[RP] Coup de Pelle à Limoges , v'la l'époux du dimanche hé!

[Quelques jours plus tôt... ]

Taverne des 1001 Chopines

Sous le regard d'une tavernière guillerette Mahelya, ravie de faire le service.
Je discutais avec un gens de passage à Limoges.Le hasard faisait que je ne faisais que de le croiser ces derniers jours dans la ville.
Il était sympathique, mais avait eu le don de me juger très vite alcoolique.
D'ailleurs l'homme ce matin là, ne cessait de me faire remarquer que je n'étais pas dans mon état normal (gné? ), au fait il me trouvait bizarrement trop sobre. Cette remarque à vrai dire, m'agaçait quelque peu, non mais, franchement , le z'oiseau ne me connaissait pas des masses et déjà qu'il me voyait comme une ivrogne tout ça tout ça!

-Z'avez l'air louche avec votre pelle sieur Zebulon.
Des fois que z'êtes fossoyeurs pis que vous me l'ayez pas dit.
- Vous n'êtes pas dans votre état normal, vous allez bien Vera?
-Un peu que je vais bien! Alors cette pelle, vous sert à quoi donc?
- Cette pelle? A ramasser les ivrognes qui se trouvent dans le fossé. C'est curieux Vera, vous êtes sûre que ça va? Vous êtes sobre..
- A par ce que vous pensez sincèrement que j'vais être ivre du matin moi! JAMAIS je ne suis ivre du matin....j'passais la nuit à décuver...'lors m'causez pas de bibine d'suite voyez.
- Oui oui, je vous ai ramassé à coup de pelle, vous ne vous souvenez pas?
- humpf.Point possible, m'en serait souvenue hé!
-Même que j'ai passé la nuit avec vous.

Je déglutie et lance un regard innocent à la jeune tavernière qui suivait la conversation de loin. Je crains que le rouquin soit sérieux dans ses paroles, en tout cas il le dit sincèrement là.
J'sens que mes gambettes tremblent légèrement à l'idée que se soit vrai.

-Point possible j'vous dis! N'aurait laissé des traces dans mes draps tout ça.
- ah non! Je fais cela proprement moi. Je ne suis pas un débutant, j'ai pris soins, nous n'avons rien salit.

Je louche, j'ai chaud, j'ai même une larme qui défile, puis une main qui se lève en direction de Mahelya. Tournée générale oblige pour faire passer la confidence du Zebulon. L'hésitation entre le gifler, ou tenter de creuser un gros trou au sol de cette taverne pour m'y enfouir bien comme il faut.
L'idée du trou, me fait repenser à cette pelle que je n'ai pas quitté des yeux depuis mon entrée en taverne. Le goujat avait abusé de mon état d'ivresse, lui qui ne semblait pas être pervers, loin d'être le Declermont ou le Leonidas de Tulle voleurs de baisers à la sauvette en taverne. Nous avions donc fait le pire! Furieuse, et lui tout amusé de sa bêtise, le voila parti pour même me décrire comment que la chose s'était déroulée, à mes esgourdes chastes et celle de la Mahelya qui semblait s'amuser de la scène, quoique certainement choquée par cette annonce... J'étais cuite et ce n'est pas d'ivresse que je cause, quelle réputation allait-il donc me coller devant cette jeune fille que j'apprécie? Moi qui me veut être chaste tout ça, bon j'ai quelques vices de ci de là, mais pas de péché de chair , celui-ci j'le réserve à mon futur époux....enfin j'le réservais mais ce roux lui a piqué la vedette!
Je réfléchit un peu, le taux d’alcoolémie grimpe doucement mais sûrement en cette matinée trouble. Je commence à voir clair maintenant. Lui , le grand dadais devant moi, qui fait son malin à conter des sornettes ou bien une vérité qui me fait mal au coeur. De pâlichonne je vire à l'écarlate... J'vais crever de honte!

-Mahelya, z'avez donc entendu! Le goujat a abusé de moi! Il m'a piqué ma fleurs !
- J'ai tout entendu.
- Fleurs, fleurs, pas sûr que se soit moi qui l'ai pris hein!

Je bondis sur mes deux petons, le fusille du regard, mon index s'agite devant ses mirettes.

