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[RP] Quartier des Poternes-Est / Nord / Sud…

.louison.
[160 Quartier des Poternes]



Citation:
Cher Amour, je suis rentré ! Ca sent diablement bon, que nous prépares tu ?

Dieu qu'il lui a fait peur. Elle commence bien son emploi ici, déjà un pot de terre brisé.

Messire....je....ne suis pas....je suis Louison....pour la petite....je suis désolé pour le pot en terre...je....

Et l'affolée regarde l'affolé. Il se présente. Azzazelo, son patron, ah ben ! il ne manquait plus que ça ! Pas de Messire, il en avait de bonne lui, il était conseiller comtale tout d'même. Me détendre ? comme si c'était facile, elle n'avait plus un poil de sec tant elle avait eu peur.
Il s'occupe de ramasser les morceaux jonchant le sol et elle, stupide gamine de sa campagne, elle le regarde faire. C'est à elle de faire ça, mais vrai qu'elle n'a plus aucune énergie si ce n'est celle de reprendre ses esprits petit à petit.

Citation:
Et voilà, c'est fait, je vais les jeter dehors.

Et le voila qui disparaît. Louison tend un bras vers la table, s'y agrippe et se laisse tomber sur la chaise.

Corne de bouc ! pour un premier contact, c't'un premier contact. L'a pas l'air mauvais c'pendant. Mais si j'dois sauter chaque fois qu'y arrive, c'va pas ête simple ! Vont s'ruiner en poterie.

Remise de ses émotions, elle trouve des pommes qu'elle épluche pour le dessert. Tarte aux pommes qu'elle avait dit Mam Margaux.
Cornelia


Son invité entre puis toutes deux montent à l'étage pour faire l'essayage.
Margaux semble nerveuse et cornélia, aiguilles en main note les retouches à effectuer…

Alors mon amie, comment te sens tu avant le grand plongeon ? sans doute aussi impressionnée que je le suis.

Surprise, elle arrête son geste et regarde son amie du bas où elle est accroupie…

Quel grand plongeon ? Impressionnée pour quoi ?

Terminant de mettre l'aiguille qu'elle avait en trop dans la main, elle se relève ensuite pour avoir une vue d'ensemble plus générale sur la robe portée par la future baptisée.

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Margaux..
[au 101 quartier des Poternes]

Margaux s'efforce de ne pas bouger, il ne faudrait pas qu'elle se fasse piquer mais surtout il faut que cette robe lui sied à la perfection. C'est la première fois qu'elle revêt une robe de cérémonie. Elle était en haillons lors du premier bal qu'elle suivit de l'extérieur avec Poildru, (elle souriait à ce souvenir), puis, celui de Périgueux, masquée, duquel elle s'était sauvée en courant pour qu'on ne la voit pas pleurer.
Alors celle ci, c'était sa première vraie robe de Dame ! il fallait qu'elle soit parfaite.

Citation:
Quel grand plongeon ? Impressionnée pour quoi ?

pour tes fonctions de maire bien sûr, même si je sais que ce n'est pas ton premier mandat, et j'admire ton calme.
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Cornelia


Se baissant de nouveau pour modifier le placement d'une épingle qui ne lui convenait pas, elle écoutait Margaux en parallèle de son occupation couturière.

Ah oui, oui ! Oh tu sais, la mairie, ce n'est pas comme si c'était la première fois. Je sais plus ou moins à quoi m'attendre en dehors des stocks bien sûre.
Comme d'habitude il me faudra sûrement un jour ou deux pour me remettre au goût du jour et dans le bain mais ça revient vite ces choses-là.


Se relevant à nouveau pour juger du bon pli que prenait le tissu de la robe, elle fut davantage satisfaite et se frotta les mains.

Bien tu peux l'enlever, j'ai fini pour les mesures. Les retouches ne sont pas très importantes et ce sera vite fait.

La laissant se re-déshabiller, elle fit un peu de place sur sa table de travaux pour retravailler sur son ouvrage…

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Margaux..
Margaux l'écoute, prenant grand soin de ne pas bouger.
Citation:
Bien tu peux l'enlever, j'ai fini pour les mesures. Les retouches ne sont pas très importantes et ce sera vite fait.


Génial, je repasse la prendre demain matin avant la cérémonie.

