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[RP] 17 rue du rempart - Commissariat du Guet de Nuit

Iskander


Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate



Ce n'était pas vraiment une enseigne, mais plutôt un reste d'enseigne de commerçant, noire et grinçante, affublée d'un graffiti à la peinture mauve, qui se délavait au fil du temps, fait à traits brusque par un contrevenant milanais un soir d'amertume.

Le sergent Colon, qui était érudit à ses heures, prétendait que cela voulait dire "Protéger et servir". Il était bien dommage qu'il ne se voie que du côté droit de celle-ci.

C'était la devise de ce lieu, connu ou méconnu comme étant le commissariat avancé du Guet de Nuit de la Milice genevoise.

"Avancé" sans doute parce qu'il se trouvait juste devant la caserne de ladite milice, et de l'armée genevoise.

Nul n'avait mémoire du pourquoi de la chose. Ce commissariat avancé semblait se trouver là depuis la nuit des temps.

Ses deux occupants, miliciens assermentés tous deux, et porteurs de leur uniforme, émergeaient sur le rôle de paye de la milice sous la rubrique "Miliciens punis, qui ne recevront de solde que quand ils auront fini de payer leurs notes de bar et les diverses notes de frais".

L'on entrait par une porte forte, qui fermait mal, pour être assailli par une odeur persistante de rance.

Il y avait une grande pièce, avec un poêle à bois toujours chaud, sur lequel une bouilloire chauffait en permanence. Il y avait un tas de bois juste à côté, quelques buches, des pins de palissades, quelques pieds de meubles en chêne, des lattes de parquets ...

Au mur, un plan de Genève, piquetée, juste à côté d'une cible de jeu de fléchettes transpercée irrémédiablement.

Le mobilier était chiche, un banc, une table tenant grâce à un codex placé sous un pied, deux chaises et un tabouret, et une lampe à huile qui sentait le poisson.

La table était couverte, d'un pot d'encaustique, d'un autre de saindoux avarié, d'un encrier et de quelques plume défraîchies, de vieux formulaires et d'un cachet à sceller rutilant, portant l'estampille de la milice de Genève, sans doute. Cela, plus une gamelle, quelques gobelets sales, et les reliefs de festins antérieurs.

Un balais semblait tenir un mur, ou l'inverse, et porter avec fierté les toiles d'arachnides valeureux.

Le sol était recouvert d'un tapis de laine, qui avait dû être coloré, sans doute récupéré dans le palais épiscopal voisin, et qui portait présentement les marques de libations et d'incidents gastronomiques et digestifs divers, et en rendait le parfum discret et prenant.

Le mobilier était complété par plusieurs petits fûts de bois, vides et creux, marqués de l'estampille des différentes tavernes de Genève, et qui n'avaient sans doute jamais dû être rendus. Cela, et un semblant de paillasse sont la paille avait dû être changée, un jour, et où l'on avait dormi en mangeant.

L'ensemble de la pièce donnait au visiteur ce plaisir des sens, de retrouver les relents rances à celui de la fumée, puis, couche à couche, le parfum de chaudron des armures d'ordonnance, celle de l'encre bon marché des procès verbaux, et toutes ces odeurs délicates venues des îlots de la pièce, pour former une macédoine subtile et prenante, laissant cette impression que l'odeur prenant à la gorge, s'insère, s'incruste et marque à jamais jusqu'aux tréfonds de l'âme.

A ce moment, il réalise que la cloche à fromage, juste à côté du pain de l'encas, abandonnée dans un coin obscur, est encore fermée. Et il frémit.

Au fond de la pièce, un escalier en colimaçon monte à l'étage, et descend dans les ténèbres où se devinent les caves obscures où l'on garde les malheureux pris sur le fait, de quelque chose, qui sont gardé à vue des hôtes de ce lieu.

