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[RP] Du nougat à un verre de calva, il n'y a qu'un pas...

Tomrone
{Verneuil, il y a quelques semaines}

L’automne n’attendait qu’une chose, laisser sa place à l’hiver. La route depuis Lisieux jusqu’à Verneuil fut des meilleur et seul le temps maussade venait parfois embêter Tom sur celle-ci. Il avait bien du mal à se retourner et à regarder derrière lui… regarder cette Normandie ou à présent il se sentait Persona non grata*. Tant de chose s’était passé là-bas, tant de souffrance qu’il avait vécue seul, tant de mal voulu par certains. Les hommes resteront des hommes et parfois certains ne sont que proche de l’esprit animal. Alors seul il décida d’essayer de vivre autrement, ailleurs, gardant toujours en lui ces souffrances, ces blessures qui ne voulait que combattre seul. Mais à vouloir se battre seul, il se détruisait de l’intérieur, il le savait mais ne voulait pas le reconnaitre, saleté de caractère quand tu nous tiens…

Mais enfin il était arrivé à Verneuil ou il allait avoir la joie de retrouver une personne avec qui il avait lié des liens aujourd’hui et cela grâce à l’âme d’un ami commun trop vite disparu. À présent elle était devenu une amie pour lui et une personne chez qui il voulait chercher un peu de réconfort. Quelques jours passés avec Sera et celle-ci devait partir avec son fiancé. Tom décida alors de rester encore un peu à Verneuil sans vraiment lui-même savoir ce qu’il était venu y chercher. Quand l’âme n’est que brouillard à l’intérieur, il n’y a que trop peu de lumière à l’extérieur. Puis arriva ce jour où…


{Montpellier, quelques semaines plus tard.}

La route toujours la route, si on lui avait dit qu’un jour il serait si loin de chez lui, il aurait surement était pris de doute. Mais non il était bien arrivé jusqu’à Montpellier et cela par un destin qui ne connaissait pas encore. Jamais il ne serait venue seul jusqu’ici, mais ces pas à Verneuil ont croisé ceux de son ancienne Chambellan et Duchesse. Elle allait rejoindre sa famille vers le sud et Tom décida de l’escorter jusqu’à là-bas… Après tout Verneuil ou ailleurs avait-il beaucoup à perdre de plus ? Le voyage fut plus court qu’il ne l’aurait pensé, mais les voyages réservent toujours des surprises et donnent toujours un résultat à la fin. D’une très mauvaise rencontre faite avec un homme des plus aigris à celle d’une dame lâchement racketté la nuit d’avant et que Tom aida pour qu’il puisse avoir de quoi se nourrir pour reprendre des forces, le contraste était assez gros.

Mais un homme blessé, reste un homme blessé et ce voyage et sa fin n’ont fait que tout compte fait qu’accentuer ces blessures qui n’étaient pas encore transformées en cicatrises. Deux jours passés à Montpellier et Tom allait reprendre seul sa route… vers l’inconnu…

Aux portes de la ville avec son cheval, il jeta un dernier coup d’œil en arrière sans même savoir vraiment pourquoi… Des regrets ? surement ; celui d’être venu jusqu’ici. Mais tout compte fait des regrets qui ouvrent son esprit sur certaines choses qui ne soulageront pas ces blessures, mais qui lui auront permises d’ouvrir ces yeux sur des choses qui une nouvelle fois le déçois.


{Direction Montélimar, pays du nougat !}

La route était prise enfin et quand il fut le temps de prendre une pause sur le chemin, Tom se laissa aller à terre profitant d’un moment de calme et de sérénité. Mais quand le calme est trop long, il vient toujours à être dérangé. Un oiseau volant au-dessus de lui, lui cacha presque le pauvre petit rayon de soleil sur lui. Tom le regardant d’un œil se posant la question si celui-ci ne finirait en plat de résistance. Mais non, bien sûr que non, le pauvre n’était qu’un messager... Tom attrapa la missive qu’il avait à sa patte et lui donna quelques graines pour le remercier et ainsi prendre le temps de lire cette missive. Au fur et à mesure de la lecture, ces yeux grandissaient de plus en plus avant de briller sans le vouloir. Une poussière dans l’œil peut être, ou bien tout simplement une émotion qui n’avait pas vue venir. À la lecture de la signature de cette missive, Tom regarda l’oiseau et lui dit :

Écoute petit, surtout tu bouges pas ! Je vais te donner encore des graines, mais il faut absolument que je réponde avant ta maitresse, oui il le faut…

Le voici donc à parler à un pigeon à présent… Folie quand tu nous tiens… Mais pas de temps à perdre il se devait de répondre avant de reprendre la route à cette missive qui lui avait donné une chaleur comme longtemps il n’avait ressenti. Jamais il n’aurait cru trouver en cette dame de Normandie que pas assez croisée, une amie ainsi… Mais cette missive n’allait lui donner que plus encore de question sans réponse dans sa tête, si belle elle était.

La missive terminée, le pigeon n’avait plus qu’à aller.


{Montélimar aujourd’hui.}

Arrivé tout entier à Montélimar, Tom en était bien heureux, car fier de faire cette route seul il ne l’était pas. Il posa donc enfin ces quelques affaires après avoir trouvé une petite auberge dans le village et profita pour se reposer comme il se doit. Mais Tom se demanda encore de quoi sera fait l’avenir. Pour un homme du présent cette question est bien étrange… Mais apparemment les surprises n’avaient pas fini de venir lui faire de l’œil…

Au calme à son auberge, essayant de retrouver un esprit libre et serein, cela fut un nouveau messager qui arriva et cette fois-ci d’un homme, mais pas n’importe quel homme…. Il ne se serait jamais attendu à cela et le regard pendant un instant dans le vide, ces pensées se dirigèrent vers son amie, Johane...

La plume dans la main, le vélin posé sur la table, Tom coucha alors ces mots sur celui-ci à l’attention de celle qu’il considère comme sa sœur, comme sa famille, celle qui n’a jamais eu…




Ma très chère May,

Tout d’abord j’espère que tu te portes bien ! Je sais que tu es encore et toujours en vadrouille sur les routes du Royaume et j’espère que tu fais bien attention à toi.

Je t’écris de Montélimar dans le Lyonnais où j’essaye de prendre un peu de repos… Mais ma petite May, je t’avoue à demi-mots que j’ai besoin de toi… Tu sais comment je suis et que je n’aime pas demander quoi que ce soit, mais voilà, je suis seul ici et je ne sais pas si tu es loin mais je t’avoue que si cela n’est pas le cas, j’aurais voulu savoir si tu pouvais me récupérer en vol ?

Je sais comme toujours je ne suis pas clair dans ce que je dis, mais crois-tu que tu passeras dans le coin ?

J’espère que Grigri sera te retrouver là où tu es. Je me demande d’ailleurs si parfois ce pigeon n'est pas plus intelligent que moi...

En attendant je t’embrasse fort de loin et je pense fort à toi.

Prend bien soins de toi.

Tom


Grigri prit son envol et Tom resta un instant au bord de la fenêtre à regarder l'horizon. Un horizon si lointain...

Puis Tom pris place de nouveau sur la table et allongea de nouveau un autre vélin, puis un autre avant de prendre sa plume pour continuer à écrire. Les missives prêtent, deux autres pigeons attendaient pour prendre leurs envols à leur tour.




Chère Sera,

voici déjà quelque temps que je n'ai plus de vos nouvelles et j'espère sincèrement que tout va bien pour vous.

