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[RP] Mais où est ma plume ?

Della


Citation:
14 août 1460

Cher Ange,


Le bonjour vous va !


J'ai prié afin que vous trouviez la paix de l'âme après l'annonce de Vonafreux, concernant le choix de la Dauphine. C'est un affront qu'il vous fit, ni plus ni moins et je me doute que vous en avez été vexé. Ah que ce Roy est mauvais, que le Royaume est triste !
Je n'en démordrai pas, il faut à ce Royaume, à sa tête, un homme, un vrai, pas un pantin, pas une fanfreluche, non, un homme ayant le sens des responsabilités, le goût de l'honneur et dont le regard se porterait fièrement aux quatre points cardinaux de son Royaume !
Vous savez le fond de ma pensée. Je sais aussi la vôtre mais je ne m'avoue pas encore vaincue. Il m'en faut plus pour me faire taire.
Vous savez que vous auriez derrière vous, des gens biens, des gens prêts à vous seconder, réellement.
Je sais les sacrifices et les douleurs d'un règne, j'y ai accompagné ma Mie Béatrice, je l'y ai vu laisser son ardeur et sa jeunesse.
Et je vous aime. Et la seule raison qui me fera reculer est la peur de vous voir souffrir sur ce Trône, de vous voir changer...Je vous aime trop pour exiger cela de vous.

Oh, il faut que je vous dise !
Clément marche, tout seul. C'est un ouragan ! Il grandit et plus il grandit, plus il vous ressemble. J'ai ainsi la chance de vous avoir un peu à mes côtés malgré notre éloignement.
Il y a autre chose dont je dois vous entretenir.
Cette indisposition qui m'a tenue quelques semaines, j'en connais la cause, à présent. Vous en êtes responsable ! Notre Clément ne sera pas notre seul enfant.
Je ne suis, cette fois, pas dérangée comme je le fus la première fois. Je me sens même très bien.
Je suis heureuse, l'êtes-vous pareillement ?

Ici, en Bourgogne, tout est encore calme.
Les élections approchent mais jusque là, aucune liste ne s'est encore montrée en public et donc aucune vraie discussion n'a encore eut lieu.
Mais cela viendra car les listes en lice sont très différentes.

Serez-vous en Bourgogne, pour les vendanges ? J'ai bon espoir d'une récolte prometteuse et d'un vin de même.
Vous me manquez, mon cher Ange.
Prenez soin de vous.

Je vous embrasse.

Que le Très Haut vous protège.

Della

_________________
Della
Citation:
15 août 1460.


Très Aimé Epoux,

Bonjour !


Je ne sais si mon précédent courrier vous est déjà arrivé, aussi ne sais-je pas encore si vous êtes heureux ou pas.

Je ne peux rester sans vous écrire après ce que j'ai appris aujourd'hui, venant d'Orléans.
Il paraît qu'une annonce a été déposée à l'église de Blois, annonçant les noces de votre vassal Sindbad et de votre cousine Akane !
Sachez que j'en suis restée sans voix, faut-il que ce soit extraordinaire !
Quand je pense qu'il y a peu cet énergumène prétendait ne pas pouvoir épouser Aranelle parce qu'il aurait l'impression de commettre un inceste, le voici qui désire épouser votre cousine, n'est-ce pas là, inceste bien plus avéré, si l'on suit sa ligne de réflexion ?
Avez-vous été averti au moins, de ce mariage ?
Vous ont-ils demandé votre approbation ?
La leur avez-vous donnée ? Sans m'en parler ?

Ce mariage est absolument ridicule !
Avez-vous songé qu'il n'y a pas encore si longtemps, votre cousine courait après votre père ? Est-ce faute de ne pas avoir eu l'aïeul qu'elle se rabat sur le vassal du fils ? Faut-il que je tienne l'oeil sur notre fils, histoire qu'elle ne vienne lui conter fleurette aussi ?

J'espère que vous prendrez les mesures qui s'imposent face à ce fait que l'on met accompli devant nous !

Clément se porte bien.
Moi aussi.

Nous vous aimons.

Tendrement.

Della.

_________________
Keridil
Citation:
Ma douce mie,

Tant de nouvelles en si peu de jours, et à la fois le reproche et l'amour. Allons, laissez-moi le temps de souffler un instant entre deux sentiments, et je pourrais alors prendre mes aises et répondre à tous vos désirs, qui sont pour moi des ordres tant vous me comblez.
Mon âme est en paix, et par ma foi, voilà des mois que je ne fus plus si bien. J'ai quitté le Conseil des Feudataires et celui du Domaine Royal avec un soulagement sans nulle pareille, et n'entends pas y remettre les pieds que Vonaffreux les aura déjà passé par devant lui.
Mais laissons derrière nous les affaires de charlatans et de bretons, car il est en effet pour nous de bien plus heureuses nouvelles.

Ainsi, notre Clément marche. Voilà qui me réjouit, car cet enfant est vif, et je gage qu'il tiendra fort tôt des discours à maintes demoiselles de noble condition. Et ne languissez plus, j'arrive bientôt. Dimanche, l'on proclamera mon successeur, alors je pourrai remettre la Couronne et mes attributs. Il me restera quelques menues affaires à régler le temps que se remplissent mes malles et mes charrettes, et je vous retrouverai alors que vous n'aurez pas eu le temps de voir notre Héritier monter encore une marche. Telle est ma promesse.
Et quelle joie, par ailleurs, de ne pas avoir un Héritier mais deux ! Della, vous me comblez de bonheur et je me suis empressé de courir l'annoncer. Mon père craignait que votre embonpoint fut le fait de trop de macarons. Le sot ! Je préfère de loin un nouvel enfant. Il me plairait que ce fut une fille, une jeune et blonde Volvent, qui lancerait sur les impudents des yeux d'aciers. Gardez-vous bien, et je prierai le Très Haut pour que votre couche vous soit paisible.

