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[RP]-[Seignelay]Froufrou...froufrou...par son jupon,la femme

Della


[Ce RP est un divisé du RP "Saigne-les, je peux, je peux ?", pour plus de clarté sur ce passage en particulier.]


Chaque chose à sa place et les cochons seront bien gardés, ou quelque chose comme ça.

La journée touchait à sa fin et Arutha ne s'était pas montré.
Ce serait pour demain, sans doute.
Même si dans le feu du moment Della aurai supporter qu'il soit là dans l'instant, elle comprenait parfaitement qu'il lui faille un délai pour venir jusqu'à Seignelay.
Della était beaucoup de choses mais certainement pas cruche ni obtuse.

Le reste du courrier était toujours là, qui attendait et la Duchesse s'en saisit.
Elle ouvrit une missive qui portait le sceau de Lorraine. Elle le reconnaissait car elle y avait vécu quelques années...Intriguée, elle l'ouvrit.

Citation:
De nous : Cassandre Louna de Leffe van Loos , duchesse de Lorraine Grand maitre de la garde de robe Impérial

A vous : Della de la Mirandole, Duchesse de Chartres ,Vicomtesse de Montpipeau , Baronne de Seignelay Dame de Railly et de Bréméan


Salutation

Je vous écris à ce jour non pas en tant que Duchesse mais en tant que Grand maitre de la garde de robe.
Sa majesté l'impératrice Adala ce rend dans une 15 ene de jour au couronnement du Roy d'Allemagne et souhaiterait lui offrir un cadeau .

Les Doigts d'or étant en surcharge et Attia des Julis non disponible je vous demande de bien vouloir m'accorder une demande de création à votre couturière Clarinha pour qu'elle puisse me faire le cadeau pour le Roy d'Allemagne.


En espérant une réponse positive je vous souhaites la bonne journée

Cassandre Louna de Leffe van Loos
Duchesse de Lorraine

La teneur de la lettre l'amusa.
Il faut dire qu'elle était drôlement fière, notre Della, de se payer la meilleure couturière de tout le Royaume et au-delà !
Ce cadeau que lui avait fait son tendre époux était sans aucun doute le plus merveilleux de tous. Non seulement, elle se baladait chaque jour que Dieu faisait en griffé Clacla mais en plus, l'entièreté de la Noblesse d'ici et d'ailleurs pendait la langue...Rhaaaa...la classe, quand même !

Bon, on causait Empire.
Empire rimait toujours un peu avec Flavien, même si depuis les récents évènements à Montpipeau, Della lui battait froid. Donc petit moment d'émotion.
On causait Impératrice qui voulait faire un cadeau à un Roi.
Hum...intéressant...Ca pouvait toujours être utile qu'une Impératrice vous soit redevable et qu'un Roi porte un vêtement griffé Clacla-Seignelay.
    - Oh, vous portez du Clarinha, Majesté ?
    - Oui, la Duchesse de Chartres m'a fait cet honneur de me prêter sa couturière. Une charmante femme, cette Duchesse, n'est-ce pas ?
    - Certes, votre Majesté.
    - Il faudrait songer à la remercier...Un diamant ? Qu'en pensez-vous ?
    - Excellente idée !

Oui, quoi, on peut rêver, non ?
Mais il ne fallait pas non plus que toute la Noblesse se trouve parée de vêtements confectionnés par Clarinha...Donc, il allait falloir accepter - on ne refuse rien à une Impératrice - et en même temps, freiner l'élan...Hoho...

Une compensation !
Voilà, oui, demander une compensation...en écus sonnants et trébuchants...ou...un fief...pas mal non plus, un fief en Empire...Une raison pour s'évader de temps en temps par là...C'était peut-être trop, ça, un fief...Quoique.


Citation:
    Votre Grâce,

      Le bonjour vous va.