Me concernant je suis à Montélimar où je prends un peu de repos je vous avoue. Je pense souvent à vous et en espérant que votre quête à retrouver votre frère se passe bien.

Surtout donnez- moi de vos nouvelles et prenez bien soins de vous.

Je vous embrasse.

Amitié,

Tom




Chère Anna,

voici déjà quelques jours de passée depuis notre dernier échange de missive. J'espère donc que vous vous portez bien et que tout va bien pour vous.

Me concernant je suis arrivé à Montélimar où j'y prends du repos. Je vous avoue que ces derniers jours beaucoup de choses se sont basculé pour moi. J'aimerais vous raconter tout cela, mais rien n'est simple. En tout cas je ne sais pas si vous êtes encore à Lisieux, mais peut-être, oui peut-être que nous nous y croiserons...

En attendant prenez surtout bien soins de vous.

Au plaisir de vous lire.

Amitié,

Tom


*(pas le bienvenu)

_________________
Maywenn
[ Entre Girona et Narbonne ]

Il ne suffit pas d'être au sud pour échapper au froid, l'hiver avait un manteau bien plus long qu'elle ne pensait. Mais qu'importe le paysage blanc devant ses yeux azurs était agréable à regarder. Du haut de son cheval couleur caramel, Maywenn accompagnée de sa troupe d'amis prenait la direction vers le Languedoc, le séjour en Espagne fut agréable malgré le fait d'avoir eu bien des difficultés à communiquer avec la population locale...surtout en sachant qu'en temps normal elle avait un certain don pour faire fuir les gens...

Sa croupe se dandinait lentement sous les pas assurés de sa monture, bien au chaud sous sa cape sombre, sa tête protégée sous la capuche, nul précipitation, la route était encore bien longue pour arriver jusqu'à Auch.

Le ciel était morose et vide, le soleil était absent, il faisait gris dans le ciel, et blanc sur le sol...mais là haut elle vit une petite tache noir qui affrontait ce temps hivernal, elle plissa ses yeux et au bout d'un moment, le volatile lui sembla familier jusqu'à se qu'il survola juste au dessus d'elle.


Mais on se connait !

Les rênes bien en mains, elle talonna sa monture qui expira très fort un nuage de buée et lui fit faire un demi tour, elle la talonna à nouveau pour se lançait à la poursuite de Grigri, elle libéra une main et porta deux doigts dans sa bouche et se mit à siffler très fort, ses yeux fixant et observant le virage de l'animal et son arrivée au près d'elle.

Elle le prit avec délicatesse, le posant sur le troussequin de sa selle, elle plongea sa main dans une de ses escarcelles pour récompenser comme il se doit se messager ailé. Puis elle détacha la missive avec attention.


Quelles nouvelles m'envois tu mon cher Tom ...

La lecture fut rapide... Elle fut soulagée d'avoir de ses nouvelles mais dans le même temps, elle sentit un pincement au coeur en se remémorant les épreuves difficiles qu'il avait traversé et qu'il traversa encore ainsi que de ce lourd sentiment d'impuissance qu'elle avait éprouvé en étant si loin de lui, lui qu'elle considéra comme un ami, mais pas seulement, comme un frère. Oh, un frère bien compliqué, il l'avait fait tourné en bourrique bien de nombreuses fois, comme à cet instant, mais il avait surtout un âme en or et une fidélité en amitié qui suffisait à éclipser ses défauts, et obtenir une place particulière dans le coeur de la femme femme.

La missive en main elle retourna vers la troupe qui l'attendait et se mit à la hauteur de Puig le chef de lance.


Hum .... Changement de programme ma Crème, nous allons à Montélimar chercher notre vieil et gourmand ami Tomrone, c'est à 4 ou 5 jours d'ici.

Nul besoin de réfléchir quand au fait d'aller le chercher, même si elle était au bout du monde. Mais pour chance, c'était pas bien loin...ouf !
Elle cala tant bien que mal un vélin sur sa cuisse et prit son calame pour poser ses mots de réponses en s'appliquant au mieux vu la situation...




Mon cher Tomtom,

Comme le prouve cette missive, le cher et vaillant Grigri a réussi à me trouver.

Je suis si heureuse d'avoir de tes nouvelles, moi l'hypothétique futur marraine, toujours inquiète de savoir comment se porte son hypothétique futur filleul.
Je, enfin nous nous portons au mieux, nous sommes non loin du Languedoc à présent, d'ici ce soir nous aurons devant nous les remparts de Narbonne sous nos yeux. Et toi ? Comment te portes tu ? Comment se déroule ton séjour à Montélimar ?

Sache, qu'il est évident que je vais venir, nous sommes à quelques jours de toi, alors prépare tes affaires, la troupe de voyageurs la plus agréable et éthylique qui soit va venir te prendre.
Toute fois dans ta missive, tu ne m'as pas précisé ta destination enfin... si il y en a une.

Je pense également fort à toi mon ami, fais bien attention à toi et attends moi !

Fraternellement
Maywy


Mon pauvre Grigri...fais aussi attention à toi, c'est une missive importante. Allez va.

Son regard accompagna les premières secondes de son envol..
_________________
Anna_clara
[Rouen, fin octobre 1460]

Il suffit parfois que l'on vous confisque les choses les plus banales pour que tout à coup elles vous manquent jusqu'à provoquer un sentiment d'étouffement tout juste supportable. Depuis plusieurs mois, en raison des charges qu'elle avait acceptées, Anna avait été obligée de rester dans la capitale Normande. Pas bouger. Sage... On garde les murs et on se rend au Conseil. Et en même temps, on accueille les nouveaux, et on les chouchoute, parce qu'on est Tribun et qu'ils le valent bien. Ne pas oublier l'intendance pour la maison et soigner son frérot blessé par une folle furieuse. Et aussi, passer du temps avec son Caillou, parce qu'un homme que l'on néglige finit par se lasser. Multi-tâches quoi.
En temps ordinaires, elle n'aurait simplement pas songé à partir, mais depuis qu'on lui avait dit qu'elle ne pouvait pas... ben... elle voulait. Normal...

En suivant cette logique paradoxale, Anna avait donc commencé à fantasmer un voyage que son désir imaginait au fil du temps de plus en plus long. Quelques jours à Dieppe...? Nan... Un tour de Normandie plutôt... Nan nan nan... Et si on allait dans le Sud du Royaume....?? Ce n'est que lorsqu'on avait commencé à lui suggérer la Grèce ou l'Egypte qu'Anna avait commencé à revoir ses ambitions, et devenir un tantinet raisonnable.

Il faut dire que la jeune femme n'avait jamais mis un pied hors de Normandie. Et même pire... Elle n'avait jamais passé Honfleur...


[Dieppe, début novembre 1460]

Ayééééééééééééé !!!! Ils étaient partis ! Bon... pas loin... mais c'était sûr, Jean et elle prenaient la route. Le temps pour son compagnon de régler quelques affaires courantes dans sa ville natale, et ils arpenteraient les chemins, insouciants et heureux. Ceux de Normandie d'abord. Après, on verrait bien.
Ce serait là une belle occasion de revoir tous ceux qu'elle avait furtivement croisés, tous ceux dont elle avait entendu parler sans avoir jamais eu l'occasion de les rencontrer. C'était le moment ou jamais de prendre le temps d'écouter, d'apprendre, de rire, de connaître. Elle avait dressé consciencieusement une liste de toutes les personnes dont le souvenir lui arrachait un sourire, et se réjouissait à l'avance de pouvoir partager des moments simples mais agréables. Contente, quoi. Elle jeta un oeil à tous les noms... Pfffffiou... C'est qu'il y en avait quelques uns quand même...