Margaux l'enleva délicatement, remit ses vêtements sans trop de hâte. Elle était heureuse, juste heureuse. Puis elle bisa Cornélia, la remercia encore pour tout, descendit l'escalier et rentra chez elle.
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..margaux..
[160 Quartier des Poternes]

Margaux, toujours postée à Poitiers, se faisait beaucoup de soucis pour sa fille laissée à Niort. Bien sûr elle était entre de bonnes mains, Louison était une excellente nourrice et appréciait énormément Jeanne. Mais la jeune Maman était en manque de son bébé.
Après la nuit passée à repousser les assaillants qui tentaient de reprendre la mairie de Poitiers, elle se reposa un peu. Azza étant encore endormi et indisponible quelques temps, elle emprunta un cheval, se faufila entre les lignes des brigands et vint passer quelques heures avec Jeanne.
Elle allait bien. Elle passèrent l'après-midi à jouer, à se câliner.
Mais Margaux était soldat, elle devait reprendre son poste.
Elle mit sa fille au lit, l'embrassa particulièrement fort, se refusa à verser une larme. Puis elle descendit retrouver Louison.


Prenez soin d'elle Louison, j'ai confiance en vous, mais elle me manque tellement.

Sans s'attarder plus, elle reprit la route pour Poitiers, le cœur lourd.
Margaux..
[160 Quartier des Poternes] -à l'aube-

La Brunette entra doucement dans sa maison. Ne pas faire de bruit, ne pas les réveiller. Un billet avait prévenu Louison de son retour. Elle ôta sa cape sans prendre soin de la suspendre et grimpa les escaliers rapidement et cependant à pas de loup. Elle entra dans la chambre de Jeanne, s'approcha du berceau et se mit à genoux. Des efforts surhumains pour ne pas la réveiller, pour ne pas la prendre dans ses bras. Mais impossible de réprimer l'envie de l'embrasser. Un bisou délicat qui satisfait le besoin de la maman de sentir la peau de son bébé sans déranger le sommeil du petit ange. Elle resta ainsi un moment dans la contemplation de sa fille. Puis elle se leva, et regagna leur chambre. Leur lit était vide. Azza était parti au moment où elle rentrait.
Quelques phrases vaines pour la consoler : "Nous sommes des soldats ma Margounette."
Il avait réussi à la dissuader de le rejoindre. Dans ses pensées elle se déshabilla machinalement laissant enfin couler ses larmes qu'elle retenait trop souvent.
Elle souleva l'édredon et ... il lui avait laissé un parchemin avec deux lignes, une d'amour, une autre taquine. Un petit rire parmi sa peine.
Elle tint le parchemin contre son cœur et s'endormit.


- au petit matin-

Un gazouillis de Jeanne la réveilla, la fit bondir hors de son lit. En chemise elle rejoignit sa fille et sa nourrice dans la salle des ablutions. Elle prit son bébé dans ses bras juste avant que Louison ne la plongea dans l'eau, l'embrassa de partout alors que celle ci souriait et s'énervait de revoir sa maman.

Je vais lui donner le bain Louison, merci.

Puis elles passèrent la matinée à se retrouver, à parler d'Azza, à expliquer pourquoi il n'était pas avec elles.
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Margaux..
[160 Quartier des Poternes]

Une lettre reçue ce matin, Margaux assise dans sa cuisine est perplexe. Mélange de sentiments, de peur, de doute, d'amour, d'insécurité qui finalement lui fit prendre une décision. Elle se leva et interpella Louison.

Louison, nous partons cette nuit.
Nous M'mam Margaux ? voulez dire nous deux et Jeanne ?
Oui Louison. Prévoyez tout ce qu'il faut de vêtements, de couvertures. Je vais aller préparer la charrette dans mon atelier, y installer de la paille, vous pourrez y dormir avec Jeanne. Quand à moi je mènerai l'âne. Prenez des vêtements chauds, les nuits sont fraîches.
Bien M'mam. Nous allons où ?


Margaux eut un sourire évasif.

Le rejoindre !
Je préparerai moi même mon bagage. Ah ! n'oubliez pas quelques provisions pour nous, des fruits, du pain et quelques maïs.
Ce sera fait M'mam, comptez sur moi.


