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[RP] C'est par où la sortie ?

Syd
Syd sortait de la taverne Au-Delà des Apparences où il avait discuté avec une médicastre-tavernière, nommée Aude, qu'il avait vu la veille soigner les yeux d'une dame. Elle semblait s'y connaître, c'était pas plus mal pour Poitiers, vu ce qu'on annonçait ces temps-ci. En effet, il y avait plein de rumeurs sur des épidémies venant de l'Orient. Cela l'inquiétait, non pas pour lui, mais pour sa rouqumout qui était enceinte jusqu'aux yeux et qu'il allait rejoindre à l'auberge.

Il aimait beaucoup le Poitou. Il y avait fait quelques rencontres agréables, il était devenu membre de l'équipe de soule de La Rochelle, par le truchement de son blonpitaine, Sglurp, avec qui il partageait la passion de l'histoire du Poitou aux origines. Notre Corneille avait d'ailleurs trouvé la tombe du Grand Mique du Niffelheim, à Niort, ville morte, mais pleine d'Histoire. En revanche le procès traînait un peu en longueur, tant mieux se dit-il, car cela prouvait que le procureur était désarçonné.

- Bon, allons voir Yuliya, elle doit être en train de se reposer, dit-il pour lui-même.

Syd entra dans la chambre où la veille ils s'étaient aimés passionnément, mais avaient sûrement réveillé quelques voisins.
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Yuliya
[ 20 Décembre, Poitiers.]

La fatigue se faisait de plus en plus ressentir chez Yuliya. Sa grossesse se passait très bien malgré le brigandage subi en arrivant en Poitou. Depuis quelques temps elle avait pour habitude de dormir longuement le matin et de se balader l’après-midi afin de ne pas rester inactive. La rouquine avait horreur d’être inutile et surtout immobile. C’était d’ailleurs pour ça que quelques mois auparavant elle sillonnait les chemins toujours à la recherche d’une chose nouvelle à faire, ou d’une nouvelle personne à rencontrer. Et c’était ainsi qu’elle avait rencontré Syd qu’elle aima presque immédiatement. Des jours, des semaines, des mois plus tard, ils étaient mari et femme, prêts à agrandir leur jeune famille.

Impossible de prévoir l’arrivée de l’enfant. La jeune femme l’estimait à fin décembre, ou janvier. Difficile à dire pour elle qui n’avait jamais été enceinte auparavant. Cela pouvait être le lendemain, une semaine plus tard, le mois d’après. Et ce n’était pas avec les coups de pieds fréquents de la terrible petite chose qu’elle portait en elle qu’elle pouvait se rendre compte de quoi que ce soit.
Pourtant, quand elle s’éveilla après avoir exceptionnellement pris du repos en début d’après-midi, elle se sentait mal. La grande rouquine sentit d’abord quelques contractions, puis d’autres, moins espacées.

- Oh non... pas maintenant !

Sans pour autant paniquer, Yuliya s’inquiétait d’être seule dans la chambre. Syd était sorti, et impossible de descendre pour demander à quelqu’un de l’aider si le travail commençait vraiment. Alors elle se posa sur le bord du lit et attendit. Les minutes passèrent, mais pas les contractions. Et elle comprit qu’elles n’allaient pas passer quand elle perdit les eaux. Juste au bon moment cependant. La rouqumout’ l’entendait revenir en direction de la chambre et c’est avec sérénité toute von Kreizenesque qu’elle cria quand il ouvrit la porte.

- DEPECHE TOI IL ARRIVEEEEEEEEEEEEUH !

Et là, on entrait dans la phase de panique. Qui allait les aider ? Qui ? Ils ne connaissaient personne, ils étaient dans chambre d’auberge dans une ville où jusqu’à présent ils n’avaient croisés presque personne et c’était son premier accouchement. Intérieurement la rousse priait pour que ça se passe bien et, surtout pour que ça se passe vite.
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Syd
En entrant dans la chambre de l'auberge, Syd ressentit toute la panique qui s'y trouvait, peut-être le cri de Yu' y était pour quelque chose. Il la regarda avec stupeur et l'espace d'un instant ne savait plus quoi faire. Il était tétanisé. Mais ça ne dura pas et il reprit confiance en lui. Il s'approcha d'elle et s'agenouilla.

