[ RP fermé] L'oiseau ferme ses larges ailes blanches...

L'oiseau ferme ses larges ailes blanches
Se posant délicatement sur une branche
Il semble apaisé, aurait-il trouvé
enfin l'havre de paix tant désiré ?


Aristote l’avait rappelé à lui. Sincères condoléances. Tous mes vœux. Je suis là si tu as besoin. Mains chaleureuses, accolades compatissantes… Valses des mots, ballets des amis, proches, connaissances, relations, obligés et polis… Elle entendait, répondait mais que disait-elle ? Un simple automate, mue par des réactions primitives, courtoises. Il lui semblait que sa voix était un croassement qui sortait péniblement de son larynx comprimé par l’émotion et les sanglots qu’elle étouffe.

Oh, elle savait, avait deviné qu’il n’allait pas bien, pour disparaitre de nouveau comme en ce début d’année où elle avait cru le perdre une seconde fois, la première était lors de leur voyage de noce qu’ils avaient fait en combattant en Champagne lors d’un assaut. Même si techniquement, elle avait été la première à finir à terre sous une lame artésienne… Il était parti sans un mot, juste un baiser, un sourire comme il le faisait tous les matins ou en journée quand il devait s’absenter.

Assise sur son lit, elle relut la lettre reçue au réveil, les mots dansent devant ses yeux embués de larmes. Il faut lui reconnaitre un savoir-faire, il avait été le seul à la faire pleurer, en général, elle restait en façade impassible. Des larmes, elle en avait versé, tant, trop, fut un temps et quand cela lui arrivait c’était seule, sans témoins, elle n’aimait pas qu’on la voit dans un moment de faiblesse. Une question d’orgueil surement.

Ma princesse .......

Le ciel est bien sombre en ce jour où je t'écris. Une douce lumière doit briller sur ta poitrine si tu lis ces mots celle du petit pendentif

Elle tient dans sa main le fameux pendentif, celui qui représente un héron. Oui… il brille doucement d’une lueur intérieure. Elle se souvient du moment où il lui a donné, un de ces moments qu’on oublie jamais, même elle, qui n’a pas une once de romantisme en elle. Elle se souvient aussi, du début de leur histoire, un léger sourire vient ourler les lèvres blanchies par l’émotion. Elle se souvient d’elle et lui dans une taverne d’Orléans, lui plaisantant sur le fait qu’elle est noble et lui simple roturier, que s’il n’y avait pas cette différence, il oserait être plus qu’un ami. Elle se souvient encore de sa surprise, car d’ami il l’était de longue date près de deux ans déjà, ils avaient eu leur propres romances : Lui vec Ju, Elle avec Balth. Et il avait osé lui voler ce baiser… leur tout premier.

Tu lis ces lignes car je ne suis plus de ce monde
Oh je t'en conjure retient tes larmes sois forte je sais que je serai toujours présent dans tes pensées et que ma place dans ton cœur restera intacte. J'ai toujours essayé de contrôler ma vie ,de m'imposer cette rigueur qui a fait de moi ce que je suis mais la mort est incontrôlable ,elle te prend quand tu t'y attends le moins.

Oui il avait toujours voulu tout contrôler, d’ailleurs, comment avait il fait pour la supporter elle si imprévisible, si impulsive, si agaçante, si joueuse ? Parfois trop. Bien des fois cela lui avait joué des tours. Plus d'une fois, ils avaient été au bord de la rupture. Mais ils avaient su ensemble franchir les obstacles, les rumeurs pernicieuses, les aléas. Forte.. oui, elle le serait pour leur enfant. Et puis elle le serait aussi en public car s'épancher en présence même d'amis, elle n'aimait pas. Elle savait qu'elle passerait peut-être pour inhumaine ou insensible mais ses amis, les vrais, ses proches eux sauraient.


Prends soins de notre fils ma plus belle réussite j'aurai tant aimé qu'il ait une sœur.
Ma dépouille se trouvera au monastère ou j'ai fini mes jours je souhaite qu'elle y reste.
Mes dernières volontés si tu veux bien sont comme ma vie bien simple.