      Permettez-moi de vous féliciter pour votre couronne ducale.
      Je me souviens de vous, il y a déjà un moment, alors que vous étiez Pupille de notre très regrettée et plus encore aimée Béatrice.
      Je suis heureuse de vous savoir à la tête de la Lorraine. Vous l'ignorez peut-être mais j'y ai vécu quelques années, quand j'étais encore bien jeune. Dès lors, je garde une tendresse particulière pour ce Duché.

      Mais j'en viens au sujet de votre missive.
      Je suis très touchée de la délicate attention que vous avez de vous adresser à moi afin d'obtenir un ouvrage de ma couturière. Sachez que tous n'ont pas, hélas, cette délicatesse et que pour ceux-là, mon courroux est grand.

      Les raisons que vous m'expliquez sont loyales et je comprends votre envie de parfaitement remplir votre tâche de Grand Maître de la Garde Robe. Lorsque l'on sert une Couronne, on le fait de façon irréprochable.
      Il est absolument naturel que l'Impératrice désire offrir un cadeau remarquable au Roi d'Allemagne. Et j'en conviens parfaitement, un vêtement tout droit sorti des mains de Maria Clarinha Brites da Cunha est un présent ne souffrant aucune comparaison.
      Je serais donc encline à vous autoriser à bénéficier du travail de Clarinha.

      Cependant, vous imaginez sans problème que pour acquérir l'exclusivité des services de cette jeune personne, mon époux a du largement ouvrir sa bourse. De même, chaque jour, il nous faut assumer cette acquisition et assurer à l'artiste qu'elle baigne dans une ambiance nourrissant sa créativité et son talent. Tout ceci est onéreux.
      Dès lors, je suis convaincue que vous comprendrez que je me permette de demander à sa Majesté Adala ou à sa cour, une compensation pour ce prêt et cette griffe sans aucune comparaison.
      Prenant en compte l'énorme talent de ma couturière, tenant compte de la rareté du présent que fera sa majesté l'Impératrice, sachant également que le temps que passera Clarinha à ce travail me privera de ses bienfaits, je gage que vous saurez convaincre sa majesté qu'une compensation intéressante à mon égard est la bienvenue.

      Permettez que je termine en vous assurant de mon profond respect.
      Que le Très Haut vous bénisse, bénisse l'Impératrice, la Lorraine et l'Empire.





Hoplà, ça, c'était fait !
_________________
Cassandre Louna, incarné par Della
La beauté est sœur de la vanité et mère de la luxure.

Le matin était la et elle était déjà levée, il fallait bien avouer que sa charge de Duchesse plus sa charge de Grand maître lui donnait beaucoup de soucis à gérer. Elle attendait un courrier THE courrier même , la lettre qui la rendrait plus légère et qui lui retirerait un poids sur ses épaules.

Elle était nue dans son bain de lait se matin la, sa domestique lui frottant doucement les épaules la blonde duchesse se détendait, les yeux encore à moitié fermés elle profitait de son bain tiède avec la vue du soleil qui se levait à mi hauteur . Les yeux toujours fermés elle sentait la chaleur de se soleil, les premiers rayons , sur son visage , sur les quelques partie de son corps qui sortaient de cette eaux d’un blanc immaculé . Puis comme une aiguilles se plantant dans sa bulle la porte frappa, elle grogna avant de dire :

Je suis dans mon bain , même le Roy patientera !

Votre grasce vous avez dis de ne point vous déranger sauf pour courrier de la Duchesse Della…

Cassandre se redressa soudainement , elle regarda sa domestique en disant

Prend la lettre et referme la porte

Bien votre Grasce

Chose dites, choses faites , totalement redressé à présent la domestique en profita pour frotter doucement le dos de l’ancienne pucelle pendant que celle-ci lisait la lettre . Un sourire viens alors parcourir ses lèvres.

