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[RP] Salle du Plaid du Palais Ducal du Duché de Bourgogne.

Aegon
Du papier? Comme les guêpes en font? Cela est-il bien pratique, dites? Oh, mais c'est nouveau, ce doit être chic.

Aux arguments peu convaincants du frais prince, le Porte-Parole ne put que sourire complaisamment, avant de voir débouler ce qui semblait être encore une activiste pro-lapinou dans la Salle, suivie de près de... son cousin! Le Très-Haut ai pitié de nous! Aristokolès arrive, l'émeute n'est pas loin, pensa-t-il très fort.

Réfléchissant aux meilleurs moyens de faire l'autruche, et ne trouvant rien, il vit venir lui parler avec soulagement un varlet qui vint lui compter le contenu de l'annonce de la baronne de Malpertuis à Nevers. Soulagement de courte durée car... Non de non! Ah ça non! C'est que lui aussi, il aimait ça le lapin, et qu'il s'était déjà arrangé aux cuisines ducales pour tenter une recette en confit avec des prunes. Tirant à lui le varlet d'un air prédateur, rouge de colère, il lui dit avec hargne:


Je n'ai jamais vu cette vicomtesse de Cauvisson, mais c'est une honte que ce qu'elle a fait là. Quoi, priver Sa Grasce la duchesse de Bourgogne, sa suzeraine pour Malpertuis, de pâté de lapin, et tout cela pour quoi? Je vais vous le dire, moi, pourquoi.
Pas pour sauver les lapins, non! Elle cherche à détourner les efforts de nos bons bourguignons pour commencer une ferme à lapin à l'ombre de sa baraque branlante, qui se pare du nom de baronnie avec autant d'élégance que Vonalfred essayant une livrée!
*
Quel vilain procédé... L'on m'a dit que Malpertuis aurait besoin de travaux, mais tout de même!

La diatribe finit, le prélat toussa à plein poumons et reprit couleur humaine, avant de libérer le pauvre varlet qui fila en tout hâte en couinant:
Pardon, Monseigneur, je savais pas. Un peu décontenancé de sa propre fureur, d'autant qu'il la savait injuste car on lui avait compté l'attachement de la baronne de Malpertuis à la sauvegarde des lapins, il fit un sourire gêné en direction des pétitionnaires avant de dire sur le ton de l'homme d'Eglise qu'il était, souhaitant achever, si possible, le plus vite possible dans l'espoir de désamorcer Aristokolès, la bombe verbale à retardement:

Allons, tout ceci est un mauvais combat: les bêtes n'aiment que leur espèce, ainsi que nous l'apprenons de la Création, dans le Livre I des Écritures, Partie VIII. Je cite.

Récitant de mémoire du ton d'un sermon, le prélat déclama:

    "Toutes les autres créatures furent surprises de cette décision de Dieu de faire des humains Ses enfants. Elles ne comprenaient pas ce qu’était l’amour et ne pouvaient concevoir que le Très Haut y accorde tant d’importance. Toutes se mirent à chuchoter, espérant que l’une d’elles explique aux autres ce choix divin."


Et, de plus, nostre élévation à l'état d'Enfants du Très-Haut, nous autres humains, nous donne non seulement le droit, mais le devoir de nous nourrir, nous vestir, et user en général des animaux. Je cite encore.

Déclamant à nouveau


    "Mais il faudra encore que, chaque jour, toi et les tiens fassiez perdurer votre espèce. A l’exception de celle que Je n’ai pas nommée, J’ai fait de toutes les créatures vos soumises. Ainsi, vous vous en nourrirez, sans qu’elles ne se nourrissent de vous."


Convaincus?

Monseigneur Aegon, le Porte-Parole efficace et pas cher.

*Edit - explication: Vonalfred est un garde à la Basilique Saint-André, difforme, alcoolique, habillé de gueunilles puantes et accueille souvent les ambassadeurs étrangers en leur exhalant ses vapeurs au visage.
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Cassian_darlezac
[Nouvel edit, je n'étais pas le seul insomniaque on dirait ! ]

« Chic et rare sans doute, puisque fort cher, plus encore que le vélin ! Si je me souviens bien, il appelait ça la feuille d’Ambert et je crois me souvenir qu'il les vendait par tome... », s'empressa-t-il de préciser pour satisfaire la curiosité du porte-parole.

