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[RP très ouvert ] Retour à l'envoyeur.

--Les.charognards
[ Dans la charrette de quelques charognes ]

Chiabrena, sont sacrément massacrés les bougres...
Ouais mais en même temps, trois femmes, ça porte malheur 3 femmes... J'parie que si l'bougre, il y serait allée seul, il s'en serait sortie.
Ahaha un cracha par terre T'as raison ! T'crois qu'ils sont morts ?
Ils sont entre les mains du Très-Haut !
On fait quoi maintenant ?
Couillon que t'es ! On va voir ce qu'on va en tirer ! Plus bas : Y'en a toujours qui payent pour avoir des trucs glauques comme des gens ou des doigts...
Héhé ! On va pouvoir s'faire une bonne ripaille !

Les deux hommes transportaient difficilement une charrette où étaient présents quatre personnes, un homme, deux femmes et une enfant sacrément amochés. En ce beau matin, ils pénétrèrent les portes de la Bretagne, pensant aux possibles affaires qu'ils feraient ce matin. Au pire, une âme bien-pensante demanderait les corps pour les enterrer. Ils n'avaient pas vérifiés si un brin de vie insufflait encore des lèvres des personnes qu’ils avaient ramassées. En même temps, qu'est-ce que faisait une famille sur les routes angevines en pleine période de guerre ? "Un bon mort est mort " disait le premier ne pensant qu'aux profits qu'il pouvait tirer des possibles morts. Après tout, les morts sont morts et ils s'en foutent si on leur découpe les doigts ou des orteils ! De toute façon, s'ils ont été suffisamment vertueux, ils iront tout droit se réchauffer au Paradis, les chanceux.

'tain d'vent ! J'en ai marre... Il va enlever l'drap des morts et après, on va encore subir les simagrés des rombières...
Oh ! Regarde, y'a la fille d'la boulangère, faut que j'lui offre son cadeau de noel !
Hey ! Reviens ici, on a du travail ! Faut qu'on aille les déverser dans la fosse et qu'après, on prévienne l'curé ! Sottard va...

Un nouveau crachat par terre et un charognard qui s'impatiente réellement, donnant un coup de pied dans la charrette en colère. Un mort est un bon mort et il ne râle jamais. C'est ça, l'avantage des morts. Par contre, le vent... Le vent, c'est comme une bonne femme, faut toujours que ça fasse des siennes.

Oh m'rde le drap ! Gustave, ramène tes grosses fesses ici avant que j'te trousse comme je l'ai fait avec ta donzelle !
Ma donzelle est encore vierge, abruti !
Euh... chéri... Gustave... bébé... Il faut que j'te dise quelque chose...
Un ricanement
Ahaha ! Que t'crois ! Le regard du borgne se risqua sur les morts qui sont sencés être morts, vous l'aurez bien compris. Oh m'rde... Un médiascre ! Vite, un médiascre !
Marineblanche
[ Sur les chemins de l'Anjou ]

Une nouvelle année, une nuit de froid et de ténèbre.

L'enfant avait une grande peur des soldats car elle ne les trouvait pas très malin au premier abord et ensuite, quand ils chargent, ça fait très souvent très mal. Elle en avait déjà fait les frais entre Vendôme et Tours, avec une armée royale et là, ça avait recommencé. Ses parents, Jannette et elle, marchaient pour passer aux travers des armées. Ils faisaient en sorte de ne pas faire de bruit mais malheureusement, lorsqu'un camp est rempli de soldat, il y'en a toujours un pour se rendre compte de quelque chose. La suite fût une vague de lame qui se dirigea vers eux et Marine, petite fille de 10 ans, était paralysée par la peur, tenant fermement son bâton des rois mages avec lequel, elle s'amusait quelques instants plus tôt.

Fuir, il fallait qu'elle fuit !
En boitant ? Ils étaient plus rapides qu'elle ne pouvait être, elle avec ses petites jambes qui commençaient à devenir potelée. Les jambes tremblèrent et le sol semblait se dérober sous ses pieds. Les yeux de l'enfant s'écarquillèrent et quelques larmes s'échappèrent. Sa respiration était difficile car elle sentait un énorme étau au niveau de sa poitrine. Et c'est alors qu'elle lança un regard vers sa mère pour être rassurée. Une idée. Un instinct. De l'insouciance. Ou peut-être de l'amour avec une pointe de folie naissante.


