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[RP] L'Echo des Terres Gelées

Rumwald
Il y a un triste, lourd mais aussi doux sentiment controversé que dans l'appel du pays natal. L'artiste ombreux se remémore quelques fils de ces nuitées, friandises poitevines, et laisse un sourire que l'on jugerait amer prendre place sur son visage blafard. Un œil à son art volatile lui arrache un rire nerveux, souvenir et folie mêlés dans une œuvre aussi fragile que chaque vie humaine. Une main dextre gantée vient saisir un vélin et une plume accompagnée de son désireux encrier, chacun chapardé au marché où fourmille un nombre si délicieux de moutons, que les bases du Maitre d'antan ont été accueillies avec une arrogance dont il a le secret.

Le noir enveloppe le neutre... Laisse filer son lot d'émotions. Le germain en aurait presque oublier comme le plaisir d'une lettre à un destinataire particulier pouvait être jouissif. L'inauguration de l'avenir stimule sa main, les arabesques se gravent, le papier achevant de les capturer. La correspondance entre un Hibou et une Chouette est née.





Sœur de terre,


Le voyage s'est-il bien déroulé ? Il paraitrait que quelques coupes gorges profitent de la guerre angevine pour engrosser leurs bourses. Je serais peiné de revoir ton corps nu dans une perfection éternelle, à la gloire des plus grands lanceurs des dés du destin.

Si ce n'est le cas, je t'avoue - bien que tu as du le redécouvrir, si tu as souhaité me dire un simili "au revoir grandiose metteur en scène" - avoir passé une nouvelle courte nuit sur ma branche. il me semble avoir entendu une porte grincer... Mais peu importe.

Je te dois un conseil de rapace. Tu rencontreras peut être, durant ton séjour à Saumur, un ravissant sourire de l'ange, aux yeux pétillants d'un trop plein de curiosité. Méfie toi de cette femme, au moins un faible instant, car elle doit avoir la fâcheuse habitude de poser des questions personnelles. Si jamais tu la croises, je veux bien ajouter une cinquantaine de bouteilles à ma note, dès lors que tu me rapportes votre rencontre. Tout détail a son importance.

Elle fera surement partie de nos amusements futurs. Si tu savais comme elle peut être intéressante en des conditions toutes particulières...

Enfin, je te souhaite un bon séjour chez les surnommés fous. Et espère que notre prochaine entrevue soit des plus beaux défis. Veille bien sur ta peau sèche. Je tiendrais une prière pour le salut de notre seconde sœur, Natasha. L'hiver s'annonce toujours rude pour nous autres personnes des terres gelées...

Tiens-moi aux nouvelles dès que l'envie t'attrape dans ses mains douces. Je lui souhaite d'ailleurs bon courage...

Fraulein...



Vous me manqueriez presque, l’Acariâtre...


*** Musique : Prituri Se Planinata de Stellamara ***
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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
Astana
Sourire figé, à peine crispé. Le pli se perd entre les mains de la Rude, après avoir été froissé puis défroissé au moins une bonne dizaine de fois. L'âme-vagabonde voyage jusqu'aux confins des terres glaciales du Danemark, où elle se perd quelques instants. Elle survole les plaines désertes, où la nature a encore tout ses droits. Rudesse de l'endroit et de ses coutumes. Des barbares. La vie n'est pas comme Ici. Tout est plus... franc. Là où la poussière se fait cristalline, où brume et froid mordant ne forment plus qu'un Tout. Sensation de manque. Rien d'étonnant donc, à ce que la Danoise se rapproche de ses pairs aux prémices de l'Hiver. Qu'ils viennent de l'Est ou du Nord... peu importe. Instant fugace.

Hibou. Tu m'as bien piégée, vil que tu es.

La plume acte, et se Libère.



Citation:
Min bror,

    J'allais justement t'écrire. Non pas pour te dire que j'étais bien arrivée, non, car c'est une évidence ; mais pour te faire part d'une rencontre ayant attiré mon attention un peu plus tôt cet après-midi. Le hasard fait décidément très bien les choses.

    Ton sourire d'ange.

