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[RP] Les ratés du départ

Elvy_lee
[ A l'aube, jour du départ ]

Ca n'allait pas du tout ! Mais alors pas du tout ! Elvy faisait des aller retour dans sa roulotte comme un fauve en cage.

En tout premier lieu, elle n'était pas sûre d'avoir sa poêle à levier à temps. Leo était submergé de travail et elle le sentait plus enclin à aller s'avoiner en taverne qu'à manier les soufflets de sa forge.

Ensuite Kreems avait disparu. Il s'était fait la belle en douce dans la nuit. Il avait vidé les fûts de l'Hydrissime et Aqwa avait sur le champ déclaré la chasse ouverte au Kreems et à son âne Pedro. Pedro l'âne.

On avait monté un groupe à la va-vite. On ignorait ce que Kreems avait emporté avec exactitude. Chacun supputait, d'autant qu'une partie du trésor de l'Hydre avait disparu. Seule Elvy continuait à croire qu'il l'attendait près de la mine d'or, sur le nœud...

Elvy s'était rendue à l'Hydrissime. Elle avait enfilé son tablier blanc et fait un semblant de ménage. Elle avait vidé les pots de mayonnaise en rêvant à des pigeons farcis. Une recette qu'elle se promettait de transmettre à Lafouine. Elle avait d'ailleurs invité Mathilde au campement en espérant que le sergent ne serait ni trop bourré, ni de trop mauvais poil quand elle se pointerait à la poterne.
Elle avait débarrassé une table pour faire de la place aux dossiers de Muse.
Ensuite, elle s'était rendue à la roulotte, y avait vidé le contenu de son sac et déposé l'argent de Barra et de Grazzi.

Elle avait emporté un peu de pain, un bâton et son bonnet rouge. Avec Scrat et son turban, Lestat et sa queue de lapin, ils serviraient de terrain d'entrainement à Muse. Après tout, autant joindre l'utile à l'agréable.
Et de toutes façons, bien planquée derrière Kreems. Bordel Kreems... Avec qui ferait-elle le tournoi ? Bah, la plupart des équipes se cherchaient. Tout le monde ignorait la date exacte départ. D'autres menaces grondaient alentour. Quel merdier !

Mais le pire de tout, l'évènement incontrôlable, ce à quoi elle ne s'était pas attendue, c'était la pluie.
Elvy contemplait, désenchantée, le sol boueux, tenant le bas de sa robe à bout de bras.
Elvy ne supportait de se salir.

Heureusement, Lestat serait là en cas de besoin. Musaraigne aussi... au cas où... au retour.

Il restait quelques points positifs.

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Kreeems
[ Aux aubes...]

Le Baron de la rondelle bu les 40 chopes qui constituait la réserve de "l'hydrissime" célèbre taverne hydrique qu'il avait ouverte quelques jours auparavent. Il enfourcha son âne "Pédro" en direction du camp de l'hydre.

Profitant de la nuit noire et du taux d'alcoolémie fort élevé des hydreux dormant sur place, il s'empara de la jambe de bois que Barramine gardait en rechange. Il savait que ce vieux scélérat cachait une cinquantaine d'écus à l'intérieur et il les déroba.

Alors qu'il repartait son attention fut attiré par les ronflements d'Aqwa 1er. Ce n'était pas la première fois qu'il les entendait. Il décida de faire payé au vieux satyre toutes les nuits d'insomnie qu'il lui avait causé depuis toutes ces années.

Sans un bruit, armé de la jambe de bois, il pénétra dans l'intimité de la roulotte d'Aqwaqwaqwa. Il se saisit d'un bout de fil trouvé sur place et attacha les mains dans le dos. Puis il le bâillonna à l'aide d'un vieux chiffon sale.

Sans coup férir, il lui fit subir les ultimes outrages en lui ronflant doucement au creux de l'oreille.

Quelques dizaine mais néanmoins interminables minutes plus tard, kreems abandonna le barbu alongé en chien de fusil avec la jambe de bewahhh toujours en place. Il enfourcha son âne puis il se ravisa. Il retourna dans la roulotte, enleva la prothèse et traina Aqwa au pied de son âne. Il n'y aucune raison pour que la bête ne s'amuse pas un peu...
Kreems surpris un éclair de joie dans l'oeil d'habitude hagard de son compagnon plus habitué à recevoir qu'à donner.

Le baron remonta sur sa monture et s'en alla avec les 50 écus en direction du lieu du tournois.


_________________


Cavalier de l'hydre.
Membre actif du culte barraminien.
Aqwaqwaqwaqwa
[La veille]

Rien n'échappait à Elvy. Elle savait tout sur tout. Et même sur rien. Elle avait donc su avant tout le monde et elle avait délationné Kreems. L'acte du Baron de la Rondelle, bien que compréhensible, était complètement pardonnable. Donc il fallait faire justice. Et justice rimait avec sévisse. Et syphillis. Et aussi génisse. Cela ne pouvait pas être une coïncidence.

Rougi par la colère de n'avoir pas fait ce sale coup, et un peu par la vinasse coulant dans ses veines, Aqwa avait déclaré "Suce à Kreems". Peu de temps après, Kreems avait eu la moitié des catins de Genève sur le dos qui tenait absolument à réaliser leur prestation. Il vrai que Kreems avait la côte: sa mayonnaise était imbattable. Selon les rumeurs, il travaillait sur un mélange de sa mayonnaise au poignet et de glace pillée qu'il voulait baptiser "Ice Kreems".

Aqwa chercha donc quelqu'un dans qui il pourrait décharger toute sa tension. Donc il culbuta Grazzi. Mais le problème avec Grazzi, c'était qu'elle était toujours d'accord et qu'elle encaissait bien les coups. Et qu'elle en redemandait. Un traquenard donc. Aqwa dut passer chez Marie Christine pour enfin entendre quelqu'un le repousser, se plaindre et se débattre. Après il se coucha dans sa roulotte, la main dans les braies.