Crève sale crevaaaaaaaaaarde ! Fiente de mouette !

L'enfant frappa violemment une femme qui était arrivée à sa hauteur. Tellement, que son bâton des mages se fendit en deux.

Crève...

Pourquoi vous nous attaqué ? Nous, on veut juste entrer à la maison... J'veux revoir mes z'amis... Grand-frère... Pourquoi les grands, c'est méchant ? Pourquoi vous vous battez toujours...? Pourquoi vous voulez nous tuer...? Papa, maman, Jannette... Pourquoi, ils sont méchants...? Pourquoi ils vont nous faire du mal...? Papa, maman, Jannette, j'vous aime... Même toi Gabrielle... Et... et... Maman, j'suis une gentille pirate, en réalité. Ne m'en veux pas.

Maaaaaaaaamaaaaaaan !

L'enfant se jeta contre sa mère, la faisant tomber sur ses genoux et c'est là que le premier revers de lame vient déchirer la peau juvénile déjà marquée par des cicatrices et par le froid. Un hurlement déchirant et elle poussa sa mère contre le sol pour l'allonger de la douleur et un autre coup de lame vient se loger dans la cuisse de l'enfant. Est-ce que Tibère ou encore Jannette avaient eu le même réflexe qu'elle ? Que faisaient-ils ? Elle ne savait rien de tout ça et c'est alors, lorsqu'elle voulut se retourner qu'un violent revers d'épée lui frappa la tête.

Trou noir.
Epée de Damoclès au-dessus de la tête.
Entre les mains du Très-Haut.
Autrement dit, entre la vie et la mort.
Jambe boitante fichue et en sang.


[Dans la charrette des deux charognards - Bretagne - ]

Immobile.
Les yeux clos, le corps de l'enfant était inerte.
Son front crasseux était recouvert d'un mélange de terre et de sang. Une odeur était présente sur elle, une odeur d'urine lorsque le premier coup était venu. Oui, l'enfant a eu une sainte trouille et tout avait lâché. La guerre fait des ravages et les Hommes n'en sortent que petits. Si elle aurait été consciente, elle aurait dit que c'était quelqu'un d'autre qui s'était pissé dessus mais elle ne l'était pas et peut-être même qu'elle ne reviendrait jamais.

Une bonne année qui commence bien.

_________________
Suzanne
[En passant par l'Anjou avec leurs sabots... ]

Ils auraient dû réfléchir un peu plus au trajet à emprunter pour le retour à la maison... Ils avaient mesuré les risques, en avaient parlé, longuement.

Advienne que pourra.

La neige craquait sous les pas, si légers soient-ils, même la petite Gabrielle, blottie dans les bras de Suzanne ne faisait entendre aucun babillement jusqu'à ce qu'une silhouette affolée approchait d'eux en contre sens.

N'allez pas plus loin ! faites demi- tour ! ils sont aux aguets ! Vous ne passerez pas !

Martellement de la tête avant même les premiers coups de bâton ou d'épée, réfléchir, encore, vite, mal.

Prenez- là ! sauvez vous avec elle ! souffla la brune en confiant Gabrielle à l'inconnue : Gabrielle de Lioncourt !

Sont les derniers mots qu'elle prononça avant de se retourner et voir une horde de soldats fondre sur eux. Embrasser du regard le spectacle assassin qui allait se jouer devant ses yeux effarés, au bout de ses bras impuissants. Et un bâton qui s'éclate sur un adversaire bien trop fort, le poignet qui craque. Où sont son époux sa fille et leur amie Jannette ? Le bouclier se lève pour parer une attaque... qui se brise en même temps que le bras.

Elle va mourir. Elle en est persudée.

Un cri, une chute... elle sentit le petit corps de sa fille dans son dos qui la fit ployer genoux au sol.

Mariiiiiine ! noooon ! Tibèèèèèère !