Il me faut toutefois, je le crains, faire tomber mon sourire, puisque vous m'entretenez de Sindbad. Qu'il est finalement malaisé de marier ses vassaux !
Oui, je fus averti de ces épousailles, mais par lâcheté et peur de votre courroux, je n'en disait rien. Vous saviez mon humeur et mes ennuis : je n'en voulais pas un de plus, pas un qui vienne de ma demeure, où j'entendais trouver le repos.
Oui, j'ai donné ma bénédiction, et je mènerai l'épousée à l'autel.
Je dois admettre ma faiblesse, je n'ai su refuser. Ceci est peut-être un affront pour mon Père, mais leurs fiançailles n'avaient pas été annoncées, et il ne m'en a rien dit. J'ai néanmoins été ferme : je ne serai pas l'entremise entre la Duchesse de Cany et le Duc d'Alluyes. Qu'ils règlent leurs comptes en personnes sensées et conscientes, c'est là tout ce qui m'importe, et je me refuse à m'y immiscer. Je préfère donner un consentement plutôt que de me voir faire un enfant dans le dos - et je ne parle pas du nôtre qui me ravit déjà.
Ne m'en voulez pas, et s'il vous plait de m'en vouloir, soyez assurée qu'avant la prochaine lune, je serai en Bourgogne pour vous passer l'envie d'une bouderie.

Nous irons à ces noces, et nous prétendrons ne rien en penser. Voilà tout.

En outre, Cousin Actarius m'a écrit, et serait ravi de nous voir au Tournel pour les joutes qu'il y donne. J'y suis donc inscrit, et ai trouvé un nouvel écuyer, Séverin ayant déjà bien des tâches : le sieur Scoldt, qui fut maire d'Orléans et que je trouve plein de promesses.
Nous pourrons ainsi découvrir ce manoir dont notre parent nous fit cadeau en Languedoc, de même que rencontrer Melisende, sa fille, qui doit être notre filleule à tous deux.

Séverin, du reste, me contente mieux même que Julien. Il s'acquitte de sa tâche avec un talent des plus rares. Je loue le ciel de nous l'avoir offert chaque jour. Il fait honneur à notre maison : je le ferai bientôt Seigneur de Coulmiers.

Je me porte bien.
J'ai hâte de revoir vos vignes.

Je vous aime.

Keridil.

_________________
Della
Citation:
23 août 1460.
A vous, Constance de Clèves,


Chère amie,

Le bonjour vous va.

Oh, chère Constance, que voici à nouveau si longtemps ! Me pardonnerez-vous, encore ?
Pourquoi s'écoule-t-il toujours autant de temps entre nos rencontres et nos courriers ?
Je m'en veux, si vous saviez, de ne pas être plus acharnée à vous entretenir des nouvelles de ma vie.

Combien j'espère que cette missive vous trouve en pleine santé et heureuse !
Sachez que si mes courriers sont rares, jamais je ne vous oublie dans mes prières.

C'est du Languedoc que je vous écris, ce jourd'hui.
En effet, nous sommes chez notre cousin Actarius d'Euphor, au Tourel, où mon époux participe aux joutes.
Nous prendrons ensuite un peu de repos dans ce manoir que le même nous offrit en cadeau de noces et dont nous n'avons encore jamais profité.
Cela nous fera le plus grand bien.
Mon époux vient de rendre la couronne ducale de l'Orléans après avoir assumé cette noble tâche pendant six mois, sans relâche, la tête haute et il aspire à présent à un peu de calme.
Pour ma part, je suis à nouveau enceinte et l'idée de passer un séjour en compagnie de Kéridil et de notre fils Clément me réjouit.
Après cela, je regagnerai la Bourgogne où je participerai aux élections ducales, sans autre prétention que soutenir une liste, menée par mon vassal, Arutha de Gisors-Breuil. Peut-être le connaissez-vous ? C'est un jeune homme absolument charmant, d'une intelligence extraordinaire.
J'ai de grands espoirs pour lui, la Bourgogne serait sereine sous sa houlette, et elle retrouverait à coup sûr, son prestige et sa renommée d'antan.
Une fois ces élections passées, j'ignore encore ce que nous ferons.
Kéridil m'avait promis de vivre un moment en Bourgogne, à mes côtés. Mais si le sud nous plait, pourquoi ne pas y revenir pour y passer l'hiver ?
Le Royaume de France est bien triste, si vous saviez.
Lorsque je repense à la Reyne Béatrice, à ce qu'elle apporta à la France, de par sa Noblesse, son aura et sa bienveillance, lorsque je vois aujourd'hui ce qu'il se passe à la Cour et autour de cette Cour peuplée uniquement de frotteurs de manches et de gens tellement pressés de hocher du chef à chaque nouveau caprice royal, lorsque j'entends dire que plus aucun festin, plus aucune réception ne vient éblouir Paris, alors, je suis si triste. Encore un roi dont les sujets ne garderont qu'un souvenir médiocre. L'on en vient à regretter Nébissa, c'est tout dire.