-m'enfin qu'insinuez vous, JAMAIS, un homme m'a touché de là! Vous n'allez pas défiler mon grand! Z'allez m'épouser pour réparer la bêtise ! L'autel lavera vos méfaits! Ma fleurs vous l'avez pris à coup de pelle *snif*!
- Mais...
-Point de mais ! C'te dimanche z'allez m'épouser j'ai dit! Mahelya en est témoin!
- Mais.. je ..mais

Victoire la tenancière de la taverne débarque et se joint à la conversation.
Très rapidement Mahelya et moi lui faisons le dude de l'histoire, elle semble tout aussi choquée, à croire que les pervers se liguent contre moi. Lorsque je lui cause de la réparation demandée, qui est le mariage, elle sourit amusée. J'annonce la date vite.

- Mais ...mais ...pas de mais j'ai dit! C'te dimanche vous serez l'époux de moi picétout hé.
- Vera vous devez afficher les ban , annoncez vos fiançailles ensuite vous pourrez vous marier ...
- rhooo Victoire, point de patience! Le goujat va se carapater sans me prendre pour épouse, la honte, le déshonneur pèsera toujours sur ma personne! Zebulon l'homme à la pelle vous z'êtes l'époux du dimanche !
- Mais euh ..mais euh..
- En ce qui concerne le ban, j'vais le trafiquais ...la date sera antérieure c'est tout...genre euh... 15 jours plus tôt, début décembre...nous profiterons de la messe du dimanche pour enterrer cette histoire d'un mariage en bon et du forme!
-Mais je plaisantais, c'est une blague, je ne vous ai pas ramassé à la pelle, je ne vous ai pas touché!
- Ah voui!" Dit-il après avoir avoué le crime!" J'vous crois c'est cela! Z'allez pas vous sauver ainsi!
-mais je ... Vera ...je...
- Faudra le dire à l'Emmanuella là hé, goujat! Me faire ça à moi tandis que z'avez une Juliette!
- Emma et moi sommes devenus simple amis elle est partie.
- TRÈS BIEN! Voila qui vous sied bien, ça vous fera un coup de poêle en moins dans la tronche.
- Mais enfin Vera je plaisantais, je ne vous ai pas touché.
-Comment que le savoir que z'aviez pas fait la chose té? Tantôt vous faisiez bien le malin ici, "je vous ai ramassé à la pelle" blabla, nous vérifierons la véracité de vos dire c'te dimanche, la nuit de noces voila!

Je me tourne vers Mahelya, puis entre deux soupires profond , puis quelques levée de coude.

-C'est qu'à 25 printemps*hips*, une dame sans fleurs*hips*, l'est pas prête de se trouver un époux! L'horreur quoi,j'suis*hips* point une fille *hips*dépravée non mais hé!*hips*

Le futur époux du dimanche, se fait plus muet, j'ai le droit au mode sourdine, plus de "mais", on dirait qu'il va se faire à l'idée de me voir épouse de lui... Quoique il est sans doute en train de se préparer un plan d'évacuation*. Je suis décidée à ne pas le laisser fuir.

Une matinée comme les autres à Limoges, la douce Etincelle, en ce jour d'hiver avait ramener comme à son habitude depuis quelques temps un large panier entièrement rempli de gâteaux. Ce jour ils étaient au caramel. Avant que les premiers clients n'arrive, la jeune Flamme s'était assurée que la taverne soit parfaite. Un bon coup de balais, un bon coup de chiffon sur les chopines qui avaient dormi bien sagement sur leur étagères du milieu comme le lui avait expliqué Victoire. Et tout était fin prêt. Les premiers clients ne tardèrent pas à pointer le bout de leur nez. Vera et Zebulon furent les premiers. Effectivement Vera semblait sobre, ce qui était étrange puisque la Rouquine ne l'avait alors entendu parlé qu'avec de nombreux hoquets donnant du rythme à ses phrases. Immédiatement, dès qu'il furent installé, la Frêle leur servit leur boisson attitré ainsi qu'une bonne assiette de gourmandises.

- Gâteaux frais de ce matin allez-y servez-vous ! Ils sont au caramel !