    Crois-le ou non... la balafrée au rire amer - dont je ne connais guère le nom - a demandé après toi. Je m'explique. Elle a prétendu avoir besoin d'un mercenaire, et qu'on lui avait conseillé de se tourner vers un certain Hibou au pelage blanc. Qui d'autre cela aurait-il pu être à part toi ? J'ai simplement répondu que ledit Hibou se trouvait à Thouars. De fil en aiguille, l'ange a demandé un nom. Nom que je n'aurais donné pour rien au monde. Mes lèvres sont restées scellées. Et ce, en dépit de son insistance.

    N'étant soit disant pas en état de voyager - j'en connais pourtant qui ont tenu à cheval jusqu'au dernier mois de leur grossesse -, j'ai proposé de te faire venir ici. A présent, je comprends mieux pourquoi elle a tiqué. Non pas que je ne me sois pas posé de question avant... mais sans tous les éléments de réponse il est bien difficile de juger d'une quelconque situation... Elle a prétendu que c'était le bébé, alors ma foy, j'ai opiné. Ce genre de chose me passe bien au dessus de la tête. Peu après, elle est revenue à la charge. Mon refus catégorique d'obtempérer semble l'avoir quelque peu... contrariée. Ou tout du moins, suffisamment refroidie pour qu'elle ne s'acharne pas et prenne la porte.

    Au cas où cela t'intéresserait, elle a dit que tu n'étais « pas si anonyme que ça » en partant.
    Voilà. Ce sont les seuls menus détails que j'ai à t'offrir pour le moment. En espérant qu'ils te conviendront.

    La question qui me vient tout naturellement en tête est de savoir si elle te cherche, ou te fuit.
    Notre prochaine rencontre promet d'être forte en révélations, semble-t-il. Je t'attends de pied ferme, Hibou.

    D'ici là, prend soin de la maigre carcasse qui est tienne, et cherche une branche plus difficile à atteindre que celle d'hier. Une âme malintentionnée - et couarde - aurait pu faire jaillir toute vie de ta gorge, sans que tu t'en rendes compte. Au vu des sombres heures qui attendent ce Royaume, on est jamais trop prudent. Je m'en vais rejoindre le chevet de Natasha. Dis au colosse que je le salue, s'il n'est pas mort intoxiqué par ses draps parfumés à la lavande...

    Ce soir, je trinquerai à la santé des terres gelées,
    Les pensées tournées vers les 250 bouteilles qui m'attendent...


L'Acariâtre.



Ah, ce n'était pourtant que la deuxième fois, cher Squelette. Seulement la deuxième.


*Min bror : Mon frère, en danois
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Rumwald
Un rire interminable fait fuir, dans un grognement du tavernier, quelques clients. Les spasmes vrillent le ventre dans des soubresauts terriblement relaxants. Les sens se coupent, l'alentour disparait, seul avec cette maladie interminable, tant que la moindre parcelle de souffle ne soit usé à sa tyrannique dépendance. Quelques perles salées de douleur se joignent à la fanfare, avant que quelques toussotements salvateurs ne mettent fin à la mascarade. Le Hibou relit, avec toute l'attention que l'on porte à une histoire si bien contée, délaissant une survivante du bec de la harpie danoise. Les mots s'éclaircissent... Les bribes d’œuvres se réfléchissent... La nouvelle éclate.

Enceinte.

Tu es faible limousine déchue. Et potentiellement une des mères les plus originales qu'il me soit donné de connaitre. J'aimerais sincèrement gouter ton amertume et la peur qui t'envahissent. Connaitrais-je le père ? La famille mérite bien d'être réunie un jour béni ! La petite âme a fait tant de progrès... Tu en serais fière pitoyable mère... Une racine est dotée d'une ténacité admirable. Oh et puis quel étrange sentiment doit t'étreindre lorsque tu me cherches mais sait que tu ne peux me rejoindre... Une maladresse est si vite arrivée. Une pluie de poings pour attendrir le petit être et l'aviser d'avance sur ce Monde qui l'attend.
Au final, peut être ne serait-ce pas une si mauvaise chose que de revenir à Saumur... Viendras-tu me trouver dans ton état ? Ou me faire assassiner ? Que c'est...