Bien le bain est terminé couvrez moi

Bien votre Grasce

Le corps nue de la blondissime duchesse se leva et fut presque aussitôt recouvert par un lourd peignoir en laine : ben oui les périodes froides arrivaient à grand pas ! Après cette habillé et longuement coiffé la duchesse alla dans son bureau ou le page attendait elle entra le salua de la tête avant de dire :

Écrivez

De nous : Cassandre Louna de Leffe van Loos , duchesse de Lorraine Grand maitre de la garde de robe Impérial

A vous : Della de la Mirandole, Duchesse de Chartres ,Vicomtesse de Montpipeau , Baronne de Seignelay Dame de Railly et de Bréméan



Citation:
Salutation ,

Je vous remercie pour votre réponse, bien entendu la tenue que fera votre couturière si talentueuse sera rémunérée, le nombre d'écus que vous demandez pour cela vous sera donné. Mais j’espère que la tenue sera aussi parfaite que les autres malgré le temps court que je demande pour la réaliser, vous comprendrez aisément que je ne peux donner un cadeau qui soit simplement passable en mon nom au Roy d'Allemagne .

Pour la bourse c'est moi qui gère tout cela, j'ai en effet un coffre prévu à cette effet pour faire plaisir à la cour Impériale et à sa Majestée .

Dites moi donc la sommes que vous estimez pour ce service et nous pourrons ensuite commencer à parler affaire.

Je vous remercie


Cassandre Louna de Leffe van Loos

Envoyez le meilleur coursier pour cette lettre je veux qu’elle arrive aux plus vite !

Bien madame …
_________________________
Della

La Duchesse de Lorraine avait répondu.
Della se serait beaucoup amusée d'un refus ou d'un étonnement face à sa demande.
Elle ne put même pas s'énerver un tout petit peu sur les mots de Cassandra Louna, ce qui la brima et son regard acier chercha un objet ou une raison pour être de mauvaise humeur. Mais ce fut sur un jouet de Clément que ses yeux buttèrent. Alors, elle sentit à nouveau sa gorge se nouer et la menace des larmes lui piqua les yeux.
Sans se laisser le temps de pleurnicher encore, elle attrapa sa plume.


Citation:
    Votre Grâce,

      Le bonjour vous va.

      Votre courrier m'est bien parvenu. Je vous remercie.
      Je vous donne ma parole que le travail que fournira ma camériste sera parfait, comme chacune de ses oeuvres.

      J'ose espérer que l'on ne négligera pas de mentionner la provenance de ce vêtement et que le nom de Maria Clarinha Brites da Cunha, reconnue couturière personnelle des Ducs d'Amahir sera mis à l'honneur. J'y tiens car cette jeune personne mérite que son nom soit connu et reconnu au sein des cours royales et impériales.

      A propos de la rétribution et de la somme allouée au prêt de ma chère Clarinha, la somme de 3000 écus me paraît raisonnable. Une partie sera versée à Clarinha pour son salaire, l'autre me reviendra en guise de remerciement.

      Si toutefois cette somme vous semblait difficile de vos coffres, sachez que je ne serais pas contre une autre forme de salaire. Il doit bien exister en Lorraine ou ailleurs quelques perches de terres sans seigneur pour les faire donner le meilleur d'elles-mêmes.

      Au plaisir.


    Puisse le Très Haut vous bénir.






_________________
Cassandre Louna, incarné par Della


Une histoire de pigeon

Il était fier le pigeon de la duchesse, ou du moins l'un des pigeons de la duchesse. Il fallait dire que son maitre, un des gueux à son service, s'occuper bien de lui et il ne manquait de rien à part d'un peu d'aventure peut-être ...
Mais ce jour-là tout allait changer, il avait été sélectionné, lui le valeureux pigeon, pour emmener le plus rapidement possible deux missives chez les Bourguignons!
Une mission qu'il accomplirait fièrement, lui ce brave pigeon que nous appellerons : Blanco le Vaillant



Il avait des ailes fortes et puissantes le brave Blanco et il était tout en muscle pas un poil de graisse ! C'est donc en ce grand jour et après avoir fait une bonne réserve de graines dans son estomac qu'il partit fièrement dans le ciel de la Lorraine en direction des Bourguignons.