[Lisieux, quelques semaines plus tard]

Bon bon bon... Lisieux. Sa mairie, son église, son petit bois... Pis... Heu... Petit coup d'oeil à sa liste... Tomrone qui vit là, normalement. Sitôt les bagages posés, elle se rend en ville pour en demander des nouvelles, essayer de le trouver.
C'est qu'il est de bonne guerre de lui donner l'occasion de se venger. Entre la cuisse de poulet qui a failli le tuer au bal de Rouen, et la cuite qu'il a prise, ligoté par ses soins et ceux de Wouchi sur un tabouret de la taverne municipale, il avait de quoi avoir envie de se prendre sa revanche. Courageuse, Anna n'a pas l'intention de se défiler. Hihihi...

- Tom est parti, Anna.
- Ho ? Un p'tit voyage ? Il revient quand ?
- Je ne sais pas.

Ainsi avait parlé Gaug. Mince alors...
Déçue, elle s'en retourne dans la carriole aménagée qui leur sert de maison, à Jean et elle, et s'empare de sa plume pour demander des nouvelles.
Elle laisse s'envoler le pigeon en espérant une réponse, 'fin, si le roucoulant volatile parvient à trouver le destinataire...

[Liseux toujours, le lendemain...]

Un bruissement d'ailes. Une missive. C'est Tom.
Ah ben tu es efficace, comme pigeon, toi... Elle lui donne quelques graines, le caresse tout en lisant. Et en relisant. Et en re-re-lisant... Et en ...
Diantre. Le ton est d'une tristesse sans nom. Et les motivations de celui-ci lui arrachent un pincement au coeur.
Répondre. Et rassurer. Ceux qui crient le plus fort ne sont pas forcément ceux qui ont raison.

[Argentan, aujourd'hui]

Deux jours qu'ils sont hors de Normandie. Son impression première est la surprise. C'est qu'elle a tellement l'habitude d'entendre les Normands se battre pour d'éternelles questions de gestion, pour quelques deniers de plus ou de moins sur des impôts à la quinzaine, qu'elle se demande comment il est possible de ne pas se trouver en pleine révolution dans ce pays-ci. Tournant en rond autour des deux étals du marché, elle se dit qu'il n'est pas certain qu'elle parvienne à contenter Jean pour un seul repas. Quelques habitants lui racontent les effets de la guerre, le réapprovisionnement difficile.

Elle en est donc à se demander combien de temps ils vont rester là lorsqu'un pigeon vient se poser à la fenêtre. Elle sourit, puis hausse un sourcil. Rien n'est simple...? Mais si voyons. Tout est simple, lorsqu'on le souhaite vraiment. Elle s'empare de sa plume.




Cher Tom,

J'ai quitté Lisieux il y a peu, et me trouve à Argentan. Je me porte comme un charme, quoique rester ici trop longtemps me fera assurément perdre un peu de poids. Avant les fêtes, ce n'est peut être pas si mauvais calcul !

Je suis heureuse de vous lire, et d'apprendre que vous vous reposez. La route pour être belle n'en demeure pas moins fatigante. J'espère que les rencontres agréables égaient votre séjour à Montélimar et que vous allez me raconter cela au plus vite. A moins que d'autres aventures ne vous soient arrivées, mais votre missive est si mystérieuse... Je ne puis qu'imaginer ce qui vous a tant bouleversé, mais toutes mes déductions ne sont en réalité que spéculation. J'attends avec impatience que vous me racontiez l'objet de vos tracas, et les raisons de votre possible retour en nos terres, qui m'assurera au moins le plaisir de vous revoir.

N'hésitez point. J'ai tout le temps du monde, et mes meilleures pensées vous vont comme autant d'encouragements.
Prenez bien soin de vous en attendant.

Mille sourires.

Anna

Tomrone
{Montélimar}

Encore une journée bien calme à Montélimar et malgré tous les efforts du monde pour sortir de sa chambre d'auberge pour rejoindre une taverne, celle-ci restait bien trop calme. Enfin le plaisir de prendre un verre n'était tout même pas si pénible que cela. Certes seul, mais la solitude n'est pas un seulement un poids, parfois seulement qu'une habitude. On ne trouve pas la solitude, on la fait.*

Profiter de l'hiver qui avait encore bien du mal à revêtir son grand manteau blanc dans les ruelles de Montélimar était tout de même fort sympathique. Se rendant au verger pour y cueillir quelques fruits de saison bien frais, il entendit comme un roucoulement dans un des arbres prés du sien. Il descendit de son échelle pour pouvoir s'approcher mieux et enfin découvrir son fidèle pigeon grigri planté sur une branche à attendre tranquillement.

Tom l'attrapa et put voir avec sourire que celui-ci avait une missive à sa patte.


Et bien mon Grigri, mon panier étant plein nous allons rentrer à l'auberge et tu vas me montrer sûr que tu as à ta patte.

Arrivant à l'auberge avec son pigeon, Tom s'installa sur une chaise devant la table et prit possession de la missive. Avant d'en prendre connaissance il donna quelques graines à son messager avant de le regarder d'un drôle d'œil.

Hum... Mais dit moi je trouve que tu as pris un peu de poids toi ! Non mais pas possible ça, j'en suis sûr que tu profites un peu trop de tes vadrouilles ! Alala.

Enfin il prit enfin le temps de lire sa missive. À sa lecture le sourire prit place sur le visage de Tom et même une certaine émotion. Sa future marraine et soeur de coeur avait pris le temps de lui répondre et cela très rapidement. Il lâcha un instant la missive et se leva pour regarder à la fenêtre comme pour essayer d'y voir au loin, May et sa troupe arriver vers lui. Mais il ne fallait pas trop laisser l'émotion prendre le dessus. Tom reprit alors place sur sa chaise et s'empara de sa plume et d'un morceau de vélin pour y coucher quelques mots.



Ma très chère May,

je suis content de voir que Grigri t'ai trouvé, ce que je ne doutais pas pour tout te dire. J'ai pu lire alors que tu es bien en vadrouille, cela est très bien.

Me concernant et bien écoute je me porte ma foi et mon séjour à Montélimar est des plus calmes je dois l'avouer, mais cela fait grand bien aussi.

Je dois dire que je suis heureux de lire que tu vas venir me chercher avec ta troupe, cela me touche vraiment et j'espère ne pas devenir un poids de plus pour vous... Mais franchement merci pour tout et remercie aussi tout le monde pour moi. J'ai donc hâte de te retrouver et enfin pouvoir te serrer dans mes bras.

Aussi bien sûr que je t'attends, tu crois que je vais partir encore à l'aventure ? Déjà que j'ai pris le courage de venir jusqu'ici, je ne vais pas trop jouer non plus avec la chance...

Je t'embrasse et faites bien attention à vous tous.

Fraternellement ,

Tom


Tom déposa soigneusement la missive à la patte de Grigri et partit lui ouvrir la fenêtre pour le laisser retrouver May. À peine la fenêtre ouverte et le pigeon parti, qu'un autre ramier arriva à toute vitesse. Un mouvement de tête pour l'éviter et celui-ci vint à pratiquement s'écraser dans le mur de la chambre.