Excitant.

Après un long moment de relecture, le germain décide de répondre à cette Chouette du plus appréciable plumage que sa chance, tant qu'elle reste sobre. C'est dire cette rareté...





Schwester das Erte,

Sois bénie de Freyja. Cela promet d'être un retournement de situation délicieux. Je serais ravi de t'offrir une partie de ma dette, tout en te contant ce que tu souhaites savoir. Garde cette fermeté aux pieds, cela entretient ton caractère empli de bonté. L'anonymat n'est pas utile avec mon surnom, et encore moins dans cette péripétie du sourire de l'ange. Je me demande qui lui a - encore - fait écarter du chemin maternel pour que ce soit ses cuisses... Grandiose femme. Cet égoïsme l'honore.

Je ferais route dans quelques lunes pour Saumur. Ne vide pas tout les fûts je te prie. Tu es trop prévisible sobre et il me tarde de te piéger à nouveau. Harpie... Tu es à vomir de beauté. Entretiens-tu bien ta première œuvre d'art éternelle ? Tu semblais si... Épanouie. Sereine. En vie.

Je prends bien en compte ton conseil. Les français peuvent être si surprenant de lâcheté lorsque la faim les dévore ; Enfin pour le peu que j'ai vu sur Thouars hum... Très proche de Bruges. Notre colosse s'est d'ailleurs faufilé vers la sortie sans me dire au revoir. Je suis très peiné. Mes affaires avancent, même si au ralenti. Et toi blonde ? Une nouvelle fois chanceuse ? Un futur nouveau-né ? Une bataille générale piquante en taverne ?

Entraines-toi à notre prochaine pièce très chère sœur... J'arrive bientôt.

Fraulein...



Vous m'obligeriez presque, l’Acariâtre...



*Schwester das Erte : Soeur de terre, en allemand
** Freyja : divinité du paganisme barbare, déesse germanique de l'amour et la fertilité, mais aussi de la guerre. Première chez les Valkyries.

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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
Rumwald
La fureur de la dame au long manteau brodé de flocons lèche l'épiderme germanique. Adossé à une des multiples échelles acquises, Hibou ne se soucie non pas d'un inventaire chargé des délicieuses offrandes du peuple courageux, mais d'une inspiration taquine, lui volant mots et phrases, véritables disciples à conquérir vélins et merveilles. Coquine. Sois donc aimable pour ce billet à l'attention particulière, veux-tu ? C'est que sa platine grognarde et goguenarde ne permettrait pas d'écart à mon égard, vois-tu ?
Comment ? Aux affres de la perfection ? L’Acariâtre ? Balivernes. Si la danoise aurait décidé de quitter les joies de son espièglerie à distribuer pains et bons baisers du pays, pour la gloire du Niflheim et conchier le Walhalla, à coups de d'estoc et de sourires arrogants... Sa dernière danse se serait jouée dans une cour de coqs volumineux, et non pas dans une plaisanterie. Et puis soyons francs, les joueurs des dés du destin préfèrent la maintenir en vie que de découvrir les dégâts au Helheim d'une blondeur décidée à toujours combler l'ennui de son indélicat doigté. Non vraiment, prenez soin de nos femmes de caractère... Nous n'avons pas fini d'entendre leurs marches cloutées des meilleures intentions.

Si si. La preuve en réalité :


Hey, Tortue ! Refais donc moi ton numéro d'enragée !

Et voilà une Cistude aux confins du théâtre, mimant une muette en pleine phase avec l'apoplexie. Sa face rougie et les traits tirés arrache un rire infantile du blafard, un éclat de joie se perdant dans les méandres d'une campagne, foulée par de beaux arrivages de l'implacable Mer. Les rivages ont leur lot de surprises, et les deux bestioles dotés de pique et miséricorde s'adonnent à cette générosité soudaine. Un duo de crève-chariot, qui jusque-là, n'a pas tremblé. Petite étoile brille, même aux folies volatiles.