C’est non sans surprise que le jeune Prince vit alors pénétrer la Vicomtesse dans la salle du plaid, tant il en fallait beaucoup, lui semblait-il, pour la faire sortir de chez elle. Mais là surprise s’en trouva accentué quand il prit conscience que Jehanne-Elissa semblait bien remontée. C’était pour lui une première et jamais il n’aurait imaginé voir un jour la Goupil les joues rougies de colère. Elle qui était toujours si douce et tempérée. La chose l’aurait sans doute amusée, si ça n'avait été indécent de l’être. Ne restait qu'à l'accueillir en bon protecteur et en soutient inébranlable.

« Je ne pensais pas vous voir ici Vicomtesse, vous auriez pu vous épargner cette désagréable entrevue. Mais je suis bien aise de vous savoir à mes côtés. Merci milles fois ! J’attends la Duchesse, je me demande bien ce qu'elle fiche d'ailleurs. Nous aurons gain de cause, ne vous en faites pas ! », un petit sourire se voulant rassurant ponctua le tout. Il en faisait beaucoup et espérait bien profiter de cette triste situation pour briller dans le regard de celle qu’il se voulait pour promise.

S'il avait bien entendu le porte-parole s’exprimer avec hargne, il n'avait pas vraiment fait gaffe à ce qui était dit, trop occupé par la Vicomtesse. Ce n'est que quand il leur sorti ses couplets vertueux qu'il s'y intéressa de nouveau, avant de répondre. « Et vous êtes sûr qu’il n’y a là rien d'écrit sur les lapins ? Ces écrits pourraient-ils pas avoir été perdus ou pire, cachés ? » Paranoïaque ? Du tout, voyons ! Plus depuis qu'il a enfin prit conscience que le monde entier en avait après lui.

Sil s’attendait ensuite à voir jaillir la Duchesse en personne, c’est pourtant le père Aritokolès qui pointa son museau, désagréable et bien familier, il les prit aussitôt à parti sans plus de pincette. Si le Blanc Combaz trouvait la situation assez cocasse, il n’en laissa rien paraitre. L’objectif étant de prendre la parole avant que la Volpilhat ne rosse le pauvre vicaire qui n’y allait pas de main morte. Sait-on jamais, elle en était peut être capable ? Et c’est en fronçant les sourcils qu’il entama.

« Mon père, vous manquez à bien des usages je trouve. Vous péchez d’abord de colère par votre manque de tempérance, notez bien que se trouve face à vous un Prince et une Vicomtesse, et non une bande de sent-la-pisse venu vous briser les valseuses. Vous pécher ensuite d’orgueil en pensant que nous accepterons d’échanger avec vous, lors même que c’est la Duchesse que nous sommes venus trouver. Et enfin vous pécher de gourmandise en avouant que le contenu de votre assiette compte plus à vos yeux que les doléances légitimes de personnes fort nobles et donc fort avisées.

Reprenez vous je vous prie, cela fait beaucoup en une seule prise de parole. »
Voilà, la joute était entamée et la couleur annoncée. Restait à entrer dans le cœur du sujet et pour cela il lui sorti le couplet qu’il avait prévu pour la Duchesse.

« Maintenant vous me demandez en quoi il est condamnable de manger ou d'attraper du lapin ? Ma foi, vous le dites vous-même, c’est du gibier ! Qui dit gibier dit chasse et qui dit chasse, dit privilège de la noblesse. Voilà tout.

Or, attendu que la chasse est question d’honneur -contrairement au braconnage, qui est une bien vilaine chose, pas noble du tout- ; attendu qu’il n’y a aucun honneur à chasser de frêles, gentilles, attachantes et innocentes créatures ; attendu que qui se déshonore sciemment ne peut agir en bon père de famille ; j’affirme que chasser du lapin est illégale et contraire à notre belle coutume ! Et j’affirme de la même façon que toute personne s’abaissant à en manger, porter, ou faire je ne sais quoi d’un lapin mort, se rend complice d’un acte honteux et misérable !

Mais baste ! Bientôt je sens que braconner deviendra légal en Bourgogne et que la Duchesse ne manquera pas d’inviter tout ses culs-terreux à venir se servir sur nos terres ! Qu’ils viennent, mes bouviers sauront les accueillir ! »


Et de se tourner enfin vers Jehanne :
« Mais je suis encore trop pragmatique. Mon amie, expliquez lui l’évidence, vous le ferez bien mieux que moi ! »
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[Seigneur de Corcelles - 17 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Aristokoles
Aristokoles haussa un sourcil. Prince de France? ça? Il avait de sérieux doute. Il fallait dire qu'il était plus habitué à l'orgueil démesuré de Charlemagne que ce genre de foutaises. Sur sa chaise, tranquillement, il s’aperçut bien vite que tout ça allait bien finir. Il bailla ostensiblement.