Et pour vous ? Comment cela va-t-il ?
Exercez-vous toujours en Diplomatie ?
Et ce sieur dont vous m'aviez parlé ? Vos relations ont-elles évolué ?
Comment se porte l'Empire ?

Permettez que je vous abandonne, chère amie, voici que mon fils arrive, les bras tendus.

Que le Très Haut vous bénisse.

Amitiés sincères.

Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor.

_________________
Della
Citation:
31 aôut 1460.

Cher Séverin, mon Cousin,

Le bonjour te va.

Me pardonneras-tu d'avoir autant tarder à répondre à ta dernière missive ?
Comme je l'espère !

La nouvelle que tu m'y annonçais m'a remplie de joie, pour vous deux. Je suis tellement heureuse que déjà votre mariage soit ainsi béni.
Es-tu heureux, toi aussi ? Voilà que par toi, notre nom portera encore des fruits.
Comment se porte Davia ? Pas trop mal ? Qu'elle se repose surtout et il faut que tu lui interdises de quitter Montpipeau, elle a besoin de prendre soin d'elle, et pas d'aller guerroyer ! Mais je sais que tu veilles sur elle.
Je serai là, au besoin, je te le promets.
Félicite Davia pour moi, veux-tu ?

Je voudrais te rassurer sur mon état de santé, rien de grave.
Je suis moi aussi enceinte.
Cette nouvelle, tu t'en doutes, est absolument merveilleuse, pour Kéridil et moi. Tu sais que pendant longtemps, j'ai pensé ne jamais pouvoir enfanter. Donner le jour à Clément fut comme un miracle, alors, pouvoir lui donner une fratrie, c'est bien plus encore !

Nous sommes à Paris, pour quelques jours, chez le Prince Charlemagne.
Le roi désire recevoir Kéridil, j'espère qu'il ne s'agit pas d'ennuis.
Ensuite, il y a le mariage d'Akane auquel je ne suis pas encore certaine d'assister tant cette union me répugne !
Après cela, je pense repartir en Bourgogne et j'espère que Kéridil m'accompagnera, il a besoin de calme et se repos. A Seignelay, les vendanges battront leur plein et cette ambiance de fête et de réjouissance lui serait bénéfique.
Kéridil avait aussi envisagé de descendre dans le sud, en Languedoc, où nous venons de séjourner pour les joutes du Tournel. C'est vrai qu'il fait doux là-bas et que l'hiver y serait sans doute plus agréable qu'en Bourgogne où le froid est parfois si mordant.
Peut-être pourriez-vous nous accompagner, Davia et toi. Nous en reparlerons.
De toute façon, ce ne serait qu'après le mariage d'Aranelle, ma filleule, qui doit avoir lieu en septembre. Ainsi j'aurais aussi le temps de veiller aux vendanges et même à la mise au pressoir.
Si tu savais comme la Bourgogne me manque quand je suis ici, à Paris.
J'adore Charlemagne, mais je dois bien avouer qu'il est presque un inconnu pour moi, aujourd'hui. Il ressemble tant à Béatrice, c'en est troublant. Seul son regard est différent, mais ses traits si fins et si délicats, il est si beau.
Comme je regrette de n'avoir pu veiller sur lui comme j'aurais du. Il aurait sans doute eu meilleur caractère. Mais c'est ainsi.


A bientôt, mon cher Séverin.
Que le Très Haut vous bénisse.

Fraternellement,
Della.

_________________
Della
Citation:
31 août 1460.

Chère Filleule,


Le bonjour te va !


Puisse cette lettre te trouver en parfaite santé.
Quelles sont les nouvelles ?
Pardonne-moi de ne pas t'écrire plus souvent.
Kéridil et moi avons pas mal voyager ces derniers temps.
Je suis rentrée en Bourgogne pour les élections ducales tandis que Kéridil achevait son mandat de Duc avant de remettre la couronne à son successeur.
Puis, nous sommes allés en Languedoc, au Tournel, chez notre Cousin Actarius.
Et nous voici ce jour, à Paris où Kéridil doit rencontrer le roi et où, nous devrions assister au mariage d'Akane et Sindbad. Nous logeons chez le Prince Charlemagne.
Ensuite, nous rentrerons pour ton mariage.

Raconte-moi où en sont les préparatifs. Ta robe est-elle bientôt finie ? As-tu écrit aux invités ? Est-ce que Davia et toi vous êtes tombées d'accord sur les textes à lire et sur le déroulement de la célébration ?
J'ai hâte de te voir ce jour-là ! Tu seras si belle, j'en suis convaincue !
Est-ce que Leg est toujours aussi galant ? Et aussi beau ?

Je dois t'annoncer quelque chose. Je suis enceinte ! Et je suis réjouie. Cette grossesse est bien plus agréable que la première, je suis pleine de vie et j'ai envie de plein de choses ! De rire, surtout...de trouver le vie belle aussi.

Kéridil aimerait que ce soit une fille.
Je prie pour qu'il en soit ainsi.

Il me faut te laisser, ma Filleule, l'heure du repas vient de sonner et Charlemagne aime la rigueur.

Je t'embrasse.

A bientôt.

Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor.
Ta marraine.

_________________
Aranelle
Citation:
    Ma tendre Marraine,


Sachez que je me porte fort bien, malgré le peu de nouvelles qui me furent parvenues ces derniers temps. J'espère que vous vous portez bien, tout comme le petit Clément. Grandit-il à bonne aise ? Il me semble que ses traits sont proches de son ceux de son père, me trompé-je ? Quoiqu'il en soit, c'est un bel enfant.

