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[RP] Des visiteurs inattendus

--Vulya


[Compiègne - Maison de Jesrad]


Vulya regarda la tapis étala au sol par les soins de Gabriel avec un air capricieux. Elle le regarda s'assoir sans bouger d'un pouce, lui souriant pour le narguer, commençant sans le quitter des yeux à reculer et partir dans la pièce voisine. Une fois passer la porte elle l'a ferma le laissant seul de manière assez paumée puis rit doucement en récupérant des coussins se demandant qu'elle tête il allait avoir quand elle reviendrai. Les bras chargés d'oreillers douillets elle allait ouvrir la porte quand elle se trouva nez à nez avec son ange qui apparemment n'était pas très patient. Elle rit lui suggérant de l'aider tout en s'expliquant:
Désolée mon amour mais par terre.. c'est dur..

Elle fit la moue et lui donna une tape aux fesses pour que celui ci avance jusque devant la cheminée dans le petit coin qu'il leur avait préparé. Elle y disposa ses coussins ainsi qu'une autre couette et s'étala dessus tendant les bras vers son homme.
Voilà je suis toute a toi petit profiteur de dote.

Elle rit car celui ci savait pertinemment qu'elle n'avait pas un sous sur elle et donc son créancier allait la suivre de près... pour le plus grand ravissement des deux êtres. Un air amusée elle se releva assise et d'un trait tira les braies de Gabriel jusqu'à ses pieds. Elle le regarda d'un air coquin avant de rire.

Oups!!

Sans le quitter des yeux elle se rallongea délassant délicatement sa chemise et l'ouvrant de manière a ce qu'on entrevoit son ventre et l'interieur de sa poitrine. Le laissant s'approcher, un aboiement exterieur attira son attention. Surement le chien du voisin en train de faire de faire peur à un pauvre petit chat. Elle ne retint pas l'évènement plus que ça et se laissa de nouveau porter par la seule pensée qui lui trottait dans la tête au moment présent: Lui contre elle, elle contre lui, au chaud dans d'enivrantes caresses, perdus dans un amour indiscutable.
Clemence.de.lepine
Une demoiselle sauta d'un cheval, d'une vivacité toute particulière, sans attendre qu'on ne vienne l'aider. Ces trajets la fatiguaient, elle n'avait pas l'habitude de monter, même si ces derniers temps, elle avait eu tout le loisir de s'y entraîner. Elle n'avait, à vrai dire, pas grand chose d'autre à faire.

Elle réarrangea le bas de sa robe, bien ajustée sur ses jeunes formes mais surtout confortable, afin de favoriser la monte en amazone, sans apparat aucun ; sa visite ne l'y contraignait pas. Tout en repoussant la masse de cheveux ambrés derrière ses épaules, le vent les ayant manifestement trop emmêlés à son goût, elle tourna une mine revêche vers un membre de sa garde qui la regardait avec peut-être un peu trop d'insistance.


-Occupez-vous de trouver de quoi abreuver nos montures. On ne viendra pas à vous pour le faire, ici. Ordonna-t-elle d'un ton tranchant.

La damoiselle sobre, sage et tempérée avait-elle perdu toutes ces qualités dont elle avait, par le passé, pris soin de se vêtir ? Sans doute pas. Mais elle avait visiblement perdu ce brin d'austérité et de mélancolie qui lui avait trop longtemps collé au corps et à l'âme. Sans lui ôter son masque fier et délicat, elle avait réussi à retrouver ce semblant de fraîcheur qu'elle avait égaré dans sa volonté de mûrir plus vite – trop vite ?

Elle s'avança de quelques pas, non sans avoir au préalable jeté un regard à la ronde pour s'imprégner du décor, et s'arrêta devant la porte massive qui barrait l'entrée de la maison. Et non sans surprise, comme le veut la coutume, c'est de trois coups dont Clémence frappa le bois afin d'annoncer sa présence.
--Jesrad.
Sans comprendre ce qui lui arrivait, Gabriel se retrouva à moitié nu, douillettement allongé devant la cheminée. Il ne s’en laissa pas conter et bien vite sa belle se retrouva dans le même appareil que lui. L’un contre l’autre et si peu vêtus, ils commencèrent à s’aimer. Quelques caresses, quelques baisers, il avait de plus en plus envie d’elle. Les choses sérieuses allaient débuter quand trois coups retentirent. Les amants arrêtèrent tout mouvement et écoutèrent en silence. On n’avait frappé à la porte, cela ne faisait aucun doute. Les aboiements insistants du chien du voisin laissaient penser que le visiteur était toujours sur le seuil. Gabriel aurait aimé se faire tout petit jusqu’à ce que l’intrus abandonne et s’en retourne, mais eu égard à ses charges il était obligé de répondre.