Le curieux qui, malchanceux, se serait retrouvé à l'étage pour profiter du vent et de l'air, et des milles petites choses sans valeur que les deux occupants de ce lieu ont pu accumuler au fil des années de services, dans diverses armées, de par le monde, ou simplement ramassées en cours de patrouille sur des indigents, indolents, contrevenants divers acceptant une modeste transaction plutôt qu'une lourde peine. Tout était là qui ne se revendait plus, avait été goûté et déclaré imbuvable, immangeable, infumable, immettable, ou plus encore. Il y avait des souvenirs de tout le monde, des gloires ancestrales oubliées, des potiches de belle mère, des choses venues de terres étrangères dont on devait ignorer l'utilité, l'usage, ou qui n'en avaient pas mais ornaient avantageusement les cheminées de voyageurs fabuleux, ou fabulateurs. Une vie de rapines et de récupérations, la marque certaine d'un corps de fourrageurs, vétérans de mille campagnes, véritables vainqueurs de mille batailles, du moins, ceux qui, aux soir de hautes luttes, étaient encore sur le champ pour y recueillir les fruits des victoires amères des autres.



La locution italienne liminaire est tirée de l'Enfer de Dante : Toi qui entre ici abandonne toute espérance.

Pour la localisation du lieu, je vous renvoie en présente gargote, au [RP] Le Cadastre de la cité de Genève

Le sergent Colon et le caporal Chicque, hôtes de ce lieu, sont décrits en partie en la présente gargote, au [RP] Culte Aristotélicien Romain en la Cathédrale, page 7

Ils sont déjà intervenus au Presbytère, voisin.

Ils sont librement inspirés des personnages éponymes de Terry Pratchett (bon, d'accord, c'est "Chique" et pas "Chicque")

Vos poupées n'ont vraisemblablement aucune raison de vouloir venir ici. Mais elles peuvent y être invitées, convoquées, conduites, ou y venir par un cruel hasard.

Au plaisir de jouer ^^

_________________
Colon & Chicque, incarné par Iskander
Colon revint tout rougeoieux au poste, une manière de souffler son bonheur de vivre, d'être et d'être surtout bientôt débarrassé de son encombrante tenue de cérémonie une fois le devoir accompli.

Il trouva le caporal Chicque en train de trier les bons de réduction du "Repos du Lion". Vu qu'ils n'étaient pas beaucoup payés, sauf en nature, il espérait qu'au bout du compte, il pourrait s'offrir une prestation gratuite à la hauteur de ses fantasmes, qui ne cessaient de croître avec le nombre de bons qu'ils collectionnait. Il faudrait donner cette idée aux marchands des carrefours, de donner plein de petits bons ainsi aux gens, qu'ils collectionnerait patiemment et avidement dans l'espoir de pouvoir s'offrir un ... truc.

Colon se débarrassa de sa cuirasse et la rangea dans sa housse, puis la housse dans une boîte, puis la boîte dans un coffre, pour revêtir une tenue plus confortable, qui laissait toutes ses ampleurs prendre leurs aises et qui ne se dépareillait pas quand elle avait des auréoles sous les bras.

Il prit une plume pas trop cassée et entreprit, de sa plus belle écriture, d'adresser sa première convocation à Dame Istanga. ... enfin, sa première convocation tout court.





Dame Istanga,

Par la présente, moi, Aloysius Gerbera Colon, Sergent, je vous convoque au Commissariat du Guet de Nuit de la Milice genevoise, au numéro 17 de la rue du Rempart, pour y rapporter les faits dont vous avez été la témoin le dimanche 21 octobre 1460, à l'heure de la messe, au presbytère sis au numéro 18 de l'impasse de l'Eglise, et tous les faits connexes autour et alentour qui s'y rapportent, de près ou de loin.

Vous ne serez pas tenue de vous dénoncer, même si, dans le cas où vous auriez commis quelque chose, un aveu spontané pourra être retenu en votre faveur comme circonstance favorable dans le sens du respect d'une certaine droiture.

Vous pouvez vous faire accompagner de la gente dame qui vous accompagnait, qui pourra venir témoigner aussi, encore que, de moi à vous, le caporal Chicque semble avoir le béguin pour elle, ce qui fait que je ne saurais pas vraiment garantir qu'elle ne fera pas l'objet de tentatives de sa part. Il sait rester correct, un peu, mais des années d'amours caprines l'ont rendu particulièrement fébrile quand on lui adresse un sourire sincère. S'il l'ennuie, suggérez à votre amie de l'entretenir sur les danses folkloriques : il devient alors intarissable et pourrait même vous faire une petite démonstration. Mais je ne sais pas ce qui serait le mieux.

