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[RP] Les premiers pas d'Anna da Lua

Blanche_
Appelée aussi Anne-Azilliz da Lua. Anne, pour la royauté castillane du prénom. Azilliz, en hommage à feue la Duchesse de Dol, qui fut, dans les jeunes années de la marquise de Gondomar, une amie fort fidèle.
Si Anne-Azilliz, aka Anna, fut petite fille facile à élever, Blanche, sa mère, n'en avait l'assurance que pour la moitié du temps. Il est vrai, que lorsqu'elle venait la voir lorsqu'elle dormait, ou qu'elle la prenait sur ses genoux pour la présenter à son père et babiller en espagnol avec eux, l'infante fut sage ; pour ce qu'il en était du reste du temps, elle n'en avait aucune idée. C'était le travail des nourrices, des servantes, voire des deux autres fils de la mesnie. Blanche n'avait pas le temps pour s'occuper plus de sa fille que les rares instants qui lui restaient de libres après tout ce que le protocole et son mari exigeaient ; elle ne savait pas si Anna faisait bien ses nuits, elle ne savait pas non plus combien l'enfant pesait. Elle avait juste assez de fibre maternelle pour s'imposer de connaitre, au moins, son état de santé, et deux ou trois visites quotidiennes pour voir ses progrès. En tous cas, c'est ainsi que les choses se passaient en Castille, où tout se déroulait sous le regard et les ordres d'Astaroth da Lua.
En France, depuis qu'elle logeait chez sa très chère amie Della, dont elle n'avait faute de fils légitime pas encore osé lui demander d'être marraine de l'un de ses enfants. Donc, depuis qu'elle logeait à Seignelay, s'enquérir d'Anna était devenu, avec ses autres enfants, son plaisir de tous les instants. A t'elle assez mangé, dormi, ri, joué, chanté? Sait elle correctement s'asseoir? Il fallait tout apprendre à cet enfant, tout apprendre d'elle aussi. La mère devenait mère accompli après cinq enfantements, et trois enfants nés vivants. Elle n'avait pas encore vingt-deux ans.

C'était l'après-midi. Calme, malgré qu'Eusaias eut troublé leur quiétude la veille. Elle avait fait venir ses trois enfants près d'elle, en attendant leur départ, car Astaroth par lettres lui avait ordonné de fuir. Il ne voulait pas qu'elle reste en Bourgogne près d'Eusaias, il ne voulait pas qu'il lui arrive quoi que ce soit, il avait peur de ne pas pouvoir la défendre lui même. Et, en attendant qu'il soit physiquement à ses cotés, il lui ordonnait de se retrouver à quelque distance de sécurité de là, loin, loin, du rapace bourguignon.
Enfin.
Il lui demandait avec supplication et menaces, comme tous les barbares de guerre savent le faire.
Elle faisait la lecture à son fils Lestan, d'épopées chevaleresques dont elle sautait quelques lignes lorsque l'intrigue n'avançait pas assez vite. Voire, beaucoup de lignes. Et elle était en plein dans l'achèvement lyrique du récit, qu'un miracle vint à poindre.


"...La demoiselle en détresse hurla devant le méchant dragon qui lançait moultes flammes et crachait l'enfer en tournant autour d'elle. Mais cela n'inquiéta point le saint seigneur et chevalier Arthus qui de son épée absolument sacrée, s'avançait vers le monstre et pensait à son éducation auprès de feu le roi de Cornouailles... et donc, il lança son épée qui alla transpercer la carapace du mons..."
Elle tourna deux pages. "...et ils vécurent heureux. fin." Puis, en reposant le livre.

Anna! Ne te mets pas debout tu vas tomber!
(te taper la tête et peut être mourir!)
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Anne_azilliz
Anne Azilliz Da Lua, plus souvent appelée Anna par ceux qui la côtoyaient, avait naquit deux années auparavant, en Castille, plus précisément au château familiale, bien loin des regards. Elle est la première fille d'Astaroth et de Blanche Da Lua, puisque feue sa sœur était morte à la naissance. Aussi, avait-elle été « cachée » du monde, attendant de voir si elle, elle survivrait.