Margaux lui sourit, elle savait qu'elle pouvait compter sur elle. Puis elle mit sa cape et fila préparer la carriole.
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Margaux..
[160 Quartier des Poternes]

De retour à Niort depuis quelques jours, Margaux était cependant trop occupée pour sortir en taverne à la rencontre de ses amis. Elle était aussi tracassée par des nouvelles qui lui étaient parvenues depuis le Périgord : la vie du géniteur de Jeanne était en danger.
Elle en avait parlé avec Azza qui avait su la rassurer. Il était son seul confident et était toujours d'excellent conseil.
Mais ce matin ... une missive était arrivée.
Elle était adressée à Jeanne, sa fille. Margaux la lut et en fut déstabilisée.
Arrivée chez elle, la jeune maman s'isola dans sa chambre, s'assit sur son lit le parchemin roulé entre ses mains.
Un mélange de craintes, d'émotions, de questionnements. Des sentiments contradictoires, des colères oubliées, le souvenir d'une liesse avortée, des mots cinglants, des cris, des pleurs. Mais aussi des moments heureux, d'intense bonheur, de fusion de deux corps amoureux, des mots tendres, des regards complices. Puis l'intrusion de cette rousse, qui ne sut garder sa place.
Margaux ne regrettait rien, elle était heureuse aujourd'hui avec Azza. Elle était devenue une femme auprès de lui, il lui avait laissé suffisamment de place dans leur couple pour qu'elle puisse se révéler, il sut la sublimer et lui donner confiance en elle. Elle était devenue elle même et savait maintenant, auprès de cet homme, ce qu'était le vrai bonheur.

Ce qui la bouleversait, était de ne pas cerner encore les intentions de l'auteur du courrier. En avait-il du reste ?
Azza était le papa de Jeanne, et c'est avec lui qu'elle devait prendre la décision du suivi de cette lettre.
Elle remit le ruban, se leva et alla la déposer sur le bureau de son amour. Il la lirait et déciderait de ce qu'il voulait pour sa fille.




Puis elle descendit et alla profiter de Jeanne avant le diner.
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Margaux..
Une journée de labeur terminée. Margaux était rentrée depuis un moment déjà. Suffisamment désolée de ne plus pouvoir la nourrir depuis leur mission pour la reprise de la mairie de Poitiers, elle tenait à s'occuper de sa fille le plus possible. Jeanne était au lit maintenant et Louison dans sa chambre.
La porte qui s'ouvrait à nouveau, Margaux sourit ravie au "c'est moi" qu'Azza lançait tous les soirs.Il s'approcha et l'embrassa tendrement, elle prolongea son baiser amoureusement. Elle leur servit un verre de vin et vint s'installer sur ses genoux comme elle le faisait si souvent. Ils partagèrent la première gorgée et il commença, plongeant son regard dans le sien


- Azzazelo : je dois te parler de quelque chose mon amour
- Margaux : je t'écoute mon chéri
- Azzazelo : il s'agit de la lettre d'Elio
- Margaux : oui

Margaux fronce les sourcils
- Azzazelo : nous avions dit que nous en parlerions pour prendre une décision commune
- Margaux : en effet
- Azzazelo : mais en fait j'ai cru comprendre que tu souhaitais que ce soit moi qui décide
- Margaux : pas exactement car je sais ce que j'ai envie de faire
- Azzazelo : dis voir
- Margaux : non justement, je ne veux pas t'influencer alors je t'écoute

Margaux lui prend la main et le regarde
- Azzazelo : mmmm je crois que si j'avais à décider, ma décision te surprendrait et que tu désapprouverais
- Margaux : et bien ... surprend moi

