.

Mais tantine lis plus vite que je pense et je me dépêche de levez les yeux de sa missive avant qu'elle m'accuse de lire son courrier et je souris, innocente, avant qu'elle me propose l'improposable:


Dis voir, un voyage en Franche Comte, ca te dirait ? Toi et moi, à cheval, un aller-retour vite fait pour voir une amie chère ... Plus que ca, c'est une sœur pour moi. Alors ?

Mon sourire tombe. L'horreur! Pire que Paris! Aller à Paris en cheval!

Bon... Ce sera pas Paris, mais la Franche-Comté et la Franche-Comté, je suis allée une fois et c'était bien! Donc ça ça me dérange pas et puis je vais pouvoir être avec tantine et une de ses amies et peut-être qu'elle a des enfants! Ou mieux! Elle va pouvoir me conseiller sur mon choix de sceaux! Qu'une seule réponse à donner à ça!


Oh oui! J'aimerais bien aller en Franche-Comté!

Mais... il y a toujours un mais, pas vrai? Et tantine doit bien l'avoir deviné avec la tête que j'ai fait quand elle a dit le mot maudit.

Mais... Je... On peut pas y aller à pied? Tu sais... sans cheval.

Ben quoi?! J'aime pas les chevaux! Bon!

Et là elle se lève et va vers sa coiffeuse. Pour sur, il faut réfléchir, la FC à pied, ça fait une bonne marche. Mais quel ne sera pas son plaisir de ne pas m'entendre me plaindre sur mon cheval qui va tenter de me jeter par terre à la moindre occasion, ou encore mes ongles plantés dans ses côtes si jamais on partage le même cheval. Et ça, ça mérite réflexion quand même, il faut l'avouer. Alors je la laisse faire et je bouge pas! Jusqu'à ce qu'elle me propose de peigner ses cheveux.

Occasion sur laquelle je saute! Parce que c'est vrai qu'on doit aller à un atelier de couture aujourd'hui et que si je lui peigne les cheveux, je peux faire ça vite, vite, vite et dans 2 heures 30 on est partie! (Enfin!)

J'empoigne donc sa brosse et y vais de mes histoires de torture capillaire moi aussi.


Oh! Moi je connais ça les cheveux qui tire! Maman m'arrache presque la tête chaque fois qu'elle me les peigne. C'est pour ça que je les peignais plus quand j'avais onze ans. Mais là j'ai treize ans donc, j'ai recommencé et j'ai trouvé le truc qui fonctionne le mieux!

Et joignant mon truc à la parole, j'empoigne une mèche de cheveux dans mon poing. (Si, si) et je serre fort pour que quand je tire vers le bas avec la brosse pour défaire le noeud, je peux tirer dans l'autre sens la mèche. Comme ça ça tire pas la tête et c'est moins risqué de devenir chauve ou d'arracher la tête de la personne qu'on peigne.

Puis, tantine me ramène à l'ordre du jour!

Les robes! C'est vrai!


Alors! Comme j'avais voulu te dire avant que Berthe elle arrive! Je suis venue te voir parce que tu m'as promis hier que tu me montrerais les ateliers dans lesquels tu vas pour t'acheter des robes! Comme moi, mes robes... Elles deviennent petites, vu que la Normandie ça m'a fait grandir.

Donc je suis prête pour y aller et je venais te chercher, mais tu as dû te coucher tard hier, parce que tu t'es pas réveillée. Donc peut-être que tu peux t'habiller et on va apporter le déjeuner et manger en route pour pas arriver trop tard à l'atelier et après aller en Franche-Comté voir ton amie! Mais si on y va, il va falloir que je laisse un mot ou que je le dise à papa. D'ailleurs, ça s'appelle comment l'atelier où on va aller, dis-moi?


M'étant arrêté de brosser les cheveux de ma tantine pour gesticuler avec la brosse, je me remets au boulot, histoire qu'on puisse partir bientôt! Et puis, si je continue à parler, je vais plus avoir rien à lui dire pour la route...

Si ça peut même être possible...

_________________
Elisabeth_courden
Qu’est-ce que je fais ? J’y vais ; j’y vais pas … Je lui écris ? Humff… je l’attends peut-être ? lève les yeux au ciel... rhhaaa les hommes !, bougonna-t-elle tout en aspirant une dernière bouffée de chanvre et de lavande. Elle rejeta la fumée par la bouche, gardant toujours le « joint » entre ses doigts, sauf qu’il y avait toujours une fin aux bonnes choses … Non seulement elle avait fini de fumer – pis, elle n’avait plus de chanvre, malheur ! – mais en plus, elle commençait à grelotter dans son bain. Combien de temps était-elle restée dans l’eau ? En regardant ses mains, elle obtint une réponse : cela devait faire un bon moment.

Adrianna !!

La suivante apparut presque instantanément. Un léger sourire se dressa aux lèvres de la blonde puis, elle émit enfin un son :

Je vais bientôt sortir … pas le temps de terminer que la jeune camériste partit auprès du feu, là où chauffait le drap qui allait accueillir le corps balafré d’Elisabeth. J’ai pas fini ! Sors ma robe … petit moment de réflexion, blanche ! Oui, tu sais, la presque toute simple ! Oui, rien qu’à entendre l’explication, on voit que la robe est « presque toute simple ». Ohh et puis, j’ai faim ! Je veux manger … du poisson ! Oui oui, tu as bien compris, du poisson ! Pour ce qui est de l’accompagnement, je fais confiance à Pétronille mais il faut bien comprendre que je meurs de faim !

Ce qui veut dire « je veux une belle assiettée, pour ne pas avoir faim plus tard ! » mais il fallait manger avant, bourrique ! La camériste déplia entièrement le drap, fixa le sol quand la blonde sortit de la baignoire (baignoire moyen-âge, quoi !) ; déposa le drap chaud sur les épaules d’Élisabeth et sortit de la petite pièce. Bien enroulée dans le drap, la blonde tira avec un pied une chaise et s’installa devant le feu. Est-ce que la lettre est bien arrivée ? Est-ce que son amie allait lui répondre ou préférait-elle lui laisser la surprise ? Bah voilà ! Non seulement, la blonde n’aime que trop peu les surprises mais en plus, elle se posait encore des questions sans réponses ! Décidément, elle pourrait mourir qu’elle aurait encore des questions à poser – enfin … c’est un peu imagé – ! Un soupir s’échappa de ses lèvres … quelle vie de boulasse !

    [ Un petit moment après ]

Rhhaaa !! Mais qu’est-ce que j’ai fait, encore !, bougonna-t-elle encore tout en passant le peigne dans ses cheveux. Adrianna arriva et demanda si elle pouvait l’aider dans sa quête de démélage.