- Oh Sainte Boulasse ! C'est le grand jour ? Alors c'est pour ça que ça bougeait tant ces temps derniers ! Diantre ! Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ? Quelqu'un ?

Il pensa qu'il fallait lui serrer la main et être à ses côtés, mais il ne savait pas accoucher une femme. Il connaissait la théorie, mais pas la pratique. Il avait besoin d'un médicastre ou au moins d'une sage femme. Des centaines d'idées lui passaient à travers la tête, toutes plus incohérentes les unes que les autres.
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Yuliya
- Aaaaaargh…oui je veux bien que t’ailles chercher quelqu’un ou quelque chose, ou les deux…ça me tente pas trop de mourir ici...

En réalité sa phrase était plus espacée de grimaces, de douleurs et de plaintes. Des contractions, toujours plus de contractions et de plus en plus longues. C’était ça l’accouchement ? Si elle avait su ! Trop tiraillée par la douleur la rousse décida de s’allonger en attendant de savoir s’ils allaient devoir se débrouiller seuls ou pas. Yuliya fixait le plafond pour se calmer et arrêter de s’inquiéter, mais une contraction venait toujours lui rappeler qu’elle s’était mise dans une belle galère. A voix haute encore elle ajouta.

- Si tu trouves personne, fais chauffer de l’eau et cherche des linges, beaucoup de linges !

C’était un peu comme la fin du monde. Faire avec les moyens du bord si plus personne n’est présent pour vous donner un coup de main. La pression était sur les épaules de son mari qui allait devoir faire vite et supporter ses ordres si jamais ils se retrouvaient seuls au monde. Yuliya ne l’espérait pas, il devait bien y avoir une bonne âme dans le coin tout de même ! Se concentrant sur le plafond elle respirait plus fort, tentant de se calmer en se demandant si l’enfant à naitre allait être un garçon ou une fille. Roux ? Rousse ? Brun ? Brune ? L’un ou l’autre elle s’en fichait tant que l’enfant ne devenait pas blond ça lui allait parfaitement ! Petit ? En bonne santé ? Et la panique arrivait, ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas accoucher maintenant, pas ici ! Elle s’était retenue pendant le mariage, c’était bien possible d’attendre encore un peu non ? Même un tout piti peu ?

- AAAAAAAAAARGHHHHHHHHH !

On lui toquait dans le ventre que non. Cet enfant risquait d’être fortement contrariant s’il commençait comme ça !
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Syd
Syd était plutôt excité que paniqué maintenant. Il embrassa le front de sa douce et la réconforta :

- Ne t'inquiète pas, cela va bien se passer. Je reviens le plus vite que je peux ! Je sais déjà à qui m'adresser.

La Corneille exagérait un peu. Il savait qu'il y avait Aude, mais il ne la trouverait pas forcément, il se rendit tout de même dans sa taverne pour voir si elle y était, sinon il chercherait quelqu'un d'autre. Il ne voulait pas se retrouver seul à faire cela. Sinon ça pourrait mal se passer et il s'en voudrait toute sa vie. Un premier enfant, c'était vraiment important, même si ce dernier était roux, pensa-t-il en souriant.
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Aude


La missive paraissait des plus inquiétantes : c'est urgent. Sitôt lu, le parchemin fut froissée dans la main de la brune qui courut presque vers sa taverne, pour y trouver un Clément nerveux.

Ah je vous attendais Aude !
Oui, j'ai reçu votre missive. Que se passe t-il ?
Yuliya a perdu les eaux.
Où est -elle ?

La porte s'ouvrit sur une rouquine en panique... Et elle, dans son rôle de médecin, se devait de calmer les angoisses de la parturiente. Le dernier accouchement qu'elle avait mené n'était pas moins celui de son amie... rousse. Souriante, elle s'approcha de la future maman lui prenant la main pour l'apaiser, profitant ainsi du rapprochement pour sentir le souffle de Yuliya, qui annonçait un accouchement qui se passerait bien.