De mon côté, je continue mon parcours politique en Alençon. Mon père vient de terminer son mandat de Duc. Je souhaitais reprendre le flambeau mais je préfère travailler dans l'ombre quelques temps encore, mon expérience n'en sera que plus riche. En quel honneur le Roy souhaite-t-il voir votre époux ? A-t-il fauté ? Cela m'étonnerait, venant de sa part. N'est-ce pas curieux ?
En ce qui concerne le mariage auquel vous assisterez bientôt - et je ne parle pas du mien - je préfère ne rien annoter. Vous connaissez parfaitement le fond de ma pensée pour que je me penche sur le sujet, aussi intéressant soit-il.

Mon mariage. J'ai tellement hâte, si vous saviez ! Nous avons fixé sa date au jour de l'automne. J'ai déposé le croquis de ma robe au Manoir des Artistes, la jeune couturière Aemilia s'en chargera, comme vous me l'avez conseillé. J'ai consulté sa galerie avec beaucoup d'admiration. Petite par la taille mais grande par le talent. Les bans seront bientôt prêts, eux aussi. J'ai mandé les services d'un clerc alençonnais pour leur rédaction, qui est également un ami. Quant à Davia, j'ai lui ai laissé carte blanche pour la cérémonie, bien qu'elle sera aidée dans ses tâches par le chapelain de mon futur époux. Davia est une jeune femme à la grande sympathie. je l'apprécie beaucoup. Je suis certaine que la cérémonie est entre de bonnes mains à présent. De plus, elle souhaite rencontrer Leg avant d'officier, ce que je trouve très humain et professionnel. Vous avez de la chance de l'avoir comme chapelain.

Leg est toujours aussi galant et maladroit ! C'est un grand homme aux valeurs appréciées par mon père, ce qui a beaucoup joué dans mon choix, je le reconnais. Je suis certaine que ma nouvelle vie de mariée sera très agréable en sa compagnie. J'ai cru comprendre qu'il vous plaît qui plus est... J'en suis réjouie. Malgré cela, il doit rester en Savoie quelques temps. Son expérience et son influence font qu'il est sans cesse sollicitée par la politique savoyarde. Il projette de créer un Ordre de chevalerie en ces terres montagneuses, je trouve que cela le représente à merveille.

Je profite de la réception de cette missive pour vous demander une faveur... Souhaitez-vous être mon témoin lors de mon union prochaine ? L'on dit qu'on doit choisir la personne la plus proche pour cet office. Et puis sans vous, mon mariage avec le Duc de Bresse et de Suse n'aurait jamais eu lieu. C'est ici ma manière de vous remercier bien que je serais la plus honorée si vous acceptiez. Vous avez tant de fois été confrontée à mon exigence maladive, et je le regrette. Me pardonnez-vous ?

Enceinte ? Que je suis ravie pour vous ! Le Très-Haut a décidément placé votre foyer sous le signe de la fertilité après ses longs mois de désespoir. Je vous félicite, ma chère Marraine. Une petite Della, que cela doit agréable à choyer ! Ainsi, attendons avec impatience l'arrivée de la cadette de Clément !

Je vous embrasse et puisse cette lettre vous parvenir rapidement,


    Le 03 septembre 1460.
    Aranelle du Ried.
Constance_de_cleves
Citation:
5 septembre 1460.
A vous, Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor,


Chère amie,

J’espère que cette missive vous trouve en bonne santé.

Je suis vraiment heureuse que vous m’ayez écrit. Il est vrai que le temps s’écoule trop vite et que nous avons du mal à nous écrire et à nous rencontrer. Je suis aussi fautive que vous il me semble. Vous êtes pardonnée et j’ai envie d’ajouter que vous le serez toujours. Ne vous en voulez pas trop et tâchons toutes les deux de nous améliorer.

Votre missive m’a trouvé dans de bonnes conditions mais je suis restée des mois enfermée en ma demeure à cause de quelques ennuis de santé. Cela fait quelques semaines seulement que je sors à nouveau et que je me relance dans des activités.
Je vous remercie de prier pour moi. Vous avez eu une éducation plus pieuse que la mienne. Il faudra que je remédie à cela mais peut-être que la Lorraine n’est pas le meilleur des Duchés pour l’éducation religieuse.

Vous m’avez faite sourire en me révélant que vous écriviez depuis le Languedoc : figurez-vous que mon filleul, Templiarmaster, y a passé la plus grande partie de sa vie. Il était lieutenant à l’Ost avant de venir me rejoindre à Toul. J’espère qu’il se plait à mes côtés car j’ai souvent l’impression qu’il s’ennuie et que sa vie languedocienne lui manque.

Lors de votre prochain courrier il faudra que vous donniez le résultat des joutes. Je ne sais plus si je vous ai déjà appris que j’étais la Poursuivante des Joutes Impériale. Nous revoyons intégralement l’écriture des règles de ce beau tournoi de chevalerie. Au debut c’était assez compliqué pour moi car les règles sont différentes de celle du Royaume de France et il me semblait inconcevable d’avoir d’autres règles. Je dois bien avouer que j’ai fini par évoluer. J’ai arbitré des joutes en Savoie et je devrais en arbitrer d’autres prochainement.