[Durant la nuit]

Les mauvaises langues disaient qu'Aqwa ronflait. C'était faux. En réalité, c'était un mélange du brame d'un cerf qui n'a pas sailli depuis la veille et le grognement du cochon se vautrant dans la boue. Au final, une sorte de bragnement. Et Aqwa bragnait fort, très fort.

Durant la nuit, une ombre se glissa dans la roulotte. Et avant qu'il ne se rende de compte de quelque chose, elle le bâillonna et lui mit un morceau de bois dans le fion. L'oeil humide, Aqwa voulut s'écrier "Vas y mets en plus, je ne sens rien!! et rajoute des graviers parce que cela ne touche pas les bords" mais seul un long "humph humpmph" se fit entendre. Quelle chance, l'ombre parlait le baillon et elle l'amena devant un mulet à 5 jambes pour une saillie nocturne. Aqwa était en transe, lui qui avait toujours rêvé d'avoir un touché érectable, il était servi. Enfin, il servit. Sans le savoir, la mule rendit un grand service à Aqwa. En effet, depuis qu'il était à Genève, celui ci se gavait de croutes de fromage et de piquette locale et cela avait crée un bouchon intestinal. L'âne le délivra. C'est pas l'homme qui prend l'âne, c'est l'âne qui prend l'homme. Une chose était sûre, il fallait qu'il parle de cette expérience à Grazzi, histoire d'échanger sur le ramonage.

Au matin, les gens se bousculaient dans le camp pour le tournoi mais personne ne prêtait attention à Aqwa car ils savaient qu'il ne fallait pas gâcher le plaisir. Venant à bout des cordes en se frottant contre une pierre. Pas de doute, cette odeur sur lui, c'était celle de la Mayo du Baron. Depuis qu'il visait le titre de Marquis de la Rondelle, il était intenable et en mettait partout. Aqwa se leva, les braies au niveau des chevilles, le poing tendu vers le ciel et rugit

"SUUUUUUUUUUUUUUCE AU KREEEMMMS!!"
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Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Elvy_lee
[ Soir du départ ]


La nuit était tombée. L'heure de prendre la route avait sonné.

Avant de partir, Elvy jeta un coup d'œil au testament rédigé en Normandie.
Elle défroissa le morceau de papier, biffa quelques noms et en ajouta d'autres.


Citation:
En cas de mort, je lègue mon corps à Gutemberg qui saura en faire bon usage,
ma poêle à levier et mon bonnet à Musartine, elle comprendra pourquoi.
Les écus iront à Barramine vu qu'ils lui appartiennent,
les deux épées à Emilliane,
la bouffe à Grazziela,
la charrette à Kreems afin qu'il transporte mon corps,
le caillou, souvenir du tournoi de l'an passé, à Attyla.

Ne restaient que peu de détails à régler.
Elvy fourra la poêle et son drôle de manche à bascule dans son sac et enfonça le bonnet sur sa tête. En quittant le campement, il lui sembla entendre Barramine pester.
Elle se rendit sur le lieu du départ et monta derrière Aqwa. Elle lui trouva une étrange mine de papier mâché.
Elvy s'en inquiéta auprès de ses compagnons.

L'a qwa, l'Aqwa ?

Bah !

Si quelqu'un était au courant, personne ne voulait parler.
Grazziela grimpa à sa suite. C'était parti : direction Nyon, la mine d'or.

Au loin, on distinguait le turban rouge de Scrat, la bande des crevettes en folie et Miss cisaille qui cheminait à l'écart...

_________________
Aqwaqwaqwaqwa
[ Journée du départ ]

Aqwa s'était remis de sa chevauchée fantas-trique. Certes il saignait encore un peu mais après tout, l'amour n'est il pas un plaie qui ne se referme jamais? Rassurez vous, Aqwa était très loin de ses considérations et réfléchissait déjà à un moyen d'embrocher l'âne et de le bouffer. Mais comme il ne savait pas s'il devait le tuer avant de le manger ou le manger sans le tuer, il arrêta d'y réfléchir. Certains historiens affirmèrent récemment que Corneille s'était inspiré des cas de conscience d'Aqwa pour y baser l'intrigue de certaines de ces oeuvres. Avec une espèce d'oiseau comme nom, ce n'est pas étonnant.

Dans la soirée, les participants avaient pris la direction de Gnion. La plupart voyagait en groupe. Aqwa, quant à lui, voyageait en croupe, celle de Grazzi. C'était bien plus confortable mais beaucoup moins pratrique. Mais bon lorsqu'il voyageiait avec Grazzi, il était régulièrement sur classé avec un accès illimité à son palais. Ils furent bientôt rejoint par la bande dont Elvy qu'Aqwa salua par un grognement caractéristique. L'Aqwa était du genre synthétique et un simple son suffit à Elvy pour comprendre l'état d'esprit d'Aqwa. Aqwa reluqua avec insistance la tenue d'Elvy et lui demanda

- Rassure moi, t'as mis ton tablier de soubrette en dessous?

Sur la route, on pouvait entendre les conversations des couples, parfois accompagnés de leurs chiards. C'est beau une famille unie.
- chéri, t'as pris les draps?
- ben non pourquoi faire? on dormira dans l'herbe voyons!
- chéri, t'as pris les fourchettes?
- ben non pourquoi faire? on mangera avec les doigts enfin!
- cheri, t'as pris...
- oui j'ai pris la maitresse parce que je sens que tu vas me gonfler rapidement... Et elle, au moins, est toujours d'accord..


C'est dingue comment la Route* peut transformer une personne.