Tibère, mon aimé, au secours, Marine me protège, notre fille fait rempart de son corps ! son bras valide la retenant de tomber à plat céda sous l'assaut de la petite rouquine qui ne démordait pas, et se retrouva le nez dans la neige. Elle n'entendait que les hurlements de douleur de sa fille, fille qu'elle n'avait pas su protéger... c'était à elle de la protéger... Elle sentit son dos allègé du poids de la petite suvit du bruit de la lame qui fend l'air pour venir s'abattre sur un corps.

Les yeux brûlants de larmes de deséspoir, aveugle à la tragédie dont ils étaient les acteurs, elle tâtonna devant elle de son bras droit, au hasard... avant de sentir une intense douleur dans le dos, l'on venait de lui asséner un coup d'épée sous l'omoplate gauche. Ne pas crier, serrer les dents.

Elle n'entendait plus rien, sombrant dans l'écho de la bataille inégale qui venait de s'achever... ils étaient quatre et un bébé. Le bébé devait être sauf mais elle ne pouvait même pas y penser... dans quel état était sa famille ? où était son époux ? elle l'avait entendu pourtant, l'écho du dernier cri de Marine lui vrilla les tempes avant de perdre totalement connaissance, un goût de fer dans la bouche.
Jannette
[ Quelque part en Anjou ]

Brrr ! Cela faisait des jours que Jannette, marchait dans la campagne bretonne. Toute cette neige, à perte de vue, et pas âme qui vive, cela ne la rassurait pas vraiment. D'ailleurs elle avait un mauvais pressentiment : comment cela se faisait-il que depuis qu'ils étaient partis de Rieux, ils n'avaient croisés personne ? Etait-ce que la route, trop longue, n'était pas fréquentée ? Ou simplement trop mal famée ? Toujours était-il que la blondinette avait un mauvais pressentiment depuis qu'ils étaient partis dans une bien étrange direction : Nantes.

Aller vers Nantes, c'était se diriger droit vers l'Anjou. Y avait pas une guerre par là-bas ? Ah, on va essayer de se faufiler à travers les campements ?

Euh...

Au fur et à mesure qu'ils avançaient vers la capitale angevine, et que le brouhaha des soldats en état de siège se faisait de plus en plus bruyant, Jannette sentait la boule au ventre croître encore et encore.

C'est de la folie. On ne passera jamais. Je veux pas mourir.

Seulement, les mots ne franchirent jamais ces lèvres. Tétanisée par le spectacle qui s'offrait à elle. Impressionnée par ses amis, pourtant accompagnés d'une fillette de dix ans et d'un nouveau né, qui bravaient le danger. Après tout, ils ne prendraient pas de risques inconsidérés pour leurs enfants, n'est-ce pas ? Alors elle suivit. Ses jambes flageolaient et menaçaient de lâcher à tout moment, elle avait tellement peur qu'elle se sentait nauséeuse et que sa respiration était lourde. Il fallait à la fois se concentrer pour faire taire la peur qui la tenaillait et pour se faire la plus discrète possible.

Puis une silhouette se tint devant eux. Des mots d'avertissement chuchotés mais que Jannette comprit parfaitement. La femme s'éloigna avec son nouveau fardeau, et la jeune fille écarquilla les yeux d'horreur : le pire était en train de venir droit sur eux.

Le reste ne fut que confusion de coups, de cris, de larmes, de sang, de boue... bien trop d'acharnement pour tuer ce petit bout de femme qui ne faisait que tenter de passer...


[ Sur une charrette, sur la route de Rieux ]

Blessée, coupée, transpercée en de multiples endroits, n'importe qui aurait cru que Jannette était morte sous les coups, elle la première.

Pourtant, elle reprit conscience. Trop faible pour ouvrir les yeux, bien plus encore pour tenter de dire quoi que ce soit, elle était toujours vivante, mais pour combien de temps encore ? Son corps n'était que douleur, une douleur qu'elle n'avait jamais connue encore et que pour rien au monde elle n'aurait souhaité connaître. Elle aurait peut être gagné à périr immédiatement. Pourtant, il semblait que le Très Haut avait d'autres projets pour elle.
Tibere.
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooooooon!

Le hurlement s'était mué en plainte. Et malgré ses blessures, malgré l'angoisse, malgré la rage, malgré la souffrance, le blond avait repoussé ceux qui tentaient de faire de lui, un infirme. Il se releva, les yeux hagards, la tête lui tournait, le sang battait ses tempes.