Puis la jeune fille retrouva sa place attitrée derrière le comptoir, il y avait toujours quelques chose à nettoyez aux 1001 chopines. Aussi s'activa-t-elle sans perdre pour autant le fil de la conversation qui semblait animer les deux clients. Ca parlait de pelle, de fossé, d'alcoolisme et de fleurs. Certaines subtilité échappait encore à l'Esprit de la Roussotte, même si elle commençait à comprendre le sujet. Parfois amusée, un sourire greffé sur le visage aux tâches de rousseurs, parfois perplexe, les sourcils froncé, elle écoutait sans pour autant se montrer indiscrète. Essayant au contraire de garder la discrétion qui était sienne. Pourtant une remarque la sortie de son silence. L'homme roux avait soit-disant fauté avec la brune et ça la Flammèche en était témoin. Aussi le confirma-t-elle.

- J'ai tout entendu. Oui oui ! Oui ! je suis témoin !

Elle s'était penchée par dessus le comptoir pour confirmer les dires. Sans suivit alors une proposition de mariage. Et nous connaissons tous la passion de Mahelya pour les unions sacrés, aussi dans son esprit s’échafaudait déjà quelques plans pour la cérémonie. Les fleurs allaient poser problème, en hivers il y en avait peu. Peut-être des perces neige. La conversation avança encore, chaque nouvel arrivant se trouvant êtr ele nouveau témoin de cette union du dimanche. Et Vera s'épanchait sur son émoi.

- Mais non mais non Vera vous n'êtes pas dépravée m'enfin ! Et puis si vous passez à l'autel tout ira bien. Dites vous pensez qu'il y a un risque que vous attendiez un bébé ? si oui je peux vous aider pour la délivrance hein ? je veux être médecin !
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Comme a mon habitude, je me rendais en taverne pour boire et discuter un peu, une fois arrivé. Je rencontre Vera mais celle ci n'etait pas dans son état normal... Elle etait sobre. Elle remarqua que je portais une pelle et je me mis a inventer une histoire un peu folle pour l'embeter.
Malgrè son état sobre, Vera cru a mon histoire

-Mais puisque je vous dit que je n'ai rien fait
-On verras cela lors de la nuit de noce, si vous etes coupable ou non

Choqué, je cherche une échapatoire a ce soi disant mariage, alors que je réflechissais, j'entendis une voix venant du comptoir

La tout devient clair pour moi, j'observe Vera puis me dit que cela est un veritable complot mis en place contre moi afin de se trouver un mari.
Vu son age avancé peu d'hommes irais piquer cette fleur voir aucun, j'etais l'occasion qu'elle attendais mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Une brillante idée me vient alors

- Moi j'ai rien fait c'est la pelle qui a prit votre fleur, vu que c'est elle la coupable épouser donc ma pelle
- Comment?... Ma fleur?... Prise par une pelle

En voyant la tête de Vera choqué et honteuse, je revins sur mes paroles. Je me dit quand meme qu'elle avais du etre choquer par les fleurs dans son enfance pour faire un tel blocage dessus. Mais foi de Zebulon, elle ne me marieras pas de force si facilement

[Toujours la sainte journée de l'aveu au 1001 Chopines {suite}]


- Gâteaux frais de ce matin allez-y servez-vous ! Ils sont au caramel !

-Point de refus à la gourmandise, ça va me faire digérer l'aveu de ce monstre..MERCI!!!

Je ne me fais pas prier, je me sers, et me goinfre entre deux levées de coude, je secoue la tête comme pour chasser les paroles du Zebulon.
L'aveu d'un crime pervers, par un roux en plus, le bon Dieu se moquait bien de moi. Je suis heureuse de ne pas être seule à ce moment là, Mahelya un témoin hors pair oui, encore sobre pour le moment.
Je pleure et rigole à la fois, les nerfs, pas de réaction violente, le rouquin n'a même pas le droit à une taloche, comme si j'en avais pas l'énergie ou pas l'envie. Ajoutez à cette scène, ses bredouillements, puis ses "mais" , le bougre voulait faire son innocent, comme si j'étais la coupable, serait-il capable d'insinuer une minute que je suis aguicheuse? L'idée me passe par la tête et ma main droite s'agite en l'air, pour se plaquer sur la table et embarquer à nouveau un gâteau au caramel que je lance dans ma bouche... ah! si je pouvais la lui foutre en plein visage cette main.
Je pleurniche, la bouche pleine, puis je me plains, "ah fille dépravée, ah je suis foutue, ah le grand dadais m'a volé ma fleurs, mon innocence , ah je suis morte, ah..."

- à manger comme ça Vera, vous allez grossir!