La missive sur ses pattes et ses ailes musclées battant à toute vitesse pour ne pas décevoir ses maitres et arriver le plus vite possible.
Il fallait bien l'avouer, il avait beau être tout en muscle, il avait bien du mal à lutter contre le vent et la pluie, mais pourtant il continua sa quête.

Après quelques jours de voyage, voyant enfin le bout de sa quête il se fit violemment attaquer par un oiseau bien plus gros que lui, qui lui avait pour mission de le bouffer : dure loi de la vie ...

Il avait fui royalement slalomant entre les arbres et trouvant refuge dans le tronc de l'un d’entre eux, un brave pigeon pour sur ! Il tomba dans l’inconscience plusieurs heures voir plusieurs jours, et pourtant à moitié mort et arrivant tout juste à voler, à son réveil, il ne pensait qu'à une chose : sa mission.
Il fallait qu'il apporte cette missive et il le fit, s’écrasant à moitié mort dans le pigeonnier, la missive était tachée de quelques goute de sang de l’animal, mais la missive était arrivée à destination.

Il avait accompli sa mission ce brave pigeon, et dans le monde des pigeons voyageurs tout le monde se souviendrait de Blanco le Vaillant !

Citation:
Votre Grâce,

Salutation,
J'ai bien reçu votre missive et je comprends tout à fait que les œuvres de Clarinha valent la somme que vous nous proposez cependant je me suis permis d'écrire à notre majestueuse impératrice et vous trouverez sa réponse jointe à ma lettre. Celle-ci vous remercie pour Clarinha et vous payera donc en écus étant dans l'incapacité de vous fournir une terre en Lorraine .

Quand la tenue sera prête faite le moi savoir et j'enverrais un messager avec la somme indiquée

Bien à vous

fait le 14 Octobre à Nancy en Lorraine

Cassandre Louna


Citation:
Honored Duchess, dear Cassandre Louna -

With great anticipation We have received word of your achievements regarding Our wish to present the German King with an befitting robe for his coronation. Knowing of the great skills needed to create such a robe, as well as the fine materials needed to fulfill this task, We agree upon paying the demanded price for the robe and wish to express Our sincere thanks to the seamstress! We however deny the offer to manufacture the robe in return for a seigneurie.
We believe full heartedly that the robe will be exceeding any beauty known!

The best wishes to you, Cassandre, and Gods blessing for your health and safety!

We remain cordially,
Pro Imperium!

Strasbourg, October 11th, year of Grace MCDLX




_________________
Della
Pauvre petite bête...

Entre les mains de la Duchesse, le pigeon respirait si vite, on pouvait voir son petit coeur battre à tout rompre sous son armure de plumes.

Les missives soigneusement attachées et miraculeusement préservées lors de l'attaque sauvage dont avait été victime Blanco, furent déroulées avec tout le soin nécessaire. C'est que peut-être, il y avait là, la promesse d'un petit lopin de terre loti en Empire...Ca, c'était son désir le plus fou !

Mais l'espoir fut déçu bien vite...


Han ! ...gnagnagna..."incapacité de vous fournir une terre en Lorraine..." !
Mais pourquoi ? Pourquoi, je vous le demande ?! Une robe de Clarinha, ça vaut...dix fiefs en Empire ! Que dis-je, ça vaut un Duché en Lorraine ! Han !


La lettre de Cassandre fut envoyée dans les airs, finit par atterrir sur le sol, quelque part entre un fauteuil et un coffre tandis que la seconde attirait l'attention de Della qui plissant les yeux, tentait de déchiffrer la langue angloise qu'elle ne connaissait absolument pas...et la langue tirée, pincée entre les lèvres, on pouvait entendre :

J'y pige que dalle à c'truc ! Et bien entendu, Kéridil qui pourrait être utile, il est pas là ! Mais pourquoi je me suis mariée, moi, hein ? Quelqu'un peut me le dire, ça ?