Non ! Ne m’aide surtout pas ! Je veux que tu m’écoutes ! Comme tu le saaaiïïïïïeeuhh ..! J’ai invité une amie chère iciiiiiih …! Les cheveux longs Adrianna, c’est un véritable calvaire ! C’est naze et en plus, il y a toujours des nœuds qui apparaissent quand tu t’y attends le moins ! Bref, comme je ne sais pas à quel moment Elektra va venir – rhhaa la vache, j’en peux plus de ces cheveux ! – je veux qu’une chambre soit prête car il est hooors de question qu’elle reparte juste après avoir gouté à ma taaaaaaaaarte !! Par Christos, si j’avais une paire de ciseaux ! Je disais ma tarte à la rhubarbe est très bonne ! Elle restera donc quelques jours ici … compris ?!

La camériste hocha la tête pour signaler à la blonde qu’elle avait compris. Erreur !

Ca vous coûte quoi de me répondre, hein ? Ca vous arracherait la langue ?! Tous pareils ! Tous incapables de répondre ! Rhha pis crotte !!

Elle s’assit sur la chaise de sa coiffeuse, le peigne coincé dans la blonde chevelure. Les bras croisés, Élisabeth réfléchit … en ronchonnant. « Si ça se trouve, elle viendra pas ! » Non non non !! Pas de pensée négative ! Se levant d’un bond et se essayant à nouveau de retirer le peigne de ses cheveux, elle se mit à hurler à qui voulait – ou plutôt, à qui devait, vu l’humeur de la blonde – entendre.

Où sont rangées mes affaires de peinture ?! Toiles, pinceaux et son tralala ? Je les veux maintenant !
_________________
Elektra.
Elle parle, elle parle ... C'est surprenant, surtout pour la jeune femme qui a toujours été très silencieuse. Surement du fait de son éducation auprès de son "père", de l'isolement quasi complet de la gente féminine, mais ce qui était sur c'est qu'elle ne donnait pas plus de mots qu'il n'était necessaire.
Elektra essaie de tout mémoriser, chaque idée qui passe par la tête de la jeune fille qui ne lui laisse que peu d'occasion de répondre. En même temps, elle apprécie de la voir si vive, si heureuse depuis la disparition de sa mère.


Mon ... nom d'enfant ?

D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle s'était toujours appelée Elektra, elle n'avait jamais porté d'autre nom. Si ces parents lui en avaient attribué un autre, elle n'en n'avait jamais rien su.

Moi je le trouve très joli ton prénom, sans doute parce qu'il ressemble au mien.

Et le bavardage reprenait de plus belle, inlassable, Elendra trouvait sans cesse de nouveaux sujets, visiblement des sujets qui lui tenaient à cœur. Par le jeu du miroir, Elektra continue d'observer sa nièce.

A pieds ? Mais ... Ma chérie, sais-tu à quel distance c'est ? Non, tu verras, nous gagnerons du temps en voyageant à cheval. Et puis je ne veux pas répondre à Eli, je veux lui faire la surprise. Mais il ne faut pas que l'on mette quinze jours à arriver, sinon elle prendra la mouche pensant que j'ai ignoré son invitation.

Elendra se met à lui brosser les cheveux, longuement, consciencieusement, mais toujours la bouche ouverte. Puis elle arrive finalement au sujet qui l'a fait s'introduire dans la chambre de sa tante.
L'atelier de couture ? Mince ! Elektra avait bien compris qu'elles iraient ensemble mais pas immédiatement ! D'une geste posé, pour ne rien laisser paraitre, Elektra attrape la brosse des mains de sa nièce et, en deux tours de poignet, elle remonte la longue masse de ses cheveux en un chignon complexe et unique.


Tu veux vraiment ... y aller maintenant ?

Elle se retourne et observe la jeune fille, presque une femme, vrai qu'il serait temps que quelqu'un la prenne sous son aile. Mais la tantine se demande si c'est bien son rôle à elle, la féminité n'ayant jamais été son point fort. Elektra se redresse, pose la brosse d'un coup sec et se précipite derrière le paravent d'où elle lui crie.

Tu as raison ! Allons y !

Elle enfile une tenue habituelle, une tenue masculine et ressort presque aussitôt.

Hum, j'ai une idée alors ... Nous irons à Mesnay recuperer mon amie et nous irons toutes les trois à l'atelier. Je suis sure que cette râleuse a besoin de prendre l'air loin de sa maison.

Avec un grand sourire, elle entraine sa nièce vers la porte, lorsque soudain une phrase lui revient à l'esprit : prévenir le père de la petite. L'escapade est tentante, maintenant que l'idée germe dans sa tête elle en a envie mais il ne faut plus perdre de temps.

Écoute ... Voila ce que nous allons faire : tu vas dans ta chambre et tu prépares un sac avec le minimum vital, je vais faire de même et on se retrouve aux écuries. Pour Zeiss, je m'en occupe et au passage, je dirais aux servantes de nous emballer le déjeuner.

Elektra la pousse dans le couloir, revient sur ses pas et jette quelques vêtements dans une besace, puis elle ceint son épée à sa taille. Le commandeur a l'habitude des ordres et des décisions rapides. Quelques instants plus tard, elle dévale les escaliers en courant, sous le regard excédé du majordome qui depuis longtemps a cessé de lui faire des reproches voyant que cela ne changeait rien.

Après un détour aux cuisines, la jeune femme se rend aux écuries. Alors qu'elle en ressort, tenant Moonlight, son Halfinger, par les rênes, elle aperçoit Elendra qui arrive. Levant le bras pour attirer son attention, elle l'interpelle.


Elendra ! Dépêche toi ma chérie ! Tout est prêt, nous partons !

Une jeune jument a été sellée pour la jeune fille, douce et passive elle sera une monture idéale pour elle.

Ah .... Et le message pour Zeiss ? Totalement oublié ...

_________________
Elendra
Eh bien! Chose certaine, ça prend du temps réveiller tantine, mais une fois que c'est fait; attachez la quelqu'un! Et me voilà qui sursaute alors qu'elle dépose la brosse d'un coup sec sur le bureau! Et si, jusqu'à maintenant j'avais le contrôle de la situation, il me glisse peu à peu entre les doigts.

Tout d'abord, j'avais dit qu'on va à l'atelier avant et ensuite on va chez son amie. Mais Elektra elle a compris le contraire. Vraiment… Elle m'écoute pas je crois quand je parle ma tantine. Elle avait même pas compris qu'on irait voir les robes aujourd'hui et la voilà qui change tous mes plans.

Et puis, sans que je m'en rende compte, je me retrouve dans le couloir, avec comme consigne de préparer un sac avec le minimum vital et de la retrouver aux écuries. Parce que oui, il semblerait que je vais devoir monter à cheval! Et là encore, tantine m'a pas écouté! JE DÉTESTE LE CHEVAL! Ils essaient tous de me tuer. Chaque fois. C'est déjà pas assez de pas être à l'atelier à l'ouverture, en plus on va en Franche-Comté avant et en plus en cheval. Peut-être qu'elle veut se venger parce que je l'ai réveillée…

Et paf! Me voilà toute seule dans le couloir à me répéter mentalement:

Un sac avec le minimum vital, un sac avec le minimum vital, un sac avec le minimum vital… Mais c'est quoi le minimum vital?!