Si votre époux a été Duc durant trois mandats je suppose qu’à présent vous n’êtes plus Vicomtesse mais Duchesse. Quel chemin vous avez parcouru depuis que nous nous connaissons. Pour ma part je stagne.

Quelle joie vous devez partager avec votre époux d’être prochainement à nouveau parents. Je vous souhaite d’avoir une fille afin d’équilibrer un peu : une jolie petite blonde.

Il faudrait que je vienne en Bourgogne quand vous y serez mais si tout se passe comme je le souhaite je serai au conseil ducal d’ici une vingtaine de jours. Je suis en seconde position sur une liste alors qu’il y en a quatre. Que la Lorraine est étrange n’est-ce pas ? Nous avons moins de 400 habitants et pourtant nous avons quatre listes électorales, parfois cela va même jusque cinq. Je suppose que vous comprenez que les choses changent peu par ici.
Je connais Arutha de Gisors-Breuil puisque je suis venue en Bourgogne en tant que Chancelière lors de notre dernière rencontre. A cause de mes ennuis de santé je n’ai pas eu le temps de constater l’étendue de son intelligence. J’ai terminé difficilement mon mandat de Chancelière et je n’ai pas demandé à être reconduite dans mes fonctions. J’ai d’ailleurs omis de prévenir de mon absence et aucun des deux chanceliers suivants ne m’a écrit pour me demander pourquoi je ne venais plus. Après quatre mois d’absence j’ai pu constater que personne ne m’avait démise de mes fonctions. Il faut peut-être y voir du respect mais je pense plutôt que la Chancellerie lorraine sombre à nouveau. Je n’ai pas la force et la volonté en ce moment pour remettre encore à flots alors je viens de donner ma démission d’Ambassadrice. Peut-être que je deviens égoïste je suis restée il me semble cinq mois à la tête de la Chancellerie et j’y suis arrivée sans aucune transmission avec la précédente Chancelière. Je n’ai eu aucune récompense pour mon travail. En plus de cela j’ai à mon actif pas moins de six mandats ducaux et pour cela non plus rien. Enfin si j’ai eu un alérion de bronze car j’ai signalé que j’avais fait plus de choses que certaines personnes récompensées. Il me semble que la Lorraine est bien ingrate avec moi…

Je ne sais pas quoi vous souhaiter pour la France car comme vous l’avez compris j’ai été coupée du monde un long moment et j’ai déjà du mal à me tenir informée de ce qui se déroule en Empire.

Je vais à présenter tenter de répondre à toutes vos questions.
L’homme de mes pensées ne s’est pas contenter de prendre mon cœur, il m’a demandé ma main. Je lui ai répondu par l’affirmative mais n’ayant plus de nouvelle de ma sœur , j’ai sauté sur l’occasion. Il a dû lui demander son approbation par écrit et je suis heureuse car elle lui a répondu. Elle souhaite le rencontrer, il nous reste donc à organiser un voyage jusqu’à Sarlat où je rencontrerai ma nièce : Jhade.

Donnez un baiser à Clément pour moi et donnez le bonjour à votre époux, même s’il ne doit pas se rappeler de moi..

Que le Très Haut continue de veiller sur vous et la vie de vous combler.

Sincères amitiés.

Constance de Clèves.


_________________
Della
Parce qu'on n'est pas les Vestons du Coeur ! (*)
Citation:
    Le 4 octobre 1460.

    A vous, Akane Giffard de Clairval,

    Le bonjour vous va.

    Nous espérons que vous vous portez bien.
    Nous formons des voeux pour que votre époux, notre vassal, vous comble chaque jour.


    Souffrez que nous venions à vous afin de régler un petit problème que nous avons.

    Nous avons pu constater lors de votre mariage que votre époux et vous-même étiez habillés par notre couturière personnelle et attitrée, Maria Clarinha Brites da Cunha.
    Or, comme vous le savez très certainement, mon époux, le Duc de Chartres, a pris soin de payer ce qu'il fallait afin de nous assurer l'exclusivité des services de Clarinha.
    Nous ne savons pour quelle raison Clarinha a accepté de vous confectionner des vêtements sans nous en avertir et sans en avoir reçu l'autorisation. Nous avons toute confiance en la jeune femme qui nous est entièrement dévouée.
    Nous sommes donc absolument certaine que vous avez soudoyé et manipulé cette pauvrette, profitant de votre position et de sa difficulté à manier notre langue.
    Considérant qu'il s'agit là d'une grave offense envers notre personne et celle de notre époux, vos suzerains donc, nous sommes dans l'obligation de vous réclamer réparation et compensation pour cette indélicatesse que vous avez commise en toute connaissance de cause et par derrière notre dos.

    Voici ce que nous attendons de vous.
    Les vêtements griffés Clarinha nous serons envoyés afin que nous puissions les dégriffer et les brûler en place publique en guise d'exemple.
    Vous nous verserez un dédommagement à hauteur de 800 écus pour le costume de votre époux et de 1200 écus pour votre robe.
    Nous accepterons une lettre de change ou des écus sonnants et trébuchants.
    Ceci dans la quinzaine.
    En cas de non exécution, nous serons obligée de considérer que vous refusez de vous soumettre à une demande de votre suzeraine et nous prendrons les mesures nécessaires.


    Que le Très Haut bénisse Clarinha.




(*)Copyright Yolanda.
_________________
Della
      Mouche du roi est roi.
      Proverbe africain


Citation:
    Octobre 1460.