De toute façon, c'est râpé pour cette fois, mais j'y arriverais, j'y arriverai, je le veux, ce fief en Empire, na !


Peut-être certains d'entre vous se demanderont-ils pourquoi Della tient tant à un petit bout de terre impériale, elle, la Bourguignonne jusqu'aux ongles ?
Hé bien, ceux-là devront se renseigner par ici ou par là pour en connaître la raison, parce que à force de toujours écrire la même histoire, moi, celle qui écrit les aventures de Della, je me lasse de me répéter. Voilà.

Mais revenons à la scène initiale.
Della, pas contente, se munit de sa plume, son arme préférée et...

Citation:
Chère Cassandre Louna,


Votre pigeon est arrivé, en mauvais état, mais il est arrivé, le pauvre.

Je vous remercie donc, pour votre compréhension quant aux montants demandés, gardant une petite pointe d'amertume à propos du fief en Lorraine.

Nous vous demanderons donc la somme de 3000 écus sonnants et trébuchants, comme annoncé précédemment et que nous percevrons lors de la remise de la tenue pour sa Majesté le Roi d'Allemagne.

Comptez donc une quinzaine et cela devrait être prêt.

Que le Très Haut vous garde.




Ce ne fut pas Blanco qui repartit.
Blanco resterait en convalescence à Seignelay, et goûterait les joies et plaisir de la Bourgogne.

_________________
_palogar
Seignelay... enfin.

Après un long trajet depuis ses terres en Lorraine, jusqu'aux célèbres galeries Lafayotte à Paris, il lui avait fallu revenir sur ses pas, jusqu'en Borgogne.

Simon_Temple qui l'avait accueilli dans le célèbre atelier de couture n'avait rien pu faire pour lui.

Simon_Temple a écrit:
Maitre Clarinha est en Bourgogne, à Seignelay. Vous pouvez essayer de lui écrire, mais je vous avertis qu'elle lit très mal le français.
Peut-être que si vous trouvez un traducteur pour le portugais...


Voilà ce qu'il lui avait dit.

La requête était d'importance. Mieux valait se déplacer plutôt que d'écrire une missive impersonnelle, surtout avec les risques qu'elle ne soit pas bien comprise.
Accompagné de Sophie, la dame de compagnie de sa femme, il avait donc fait route jusqu'en Bourgogne.

Mais comment retrouver Clarinha ?

Heureusement, le jeune homme lui avait donné un renseignement précieux :

Simon_Temple a écrit:
La maitresse de Clarinha est la duchesse Della de la Mirandole d'Amahir d'Euphor.


En demandant à l'aubergiste où il avait fait halte la veille au soir, il n'eut aucun mal à avoir l'information et c'est ainsi qu'il se présenta dans la matinée aux portes du domaine de la duchesse Della.

La carrosse s'arrêta aux grilles du domaine, un garde vint l'accoster.

Le bonjour mon brave, veuillez indiquer à la Duchesse que Palogar de Reaumont Kado'ch, Duc de Châtel sur Moselle, désirerait s'entretenir avec elle.
_palogar
Diable. On le faisait attendre...

Invectiver le garde à l'entrée n'était pas dans ses manières. D'autant plus qu'il n'y était certainement pour rien : le message avait été transmis, il en était sûr.

Et puis, pour tout dire, insister n'était pas la meilleure façon de procéder, surtout quand on vient pour une requête aussi importante...

Non décidément, mieux valait attendre patiemment le bon vouloir de la Duchesse.

Il faisait un peu froid. Palogar commença à faire les cent pas devant la grille, autant pour passer le temps que pour se réchauffer un peu.
Ygerne
C'était mon deuxième jour au service de Seignelay.

J'avais plusieurs tâches dont je devais m'acquitter et j'étais bien décidée à ne pas me faire renvoyer. Le logement et la nourriture étaient décents, j'aurais bien eu tort de me faire mettre à la porte, surtout par ce froid de canard.