C’est peut-être important.

Pour ne pas rendre l’attente plus longue, il se leva promptement, emportant ce qu’il pouvait de vêtements. Dans la précipitation il avait attiré Vulya avec lui, il la poussa délicatement dans sa chambre et referma la porte. Il se dirigea enfin vers l’entrée, se rhabillant tant bien que mal. Quand il ouvrit à son visiteur il avait juste eu le temps de relacer ses braies, mais sa chainse était encore entrouverte. Il entrebâilla juste assez la porte pour glisser sa tête, il aperçut une jeune fille. Dans le contexte de sa propre , il ne s’attendait pas à recevoir une telle visite, aussi mit-il quelques instants pour la reconnaître. Il y avait si longtemps qu’il ne l’avait pas vu, c’était bien avant que les flammes ne défigurent le jeune homme. Elle avait peu changé, peut-être était-elle plus grande. Ses mains relaçaient sa chemise avec une maladresse qui révélait sa gêne et sa stupéfaction, il essaya cependant de maîtriser sa voix pour s’adresser à la jeune noble.

Damoiselle, quelle surprise de vous voir ici. Entrez je vous prie.

Il l’invita à s’assoir et lui proposa à boire. Ses yeux se posèrent sur la couche improvisée devant la cheminée, les vêtements de Vulya gisaient encore sur le sol. Il se retint de sourire en pensant à la jeune femme nue comme un ver dans sa chambre puis reporta son attention sur la demoiselle de Villorceau.


Je … ne … veuillez m’excuser pour le désordre.


Il s’installa à table en face d’elle.

Cela fait si longtemps, c’est un plaisir de vous revoir. Dites moi donc, comment vous portez-vous ?
--Vulya
Une minute fut une éternité à attendre que l'inconnu derrière la porte n'abandonne. Elle tentait tant bien que mal de modérer sa respiration s'amusant à caresser Gabriel à des endroits quelque peu troublant pour le déstabiliser. La situation la faisait rire, du moins jusqu'à ce que son ange la fasse pénétrer en douceur dans sa chambre.

La curiosité prit le dessus, la jeune femme cachée derrière la porte regarda la scène par la serrure. Lorsqu'elle entrevu la robe d'une dame qui semblait avoir beaucoup de prestance, elle décida de s'en amuser. Elle avait décidé de vivre avec son ange toutes les folies possibles et imaginables sur terre se fichant totalement de ce que pourrai penser les autres. Elle fouilla dans l'armoire de son homme, lui piqua un vêtement et alla mine de rien s'installer sur les genoux de Gabriel.
Elle essaya de garder son sérieux face à la jeune femme seulement, sa tenue se définissant par une simple chemise cachant à peine le haut de ses cuisses, l'affaire n'était pas mince.
Elle avait bien vu le regard affolé de son ange la voyant arriver derrière l'assise de la dame. Il était certains qu'à ce moment là il aurai voulu qu'elle retourne bien vite d'où elle venait mais Vulya étant un brin provocatrice lui tira la langue avant de saluer de manière très charmante l'invitée.

Elle aurai aimé se mettre à califourchon sur lui mais bon c'était peut etre un peu trop alors elle se contenta de se blottir contre lui et demanda d'un air innocent:

Tu nous présentes mon amour?