Bien Yuliya, je vais vous aider à mettre ce petit être au monde.

Elle parlait toujours doucement, avec confiance.

Pendant que Clément va aller faire préparer un baquet d'eau chaude... n'est ce pas Clément ? pourriez vous faire demander ceci s'il vous plait ? ... je vais vous examiner, pour vérifier la position du bébé et que tout se présente bien, ce dont je ne doute pas un instant.

Elle lui sourit et s'éloigna de la couche, pour sortir tout ce dont elle aurait besoin pour l'accouchement et se lava les mains soigneusement pour revenir vers Yuliya, et commencer l'examen.
Syd
Clément revint avec Aude, il était toujours aussi excité, mais il était soulagé d'avoir trouvé quelqu'un de compétent. Elle prenait les choses en main et lui demanda de trouver un baquet d'eau chaude, il partit donc en chercher un, remit du bois dans le feu et fit chauffer l'eau. En attendant il vint tenir la main de Yuliya.

- Ça va mon ange, c'est pas trop dur ?

Il savait que ça l'était, mais ne savait pas quoi dire de plus. Il tenta l'humour.

- Et tu ne me ponds pas un roux, hein !
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Yuliya
« Cela va bien se passer »

« Genre ! » Avait-elle envie de répondre. Personne en vue, c’était bien parti pour être l’accouchement le plus ridicule de l’histoire de l’accouchement. Syd disait savoir à qui s’adresser, mais Yuliya se demandait qui pouvait bien les aider. La rouquine se demandait quel charlatan allait passer la porte de la chambre, s’il trouvait bien quelqu’un. Elle faisait confiance à son mari, mais il aurait très bien pu être entourloupé par quelqu’un qui disait pouvoir accoucher sa femme sans vraiment en avoir la capacité. Oui, la Lourdaise s’inquiétait lourdement et avait de plus en plus mal.

Finalement la porte s’ouvrit. C’était Aude, elle l’avait croisée en taverne un peu auparavant. La jeune femme ne connaissait pas ses talents mais à ce moment-là elle aurait pu prendre n’importe qui, tant qu’ils n’étaient pas que deux pour mettre au monde leur premier enfant. Mais si son époux avait jugé bon de la faire venir, c’était qu’elle devait savoir y faire. C’était déjà ça de gagné.

Sa présence était rassurante, pourtant Yuliya regardait quand même un peu partout, cherchant Syd du regard qui était parti chercher de l’eau chaude. Apparemment on allait « l’examiner ». L’angoisse monta encore plus d’un cran. La rousse avait horreur qu’on la touche mais elle se doutait bien qu’elle n’avait pas beaucoup le choix. Elle ferma alors les yeux en attendant que ça passe, jusqu’à ce qu’elle sente la main de son tendre qui était revenu auprès d’elle alors qu’une nouvelle salve de contractions la secouait.

- Je ponds un roux si je veux ! Je suis bien partie pour souffrir à mort alors tu ne vas pas chipoter !

Stressée ? Très peu. Mais elle l’aimait, plus que tout. Mais là c’était pas le moment de faire la liste de Nowel !
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Aude


Aude ne put s'empêcher de sourire légèrement à la réplique de Yulyia. Cela démontrait une belle énergie qui sera utile à l'expulsion de l'enfant.

Bon ! vous allez vous détendre dans un bon bain ! si vous êtes d'accord évidemment... mais en même temps, je ne vous laisse pas beaucoup le choix... parce que c'est une étape importante en fait, plus vous êtes détendue, mieux ça se passe. Et vous avez droit à un verre de vin !

Le baquet était prêt, le mélange de mauve, camomille, fenouil, lin et d'orge dut versé dans l'eau chaude.

Il y a encore un peu de temps avant l'arrivée du bébé, et je souhaite que cette attente se passe au mieux. Reprit -elle, en souriant doucement. Je vais préparer votre verre de vin, mettez vous dans le bain en attendant.

Elle laissa le couple un instant, pour que la future maman puisse se détendre dans le bain et alla préparer le verre de vin, avec de la matrice de lièvre, pour encore une fois, faciliter l'accouchement.
Yuliya
- Un bAaaaAaaaAin ?