Margaux lui sourit
- Azzazelo : bon hé bien, en fait, soit je suis le véritable père de Jeanne, soit je ne le suis pas, je suis le compagnon de sa mère, un beau père, disons, et en tant que beau père, je peux lui apporter énormément. Alors en fait, je voulais savoir comment tu me considérais ? comme père ou comme beau père de Jeanne ?
- Margaux : comme son père
- Azzazelo : bon alors cela signifie qu'Elio est en quelque sorte mort en tant que père
- Margaux : évidemment, il est juste "à son origine", son géniteur
- Azzazelo : si c'est le cas, je détruirais cette lettre
- Margaux : mais si tu détruis cette lettre, ça signifie que nous lui cacherons la vérité, à vie
- Azzazelo : il n'y a pas de bonne solution, et si Jeanne l'apprend elle me le reprochera peut être avec violence, mais j'assume ce risque
- Margaux : elle nous le reprochera, et nous aurons le rôle des menteurs et toi de l'imposteur. Quand à Elio, il deviendra son héros
- Azzazelo : Pas forcément et je dirai que c'est moi qui l'ait brûlée, pas toi et de toutes façons j'assume ce risque. Le cas sera le même si on lui lit la lettre.
- Margaux : non je ne veux pas que tu assumes seul ce rôle
- Azzazelo : je préfère l'assumer seul
- Margaux : il n'en est pas question
- Azzazelo : parce que là moi je parle de mon point de vue. Pour moi Elio n'existe plus en tant que père de Jeanne, et là il cherche à exister encore
- Margaux : il n'a jamais existé dans ce rôle
- Azzazelo : quand il dit qu'il n'a pas eu la chance de la voir naître, je me suis dit qu'il ne reculait devant rien, comme si c'était un problème de chance. Il rejette sa fille dans une lettre, et ensuite il revient pleurer auprès d'elle ?
- Margaux : il est comme ça Elio, comme il m'a reproché de l'avoir remplacé bien vite, alors qu'il m'avait remplacée en ma présence. C'est parce qu'il a vu la mort de près, enfin je suppose. Nous allons réfléchir encore, ne pas la détruire tout de suite cette lettre. Maintenant je vais te dire ce à quoi j'avais pensé
- Azzazelo : je sais que mes propos peuvent paraitre durs
- Margaux : non, ils sont posés et justes
- Azzazelo : mais j'ai l'impression que je ne pourrai pas être père si Elio intervient à nouveau dans cette relation
- Margaux : oui je comprends
- Azzazelo : après je te redis que je peux tout à fait assumer le rôle de beau père, cela ne me gêne nullement, et dans ce cas il n'y a aucun problème pour moi de lui lire cette lettre
- Margaux : pour Jeanne, tu es son papa, et c'est le plus important
- Azzazelo : dis moi à quoi tu as pensé ?
- Margaux : j'avais pensé que nous pourrions expliquer à Jeanne que tu n'es pas à son origine mais que tu es son papa et que son géniteur venait de lui écrire, que tu lises cette lettre et que nous la rangions dans un coffret.
- Azzazelo : on peut faire comme ça, oui et elle pourra après reprendre contact avec lui si elle le veut
- Margaux : ce sera de toute façon une épreuve pour nous.
- Azzazelo : c'est peut être plus sain après tout, mais dans mon esprit , je ne serai pas exactement son père même si elle pourra m'appeler papa
- Margaux : je veux que tu sois son papa, tu es son papa et tu peux tout à fait, si tu en as envie, intervenir auprès d'Elio en lui demandant de ne plus se manifester.
- Azzazelo : mon amour ! ce n'est pas possible tant qu'Elio est là et dit qu'il est son père
- Margaux : bon alors, je vais écrire à Elio et lui dire que nous ne lui lirons pas sa lettre parce qu'il n'est rien dans la vie de notre fille
- Azzazelo : mais au fond, qu'est ce que ça change que je sois son beau père ?
- Margaux : tout, beaucoup de choses en tout cas. Je suppose qu'un jour nous aurons un autre enfant, et tu seras le beau père de Jeanne et le père de l'autre
- Azzazelo : oui et Jeanne n'en sera pas forcément plus malheureuse
- Margaux : ça, je ne le veux pas
- Azzazelo : je crois que tu te trompes, elle ne se sentira pas rejetée, au contraire, elle serait malheureuse si je les traitais de façon inégale, si je chouchoutais mon biologique, mais je ne le ferai pas. Je l'aime comme ma fille mais elle a un autre papa, vivant, qui se manifeste et je ne peux pas le nier, cet autre. Tu sais, je vais t'avouer franchement ce que j'ai pensé, au risque de t'effrayer. Mais je me suis dit, la seule solution, pour que je sois vraiment son père au sens complet du terme, ce serait que j'aille en Périgord, et que je tue Elio. Non pas par haine mais parce qu'elle ne peut pas avoir deux pères. Puis après j'ai pensé à brûler la lettre mais tu vois en te parlant, je m'aperçois que cette solution ne tient pas. Déjà parce que je lui mentirai, à Jeanne, et ensuite parce qu'il pourrait toujours se manifester autrement. Tu auras beau lui écrire, s'il veut vraiment la revoir il le fera, on ne peut pas fuir la vérité. Je l'aime comme ma fille, elle m'aimera comme son père.
- Margaux : on ne peut pas gommer Elio, tu as raison
- Azzazelo : c'est moi qui lui ai donné, avec toi, son nom, un nom qui veut dire quelque chose pour moi, c'est moi qui l'élèverai avec toi, mais elle saura que son "vrai" père au sens biologique existe ailleurs, l'a rejetée et ne s'est pas occupé d'elle. Et tu lui expliqueras ce qui s'est passé;
- Margaux : donc, nous allons lui lire cette lettre, et nous allons la ranger dans un coffret
- Azzazelo : on savait que ce ne serait pas simple
- Margaux : Elio voulait nous garder près de lui, il voulait m'installer dans son domaine, nous garder "sous la main" vivre avec sa maitresse et venir rendre visite à "sa fille" quand ça lui chanterait
- Azzazelo : ha oui comme des animaux de compagnie. Tu vas me faire regretter de ne pas avoir pris le chemin du Périgord, mon amour. Juste une chose encore. Si Jeanne veut, quand elle sera plus grande, le voir, je ne m'y opposerais pas, mais il est hors de question pour moi , s'il exige de la voir, que j'accède à sa demande
- Margaux : nous sommes bien d'accord là dessus
- Azzazelo : et il n'y aura plus d'autres lettres de lues, cette lettre là, oui, pour dire à Jeanne qu'il existe, mais les autres seront rangées, elle pourra les lire quand elle sera plus grande
- Margaux : je suis d'accord avec ça aussi
- Azzazelo : je pense qu'elle voudra le voir, par curiosité, mais pas plus
- Margaux : je le signifirai à Elio. Bien sûr, elle le voudra
- Azzazelo : je me demande bien comment je réagirai le jour où nous serons face à face, nous risquons bien de nous croiser, compte tenu de nos fonctions