-Votre Altesse, vous n'êtes peut être pas des...Comment dites vous? "sent-la-pisse" mais en tout cas, vous êtes d'une pusillanimité assez confondante. Vous et cette jeune personne. Je comprends parfaitement que vous n'ayez rien à faire, mais au lieu de vous occuper des lapins, vous feriez mieux de vous occuper des pauvres, cela sied mieux tant à une vicomtesse qu'à un Prince de France.

Quant à mes péchés, occupez vous un peu des vôtres avant de venir regarder les miens. Je vous signale que vous venez ici prendre le temps précieux de Monseigneur Aegon pour une affaire plus importante que vos lapins. De même, peut être que la duchesse viendra vous voir, je ne l'espère pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec ce genre de fantaisies, fussent-elles des fantaisies de vicomtesse et de Prince. Car oui, j'affirme que vos doléances n'en sont pas plus légitimes par votre noblesse. Elles ne vous donnent le droit que de passer en premier, et c'est ce que je fais en vous prenant à part. Cela dit, je vous signale juste que je ne suis peut être qu'un simple vicaire, mais je suis aussi Conseiller ducal et également ambassadeur, et même si je suis d'un rang moins élevé que le vôtre, je suis également noble. Que j'ai moi même mes propres fantaisies mais que je ne compte pas venir paralyser la salle du plaid pour des lapins. Lapin qui peuvent constituer la seule nourriture de quelques malheureux qui sans cela mourraient et dont les enfants ne seraient point nourris également, ce qui me parait dans l'ordre des choses plus important.




C'était fait, restait le principal.

-Il n'y a pas d'écrits sur les lapins dans le Livre des Vertus, tout simplement parce que chaque créature a été disposée en ce monde pour permettre le salut des hommes d'une manière ou d'une autre. Certains parviennent au salut en aimant les lapins, comme vous, apprenant charité et compassion, même si c'est d'une façon fort déréglée et qu'ils devraient reporter cette attention sur les hommes. D'autres et c'est l'écrasante majorité, accomplissent la fin première de tout animal qui est d'être mangé.

Vous vous contredisez totalement par la suite. Vous me dites que la chasse étant le privilège de la noblesse et une question d'honneur, il n'y a pas d'honneur à tuer un lapin...Mais enfin Altesse? Est-ce que vous avez perdu le sens commun? Essayez donc d'atraper un lapin et vous verrez s'il n'y a pas d'honneur à capturer cet animal. Ils courent vites et sont effectivement rusés quand ils sont sauvages. Je n'ai jamais pratiqué la chasse moi même, cela ne sied pas aux prêtres, mais j'en ai des récits nombreux.

Vous dites ensuite qu'il n'y a aucun honneur à chasser des bêtes frêles, gentilles, attachantes et innocentes...mais Votre Altesse, c'est là du pur sentimentalisme, de la sensiblerie, qui est une opinion très perverse car elle vous détourne de la droite raison. Il n'existe aucun argument objectif permettant de dire qu'un animal est plus innocent qu'un autre.

Ensuite, je ne suis pas expert du droit coutumier mais, merci à messire l'Amiral et aux autres qui m'aident depuis que je suis procureur... Votre raisonnement juridique me semble affreusement lacunaire. la coutûme se base sur trois points, et la façon dont vous illustrez le seul que vous semblez savoir est très contestable.

Un bon père de famille ferait-il cela? Un bon père de famille laisserait-il mourir de faim sa famille sous prétexte que les lapins ont l'air du point de vue de quelques personnes "doux et innocents" je ne crois pas.

Si tout le monde faisait cela, la société serait-elle mise en danger? Si tout le monde chassait le lapin, je ne vois pas en quoi le ciel nous tomberait sur la tête.

Et enfin et c'est là que le bas blesse, la jurisprudence. Mangeur de lapin convaincu, je n'ai jamais été condamné. Et personne en Bourgogne n'a été condamné pour avoir tué de lapin afin de se vêtir ou de manger pendant un repas.