Oui elle était surprise. Elle ne devait pas pousser ou un truc dans le genre ? La rousse ne comprenait pas trop pourquoi elle devait se détendre, elle voulait surtout en finir vite. Ce bain s’expliquait par la nécessité de se détendre, mais avec toutes ces contractions Yuliya se demandait comment cela était possible. Un verre de vin n’allait pas être de trop pour la soutenir dans cette terrible épreuve. Et dire qu’elle voulait d’autres enfants ! Quelle folie !

Difficilement elle se releva du lit pour se rapprocher du baquet. Elle eut tout autant de mal à se déplacer du lit jusqu’à son bain, geignant à chaque contraction. L’eau sentait bon, c’était déjà une bonne nouvelle. Comment aurait-elle pu se détendre dans une eau sentant mauvais ? Elle grimaça lorsqu’Aude lui indiqua que le bébé n’allait pas arriver de suite. Si ce n’était pas « tout de suite », c’était au mieux « bientôt » mais même « bientôt » était trop loin. Toujours inquiète, toujours un peu angoissée, elle se déshabilla et entra dans le bain, hésitante. L’eau était chaude, ce qui l’apaisa un peu tandis que les senteurs chatouillaient ses narines et lui faisait un instant oublier qu’elle souffrait le martyr.

Le vin n’allait pas tarder. Yuliya aurait bien aimé en prendre plus d’un verre, mais accoucher bourrée n’allait certainement pas l’aider. Et pas sûr que cela facilite la tâche de ceux qui l’aidaient. Doucement elle tourna la tête vers son mari, lui murmurant d’aller chercher l’une de ses longues chemises qu’elle prenait pour dormir. La jeune femme ne savait pas quand elle allait sortir de ce bain, mais il était hors de question qu’elle ne soit pas un minimum présentable pour mettre au monde leur enfant. C’était sa petite coquetterie du jour, et elle n’allait pas y déroger.

- Merci…

Sa voix était plus calme. Elle remerciait Syd, comme elle remerciait Aude de son aide précieuse. D’autres contractions arrivaient et duraient plus longtemps, mais elle avait moins mal. Soit à cause de l’eau, soit à présent par habitude, mais elle était un peu plus sereine. Elle n’avait pas le choix, si elle paniquait, l’accouchement se passerait mal. Alors elle prenait sur elle et respirait à plein poumon la vapeur qui s’échappait de l’eau.
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Syd
Clément fut étonné également, il ne s'attendait pas à ce que le baquet serve de bain... Mais il comprit rapidement en voyant le visage de sa rouquine se détendre. Et puis un verre de vin, ça c'était une bonne idée, il en prendrait bien un aussi, mais il ne fallait pas abuser, il se retint donc.

Il écouta la requête de sa jeune mariée puis alla chercher sa longue chemise de nuit et lui reprit doucement la main. Attendri. Impatient.
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Aude


Cinq minutes s'étaient écoulées, temps qui pour Aude, avait passé vite mais se doutait bien que Yuliya, il en était autrement, tenant le verre de vin dans lequel elle avait mélangé la poudre, elle remontait l'escalier pour rejoindre la chambre et y trouva la jeune femme dans le bain, apparemment plus détendue.

Tenez, buvez ça tranquillement. Comment vous sentez-vous ?

Aude hocha la tête à la réponse...

Bien, terminez votre verre. Je vais finir de préparer ce qu'il faut, et vous pourrez sortir du bain et vous vêtir avec l'aide de votre époux.

La pudeur n'était vraiment pas de mise lors d'un accouchement, mais pudique elle même, et faisant fi des traditions et faute d'aide supplémentaire, la médecin décida de laisser Clément près de son épouse. Elle se lava les mains de nouveau, prépara l'onguent de miel, sel et rose pillée, un lange pour envelopper l'enfant, une paire de ciseaux désinfectée pour couper le cordon. Puis enduisit ses mains d'huile de violette et de laurier le temps que Yuliya regagnait la couche.

Un sourire d'encouragement alors qu'elle vint se placer face à elle.