Tant que je suis en vie, vous ne me couperez pas cette jambe!

L'inquiétude n'allait pourtant pas qu'à sa foutue jambe. Suzanne, Marine, Gabrielle, Jannette... Ou étaient-elles? L'angoisse lui vrillait l'estomac qui faisait du yoyo autour de ses entrailles.

Titubant, il s'effondra au sol dans un hurlement douloureux.


Messire... vous.. vous devez vous reposer...

Tibère était épuisé, mais pas encore mort.

Par tous les diables, foutez-moi la paix, dites moi où elles sont?

Le regard d'habitude si clair était devenu noir et c'était posé sur ce qui lui servait de médicastre, bien qu'il s'était demandé s'il n'était pas boucher.

Messire... Calmez-vous!

Dites-moi où est ma femme! Dites-moi où sont mes filles! Bon Dieu!

Deux ou trois hommes débarquèrent, l'empoignant par les aisselles, le saucissonnant sur la table alors qu'il se débattait. Il hurlait, suffoquait, donnait des coups de pieds, des coups de poings à qui mieux mieux. Le lion rugissait. La bête souffrait, mais elle n'était pas encore abattue. Et puis, plus rien...

[Intermède]

La sueur lui collait aux tempes. Il n'avait rien vu venir. Une armée avait foncé sur eux, non, deux, si vite, si violemment... Le bruit était assourdissant... "Coin-coin"... "Nioc-nioc". Cris de guerre effrayant pour mettre en pièce... une famille.

Folie Tibère! Ton choix était mauvais! Quelle idée de parier sur la vie, sur la mort accompagné par ce qui t'était le plus cher.

Il avait vu Suzanne tomber, le hurlement de Marine résonnait encore dans sa tête. Le sang, l'odeur de la mort. Jannette avait disparue. Il avait charge d'âmes et il avait tout perdu.

Ce n'est pas encore ton heure, Tibère, mais quels compte rendras-tu lorsque tu comparaîtras.

Suzanne

Marine

Gabrielle

Jannette

Et le fruit de tes amours pour cette brune qui t'a volé ton coeur...
Cinq innocents, Tibère, tu les as tués, de tes mains.


Meurtrier

Assassin

Tu as tué tes enfants! Tes mains baignent dans leur sang.

Sois maudit, Tibère de Lioncourt.

A genoux, dans la boue, la mort planant au-dessus de lui, il voyait les cadavres béants et putrides de ce qu'il avait tant chéri. Suzanne était là, mais ce n'était plus elle, un corps froid et sans vie aux entrailles déchirées... Marine n'était plus qu'un petit visage maculé par la boue, démembrée. Gabrielle... introuvable, petit être de chair emporté par la folie des hommes.

Pardonne-moi, Amour...
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Amarante.
[Kastell Paol, auberge la Mary Morgan quelques jours avant le drame]


Kieran !! Kieran viens s'il te plait, j'ai une missive à te faire porter à Vannes.

La brune attendit que le jeune garçon qu'elle avait pris à son service arrive pour lui donner le vélin. Elle plissa le nez quand même elle le vit tout crotté ...

Tu vas te changer avant s'il te plait et tu mets la tunique des Dehuit. Quand tu auras fait ça, tu vas donner cette lettre à Suzanne de Lioncourt qui doit être à Vannes et tu reviens avec une réponse s'il te plait.

Le gamin avait pris la lettre et après s'être lavé, était parti pour remplir sa petite mission.




[Quelques jours après le départ de Kieran]


Quand Kieran était arrivé à Vannes, on lui avait dit que la petite famille était partie pour Rieux, alors il avait fait de même, mais quand il était arrivé, il n'avait trouvé personne. On lui avait dit qu'ils étaient partis vers le Poitou. Il avait donc perdu leur trace et il n'allait pas leur courir après non plus. Il avait donc passé la nuit à Rieux et au matin dans l'auberge, il avait entendu des hommes qui disaient qu'ils avaient ramené des blessés venant du Poitou.

Ni une ni deux, le gamin était parti aux renseignements et c'est là qu'il s'était aperçu qu'il s'agissait des amis de sa maîtresse. Pas de temps à perdre, l'heure était grave, il fallait la prévenir, alors il envoya un pigeon qui serait bien plus rapide que lui.