Sur le trajet, Aqwa et Grazzi répétaient leurs formations tactriques de détroussage qu'ils avaient mis au point en secrétant. Enfin secrètement. Aqwa disait les noms: "Lapin de garenne en sursaut! Brouette Languedocienne effarouchée!! Levrette de pintade en rute !!! Et tour à tour, Grazzi lui sautait dessus, se roulait à 4 pattes en offrant son derrière, se mettait à genoux en déroulant le tapis, enfonçait un bras dans le derrière d'Aqwa, prenait le nez d'Aqwa pour le mettre entre ses miches. D'ailleurs un après midi, un homme d'Eglise les avait surpris dans une grange alors qu'ils répétaient leurs tactiques. Le cureton, très impressionné devant tant de créativité, leur avait demandé s'il pouvait dessiner chacune de leurs positions. Après certation du con, ils approuvèrent. Lorsque le prêtre leur demanda leurs noms, Aqwa et Grazzi craignant un énième dépôt de plinthe à leur encontre, ils répondirent tour à tour "moi c'est Foutra" et "et moi Kama". Et le prêtre d'écrire "Kama Foutra" sur le recueil. Une légende était néée.




* Jack Kerouac évidemment
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Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Elvy_lee
[ Toujours au départ ]


Une file interminable avait pris la route.
Certains allaient à pied, d'autres à dos de canasson.
On trimballait vieux, mioches et parfois même sa ménagerie.
La foule bigarrée se houspillait, se disputait, se filait à qui un coup de main, un coup de pied, un coup de pioche.

Voyager avec Aqwa et Grazzi était épuisant. Elvy avait bien tenté de sauter à bas de cheval à plusieurs reprises mais Aqwa la retenait par le cordon de son tablier.

Mince, elle avait oublié de le laisser à l'Hydrissime !

Aqwa et Grazzi peaufinaient leur technique acrobatique : la roue péruvienne, le battoir en folie, la quenouille barbue, le troussage, le retroussage, le détroussage...
Les figures s'enchainaient sans discontinuer.

Elvy ne pouvait répéter et pour cause. Son compagnon de combat s'était enfui avec la patte folle de l'unijambiste, ou du moins son contenu.

Scrutant l'horizon, elle s'aperçut que le groupe des crevettes avait disparu. On distinguait dans le lointain leurs petites pattes gesticulant dans la gadoue. Il pleuvait tant et tant que les demoiselles avaient fini par s’embourber.

Paki ! cria Elvy.

Aqwa, arrête toi !

Mais Aqwa, imperturbable, refusa d'interrompre sa prestation.

Je construis la légende, qu'il disait.

J'te jure June, j'ai rien pu faire !


[ Au matin du premier jour de tournoi ]


On arriva au petit matin.
Sur place, Elvy trouva une taverne ouverte. A l'odeur, elle sut que Kreems était passé par là.

Dans la journée, les tavernes poussèrent comme des champignons.
On élaborait des stratégies, on menaçait, on tentait d'impressionner.

Avant l'heure ultime, Elvy ajouta quelques points à son testament.

Citation:
Je lègue la jambe de bois à Oberthur,
les cahiers à Attyla : ça lui fera plaisir et au besoin, son maître pourra lui expliquer.
Je rends les chausses à Zephirin.
Je fais présent du sent bon à Aqwa.
Le miroir sera pour Grazzi.

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Aqwaqwaqwaqwa
[ On the road, again ]

50 écus...Bordel, y font chier avec leurs frais de dossier. Non mais depuis quand faut payer pour trousser??


Aqwa ruminait sec. Un point commun de plus avec les beaux vidés... les bovidés quoi. Il avait beau réfléchir, ou du moins essayer, il avait de grandes chances de se faire plumer. Marchant toujours pour relier Gnion, les pélerins empruntaient un chemin qui passait à coté d'une ferme isolée avec quelques vaches dans un champs.

50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre
50 écus d'un côté.... les vaches de l'autre

Soudainement, tout se relia.

Hop il fonça jusqu'à l'enclos des vaches et s'approcha de l'une d'elle par derrière. Un peu comme il faisait avec les femmes. Il sortit ses 50 écus, les mit dans son poing qu'il ferma. Puis il cracha plusieurs fois sur sa main... prit une grande inspiration et d'un seul coup... il colla son poing dans le fondement de la vache qui meugla un moment. La vache ne semblait pas aussi surprise que cela, à croire que le fermier du coin avait l'habitude d'utiliser cette voie...

Aqwa resta plusieurs minutes dans cette position. La vache, de son côté, était visiblement passée à autre chose. Puis, il ressortit sa main, il recompta les écus et il les replaca dans sa bourse. Un léger parfum merdique flottait dans l'air.
Et voilà, le tour était joué. Celui qui lui prendrait ses écus le regrettera amèrement. Et en plus, il pourrait le détecter à l'odeur. Tout guilleret, il rejoignit les pèlerins.

Une fois arrivée, la bande se dirigea vers un coin. Aqwa se précipita d'uriner contre un arbre. Il fallait marquer le territoire qu'il disait. La nuit prenait possession des lieux et les lumières des tavernes rameutaient quelques âmes égarées. Il rentra dans l'une d'elle et vit des potes pèlerins. Ils échangèrent quelques ficelles du métier en toute fraternité. Aqwa garda l'une d'elles car peut être pourrait il étranger une future victime avec. Durant la conversation, il leur fit partager l'étonnant voyage de ses 50 écus.

Jusqu'à ce jour, on disait que l'argent n'avait pas d'odeur.

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Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Aqwaqwaqwaqwa
[ Entre 1482 et 1485, dans un trou perdu du royaumes ]

On y est. La maison est au bout du chemin en terre. Une bourrasque de vent déshabillent les arbres de leurs dernières feuilles. Nous sommes en automne.

On se rapproche. Des cris se font entendre. Des cris aigus. Il y a aussi des rires et des pleurs. Ce sont des cris d'enfants.

Au bout du chemin, une maison de campagne qui semble assez grande. Un mur de pierre avec des barreaux de fer qui fait le tour de la maison. Il y a un portail, en fer aussi. La rouille a commencé à ronger les portes et le gris du fer se mêle au marron orangé. Cela fait bien longtemps que les poignées ne ferment plus et le portail est toujours légèrement entre ouvert. De toute façon, il n'y a rien à prendre. Sur le portail, une planchette de bois attachée avec de la ficelle de mauvaise qualité. On peut lire "maison d'Aqwa"

Évidemment, le portail grince lorsqu'on l'ouvre, comme pour prévenir. Après il y a une cours assez grande avec une vingtaines de chiards âgés de 5 à 15 ans. Ils se chamaillent, ils se lancent tous ce qu'ils trouvent au visage, ils courent dans tous les sens, se cachent, s'insultent, se crachent dessus, se battent. Les plus grands font la loi. Les filles se sont regroupées d'un côté parce que les garçons jouent à la guerre et que cela ne les intéresse pas.