Une sœur.. elle étouffe un léger rire en se remémorant les prénoms qu'il avait donné quand ils cherchaient pour leur aîné. Zerbinette! Et il l'avait dit si sérieusement que pendant quelques secondes, elle s'était demandée si c'était du lard ou du cochon. Leur fils Tancrède, leur plus belle réussite: roux comme elle, yeux bruns de son père. Il aurait surement le même regard pénétrant.

Sa dépouille.. elle n'aimait pas ce mot. Elle avait trop de mal à l'imaginer inerte, sans vie, immobile... elle irait voir le corps de son époux pour se recueillir et lui faire ses adieux.. même si il resterait à jamais vivant.

J'aimerai transmettre mon épée a mon fils Tancrède ainsi que mon armure.

Dis adieu à mes amis ,une pensée spéciale pour ma suzeraine a qui je dois beaucoup,toutes mes excuses a ceux que j'aurai pu blesser par excès de colère.

Adieu mon inestimable trésor

Belgarion de Noiremont ,seigneur d'Arrou ,de Tronchay


Oui elle transmettrait à leur fils, cette épée avec laquelle il s'était vaillamment battu. Mais elle lui transmettrait aussi les valeurs de son père.

Adieu, non un simple au revoir, enfin elle l'espérait. Pour lui, elle savait que le soleil serait surement sa destinée.. pour elle ... elle avait des doutes. Au revoir Bel ange !
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[Eglise Saint-Nicolas d'Orléans - Funérailles de Belgarion de Noirement]

Point de cloches qui sonnent, la cérémonie se déroulerait dans la plus stricte intimité, selon les volontés du défunts.
La duchesse avait demandé à Lexhor d'officier et il avait bien évidemment accepté. L'église avait été préparée sobrement et le corps du seigneur d'Arrou avait été déposé près de l'autel peu avant.
D'ici peu, l'épouse du défunt, ainsi que les éventuels quelques invités qu'elle avait conviés arriveraient afin d'assister aux funérailles de Belgarion.
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Le jour était enfin arrivé. celui du dernier adieu. du moins celui à sa dépouille mortelle car elle savait que jamais il ne la quitterait, à jamais vivant dans leur fils, qu'elle tenait serré contre son coeur en se dirigeant vers l'église d'Orléans.

Elle n'avait convié personne à cette cérémonie, pour se plier au dernier souhait de son mari , déjà cet office était une infraction à ses dernières volontés. Mais elle n'avait pu se résoudre, elle n'avait pu veiller comme elle aurait aimé le corps qu'elle avait chéri durant deux années qui lui paraissaient si courtes désormais.

Elle entre dans l'église vide ou presque, Lexhor est là près de l'autel, Garion lui repose si paisible dans son cercueil de chêne clair. Elle inspire profondément. les yeux lui brulent mais elle a promis qu'elle serait forte, alors elle déglutit difficilement, incline la tête en guise de salut pour Lexhor. Ses mains se crispent légèrement sur son fils emmailloté chaudement.

On peut commencer. Je n'ai prévenu personne, sauf toi ..

Un sourire triste ourle ses lèvres. Elle ferme les yeux. Oui forte elle le serait. Pour Lui.
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Un signe de tête pour répondre à un autre, deux mains en serrant deux autres, sans grand espoir de réconfort, mais pour assurer de son soutien.

Bien, commençons alors.

Le diacre se mit en place.

Nous sommes ici en ce triste jour pour nous recueillir, en la mémoire de ton époux Belgarion, et l’accompagner vers le soleil où l’attends le seigneur.
Je t'invite maintenant à faire acte de repentance envers le Très-Haut pour nos péchés. Louons le seigneur pour qu’il nous accord la grâce de son pardon. Aimons-le comme il nous aime et soyons assurés qu’il nous pardonnera pour nos faiblesses.
Récitons ensemble la prière de demande du pardon.

Un signe de tête avant d’entamer la prière.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
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Un pauvre sourire, elle lui est reconnaissante de ne pas s'épancher en mots vains, après tout lui aussi sait ce qu'elle peut ressentir. Elle opine en silence.

Demander pardon... oui lui demander pardon de ne pas avoir été l'épouse qu'il aurait mérité.