Pardonnez donc l'humble vicaire que je suis, Altesse, si je préfère voir un homme manger par le braconnage dans lequel sa condition indigente le pousse que de voir vos lubies princières le faire mourir de faim.
Jehanne_elissa
Était-elle en colère, ou était-elle au bord de s'effondrer ?
Était-elle vive, ou mourante à petit feu ? Oh, qu'il l'agaçait, ce vicaire bavard ! Oh, qu'il était rageant que certains ne sachent pas dire leur pensée en peu de mots ! Elle serrait ses poings, mordait ses lèvres, fulminait. Et quand enfin, la politesse aidant, elle eut laissé parler l'homme, elle explosa :


- « Mais vous perdez TOUT BON SENS ! J'aime les lapins, je les aime comme des amis, et non en pâtés ! Et je sais bien que certains n'ont pas d'autre choix que de se vêtir avec leur fourrure ou de manger leur chair. JE LE SAIS ! Cela me navre, mais jusque là, j'ai gardé le silence, je comprends que le Très Haut les a placés là pour ce but, peut-être ! Je comprends vos arguments sur la place du lapin dans la création, moindre que leur place dans mon coeur ! »

Ses boucles rousses remuaient sur ses tempes, donnant plus d'ampleur à son emportement passionné.

- « Mais là ! là ! Avec ce décret inique, la Duchesse lance un braconnage à grande échelle, une chasse effrénée, elle veut éradiquer les lapins pour son SEUL bon plaisir de DUCHESSE EGOÏSTE ! De... De... »

L'émotion est telle qu'elle vous ôte parfois les mots de la bouche. Mais là, ils revinrent au triple galop :

- « De nantie ! Ce n'est pas le pauvre lapin sans quoi le paysan ne mange pas de viande ! Ce n'est pas la peau du lapin sans quoi le nourrisson meurt de froid au coeur de l'hiver ! Ce n'est pas JUSTE ! C'est un CAPRICE de duchesse qui met en péril ces êtres délicats et innoffensifs ! Messeigneurs, comment pouvez-vous soutenir une telle extravagance ! »
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Maud
Et la Duchesse d'arriver.. ce qu'elle fichait? Eh bien , elle était occupée tiens comme toutes les duchesses. Des éclats de voix de la Salle du Plaid faisaient écho dans tout le Palais.
Arrivant bien calmement, elle vit le Père Aegon assailli d'abord par Assyr et lui répondant fort justement , puis Cassian, La baronne au tas de cailloux et le Père Aristokeles.

Misère de misère Monseigneur, mais que se passe t'il ici.?

A Assyr: Monsieur le maire, croyez bien que l'oubli malencontreux de Tonnerre dans les nominations sera vite réparé. Tonnerre est chère à mon coeur. C'était la ville natale de mon époux.

A Cassian
Altesse.. On dirait que l'annonce de la Chasse au lapin à Dijon ne vous a pas plu? Mais Grands Dieux Altesse, tout ceci est de votre faute. Vous m'avez avoué en taverne les avoir tous emprisonnés..
Vous rendez-vous compte du malheur qui peut frapper des familles? Sans compter la future mienne?

A Jehanne en plissant les yeux:
La Duchesse est egoïste? La Duchesse pense au bien être de son premier né et à toutes les femmes et hommes, qui comme elles ont besoin de pâté de lapin pour commencer une bonne journée.
Je n'ai pas pu en manger ce matin et je ne vous dis pas mon humeur hein?

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Jehanne_elissa
Jehanne s'était inclinée pour la forme, mais vraiment pour la forme, poings serrés, et déjà, à la remarque de la Duchesse, elle fulmina :

- « Votre Grâce, c'est n'im-por-te-quoi ! Mangez tout ce que vous voulez pour le bien-être de votre enfant, soit ! Mangez du lapin, soit ! Vous aurez mon mépris, mais je me tairai, monseigneur l'a dit, le Très Haut a permis que l'on mange les lapins. Je connais d'ailleurs bon nombre de grands de Bourgogne qui sont pour la protection de ces animaux, demandez donc au Seigneur de Corcelles, il les a tous rencontrés !
Mais, Duchesse ! Vous ne pouvez associer la Couronne de Bourgogne à vos CAPRICES ! Vous ne pouvez détourner l'autorité respectable que cette couronne vous confère sur le peuple bourguignon pour emporter les foules dans un massacre de lapins à grande ampleur !

C'est ça, ça, le problème ! »


Les yeux verts de la rouquine disparaissaient presque sous des rides de contrariété. Mais le peu qu'on en voyait encore lançait des éclairs.

- « Faites passer une annonce au nom de la Vicomtesse de Montréal, ou au nom de ce que vous voulez, mais je ne bougerai pas de là tant que vous usurperez l'aura de la Couronne de Bourgogne pour servir vos appétits coupables ! »

Elle croisa les bras, sinon elle les enverrait à tout va vers les fâcheux. Et de conclure.