On va y aller, maintenant. Clément, soutenez là dans le dos. Yuliya, quand une contraction se fait sentir, vous prenez une grande inspiration, vous bloquez, et vous soufflez tout en poussant le plus longtemps possible.

Aude se concentra alors uniquement sur le souffle de la future maman. Le col était effacé, l'enfançon était prêt à venir à la rencontre de ses parents.
Yuliya
Yuliya se détendait, parfaitement, elle se détendait. Tellement qu’elle ne voulait plus sortir du bain pour aller mettre au monde l’infâme petit monstre qui la faisait tant souffrir. On lui rapporta le vin, qui selon la rouqumout’ avait quand même un drôle de goût. Sur le coup elle avait envie d’une bière, ou de mirabelle. Pour le prochain enfant elle ferait ça, elle préparerait ses petites gourdes d’alcool, au cas où. Mais la future mère fut tirée de ses rêveries alcoolisées par une énième contraction. Alors quand Aude lui demanda comment elle allait, elle répondit en grimaçant

- Euh…j’ai connu des jours meilleurs je crois…

Elle termina son verre comme la femme le lui avait demandé. Il fallait qu’elle sorte du bain et aille pondre son enfant maintenant. Comment pouvait-on trouver ce moment joli quand on souffrait autant ? Yuliya commençait à se demander si elle ne devenait pas insensible et sans cœur. Elle avait attendu ce moment avec impatience et maintenant qu’il arrivait, la rousse voulait repousser la naissance ! Difficilement elle sortit de l’eau et se rhabilla. Dans d’autres circonstances elle aurait râlé pour qu’on la laisse tranquille le temps qu’elle sorte de l’eau, mais la pudeur ce n’était pas ce qui la préoccupait le plus à ce moment-là.

S’appuyant sur Syd elle retourna sur la couche. Le moment tant attendu et tant redouté allait arriver. Pendant ce temps-là Aude en grande professionnelle avait tout préparé. Cette femme était une perle. Toujours un peu inquiète elle écouta ses conseils et s’installa, cherchant la main de son époux pour la prendre dans la sienne. La partie la plus compliquée, et peut être la plus dangereuse même, allait commencer et plus que jamais elle avait besoin de lui.

La jeune femme se concentrait, attendant avec impatience mais aussi appréhension chaque contraction qui l’amenait plus près de la délivrance. Quand la sainte contraction arriva, elle fit tout ce qu’on lui avait enseigné quelques instants plus tôt. La grande inspiration, le bloquage, le souffle et le poussage.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Atroce, c’était définitivement atroce selon la grande rousse qui se demandait comment elle allait y arriver tant cela était physiquement difficile. Au coin de ses yeux perlaient quelques larmes, toujours tiraillée entre la douleur et l’envie de voir leur enfant paraître. Une autre contraction, et elle recommença, criant comme si cela lui donnait un peu plus de force. Intérieurement elle priait quand même pour qu’un jour un monsieur, aller appelons le Messire Idural, trouve un moyen de rendre ça moins douloureux. Et ce jour là, toutes les femmes prieront le Saint Père Idural !
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Syd
A peine sortie du bain que le vrai travail allait commencer. Il s'agissait pour Clément de soutenir le dos de Yuliya, il lui tenait la main également pour la soutenir moralement.

L'opération semblait se passer pour le mieux, même s'il n'aurait pas aimé souffrir autant que sa femme.
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Aude


Elle savait combien ça pouvait faire mal, le douloureux souvenir de son accouchement prématuré de son enfant mort-né revenait à elle à chaque fois qu'elle aidait une jeune maman à donner la vie... et Aude reprenait un souffle d'espoir à chaque premier cri qui résonnait dans les chambres ou les dispensaires.

Je vois la tête Yuliya ! continuez comme ça, c'est parfait ! Courage !


L'encourager, et rester concentrée. Accompagner la mère et l'enfant... et le père, vers qui elle jeta un oeil tout de même. Il n'était en principe pas question qu'un homme soit dans la pièce, ni même dans la maison ou l'auberge... mais là...

Allez Yuliya ! Encore une fois !
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