Il accouru vers lui, se demandant si ce pigeon n'était pas un peu fou. Mais non il n'était qu'un messager... C'était donc la journée des pigeons aujourd'hui.

Il l'attrapa, pris possession de la missive et lui délivra quelques graines. C'était donc Anna qui lui avait répondu.

Bon et bien la plume était encore chaude si l'on peut dire ça. Tom s'en empara et reprit sa dictée.




Chère Anna,

comme cela me fait plaisir de vous lire à nouveau. Je puis lire donc que vous avez enfin passé les frontières de Normandie... Eh bien voilà qui doit vous faire tout drôle à présent. Je connais un peu Argentan pour y être passé et je vous avoue qu'à mon passage tout été bien calme. Mais pour vous je vois que vous profitez de quelques gourmandises et vous avez bien raison !

À Montélimar, je dois dire que cela est assez calme aussi, donc que très peu de rencontre ici... Mais repos et encore repos.

Je vous prie de me pardonner si je suis trop mystérieux sur ma missive, je dois dire que cela est un trait de caractère que l'on me reproche bien souvent... Mais je suis sûr et je l'espère que nous aurons l'occasion d'en parler ensemble autrement que par missive.

De vous lire et toujours pour moi une émotion certaine et je n'y prends que tu plaisirs. Je vous remercie sincèrement et chaleureusement pour tout ce soutien que vous prenez le temps de me donner.

Prenez bien soins de vous surtout.

Amitié,

Tom


S'approchant de la fenêtre pour faire partir le ramier, Tom s'assura de regarder au loin si par hasard un autre pigeon ne viendrait pas finir sa course sur lui. Pas question de prendre un pigeon en pleine tête non plus, ah non !

*Marguerite Duras

_________________
Seraza
[Début Octobre, Lisieux]

Une connaissance sans l'avoir rencontré. Une envie de le voir pour avoir quelques réponses à certaines questions. Son meilleur ami, celui qui lui avait tout appris professionnellement était parti rejoindre le Très-haut depuis un certain moment. Seulement, Sera avait du mal à réaliser ce fait. Le seul qui pouvait peut-être l'aider était son ami de Lisieux. Elle savait que le Lion avait confiance en lui. Certainement devait-il en savoir plus sur son abandon de ce monde.
Baluchon pris avec quelques affaires et sans se poser de questions, la blonde invulnérable partit pour Lisieux afin de rencontrer ce fameux Tomrone.

Celui-ci la reçu les bras ouverts. Il lui raconta sa dernière discussion qu'il avait eut avec son frère de coeur. Là, enfin, ses larmes coulèrent. Enfin, la belle prit conscience que son meilleur ami n'était plus de ce monde. Certes, cela paraissait inconcevable et pourtant.....Ils étaient tellement proches tous deux que tant qu'elle ne comprenait pas pourquoi son âme avait quitté son corps, elle ne pouvait admettre qu'elle ne lui parlerait plus.
Réponses obtenues, réconciliation avec la vie et surtout acceptation qu'il n'était plus. Ce Tomrone l'avait libéré d'un drôle de poids sans le savoir. La blonde impétueuse l'avait remercié pour tout avec une sincérité débordante. Voilà que le normand lui avait promis de passer la voir à Verneuil. "Quand vous le désirez" lui avait-elle répliquer.


[Quelques semaines plus tard, Verneuil]

La belle venait de rentrer de Laval et comptait y repartir aussi mais cette fois-ci, pour la mairie. Lettre reçu du normand qui stipulait que celui-ci arrivait d'ici quelques jours pour venir la voir. La nobliaute était bien contente mais aussi étonnée que cette visite se fasse si tôt. Et quelques jours plus tard, Tom arriva à Verneuil, dans sa ville adorée. Il avait une triste tête. Quelque chose ne devait pas aller dans le bon sens mais elle ne demanderait rien se disant que s'il voulait vraiment en parler, il le ferait de lui-même.

Le peu de temps qu'elle resta avec lui avait redonné un peu de baume au coeur. Cela faisait du bien de revoir des connaissances et encore des personnes qui devenaient votre ami avec le temps. Seulement voilà, Seraza devait reprendre la route avec regret de le laisser dans un village où il ne connaissait pas grand monde. La sirène le remercia de sa visite et départ fut fait.


[Quelque part dans le Royaume]

Ses pensées allaient bon train. Tantôt pour l'Alençon, tantôt pour son frère, tantôt pour ses amis et de temps en temps pour le normand. Ce Tom était très discret mais tellement attachant. Quelquefois, il lui faisait penser à son frère de coeur sans qui, elle ne serait pas la personne qu'elle était. La nobliaute se remémorait souvent quelques souvenirs avec son Lion. Toujours avec le sourire enfin, à présent.

Un pigeon pointa le bout de son bec et se posa non loin de la blonde. Petit oiseau qu'elle reconnut pour l'avoir quelquefois auparavant. C'était celui de son ami normand. Une missive à la patte. La belle s'empressa de lui ôter pour la dérouler. Il prenait des nouvelles, cela lui ressemblait bien. Une table non loin de là avec un siège. La belle impétueuse s'y installa et sortit son nécessaire dont elle ne se séparait jamais pour lui répondre.




Cher Tom,

Quelle joie de vous lire. Veuillez m'excuser de ne point vous avoir écrit mais quelques mésaventures me sont arrivées ces derniers jours. En effet, j'ai eu un mauvais cou sur le crâne. Mais rassurez-vous, l'on m'a pansé et à présent tout va bien.

Vous êtes à Montélimar? Au pays de ce bon nougat si délicieux? J'en ai entendu parlé de cette friandise. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y goûter mais, peut-être qu'un jour, je m'y rendrai.
Je constate que vous avez l'air d'aller bien et cela me ravi. Je suis désolée d'être partie si vite la dernière fois mais, le devoir m'appelait.

En ce qui concerne mon frère, nous serons bientôt réunis pour ne plus nous séparer. Cela fait un moment que je ne l'ai point vu, enfin, je crois et il me manque. Mais de savoir que l'on va être à nouveau réuni me réconforte au plus haut point.

J'espère pouvoir vous lire encore. Surtout prenez soin de vous, c'est le plus important.
Je vous embrasse

Amicalement
Sera

_________________

La franchise est une vertu, ne serait-ce qu'à cause de sa rareté......
Maywenn
[ Entre Narbonne et Montpellier ]


    La petite troupe allait bon train en direction de Montélimar, vers son frère. La fatigue pouvait se sentir sur quelques visages, donc celui de la Rouergate. Depuis le mois d'avril la gamine n'avait cessé d'arpenter les routes et les chemins, le sud, l'est, l'ouest le nord et le plus au sud.

    Elle lâcha un instant les rênes pour pouvoir s'étirer tel un félin venant de se réveiller, laissant Amparo son cheval suivre docilement le reste de la troupe. Ses yeux scrutèrent régulièrement le ciel placide et terne, Grigri se faisait désirer...
    Les rênes de nouveaux en main, elle se laissa mouvoir par la cadence de son destrier.

    Quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nulle part, surgit* le pigeon noir...ou pas.
    Mais cette fois ci, elle n'avait pas à lui siffler dessus, tendant la main pour qu'il puisse atterrir elle l'accueillit avec un large sourire, ravie d'avoir enfin réponse à sa missive, mais çà le pigeon il devait bien s'en tamponner.


    Enfin te voilà, pauvre oiseau on t'en fait faire des voyages ...