De la confiture de mirabelle! Évidemment!


Et hop! Me voilà qui file en cuisine à quêter un pot de cette confiture familiale, tout en réfléchissant à tout autre truc vital dont je pourrais avoir besoin pour ma folle cavale à dos de bête chevaline.

Une pomme! Pour amadouer la bête! Bien sûr!

Un petit rire monte en moi alors que j'attrape le fruit. Pourquoi?! Mais parce que je vais tromper le cheval avec cette pomme! Ça oui! Et il va tellement m'aimer qu'il va pas me jeter en bas de sa scelle, c'est évident!

Pomme et confiture de mirabelle réunis, je file dans ma chambre parce que tantine a dit que je devais récupérer le nécessaire vital dans ma chambre! Or j'ai aucune idée de ce dont je peux avoir besoin, mais j'empoigne une robe que je fourre dans mon sac (au diable les faux plis!) et tourne sur moi-même histoire d'avoir un panorama rapide de la pièce.


Bon! C'est bien tout ça! C'est mon minimum vital!

Et hop, je balance mon sac sur mon épaule et me précipite vers l'écurie, bien que ce soit sans doute l'endroit que je déteste le plus au monde, après Paris.

Là, se trouve déjà ma tantine qui m'envoie la main pour que je presse le pas. C'est alors que je vois deux bêtes. L'horreur! En plus je vais même pas avoir la protection de ma tantine! Ce sera lui et moi! Je sens tout à coup, que le voyage sera long… bien plus long que si on l'avait fait à pied, c'est certain!

Ralentissant à l'approche de la bestiole qui visiblement m'est destinée, je pose mon sac par terre et en sort mon « cadeau » et j'approche mon visage de celui du cheval, tenant fermement la pomme dans ma main, et je lui expose mes conditions!


Tiens, je te donne ça… Mais à des seules conditions! Un! Tu me jettes pas par terre. Deux! tu me secoues pas trop. Trois! Tu m'envoies par trop de poussière parce qu'après je tousse et j'aime pas ça.

J'éloigne alors la pomme de la bouche de l'animal et termine avec le plus important!

Et quatre, tu me mords pas les doigts!

Et là, et seulement là! J'ouvre la main dans laquelle est posée la pomme et je le laisse la prendre, m'éloignant aussitôt qu'elle a disparu de ma main. Voilà une bonne chose de faite! Restait plus que le Tout-en-Haut qui pouvait tout gâcher à ce moment là, et comme il m'aime pas, je redoute un peu la surprise qu'il me réserve… cet imaginatif Très-Haut…

Néanmoins, je colle un sourire sur mon visage et me tourne vers Elektra tentant d'avoir l'air de la petite nièce parfaite!


Tu m'aides à monter…. là-dessus, tantine?

Et alors que je lui souris l'air toute confiante, je regarde la bête plus qu'incertaine. Voulez-vous bien me dire qui a pensé à voyager là-dessus?!

Et le voyage il se passera comment? Facile! Je vais avoir mal aux fesses! De la poussière partout sur ma robe et sûrement le visage et puis je vais sûrement tomber quatre ou cinq fois si tout se passe bien. Sans oublier que je vais râler dans ma tête toute la route...

Vraiment le cheval, c'est le pire moyen de transport qu'on a pu inventer! Et de loin, le plus effrayant!

_________________
Elisabeth_courden
    [ Des jours plus tard ... ]

« Mi – Mi – Mi – Do – Ré – MiIiiiiiiiiii » … Outch.

Ne vous méprenez pas, vous avez compris – ou du moins, ça commence à entrer – Élisabeth voulait rejouer de la flûte. A peine avait-elle posé ses lèvres sur l’instrument, prit une grande inspiration et … POUF !! On joue deux trois notes et ça part en vrille ! Elle posa la flûte sur ses genoux et se massa les tempes. La camériste, qui eut l’autorisation – ou plutôt l’ordre de rester avec elle – s’était bouchée les oreilles, une grimace sur les lèvres et les yeux crispement fermés. Quoi de plus vexant que cela ? Il fallait bien l’avouer … La flûte, c’est plus trop ça …

Les yeux fermés, elle continua de se masser les tempes d’un mouvement exaspéré. La camériste reposa ses mains sur ses genoux et tenta, tant de bien que de mal, de consoler sa maîtresse.

Maybe* … hum.. peut-être devriez-vous … demander de l’aide à un musicien ..?

Pour une fois, pas d’erreur dans sa phrase : EXPLOIT ! même, si l’accent anglois était fort malheureusement toujours là.

Ma pauvre … j’ai perdu la main, j’en ai bien peur ! Et j’ai peut-être même, perdu mon oreille musicale ! Sortez les mouchoirs, c’est le moment où il faut verser sa petite larme. Quelle poisse ! Passe-moi mon luth, tiens !

La jeune rouquine se leva, attrapa la flûte que lui tendait Élisabeth puis, ramassa le luth pour le donner à la Balafrée. Luth bien calé contre elle, la jeune femme jeta son regard le plus sérieux sur les cordes. Ne pas se rater ! Tel est l’objectif du moment. Le manche du luth dans la main gauche, la blonde laissa son autre main caresser la table d’harmonie. C’est pas tout mais, il faudrait peut-être commencer à jouer, là… Les doigts, légèrement posés sur les cordes, elle se mit à gratter doucement. Tout se passait bien, la mélodie était suffisamment douce, sans fausses notes, sans canard. Moment d’extase … jusqu’au moment terrible pour un musicien : une corde sauta, cassa. BING ! Les yeux grands ouverts, presque exorbités, c’était la faute de cette pourriture d’intrus qui avait surgit de nulle part pour interrompre ce « magnifique » petit concert. Donc, je vous explique le pourquoi du couac : un garde, affolé comme une minette, débarque dans la pièce avec ses bo-bottes bouillasseuses (comment ça, j’invente des mots ?) et fait sursauter tout le monde – enfin, ces dames – et du coup, prise au dépourvu, la Balafrée a tiré trop fort la corde – sûrement trop sensible …

Ma dame de Mesnay ; une lettre pour vous !, cria le garde. Donnant le luth à Adrianna, elle se leva d’un bond et se jeta presque sur le malheureux ; lui arrachant la lettre des mains tout en le maintenant très fermement par le colback :

La prochaine fois, tu frappes à la porte ou sinon, crois-moi, il n’y aura pas d’autre fois !