Au fond à gauche, on voit la porte de la maison qui, on le devine, débouche sur la cuisine. Près de la porte, la fenêtre de la cuisine avec un carreau cassé. Juste côté, il y a une grande table en bois, avec des bancs collés les uns aux autres. Et un fauteuil. Dans lequel est assis un vieillard légèrement recroquevillé. Il a une couverture assez sale sur les genoux. La couverture semble aussi vieille que lui. Le vieux tire sur sa pipe. De temps en temps, il insulte les gamins et crache en leur direction.


- Louis, sale morveux!! Arrête d'emmerder les filles!! tu les emmerderas quand t'auras des poils sur les couilles, enfant de putain!! Je te rendrai bien à ta mère si je l'avais pas crevé!!!

C'était Aqwa. Et c'est finalement arrivé.

Toutes les catins et rombières qui ont eu des enfants de lui se sont regroupées et ont déposé une plainte pour obtenir une pension. Et tout était rentré dans l'ordre. Le juge, dont Aqwa avait tringlé la fille dans une ruelle un soir, avait donné raison aux catins. Toute la fortune d'Aqwa issue de ces brigandages et pillages fut répartie entre les catins, le comté prit sa part, frais de dossier oblige, et le juge lui refila tous les gamins pour qu'il prenne conscience des conséquences de ses actes. Aqwa touchait juste une petite pension pour s'occuper des gosses. Mais cela ne suffisait pas à couvrir les frais et depuis le début de l'année, il ne recevait plus rien. Heureusement, une femme aidait Aqwa et elle veillait sur les gamins. Aqwa l'appelait "Marie" mais plus jeune, elle était connue sous le nom de "Marie Christine". Elle tenait une chaîne de bordels assez réputés.

Et L'hydre?
Après plusieurs rapprochement ratés avec d'autres groupes de brigands, après plusieurs départs et arrivées, l'Hydre était devenue au fil du temps une association de riches bourgeois. Des parvenus. Ils avaient gardé la haine des nobles, de l'Eglise, du système en général. Juste, ils avaient plus de manières et de subtilités. Ils avaient jugé l'approche des anciens trop frontale et inefficace. Ils avaient donc opté pour une approche plus subtile. Niquer le système de l'intérieur comme ils disaient. L'Hydre était donc devenue une école qui dispensait principalement des cours en Sciences, Littérature et Histoire. On se mit à l'appeler l'Académie de l'Hydre et elle préparait les fils des bourgeois à la politique et à des métiers techniques. C'était pour le jour où la Noblesse et l’Église tomberaient, pour le jour où la Monarchie s'effriterait d'elle même tellement elle était gangrenée de l'intérieur.
Récemment, certains historiens établirent des liens entre l'Académie de L'Hydre et une école qui, 300 ans plus tard, avait pour nom "École Centrale des Travaux Publics" qui donnera naissance à ce que nous appelons communément aujourd'hui "Polytechnique".


Un groupe d'enfants s'approche du vieux.

- Dis Papi Qwa, tu nous racontes le tournoi de Genêve?
- vous me cassez les couilles, allez jouer bordel!! Voyez pas que je suis occupé à rien foutre?
- allez allez allez!! et on sera sage!
- Oh oui oh oui oh oui!!
firent les autres en choeur.

Dans ses yeux vitreux et fatigués, une étincelle s'alluma.
S'adressant à l'un deux

- Machin, Vas me chercher la bouteille dans l'armoire
- Moi c'est Jean
- j'm'en tape, vas me chercher la picole que je te dis


Le gamin avait l'habitude, il revint avec une bouteille sans étiquette. Aqwa prit le bouchon avec son bec, pump! et cracha le bouchon. Puis il se prit une longue rasade. Beaucoup d'hommes politique boivent un verre d'eau avant leur discours.
On est en 1458, 1460 peut être. Je participe à mon premier tournoi. Je suis dans un groupe de brigands qu'on appelle l'Hydre. On fait les cons partout et on en a rien de branler de tout. Je me tape des rombières à gauche à droite. Y'a une fille, Grazzia qu'elle s'appelle, qu'est bien plus bonnasse que les autres. C'était comme avec Marie, sauf que Grazzi, je ne la payais pas. Enfin si, en liquide... Donc Grazzi, elle a un cul, c'est même pas un cul, c'est une invitation. C'était comme si y'avait écrit "bonjour" dessus. Et puis, elle faisait des trucs avec sa langue... enfin vous êtes trop jeunes pour ça..

Imaginez un poulailler grand comme un cimetière. Sans poule. Et avec dedans, que des renards. Des renards qu'ont pas graillé depuis 3 jours et qu'ont tellement la dalle qu'ils boufferaient n'importe quoi. Même des autres renards. Et en plus, ces renard, y ont la rage. Ils bavent partout et leurs petits yeux de fouines deviennent fous. Et paf, un soir, on les jette tous dans le poulailler. Ca, c'est le tournoi de Genève.

L'enflure de Kreems nous avait encore fait un sale coup de pute, il nous avait pas attendu. Y'avait la petite Elvy aussi. Les rumeurs de l'époque disaient qu'elle se tapait l'âne de Kreems, et que c'est pour ça qu'il était parti parce qu'il avait perdu la face mais pas le poignet parce qu'il faisait une mayonnaise du tonnerre... Alors on se pointe avec Grazzi, on se pose dans un coin en attendant la nuit, et...