    Quelques graines au vaillant messager emplumé et se hâta de parcourir ce nouveau vélin. Un large sourire s'esquissa avant de laisser place à une certaine perplexité. Son cher Tom n'avait pas répondu à sa question, et il n'en fallait pas plus à la gamine. Elle le connaissait que trop bien...
    Il n'avait surement pas éludé la question innocemment ou alors le nougat avait prit place dans sa mémoire. Elle se mordilla la lèvre plongeait dans une intense réflexion, étudiant les deux missives reçus, chaque mot, chaque phrase et la musique de son écriture, "me récupérer en vol", "tu crois que je vais partir encore à l'aventure"...une intuition émergea peu à peu ...


    Repose toi Grigri, ma réponse ne presse pas.


[ Le lendemain, à Nîmes ]


    C'était le matin, dans une petite taverne en ville.
    Ils étaient plus qu'à deux jours de lui, c'était le moment de le prévenir après quelques gorgées d'une tisane bien chaude, elle posa quelques mots du bout de la pointe de son calame sur le vélin froid.




    Mon Gourmand,

    Je suis actuellement à Nîmes, je serai auprès de toi d'ici deux jours, j'espère que tes baluchons sont prêts ainsi que ta réserve de nougats, car la troupe n'est pas seulement agréable et éthylique, mais aussi gourmande à commencer par celle qui t'écrit.

    Encore un peu de patience, mon ami, nous nous y arrêterons surement un ou deux jours pour nous reposer, la route à été longue depuis Puigcerda.

    J'ai hâte de te retrouver, cher frère et quelque chose me dit que au delà des retrouvailles, de longues conversations nous attendent.

    Tu as le bonjour et les amitiés de la troupe.

    A très vite, prends soin de toi et attention à l'indigestion.

    Bien à toi et baiser gourmand.
    May


    La missive terminée, Grigri s'en alla remplir sa mission...


    *Barbara - L'aigle noir

_________________
Tomrone
{Montélimar}

Y aurait-il eu un excès de nougat ces derniers jours ? À défaut de pouvoir déguster un bon verre de calva, le nougat remplacé celui-ci... Il faut bien se réconforter comme on peut.

May lui avait fait comprendre qu'elle allait venir le chercher et il avait bien hâte de savoir quant à présent. Il n'avait que peu de chose à préparer pour un futur départ mais tout de même.

Un morceau de nougat dans la bouche, Tom parti un instant dans ces pensées... Si profonde quelles pouvaient être, des petits claquements de bec sur le carreau de la fenêtre de son auberge lui firent reprendre ces esprits.

Il se leva pour ouvrir au petit messager qui avait l'air d'avoir bien froid. Une missive à la patte que Tom attrapa et prit connaissance. Il ne put qu'être heureux de voir que Sera eu pris le temps de lui répondre. Sera... un drôle de petit morceau de femme, enfin plutôt une femme pleine de ressources et de caractère. Il y a des rencontres comme ça que l'on n'oublie pas. Bien sûr l'amitié qui l'a lié à leur ami commun avait fait beaucoup, mais pas que. parfois certaines personnes sont si attachantes qu'ainsi une amitié se créer.

Il s'empressa alors de lui répondre comme il se doit, car il fut tout même quelque peu inquiet de cette histoire de coup sur la tête. Peut-être que les pigeons par chez elle étaient aussi fous qu'ici et qu'elle avait eu la malchance d'en prendre un en pleine face. Il fallait alors savoir.




Chère Sera,

tout d'abord laissez-moi vous dire mon bonheur de vous lire. Mais je vous avoue qu'aux premières lignes de lecture de votre missive, je me suis inquiété. Mais quelle est cette histoire de mésaventure et de mauvais coup sur la tête ??? J'espère vraiment que tout va mieux aujourd'hui mais il va valoir que vous me racontiez tout de même tout cela.

Sinon en effet je suis à Montélimar comme j'ai pu vous l'écrire et il est vrai que je profite un peu de la spécialité local... Mais promis si l'occasion se fait que je vous croise d'ici peu, croyez-moi je vous en réserve rien que pour vous.

Je suis heureux aussi que très bientôt vous allez être réunis avec votre frère. Vraiment je suis content pour vous ! Profitez surtout de ses futures retrouvailles qui vous attendent, profitez-en...

De toute manière je compte bien revenir un jour à Verneuil et je compte bien aussi partager une bonne chopine avec vous. Enfin une chopine... ou deux, voire plus si intimité...

Enfin d'ici là le temps passera et je vous prie de bien prendre soin de vous surtout. Je vous embrasse aussi et au plaisir de vous lire.

Amitié,

Tom


Missive terminée et pigeon envoyé, il ne restait plus qu'à s'allonger un peu sur le lit et de ne penser à rien. Mais non ! Vraiment non ! Pas moyen, non pas moyen de se reposer. Cette fois si c'était à la porte de sa chambre que l'on vint toquer. Mais qui cela pouvait bien être ? Tom se leva et alla ouvrir la porte et face à lui se trouvait le petit Henry, fils du tavernier avec le pauvre grigri dans les bras. Un regard interrogatif pouvait se lire que le visage de Tom.

Eh bien Henry, que fait tu là ? Et comment grigri est-il arrivait dans tes bras ?

Ben... Ze zait pas monzieur Tomrone. En fait il est arrivé par la porte en bas, alors je vous l'ai monté...

Par la porte du bas dis-tu ? Non mais bon sang, les pigeons rentrent par la porte à présent. Non je ne suis pas fou, non je ne le suis pas... enfin pas encore en tout cas, quoique...

Bon et bien je vais te le prendre si tu veux bien et je vais voir ce qu'il apporte de beau. Mais je t'en prie Henry entre un instant.

Tom prit la missive à la patte du pigeon et en prit connaissance. Après avoir fini de lire, Tom regarda le petit Henry d'un regard presque tueur.

Dit moi Henry !? Je suis gourmand ???

Euh... Ze zait pas monzieur Tomrone, ze vous connaît pas assez, mais vous aimez bien le nougat oui.

Hum, tu n'oses pas le dire hein ? Enfin je comprends, mais tu te rencontres que ma soeur me dit que je suis gourmand ! Moi ! Non mais franchement, regarde-moi. Alala enfin elle paye rien pour attendre. Mais Henry puisque tu es là je vais avoir besoin de toi. Tu veux bien me rendre un petit service dit moi ?

Euh... Vi bien sûr.


Alors parfait, tu es gentil. Mes amis vont venir dans très peu de temps me chercher et j'aurais besoin de nougat. Vois-tu il y a surtout une grosse gourmande dans le groupe donc il me faut de quoi tenir pour la route et avec un peu de chance tenir jusqu'à destination. Tu peux donc aller me chercher du nougat au village s'il te plaît ?

Vi, vi bien sûr, j'y cours.


Tom tout sourire lui donna une petite bourse de quelques écus pour que celui-ci puisse lui ramener le précieux sésame.

À présent il était comme un gamin à attendre que l'on vienne le chercher et il savait à présent que cela serait dans très peu de temps, oui très peu...