Elle lui fit un grand sourire espérant qu'il prendrai pas trop mal son envie de se sentir libre de l'aimer envers et contre tous et surtout qu'il comprendrai. De ses jambes dénudées elle se mit à lui faire du pied face aux yeux ébahis de l'inconnue. Par courtoisie elle finit par demander si quelqu'un désirait prendre une collation. Elle s'empressa de filer en cuisine avant qu'il ne la massacre en lui volant un sulfureux baiser au passage. Alala qu'est ce qu'elle l'aimait, la vie était on ne peut plus légère à ses côtés, une vrai bouffée d'air frais, un pur bonheur.
--Jesrad.
Embarrassé, ébahi, abasourdi, les qualificatifs ne manquaient pas pour définir l’état de Gabriel. Il connaissait plutôt bien Vulya maintenant et il aurait du se douter qu’elle ne resterait pas sagement dans la chambre en attendant la fin de l’entrevue. Clémence n’avait pas eu le temps de répondre à la question et regarda passer sous son nez la provocante compagne de Gabriel. Ce dernier sentait les choses lui échapper, lui qui avait toujours observé les règles de bienséance et avait un profond respect pour son invitée. Une visite totalement inattendue, une jeune femme libre, cela faisait un mélange détonant. Il tenta de faire les présentations le plus naturellement possible en espérant que le rang de la damoiselle calmerait un tantinet les ardeurs de sa belle.

Malgré les espoirs de Gabriel, recevoir une fille de marquis en tenue légère ne semblait pas troubler Vulya . Tout gêné qu’il était, il se laissa bêtement faire quand elle l’embrassa ; peut-être aussi voulait-il vivre sa relation avec Vulya sans retenue. Le jeune homme voulut cependant rattraper le coup avec diplomatie.


Tu vas attraper froid, tu devrais enfiler quelque chose de plus chaud avant d’aller au cellier.

Ses yeux restèrent rivés sur la jeune femme quand elle s’éloigna, puis il s’adressa de nouveau à Clémence pour attirer son attention sur lui.

Où en étions-nous ? Ah oui, vous alliez me donner des nouvelles de vous.
Clemence.de.lepine
Un moment, Clémence crut s'être trompée. Un long moment, à vrai dire...

Lorsque la porte s'entrouvrit, elle eut peine à distinguer l'esquisse d'un visage, la semi pénombre de l'intérieur contrastant sérieusement avec l'ensoleillement extérieur. Et lorsqu'enfin elle put mettre des traits sur la voix qui venait de la saluer, seule la retenue dont elle avait appris à faire preuve la retint d'avoir un mouvement de recul. Cela faisait quelques temps, oui, qu'elle n'avait pas eu l'occasion de voir le Maréchal de Meaux. A vrai dire, même lors de son séjour sur les terres du Vicomte San Antonio, elle n'avait fait que le croiser de temps à autre. Et pourtant, lors de leur première discussion, il lui avait semblé intéressant. Courtois, affable, souriant, sans en paraître niais, au contraire. Cela faisait donc longtemps, mais si longtemps, que tant de chose avait pu le changer ? Etait-ce lui, réellement, ce personnage défiguré par cette cicatrice, causée selon toute probabilité, par l'oeuvre du feu ? C'était lui, puisqu'il l'avait lui-même reconnue au premier coup d'oeil.


-Le bonjour...Maréchal...Gabriel... hésita-t-elle, déroutée par l'image qu'il lui rendait. Il la fit entrer, et elle ne put que constater l'état de la pièce, non sans avoir avant remarqué le sien.. Son regard, pourtant, très vite s'était détourné, gênée par ce qu'elle surprenait, et affolée par ce qu'elle devinait.

Je vais bien, très bien. Répondit-elle de façon évasive, tentant de reprendre un semblant de dignité. Il ne fallait surtout pas que ses sentiments transparaissent, il fallait qu'on croit qu'elle n'avait rien vu ou ne s'en souciait pas. Merci, mais je ne veux rien à boire. Je ne vais pas rester longtemps, je ne veux pas vous déranger, je suis juste là pour vous demander un service. Je vous fais confiance, le Vicomte de Meaux est un ami de la famille et il n'aurait pas engagé n'importe qui à son service. Vous semblez homme de valeur et pour cela...