C’est ainsi que les jours avaient passé, puis les mois, et le nourrisson était devenue un bébé joufflu et en bonne santé. Elle demeurait au château dans des appartements spécialement pour elle, entourée d’une armée de femmes toutes dévouées à l’enfant. C’est elles qu’Anna voyait en se réveillant, c’était leurs visages qu’elle voyait en s’endormant. Pourtant de temps en temps, c’était quelqu’un de très différent, physiquement parlant, qui venait se pencher au-dessus de son berceau, lui susurrer des mots d’amour, des histoires. A son contact, Anna ébauchait toujours un doux sourire, car cette voix était pour la petiote un son mélodieux dont elle ne se lasserait jamais. Blanche Da Lua. Sa maman. Aux premiers jours de sa fille, une pointe d’angoisse brillait dans son regard, légèrement dissipée avec le temps, mais qui restait présente néanmoins. Pourtant, Anne-Azilliz grandissait, son corps bronzé s’allongeait, sa chevelure brune poussait en de jolies boucles, ses yeux d’un gris perçant se faisait plus amusés. Oui, deux années c’était écoulées, l’enfant faisait partie des déplacements maintenant, bien protégée par les êtres chers à son cœur, sa famille.

France, Bourgogne. La famille avait donc quitté son environnement habituel pour un autre encore inconnu de la jeune enfant, c’était la première fois qu’elle était du voyage. Un voyage qui lui avait paru des décennies. Car oui, Anne-Azilliz n’avait aucune patience, et ça avait toujours été ainsi. Bébé, elle braillait à s’en décrocher la mâchoire lorsqu’elle avait faim, Couchée dans son berceau, quand elle peinait à s’endormir, elle s’agitait dans tous les sens. Jeune enfant, elle ronchonnait quand ses nounous mettaient un temps fou à coiffer ses boucles. C’est donc en soufflant toutes les trente secondes que le voyage se passa. Bien sûr, ses frères avaient tenté de la divertir, en vain. Le paysage avait beau être magnifique, elle était trop jeune pour s’en soucier.

Cette après-midi-là, elle était assise un peu à l’écart, s’émerveillant devant ses mains, écoutant d’une oreille distraite l’histoire que sa maman contait à l’un de ses frères. Son père lui manquait, cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vue, et bien qu’elle fût enchantée d’être en famille, elle devait admettre qu’elle n’était pas complète. Elle secoua la tête, ses boucles bougeaient au rythme de ses mouvements, puis, sans crier garde, elle se mit à quatre pattes (chose qu’elle faisait déjà régulièrement). Elle fronça les sourcils. Accoutrée dans une robe qui lui arrivait aux pieds (y’avait pas qu’elle, qui jouait à la poupée !), elle ne pouvait avancer sans glisser. Elle ronchonna et se mit sur les fesses. Là-bas, sa maman et son frère ne lui prêtait aucune attention, bien trop absorbés dans le livre d’histoires. Elle jeta un regard sur le côté, là, se trouvait le rebord de la cheminée. Elle l’agrippa d’une main, mit son petiot corps de face, agrippa le rebord de l’autre main également, et leva ses fesses. Elle vacilla sur ses jambes mais tint.

" Môman ? " Son vocabulaire était très limité : Môman, Pôpa, le prénom de sa nourrice préférée et ceux de ses frères, qu’elle écorchait à chaque fois. Elle baragouinait quelques mots en Espagnol, aussi.

" Anna! Ne te mets pas debout tu vas tomber! "

Elle se mit de face, les mains toujours bien agrippées derrière elle, planta son regard dans celui de sa maman et avança un pied d’un air de défi.
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Blanche_
Élevez vos enfants, sauvez les des épidémies, des brigands, faites les bien beaux, dodus, gras, et une fois que vous respirez, que le capital génétique semble enfin sauf, admettez qu'il peuvent, un jour comme ça, sur un coup de tête, cogner leur scalp contre une pierre et mourir. Pour la bête idée de marcher, par exemple.

Anne-Azilliz! Je te l'ai dit cent milliards de fois ! Ne-te-mets-pas-debout-c'est-dangereux.

A ceux qui se demandaient pourquoi, à deux ans, la petite ne courrait toujours pas dans les couloirs, ne vous le demandez plus : elle risquerait de s'ouvrir le crâne ou le ventre sur une tenture ou un guéridon. Voire... les deux à la fois. OhmonDieu OhmonDieu !

C'est encore tes frères qui t'ont montré toutes ces bêtises! Elle claqua son roman, tourna un ouvrage réprobateur vers eux. Dès qu'il faut faire une bêtise...! Elle eût peur que la petite ne s'effondre, et courra à elle pour la prendre dans ses bras. Il ne fallait pas qu'elle meure, il ne fallait pas! Surtout pas! Sinon Astaroth en voudrait une autre... Et ça, non, Blanche n'y était pas disposée. Tu pourras marcher dans quelques mois. Je trouve tes jambes un peu frêles mon petit passereau. Sois gentille, attends de grandir un peu...