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Seraza
[Quelque part dans le Royaume, entre ici et là]

Il y avait des jours comme ceux-là où l'on avait beau essayer de se souvenir de quelques images mais rien à faire. Celles-ci ne revenaient pas. La belle impétueuse s'était pris une pierre dans la boite crânienne et lui avait enlevé une case où les souvenirs récents étaient présents. Quelques uns étaient encore là, comme son frère retrouvé, l'endroit où elle habitait ou encore sa rencontre avec Tomrone. Mais pourquoi ceux-là et pas les autres. Sera avait beau chercher, impossible de les faire remonter à la surface et encore moins de revoir les images devant ses yeux. Un trou noir, béant, qui la laissait perplexe sur certains faits. Qu'avait-elle fait jusqu'à présent? Que faisait-elle à l'heure actuelle? Pourquoi ce départ de chez elle? Tant de questions auxquelles peu de personnes pouvaient apporter des réponses. Et pourquoi certains détails revenaient plus forts que d'autres. Tout ceci était bien étrange.

La nobliaute fouillait dans son cerveau depuis des jours pour tenter de se remémorer ce qui l'avait conduit jusqu'ici et à part pour voir son frangin adoré, il n'y avait pas d'autre explication. Elle avait l'impression qu'elle ne l'avait quitté pendant seulement quelques jours mais en même temps, pensait que cela faisait plus longtemps finalement. Où était le vrai? Où était le faux? Il fallait démêler tout cela. Certainement que Kal lui en dirait lorsqu'elle le verrait. Lui aurait quelques réponses.

Mais, à l'instant, Alphy venait de revenir sur son épaule avec un parchemin. Certainement son ami normand qui lui répondait. Personne d'autre ne lui écrivait de toute façon....Ses mains empoignèrent son pigeon et de ses petits doigts, l'invulnérable détacha le bout de papier. Elle lu les quelques lignes écrites et.....Oh stupéfaction! Le normand était curieux! Bizarre, elle le savait déjà. Le connaissait-elle plus qu'elle ne le pensait? Peut-être bien....




Cher Tom,

Je constate que vous allez bien et cela me réjouit. Faites attention tout de même de ne pas trop vous goinfrer de cette pâte blanche noisétée qui fait parfois grossir à ce qu'il parait.

J'ai eu quelques jours passés, la malchance de tomber de cheval et de me cogner la tête à terre sur une grosse pierre malheureusement. De ce fait, j'ai un gros trou noir dans mes souvenirs les plus récents. Il y en a certains que je me rappelle très bien et d'autres, j'ai beau cherché dans ce qu'il me reste de mémoire, impossible de m'en rappeler. Tout est très confus et très déroutant. Mais physiquement, je vais bien, très bien même. Enfin, de temps en temps un mal de tête survient mais il passe quelques minutes après.

Autrement, je pense que mon frère ne devrait plus tarder à me rejoindre. Je ne sais même plus si je l'ai informé de ma venue mais, certainement que oui. Lui saura me trouver, j'en suis certaine et sûrement qu'il aura des réponses à me fournir.
Enfin, vous voyez, rien des plus croustillants à se mettre sous la dent.

Je vous remercie de prendre de mes nouvelles, cela me touche et je constate que je ne m'étais pas trompée sur vous enfin, je crois.....

Faites attention à vous et prenez soin de vous. J'espère avoir l'occasion de vous revoir bientôt et effectivement de boire quelques chopes en votre compagnie me ferait le plus grand plaisir, soyez-en assuré.

Je vous embrasse
Amicalement
Sera

_________________

La franchise est une vertu, ne serait-ce qu'à cause de sa rareté......
Maywenn
[ Montélimar ]

    La troupe était enfin arrivée à destination dès les premières lueurs du jour.
    Et après tant de temps à marcher sans relâche, ils s'étaient tous rués dans la première auberge...La Boulette la première.

    Une chambre, un lit, un peu de chaleur et de confort. La gamine laissa tomber son baluchon sur le sol, elle ôta ses bottes, sa cape et ses gants qui eurent le même traitement avant de se jeter sur le lit. Elle lâcha un loooonnng soupire de soulagement. Il ne lui fallut point longtemps avant de rouler sur un coté du lit pour laisser à sa Moitié, sa moitié.

[ Quelques heures plus tard ...]


    Lentement elle ouvrit ses paupières laissant apparaître l'azur claire de ses yeux. Il faisait encore jour. Son Angelot dormait encore, elle le regarda quelques minutes avant de se lever tout doucement pour ne point le réveiller.
    Un brin de toilette, de coiffure et d'habillage elle s'habilla chaudement pour affronter le froid. Mais avant de sortir elle laissa un vélin près de son Tendre déposant au passage un baiser sur son front et une caresse dans ses cheveux.




    Mon ange,

    Je vais chercher Tomtom, on se voit plus tard.

    Je t'aime
    Ta petite fée


    Elle espéra que celui ci ne lui en veuille pas trop au réveil, mais elle avait besoin de retrouver son ami, seule.

    Elle arpenta les rues de Montélimar à pieds. Épousant de ses yeux naturellement curieux les baptises de la ville parfumée au caramel chaud. Elle comprenait mieux pourquoi son frère était resté ici. A cette pensée, elle esquissa un sourire, elle avait une piste pour le retrouver. Elle se hasarda dans une première nougaterie, mais personnes ne semblaient avoir croisé le Normand Gourmand...Elle continua sa descente le long du boulevard de Province sous les intonations des voix des divers marchants, les sabots claquants sur le pavé glacée, et en visita une seconde... toujours rien, puis une troisième.... et une quatrième.
    Elle finit au boulevard Meynot puis sur la place du Roubion.

    Au milieu de l’effervescence elle se heurta avec un jeune homme pressé et qui fit tomber une multitude de petits paquets sur le sol.


    Pardon m'dame, pardon, ze vouz avez pas vu...

    Euh non çà va ... ce n'est rien laisse moi t'aider.

    Elle s'accroupie et l'aida a ramasser se qui s’avère être du nougat ....

    C'est beaucoup de nougats pour un petit homme comme toi.

    Disait elle en esquissant un sourire.

    Z'est pas pour moi m'dame, c'est pour un client à l'auberge, un normand ... Et il est fou du nougat, m'dame, ze n'ai jamais vu çà.

    La gamine l'observa et se mordilla la lèvre et tenta sa chance.

    Un normand dis tu, un grand brun, donnant l'impression d'être l'incarnation même du mystère, gourmand à souhait répondant au nom de Tomrone ?

    Le gamin se demanda bien pourquoi la jolie jeune fille n'avait pas commençait par la fin tout simplement ...

    euh ... Oui z'est lui. Vous le connaissez ?

    Oui c'est un ami.

    Je vous conduis à lui si vous voulez.

    humm...non, mais tu vas lui transmettre un message.

    Tout en se levant et lui mettant les derniers paquets dans ses bras elle continua.

    Dis lui que Maywenn est là et qu'elle l'attend Place du Roubion.

    Bah oui quoi, à lui de marcher ou rouler un peu ...
    Elle sortit une pièce d'une de ses escarcelles qu'elle mit dans la poche du jeune garçon et prit un des paquets.


    Allez file.

    Le garçon disparut dans les méandres de la foule. Pour sa part la gamine mit son larcin dans sa besace et se dirigea vers les abords du Roubion. Elle joua les équilibristes sur un des bancs en pierre, chose pas très difficile... Elle ôta la neige à l'aide de son pied et s'installa dessus en tailleur.

    Malgré le froid le lieu était beau sous ses yeux, elle sortit une petite gourde et but une bonne gorgée de calva, puis elle sortit son larcin dont elle en arracha un morceau avec ses doigts habillées par des mitaines qu'elle porta a sa bouche. Elle savoura tranquillement sa friandise en attendant son frère.

