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[RP] Les Commères du Lavoir

Les_commeres_du_lavoir
Les Commères du Lavoir La gazette de Moulins, par les moulinois, pour les moulinois.

  • EDITO


  • On pourrait croire qu'à Moulins les habitants vont et viennent, bras dessus bras dessous, dans un généreux élan fraternel, puis se donnent rendez-vous en taverne, après une journée besogneuse, pour rire et s'offrir des tournées jusqu'à se quitter ronds comme des queues de pelles mais plein de bonne boulasse. En deux mots qu'on se la coule douce, au rythme de l'Allier. Ben voyons ! Au risque de vous paraitre désagréable, je vous rappelle que Moulins est la ville du sans nom, la ville où l'on s'invective, on se donne des noms d'oiseaux. J'en ai été témoin il y a quelques jours. « on m'a dit que tu as dit que... » « c'est pas moi qui ai commencé... »bref, ça volait pas très haut. Tout ça pour dire qu'à Moulins, il y a des clivages, des tensions, des jalousies, des rancœurs. Et d'un certain côté tant mieux. Ça met un peu de relief, de piment. Imaginez une ville peuplée de gogos « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »... à se taper la tête contre les murs non ? Alors allez y. Engueulez vous, crêpez vous le chignon, crachez vous au visage, réglez vos comptes. Ça ne vous rendra que plus humain, et surtout ça nous donnera de quoi écrire.
    Bonne lecture de ce premier numéro !
    N

  • VIE MOULINOISE
_ninon
Comment ? La gazette est sortie ? Ninon se précipite dans les rues, bouscule à peine les villageois, délicatesse naturelle oblige et s'empare du torchon après avoir jeté une piécette au gamin qui n'en a déjà plus que quelques uns.

Merci le 'morpion. Et maintenant, dégage, tu vois bien que tu déranges la tranquillité de ma lecture !

Un coup de botte bien placé et au mioche de détaller sans demander son reste, connaissant l'aversion de la brune pour les enfants. Enfin tranquille, elle s'installe confortablement sur un muret, surveillant d'un œil noir le déchargement du bateau qui vient d'accoster, et de l'autre œil, doré, celui-là, les nouvelles parues dans le canard moulinois. Un léger sourire, un rire qui s'étrangle soudainement... Gné ? De jeunes mâles ? l’œil doré s'assombrit, devient bronze alors qu'il remonte au début de l'article... L'autre décroche un instant de la passerelle du rafiot, reprend bien vite sa place... Les deux pupilles ayant atteint le même niveau d'assombrissement... Un rictus déforme son visage, elle froisse le vélin, se lève d'un bond, siffle ses furets et se dirige d'un pas vif vers le centre du village, marmonnant entre ses dents...

On me cherche ? On me trouve ! Pas de soucis H. !

Passant au niveau du pont du bateau, elle apostrophe le capitaine, diplomate à souhait, comme toujours ... Sisi, elle fut ambassadrice en son temps.

Ohé ! Du bateau ! Oui, toi ! Je t'ai à l'oeil, même si tu me vois pas, je suis là ! T'avises pas de déverser tes trucs pourris sur le marché ! Suis pas d'humeur, même si ça se voit pas non plus. Tu fais un pet de travers et je t'étripe, toi et la vieille planche qui te sert de bateau. Foi de Ninon !
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Jason_de_vissac.
Méjo lui ayant demandé un exemplaire de la gazette il s'approche du vendeur lui donne quelques piécettes et retourne en taverne le journal sous le bras afin de l'apporter à Méjo qui attend confortablement installée devant une bière.
Malgré qu'elle en soit une des journalistes elle en veut un, il ne va pas la décevoir sur ce point. Pendant qu'elle lira son journal lui pourra potasser ses livres dans son bureau au Domaine

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