    Eusaias,
    Mon ami souvent,
    Parfois celui que j'aimerais étriper.
    N'est-ce pas cela un vrai ami ?


    Le bonjour te va.


    Il fait calme à Seignelay depuis que tu ne tues plus de gens sur le pas de ma porte.
    Ne t'ennuies-tu pas trop ?

    Moi, ça va.
    Tu es responsable de mon récent amusement et ma foi, il fut bon !
    J'étais dans mon lit, à me prélasser à la façon d'une chatte au soleil - grosse la chatte, comme moi - lorsqu'on m'apporta les nouvelles.
    Parmi le fatras d'annonces en tous genres, une était signée de Vonafreux et ton nom apparaissait, mon ami !
    J'ai ri.
    J'ai tant ri qu'il fallut que je quitte précipitamment ma couche afin de la garder d'une humidité fort peu agréable. Quel soulagement lorsque je fus aux latrines, même là, je riais encore. Même l'enfant en mon sein riait, c'est te dire !

    Ainsi donc, tu es allé voir l'usurpateur et il t'a reçu à sa cour dans le dessein de faire de toi, son "ami" !
    Diantre, si je n'avais lu moi-même cette annonce, je ne voudrais pas le croire.
    Eusaias, ami de Vonafreux...Ca restera dans les mémoires, ça.

    Avions-nous encore besoin qu'il agisse ainsi ?
    Le Royaume entier n'avait-il pas déjà compris qu'il avait élu à sa tête, un faible homme ?
    Celui qui force la main de son peuple en lui jetant des princes au visage, en décrétant que jamais son épouse ne sera renvoyée à sa condition primaire, celui qui gracie et embrasse ceux-là qui voulaient vendre sa peau au rabais, celui qui décore jusqu'à son charcutier...Est-ce là des actions dignes d'un roi ?

    Et toi, mon ami.
    Qu'allais-tu donc faire dans cette galère parisienne ?
    Quelle mouche t'a donc piqué pour que tu joues cette triste scène ?
    T'aurait-il promis à toi aussi, une principauté ?
    Il aurait tout aussi bien pu te nommer Dauphin à la place de la Dauphine !

    Vas-tu vraiment ramper devant lui et accepter cette mise à l'épreuve qu'il t'ordonne ?
    Bouillon va-t-il désormais rimer avec gentil mouton ?

    Je te connais, Eusaias, je sais que tu ne jouerais pas un jeu de dupe avec celui-là qui usurpa ton trône et parce que je sais cela, je suis triste désormais en pensant à toi, pliant le genou, courbant l'échine et rendant les armes.

    Je suis aussi lasse que je suis grosse de ce monde où les combats s'esquivent et où la paix à n'importe quel prix semble devenir le cry.

    Je m'en vais passer les jours à venir auprès de mon âtre, en Seignelay, attendant que ma fille naisse, sans plus rien vouloir d'autre, moi aussi, qu'une paix intérieure, sans plus me soucier des élucubrations politiques.
    Et après avoir tant ri, je vais m'endormir puisque plus rien ne vaut la peine de se battre.

    Remets mon bonjour à ton épouse, assure-la de mon sincère respect.

    Que le Très Hait ait pitié de nous.




_________________
Della
Citation:
    24 octobre 1460.

    Mon tendre époux.

      Le bonjour vous va.


      Comme je ne voudrais pas que vous vous inquiétiez pour moi, je vous rassure de suite, je vais bien.
      Le manque de nouvelles de votre part me porte à croire que vous ne vous portez pas mal non plus.
      Donnez-moi donc des nouvelles de mon fils, par tous les saints !
      Vous rendez-vous compte que cela fait des semaines que vous me l'avez enlevé et qu'à ce jour, je n'ai encore reçu aucune lettre de votre part visant à apaiser mes inquiétudes de mère !
      Avez-vous donc trouvé passe-temps plus intéressant sur votre chemin ?

      Il faut que je vous dise.
      J'ai écrit à votre cousine et vassale, Akane, comme je vous en avais entretenu à propos des vêtements qu'elle et son époux portaient lors de leurs noces, sans aucune gêne.
      J'avais exigé qu'elle m'envoie les dits vêtements afin que je les brûle en place publique ainsi que le paiement d'une somme importante en dédommagement.
      Pour cela, j'avais ordonné que tout soit réglé sous quinzaine.
      Hélas, nous voici à trois semaines et je n'ai exactement rien reçu, ni vêtements, ni écus, ni même un courrier d'excuses.
      Je vous demande donc de bien vouloir intervenir auprès de ces gens afin qu'ils s’exécutent sans attendre. Menacez-les, faites-leur savoir votre courroux et le mien, rappelez-leur qu'ils doivent obéissance à leurs suzerains, faites ce que vous voulez mais j'exige qu'ils m'obéissent sur tous les points.

      La Bourgogne va bien.
      Les élections sont pour très bientôt.
      Je viens de poser ma candidature au poste vacant de Chambellan, même si je doute que Niall la reçoive d'un bon élan. On verra bien.
      Notre fille Béatrice remue beaucoup.

      Je vous embrasse, même si je suis fâchée, parce que je vous aime.

      Tendrement.



    Della.