[Départ pour Rieux en catastrophe]


Un pigeon arriva à l'auberge et la brune de lire la missive qui venait de Kieran. Plus elle lisait, plus ses yeux émeraudes s'agrandissaient du choc de l'annonce.

Mon Dieu ...

Elle devait y aller, elle ne pouvait pas laisser Marine et ses parents comme ça. Elle tenait bien trop à cette petite pour rester indifférente ... Elle laissa un mot à Gwen qu'il verrait, quand il aurait fini sa journée au guet du port.

Amarante a écrit:


Demat Gwen, je pars en urgence à Rieux, Marine et ses parents ont eu un très grave accident. Je te laisse Kory, mais si tu veux venir nous prêter mains forte, laisse Kory à la garde de son oncle Brélidy quand tu passeras par Tréguier, sinon prends soin de ma fille, je te la confie.

Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien et je vais aller chercher Précio pour qu'elle m'accompagne.

Ken Emberr Amy


Elle sortie vite fait, en faisant un bisou à sa puce et en lui disant d'être sage puis parti en direction du dispensaire de Précio pour aller la chercher ... Elle ouvrit la porte qui n'était jamais fermée et se précipita sur elle ...

Précio ?! Il faut que vous veniez avec moi à Rieux. Prenez tout ce que vous pouvez emporter, mes amis se sont faits fauchés par des armées Angevines en arrivant à Angers et ils sont mal point. Il faut faire vite, chaque heure comptent !

Avec Précio, elles avaient donc chargé quelques besaces de plantes et autres choses indispensables à Précio, puis elles étaient parties toutes les deux, faisant le plus vite possible, même s'il y devait bien y avoir des médecins à Rieux qui prenaient soin d'eux, du moins elle l'espérait ...




[Arrivée à Rieux]


Un peu fatigué par le voyage soutenu, elles avaient cherché en premier lieu le dispensaire où se trouvaient les blessés. Une odeur de sang, de sueur et d'autre chose planait dans la pièce comme si les blessés n'avaient pas été nettoyés. Pourtant, les personnes qui s'occupaient d'eux avaient bien dû le faire au moins un minimum. Elle regarda Précio, un peu inquiète et s'attendant au pire.

Trouvant une soeur infirmière, elle lui demanda où étaient les blessés fauchés et leur indiqua quatre lits. Elle s'approcha en tremblant et en mettant sa main devant sa bouche, choquée de ce qu'elle voyait ...


Mon Dieu ... Précio ... Mais ...

Elle n'allait pas y arriver, ce n'était pas possible, elle n'en aurait pas le courage ... Et puis, elle ne savait pas du tout par où commencer. Elle regarda Précio, complètement perdu ...



Nous rappelons que le RP est extrêmement ouvert dans une limite de cohérence bien sur, alors n'hésitez pas venir en pnj ou IG. Ne soyez pas timide

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Couleur Brocéliande
Marineblanche
[ Chez les médicastres]

Qu'en pensez-vous, cher confrère ?
L'enfant est entre les mains du Très-Haut comme diraient les simples d'esprits que sont les croyants. Nous savons très bien qu'un miracle ne peut pas la sauver et qu'elle va mourir.

Le premier médicastre se pencha pour observer la blessure sur la tête de Marine et la tâta légèrement, avant de pousser un soupir de réflexion. Ce n'était vraiment pas bon.

C'est déjà un miracle que le coup porté à la tête n'ai pas été plus... violent. dit-il en épongeant le front de l'enfant pour la nettoyer légèrement et sa main attrapa légèrement la croix aristotélicienne de la fillette pour la frotter doucement avec son pouce. Au moins, si elle meurt, peut-être pourra-t'elle goûter au Paradis Solaire.
Si le Très-Haut existe. La blessure du dos devrait lui laisser une belle cicatrice et il faudra qu'on surveille si elle ne s'infecte pas. Ce serait fâcheux après l'avoir recousue et si nous jetions un coup d'œil vers la jambe ?

Le deuxième médicastre coupa les braies de l'enfant, tout en faisant attention de ne pas toucher sa blessure. Il inspecta alors avec son confrère la blessure de l'enfant et ils secouèrent la tête.