Nous avons du thé d'ordonnance et une bouilloire, de l'eau propre du puits, dans un seau, et de la bière aussi, l'ambrée pas chère de la brasserie des tanneries. Si vous voulez autre chose à boire, n'hésitez pas à en apporter avec vous.

Nous vous attendons ce jour pour ainsi dire sans délai. Avec un peu de chance, vous viendrez avant notre départ en patrouille. Et si nous sommes sortis au moment où vous arrivez, installez-vous et faites comme chez vous : nous ne serons pas longs.

Avec l'expression de toute ma considérations sublimée.

Colon


Le sergent plia la lettre en pli, puis la confia à un garçon de course, avec la promesse d'en faire un membre du guet si ... le gamin était déjà parti avant qu'il eût achevé, ce qui valait mieux, car il n'avait jamais réussi à savoir si c'était mieux de leur offrir des perspectives de carrière ou les inviter à éviter d'embrasser un sacerdoce trop ... plein de choses.
Istanga
Jeanne, la jeune sœur du berger – je l'aime bien, cette gamine délurée qui n'en est plus tout à fait une – m'a tendu un pli :

Istanga ! Arthur, le fils du bottier, m'a remis cette lettre pour vous !

Je déchiffre avec surprise le laïus pompeux du Sergent Colon en notant dans un coin de ma caboche de lui fournir du matériel d'écriture neuf, et appelle ma bonne.

Miette ! Prépare toi, nous devons aller témoigner au Commissariat du Guet de Nuit. Le Sergent Colon nous a convoquées.

La rouquine est tout aussi étonnée que moi.

Témoigner ??? d'quoi donc, m'dame ? Z'avez encore fait d'travers ?

Je ne daigne pas répondre à cette insinuation, vexée de l'impertinence de la jeune femme. Lèvres serrées, j'endosse une cape : c'est qu'il fait froid, par ici !

Quelques -très- longs instants plus tard, Miette apparaît parée de ses atours du dimanche. Elle a déposé une touche de rouge sur ses lèvres qui n'en demandaient pas tant, et je la regarde, ironique :


Tu comptes rencontrer un galant au Guet, Miette ?

Elle rosit sous ses éphélides, prend un air digne sans y parvenir réellement.

Ah mais non, m'dame ! J'vous jure ! J'veux juste être à mon avantage pour êt' témouine !


Je marmonne « Oui oui, c'est cela... » et nous partons enfin.

Alors, le 17, rue du Rempart... je ne connais pas encore bien la ville, et nous mettons un certain temps avant de trouver l'endroit.

Avant d'entrer, je glisse à Miette :
N'oublie pas de parler du pain ! Et je pousse la porte.

Un mélange d'odeurs m'assaille, allant du rata devenu vivant à la sueur âcre des gens d'armes. J'éternue, plusieurs fois, tandis que Miette s'extasie :


Nom d'un curé batave ! Ça c'est du boulot pour moi,m'dame ! Doivent pas faire le ménache souvent ici !


Je lui jette un coup d’œil courroucé avant de m'adresser au Caporal qui, d'un doigt graisseux, compte des bouts de papier.

Bonjour, Caporal ! Istanga de Lendelin, et ma bonne, Miette. Nous sommes convoquées par le Sergent Colon.
_________________
Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Colon & Chicque, incarné par Iskander
Colon écrivit encore, une petite lettre au procureur, une autre, pour noter les évènements, notamment les paroles du quidam malpoli.