    L'endroit était fort agréable, elle aurait bien soufflé quelques notes dans son frestel mais elle ne l'avait pas sur elle. Chose qui est sur, c'est qu'elle se baladerai bien ici avec son Ange. D'ailleurs elle se demanda si son angelot dormait toujours, était il contrarié de ne pas trouvé sa fée au près de lui ? Elle haussa légèrement les épaules, si c'est le cas, elle se ferai un malin plaisir de se faire pardonner.

    Elle esquissa un sourire amusée tout en délectant son larcin.


_________________
Tomrone
{Montélimar}

Long, bon sang que Henry était bien long à revenir avec les nougats. En même temps au lieu d'envoyer un petit bonhomme, il aurait pu lui-même se déplacer. Enfin il espéra que le petit reviendrait assez vite à présent au moins avant que sa gourmande de soeurette arrive jusqu'ici.

Tournant en rond dans sa chambre il décida de jeter un oeil par la fenêtre pour voir si Henry revenait enfin de sa course. Mais point d'Henry à l'horizon, seulement au loin un ramier qui avait l'air de se diriger vers lui. Bon sang encore un pigeon fou se dit Tom, mais non celui-ci vint doucement atterrir sur le rebord de la fenêtre et tout en roucoulant, il regarda en coin Tom.


Oh, oh petit messager, tu viens m'apporter des nouvelles ? Mais je crois te reconnaître toi, tu es le messager de mon amie Sera.

Quelques graines données au pigeon pour le remercier et Tom prit connaissance de la missive. Tout sourire en la lisant, il était heureux d'avoir des nouvelles de son amie Sera. Regardant le pigeon, Tom lui ordonna de repartir à vide, il allait prendre tranquillement le temps de lui répondre à présent et enverrait son grigri la retrouver.

Toc toc !

Enfin ! oui enfin l'on toqua à la porte ! Plus qu'à espérer que cela soit Henry. Tom s'empressa d’ouvrir la porte et tomba nez à nez avec Henry.

Ahhhh ! Henry ! Enfin te voilà ! Mais bon sang tu te serais perdu en route ou quoi ?

Non non, monzieur Tomrone, z'ai croisé une dame qui vous connaît.

Une dame qui me connaît dis-tu ?

vi, elle z'apelle Maymen, elle m'a dit.

Oh !!! May est arrivé !? Mais elle est où ??? Tu ne l'as pas ramené avec toi ???

Nan, monzieur elle ne voulait pas et m'a dit de vous dire de la rejoindre à la Place du Roubion.

Tom le regarda d'un oeil.

Place du Roubion, dis-tu ? Non mais elle croit que je vis ici depuis toujours ? Enfin je vais trouver je pense pas de soucis. En tout cas merci pour tout Henry, je vais te soulager de tous ces nougats à présent et je vais rejoindre mon amie.

Tom prit les sacs de nougats à Henry et lui donna deux pièces dans sa main en guise de remerciement.
À présent plus qu'à rejoindre la gourmande, place je sais plus trop quoi. Un paquet de nougat dans la poche pour avoir une réserve et cela était parti pour affronter le froid.

Il marcha et marcha à fin de trouver cette place en chantant doucement :

Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne, je marche seul
En oubliant les heures
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent, je marche seul
Acteur et voyeur *


Quant au loin il aperçut une silhouette. Il s’arrêta en jetant son regard au loin et oui cela était bien elle ! Elle était bien là ! Assis sur un banc et déjà à grignoter des gourmandises locales.
D'un pas plus rapide tout en évitant tout de même de se retrouver les fesses à terre, il s'écria en s'empressant vers elle d'un grand, très grand sourire :


Mayyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!! Tu es là !!!!

* Je marche seul (Jean-Jacques Goldman)

_________________
Maywenn
[ Montélimar aux abords du Roubion ]

    Attendre ...attendre, les minutes passèrent et quand on attend, et bien on cogite sur divers choses pour faire passer le temps.
    Elle se demanda dans quel état allait elle retrouvé son ami, elle savait qu'il avait traversé des épreuves aussi rudes que le temps hivernal et encore, elle était surement loin de tout savoir, de tout connaitre, lui si secret si réservé...Si buté, la rouergate ne comptait plus les nombreuses fois ou elle devait presque batailler pour lui faire cracher le morceau, pour le faire parler même un peu.
    Finalement ils se ressemblèrent sur bien des choses, surement de là qu'est né leur amitié. Enfin sur le fond car sur la forme, c'était le jour et la nuit, elle étant plutôt survoltée, et lui plus placide.
    Maintenant qu'elle y pense, elle connaissait pas grand chose de lui et sur son passé, chose assez amusante car lui non plus, préférant écouter que parler, ne rien demander, et prendre en compte seulement se que l'autre avait envie de dire. Une discrétion et un respect qui n'avait rien à voir avec de l'indifférence ou du désintérêt. C'était ainsi.

    Elle rangea son larcin sucré dans son sac et continua à visiter des yeux la ville du banc ou elle était assise. Elle commença a se demander si le petit transporteur de nougat ne se serai pas enfuit pour les dévorer tout seul oubliant ainsi de prévenir Tom ...

    Elle posa son menton sur ses paumes dont les coudes prenaient appui sur ses genoux et soupirant comme un enfant impatient.

    Mayyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!! Tu es là !!!!


    Elle tressauta surprise d'entendre son si joli prénom résonner ainsi, mais bien vite un large sourire se dessina sur le visage de la petite brune, elle reconnut de suite sa voix. Elle se mit debout sur son banc et sauta telle une puce...

    Toooooooooooooooom !!!!!!!!!!

    Cria t'elle avant de se mettre à courir pour le rejoindre, dans la précipitation elle manqua de s'étaler sur le sol mais elle se rattrapa de justesse au bras de son ami. Elle se mit à rire et lui sauta au cou avant de lui coller une bonne bise bien sonore sur la joue.

    Bien sur que je suis là !!
    Je suis si heureuse de te revoir ! Alors comment vas tu ? Comment c'est passé ton voyage ? Tu n'as pas eu d'ennuis ? Tu séjournes ici depuis longtemps ? Tu es tout seul ? Tu m'as manqué tu sais ! Laisse moi te regarder.


    Pas de traces de coups, pas de vêtements abîmés...Petit surpoids peut être ? Bref, il semblait aller bien et c'est vraiment tant mieux !


_________________
Tomrone
{Montélimar, place du Roubion}

Toooooooooooooooom !!!!!!!!!!

Pas le temps de réagir que la jolie brune lui sauta dans les bras. Elle était prête à tomber et presque l'amener lui-même à terre. Mais équilibre quand tu nous tiens...

Après avoir reçu une grosse bise de la part de sa soeurette, il en profita à son tour pour lui en rendre une aussi grosse.

Pendant un instant il la regarda et le temps s’arrêta. Elle était là, oui bien là. Elle était donc venu le chercher, elle était venu pour lui... L'émotion montant à ses yeux, il se devait de retenir la moindre larme de bonheur. Il était tellement heureux qu'elle soit là, elle pour qui il sacrifierait sa vie s'il le fallait. Mais il fallait retrouver ces esprits et profiter du moment présent. Mais tout compte fait...


Bien sur que je suis là !!
Je suis si heureuse de te revoir ! Alors comment vas tu ? Comment c'est passé ton voyage ? Tu n'as pas eu d'ennuis ? Tu séjournes ici depuis longtemps ? Tu es tout seul ? Tu m'as manqué tu sais ! Laisse moi te regarder.