Elle lui fit une bise, lui laissa le champ libre pour cogner de ses petits pieds son ventre de mère, pour calmer sa colère. Elle avait bien peur de frustrer sa fille... Mais était-ce de sa faute, aussi, d'avoir perdu deux enfants et d'avoir peur d'en perdre un autre...? Etait-ce si terrible, cette première marche ratée? Elle ouvrit la porte, Anna dans ses bras, Anna un peu lourde. Anna magique. Et appela son hôtesse pour lui faire part de sa frayeur.

Della, es-tu là ?
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Anne_azilliz
« Anne-Azilliz! Je te l'ai dit cent milliards de fois ! Ne-te-mets-pas-debout-c'est-dangereux. »

Et Patati et Patata, toute la journée c’est comme ça..

Anna leva les yeux au ciel. Sa mère si douce, son hérotte, son modèle biensûr. Physiquement si éloignées et pourtant si proche. Néanmoins, l’enfant lui en voulait d’être aussi protectrice, pourquoi lui était-il interdit à elle de suivre ses frères ? Ils étaient là, à courir partout, vaguant d’une pièce à l’autre à leur guise pendant qu’Anne-Azilliz, elle, était prisonnière à rester les fesses contre terre. Bientôt elle aurait des crampes au derrière, c’était certain ! En peu de temps qu’il n’en fallut elle se retrouva dans les bras aimant de Blanche et ne put retenir un soupir. Sans être grosse, la Petiote était dodue comme il le fallait, il faut dire que question nourriture, on mangeait plutôt bien en Castille. L’argument n’était donc pas valable, qu’en était-il, en réalité ? Dans la tête de la Da Lua, un vrai combat commençait :

-Toute la façon dès qu’elle a le dos tourné je récapète l’opération !
-Mauvaise idée, jeune enfant.
-Même Pô peur.
-C’est risquait, paraît-il
-Pff ! Zohann Il a dit à Anna que c’était cro facile d’abord.
-Johann est plus âgé, ma chère.
-Je m’en froufroute ! Johann il a montré à Anna comment qu’il faut faire, mais il a dit c’était un top secret ! Mais moi j’trouve pas que c’est un truc de froufroute hein..
-Non, en effet, ça n’a rien de fou, il voulait juste te dire de ne pas le répéter, en gros.
-Ah.

Sa maman parlait de bêtises, ahah si elle savait. C’est eux, qui lui avaient appris à repeindre les somptueux tableaux en de gribouillis tout moches, eux qui lui avaient appris à salir ses si belles robes en un temps record, à se cacher dans l’ombre et à crier dès qu’un domestique approchait. Deux années, et un bon palmarès de conneries déjà à son actif, penser à cela lui faisait rappeler combien son chez elle lui manquait. « Quand qu’on rentre même ? On peut cro rien faire ici, c’est pô chez nous môman elle a dit, faut être sage qu’elle a répété trente-six fois pendant la cro cro longue route..Pff .» Oui, Anne-Azilliz ne s’avait pas aligner deux phrases, mais en elle, ça bouillonnait sévère.

Son regard vrilla celui de sa mère, elle était si proche de son visage. En la regardant ainsi, Anna espérait que Blanche pourrait lire toute la déception qu’elle ressentait. Ne pouvait-elle pas la laisser faire, pour être ensuite fière de son enfant ? Elle colla une bise sur la joue d’Anne-Azilliz, celle-ci ne lui adressa même pas un sourire et croisa les bras.


« Sois gentille, attends de grandir un peu... »

Oh ben oui, d’ici sa vingtième année, ça devrait être bon.

« Môman, Anna zouer avec Zohann »

Jouer était un grand mot, le frère aidant sa sœur à faire ses premiers pas en douce, ça c’était la plus exacte des vérités. Encore faudrait-il qu’il accepte de désobéir à leur mère. Nouvelle connerie en perspective ?
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Clement_
Il se passe de drôles de choses depuis quelques jours dans le domaine maternel de Seignelay.

C'est un envahissement !