Le 21 octobre 1460, à l'heure de la messe, nous, Aloysius Gerbera Colon et Chicard Chicque, respectivement sergent et caporal au Guet de Nuit de la Milice cantonale de Genève, attestons avoir ouï les paroles suivantes dans la bouche d'un teutonique malpoli et encore non identifié présent au presbytère sis au 18 impasse de l'Eglise :

"Miliciens, je n'ai rien à vous dire, et ne comprends rien à ce que vous dites. Les protecteurs des lieux Saints ou bâtiments de la Sainte Eglise sont de la responsabilité de la Garde Episcopale ou, par défaut des Milites présents. Donc ici les membres de l'Ordre Teutonique. Vous aurez été abusé par vos esprits. Je ne vous en veux pas. Vous pouvez circuler. Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez le chemin. "

Signé

Colon X


Il calligraphiait lentement, en reprenant régulièrement le Code et le livre des Vertus pour y trouver un mot et voir comment il était correctement orthographié. Et comme il lisait lentement aussi, cela prenait du temps. Au temps pour la paperasse qui détourne l'homme de terrain dudit terrain, surtout quand il pleut dehors comme aujourd'hui.

Puis il était distrait. Le Caporal Chicque s'était activé, ce qui était exceptionnel en soi. Il avait vaguement parlé d'aménagements à faire de choses à récupérer.

Au début, il fut invisible, puis il est réapparu, sobre, et allégorie vivante du labeur. Il passa, et monta à l'étage des montants, tissus, housses, et autres, colorés et ouvrés. Puis il resta à l'étage, et on entendu des raclements, des gémissements, des coups brefs, puis un effondrement, suivi d'un juron sonore, d'un coup, puis cela reprit ... Colon nota ces jurons nouvellement inventés par ceux qui achetaient des meubles chez ce marchand nordique. La journée passa assez vite, pas en somme.

Chicard redescendit enfin, et, chose tout à fait incongrue, demanda l'heure.

Il fila au dehors, encore, puis revint, souriant. Il avait un petit bouquet de chrysanthèmes, un casier de bière, un large sourire et ...


Vous cocottez, caporal ?

On a que le bien qu'on s'donne, Sergent.

Il le regarda un peu mieux.

Vous vous êtes ... lavé ?

Ah, non, ça pas, ça f'rait partir les odeurs viriles en dessous. J'ai juste échangé quelques bons pour un peu de parfum d'une fille de chez Madame Désirée.

Chicque, on va procéder à une audition pas ...

Oui sergent, mais pendant que vous auditionnez la dame, faites les écritures et tout le toutim, je me suis dit que ... ben, qu'on aurait le temps de ...

... je ne veux pas le savoir, Caporal. En attendant, rangez vos bons restant. Il vous en reste combien comme ça ?


Chicque s'attabla. Il trempa ses doigts dans le suif, pour décoller les papiers plus facilement, et se mit à compter. Il ne savait pas vraiment calculer, les arithmétiques et tout cela, ce n'était pas son fort. Mais compter, et décompter, il savait, en écus, en bières, en bons pour ... c'était juste les chiffres tout seul qui l’embêtaient.

Colon en profita pour faire une pause. Chicque avait récupéré le vieux trône épiscopal, qui était maintenant dans la petite cabane avec un coeur dans l'arrière cour, qui y complétait le confort et le bienêtre de ce moment fonctionnel extatique.

La porte s'ouvrit.

"Elle" était là ... avec l'autre Dame. Le rendez-vous ...

Il se leva précipitamment, fourra les papiers dans le tiroir, prit le bouquet et vint à sa rencontre, lui offrant un large sourire dont la sincérité éclipsait la dentition jaune chevauchée.


Hop. C'est pour vous. Z'avez trouvé sans peine ?

Puis, entendit comme l'ombre d'un raclement de fond de gorge.

Z'inquiétez pas M'dame. L'sergent arrive de suite. Il est allé ... euh ... ben vous pouvez z'asseoir près du poêle en l'attendant. I s'ra pas long.


Puis il se retourna vers la Belle, lui tendit son bouquet derechef et lui décerna un clin d'oeil écliptique.

J'vous fais visiter l'endroit ? J'viens d'faire des aménag'ments à l'étage. Vous verrez, c'est épatant.
Colon & Chicque, incarné par Iskander
Colon écrivit encore, une petite lettre au procureur, une autre, pour noter les évènements, notamment les paroles du quidam malpoli.