Relâchant sa proie et le repoussant en arrière, elle s’en fichait complètement si elle l’avait effrayé ou non. C’était la lettre qui l’intéressait ! En décachetant la lettre, des effluves odorants et pas des plus délicats, virent chatouiller son joli petit nez. Elle renifla, cherchant d’où pouvait provenir ces odeurs … fétides**. Serait-ce une réponse à l’une de ses innombrables lettres qu’elle s’était appliquée à écrire de-ci de-là. Elle espérait secrètement que ce soit son amie Elektra … mais la déception apparut sur son visage en découvrant qu’il ne s’agissait que d’Hubert … son page ! Pas le temps de lire entièrement le contenu de la missive qu’un gaillard – sans doute l’acolyte de la minette de tout à l’heure – entra promptement dans le salon. Elle en était là de ses constatations nauséabondes et de ses déceptions épistolaires lorsque …

M’dame de Mesn …

QUOI ENCORE ?...

De … beuh … euh… deux gava… cavali-liers vie…ennent droaat sur Mesnay .. mais mais mais …

MAIS ARRÊTE DE BAFOUILLER, MINABLE ! MÊME PAS FICHU DE FAIRE UNE PHRASE CONVENABLE ! PAAAARRRRLEEEUHHH !!

Mhheuhh… l’un d’eux est plu-plutôt maladroit !

Ça y est, une deuxième minette ! Bon Dieu mais qui avait composé la garde ? Sûrement lui, sûrement Hubert pour dénicher de pareilles betteraves ! La Balafrée, dont l’humeur oscillait dangereusement entre l’amusement et encore une fois, l’exaspération ; s’approcha, approcha son visage à quelques centimètres à peine de celui du garde et en arborant un air impassible, elle lâcha sur un ton glacial teinté d’une pointe de machiavélisme :

Je te fais peur, c’est ça ?

Elle jubilait, la blondasse ... MOUAAAHAHHHH !! Pas le temps de dissimuler sa joie d’en avoir encore terrorisé un, elle éclata de rire devant la mine déconfite du pôôôvre minet et l’air perplexe d’Adrianna. Au bout de quelques instants, elle se reprit :

Hem hemm… et bien soit ! Cela ne peut être une attaque, puisqu’ils ne sont que deux ! Tu m’amènes voir cela ou… tu préfères rester ici, à reluquer ma suivante ?

Au pas de charge, un deux ; il sort de la pièce, trois quatre ; suivit de la blonde, cinq six ; ravie de son coup, sept huit … Hééé bah nonnn ! On n’ira pas jusqu’à diiiix !
Arrivée sur le perron, la Balafrée regarda les deux « intrus » à cheval … l’un d’eux vint à chuter. Élisabeth leva les yeux au ciel ; à croire que le monde était une confrérie de minettes …




*Maybe : Peut-être
**Petite pensée à la Famille Addams !

_________________
Elektra.
Elektra examinait d'une moue suspecte sa nièce en train de marmonner près de l'animal, lui offrant une pomme qu'il croqua d'un coup de dents. Le doute s'immisça dans l'esprit de la tantine. Pour elle, tous les d'Acoma montaient à cheval, c'était dans leur sang, c'était inné !

Tu m'aides à monter…. là-dessus, tantine?

Bien sur ma chérie !

Tendant les bras, mains croisées pour lui faire l'échelle, elle propulse la jeune fille sur la monture. Un peu trop propulsée ... Le commandeur retint de justesse Elendra avant qu'elle ne verse sur l'autre coté du cheval, la regardant avec une certaine anxiété.

Elendra ... Tu es sure que ca va aller ?

Elles avaient perdu trop de temps déjà. Avec un sourire encourageant, Elektra glissa les pieds de la petite dans les étriers, lui colla les rênes dans les mains et, toujours avec un sourire, lui dit simplement.

Garde les pieds et les mains occupés, comme ca ! Nous n'irons pas trop vite, promis.

Et ainsi commença leur périple vers d'éventuelles robes de princesse. La cible était encore loin, et leur chemin parsemé d'embuches, mais il était inutile d'inquiéter d'avantage la jeune aventurière, elle verrait en temps voulu.

Le duo chevaucha une bonne partie de la journee, puis s'arrêta dans une petite auberge où Elendra s'écroula littéralement de sommeil, le bas du dos endolori. Puis elles repartirent tôt le lendemain matin, le domaine de Mesnay n'était plus très loin, et il valait mieux parce que la jeune fille avait de plus en plus de mal à rester les fesses collées à sa selle. A chaque chaos, Elektra se demandait de quel coté elle chuterait cette fois ...

A peine la grille du domaine franchit, un garde se précipita vers la jeune jument. Avait-elle eu peur ? Elendra avait-elle fait un faux mouvement ? Les deux ? Toujours est-il qu'elle chuta à nouveau, faisant une culbute sur l'encolure de l'animal, et se retrouva les fesses au sol, une grimace sur le visage.

Elektra sauta de son cheval et se précipita vers elle.


Elendra ma puce, tu t'es fait mal ?

Surement qu'elle était couverte de bleus sous ses vêtements... Se retournant vers le garde, elle lui lança sur le ton de la colère :

Vous êtes idiot ou quoi ? Vous ne pouvez pas faire attention ? Écartez vous ! Vous n'êtes d'aucune aide ...
_________________
Elendra
Elendra ... Tu es sure que ca va aller ?

Comment dire...?

Je regarde tantine avec une tête à la « mais dans quoi je me suis encore fourrée! » et j'ouvre la bouche, prenant une énorme respiration pour débuter mon long monologue qui aurait sans doute sorti comme suit :

En fait tantine, j'aime pas beaucoup ça moi voyager à cheval... Donc je préférerais y aller à pied. Tu sais ça serait même plus rapide si on calcul bien. Parce que là je vais sûrement te demander d'arrêter aux cinq minutes parce que quelque chose va me déranger, parce que j'ai de la poussière dans l'oeil, parce que j'ai mal aux fesses, parce que mes mains me font mal à force de tenir les rênes si fort, parce que le cheval a sans doute très très faim à force de marcher comme ça, parce que j'ai faim, parce que j'ai vu une fleur sur le bord de la route que je voudrais cueillir pour te la donner (Ça! ça fera fondre son coeur c'est certain!), parce que je crois avoir vu un loup, parce que j'ai vu un brigand, parce qu'un j'ai reçu une goutte d'eau sur le nez et que ça veut dire qu'il va sûrement pleuvoir et que je veux pas qu'elle tombe malade à cause de la pluie (faut en prendre soin de nos vieilles tantes vous savez...), entres autres.

Et donc, tu vois que à pied ce serait beaucoup mieux! Parce que je pourrais m'arrêter comme ça quand je veux, et toi tu continues et je te rattrape en courant. Et comme ça on a pas besoin d'attendre que les chevaux arrêtent. C'est pour pas les embêter en fait tu vois. (Parce que oui, il faut bien expliquer pourquoi je voudrais m'arrêter à cheval, mais pas à pied! J'en ai dans la cervelle moi, ça oui!)