Aqwa sentit quelque chose contre lui. Il ouvrit un oeil, c'était Grazzi qui lui palpait l'entre jambe. Elle lui glissa:
- Mon cochon sauvage, faut y aller, c'est l'heure.
La nuit était noire. On voyait juste les fenêtres au loin des tavernes qui bordaient le chemin. Les rares feux de camp s'éteignait un par un pour ne pas attirer l'attention.

Partie I: l'attaque
Aqwa et Grazzi courraient ensemble. Grazzi était accroché au manche d'Aqwa. Aqwa avait sa main sur le derrière de Grazzi. C'est ça la solidarité. Ils rencontrèrent deux ombres. Aqwa rugit dans l'ombre.
Attaque de la levrette de pintade en rute !!!

Grazzi savait ce qu'elle avait à faire et elle le fit. En moins de 10 secondes, les deux ombres étaient à terre. Aqwa fila quelque coups de pompes pour s'assurer qu'ils ne faisaient pas semblant. Puis ils palpèrent les corps... Aqwa tomba sur un homme...Et Grazzi sur une femme... Aqwa re connaissait cette odeur. Ca sentait la Bretagne. C'était sa faIgnace!
- Ignace!!! Yec’hed mat mon pote!!fit il en le délestant de sa bourse.

Aqwa et Grazzi échangèrent les corps afin de procéder à une deuxième palpation. Aqwa passa un long moment à palper la fille au niveau de la poitrine. Une tension apparut à son entre jambe qui se fit de plus en plus forte. Sa ceinture allait bientôt lâcher sous la pression de son épine ventrale.

Citation:
04/11/1460 04:04 : Vous avez racketté un groupe composé de Ignace. et de Lena. qui possédait 104,16 écus et des objets.
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Ignace. et de Lena. (coefficient de combat , qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.



Partie II: Le saint des seins
Alors qu'il était les deux mains sur les seins de la fille, il sentit un choc et se retrouva la tête dedans. Probablement l'une de ses plus belles pertes de connaissance.
Citation:
04/11/1460 04:06 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Le_g. et de Semrehymh .
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Le_g. et de Semrehymh (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.



Partie III: Une sale mine
- Messire Aqwa? Messire vous m'entendez?
Aqwa ouvrit un oeil. Vu la dégaine de l'uniforme, c'était un représentant du comté.
- Oui c'est moi. Si c'est pour l'adresse du bordel de Marie Christine, c'est à la porte Sud...
- Nan messire, c'est votre salaire pour la mine
et le type lui remit une enveloppe avec des piécettes
- Mais qu'est ce que tu branles ici toi? on est en plein tournoi bordel!!
Citation:
04/11/1460 09:11 : Le Comté vous a reversé 32,20 écus d'arriérés de salaires.



EDIT: je viens d'apprendre que le perso "Lena." est une gamine de 3 ans... donc le palpage RP tombe à l'eau évidemment. Je laisse le RP pour le plaisir des yeux. LjdA

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Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Kreeems
[when the night has come...]

Le tournois allait débuté, elvy avait rejoint le vieux baron. Ils s'étaient mis d'accord sur la stratégie à adopter. Kreeems avait donc placé sa roulotte en en travers du chemin et il se tenait debout sur le toi. Il s'agissait pour lui de jouer le rôle du lapin... Il ferait diversion les braies aux chevilles et le manche au vent dans le but de détourner l'attention des victimes potentielles. Elvy quand à elle se tenait en embuscade dans les fourrés... En matière de coups fourré, on pouvait dire qu'elle était experte...

Un premier groupe arriva, il s'agissait d'un couple. Kreeems attira leur attention par un sifflement et exhiba sa lune. Surpris par cette scène pour le moins incongrue, ils n'eurent pas le temps de réagir lors qu'elvy vint les assomer par derrière.


Citation:

04/11/1460 04:04 : Vous avez racketté un groupe composé de Justine et de Leo... qui possédait 101,01 écus et des objets.

04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Justine et de Leo... (coefficient de combat , qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse


Y'a combien dans les poches de la donzelle et de son mac ?? demanda-t-il a sa partenaire tout en descendant de la roulotte.


Crac !


Kreems n'eut pas le temps d'entendre la réponse, juste le bruit d'une branche cédant sous les pas d'un inconnu derrière lui. Puis plus rien...



Citation:
04/11/1460 04:08 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.

04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Ignace. et de Lena. .

04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Ignace. et de Lena. (coefficient de combat , qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.




Kreems vit sa vie défiler devant lui en un instant, il se revoyait jeune et vaillant soldat dans sa ville natale. Des rêves pleins la tête, puis vint le temps de la déception et l'envie de partir au loin pour combler le vide de son existence. La rencontre fortuite dans cette taverne au milieu de nulle part allait sonner le début d'une formidable aventure qui le mènerait au quattre coins du monde et rencontrer quelques uns des plus grands malades que la terre ait jamais portée en son sein. Il repensait à tous ces procès, ces semains passées en prison, la mort qui l'avait frôlé plus d'une fois et à ces nombreux compagnons partis mourrir au loin.
Il se demandait si après tout il n'était pas temps de cesser le combat et de se laisser mourrir ici à quelques encablure du phare. Ce coup sonnait le glas d'une existence de débauche et de rapine, il se laissa doucement mourrir en récitant "le Barraminus et pater et fistinus"
Dernière ironie du sort, il avait adopté la religion Barraminienne il y a tout juste un lors du tournois précédent.


Citation:


Telles sont mes préceptes tu devras les suivre aveuglément et mon bonheur te remplira.

Telles sont mes lois et jamais tu ne les enfeindras, suis mes commandements. Pour celà tu dois :

1) Détester son prochain, son précédent et l'actuel tant que faire se peut ...
2) Frapper, piller et si possible tuer le mendiant ...

3) Mutiler la veuve et l'orphelin

4) Rendre à ce monde infâme tout l'amour qu'il te donne ...

5) Bénir quotidiennement Aqwa 1er

6) Rendre sévice quotidiennement à Kreems

7) Séquestrer pour une séance de question tout ce qui porte une bure ou qui ressemble de près ou de loin à un cul béni ...