L'os sort de la jambe et il est rompu.
Cette blessure n'est pas normale. On dirait que son muscle était déjà partiellement mort avant le coup à la jambe.
Vu les cicatrices déjà existantes et moins récentes, on peut dire qu'elle a déjà connu un fauchage avec une armée. Il est possible que sa jambe ait déjà été touchée et que le muscle ne s'est jamais totalement remis.
Elle devait boiter.
Je crois que ça n'arrivera plus jamais, regardez.

Un soupir s'échappa des profondeurs du vieux médicastre.

Très-Haut, pauvre enfant. Nous n'avons pas le choix, mon confrère, n'est-ce pas ?
Malheureusement, non. Je prépare ce dont nous avons besoin. L'infection n'a que trop progressé.
J'espère que les autres auront plus de chance qu'elle...
N'est-ce pas vous qui m'avez dit qu'il fallait éviter de tomber dans le sentimentalisme ? Nous ne pouvons faire ce que nous faisons si les patients nous touchent. Ils ne sont que des cas à traiter.
L'élève dépasse le maître, sais-tu ? Va donc préparer les affaires, qu'on en finisse...

[ Entre la vie et la mort - Rêve ou ... ?]



L'enfant était libre, elle courrait à travers les champs et elle riait. Tout était si beau. Les arbres étaient des gardiens bienveillants qui souriaient lorsqu'elle grimpait dessus. Elle n'avait plus mal et elle avait tout oublié, absolument tout. Les champignons n'étaient pas dangereux et ils étaient les meilleures friandises qu'elle n'avait jamais goûtées. Les abeilles chantaient joyeuses et elles s'enivraient faisant des figures rigolotes. Elle pouvait glisser sur des arcs en ciel et elle ne se faisait jamais mal. Elle avait même trouvé un copain avec qui elle faisait pleine de bêtises, il s'appelait rumbelstilskim, il était laid et grand mais elle aimait beaucoup ! Après avoir jeté de la boue sur les fées, ils s'allongèrent tous deux dans le foin frais.

Rumbelstilskim : Tu ne m'as toujours pas dit ton nom, petite, hihi !

Son nom ? Elle chercha toujours et encore son nom, essayant de se remémorer comment elle s'appelait.

J'sais pô, moi !

Et bien, on a qu'à t'appeler autrement ! Petite, ça t'irait trop bien, hihi !

L'enfant se renfrogne, croisant les bras pour bouder et c'est alors qu'elle ne pût s'empêcher de lancer un regard une nouvelle fois vers l'endroit où une lumière blanche était présente.


[ Réalité - dans un lit - Entre la vie et la mort ]

L'enfant était allongée dans le lit, inerte. Les paupières restaient désespérément closes et la respiration restait faible. Son état ne s'était ni empiré ni amélioré mais les sœurs infirmières n'étaient point optimistes de l'état de la fillette. Une jambe amputée, ce n'était pas anodin et il y'avait toujours un risque d'infection, même si les médicastres avaient eu recours à la cautérisation pour arrêter le sang qui s'écoulait. Elle ne pourrait plus jamais courir et certains disaient qu'il valait mieux que le Très-Haut rappelle l'âme de la fillette car elle allait en baver. De plus, ils craignaient beaucoup pour sa tête mais ils balayèrent très vite le sujet en se disant que si était telle la volonté du Très-Haut, ils n'avaient rien à redire et il avait raison quoiqu'il décide.

Toujours entre la vie et la mort, l'enfant n'entendait rien et ne ressentait rien. Si elle avait été dans son état normal, elle se serait jetée sur Jannette, son père, sa mère et Amarante, tellement qu'elle aurait été contente de les revoir et elle aurait même demandé qui était la femme qui accompagnait Amy mais elle n'était pas dans son état normal.

Entre la vie et la mort.
Une frontière mince, très mince.