- « Et je ne mangerai pas non plus jusqu'à ce que cela cesse. J'en mourrai s'il le faut. »

Grève de la faim ? Go.
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Aristokoles
Assis sur sa chaise, le bon père, un peu calmé, écoutait cette discussion ubuesque. la duchesse. Lorsque la vicomtesse décida de continuer sa gaminerie en passant un cran au dessus. C'était quand même un comble que vu toutes les bourdes que commettait la duchesse, l'objet de la révolte porte sur des lapins...

-Ma fille, une telle chasse n'est pas que dans l'intérêt du ventre de la duchesse de Bourgogne (et du mien...) ces rongeurs, si on les laisse se multiplier vont saccager les champs des paysans. Et les lapins repeuplent très vite, il suffira de les laisser tranquille trois ou quatre mois après cette grande chasse et il y en aura autant qu'avant.

Puis, outré par la tentative de coup de force de la vicomtesse, le prêtre se tourna vers la duchesse.

-Votre Grâce, cette mascarade n'a que trop durée, je propose de faire sortir cette forcenée par la garde en toute délicatesse et de la laisser s’affamer si elle le désire. La duchesse de Bourgogne ne peut pas supprimer un de ces décrets sous prétexte qu'une jeune fille a décidé de s'offrir son quart d'heure de gloire...Imaginez ou cela mènerait si on commence à tolérer des balivernes de cet acabit?
Maud
Et Maud surprise par tant de véhémence chez une si jeune femme:

Eh bien baronne.. voyons voir.. calmez-vous.. Comme l'ont si fort bien démontré le Père Aristokeles et Monseigneur Aegon, les lapins sont des créatures que le Très Haut a mis sur notre route pour nous humains au même titre que cochons, volailles , veaux vaches et j'en passe.

Les lapins qui couraient dans Dijon et hors de Dijon appartiennent à la Bourgogne et vivent sur les terres de Bourgogne et comme je suis souveraine en mes terres , c'est quand même à moi de veiller à ce que personne et je dis bien personne dans le Duché ne s'arroge le droit de les subtiliser. Et pour les protéger de quoi je vous le demande?

Vous allez déstabiliser l'alimentation de la capitale pour un simple caprice?
Misère Baronne, vous savez , j'aime les animaux et encore plus quand ils sont en forme de patés, ragoûts ou confits dans l'assiette.

Votre pétition est un vrai danger pour la Bourgogne, je vous le dis.. Aujourd'hui les lapins et demain des fous adorateurs du cochon lanceront une autre pétition pour qu'on ne les tue pas?

Mais les bouchers seront ruinés et les villageois ne pourront plus manger de viande.. Et je ne vous parle même pas de folie passagère sur la protection des moutons.

Plus un seul tisserand ne pourra travailler ni vêtit âme humaine. Et en tant que Duchesse, je ne le permettrai pas. La Chasse au lapin est donc bien officielle.

Et avec tout ça, j'ai un creux moi.



( mouarf pas vu le post de aristo^^)
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Jehanne_elissa
Elle gesticule, elle vocifère, elle s’époumone, yeux gonflés, près de pleurer, et joues rouges, la Baronne. Elle voudrait du soutien de Cassian, elle voudrait qu'il brandisse la pétition qu'il a initiée, elle voudrait...

- « Monseigneur, vous vous répétez ! Et les lapins ne saccagent rien, d'abord, justement parce que les fermiers savent bien les empêcher de manger dans leur champ ! On projette un peu d'eau et de lait mêlés tout autour du champ, et ça déroute les lapins, ils n'aiment pas l'odeur, et pour cela, pas besoin de les tuer ! Et quand ils ont faim, ils en tuent, et c'est tout, et c'est triste, et ils n'ont pas besoin d'un édit ducal pour les encourager ! Et je n'ai jamais jusque là levé la voix pour leur interdire de manger, notez bien, Duchesse ! Tout comme, et oui, il faut manger moutons et cochons. Mais vous essayez de m'embrouiller, là, l'objet c'est que... »

Sa voix s'éraillait de parler tant et parfois de crier certains des mots les plus forts, qui lui faisaient le plus mal :

- « Que... Ce... TORCHON ! Ce n'est même pas pour dire aux gens "mangez du lapin !", c'est pour dire aux gens : tuez tout votre saoul pour la duchesse engrossée ! Tuez même si vous n'avez pas faim, tuez, tuez, tuez, et plus vous tuerez, et plus on vous remerciera !
Ce n'est pas aristotélicien, ça ne respecte rien de la Création du Très Haut, de tuer juste pour tuer, tuer pour la récompense, et de tuer au nom de la Bourgogne... Duchesse, vous êtes peut-être la Duchesse de Bourgogne, mais votre caprice c'est lié à ce qui vous grandit dans le ventre, et pas au fait que vous êtes duchesse de Bourgogne ! Je le répète, c'est un SCANDALE ! un scandale, que vous utilisiez votre aura de Duchesse pour faire mener et récompenser ces massacres servant vos appétits très personnels ! »

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Cassian_darlezac
Souvent il hochait la tête, parfois pouvait-on entendre un : « La Vicometesse a bien raison ! ». Bref il se contentait d’approuver, laissant Jehanne faire le travail, jusqu’à ce qu’il put reprendre la parole, jugeant le moment opportun.