Mais revenons à notre homme de cernes et de fourrure... Qui a décidément bien une panne épistolaire. La face ravagée par ses derniers duels se tord en une moue désapprobatrice, et l'esprit se décide alors à faire un petit tour des derniers évènements angevins, comme un ultime appel à l'inspiration. Des bribes de meute, deux pions nordiques : Lion à grande gueule fauché par plaisir et découverte, pour le sacrifice d'un coin de lippe supérieure cisaillée d'un poing rageur ; La sœur Plantureuse constamment sur ses gardes lorsque le Hibou se pose sur une branche proche. Cette même sœur souvent accompagnée d'un Colosse hispanique, qui se fait oublier d'un monde qui semble le désintéresser. Un Archipoète cinglant et inventif, la prose dans la peau, le feu à la langue. Une bedaine de "Marquise" des Piques aux prémices de l'arrivée du Messie. Une Graine bagarreuse, forte de voix, de vidanges d'houblon et de vin. Un bourru Irlandais blanc comme le brin de femme fouineuse et Narcissique qui l'accompagne. Une Malaimée de mariage et de relations, en tout points, qui se complait à jouer de la zizanie pour parfaire son profil. Un pasteur Borgne et nostalgique, qui peut se montrer presque mignon une camomille à la main. Une Brune de la terre qui aspire au rêve de l'Est, moitié collectionneuse, moitié dérangée. Une Funambule passionnée et délurée, où les masques se frôlent sans jamais s'arrêter. Un Bocal au succès inaltérable avec le genre féminin. Un Chardon silencieux, agent d'une vengeance en chemin. Une Muse effarée de retrouver trop tôt un bourreau de minuit, pressée de soustraire des yeux assassins une adolescence blonde, aux goûts subtils pour la garde canine. Une jeune âme friande de contes et vérités, Princesse à ses heures perdues, coqueluche de l'Acariâtre. Et enfin, la Copie presque conforme de l'Astana, toutes flammes dehors, unique coupable sur la dernière cicatrice sous un œil du Hibou.

Tout ce petit monde, cerné par des murailles endormies des fantaisies royales, tout ce groupe désireux de chasser chaque jour les banalités. Si vous l'approchiez pour parler de guerre, chacun vous fixait avec un air amusé, se demandant juste d'où pouvait vous venir cette idée sordide. Une guerre cette Indépendance morte d'avance ?... Un détail, rien de plus. Une arête coincée dans la gorge d'un Roy. Une plume malade dans le potage du Prince...

Ah... Que se passe-t-il dorénavant ? Si les lettres veulent bien me revenir en mémoire un court instant, peut être qu'un écho tout particulier voudrait bien le murmurer à l'oreille de "Tonton" Rumwald.





Schwester das Erte,

J'ai cru comprendre que tu as été victime de l'humour angevin. N'écoutant pas les menaces superficielles d'un frère incestueux, je me suis joint à l'idée alléchante d'une Tortue toute bleuie d'impatience. Je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas te passer de moi pour te relever. Je m'exalte d'avance à ce que tu montres ton incapacité à succomber, qu'ils se taisent de te croire faible. Enfin... Nous sommes donc deux à arpenter les campagnes poitevines pour soulager les pèlerins de leurs lourds tributs. Une grande mission qui nous incombe. Et tu veux la meilleure nouvelle ? Je te la dirais plus bas Hinhinhinhinhin

Ainsi j'ai toute ton attention ma mie, nein ? Conte-moi cette convalescence et l'état du Borgne. Aime-t-il le miel dans ses tisanes ? J'ai trouvé de quoi le ravir pour plusieurs décennies. Reste-t-il toujours quelques piques, et notre belette adorée ?
L'Anjou tourne-t-il au ralenti au point d'accumuler l'ennui ?
Où en est ton entrainement à la garde avec tes tyrans velus ?

Ta protégée est un trésor de curiosité pour mes contes. Quel plaisir était-ce de la revoir jour après jour avec ce bonheur cousu au visage ! Si attentive et obéissante... Comment se porte-t-elle, toi qui est, si j'ai bien compris, son garde du corps ?

Je prie chaque soir à ton prompt rétablissement. Sache que je te réserve le règlement entier de ma dette dans ta cave à mon retour alors... Fais vite et bien de te remettre fièrement sur pied ma très chère sœur. Oh, oui, j'oubliais de te préciser que parfois angevin pas très malin se ballade seul les bras chargés. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'aider à diviser son poids en de bien meilleures proportions. Tu penses...