Puis elle reprend en choeur avec Lexhor

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Et d'ajouter dans le silence de son âme, des paroles muettes, une supplique pour que le Très-Haut accueille son époux, son ami, le père de son enfant dans ses bras et près de lui au paradis solaire.
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Hoche la tête.

Merci.

Je t'invite maintenant à réciter le crédo.
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Réciter le credo, elle avale plusieurs fois sa salive pour faire apsser le noeud de sa gorge. Elle inspire aussi profondément qu'elle peut et enfin elle se lance dans la prière avec une voix voilé et quelque peu coassante.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN
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simplement vêtue Val entra, le visage fermé, le cœur triste, elle s'avançât, se plaça dans un coin, s'agenouilla et pria

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Un signe de tête en direction de Valéria qui pénétra dans l'église peu après le début de la cérémonie.

Je vais maintenant vous lire un passage du livre des vertus où Ysupso d’Alexandrie évoque une de ses discussions avec le Très-Haut.

Il s'éclaircit la gorge, puis commença.

Je Lui demandai ensuite : “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits ? Que deviendront nos corps ? Que sont ces anges et ces démons ?” Il me répondit : “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain : il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”

Le diacre fit une pause, reprit sa respiration, puis continua.

Belgarion a maintenant recevoir un nouveau corps. La vertu de son âme n’est plus à prouver. Aussi je suis persuadé qu’il rejoindra le seigneur au soleil, car ce dernier a voulu le rappeler à lui.
Il a suivit le chemin d’Aristote et de Christos et ne s’en est jamais écarté. En cela, il diffère des âmes perdus qui ont rejoint la lune, domaine du Sans Nom, où les 7 démons leurs infligerons les pires supplices.

Nous commettons tous des erreurs, et nous péchons parfois. Mais rassurons-vous, la confession et l’amour porté au Très-Haut nous maintiendront dans la voie de la vertu. C’est pour cela qu’il est nécessaire de demander pardon au seigneur.

Belgarion était aimé et entouré d'amis.
Nous ne l'oublierons pas, ainsi que tout ce qu’il a accompli, car il est important que son exemple ne tombe pas dans l’oubli. Il est le symbole de l’amour et de l’amitié aristotélicienne.
J’invite maintenant ceux qui le souhaitent à venir dire un dernier mot au défunt, avant la fermeture du cercueil.
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Elle avait écouté Lexhor lire ce passage du Livre des Vertus. Oui, Garion était un homme droit, elle ne lui connaissait pas de mauvaises actions, sur c’était un homme jaloux avec les emportements qui vont parfois avec, mais c’était sur une preuve de son immense amour qu’il avait pour elle. Lui qu’elle surnommait affectueusement Bel ange, elle tenta durant un court instant de l’imaginer comme tel_ un véritable ange, pour ceux qui auraient pas suivi_ au même moment son fils ouvrit les yeux et durant quelques secondes elle se retrouva plongé dans ceux de Garion ! Comment un si petit être pouvait avoir déjà tant de profondeur dans son regard ? A moins que ce ne soit que son imagination ou sa volonté … Lexhor appela à prendre la parole. Se croyant seule avec lui, elle ne bougea pas de sa place, petit raclement de gorge.

Belgarion a eu une vie exemplaire avec une vraie ligne de conduite dont il ne s’est pas éloigné malgré tous les obstacles, les malheurs, les aléas que la vie pu placer sur sa route.

C’était un homme droit, honnête, un homme rare, peu peuvent se targuer de l’avoir été tout au long de leur vie. Il était aimant, passionné même. Il savait écrire de si belles choses pour exprimer ce qu’il ressentait : bien plus doué que moi.

Il affichait souvent une mine sérieuse mais c’était un homme doté d’humour, facétieux, combien de fois nous avons pu rire ensemble, il savait toujours me rendre le sourire.

C’était un merveilleux ami, un confident. Il m’a épaulé à chaque instant même quand il n’approuvait pas forcement ce que je faisais. Je crois que sans lui, j’aurai baissé les bras depuis bien longtemps, mais il savait m’insuffler l’énergie pour continuer.