Les dés étaitent jetés... Kreeems de Mcgerbal, baron de la rondelle du roudoudou poilu, allait finir ainsi. Une dernière pensée pour son magot, pour sa chèvre et sa croix de saint andré puis il l sentit une douleur incommensurable le pénétrer au plus profond de son être, une douleur si vive qu'elle le ramena à la vie! Il ouvrit les yeux, incrédule et instinctivement se retourna appercevant ainsi Pedro !

Ce bon vieux pédro voyant son maitre au bord du précipice était venu à son secours. Et d'un geste habile répété la veille sur le corps d'Aqwa, il pratiqua ce que l'on peut qualifier de Ranimation.

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Cavalier de l'hydre.
Membre actif du culte barraminien.
Elvy_lee
[ Au cœur de la nuit ]


Kreems faisait le pitre debout sur sa roulotte tandis qu'Elvy se tenait en embuscade.
D'en bas, elle avait tout loisir de l'admirer, membrure au vent. D’habitude, c'était plutôt côté lune qu'il se dévoilait au sortir des tavernes.
Elvy saisit sa robe à pleines mains et l'essora. Il n'avait toujours pas cessé de pleuvoir. A l'abri dans le bosquet, elle tentait de remettre de l'ordre dans sa mise quand un couple fit irruption.

Kreems se retourna, montrant face arrière et les arrivants levèrent le nez, trébuchant sur des branchages judicieusement disposés.
Elvy bondit sur une fille aux cheveux clairs qui lui tombaient en longues mèches dégoulinantes autour du visage. Elle eut le temps d'apercevoir l'homme.

Leo !

Elle se souvint de son air dédaigneux de la veille, se souvint de la poêle par la même occasion et, ni une ni deux, lui en asséna un grand coup sur la tête.
Même traitement pour la fille.

Citation:
04/11/1460 04:04 : Vous avez racketté un groupe composé de Justine et de Leo... qui possédait 101,01 écus et des objets.
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Justine et de Leo... qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.


Kreems sauta à bas de la roulotte.
Elvy fouillait les poches, comptait les écus. Toute à son excitation, elle contourna le premier corps en adressant un clin d'œil à Kreems et glissa dans la boue.
La situation bascula rapidement.
On arrivait par derrière, elle le devina en voyant Kreems changer de couleur. Elle n'eut que le temps de se retourner pour découvrir Ignace. Le premier qu'elle ait croisé dans cette taverne à Poligny, avec Barramine et Ahla. Sa première rencontre avec l'Hydre et la décision irrévocable qu'elle avait prise ce jour-là, les rejoindre.

Citation:
04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Ignace. et de Lena. .
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Ignace. et de Lena. qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.


Le combat s'engagea. Ils s'empoignèrent vivement. Quelque chose la heurta à la tête. Un coup sur la jambe la fit tomber à genoux.
Les assaillants prirent leur bourse et s'en allèrent vers d'autres proies.
Allongé par terre, immobile, Kreems semblait avoir perdu le courage de lutter

Elvy tendit l'oreille :

...Aqwa 1er … Kreems... béni...

Non, décidément le Roudoudou n'allait pas bien.
Cependant s'il récitait le Barraminus, c'était bien preuve qu'il n'était pas mort.

L'âne qui avait suivi les ravisseurs revenait, tout chose, l’air égrillard.
Elvy s'écarta, laissant passer Pedro qui semblait vouloir rendre les derniers outrages à son maître.

Et c'est ce qu'il fit sous l’œil médusé de la brunette.

Cela ralluma une étincelle dans les pupilles du baron.

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Elvy_lee
[ Seconde tournée de tournoi ]

Le jour suivant commençait mal.
Elvy avait sali sa robe en tombant dans la boue et elle était mal grattée.
Kreems crevait la dalle.
Une odeur de saucisse grillée leur chatouillait les narines.


Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin ♫ ♫
Pour les Berrichons, les Suisses et les Bretons,
Pour les Lang’dociens, y en a plus,
Pour les Dauphinois, y en a plus,
Ce sont des tireurs au cul.*


Elvy reprit le refrain et, dans la mêlée générale, réussit à chaparder un quignon de pain. Personne ne consentit à nourrir Kreems.
Tu parles, chacun pour soi et la débrouille pour les autres.
Il ne cessait de geindre qu’il allait mourir et refusait obstinément de sortir de la roulotte qui obstruait le chemin.

Deux malandrins qui passaient par là manquèrent de s’y cogner.

Antoine le bisouilleur !

Premier réflexe : se sauver en courant. Mais Elvy ne pouvait pas courir. Se servant de son bâton comme d’une béquille, elle tourna les talons quand Kreems qui venait voir ce qui se passait la saisit à l’épaule.

Hep poulette, par ici !

Rattrapée de justesse, elle boitilla courageusement vers l’assaillant, ajusta le manche de sa poêle. Mouvement de levier. L’articulation répondit comme lors de la répétition.
La poêle vola dans les airs.
Bingo !
L’Antoine fut touché en plein front. Bisouillerait plus avant longtemps !

A ses côté, Attyla. Le chaton dans les bras.
Non mais elle rêvait ! On l’avait pas bouffé celui-là !

Attyla, le roi du chapardage. Par ici la monnaie !

Citation:
05/11/1460 04:05 : Vous avez racketté un groupe composé de Antoine. et de Attyla qui possédait 141,44 écus et des objets.
05/11/1460 04:05 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Antoine. et de Attyla, qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.


Kreems, remarquant qu’il n’y avait pas de donzelle à charmer, avait couvert son postérieur. Et il se servait joyeusement dans les bourses ouvertes.

Pedro, voyant que tout se déroulait sans anicroche, broutait allègrement, les yeux bordés de reconnaissance pour son maître désormais ragaillardi.


Pfff, détrousser les camarades, c’est moyen.
Tais-toi ma tite Elvy et compte la monnaie.

Déception.