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Keridil
Citation:
Ma Mie,

C'est que d'un navire, il est difficile de faire partir le moindre courrier, et pourtant, je vous en écris chaque jour, qu'à mon retour vous pourrez lire si vous en avez la fantaisie. Je note tout ce que j'aimerais vous dire et vous conter, tout ce qu'il me plairait que vous voyiez.
J'aurais du vous écrire de Montpellier, d'où nous partîmes, mais les festivités de la bénédiction du navire furent hautement chronophages : croyez toutefois bien qu'aucun autre passe-temps que la contemplation de l'horizon, des eaux, des nuages et des monts ne m'accapare, et que mon oeil est sans cesse tourné vers notre enfant, qui est ce morceau de vous que je pris avec moi.
La caraque de guerre qui nous sert de château a été nommée "La Prinzessin". C'est un bâtiment gigantesque et notre cousin me fait, ainsi qu'à Clément, l'honneur de la plus grande cabine, si l'on excepte la sienne propre. Elle est égale et symétriquement faite à celle de la Duchesse d'Auxerre, qui voyage avec nous, mais que je vois fort peu.
Nous avons récemment dépassé les Baléares et nous voguons plein Sud vers Gibraltar pour remonter vers le Portugal. Cela me rappellera à n'en pas douter mes glorieuses années d'Ambassades. Lors, nous avons posé l'ancre, je ne sais trop où, et j'espère que les coursiers ibériques sont efficaces. Je crains qu'ils ne comprennent guère mes quelques mots, terminant tous par "o" ou par "a".

Mais pourquoi vous parler de moi, puisqu'il est à l'évidence entendu que ce n'est que de notre enfant dont vous vous inquiétez. Il va bien. Vous n'imaginez pas mon bonheur à l'avoir enfin, un peu pour moi. Il supporte fort bien les mouvements du bateau qui, sur l'eau, tangue à en faire vomir bien du monde. Anahis d'ailleurs y rencontre grand peine. A peine étions nous monté sur la passerelle au départ de Montpellier qu'elle geignait. Je trouve sa compagnie plutôt dérangeante et vous plains, de fait, de devoir converser autant avec elle.
Notre héritier est un bavard : il parle avec l'équipage qui est lui aussi doté d'un langage babillant.

J'écrirai à Akane, ainsi qu'à Sindbad. Il me faut aussi tenir Père au courant, et m'enquérir de l'Orléanais.
Vous ne me donnez aucune nouvelle du Royaume. Certes, ce séjour était un moyen de m'en détacher, mais peut-être cela me manque-t-il. Ne soyez pas avare en nouvelle, dans vos prochaines lettres, ma Della. C'est que la France me manque. Et vous aussi.

Je prie pour vous chaque jour, et pour notre enfant. Elle pourrait être un garçon, vous savez. Je crains de n'être jamais de retour pour voir cet enfant naître, et croyez bien que cela me navre, mais je suis ravi, ici, de pouvoir être plus proche de mon sang que je ne l'ai jamais été.
Un navire est atopique. C'est une terre qui flotte et se déplace, un non lieu où il n'est que ciel et mer. L'on y sent une certaine plénitude, et j'aimerais tant vous la faire vivre.

Je vous écrirai à nouveau de Lisbonne ou de Porto. Je vous écrirai que je vous aime, puisque c'est le cas, et je ne suis pas fâché, moi.

Prenez soin de vous, et croyez que je me flagelle de n'être point auprès de vous, à nouveau.

Keridil.

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Della
Citation:
    10 octobre 1460.

    Aranelle,
    Ma filleule.

      Bonjour.


      Puisses-tu être remise des émotions de Montpipeau, à présent.
      Sache que mes prières t'accompagnent et que j'implore le Très Haut de te soutenir dans cette nouvelle épreuve.

      J'ai moi-même réfléchi longuement sur les évènements qui se sont produits.
      Je les vois comme un signe que le Ciel nous envoie à toutes les deux.
      J'avais à coeur de te trouver un bon époux parce que je pensais que telle était ta destinée, un peu comme la mienne, de devenir épouse et mère tout en gardant une place dans la vie active et publique comme tu le fais déjà.
      Tu me ressembles tant, diplomate et volontaire, ambitieuse !

      Cependant, au vu des tentatives infructueuses rencontrées dans mon dessein d'alliance, j'en suis venue à la constatation suivante : il faut accepter les projets du Très Haut, même s'ils ne coïncident pas avec les nôtres.
      Il te veut comme épouse, ma filleule !
      Le Très Haut te veut à ses côtés, pour servir la foi.
      Telle est ma conclusion.

      Aussi, afin de vérifier si ma théorie est correcte, je t'envoie dans un couvent, pour quelques temps.
      Tu y prieras beaucoup.
      Tu y étudieras plus encore les Ecritures.
      Tu aideras celles et ceux qui auront besoin de toi.
      Tu apprendras à connaître la vie religieuse.
      Au sortir de cette retraite, éclairée que tu seras par ton expérience entre les murs protecteurs du couvent, tu pourras alors prononcer tes voeux ou reprendre ta vie là où tu l'auras laissée. En cela, je ne t'imposerais rien.

      Tu te rendras au couvent de Mazille, en Bourgogne, où la Mère Supérieure est avertie de ta venue ainsi que des raisons qui me poussent à t'envoyer là-bas.
      Les Soeurs t'aideront sur le chemin de la réflexion.
      J'ai choisi Mazille car ainsi, je pourrais venir te visiter sitôt que cela me sera permis.

      Surtout, ne prends pas ceci comme une punition ou un châtiment quelconque.
      Je ne veux que ton bonheur et pour l'heure, je suis convaincue qu'il passe par Mazille.