Patient aussi, combien de fois ne l’ai-je irrité, fâché ? Mais il a toujours su effacer nos disputes.

Voilà… Garion c’était tout ça : droit, juste, fidèle, aimant, aimé, respectueux, jaloux de ce qu’il aimait, protecteur, confident, toujours de bons conseils… Il était l’une des pierres angulaires de ma vie.

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Lexhor écouta en silence Xalta dire quelques derniers mots à son épouse. L'émotion était bien présente et il n'y avait guère de mots assez forts pour la réconforter et l'aider à traverser cette dure épreuve qu'il avait lui-même vécu.

Lorsque Xalta se retira, il fit signe au fossoyeurs qui commencèrent à fermer le cercueil dans un silence froid. Ils déplacèrent ensuite le cercueil jusqu'au cimetière jouxtant l'abbaye Saint-Thomas d'Aquin, suivis par le mini cortège.
Sur place, un trou avait été creusé pour recevoir le cercueil.
De solides barres de bois étaient placées en travers. Le cercueil fut déposé dessus. Les fossoyeurs placèrent alors des cordes autour du cercueil afin de descendre par la suite.

Lexhor se tourna et prononça quelques mots.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de Belgarion dans
ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".

C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. Car nous espérons le revoir quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.

Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec lui, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu.

Un lourd silence pesant accompagna la descente du cercueil. Les fossoyeurs soulevèrent le cercueil puis retirèrent les barres de bois qui l’empêchaient de tomber. Le cercueil descendit doucement, soutenu par les cordes.

Lexhor prit dans ses mains une vasque remplie d’eau bénite. Il aspergea le cercueil avec son goupillon en prononçant ces quelques mots :

"Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !"

Puis regardant Xalta et Valéria.

Avant de laisser Balgarion reposer en paix, je vous invite à lancer symboliquement une poignée de terre sur le cercueil.

Il se recula d'un pas. Une fois les deux poignées de terre déposées sur le cercueil, les fossoyeurs se chargeraient de combler le trou.
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Isly avait suivi la messe depuis son début. Il avait été prévenu de cet office et il était important pour lui d'assister. Il s'était fait discret car il savait qu'il contrevenait aux dernières volontés de Bel. Mais bon....!

Il regardait le cercueil petit à petit disparaître sous cette terre orléanaise. Celle que Bel avait toujours chérie. Celle qu'il aurait voulu toujours voir servie avec passion et respect.

Bel était un ami. Un véritable ami. Celui qu'on aime avoir à ses côtés. Celui qui est présent lorsqu'on est assailli par le doute ou submergé par la peine.

Isly se souvenait en particulier, de ces discussions sérieuses sur la politique parfois entrecoupées d'un bon mot. Il aimait tant son humour....

Les mots manquaient au Blésois.

La terre emportait encore un type bien.... Son appétit semblait insatiable....

Le regard bleu d'Isly se porta sur Xalta. Il la trouvait forte dans cette épreuve mais il savait qu'au fond d'elle même....

Isly déposa sur la tombe, un petit bouquet de fleurs que sa fille Mathilde avait confectionné pour l'inhumation puis repartit pensant encore à son ami.....
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Ils avaient suivi le corps jusqu'au cimetière. Un trou béant noir attendait le cercueil de chêne. tout doucement rythmé par le grincement des cordes et le souffle des hommes qui peinent à le descendre., concentrés pour ne pas qu'il glisse ou se cogne contre les parois de terre meuble.

Ses yeux sont secs. Ses mains se crispent sur le châle qui protège son fils du froid. Elle relève la tête, elle a un moment de flottement puis elle se penche attrape une poignée de terre et la jette sur le cercueil, bruit mat de la terre s'écrasant sur le bois.

A bientôt mon ami... à bientôt Bel ange...

Un sourire à ceux qui sont là, puis elle s’éclipse.
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L'oiseau étend ses larges ailes blanches
Dans un plongeon quitte sa branche.
S'envole pour des horizons lointains

Le Héron s'élève dans les cieux
d'un vol lent et majestueux
Bruissement de ses plumes satins

Il semble apaisé, aurait-il trouvé
enfin l'havre de paix tant désiré ?
Quand silencieux il se pose enfin.



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