« La Vicomtesse a bien raison et je la soutiens en tout points. » Mais encore ? « Je trouve bien vilain de votre part, Maud, de vous servir du fait que je réquisitionnasse quelques lapins dijonnais, pour mon élevage personnel, afin de justifier votre vilénie. Comprenez l’ire de la Vicomtesse ! Inciter au braconnage... vraiment, lors même que nous aurions sans doute pu nous arranger entre nous. Vous auriez fait du pâté avec des morts nés, et ça aurait été très bien, non ? Bref… » Sur ce il fouilla dans sa besace. « Puisque certains ici semblent prompt à penser qu’il s’agit là d’une doléance de deux excentriques immatures, lorgner donc là-dessus. Vous verrez comme la Bourgogne au grand complet aime les lapins et conspue votre geste ! »

Et de lui tendre la dite pétition, agrémentée d’un nom supplémentaire, celui de la Vicomtesse.

Citation:
De nous, membres et partisans de la LDGDDPRAGO,
A sa grâce la Duchesse de Bourgogne, à ses valeureux conseillers.

Par cette missive nous vous saluons, par cette missive nous militons, par cette missive nous exigeons :

Que l’on mette fin à l’interminable massacre qui sévit en Bourgogne depuis la nuit des temps.

Que les lapins puissent enfin vivre en parfaite harmonie avec l’homme.

Qu’il soit interdit de huer, bastonner, chasser, braconner, tuer, boudifier, dépecer, étriper, éborgner, manger, ou encore de se vêtir de lapin en Bourgogne.

Que cela soit amendé et signé de votre main, avec l’accord de votre conseil.

Que les contrevenants soient condamnés à une lourde peine de votre choix.

Pour la Ligne Des Grands Défenseurs Des Petits Rongeurs Aux Grandes Oreilles.


Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, Seigneur de Corcelles, porte parole de la LDGDDPRAGO ;
Jehanne-Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson ;
Eusaias de Blanc Combaz, Duc de Bouillon ;
Charlemagne de Castelmaure-Frayner, Prince de France, Duc du Nivernais ;
Aimbaud de Josselinière, Marquis de Nemours ;
Angélyque de la mirandole, Duchesse du Charolais ;
Jusoor de Blanc Combaz, Baronne d'Uchon ;
Lionel de Blanc Combaz, Vicomte de Digoine ;
Griotte de Blanc Combaz ;
Alycianne de Blanc Combaz ;
Gauthier de Vaisneau, Seigneur de Lusigny ;
Judas Von Frayner, Seigneur de Courcelier ;
Isaure Von Frayner, Dame de Courcelier ;
Enguerrand Falco Vaxilart de la Mirandole
Finn de Pommières ;
Gaspard de Nerra-Viverols ;
Rosalinde ;
Riccardo, valet de la duchesse du Charolais
Aymon ;
Alexander ;
Huguelin ;
Virginette ;
Baudouin ;
Fanchon ;
Fernand ;
Augustine ;
Firmin ;
Florentin ;
Bergamote ;
Berthe ;
Emma ;
Béranger ;
Rodolphe ;
Clémence de l'épine, femme du marquis de Nemours.

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[Seigneur de Corcelles - 17 ans]

[Merci à JD Aymon pour la bannière. ]
Aristokoles
Aristokoles examina un instant cette pétition... Grand Dieu, il y avait vraiment des haut placés qui n'avaient rien à faire de mieux?

-Et bien mon fils, voilà une pétition très intéressante. C'est drôle, il contredit ce qu'essaye de nous fourguer la vicomtesse comme semblant d'excuse. Vous désirez bien que l'on stoppe toute chasse au lapin et que l'on en mange plus. Vous avez signé Vicomtesse, donc vous nous prenez pour des idiots car vous approuvez ce qu'il y a sur cette feuille en disant que vous ne désirez interdire à personne de manger du lapin si nécessaire. Y compris pour l'habillage d'ailleurs.