D'abord ces gens, tous ces gens si différents, arrivés il y a quelques jours. Ils sont bruns, certains ont la peau très bronzée, ils n'ont même pas le bon goût d'avoir les yeux bleus. Les leurs sont aussi foncés que leur peau ! Leur cheffe est brune, elle aussi, mais a la peau étonnamment diaphane.
Et puis ils ne parlent pas français ! enfin, pas tous. Ils parlent un langage que le jeune garçon ne comprend pas, et ça l'agace terriblement. Heureusement, ils sont venus avec des enfants à peu près du même âge que lui, ça lui fait des compagnons de jeu et ça le change de ce monde de grands dans lequel il évolue perpétuellement, Clément.

Ensuite, hier, des hommes en arme sont venus chercher la cheffe des envahisseurs. Ca n'a pas plus à sa maman, ça. Pas du tout du tout. On n'exige pas de prendre quelqu'un qui trouve refuge sur les terres de Seignelay. Tout Seigneur de guerre puissant soit-on. C'est donc les yeux pétillants d'une fierté non dissimulée qu'il l'avait regardée mettre les impudents dehors. Quand il sera grand, il voudra être aussi courageux qu'elle !

Il est content qu'elle ait fait cela, parce que comme ça ses compagnons de jeu sont encore là. Pour un moment, paraît-il.

N'empêche. Ca fait un moment qu'ils sont avec leur maman et il trouve le temps long. Adossé au mur de l'immense couloir qui dessert les pièces, il joue, prenant son mal en patience et sous le regard bienveillant de sa nourrice, aux osselets qu'elle lui a mis en main pour, dit-elle, travailler sa dextérité. Quand, enfin, la porte s'ouvre sur la cheffe des envahisseurs qui tient son amie Anna dans ses bras. Il sourit.


Della
Le calme semblait être revenu depuis que Eusaias s'en était allé planter ses tentes plus loin, là où d'ici on ne le voyait plus.
Oh, l'on savait bien qu'il était là mais au moins, à présent était-il silencieux.
Della aimait la pensée de le savoir au bas de ses murs. Quelque part, cela la rassurait.
Il ne lui en voulait pas à elle, pas plus qu'à Blanche finalement, seulement à son époux le Marquis. Della ne le connaissait pas, ce Marquis mais elle ne l'aimait pas. La raison ? La même que celle qui l'avait fait détester Guise, ces deux-là avaient en commun de lui avoir enlever ses Ames, ses Amies. Della était jalouse. Alors, que Eusaias veuille s'en prendre à celui-ci ne l'embêtait pas plus que cela pourvu que le sang ne coule plus sur ses pavés comme cela avait été le cas, la veille, réveillant en elle, la rage du sang bourguignon prêt à en découdre pour sauver sa terre. Résultat : Eusaias parti plus loin. Ici, le calme et la paix. Tout ce qu'il fallait pour enfin savourer tranquillement la présence de Blanche et de ses enfants.

Des enfants, Della en avait toujours eu autour d'elle. Ses neveux et nièces, des pupilles, des enfants des deux familles confiés aux bons soins des époux Amahir-Euphor sans doute pour leur sérieux dans la rigueur de l'éducation.

Charles, son neveu avait bien grandi et était écuyer d'un seigneur de la région.
Prudence Giffard était restée en Orléans.
Amellia, la plus jeune pupille, était à Paris, chez une duchesse.
Ne restaient que Clément et sa petite soeur encore bien au chaud dans le ventre maternel, à Seignelay.

L'arrivée des Lua était une bénédiction en soi avec tout ce que cela entraînait de changements et d'animation.

Della observait son fils justement.
Dans son regard, on pouvait voir briller la fierté de le voir aussi habile à retenir les osselets sur ses doigts enfantins.

L'arrivée de son Amie lui fit lever les yeux et un sourire éclaira le visage encadré de mèches blondes et rebelles à cette heure où on n'était pas encore sortis prendre l'air.


Oui, bien sûr, je suis là.
Que se passe-t-il donc ?


Quittant le coussiège, elle vint à la rencontre de Blanche, captura la main de la petiote et la porta à ses lèvres pour y poser un bisou, se retenant de la mordiller tant la peau était douce et la main potelée.

Hé, damoiselle Anna...vous boudez, jeune enfant ?

Quelques guilis sous le menton de l'enfant, espérant un sourire et yeux posés sur la maman, interrogation.

Etes-vous fâchée toutes les deux ?

S'adressant alors à Clément, lui tendant la main - oui, il marche lui, normal, il a trois ans et marche depuis bientôt deux ans :

Viens...tu veux montrer les osselets à Anna ?
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