La remarque de trop, je hausse les épaules, enragée, puis me contente de lui lancer un regard noir qui en dit long. Mais de quoi il se mêle? Grosse , rien à faire là... fallait que je mange puis c'est tout, la picole et la nourriture pour oublier...


-ah je suis dépravée, ah mais quelle réputation il va me coller, ah la honte! Ah mes aïeux si vous me voyez, je suis foutue, ah*hips*
- Mais non mais non Vera vous n'êtes pas dépravée m'enfin ! Et puis si vous passez à l'autel tout ira bien. Dites vous pensez qu'il y a un risque que vous attendiez un bébé ? si oui je peux vous aider pour la délivrance hein ? je veux être médecin


La pensée de l'autel me soulage quelque peu. Le déshonneur sera lavé ainsi, le Très Haut nous pardonnera ou pas. Par contre la jeune tavernière provoque en moi une réaction de panique en me causant de bébé. "Grosse" dit par le Zebulon et "Bébé" par la bouche de la Mahelya, mon compte est bon, mon palpitant s'agite à une allure anormale, la mort , je vais crever!

-Gné?Point de bébé! 'fin .. L'a pas osé me mettre ça! HAN...ah ma Mahelya vous êtes bien cruelle de penser déjà à la délivrance, tandis que l'autel on n'y est pas encore passé.

Je chiale encore dans mon coin, moi qui déteste verser des larmes, moi qui préfère être toujours hilare, voila que mon destin était foutu. L'idée d'être engrossée me rendait malade, perdre une fleur et se faire semer en même temps c'est affreux, il n'y a pas de mot pour qualifier l'horreur.

-Zallez être médecin, c'est chouette*hips* mes félicitations*hips*mais euh*hips* 'fin au cas z'où j'serais grosse voui, vous me délivrerez tout ça tout ça. Vous avez déjà assisté à "ça"?
- Je me suis renseignée oui, pour pouvoir aider ma mère! Je sais coudre aussi ...

Je me gratte la tête perplexe, puis arque un sourcil.
- de la couture, oui, je sais que vous êtes tisserande ..'fin, j'vois pas le rapport avec la délivrance...moi*hips
- Si, si, parfois lors des délivrances il arrive que le bébé soit trop gros. Il y a une déchirure entre les deux orifices et il faut bien la coudre. Mais vous ne sentirez rien hein.

Je tourne de l’œil légèrement à son explication, mes jambes tremblent, je me reprends un verre pour faire passer les dire de l'apprentie toubib. Je serre les cuisses, par ce que mine de rien, ça fout la pétoche et ça fait super mal rien que l'idée d'imaginer la déchirure. Mahelya dans le style docteur qui fera peur, sera excellente je n'en doute pas. Je jette un regard à Victoire qui est toujours présente, elle doit être aussi pâle que moi, on dirait que la rouquine nous a dégouté à vie d'avoir des gosses.
Je soupire profondément, je comptais en avoir 14 d'enfants moi, une équipe de soule entière quoi! Je commande à nouveau une tournée générale, une punition pour Mahelya qu'elle nous sert de la vinasse pour oublier cette histoire d'orifices ... Puis bon comme il fallait régler tout de même mon souci majeur du jour qu'était la perte de ma "fleur" , je plonge mon regard dans celui du roux, il est plein de reproches et d'insultes, je sais encore un peu me contenir, je vais pas lui balancer des noms d'oiseaux tout de suite.... attendons après l'autel si ça se fait. Je reprends donc mes jérémiades.

-ah ma fleur, il m'a piqué ma fleur, défloré, y'a plus! Ah mon honneur foutue.
- Moi j'ai rien fait c'est la pelle qui a prit votre fleur, vu que c'est elle la coupable épouser donc ma pelle
- Comment?... Ma fleur?... Prise par une pelle... je suis peut être niaise mais là.... vous poussez le bouchon un peu loin Zebulon.

Je lance un regard à la pelle, puis grimace, il cause du manche? Mon dieu, mon dieu, il a osé? Je suis écœurée. Je passe du pâlichon au rouge pivoine, j'ai affreusement honte.

- Dimanche , je vous mène à l'autel de force. Victoire, Mahelya en sont témoin. Je ne vous lâcherais pas, grand nigaud, pervers!