Et là, elle aurait dit que c'est totalement impossible d'y aller et que c'est trop loin, ce à quoi, petite nièce préparée que je suis aurait répondu :

Hm... Dans ce cas, est-ce que je peux y aller sur le même cheval que toi?

Peu confortable? Sans doute, surtout que j'ai treize ans et que j'ai grandi! Mais ça m'empêcherait de tomber, je pourrais m'agripper très très fort à elle et elle pourrait me rattraper si je glisse!

Or, le sourire de ma tantine, et le fait que j'ai déjà les rênes entre les mains et qu'elle m'ait donné son conseil de route, soit : garder les pieds et les mains occupés et mon désir de faire plaisir à ma tantine m'ont complètement empêchés de dire tout ce que je voulais dire!
Ainsi donc, assise sur le haut de ma bête maudite, je referme la bouche et souris, tandis qu'en mon coeur... il faut bien dire les vrais choses, je pa-ni-que!


Ça va aller tantine! T'en fait pas, j'ai fait ça une fois déjà!

Vous vous attendiez à des dizaines de fois? Erreur.

Et ainsi commença mon long périple vers la Franche-Comté. Périple parsemé de chutes et de poussière et de soupires.

Et vous savez la meilleure? Quand on s'est enfin arrêté! C'était pour mieux repartir le lendemain matin! Le très-Haut me déteste... Il me déteste.... Je vois que ça... Pourquoi avoir créé la Lorraine et la FC si loin sinon?

Je suis toute fois fière de pouvoir dire qu'à l'approche de château de l'amie de tantine j'étais toujours en vie!«  J'étais » parce que ça a bien failli se terminer de triste manière! Laissez moi vous raconter!


[La deuxième fois où j'ai faillit mourir]

Tout allait bien, je n'étais pas tombée depuis 1 heure peut-être! Pas de chute, pas de poussière dans les yeux, pas de branche au visage, pas de caillou lancée par un de ces stupides marmots sur le bord de la route, rien de rien. Même pas une mèche de cheveux pour me tomber dans l'oeil. Rien. Depuis une heure.

Et en plus on arrivait bientôt, je voyais le château, tantine m'avais confirmé qu'on arrivait bientôt aussi, donc tout allait pour le mieux! J'étais plus à l'aise que je ne l'ai jamais été sur ma monture, bien qu'un peu raide encore...

Et on passe sous un arbre, et je m'étire comme ça tout bonnement pour attraper un fruit. (Ben oui, j'ai faim parfois ça m'arrive!) Pas de chance, il me manque trois petit centimètres pour l'attraper, je lève donc mes fesses de la monture et m'étire un peu plus.

Et à ce moment, cette satanée bête du Sans-Nom s'arrête. Et moi? Je décolle! Tête première vers le sol. Et j'arrête de bouger, le souffle coupé! (Peut-être même un peu sonnée, je me rappelle plus très bien de cette partie là...)

La seule chose dont je me souvienne c'est tantine qui se précipite vers moi et qui me demande si je me suis fait mal. Et là...

Et là... Je me relève tant bien que mal, regardant le fruit un peu écrasé dans ma main que je le lance au cheval!


Ça va pas?! T'es fou! Moi je finis la route à pied! Et j'embarque plus jamais sur un cheval comme toi de toute ma vie!

Tapant des pieds sur le sol je continue à pied vers la demeure de notre, je l'espère, bien gentille hôte, en lançant des gros mots à tout va et maudissant cette horrible créature. Et gare au prochain qui voudrait me refaire monter sur cette chose!
_________________
Elisabeth_courden
Si le monde était une confrérie de minettes … c’était également une confrérie de ronchons ! Elle descendit les marches du perron et s’approcha à pas lent de la grille. Elle avait bien entendu des cris-hurlements ou tout ce qui y ressemblent mais n’avait pas vraiment encore compris de qui il s’agissait. Et pourtant, elle connaissait l’une des deux jeunes filles mais au loin, pas facile de reconnaître qui que ce soit, surtout quand la vue n’est pas celle d’un lynx. Elle se devait donc d’aller à la rencontre des visiteurs. Elle se rapprocha à pas vif quand à quelques mètres d’eux encore, elle reconnut son amie …

Elektraa !!!

Élisabeth s’apprêtait à courir vers elle quand elle faillit renverser la petite personne qui devait, sans aucun doute, accompagnée son amie. Elle ne pouvait pas faire tomber cette petite personne qui s’avançait vers elle tout en pestant, râlant et … et on ne va pas s’aventurer à trouver des synonymes ! La Balafrée rattrapa de justesse la jeune fille qui, visiblement toujours en colère, avait vraiment faillit tombée … encore ! Elle lui adressa son plus beau sourire – d’excuse – mais surtout, se baissa un peu pour être à la même hauteur que la jeune fille.

Veuillez m’excuser jeune fille … je ne vous avais pas vraiment vu …

« Rhooo !! » me diriez-vous ! C’est une enfant et on tutoie les enfants à notre guiiiise ! Petit hic ! Quand on ne connaît pas, on ne tutoie pas ! Certes, c’est une enfant mais les enfants ont autant le droit à du respect que les grandes personnes, non ? En plus, la Balafrée adoooooooooore les enfants !... Soit ! Elle lui sourit doucement et s’aperçut que ses mains étaient salies. Pauvre gosse ! La Blonde sortit de la manche de sa robe un mouchoir en tissu blanc et le lui tendit, le regard bienveillant.

Tenez demoiselle, essuyez-vous les mains en attendant d’être à l’intérieur …

De chez moi, pardi ! Élisabeth se redressa et remarqua que son amie s’était avancée. Elle lui adressa un grand sourire et la prit dans ses bras, lui claquant au passage une grosse bise sur ses deux joues et la serrant dans ses bras. Ce qu’elle était contente de retrouver son amie … depuis le temps ! Elle se décida enfin de la lâcher puis, recula d’un léger pas pour contempler les deux voyageuses.

Je suis heureuse de te revoir, Elektra ! Je suppose que la jeune fille que tu as amenée avec toi s’agit de ta nièce ?

Sourire aux lèvres, elle se poussa du chemin qui allait les amener au château et les invita à la suivre :

Si vous voulez bien me suivre ! Non seulement je pense que vous avez faim mais vous devez être trèèès fatiguées ? Vous resterez bien quelques jours à Mesnay, n’est-ce pas ?