Sa phrase resta en suspens, alors que la porte du fond s'était ouverte, découvrant une jeune femme à moitié nue. Clémence était une jeune noble : elle avait été élevée par la noblesse, avait grandi avec elle, et on lui avait donc inculqué des valeurs auxquelles elle croyait et qu'elle s'efforçait de respecter. Et ce qui se déroulait sous ses yeux... Elle observa la scène, déconcertée, d'abord, désarçonnée, interloquée. Son regard ne pouvait se détacher de cette dame... de cette femme qui ne semblait absolument pas contrariée du spectacle qu'elle offrait. Avait-elle seulement une quelconque notion de ce qui se faisait et de ce qui ne se faisait pas ? De ce qu'on réservait à l'intimité et de ce qu'on pouvait montrer en présence d'inconnus ? Et elle-même, était-elle aussi invisible, dépourvue d'intérêt ou de considération pour que cette... fille s'autorise à se présenter de la sorte ? Clémence la laissa donc continuer son petit manège, dont elle ne perdit pas une miette, autant pour la curiosité que ce jeu lui inspirait que pour la colère qu'il provoquait. Jamais elle n'avait encore vu une chose pareille.

De toute évidence, nous n'avons pas reçu la même éducation. Lâcha-t-elle finalement d'un ton froid, alors que son interlocutrice gagnait les fourneaux. Ses sourcils se froncèrent et son regard bleu brilla un peu plus fort. Je ne voudrais pas vous faire la morale, je n'estime pas en posséder le droit et pourtant, laissez-moi vous dire qu'il y a une attitude à adopter en présence d'inconnus, en présence de personnes d'une condition supérieure. Et la vôtre est tout à fait à blâmer. Je n'ai pas l'habitude de tenir de tels discours, mais dans cette situation, je ne vois pas d'autre alternative. Tout cela m'embarrasse, et j'ai autant honte pour vous que pour moi.

Fébrilement, elle se leva. Son regard glissa sur Gabriel, lui en voulant autant qu'à cette fille, de lui offrir ce genre de scène.

Je suis désolée de vous avoir dérangés. Cela ne se reproduira plus. Et elle s'apprêta à sortir.
--Vulya
Vulya l'a regarda pas plus étonnée que ça de la réaction de la dame. Pourquoi s'était elle pourvu d'une robe si indifférente pour venir voir Gabriel si elle voulait qu'on s'aperçoive qu'elle était noble.
Lorsque la dame affirma qu'elle n'avait certainement pas reçu la même éducation que Vulya, celle ci lui répondit d'un air complètement détaché:

Pourquoi, ne propose-t-on jamais à boire par chez vous?

Elle lui sourit puis, suite à la demande de son amour, elle récupéra ses braies au sol et les enfila. Après un détour en cuisine où elle eut vent de la leçon de morale au complet, les murs de la demeure étant loin d'être insonorisés,elle revint autour de la petite table un verre de vin à la main pour son ange, une carafe d'eau pour la dame et un verre de lait fraise pour elle.
Elle s'apprêtait à prendre place aux côtés de son ange lorsqu'elle remarqua que la dame était déjà debout prête à prendre la porte. Elle demanda d'un air interloqué.

Bah, vous partez déjà? Vous êtes venue juste pour "ne pas" nous faire la morale?
C'est gentil de vous donner tant de peine pour tenter d'inculquer une leçon de bienséance à de simples gueux comme nous mais vous savez, le lieu n'est pas des plus approprié à ce genre de cours.
Par ailleurs toutes mes excuses pour ma tenue précédente, bien que très ordinaire par chez moi aux aurores de l'été, mais mes habits étaient restés ici et je ne me voyais pas rester cloîtrer des heures durant dans une petite pièce sans la moindre bougie allumée.


Elle se dit que la jeune femme bien que très jeune était déjà bien formatée, pauvre fillette on ne leur apprend pas la légèreté de la vie par chez eux? c'est d'un triste. Elle plaignait vraiment cette pauvre fille qui, par la faute du éducation stricte et coincée, allait passer à côté de rire, d'amour et d'amusement tout au long de sa vie. Elle allait être mariée à un homme qu'elle n'aimerai même pas, à un âge très jeune, et allait devoir rire de blagues mondaines des plus ridicules au goût de la belle fougueuse.
Elle rajouta.