_________________
Preciodekerroch
[Kastell-Paol]

Precio s'éveilla aux premières lueurs de l'aube, qui se glissaient par l'étroite fenêtre de sa chambre. Maëllia et Erwin avaient pris la mer. A peine avait-elle eu le temps de se précipiter sur le port pour les voir partir mais sans même que le chef de port n'ait eu besoin de lui dire, elle avait vu que le navire ne mouillait plus à quai.
Alors, au détriment de son coeur, elle avait couru aussi vite qu'elle avait pu jusqu'à la grève du Mans et c'est les mains en visière, discernant au loin une fantômatique silhouette marine qu'elle avait vu soudainement surgir Amarante à ses côtés.

Elle avait vite compris qu'il ne s'agissait pas d'une visite de courtoisie mais plutôt d'un appel à l'aide. Et de nouveau, c'est au pas de course que tout en écoutant le récit d'Amy, se profile rapidement le dispensaire dans lequel La Violine a tôt fait de rassembler diverses herbes, onguents et baumes. Puis se dirigeant vers l'une des armoires soigneusement fermée à clef, c'est une sacoche de cuir qu'elle en extirpe, prenant soin avant tout de l'ouvrir et d'en contrôler son contenu.

[Rieux]

C'est dans un galop non pas effréné, mais rapide afin de préserver les montures qu'elles s'en allaient sur les chemins. En pleine effervescence, Precio réfléchissait. Ne sachant pas ce qu'elle allait trouver, mais consciente qu'il s'agissait d'un domaine qu'elle connaissait particulièrement bien, des blessures de guerre, la chirurgien avait embarqué dans ses sacoches de quoi agir et être équipée si elle devait se trouver face à des infections, trépanation, amputements, coutures, rafistolage bref le total équipement chirurgical de la Violine avait suivi. Couteau à amputer , scie, repoussoir, pinces à bec d'oiseau, fer, tenailles et autres objets qui pourraient sembler barbares au commun des mortels et qui avaient pourtant toute leur efficacité au moment adéquat.

Elle avait compris qu'il s'agissait d'amis d'Amarante qui avaient été blessés. Et elles ne tardèrent pas à arriver dans le dispensaire dans lequel semblait grouiller un semblant d'activité quelque peu désordonné et ce qu'elle vit au premier abord lui fit hausser un semblant de sourcils.
Condition d'hygiène minimale. A peine entrée dans la pièce, déposant son mantel dans les bras d'une religieuse sur place, c'est une odeur qu'elle connait bien qui la surprend aux narines. Celle d'un charnier, celle des chairs déchiquetées et abimées, l'odeur de la sueur, de la souffrance.

L'oeil exercé se pose sur les blessés et elle remarque immédiatement qu'ils n'ont pas été ne serait-ce que rafraichi. Le sang est de la partie et jetant un oeil à Amarante, elle s'arrête et fait volte-face devant elle, ses mains se posant sur ses épaules.

_ Amarante, reprenez-vous ! Je vais avoir besoin de vous. Bassines, eau tiède, linge propre et vous me nettoyez le visage des blessés. Regardez, ils sont emplis de terre et de sang séché. Ne touchez pas aux blessures, je le ferais. Je dois d'abord me rendre compte de l'étendue des dégâts chez les uns et chez les autres.

Elle tourne un instant sur elle même et avise ce qui semble être des médecins en train de former une espèce de colloque entre eux. Un cri la fait se retourner.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooooooon! Tant que je suis en vie, vous ne me couperez pas cette jambe!

_ Messieurs !! Je suis chirurgien et maître-herboriste, est-il possible d'avoir un semblant de rapport sur ces quatre blessés ou bien, comme leur état sanitaire le laisse supposer, vous n'avez fait que les regarder sans prendre soin de les nettoyer un minimum et vous soucier de leur état ?

Droite dans ses bottes, les regardant tour à tour, elle attend ne serait-ce qu'un rapport sommaire de leur part. Et sans détour c'est de chacun des blessés qu'elle s'approche, se faisant tout d'abord sa propre opinion elle-même. Le visage reste impassible et concentré, mais les mâchoires frémissent par instant et arrivée devant la petite fille elle lui caresse doucement la main.
S'adressant à elle ne sachant si elle l'entend ou pas, de sa voix douce et calme habituelle.

_ N'aies pas peur, je suis Precio. Je suis là pour te soigner, ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer maintenant. Amy va te nettoyer le visage et te rafraîchir un peu. Je reviens de suite.