Comment inviter – sans pour autant que ce soit une invitation trop formelle - des personnes à rester séjourner dans son domaine pour éviter de s’ennuyer ferme pour la énième fois ? Elle les laissa passer devant puis les suivit de près, presque à leur marcher sur les talons – bah oui, elles pourraient avoir envie de fuir ! – jusqu’à l’intérieur. La Belette attrapa Adrianna – au passage – et lui ordonna, très gentiment :

Fais préparer une autre chambre pour la demoiselle. Mes invitées ont besoin de se décrasser … hem hemm, euh. Épousseter les poussières du voyage … maintenant !

Elle se tourna vers ses invitées et leur adressa son sourire le plus charmeur :

Je me doute que vous devez avoir très faim, hein ?! Que diriez-vous que je vous montre vos chambres, en attendant le repas ? Qu’en dites-vous ?

Cela se voit tant que ça qu’elle était à deux doigts de craquer avec l’inactivité et l’ennui régnant en maître sur le domaine ?
_________________
Elektra.
De l'esprit méthodique et rationnel, en tout et pour tout militaire, d'Elektra avait jailli une logique repartie destinée au garde. Cependant elle resta bouche bée en voyant sa nièce s'en prendre au pauvre animal. Heu ... Oui, mais là ... Non. La pauvre jument n'y était vraiment pour rien, entre un "gesticulateur" invétéré et une cavalière pour le moins effarouchée, la jument ne devait pas se sentir très à l'aise, ni très aimée pour le coup.

La jeune femme laissa les rênes des deux animaux au garde qui s'empressa de disparaitre pour les mener aux écuries. Après tout, elles n'en n'auraient plus besoin avant ... une journee ou deux.


Elendra, ma chérie, fais moi penser à te ...

Elektraa !!!

Ce cri là, elle le reconnaitrait parmi un million. En une seconde il lui revenait en mémoire des tonnes de fou-rires, des heures passées à discuter de tout et de rien, des avis contraires partagés parfois sur le ton de la dispute où chacune restait campée sur ses positions. Mais il y avait tellement longtemps ... Il faut dire qu'Elektra n'avait guère sourit depuis ...

Eli !

Catastrophique Eli devrait-on dire. Après avoir tenté le piétinement sur la pauvre Elendra, la blonde énergumène embrassa son amie qui le lui rendit avec tendresse. Tellement différentes et pourtant tellement proches.

Je suis heureuse de te revoir, Elektra ! Je suppose que la jeune fille que tu as amenée avec toi s'agit de ta nièce ?

Je suis très heureuse aussi, ca fait tellement longtemps que je devais tenir cette promesse. Que tu n'as pas tenu toi non plus d'ailleurs ! J'ai tellement de travail ...

Et surtout elle ne voulait pas en sortir de son travail, sinon ce serait comme se jeter dans un grand vide, celui de son existence, et là, la chute serait mortelle.

... Oui ! C'est Elendra, la fille ainée de Zeiss. Une jeune fille à présent, qui a un peu de difficultés avec les chevaux mais avec un peu d'entrainement ...

Optimiste la tantine ? Elle attrapa la main de la demoiselle en question et la serra contre elle un instant.

Si vous voulez bien me suivre ! Non seulement je pense que vous avez faim mais vous devez être trèèès fatiguées ? Vous resterez bien quelques jours à Mesnay, n’est-ce pas ?

Eh bien ... C'est à dire que ... Oui, le but premier n'était pas des vacances à Mesnay mais extirper la blonde exubérante de sa bulle. Cependant Elektra capitula, pour le moment, en voyant l'air exténué de sa nièce. Elle-même avait bien besoin d'un peu de repos et d'un bon bain, voir d'un buffet pour s'adonner au grignotage.

Fais préparer une autre chambre pour la demoiselle. Mes invitées ont besoin de se décrasser … hem hemm, euh. Épousseter les poussières du voyage … maintenant !

Les désirs d'Eli sont des ordres, qu'on le veuille ou non ...

Bien ! Nous serions ravies de visiter ton domaine. N'est-ce pas Elendra ?

Un regard de connivence vers sa nièce boudeuse, un sourire rassurant, un message muet défilant dans les yeux émeraudes de la tante : T'en fais pas, Paris est à un saut de puce et elle voyagera confortablement, la puce.
_________________
Elendra
Non mais vraiment, qui a eu l'idée d'inventer les chevaux?! Voulez vous bien me dire?! Ça brasse, ça fait mal aux fesses, c'est haut donc on peu tomber et facilement se casser un bras et en plus ça donne des coups de pattes tellement fort que je suis sûre que tu peux en mourir! La preuve on m'a toujours dit : « Va jamais derrière un cheval ». C'est donc clairement une bête horrible! Je vois pas pourquoi on s'obstine à monter là-dessus! En plus ça nous rend toute poussiéreuse et puis…

Je sens mon bras, ou plutôt le tissus de la robe qui recouvre mon bras et grimace.

En plus, ça pue!

Non, mais, c'est vraiment une horreur ces bêtes, que je me dis en plissant le nez, et la prochaine fois qu'on me dit on va y aller à cheval, c'est non! Et si on me force, je me sauve en courant et en criant : Hors de question!

Je ronchonne me tourne et me retourne encore pour faire subir à cette bestiole mon regard de feu-de-colère en lui criant avec une voix à la limite du désespoir :
« Je t'avais donné une pomme! » signe qu'on devait être amies et qu'entre amies on se faisait pas de pareil coup! Et avec tout ça, j'en oublie un peu de regarder où je vais et soudain : « Bouuugn! »

Je cligne des yeux frénétiquement, reculant la tête pour voir avec quoi j'ai bien pu entrer en collision! Et surtout voir ce qui a bien pu oser me foncer de dedans! C'est là que je vois, non pas le Très-Haut qui rigole bien fort, mais plutôt une femme pas trop vieille qui me regarde et me sourit tandis que moi j'affiche un air un peu hébétée.


Veuillez m’excuser jeune fille … je ne vous avais pas vraiment vu …

Oooh… euh… Ça va, je vous avais vu, mais j'ai pas été capable de vous éviter…

Pourquoi pas? J'allais pas m'excuser! C'est sa faute si on est ici! Si loin! Et qu'on a dû venir à cheval! Si elle avait pas forcé tantine à venir, elle m'aurait pas foncé dedans et moi je serais allée à pied à l'atelier de couture à la première heure et j'aurais sûrement déjà une robe de commandée! Alors bon.

Et puis c'est le cheval aussi! Il m'a vexé! Et vous le sériez aussi si vous aviez plongé tête première dans la poussière! Et même que, le cheval il a rit de moi! Je l'ai vu! Il a fait : Hiiiiiiiiiii! Si c'est pas un rire de cheval ça!

Alors après une vexation aussi pire que ça hein, c'est un peu plus long de retrouver sa bonne humeur, et c'est plus plaisant de faire croire aux gens que c'est eux qui nous ont foncé dedans alors qu'on a peut-être une part de responsabilité en fin de compte.