      Que le Très Haut t'ouvre les bras, ma filleule aimée.

      Je t'embrasse.

    Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor.
    Ta marraine.





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Della
Ambroise. a écrit:
Citation:

    Autun, le 1er November de l’an de grasce MCDLX.


    Votre Grâce Della,

    J’avoue être un peu perdu ne sachant pas si vous êtes duchesse ou baronne, ou les deux. Bien que le Père Uriel m’ait enseigné l’étiquette et la bienséance dont il faut faire usage envers la noblesse, je suis toujours autant intimidé et j’ai peur de bafouiller. J’espère malgré tout que ma lettre arrivera à bonne destination car je ne connais point votre adresse. Tout ce que j’ai pu entendre c’est Seignelay. J’espère qu’avec cette information bien maigre mon messager trouvera la porte de votre demeure.

    Vous m’aviez dit souhaiter m’écrire prochainement et c’est moi qui vous écris finalement le premier car j’ai une demande particulière à vous faire. Je souhaiterais vous inviter à mon baptême ce 11 novembre prochain en la Cathédrale St Lazare à Autun. J’ai peur que ma demande vous paraisse incongrue mais du peu que j'ai appris de nos entrevues à l’estrade des DRAGIBUS, m’ont inspiré le plus grand respect envers vous.

    Je comprendrai que vous ne pourriez pas venir à mon baptême, au vu de votre état proche de la délivrance. Je comprendrai aussi que vous aillez besoin de repos, mais sachez que je voulais partager avec vous ce jour très important pour moi, en compagnie de Père Uriel, mon parrain et de Lulue, ma marraine, afin de fêter mon entrée dans la famille aristotélicienne. S’en suivra une cérémonie officiée par Mère Tullia afin de m’attribuer la charge de diacre.

    D’ailleurs, je profite de cette lettre pour vous remettre le bonjour du Père Uriel, comme il m’a été demandé de le faire lors de nos échanges épistolaires.

    Il me faut déjà vous laisser, dans l’espoir de vous lire à mon tour. Je prie pour vous et votre futur enfant afin que votre délivrance soit des moins douloureuses et vous apporte le bonheur auquel vous aspirez.

    Deus vos protegat !
    Cura ut valeas !

    Ambroise.




Citation:
    3 novembre 1460.

    Cher sieur Ambroise,


    Le bonjour vous va !


    Quelle bonne surprise que votre lettre !
    Soyez remercié car cette missive me fait bien plaisir.

    En effet, je suis Duchesse.
    Duchesse de Chartres qui est le fief de retraite de mon époux, Kéridil d'Amahir-Euphor.
    En Bourgogne cependant, je suis Baronne de Seignelay, fief qui me fut attribué pour services rendus à la Bourgogne et auquel je tiens plus que tout.
    Dès lors, je vous laisse choisir le titre que vous préférez utiliser.
    Sachez toutefois que je ne me formaliserais aucunement.

    Seignelay est connu en Bourgogne et moi aussi. Votre courrier est donc parfaitement bien arrivé et très rapidement. J'ai pris la liberté de donner une pièce au messager ainsi qu'une miche de pain, il le méritait amplement.

    Je suis très touchée que vous pensiez à moi, pour votre baptême.
    Une fois encore, merci.
    Quelle joie cela doit être pour vous, que cette entrée dans la famille aristotélicienne !
    Et quelle chance vous avez d'avoir ce cher Uriel pour parrain.
    C'est un homme exceptionnel, je l'aime énormément.
    Un jour, si cela se met, je vous conterais notre première rencontre. J'en rougis encore aujourd'hui tant je me montrai odieuse avec lui. Mais lui, tellement charitable, il ne m'en tint pas rigueur et au contraire, m'offrit son amitié.

    Je ne sais quand mon enfant naîtra.
    Dieu seul le sait.
    Toutefois, si à la date de votre baptême, je puis toujours me déplacer, je vous promets de venir assister à cette double célébration.

    Que le Très Haut vous bénisse.

    Au plaisir, messire Ambroise.

    Amicalement,



_________________
Della
Citation:
10 novembre 1460.


Cher Ange.

Bonjour !


Comment se porte Clément ?
Supporte-t-il bien le voyage en bateau ?
Dites-le moi s'il est malade, surtout.

Et vous ?
Comment vous portez-vous ?
Ne souffrez-vous pas trop des roulis ?

Et tout le reste de l'équipage est-il en bonne forme ?
Inegburge a-t-elle le mal de l'eau ?
Cousin Actarius est-il toujours amoureux d'elle ? Pauvre fou.

J'ai appris, en étant au Conseil ducal, que vous deviez venir en Bourgogne, vous et toute la troupe de ce voyage.
J'espère que vous n'allez pas ramener tout le monde à la maison !
Je ne suis guère en état de recevoir.
Arrangez-vous surtout pour que Ingeburge et son cousin ne logent pas sous mon toit, je risquerais de mettre au monde un monstre !

Dépêchez-vous de me ramener mon fils.
J'ai hâte de le serrer dans mes bras.

J'ai engagé une sage-femme qui loge au château. Elle est d'un aspect un peu effrayant, au début mais elle est très gentille et je suis certaine qu'elle me sera d'un grand secours lors de la naissance de notre fille.

Je suis fatiguée, je vous laisse, tendre amour.
Je vous aime.

Je vous embrasse.

Della.

PS : avez-vous écrit à Akane ?

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