Au reste Altesse, je vais un peut vous enlever votre naïveté. Vous pensez réellement que les gens qui ont signé se soucient des lapins? Si votre père le Roi de France s'en souciait tant, qu'il fasse donc un édit sur le Domaine Royal, qu'on voit s'il est prêt à vous suivre dans votre folie. Je doute qu'il s'y risque. Le Couillu faisant un câlin a des lapins, avouez que cela laisse rêveur non?

J'ajouterais, pour la vicomtesse, que tous les lapins issus de cette chasse seront tôt ou tard mangés, donc il ne s'agit nullement de tuer pour tuer. Et c'est vous qui vous répétez et qui démontrez que vous perdez le sens commun. ma parole, avez vous bu de la colère en bouteille pour vous montrer sous ce jour au monde? Telle un chat de bourg noir, hérissé et énorme crachant et sifflant?

Du reste, j'aimerais vous y voir vicomtesse, à gaspiller du lait et de l'eau. lait que les pauvres bougres ont du mal à s'acheter, afin de repousser vos amis les rongeurs lorsque l'on peut les chasser, faisant une pierre deux coups d'habillages et de repas.

La duchesse a peut être un caprice (et oserais-je dire, si ce n'était qu'un seul...) mais le sien a au moins le mérite de profiter aux pauvres du duchés et même à son ensemble alors que le vôtre est purement enfantin et défie par sa mièvrerie la réalité des de la majorité des bourguignons.
Maud
Alors que la Duchesse avait quand même entendu le Père Aristokeles proposer comme un compromis et que son ventre réclamait sa troisième tartine de la journée, la Baronne en remettait une couche.. et pas de pâté..

Misère Baronne, eh bien vous me rappelez un très bon souvenir vous voyez.;
Quand j'étais encore toute jeune et que je suis allée me présenter au Tournoi des Fournisseurs royaux, j'ai du tuer mon plus beau cochon..
Cochonnou qu'il s'appelait.. Il était beau, gras à souhait mais pas trop et tous les jours je le câjolais et lui apportais châtaignes et restes de fruits.
Et ce cochonnet si attendrissant quand il me voyait arriver dans son étable ? vous auriez vu ses longs cils qui battaient. Un amour de cochonnet.
Et je l'ai tué sans remords. Pour la Reyne.
Vous voyez bien hein?
J'étais si fière de le montrer en chapelets de boudins à Feue la reyne Beatritz.

Pas que je me prenne pour une Reyne hein? Mais les animaux sont faits pour être tués et mangés. Enfin, je mangerais pas non plus de blaireau, vous y trompez pas hein?

Et je vous trouve bien peu gentille avec mon état hein? J'y peux quoi moi si cet ogre ne dort pas sans ces huit tartines de pâté par jour et qu'il préfère le lapin.
Vous voudriez mettre en danger la vie de la Duchesse de Bourgogne?

Eh bien c'est un péché!

Si au moins, vous en aviez laissé quelques uns en liberté que des veneurs auraient pu capturer et se faire se reproduire. Même pas hein?
Et j'ai même entendu qu'il y avait eu une grande battue pour en tuer justement.
Qui les a mangés?

Vous pensez comme une midinette et puis c'est tout.


Et l'Altesse qui lui mettait la pétition sous le nez. Elle l'aimait bien Cassian.. Mais là, ça dépassait tout et avec des yeux effarés:

Misère votre Altesse! Le Roy votre père a signé cette pétition?

Et sous le choc main sur le coeur et plissant les yeux:

Vous avez écrit la pétition après les signatures, je parie Altesse, hein? Vous rendez-vous compte comme l'a si bien dit le Père Aristokeles que à la vitesse où les lapins se reproduisent , eh bien il n'y aura plus de cultures nulle part? Toutes rongées par leur appétit insatiable? je ne signerai jamais un tel.. un tel.. enfin bref, ce qui ressemble à du mauvais parchemin pour des annonces pas racontables.
Cachez-moi ça vite et laissez quelques lapins en liberté. Pour l'amitié qui nous lie votre Altesse, et je vous inviterais vous et la Baronne à déguster une savoureuse terrine dans mes appartements.. qu'en dites-vous?


Et elle hocha la tête aux paroles de Aristokeles:

Eh bien mon père, je dois dire que vous faites mouche.
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Aegon
La tentative du prélat pour désamorcer la crise avait échoué. Les grondements des pétitionnaires lapinophiles augmentaient d'intervention en intervention, et Monseigneur Aegon avait laissé la main à la relève sous la forme du duo non pas prophétique mais explosif Maud-Aristokolès. Une ligue des plus improbables pour la défense des talents culinaires bourguignons et du bon sens.