Mais là… la dame elle est trop gentille… Elle me tend un mouchoir pour m'essuyer les mains, je ne peux donc pas m'empêcher de lui sourire et de laisser aller un petit :
« Merci »

Jusqu'à ce que je baisse les yeux sur ma dite main et que j'y vois un mélange de poussière et du fruit écrapoutillé.

Maudit… cheval… que je marmonne entre mes dents en frottant avec très peu de délicatesse sur mes mains. Et comme ça refusait de partir et bien je crache dedans!

OUI! Parce que je me moque d'être une jeune fille bien éduquée! Et pi si on me blâme c'est la faute du cheval!!!

Mais il faut avouer que… dès que je l'ai fait et que j'ai vu ça dans ma main, je me suis mise à grimacer et me suis empressée d'essuyer frénétiquement ma main sur ma robe.


Beurk! Beurk! Beurk!

Je la regarde…

Ooooh… et puis encore! Je frotte!

Oooh Ouach, ewww, eeerrrk Dégueulasse Elendra! Non vraiment… Faut plus jamais que je fasse ça!


N'est-ce pas Elendra ?

Je relève la tête, deux points d'interrogation dans les yeux. C'était quoi la question? Oh et puis… Ça doit pas être bien important! Elle doit vouloir savoir si tout va bien ou vouloir que je confirme que la route s'est bien passée et que ça n'a pas été trop long, ce à quoi je m'empresse de répondre :

Ah oui oui, tout à fait. avant de m'atteler à finaliser le nettoyage de ma main. Et toujours en frottant, je me laisse entrainer par ma tantine et son amie, ne regardant pas plus où je mets les pieds qu'à mon arrivée.

Et si je n'avais pas écouté ce que ma tante et elle racontait un peu plus tôt, le mot « faim » ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde! Au moins, elle savait recevoir des gens la Dame! Et moi quand j'ai le ventre plein, tout va bien.

C'est donc soudainement un peu plus encline à cette visite que j'entre dans la demeure et comme chaque fois que j'entre dans un nouvel endroit, j'aime bien observer. Un peu partout, histoire de voir si la maison risque de s'écrouler d'un moment à l'autre ou quelque chose comme ça. Repérer les éventuels rats, chats aussi.

Ou… Araignée…

Là! Juste là! Qui marche sur le mur et que je ne peux m'empêcher de fixer. Un peu trop longtemps, puisque sans m'en rendre compte, je ralentie et ralentie et de plus en plus. Il faut pas la perdre de vue! Tout à coup qu'elle se dirige vers la cuisine! Ou pire! Ma chambre d'invitée!

Pas que j'ai peur des araignées! Mais non! Je suis plus un bébé, mais quand même je les aime pas au point de partager ma couche avec elle ou de la voir nager dans ma soupe! Et la voilà partie! Elle file derrière une tapisserie! Et c'est parti pour l'angoisse de la retrouver sur mon nez demain matin!


Et zut! que je m'exclame, m'apercevant soudainement du silence qui plane et de l'immobilité de tout le monde, moi y compris. Et re-zut! C'est repartie pour un mensonge!

C'est très joli ici! J'adore vraiment cette tapisserie, je me disais justement que c'était dommage de pas pouvoir lui toucher… C'était… pour ça… le Zut…

Mais en même temps… C'est pas grave, j'y tiens pas tant que ça… On peut continuer… je vais… ça va aller…


Décidément… C'est pas ma journée… Et l'amie de tantine va me prendre pour une folle en plus! Heureusement qu'on repart bientôt, après le repas sans doute! Et d'ici là! J'ouvre plus la bouche! Parce qu'aujourd'hui tout sort n'importe comment, encore la faute du cheval, c'est sûr!
_________________
Elisabeth_courden
La bienséance voulait que la blonde fasse un tour dans les cuisines pour laisser ses invitées se restaurer. C’est ce qu’elle s’apprêtait à faire, quand son amie lui dit qu’elle serait ravie, ainsi que sa nièce, de visiter son domaine. Sourire aux lèvres, les émeraudes de la blonde se posèrent sur son amie et la nièce … et se décida enfin de leur répondre :

Je pense que vous devriez manger un peu, avant de visiter … Mesnay et ses secrets.

Hihi, ça rime ! Tss … dis-donc blondinette, tu ne sais plus ce que tu dis ! Tu dis que tu vas les emmener visiter le domaine en attendant le repas et là, tu nous lâches un vilain « mangez avant de visiter ! ». Tu vieillis..! Secouant légèrement la tête, elle allait reprendre, se rattraper quand la jeune fille ouvrit la bouche en lâchant un … Et zut!

Zut ? Comment ça, zut ? Que se passe-t-il ? Fronçant un sourcil et haussant l’autre, Élisabeth posa ses mains sur ses hanches, prenant un air intrigué sur ce fameux « zut ». Comment ça, zut ? Avait-elle dit ou fait quelque chose qui avait provoqué le « zut » de la petite ? Justement, elle allait lui demandé mais à croire que la petite lisait dans les pensées, Elendra répondit à la question muette de la Balafrée.

C'est très joli ici! J'adore vraiment cette tapisserie, la jeune femme regarda la fameuse tapisserie. Vrai qu’elle était jolie mais de là à sortir un « zut » … je me disais justement que c'était dommage de pas pouvoir lui toucher… C'était… pour ça… le Zut…

Pffiou. Étrange, cette petite. Élisabeth se mordit la langue tout en se disant mentalement : « Ne ris surtout pas sinon, ce serait la fin de tout… » Elle avait beau aimé les enfants mais, je ne sais si vous l’avez remarqué mais il est parfois difficile de les suivres !

Mais en même temps… C'est pas grave, j'y tiens pas tant que ça… On peut continuer… je vais… ça va aller…

Jolie tapisserie … pas le droit ni l’envie de la toucher ?.. Ca y est ! La gamine a trouvé une tâche sur la tapisserie et vu qu’elle ne connait pas l’amie de « tantine », elle ne veut rien dire, pour ne pas blesser la Balafrée. Sourcils froncés, elle s’approcha de ladite tapisserie, prenant dans les mains le bas pour chercher ladite tâche. Évidemment, pendant la recherche, elle se mit à bougonner … encore – sinon, ce n’est plus tellement drôle – !

Rhha c’est pas vrai, la tapisserie est tâchée ! Si jamais j’attrape l’imbécile qui a fait çaaaAAAAHhhhh !!! UNE ARAIGNNÉÉÉEEE !!