Margaux grimace

Ils avaient terminé leur verre de vin tout en parlant. Un baiser échangé, prolongé, longuement et langoureusement, sans mot dire, leurs yeux se comprenaient, ils se levèrent et, main dans la main, prirent le chemin de leur chambre.

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Azzazelo
[160 quartier des Poternes]

Plusieurs jours s'étaient écoulés, pendant lesquels Azzazelo était resté alité, fiévreux et affaibli, au point de sentir le souffle fétide de la Camarde . Mais ce n'était pas encore son heure, et il se remit lentement.

Ce matin là, il avait les idées claires. Il regarda un bref instant par la fenêtre la ruelle ensoleillé, ne voyant rien, perdu dans ses pensées, se concentrant sur ce qu'il devait faire.

Il se retourna, se dirigea vers la table de nuit, ouvrit une boite, en sortit une lettre, et se dirigea doucement vers la chambre de Jeanne, qui était encore endormie, et s'installa sur une chaise à coté du lit d'enfant.

Le temps semblait s'être arrêté dans la chambre. Les quelques bruits de la ruelle arrivaient vaguement à eux. Il la regardait, il écoutait sa respiration, il dévorait des yeux son visage tout au sommeil, ses petits poings fermés, son corps qui se soulevait à un rythme régulier et apaisant.

Il ferma les yeux un instant. Etait-il semblable à elle, à cette enfant qui semblait si apaisé, dormant du sommeil du juste, quand il n'avait que quelques mois ?

Un gazouillis lui fit ouvrir les yeux. Devant elle, Jeanne babillait et tendait les bras vers lui.


Ha ha, petit diable, on se réveille en joie, comme ta mère ? Il va falloir que vous m'appreniez votre secret !

Et en souriant, il la prit dans ses bras, s'installa à nouveau sur le siège, et la cala contre lui.

Ma petite Jeanne, j'ai quelque chose d'important à te lire. Il s'agit d'une lettre de ton père, Elio, qui t'es adressée. Je ne sais pas ce que tu en comprendras, mais il faut qu'on te la lise.

Il sortit la lettre, la déplia, la parcourut un instant silencieusement, pendant que l'enfant essayait déjà de saisir un des coins du papier, par jeu.

Puis il lut à haute voix




J�ai vu la mort, un instant, elle a posé son ombre sur moi.
Dans ma chair, j�ai souffert quand elle m�a trainé à terre.
Et oui, j�ai eu peur de perdre tout ce en quoi je crois.
Au plus profond de moi, je resterai ton père.
Un jour peut être, tu le sauras,
Un jour sans doute, tu m�en voudras,
Prêt à t�entendre je serai là,
J�aimerai avoir la chance de te connaitre
N�ayant pas eu celle de te voir naitre.
Parfois, j�en rêve, malgré ce gout de rance.
Perdu depuis ta perte, je m�interdis autre descendance,
J�ai mal, les blessures sanglantes ne m�ont jamais quittées,
Puisse faire qu�un jour le ciel nous rassembler.
Toi ma fille que j�imagine,
Toi que je devine�

Ton père, Elio De Messina


Finissant la lettre, il s'aperçut que ses mains tremblaient. Puis il poussa un long soupir. C'était fait. Il avait rempli son devoir à l'égard de Jeanne, qu'il tenait à présent comme sa fille. En esquissant un sourire, il la prit dans ses bras, et se dirigea vers la cuisine.
Margaux..
[160 quartier des Poternes]