Le voici le temps présent... une batterie de questions oui ! Alala, sacré May elle n'avait pas changé.

Comme je suis heureux que tu sois là enfin ma petite May ! tu n'as pas changé toujours aussi rayonnante ! Et toujours aussi curieuse hein...
Ecoute-je vais bien, mon voyage à été bon, je suis là depuis quelques jours déjà, je suis tout seul et tu m'as énormément manqué aussi ! Comme tu peux le voir tout va bien...


Un grand sourire en la regardant les yeux pétillants de joie et il sortit son sachet de nougat de sa besace.

Puisque tu es là, je vais te faire goûter à la spécialité locale ! Du nougat ! Je te rassure, j'en ai à peine mangé, disons un ou deux morceaux depuis que je suis là, donc tu vois même pas d'abus...
Mais et toi alors !? Comment vas-tu ? Et le voyage ? Et Angel ? Parle-moi un peu de tout cela.

Il y a des moments dans une vie qui resteront gravés et celui-ci est écrit sur un marbre à présent.
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Maywenn
[ La terre s'use, l'amitié des âmes, jamais.* ]

    La pétillante fée l'écouta avec attention, il allait bien, tout allait bien, elle n'en fut que plus rassurée, ses missives étaient plutôt pauvres en informations, mais il se tenait là devant elle, affichant un sourire, il allait bien.


    Puisque tu es là, je vais te faire goûter à la spécialité locale ! Du nougat ! Je te rassure, j'en ai à peine mangé, disons un ou deux morceaux depuis que je suis là, donc tu vois même pas d'abus...

    Ses yeux azurs accompagnèrent la gestuel de son ami qui effectivement sorti un sachet dont son contenu lui ouvrit l'appétit. Cela l'amusa aussi, le petit porteur de nougat ne l'avait pas cafté et finalement elle venait de doubler son stock de nougats. Mais chuuuuut ...
    Puis elle se retient de rire, " à peine touché " disait il ?? C'est pas se que ce même petit porteur lui avait confié. Elle lui répondit sur un ton volontairement ironique.

    Merci ... mais nul besoin de me rassurer, je te sais raisonnable avec la nourriture, surtout quand elle est sucrée... avec des amendes, des noisettes, du miel....aheum.

    Elle se mordilla la lèvre pour ne pas rire.

    Mais et toi alors !? Comment vas-tu ? Et le voyage ? Et Angel ? Parle-moi un peu de tout cela.

    Humm et bien comme tu peux le voir je vais bien, fatiguée je l'avoue mais très bien. Notre séjour au royaume d'Aragon et les terres catalanes c'est déroulé sans complications. Même si ...hum on a eu des difficultés à rencontrer des autochtones...J'avais même l'impression qu'ils nous fuyaient !

    Elle esquissa un sourire et haussa légèrement les épaules.

    Sinon tout le monde va bien, ainsi que Angel, je...je l'ai laissé se reposer à l'auberge, ainsi que les autres. Nous les verrons ce soir autour d'un bon repas chaud !
    Ils seront tous ravis de te voir aussi.

    En parlant de chaud, bien qu'elle était bien au ....chaud dans son manteau, le froid caressa de sa main glaciale ses joues et son bout du nez.

    Et si ...j'ai repéré une taverne un peu plus haut, si on continuait cette conversation autour d'un vin chaud et de quelques morceaux de nougats ? J'ai encore une kyrielle de questions à te poser !
    Sauf si tu as mieux à proposer ...


    C'est certain, la demoiselle avait hâte de connaître ses attentions, car çà elle en était sur, il ne l'avait pas appelé pour seulement faire un petit tour sur les routes.


    * Jean-Michel Wyl

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Tomrone
{L'amitié est une âme à deux corps*}

Elle n'avait vraiment pas changé, toujours pétillante et en pleine forme. Tom était heureux de la trouver ainsi et l'écouta attentivement se noyant pendant un instant dans ces mots.

Il était tout sourire à l'idée de revoir Angel et tous les compagnons de route. Ils étaient tellement tous si gentil d'être venu jusqu’ici pour venir le chercher. Cela lui fessait si chaud au coeur qu'il espérait trouver les mots suffisamment assez fort pour les remercier.

Et May qui n'a pas réfléchi une seule seconde pour venir le chercher, comment lui dire merci... elle était tellement généreuse, avec un coeur plus gros que la lune. Ces choses-là, ces moments-là, jamais Tom ne pourra les oublier, jamais...

Et si ...j'ai repérais une taverne un peu plus haut, si on continuait cette conversation autour d'un vin chaud et de quelques morceaux de nougats ? J'ai encore une kyrielle de questions à te poser !
Sauf si tu as mieux à proposer ...


Elle avait donc déjà repéré une taverne la coquine. Alala, jamais en retard pour aller boire un verre. Sacré May !

Oh mais que voici une bonne idée ! Je vois que tu n'as pas perdu le nord, quoique nous sommes dans le sud.

Tom ne put se retenir de rire et lui tendant le bras il était prêt à la suivre.

Eh bien je te suis ma belle, mais par contre sans soucis pour le vin chaud et morceaux de nougats, mais pour la kyrielle de questions... enfin tu comprends hein...

Un petit clin d'oeil et Tom était prêt à arpenter la taverne.

*Aristote

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Maywenn
    Eh bien je te suis ma belle, mais par contre sans soucis pour le vin chaud et morceaux de nougats, mais pour la kyrielle de questions... enfin tu comprends hein...

    Oui oui oui, la gamine avait vite saisie la chose, elle le connaissait si bien. L'entreprise de le faire causer allait être bien rude et longue, mais tout comme lui c'était une tête de mule et fière de l'être !
    Elle lui répondit en esquissant un large sourire voulant dire " Je ne vais pas de lâcher toi ".

    Bras dessus, bras dessous elle le conduit à la dite Taverne.


[ Dans la Taverne ... au chaud ]

    Installés à une table plutôt appart pour être tranquille, quelques individus étant bien alcoolisés chantèrent des airs improbables aux paroles pouvant être compris que par eux même... et encore ...

    La tavernière bien en chaire se chargea de leurs commandes. Elle dévisagea la gamine mais sembla faire les yeux doux à Tomrone.


    Bienvenus, Qu'est ce qui vous ferez plaisir ?

    Dit elle en regardant seulement le beau brun. La gamine fit un effort surhumain pour ne pas éclater de rire. Elle s'éclaircit la gorge et répondit.

    Pouvez vous nous apportez deux bons vins chauds je vous prie, le meilleur que vous avez, mon ami à vraiment très soif et très froid de plus.

    La bonne grasse, la regarda presque avec mépris, genre " c'est pas à toi que j'ai causé", elle s'inclina et fit un sourire édenté au normand.

    Je vous apporte çà, il sera bien fruité et bien chaud ... Se serai dommage qu'il tombe malade un si beau morceau....

    La rouergate consentie à ses propos d'un mouvement de tête un un sourire. Quand elle s'éloigna en déhanchant étrangement les hanches, l'Adorable Teigne s'adressa à son ami presque dans la confidence.

    Tom le tombeur, je crois que tu as une chance avec elle ... Elle a ...hum... des avantages certains !

    Le visage hilare elle s'installa confortablement sur son siège et regarda le Normand. Elle prit un air un peu plus sérieux et poursuivit en esquissant un sourire malicieux.

    Alors Tom, dis moi tout. Quel est le programme pour les jours à venir ?

    Elle avait bien sa petite idée sur la question, mais sait on jamais ...

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