Alentour, on entendait râles et cris. Certains menaçaient, d’autres suppliaient. Les bâtons s’entrechoquaient. Les coups d’estoc résonnaient sur les cuirasses, les rapières entraient dans les chairs. La folie meurtrière battait son plein.



* Le Boudin (marche de la Légion)
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Aqwaqwaqwaqwa
[ Tu te fais Sodome ou Gomorrhe? ]

Aqwa et Grazzi étaient comme 2 loques. Leurs ventres criaient famine. Les joues s'étaient creusées, leurs regards devenaient plus durs. La vie commençait à les abandonner. Ca, Aqwa s'en foutait. La prison l'avait déjà mis dans un état bien pire. Notamment les 5 jours en FC. 5 jours sinon rien.

Le pire, c'était qu'il bandait mou, voire pas du tout. Et ça, ca le préoccupait énormément. Pas bander pour Aqwa, c'est comme... Milan sans Rémo... une nuit sans Piternelle...

Ils s'étaient postés près le la route derrière un buisson. Le buisson était petit et Aqwa du s'emboiter dans Grazzi. Bon, ils auraientt pu choisir un buisson plus grand.


Acte 1: Tu seras Longa, mon fils
Il y avait une ombre devant eux. Ils s'étaient rapprochés un peu. La personne semblait endormie, ou du moins méditer. Grazzi et Aqwa échangèrent alors un sourire lubrique complice, et d'autres secrétions corporelles.
Soudainement, ils sortirent des fourrés en criant

Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!

Ils rouèrent de coups le type qui encaissait tout sans broncher. Genre bouddhiste ascendant stoique. Aqwa retourna son visage. C'était Serra. Il l'avait déjà croisé un jour en taverne. Ne demandez dans quelle ville et quand, c'en était trop pour Aqwa. Ils le palpèrent à la recherche d'un butin faramineux...
- putain l'a rien dans sa besace!! t'as trouvé quelque chose dans ses poches Aqwa?
- heu nan... attends j'ai un truc...

Les visages s'illuminèrent. Mais le truc ne semblait pas venir.

- défection c'est accroché... ca vient pas!!
- Laisse faire la pro!!
et Grazzi poussa la main d'Aqwa en se retroussant les manches.

Elle fouilla sa poche un long moment et regarda Aqwa d'un air très concentré.

- on dirait un bâton accroché à son nombril... défection je crois que c'est son manche!!

Aqwa commençait à rassembler leurs affaires et Grazzi étaient toujours à 4 pattes à palper le manche de Serra
- heu Grazzi... on va y aller nan? A moins que tu ne veuilles l'emporter avec nous..

Citation:
05/11/1460 04:05 : Vous avez racketté Serrallonga qui possédait 0,00 écus.
05/11/1460 04:05 : Vous vous êtes battu avec Serrallonga (coefficient de combat 5), qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.



Acte 2: Dans les seins de ma mère*
Bon ce n'est pas vraiment une défaite. Pas vraiment une victoire non plus. Mais au moins, ils s'en tirent sans égratignure. Pas comme hier. Donc voilà qu'ils friment de leur non défaite.

Après un instant à marcher, ils tombent nez à nez sur un groupe avec une fille... la fille qui vient se planter devant Aqwa en ondulant... Pleine d'assurance, elle tente, non sans audace, d'entrée de jeu, une technique d'hypnotisation par frétillement du téton... sa langue fourchue fait des "tsssss tssss" et ses yeux deviennent aussi sombres que du beaujolais. Non!! Pas cela!! Pas maintenant!! Pas aujourd'hui!!

Pour Aqwa, c'est dur, très dur.. Il sait que tout ceci n'est qu'illusion destinée à le faire succomber... mais le sortilège est lancé... La tension monte, il se met à suer à grosses goutes... Il faut résister. Résistes lui dit une voix. Prouve que tu existes. S'il le faut, joues du piano debout et chantes pour ceux qui sont loin de chez eux. Aqwa tente de faire le vide, il faut se battre. Que faire?... Allumer sa cosmo énergie?? trop compliqué... Ok, tentons de baisser le rythme cardiaque pour empêcher la propagation du poison dans tout le corps. Aqwa fixe alors les nichons et respire plus profondément, plus lentement. La force de l'esprit est plus forte que tout. Mais Aqwa n'a pas d'esprit. Chez lui, c'est le dard qui décide et là, le dard est totalement surexcité. Il se dresse dans ses braies tel un étendard... Grazzi, le voyant ainsi, lui colle des coups de genoux dans les hanches mais rien ne fait..

Aqwa est pris de vertige devant un tel décolleté. Sa vue se brouille peu à peu, il commence à perdre le contrôle. Il sait qu'il perd le contrôle. Il sait qu'il va se faire entuber. La 3e fois en 2 jours. Encore. A croire qu'il y prend goût.

Ne pas baisser les bras, il faut trouver autre chose. Il se mord alors la langue. Nan que dalle. Essayons autre chose. Il glisse doucement la main dans ses braies et s'arrache un par un les poils du cul. C'en est presque agréable. Rien n'y fait. la fille est décidément forte. Très forte. Trop forte. Elle doit avoir des diplômes, probablement un Brevet de Technicien Supérieur en dressage de mamelon. Pas de doute, c'est une professionnelle. Aqwa pense alors à lui parler du bordel de Marie Christine mais sa bouche, pleine de bave, laisse échapper à la place un "shplashplablblbla" incompréhensible.

Enfin, elle décider de l’achever. Elle a raison, cela commence à devenir humiliant pour elle. Alors qu'il titube, elle entame un massage nibardesque: une caresse du sein gauche, du droite, du gauche... L'alternance bat son plein. Aqwa ne sait plus à quel sein se vouer. A ses côtés, Grazzi est désemparée, elle hurle et lui met des coups dans les couilles et lui plante son fourreau d'épée dans le fion. Mais Aqwa ne sent rien et n'entend rien. Juste il est complètement absorbé par la danse des nichons volants. Il sombre dans la volupté, sereinement. Peut être ne survira t il pas... Peut être est ce la fin pour lui. Il avait pourtant plein de choses à faire de sa vie. Plein de cul à ramoner et de palais à repeindre.