Je lui tiens la mains et la serre , si j'étais forte je pense que je lui aurais broyé sans doute. Mahelya arrive avec les chopines à la main, je lâche celle de l'époux du dimanche pour pouvoir boire... le roux en profite pour se faire la malle... Je bois cul sec mon verre , me lève à la va vite.

- Humpf.J'y crois pas, il veut se faire la malle! Merci pour les gâteaux, les chopines Mahelya et Victoire, je dois courir après le Grand Dadais, l'époux du dimanche... au fait, z'êtes témoin hein, toujours hein? ...hein?

Je réajuste à la va vite mon col et ma cape, puis me mets à courir enfin à tituber après lui.

[...]

[à venir : l'examen de l'Apprentie toubib Mahelya... ou bien à la recherche de la fleur perdue ou toujours là?]

[Milieu de semaine, très tard dans la nuit, les chats et les ivrognes traînent à Limoges]

Taverne 1001 chopines

Je suis comme souvent bien enivrée, je pousse de la taverne, Mahelya toujours fidèle au poste discute avec son blondin. Dimanche approche, le jour J, le jour de la fête à l'époux du dimanche, la nuit de de noces , bien précieuse et importante pour moi, celle qui révélera si l'histoire de la pelle était vrai ou fausse. Je les salue et vais m'avachir à une table comme souvent. La jeune rousse offre une tournée, sourire aux lèvres, elle me regarde curieuse, son blondin pareil, l'air bien curieux.
Ils se demandent si je vais vraiment épouser le Zebulon? Si j'ai vraiment envie.
L'envie qu'est-ce que je m'en moque dans le fond, le grand dadais avait pris ma fleurs ainsi, ça ne se discute pas, le mariage aura lieu, et combien même j'étais complètement bourrée, déphasée, je savais ce que je voulais, et l'envie du moment c'était d'enterrer cette histoire dans une noyade de bière, ainsi que de laver le déshonneur par le lien sacré du mariage. Nizam et Mahelya enchaînent les tournées générales, tandis que moi j'enchaîne les levées de coude.
Je ne me plains pas trop de ce futur mariage, et on croirait presque à me voir aussi guillerette avec un coup dans le nez, que je suis heureuse. Joie véritable car dans le fond à 25 printemps, se trouver un "pigeon" ce n'est pas bien facile, d'autant plus que je suis convaincue que je suis devenue une sorte de tare, une boit sans soif, pauvre depuis que j'ai quitté Tulle la morte, que j'y ai détruit les sources de mes revenus (modestes), en bref le Zebulon allait douiller autant que moi , que se soit une plaisanterie ou pas, j'allais être son épouse après la nuit de noces il en sortira coupable s'il était innocent .... il aura ma fleur. Mon cerveau est embrumé par les vapeurs de l'alcool, un sourire niais se dessine sur mon visage. Quand soudain, Mahelya s'agite devant mes mirettes.

- Véra, vous n'allez pas épouser Zebulon!
-M'enfin, si. Je m'en vais l'épouser c'te dimanche, z'allez voir, même que z'êtes MA témoin! Il a fait son aveu devant vous, voyons!
- Véra... venez avec moi dans l'autre pièce.
- euh... on peut boire ici, on est bien là, il y a *hips* Nizam en plus*hips.
- Non, non venez! Je vais vous examiner!
- Non mais Mahelya, le bougre a pris ma fleur il l'a dit!
- Venez! Je vais vérifier!
- J'peux pas le faire là, ici, en vous ouvrant grand la bouche, z'allez*hips* sans doute la voir la fleur si elle y est ? *hips*

Elle regarde son blondin la rouquine, l'air trop sérieux, elle m'inquiète, et lui aussi du coup. Ils ont l'air bien résigné à me faire faire l'examen. J'ouvre la bouche en grand, moi aussi sérieuse.

-Véra passez donc derrière, Mahelya vous examinera, de quoi avez vous peur?

- ah non!*hips* je pourrais pas, Mahelya vous et moi, 'fin, j'vous aime bien,*hips* si vous m'examiner par là*hips* j'pourrais plus vous revoir*hips* ça ne sera plus jamais pareil entre nous*hips* enfin*hips* buvons! BUVONS*hips* ainsi vous oublierez et j'oublierais *hips* nous oublierons*.