Au lieu de nous dire si poliment que nous sommes les gens les plus mal élevés que vous n'ayez jamais croisé, pourquoi ne pas chercher simplement à vous asseoir et reprendre le pourquoi vous êtes venue ici? Vous avez quitté votre belle demeure et vos étoffes précieuses pour pénétrer dans un monde qui visiblement ne sera jamais le votre, faites en sorte que ce supplice ne soit au moins pas inutile.
--Jesrad.
Gabriel comprenait parfaitement la réaction de Clémence ; même s’il s’était laissé emporter quelques instants plus tôt, il partageait sa façon de voir et il avait toujours su se montrer irréprochable. C’était probablement un des premiers faux pas qu’il commettait devant un hôte de marque, et il avait fallu que ce soit face à cette damoiselle qu’il appréciait tant. Il était sur le point de faire ses plus plates excuses quand Vulya revint à la charge.

Comme il l’avait prédit, les choses lui avaient échappé. Il ne savait que faire pour retenir la jeune noble et calmer dans le même temps sa belle. Il l’écouta impuissant débiter ce qu’elle avait sur le cœur, pensant qu’un jour sa franchise la perdra. Il se ressaisit enfin et reprit les choses en main. Il savait maintenant que les bonnes manières n’étaient pas le fort de Vulya, il espérait cependant qu’elle ferait des efforts si elle venait à vivre avec lui, car à bien y songer il y avait dans ses relations bien plus de nobles que de gueux. Il passa devant elle et marqua une courte pause, lui lançant un regard apaisant.

Vulya s’il te plait …

Il était convaincu que pour lui elle saurait de montrer plus correcte. Il reporta donc son attention sur la damoiselle de Villorceau.

Damoiselle je vous conjure d’excuser nos familiarités … c’est … ceci est le résultat d'un regrettable concours de circonstances, cela ne se reproduira plus. Vous êtes la bienvenue ici, ce serait dommage d’avoir fait une si longue route pour rien.

Les circonstances un peu particulières dans laquelle Clémence avait trouvé les amants n’étaient pas idéales pour se faire rencontrer deux tempéraments aussi opposés que celui de Vulya et de la jeune noble. La volonté de Gabriel était d’apaiser les esprits pour reprendre, ou plutôt commencer, la discussion. Il tira une chaise :

Vous aviez un service à me demander. Si cela vous plait reprenez place et expliquez-moi tout.

Puis il repassa devant Vulya et lui suggéra d’un geste de venir s’assoir près de lui.
Clemence.de.lepine
Clémence en était presque abattue. Jamais, au grand jamais, on ne lui avait parlé ainsi. D'abord, ça avait été à cause de son âge : lorsqu'elle était encore enfant, on s'adressait à elle gentiment, on la trouvait charmante et son tempérament espiègle amusait plutôt qu'il irritait. On ne lui avait jamais vraiment donné d'ordres. On lui avait simplement appris ce qui était bon pour elle et pourquoi il serait préférable qu'elle fasse telle chose plutôt qu'une autre. Puis, plus tard, elle avait côtoyé diverses personnes de divers milieux. Elle s'était toujours montrée correcte, parce qu'il le fallait et c'était ce qu'on attendait d'elle. Et on le lui bien avait rendu. Trop, parfois : elle savait reconnaître les hypocrites. Parce qu'elle était de très bonne naissance, on n'avait jamais osé la prendre de haut ni lui parler comme cette jeune femme venait de le faire. Le ton impératif, incisif et ironique qui avait jailli de ses lèvres laissait Clémence interdite, et elle ne remarqua pas tout de suite l'effort de Gabriel pour apaiser la situation.

Machinalement, elle prit place sur le siège qu'il lui avait avancé. Elle ne quittait pas son interlocutrice du regard, non par défi, mais parce qu'elle se demandait encore comment ce qui arrivait avait bien pu se produire. Elle avait déjà connu de forts accès de colère, provoqués par cette sensation qu'elle ne pouvait rien contrôler et que tout lui échappait. Mais aujourd'hui, ça n'était pas ça. C'était une colère froide... Elle ne comprenait pas.