La Belette lâcha tout pour reculer de trois bonds en arrière ; comment une araignée pouvait être ici, hein ? Elisabeth n’aimait vraiment pas les araignées – comment ça, vous avez déjà remarqué ça ? – c’est pour ça qu’elle veillait à ce que le domaine – les résidences où elle logeait, en général – soit im-pec-ca-ble-ment propre ! Et dire qu’elle était maniaque … Alors l’idée d’avoir une araignée chez elle lui était … insupportable ?! Juste après le cri poussé par la blonde, la brave Pétronille déboula, casserole en main et jeta un œil sur les jeunes personnes devant elle. Ayant bien entendu qu’il y avait une araignée – et compris soudainement qu’il s’agissait de la tapisserie – elle s’approcha de ladite tapisserie et … se mit à taper dessus avec sa casserole remplie … remplie de quoi ? Allons donc ! D’une sauce bien grasse qui, non seulement tâcha la pauvre petite – nous parlons bien d’Elendra – mais qui salit au passage, la tapisserie – et peut-être même la pauvre Elektra ! Après son tapage – non non, pas nocturne mais bien un tapage ! – Pétronille recula de deux pas, penchant un peu la tête sur le côté puis, adressa un large sourire aux demoiselles invitées. Se tournant juste après vers Élisabeth, elle s’approcha d’elle pour lui pincer la joue :

Voyons ma mignonne, il ne faut pas hurler ainsi. Ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse.

La vieille femme se mit à rire avant de lancer un joyeux : Le repas est servi, mes demoiselles … toujours dans les cuisines, hein ?

La vieille femme repartit après la réponse affirmative de la blondinette. Cette dernière était non seulement un peu gênée par la situation mais en plus, elle venait d’assister à un assassinat .. de tapisserie ! « Ô rage ! Ô désespoir ! Pauvre tapisserie, ô combien précieuse » … Ne pas bougonner. « Ne bougonne surtout pas ; pas maintenant ! Pas devant tes invitées ! Reprends-toi ! » Elle toussota, jeta un regard navré sur les deux jeunes filles et s’adressa à la tantine :

Je suis absolument confuse … navrée confuse … J’avais pour projet d’aller en Bourgogne (non non, j’fais pas de pub !) pour me commander une robe ou deux … mais je crois que je vais payer une robe pour ta nièce … et j’y tiens ! Ne vois-tu pas, pauvre enfant !

Élisabeth se baissa pour se mettre à la même hauteur que la petite. Elle se mordit la langue avant de lui dire, le plus gentiment au monde : Je suis absolument … désolée pour tes mésaventures. Je te propose quelque chose, si ta tante accepte, bien sûr ! Nous allons manger, surtout vous deux. Ensuite, vous irez vous reposer, vous passerez la nuit ici, elle regarda la tantine. Elles passeront la nuit ici et ceci risquerait de ne pas être réellement discutable, puis la Balafrée regarda à nouveau la jeune Elendra : Et dès demain, je vous emmène, toi et ta tante, dans un atelier de couture … où je t’achèterai une robe pour me faire pardonner, en quelque sorte …

Élisabeth se redressa, lui adressant un sourire navré et regarda son amie. Cette dernière allait sans aucun doute protester, dire que ce n’était pas à elle de payer une robe mais encore une fois, ceci n’était pas discutable ! Elle décida que c’était le moment d’emmener les jeunes filles aux cuisines, pour qu’elles puissent se restaurer.

Vous m’excuserez de vous faire manger dans les cuisines mais … c’est une petite habitude que j’ai prise. Je mange dans les cuisines quand je ne reçois pas de visiteurs et vu que je ne savais pas vraiment quand vous viendrez … surtout toi mon amie, je n’ai rien préparé … D’ailleurs, quand nous partirons demain, dans quel atelier préféreriez-vous aller ?

La liste des ateliers risque d’être longue … en plus, on allait manger des rognons avec des épinards … Mmmhh ! Bon appétit !
_________________
Elendra
Un hurlement et vingt-quatre coups de casserole, précisément, plus tard, me voilà ahurie par toute la folie que peut causer une toute petite araignée et couverte de... sauce? Essuyant d'une main la goutte collée sur ma joue je grimace un peu, tirant sur ma robe pour en observer les dégâts.

Une chance que j'ai pas mis la robe que maman m'a cousu! Sinon là c'est certain, j'aurais hurlé plus fort que l'amie de Tantine! Au moiiiins vingt-quatre fois plus fort, ça c'est certain! (Et j'aurais peut-être même pleuré... Mais c'est pas arrivé alors pas la peine de s'en préoccuper, pas vrai?)

En fait, l'amie de tantine se fond en excuse alors que moi j'ose pas trop bouger de peur que la sauce se répande partout ou de tacher quelque chose. (Elle a l'air drôlement obsédée par les taches cette Dame... Y'avait qu'à l'écouter quand elle analysait sa tapisserie supposément tachée... J'aurais pas voulu être celle qui a posée ses doigts sales dessus! Ah, ça non!)

Mais, il faut tout de même voir le bon côté des choses, elle va me payer une robe visiblement! Regardez comme ça tombe pile poil au bon moment! Je voudrais bien répondre, mais je n'ai même pas le temps de placer un seul mot, elle parle beaucoup trop cette femme! J'espère que je suis pas comme ça! Je sais que maman m''appelle toujours son petit moulin à parole, mais je parle pas tant que ça pas vrai? Dites-moi que c'est pas vrai!

Dès qu'elle nous laisse un moment pour répondre à toutes ses questions, je saute sur l'occasion, tentant de la suivre en cuisine en ne renversant pas une seule goutte de sauce.


Alors tout d'abord, vous pouvez pas me montrer un endroit où je peux me changer? Parce que... petit signe des mains pour pointer la robe... La Dame elle est rapide pour se fondre en excuses, mais visiblement que je passe la soirée couverte de sauce ne semble pas lui poser grand grand soucis! Et bien à moi si! C'est décidément pas ma journée! D'abord la poussière à cause du cheval... Puis la purée de fruit! Là la sauce! Peut-être que c'est ma robe poussiéreuse qui lui fait croire que ça me dérange pas d'être toute sale, mais là... la sauce, c'est un peu la goutte de trop! Et puis j'ai toujours préférée les odeurs de fleurs dans un parfum, le jus de boeuf très peu pour moi!

Ensuite! Ça tombe justement très bien que vous vouliez aller dans un atelier, parce que c'est là qu'on devait aller ce matin, mais on est venues vous voir avant! Tantine avait déjà choisie l'atelier je crois même.

Pas vrai tantine?
que je demande en me tournant tran-quil-le-ment vers elle.

Et vous savez quoi... Je paris que l'amie de tantine, elle voyage pas à cheval elle. Je mettrais même ma main à couper qu'elle voyage pas à cheval! Alors à partir de maintenant, après avoir été expulsée de scelle et couverte de sauce, ma journée ne peut que mieux se passer. Je vais apprendre que tantine à choisis un atelier à deux pas d'ici, qu'on va y aller dans je ne sait quel moyen de transport, mais pas à cheval et je vais avoir une robe tout à fait gratuitement.

Elle est pas belle la vie?

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)