Le garde était venu m'avertir qu'un visiteur était aux grilles, il avait annoncé un duc de je ne savais plus trop quoi, peu habituée à ces titres, je m'embrouillais un peu.
J'étais allée porter le message à la Duchesse de Chartres et celle-ci me questionna plus encore sur le nom du visiteur, m'expliquant que si les grilles étaient closes - chose rare - c'était à cause de la présence d'un taureau en liberté sur les chemins de Bourgogne.
Je ne compris pas tout, là non plus et me contentai d'un sourire un peu niais en guise de réponse.
Là-dessus, comme j'ignorais le nom exact du visiteur, la Duchesse me renvoya à la grille avec ordre de l'amener jusqu'au château, sous bonne garde !
Brrr...elle n'avait pas vu la température ou quoi, la Duchesse ?
Je m’emmitouflai dans une vieille cape de laine, poussai mes pieds dans des sabots garnis de paille, enfonçai un chaperon jusqu'à mon nez et invectivai cinq gardes qui se trouvaient dans la basse coeur, afin qu'il me suivent.

Une fois à la grille, je dégageai un peu ma bouche pour adresser la parole au visiteur qui semblait fort bien mis mais un peu gelé.


Messire duc, la Duchesse vous fait conduire au château.

J'invitai les gardes à ouvrir les grilles et à encadrer le duc.

Suivez-moi.

Nous remontâmes tous ensemble le chemin qui menait au château, je menai la troupe, je me sentis soudain en possession d'un pouvoir encore jamais vécu jusque là et je remontai les épaules, fièrement.

Une fois dans l'entrée du château, j'envoyai une servante chez la Duchesse afin de la prévenir de notre arrivée.
_palogar
Ah... voilà quelqu'un.

C'est fort aimable à elle.

Suivant la jeune servante qui venait de lui faire ouvrir les grilles, Palogar pénétra dans le domaine de la Duchesse de Chartres.
Il suivit le groupe à pied, faisant signe au cocher de le suivre avec le carrosse.

Remontant l'allée jusqu'au château, il découvrit un domaine bien entretenu : les arbres aux abords du chemin étaient taillés, les massifs correctement délimités...

Tout était fait pour charmer l’œil des visiteurs.

La demeure elle-même était imposante.

Une demeure luxueuse à n'en pas douter.
Il en eut la confirmation en pénétrant dans la bâtisse : le petit salon dans lequel on l'avait introduit pour attendre la Duchesse était meublé avec goût.
Della
Della fut informée, comme de bien entendu, de la visite du Duc.

Elle prit le temps de vérifier sa mise, elle fit bien car une mèche blonde s'était échappée de sa coiffe !
Elle la rangea soigneusement avec ses soeurs et se trouvant parfaite, elle se rendit au salon des visiteurs, là où très certainement, elle trouverait...le visiteur.


Votre Grâce, le bonjour ! Lança-t-elle chaleureusement en entrant.
Soyez le bienvenu à Seignelay.

D'un geste, elle l'invita à prendre place dans un des confortables fauteuil du salon bien chauffé.

Je suis Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor, comme vous devez vous en douter. reprit-elle dans un sourire jovial.

Je suis ravie de faire connaissance, sachez-le.

Puis-je vous offrir une collation ?

_________________
_palogar
Palogar était en train d'admirer une peinture accrochée au mur - le portrait d'une jeune femme élégamment vêtue et fort belle au demeurant - lorsque le Duchesse le surprit en faisant irruption dans le petit salon.

Il se retourna un peu gêné d'être ainsi pris en flagrant délit puis fit une révérence en découvrant que la Duchesse ressemblait à s'y méprendre au portrait sur lequel il s'était attardé. Ce n'était pourtant pas la même femme. Quelques détails différaient.

C'est moi, Madame, qui suit ravi de faire la vôtre.

Il s'assit dans le fauteuil que lui désignait son hôtesse.