Je vous excuse... répondit-elle à Gabriel dans un souffle. Et on n'aurait su dire tout à fait si elle s'adressait à lui uniquement, ou si ces mots les concernaient tous deux. Mais... sachez que... je n'aime pas la façon dont vous me parlez. Reprit-elle à l'attention de la jeune femme. Le verbe « aimer » qu'elle utilisait n'était pas tout à fait à la hauteur de ce qu'elle éprouvait. Il n'était même pas question de ça. C'était avant tout de l'incompréhension. Elle ne savait pas qu'on aurait eu l'audace un jour de s'exprimer ainsi à son égard. Que l'une ou l'autre de nous deux ait tort ou raison, je n'en ai cure : nous avons été élevées différemment, et je n'attribuais aucune malice à cette vérité.

J'étais venue vous demander de m'escorter jusque Limoges.
continua-t-elle, pour Gabriel. Par votre expérience de capitaine puis de maréchal vous auriez su mener ma garde, je pense, et j'aurais eu besoin de confiance et de savoir-faire. Mais je ne suis pas certaine de le vouloir encore...

C'était peut être injuste envers Gabriel, parce qu'elle reconnaissait ses efforts et se doutait de l'embarras que cette situation provoquait en lui également. Il lui avait toujours montré beaucoup de respect et elle n'avait pas de raison de le blâmer de quoique ce soit. Mais au fond, cette femme, il l'avait choisie -car de toute évidence, malgré son attitude, ça n'était pas qu'une vulgaire catin mais sans aucun doute « l'officielle ». Comment pouvait-on permettre ce genre de débordement quand on était une personne habituée à côtoyer les Seigneurs, une personne au fait des principes, de ce qui se fait, et de ce qu'on doit éviter de faire ?
--Vulya
Un regard de lui suffit à la calmer. Elle se fichait éperdument de ce que pensait les autres mais surement pas de ce que lui pensait d'elle. Ne voulant pas le décevoir d'avantage, elle se fit toute petite sous son regard aimant qu'elle lui retourna d'un air désolée. Il était vrai que la belle avait tendance à dire tout ce qu'elle pensait et ce sans faire de manière sur le choix de ses mots, seulement parfois, pour pas dire souvent, parler de manière un peu directe était un réel porte-à-faux. Elle accepta sa proposition lorsqu'il repassa devant elle et lui attrapa la main pour le suivre. Toute calme elle se blotti contre lui sans être trop envahissante et, ses doigts entremêlés à ceux de son ange, elle regarda la dame parler.

Celle ci demanda que Gabriel l'escorte quelque part mais dommage pour elle, ce n'était vraiment pas le moment opportun pour une telle requête. Si elle connaissait le secret de son ange elle serai déjà en train de fuir en courant se prenant les pieds dans sa robe par la panique ou en train de crier sur un de ses gardes afin qu'il l'emmène le plus loin possible de cette maison de "fous". Ses pensées la firent rire. Vu de l'extérieur cela paraitrai probablement comme une moquerie envers les dires de la dame mais il n'en était rien enfin pas complètement.

Malgré les minutes écoulées, l'invitée ne semblait toujours pas oser poser son regard sur le visage de Gabriel. Cela commença à agacer Vulya. Par politesse certainement Gabriel avait toujours ses cheveux qui venait cacher sa brulure lorsqu'il n'était pas seul avec sa belle. Seulement voilà, celle ci trouva injuste qu'il doive camoufler sans arrêt cette blessure, issue qui plus est d'une action loyale, juste pour ne pas choquer certaines âmes sensibles. Pour elle il ferai mieux de la montrer au grand jour que les gens s'habitue à son visage à force de la côtoyer et, qu'ils finissent par ne même plus y prêter attention. Pendant que son homme discutait donc avec cette femme elle glissa ses doigts délicats derrière son oreille repoussant ainsi cette mèche envahissante a son goût puis, elle déposa un doux baiser sur sa joue. Regardant si la jeune femme allait réagir elle manqua de répondre à la place de Gabriel ayant pour fâcheuse habitude de couper la parole aux gens quand elle voulait parler mais, après une courte réflexion elle laissa son amour faire avec la dame puisque sinon celle-ci allait encore être frustrée et cette fois pas sur que son ange ne la pardonne.
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