Que ces deux bonnes nouvelles te redonne un semblant d'énergie à te rétablir... Je reviendrais avec quelques autres cadeaux de la Mer, qui m'a tant manqué.

Fraulein...


Vous m'essouffleriez presque, l’Acariâtre...



* Niflheim : Monde de la glace et des brumes dans la mythologie nordique.
** Walhalla : L'identique du Paradis dans la mythologie nordique.
*** Helheim : Monde des Morts dans la mythologie nordique.


Musique : First Snow de Clint Mansell, tirée du film The Foutain
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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
Astana
[18 janvier 1461, bouge de l'Amer Alcool]

Lassitude lancinante.

Le présent courrier offre un répit de bon augure.


Citation:
Min bror, mon plumé,

    Sache que si mon état de santé s'est bien vite amélioré, il s'est dégradé tout aussi vite. Je crains qu'il faudra plus que quelques coups d'estoc et côtes cassées pour venir à bout de la carcasse qui est mienne. En revanche, une sombre maladie me ronge les sangs, et voici une chose à laquelle je ne suis guère accoutumée. L'Anjou, en plus de céder un peu plus de terrain chaque jour aux troupes royales - chose dont je me réjouis grandement - est rongé par la Maladie. La garce s'est propagée avec une extrême rapidité et aussi simplement qu'un bourgeois entre les cuisses d'une catin. Beaucoup se trouvent désormais alités, fiévreux, crachant leurs poumons ou que sais-je encore.

    S'il y a bien une chose que je t'accorde, mon frère, c'est que je n'ai besoin de personne pour me relever. La question n'est pas même de succomber ou non. J'ai fait mon temps, mes armes, et certaines "affaires" se trouvent bien faciles à arranger. Qu'ils me croient faible si ça leur chante ! Je ne nierai pas. D'une parce que chaque Âme a ses faiblesses, et de deux parce qu'il me sera bien plus aisé de frapper le moment opportun. À trop sous-estimer quelqu'un, on en oublie de s'en méfier. Nombreuses sont les choses qui me font défaut, mais jamais, ô grand jamais, la Mémoire. Je n'oublie rien.

    Pour le reste, je vais tâcher d'être brève. Nul besoin d'écrire là-dessus pendant des heures, et il se trouve que je fatigue.

    La Musteille se trouve en théorie à Angers, où le plus gros des combats a lieu. Des Piques je ne vois guère la tête depuis un bon moment, si ce n'est celle de l'Archipoète une fois tous les quatre matins. Le Borgne se porte ; ni vraiment bien, ni vraiment mal. Du dressage des blaireaux de Bassauges j'ai fait mon deuil. Ces sales bestioles n'obéissent décidément à rien, mais tu seras très certainement heureux d'apprendre que ma collection s'est agrandie et en dénombre désormais cinq. Quant à Lia, je ne pourrais t'en dire plus, n'ayant pas la moindre idée de sa localisation actuelle. Très certainement aura-t-elle suivi la Reyne. Et je ne suis pas son garde du corps, je l'ai simplement prise sous mon aile pour lui éviter toute rencontre malencontreuse ou néfaste. Nul besoin de lui bourrer le crâne avec quelques boniments de ton invention, mon frère.

    Autrement, tu me vois ravie de tes actuelles occupations. Je ne doute pas que la vie avec une Tortue soit trépidante d'aventures et de franches rigolades. Belle paire que vous formez là. Allégez donc tout ce que vous trouverez, Angevins ou non. Une cible est une cible, qu'elle vienne d'Anjou ne change aucunement la donne. Quoique, laisse-moi te conseiller un petit tour en Maine. Tu remarqueras vite que les proies y sont exquises.

    Prend donc soin de ton plumage, Hibou. Il serait dommage que quelqu'un vienne te voler dans les plumes et que tu en gardes des séquelles irréversibles (on m'a dit que les plumes repoussaient mal et de travers, Après).


Une gelée toujours vivante.

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