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[RP]Raconte-moi une histoire !

Deedee
Une journée ordinaire, tout ce qu’il y a de plus ordinaire pour Adeline. Un passage ici, un autre là, 3 dossiers à signer, deux débats à gérer, et puis le soleil termina bien vite sa course dans le ciel lorsqu’elle quitta enfin son bureau et le château pour rejoindre l’auberge.

Pour quelque heure elle allait redevenir tout simplement Deedee, loin des « vooooootre grââââââce », « Duchesssssssse », « Excellencccccce » et autre titre qu’elle entendait à longueur de journée, loin de ses charges, loin de cette apparence qu’elle se donnait et qui cachait une jeune femme, rongée par les inquiétudes et autre tracas que toute femme, toute mère fini par rencontrer.
Dans quelque jour, juste quelque jours, sa petite dernière partirait avec le Dauphin de France. Un départ qui la déchirait de l’intérieur, même si pour rien au monde elle ne voulait l’avouer ou le montrer.

C’est donc, pensive, torturer intérieurement qu’elle poussa la porte de l’auberge pour se glisser dans la salle, vide, près de la cheminée ou elle trouva la dernière personne qu’elle avait envie de voir a ce moment là…. Son cousin ! LE terrible Cousin !

-Bonjour mon cousin. Quel plaisir de vous trouver là.
    *N’en rajoute pas un peu trop quand même, ça se voit tout de suite a ta tête que tu mens !*


Et d’afficher un large sourire pour faire taire la petite voix, toujours là quand il ne faut pas !
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Osfrid
    Il n’était pas à prendre avec des pincettes depuis quelques jours. Déjà avec Constance, ils avaient eu leur lot de dispute mais là, avec sa cousine, ce n’était pas ce qu’on appelait l’amour familial qui les étouffaient. En fait, Osfrid comprenait de moins en moins sa chère cousine, la Grannnnnnnnde duchesse de Normandie.

    - Tu parles ! maugréait-il en s’avançant dans les rues de Rouen. Duchesse de rien du tout. Ton royaume fout l’camp et on va tous se fracasser la gueule sur les rochers de la côte !

    Il lui en voulait. Déjà cette histoire de famille qui faisait que malgré le fait que son père soit encore vivant et qu’elle était plus jeune que lui, elle avait les rênes de la famille mais sa façon de vivre le dérangeait fortement. Elle s’était fait faire des mioches dans différents lits et ne s’en occupait pas et de ça, il en était outré. Sa petite cousine allait et venait comme bon lui semblait sous l’œil vaguement attaché d’une nourrice qui, il n’en finissait pas se demander, si elle ne se débarrassait pas de la gamine dans ses pattes le matin afin d’aller rejoindre un galeux du côté du marché. Sans compter Erwan qui poussait comme bon lui semblait, un peu ici, un peu là, dans l’armée ou au fin fond de nulle part. D’ailleurs, chaque jour, il se demandait si le gamin était en vie le soir venu car il ne l’apercevait que très rarement. Il aurait pu être enlevé, occis, que la duchesse ne s’en serait rendue compte que trop tard. Il se rappelait les rires et les joies de son fils lorsque ce dernier était encore de ce monde, toujours avec sa femme ou à ses côtés. Dans son pays, un enfant était le roi et rien que pour cela, le danois en voulait à sa cousine.

    Passablement énervé par toutes ses réflexions, Osfrid passa la porte de la taverne une énième fois. Il revenait des écuries afin de préparer les montures pour la petite randonnée normande que la duchesse avait décrétée, lui intimant l’ordre de l’accompagner, le tout servit sur une suggestion du danois même. Après tout, il pourrait peut-être mieux la surveiller s’il était à ses côtés. Enfin surveiller, surtout ses bonnes mœurs… Bref, s’installant à une table il s’était remis de sa gueule de bois de la veille mais avait directement entamé sa journée avec un calva but d’un trait. On ne badine pas avec un remontant. Un deuxième s’en était suivi et il allait passer au troisième lorsque la porte fut poussée. Il s’attendait à voir sa super glue, la petite Briana en personne mais ce fut sa mère qui débarqua. Là, un soupir d’exaspération se fit entendre dans le silence de la taverne avant qu’elle n’ouvre les hostilités.

    - Bonjour Cousine… Quel mauvais vent vous pousse donc à venir dans la seule taverne où j’ai posé mon séant ? Et enlevé ce sourire niais de votre visage, on croirait que vous vous forcez à faire bonne figure, ça devient lassant à la longue !

    Hostilité entérinée, la guerre pouvait donc commencer.

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Deedee
Et voila, à peine entré, les flèches étaient lancé. C’est qu’il commençait à être expert en la matière le cousin. Chaque mot était accompagné d’une pique affuté blessante bien comme il faut. A pour sur, il fallait être entrainé avec lui, entrainer et expérimenter également.
Et comme d’habitude, si elle avait voulu être poli et aimable comme doit l’être deux cousins et qui plus est deux cousins de la noblesse, celui-ci n’avait rien trouvé d’autre que de grogner tel un ours mal réveiller… Ah la la la, il en fallait de la patiente !

    *Te l’avais dit que t’en faisait trop en souriant bêtement*

Et la petite voix qui en rajoutait une couche. Adeline se contenta d’hausser les épaules, elle était fatiguée, terriblement angoissé de voir partir prochainement sa petite dernière, sans parler du Conseil Ducal qui petit à petit la rongeait de l’intérieur. Alors les remarques désobligeantes de son cousin… elle n’avait guère envie de les entendre !

-La seule taverne ou vous avez posé votre séant est aussi LA taverne ou je possède une chambre ! NE vous en déplaise. Je ne vais tout de même pas coucher dans mon bureau pour vous faire plaisir mon cousin. Vous me reprochez assez souvent d’être trop occuper pour être près de ma famille alors de grâce cesser donc de râler cela changera pour une fois !

Et paf, ça au moins c’était dit et envoyé, il le prendrait comme il voudrait maintenant mais gardant la tête droite sans le quitter du regard, Adeline prit place non loin de lui et s’installa enfin, épuisée.
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