Tant d'excroissances mammaires collées à son visage le ramène directement en enfance. Alors qu'il s'évanouit, il tend son bras vers la fille pour tenter de choper un nichon maternel et murmure

- Maman??....

La fille lui offre l'absolution d'un taquet qui lui écrase le nez comme une pastèque lancée contre mur. Son cadavre s'écroule par terre dans un fracas d'os. Des coquards naissent sur son visage innocent trahissant des marques de tétons incrustés. Ses plaies hémorroïdaires se rouvrent et immaculent toutes ses braies. Sa lune dessine un sourire béant et ses testicules impriment deux taches comme des yeux qui regardent par delà les abymes. La forme d'un visage mystérieux apparaît sur le linceul.

Aqwa reprend connaissance dans l'après midi. Il est allongé sur une souche, le cul à l'air, avec une fleur dans les fesses. Il bouge ses doigts doucement. Ses côtes le brulent de l'intérieur. Il crache une dent noyée dans un glaviot de sang. Il roule par terre et regarde autour de lui.

- Grazz??? .... Grazilla??...

Pas de réponse.

Citation:
05/11/1460 04:08 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
05/11/1460 04:05 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Phelim et de Somica .
05/11/1460 04:05 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Phelim et de Somica (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.



*Presque Arnaud
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Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Kreeems
[Quitte ou Double]


Les péripéties de la veille avait laissés des séquelles physiques indéniables. Kreeems et elvy appréhendaient la dernière nuit du tournois. Le baron s'avait qu'il ne survivrait pas à une défaite, il n'était plus que l'ombre de lui même. Il était hors de question de se montrer faible, il ne fallait rien lâcher au risque de mourrir sur place et voir son corps profané par n'importe quel tordu.

La faim le tenaillait et pour calmer celle-ci il machouilla le cuir de sa ceinture.

Elvy chantait ; un frisson parcourru le corps meurtri du vieux baron, un pressentiment, une sentation de calme avant la tempête


J'vais creuver! Elvy, promets moi de t'occuper de pédro mon fidèle compagnon. J'vais creuver, je te dis. Je te lègue la propriété des tavernes "Chez Mcgerbal" ( ouverte non stop 24h/24 7/7, vous en trouverez l'adresse dans le guide du vieux routier futé ). Kreeems repris son souffle et ajouta

Promets moi de faire momifier mon corps, de l'ensevelir au cimetière de Genève, avec la croupe émergente. Sur ma pierre tombale tu feras inscrire.



Ci jouit Le Baron kreeems de la rondelle du roudoudou poilu,
il est mort comme il a vécu, des puces dans le cou


Kreeems eut à peine le temps de finir sa phrase qu'elvy tourna les talons à la vue de hommes. Il s'agissait d'Antoine et de Attyla, le baron rattrapa sa partenaire

Hep poulette, par ici !



Elvy se ressaisit et en profita pour honnorer les deux malheureux d'une formidable saillie armée d'un poèle . Elle distribua les gnons comme une catin qui distribue la ch'touille. Kreeems quand à lui ne commis pas la même erreur que la veille et resta sur ses gardes durant l'altercation en assurant la protection de l'arrière train d'elvy.

Le jour se levait et kreeems ne cachait pas sa tristesse. Ils avaient du pour survivre combattre leurs amis. Mais pire encore ! Il n'avait pas pu remettre la main sur le vieux Aqwaqwaqwa 1er.



A l'année prochaine vieille branche ! dit-il à Elvy.
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Cavalier de l'hydre.
Membre actif du culte barraminien.
Aqwa
[ Retour au bercail ]

Il était l'heure de rentrer, Aqwa avait donc pris la direction de Genève. La nuit avait recouvert la route et l'on ne voyait rien. A un moment, il n'entendit plus ses compagnons et ne voyait plus les autres pèlerins du tournoi. Le pire, c'est qu'il ne sentait plus la mayo de Kreems depuis un bon moment.
Sans repère, il marchait sur la route, faisant des pauses de temps à autre pour reprendre des forces. La faim le brulait de l'intérieur. Déjà sa vue se troublait et ses doigts ressemblaient de plus en plus à des travers de porcs. Mais il fallait continuer, quoi qu'il en coute. Il y avait encore plein de rombières à tringler.

La froideur de la nuit l'obligea à s'arrêter. Il s'allongea prêt d'un arbre et se recouvrit de feuilles comme pour faire un manteau. Il continua de fouiller de ses mains et mangea machinalement ce que sa main lui donnait: des feuilles, de la terre, de l'herbe.

Au matin, il rouvrit doucement les yeux. La lumière l'aveuglait et ses boyaux se tordaient. Il découvrit des taches blanches sur ses vêtements. Des oiseaux lui avaient chié dessus, comme pour célébrer le fait qu'il était encore en vie.

- 'culé de piafs... V'nez ici que je vous embroche..

Il tenta de se relever mais il retomba aussitôt en arrière et se mit à tousser violemment.
Il crut reconnaître la route tout près et se mit alors à ramper sur le sol dans cette direction. Un panneau sur la route.

Il passa une partie de la matinée à ramper vers le panneau, perdant connaissance plusieurs fois. Une fois au pied, il releva la tête

Citation:
← Annecy 20 lieues
Genève → 20 lieues


C'était donc ça. Ce con avait dépassé Genève et il se retrouvait seul sur le noeud. Sans tune. Avec vraiment ... une sale gueule.

Il regarda dans la direction de Genève et rampa. Après tout, peut être que des voyageurs le verraient et l'aideraient.
Vers midi, personne n'était passé et il désespérait. Il détacha sa ceinture pour libérer son épée qui était devenue un poids inutile. Il déposa son bouclier sur le côté. Il n'avait plus rien à protéger de toute façon.

Dans l'après midi, il s'allongea sur route
- Prend moi chienne de vie, prend moi sale pute...
et il perdit connaissance.
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