Le 21 octobre 1460, à l'heure de la messe, nous, Aloysius Gerbera Colon et Chicard Chicque, respectivement sergent et caporal au Guet de Nuit de la Milice cantonale de Genève, attestons avoir ouï les paroles suivantes dans la bouche d'un teutonique malpoli et encore non identifié présent au presbytère sis au 18 impasse de l'Eglise :

"Miliciens, je n'ai rien à vous dire, et ne comprends rien à ce que vous dites. Les protecteurs des lieux Saints ou bâtiments de la Sainte Eglise sont de la responsabilité de la Garde Episcopale ou, par défaut des Milites présents. Donc ici les membres de l'Ordre Teutonique. Vous aurez été abusé par vos esprits. Je ne vous en veux pas. Vous pouvez circuler. Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez le chemin. "

Signé

Colon X


Il calligraphiait lentement, en reprenant régulièrement le Code et le livre des Vertus pour y trouver un mot et voir comment il était correctement orthographié. Et comme il lisait lentement aussi, cela prenait du temps. Au temps pour la paperasse qui détourne l'homme de terrain dudit terrain, surtout quand il pleut dehors comme aujourd'hui.

Puis il était distrait. Le Caporal Chicque s'était activé, ce qui était exceptionnel en soi. Il avait vaguement parlé d'aménagements à faire de choses à récupérer.

Au début, il fut invisible, puis il est réapparu, sobre, et allégorie vivante du labeur. Il passa, et monta à l'étage des montants, tissus, housses, et autres, colorés et ouvrés. Puis il resta à l'étage, et on entendu des raclements, des gémissements, des coups brefs, puis un effondrement, suivi d'un juron sonore, d'un coup, puis cela reprit ... Colon nota ces jurons nouvellement inventés par ceux qui achetaient des meubles chez ce marchand nordique. La journée passa assez vite, pas en somme.

Chicard redescendit enfin, et, chose tout à fait incongrue, demanda l'heure.

Il fila au dehors, encore, puis revint, souriant. Il avait un petit bouquet de chrysanthèmes, un casier de bière, un large sourire et ...


Vous cocottez, caporal ?

On a que le bien qu'on s'donne, Sergent.

Il le regarda un peu mieux.

Vous vous êtes ... lavé ?

Ah, non, ça pas, ça f'rait partir les odeurs viriles en dessous. J'ai juste échangé quelques bons pour un peu de parfum d'une fille de chez Madame Désirée.

Chicque, on va procéder à une audition pas ...

Oui sergent, mais pendant que vous auditionnez la dame, faites les écritures et tout le toutim, je me suis dit que ... ben, qu'on aurait le temps de ...

... je ne veux pas le savoir, Caporal. En attendant, rangez vos bons restant. Il vous en reste combien comme ça ?


Chicque s'attabla. Il trempa ses doigts dans le suif, pour décoller les papiers plus facilement, et se mit à compter. Il ne savait pas vraiment calculer, les arithmétiques et tout cela, ce n'était pas son fort. Mais compter, et décompter, il savait, en écus, en bières, en bons pour ... c'était juste les chiffres tout seul qui l’embêtaient.

Colon en profita pour faire une pause. Chicque avait récupéré le vieux trône épiscopal, qui était maintenant dans la petite cabane avec un coeur dans l'arrière cour, qui y complétait le confort et le bienêtre de ce moment fonctionnel extatique.

La porte s'ouvrit.

"Elle" était là ... avec l'autre Dame. Le rendez-vous ...

Chicque se leva précipitamment, fourra les papiers dans le tiroir, prit le bouquet et vint à sa rencontre, lui offrant un large sourire dont la sincérité éclipsait la dentition jaune chevauchée.


Hop. C'est pour vous. Z'avez trouvé sans peine ?

Puis, entendit comme l'ombre d'un raclement de fond de gorge.

Z'inquiétez pas M'dame. L'sergent arrive de suite. Il est allé ... euh ... ben vous pouvez z'asseoir près du poêle en l'attendant. I s'ra pas long.


Puis il se retourna vers la Belle, lui tendit son bouquet derechef et lui décerna un clin d'oeil écliptique.

J'vous fais visiter l'endroit ? J'viens d'faire des aménag'ments à l'étage. Vous verrez, c'est épatant.
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