Des draps fraîchement lavés qui n'attendaient plus que d'être rangés, tenaient en équilibre dans les bras de Margaux. Elle gravissait l'escalier prenant soin de ne pas faire de bruit, jeanne dormait.
Passant devant sa chambre, elle entendit des murmures. Elle s'arrêta et écouta. Les mots prononcés par Azza à sa fille lui étaient connus. Elle s'adossa au mur, ferma les yeux le temps de la lecture. Celle-ci terminée et entendant le père et la fille bouger, elle se reprit et se dirigea vers leur chambre pour terminer sa besogne, les laissant dans leur intimité.

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Azzazelo
Il avait cru qu'il était guéri, il n'en était rien. Fatigue extrême, fièvre, toux, il se traînait toute la journée, ne dormait plus la nuit, et n'arrivait plus à rien faire correctement. Il fallait prendre une décision, et aller se faire soigner au monastère. Il lui en coutait d'abandonner ses fonctions à l'Ost et à la chancellerie, de quitter ses amis et...surtout...d'abandonner son Amour et sa petite Jeanne. Son coeur et sa gorge se serraient rien que d'y penser. Mais il ne pouvait pas décemment continuer ainsi, à se traîner comme un semi vivant, à tâcher de rassurer sa Margounette qui n'était pas dupe et essayait de cacher son inquiétude comme elle le pouvait.

Une carriole était venue le chercher. Le plus dur était à faire. Embrasser sa fille, la quitter, s'en arracher. Serrer encore une fois son amour, la couvrir de baisers, lui murmurer à l'oreille combien il l'aime, s'en arracher, la poitrine gonflée de sanglots. Et quitter vite la maison, fuir vite.

Dans la carriole, ne pas penser à ce qui vient d'arriver. Penser à l'avenir, penser à guérir, rassembler son courage pour le combat à mener, le combat le plus dur qu'il a eu à mener, et qu'il doit mener seul...
Margaux..
[160 quartier des Poternes]

Sortie de l'église, elle avait préparé le bagage d'Azza. Il avait était mal toute la nuit et, bien que cela leur coûte autant, ils en étaient arrivé à la décision qu'il devait rentrer chez les moines.
Elle essayait de garder le sourire, de lui dire que ça serait vite fait, que c'était une question de semaines, qu'elle viendrait le voir chaque jour, qu'il serait vite rétabli .... elle savait au fond d'elle même que c'était grave.
Voila, tout était prêt, la carriole était arrivée. Il avait Jeanne dans ses bras, l'embrassait, lui murmurait des mots tendres, elle, elle se tenait à distance, respectant leur moment d'intimité. Puis ils s'approchèrent, elle mit leur fille dans les bras de Louison qui l'emmena plus loin.
Le moment qui suivit fut pénible pour le couple, mais Azza eut la force de l'écourter, juste le temps d'une profonde émotion, de baisers échangés, de
"Je t'aime" répétés.
La porte à peine fermée, Margaux s'effondra en larmes.
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..margaux..
[160 quartier des Poternes] 3heures du matin

Margaux ne s'était pas couchée, enfin pas vraiment. Depuis le départ d'Azza elle n'avait pas réussi à entrer dans leur chambre. Elle avait installé leurs deux bergères face à face, non loin de la cheminée, et c'est là qu'elle passait ses nuits.



Elle n'avait pas fermé l'œil et les quelques bruits lui parvenant de la rue lui indiquaient que c'était l'heure de l'ouverture des portes de la ville.
Elle se leva péniblement, se dirigea vers la chambre de Jeanne dans laquelle elle pénétra doucement. Elle s'approcha de son berceau, laissant glisser la pulpe de ses doigts sur le bois. Elle regarda sa fille longuement, souriant de la voir si tranquille, si détendue. Puis elle se pencha vers son visage et lui déposa le plus doux des baisers. Encore quelques minutes à l'observer comme pour s'imprégner de ce petit visage poupon. Elle lui murmura enfin.


Maman revient très vite mon cœur. Je t'aime et à mon retour, je t'emmènerai faire un pique-nique avec Louision.

Un autre baiser sur sa joue douce et chaude et Margaux sortit rapidement. Elle descendit les escaliers sur la pointe des pieds, se munit de ses armes, jetta sur ses épaules son vieux châle et partit rejoindre le reste du groupe pour cette mission.
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