Je me lève et me rassois plusieurs fois, je n'ose pas, bien trop pudique pour me laisser faire, encore trop sobre pour foncer, je grimace à l'idée de devoir me montrer ....Je râle, pourquoi devrais-je le faire aussi? Sincèrement? Si j'ai toujours ma fleur , je peux écraser l'espoir de me marier ce dimanche ( par ce que le Zebulon m'a fait faire réaliser que j'étais un peu en retard dans mon dessein d'avoir 14 enfants, j'ai bien 10 ans de retard là au fait!). Je les regarde, Nizam a l'air d'y tenir à cet examen, c'est grave quand même le couple a l'air déterminer à me faire baisser les braies cette nuit quoi!

- Nizam, parlez lui!!! Dites lui!!! Dites lui qu'elle me laisse l'examiner c'est pour son bien! Ce mariage vous n'en avez pas envie Véra, Zebulon non plus.
- Bon Véra! Vous allez y aller tout de suite, on ne va pas perdre notre temps non plus, de quoi avez vous peur? Mahelya est une fille comme vous? Que cachez vous? Allez-y!

Je me lève, j'avance à reculons suivant les pas de Mahelya vers la pièce voisine. Nizam fout les jetons un peu, il est plus ou moins convaincant, puis j'ai assez bu de verres pour supporter la scène qui allait suivre. Mahelya me demande de m'installer , bon je ferme les mirettes puis lui dit bêtement et sur un ton empressé.

- Bon, Mahelya alors, alors la fleur elle y est encore?
-Euh .. Véra, il faut baisser vos braies s'il vous plaît? Je ne vous toucherais pas promis. Je vais la voir à l'oeil.
- Erf, z'êtes sûre qu'on ne peut pas la voir par la bouche*hips* han Mahelya, buvez, buvons ... je ne saurais plus vous voir dans les yeux si ...*hips*
-Allons, Véra allez y, sachez que pour moi aussi c'est difficile.

Je baisse mes braies donc, gênée, puis ferme les yeux. Attendant le verdict avec hâte. Mahelya fait son apprentie toubib.

- Véra! La fleur est encore là!
- HAN! Vous l'avez bien vu hein?

Je sautille, braies toujours tombés, lui dépose une bise de joie, heureuse comme tout, soulagée. Elle semble bien gênée de mon soudain enthousiasme l'apprentie gynécologue.

- Vos braies Véra!

Je les remets en vitesse et sort à la va vite, sourire large au visage, il fallait bien que je l'annonce à l'impatient Nizam, que je soupçonne être encore plus commère que ma personne et la baronne. Entre temps, Nizam avait de la visite, Zebulon nous avait rejoint en taverne. Mince, joie et désastre sont liés. Je voulais me venger de sa plaisanterie au roux.

- La fleur de Véra est toujours là! Nizam, Bonsoir Zebulon.
- Je l'avais dit que je ne l'avais pas touché!
- han vous hein, ça va hein, l'grand dadais ! * que je dis légèrement agacée*
- J'ai pas pu vous toucher, je vous l'ai dit vous avez un crabe qui m'en a empêché.
- ah?
- Oui le bougre a dit que j'ai un crabe , je lui ai même donné un nom Cerbère, il dit que la bestiole l'a pas laissé piqué la fleur. Mais j'y ai jamais cru, pis l'crabe j'l'ai jamais vu moi.
- Il faudrait voir ça!
- ah non!

Les deux hommes visiblement se moquent bien de moi, tandis que Mahelya s'acharne à laver sa vaisselle. Je soupçonne qu'elle soit traumatisée par ce qu'elle a vu, mais qu'elle n'ose pas le dire. Le lavage de chopes sales ça doit lui rendre service, elle oublie le tout...

-*hips* de toute façon, z'êtes et serez l'époux du dimanche l'nigaud, dans le doute, bien que j'ai confiance en Mahelya, z'allons faire l'examen nous deux la nuit de noces et dans tout les cas z'en sortirez coupable!*hips*

Je ne sais pas comment, ni pourquoi mais quand j'ai dit cette phrase, le roux s'est carapaté. Je me lève titubante et salut le couple d'un signe de la main.

- humpf, il se sauve! Vengeance! J'm'en vais le rattraper*hips* humpf dites si vous pouvez garder pour vous c'te histoire d'crabe ...euh*hips* hein?

Je leur fait un clin d'oeil genre, on se comprend hein? Pire que le morpion, un crabe quoi? Si ce n'est pas honteux.

[...]

[ à suivre le mariage du dimanche 23 décembre ...]