Pendant que chacun discutaillait, le Porte-Parole prit la gourde de vin de Beaune qui pendait son côté, et but, but, but jusqu'à la dernière goutte d'un air absent, secouant le récipient pour être sûr de n'avoir rien manqué. Cet exercice terminé, il se fit apporter une seconde gourde de Beaune, dont il prit quelques gorgées avant d'en proposer d'un geste au bourgmestre de Tonnerre.

Sentant qu'il devait dire quelque chose, pour rappeler qu'il faisait son boulot, il largua comme une bouteille à la mer.

Au reste, les lapins ne sont pas innocents. L'innocence est le contraire de la culpabilité, donc du péché. Or, seuls les humains sont capables de péché et donc d'innocence, car ils sont les seuls dotés de libre-arbitre, ainsi que l'a voulu le Créateur.
Les lapins sont, c'est tout. Ils ont une utilité, une place dans l'ordre des choses: sur la table, en civet, pâté ou autre préparation, ainsi que sur les manteaux des gens sensés.

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Vonalfred
Devancé par un intense odeur, le fameux garde de Saint-André ne fit aucun effort pour tenter d'être discret. Entrant sans manière en Salle du Plaid, il alla droit au Porte-Parole, son ancien patron.

M'seigneur, salut! J'viens pour l'savon, qu'on m'a dit à la Basilique qu'y fallait qu'j'me lave. J'ai s'qu'y faut, comme z'avez d'mandé dans l'annonce. Z'étaient dans une cage, chez Vonroger.

Vonroger était le collègue, à Saint-André, de Vonalfred. Avant que le prélat n'eut le temps de s'inquiéter du sens de ces dernières paroles, Vonalfred, remarquant alors les pétitionnaires dont il ignoraient qu'ils fussent d'un collectif de défense des lapins, regarda benoîtement le nouveau prince Cassian tout en s'en approchant.

Ahaaaaaaaa, exhala-t-il à la face de l'Altesse, parfumant tout l'air d'un parfum de vinasse particulièrement écœurant, si fort que le Porte-Parole en posa sa gourde de Beaune d'un air dégoûté. C'est-t-y pas vous, l'nouveau prince d'France?

Jetant à la ronde des regards satisfaits de sa connaissance du monde, il eut la charité de ne pas aller présenter ses respects à la duchesse enceinte, mais fixa ses yeux vitreux sur la baronne de Malpertuis. Lui dégainant un sourire édenté, car il aimait les jeunes visages féminins, il fit quelques pas vers elle, et, sortant de sa besace un couple de lapins morts, les lui tendit pile sous le nez.

T'en veux?

C'était la manière tout à fait particulière à Vonalfred de se montrer galant.
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Jehanne_elissa
Oh, que de choses elle aurait à répondre à ceux-là ! Que de colère elle avait encore à faire sortir, que de bon sens elle devait encore faire rentrer dans le crâne de ces obtus-là !
La jeune Vicomtesse, à qui il restait juste assez de politesse pour ne pas couper la parole à ses interlocuteurs, restait debout, livide, résolue à ne jamais bouger jusqu'à avoir un brin de gain de cause. Elle avait laissé Cassian avancer sa pétition, qui était une excellente idée ! Mais les idiots la tournaient sous le mauvais angle, mais ils croyaient qu'elle était hypocrite ! Oh, non, on mélangeait tout...


- « Ce n'est pas ça, ce n'est pas ça ! La pétition date d'avant l'édit ! C'est juste pour vous montrer combien le sort des lapins est un souci des Bourguignons ! C'est mon idéal, c'est le mieux qui pourrait leur arriver, à ces êtres chers, mais c'est pas ce que je viens plaider ici ! Ici, je demande AU MOINS l'abrogation de l'édit. Ce sera déjà un tel soulagement, je serais prête à ne pas vous embêter pour aller plus avant et interdire la chasse... Mais abrogez cet édit de HAAAAAHIIIIIIIIIIIIIIIII ! »

Vonalfred avait frappé.
La vue de lapins morts, qu'il rapportait sans doute en salle de plaid pour obtenir son bout de savon (il semblait en avoir GRAND besoin), avait porté à Jehanne Elissa le coup de grâce. Ses nerfs déjà fort à vif par l'affaire, et son énergie toute gaspillée à vociférer, augmentés de la surprise morbide de Vonalfred, c'en était trop pour son âme innocente. Sa voix, ayant d'abord grimpé dans les aigus, mourut, et comme il n'y avait personne d'autre pour la soutenir ici, sinon...


- « Cassian... »

Noir complet.
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