Ma foi. Je ne dis pas non. J'ai fait une longue route pour venir jusqu'ici.
Un spiritueux, si vous avez.
- répondit-il à la question qui lui était posé.

Faisant un geste vers la peinture qu'il admirait.

Une parente à vous j'imagine ?
J'admirais la beauté du modèle mais je vois que le peintre n'a eu que peu de mérite. La beauté semble être une vertu dont votre famille est abondamment pourvue.
Della
Un appel, une demande et voilà un serviteur qui sert au Duc un Armagnac et à la Duchesse, du vin de Beaumont.

A votre visite, votre Grâce. Hanap un peu levé, sourire et une gorgée.

Blanche de Villiers, ma grand mère paternelle. Fut la réponse laconique de la Duchesse à propos du portrait de son aïeule avant de se concentrer sur la raison de la venue du Duc de Châtel.

J'imagine que vous n'avez pas fait tout ce chemin uniquement pour découvrir la région, votre Grâce ?
_________________
_palogar
Amateur de bons alcools, Palogar prit le temps de chauffer doucement le verre dans la paume de sa main afin de sentir les douces effluves et apprécier l'armagnac qui lui avait été servi.
Des senteurs subtiles de menthe, de verveine, de pain d'épice et de caramel se mélangeaient harmonieusement.

A votre santé !

Palogar ferma les yeux pour déguster ce nectar.

Du dix ans d’âge au minimum, douze peut-être.

Il n’eut pas le temps de prolonger sa méditation autour de ce verre d’Armagnac : la Duchesse le rappelait à l’ordre à juste titre quant aux raisons de sa visite.

Il sourit à son hôtesse.

Vous avez raison. J’ai fait tout ce chemin avec une idée précise en tête…
Je suis venu parler chiffons.


Palogar marqua une pause pour observer la réaction de la Duchesse et ne fut pas mécontent de cette entrée en matière : son interlocutrice affichait une mine étonnée.

Il était temps cependant de donner un peu plus d’explications. Palogar prit soin de finir son verre avant de poursuivre :

Je me suis rendu à Paris aux célèbres Galeries Lafayotte dans l’idée d’acheter deux robes pour ma femme. J’ai opté pour des modèles de Dame Clarinha. On m’a dit qu’elle était absente mais que je pourrais la trouver ici. J’ai cru comprendre qu’elle était à votre service…

Une brève pause avant de poursuivre avec un grand sourire :

Vous voyez, l'affaire est sérieuse...
Della
Effectivement, Della fut très étonnée d'entendre un homme investiguer du côté des chiffons. Bien que son époux eut été une fois, l'organisateur d'un défilé de mode...donc...finalement, après tout, pourquoi pas.

En effet, Clarinha Brites da Cunha est ma couturière et elle vit ici, à Seignelay.
Elle ne coud plus que pour moi, à de très rares exceptions près, comme ce fut le cas pour le Roi d'Allemagne et à des conditions tout aussi exceptionnelles, cela va de soi.


Della sourit, but une gorgée de son délicieux vin, elle se sentait bien, tout emplie de fierté d'avoir à son service "la" Clarinha.
_________________
_palogar
Des conditions exceptionnelles...

Sous ses airs souriante et mondaine, la Duchesse n'en n'était pas moins une femme d'affaire. Du moins c'est ainsi que Palogar interpréta cette dernière remarque.

Il allait falloir la jouer finement...

Oui, vous avez de la chance d'avoir une telle couturière à votre service.
Mais je suis sûr que c'est une chance méritée : l'art de bien s'entourer et surtout de conserver des gens de qualité à son service n'est pas donné à tout le monde.
Et c'est assurément un signe distinctif des personnes de qualité.


Une courte pause, puis reprenant avec sérieux :

Je suis venu ici avec l'espoir que Clarinha puisse réaliser une commande pour moi. Un cadeau que je souhaite faire à ma femme.
Pensez-vous que cela soit possible et si oui à quelles conditions ?
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