Et elle s'en continue le tour des blessés. Un homme est inconscient et elle remarque de suite qu'il a perdu beaucoup de sang. Un garrot est placé sur sa jambe et une scie se trouve déposée juste à côté. Sans commentaire elle la prend et la tend à l'un des médecins en secouant la tête.

_ Nul besoin de ceci !

Se tournant vers l'autre lit, c'est une femme qui y est couchée, semblant être blessée à l'épaule. Precio se penche et pose sa main sur la sienne, un instant.

_ Demat deoc'h Dame. Je suis chirurgien, je vais m'occuper de vous d'accord ? Vous semblez être la moins gravement touchée, je vais demander à Amy de s'occuper de vous.

Et terminant son inspection, il y a là une autre femme dont les chairs semblent couvertes de multiples coupures.

Mais enfin, reposez cette scie où vous l'avez prise ! Cet homme doit être amputé vous le voyez bien. Nous venons d'amputer l'enfant et la blessure de sa tête ne vaut guère mieux !! Elle ne passera pas la nuit de toute façon.

Et fine mais ferme main qui vient se poser sur la scie que brandit le médecin.

_ Vous n'allez pas amputer cet homme et vous allez poser cette scie. Vous êtes médecin. Je suis chirurgien, je pense que nous n'avons pas du pratiquer la même école vous et moi. Les champs de bataille, les blessures de guerre, je connais. Alors ce serait déjà une bonne chose que vous vous préoccupiez de rafraichir un minimum les blessés lorsqu'ils arrivent. Dame Amarante va me seconder en ce qui concerne la petite fille et la dame blessée à l'épaule.
Vous, occupez-vous de cette dame, qui a besoin d'avoir ses blessures nettoyées avant que l'infection ne la gagne. Pendant ce temps, je vais prendre en charge ce blessé à qui vous n'enlèverez sûrement pas sa jambe.


Et sur un ton peu amène de rajouter

_ Nous ne sommes pas dans une boucherie ici. Et vous n'êtes pas dans un cours de pratique de dissection. C'est de vies humaines dont nous parlons.

Et elle se tourne de nouveau vers Amarante. Le ton est assuré, prompt et serein.

_Amy, assurez-vous de faire préparer un bouillon chaud pour votre amie blessée à l'épaule. Je vous la confie le temps que je m'occupe du monsieur. Et je verrais la petite fille ensuite, la blessure à la tête, n'y touchez pas, mais comme ils viennent de l'amputer, autant la laisser dormir encore un peu, même si son sommeil ne doit rien avoir d'agréable. Mais cet homme a besoin de soins tout de suite si nous ne voulons pas que sa blessure à la jambe s'aggrave.
Cela va aller Amy, vous tiendrez le choc ?


_________________
Jannette
Les médicastres regardèrent d'un air circonspect la dame qui venait de s'adresser à eux.

Mais pour qui elle se prend celle-là ? Elle sort de nulle part, prétend être chirurgien mais semble incapable voir que la jambe de cet homme est foutue, et en plus, elle nous donne des ordres. Rafraîchir les blessés ? Non mais on a une tête d'infirmière ou quoi ?

Un coup d’œil en direction de l'infirmière affairée à préparer du matériel.

Eh oh ! Au lieu de faire on-ne-sait-quoi dans votre coin, commencez déjà par le début, débarbouillez-les. Puisque nous en avons fini avec la gamine et qu'on a interdiction de procéder à l'amputation de la jambe du messire alors qu'elle est pourtant nécessaire, on va s'occuper de la dame blonde.

L'infirmière ne répondit rien mais n'en pensait pas moins. Ce n'était pas vraiment le lieu, et encore moins le moment, elle prit une bassine d'eau et un linge et s'approcha de Jannette. Elle commença par lui laver doucement le visage avant de descendre peu à peu, faisant son possible pour enlever le plus de sang et de terre séchée tout en évitant les plaies, pourtant nombreuses. Le corps devant elle restait inerte. Elle appela une collègue pour l'aider à déshabiller la patiente. C'était dans le dos et sur le bras que la jeune tourangelle avait le plus de blessures.

Une fois son affaire finie, elle recouvrit le corps dénudé de la jeune fille d'un drap qu'elle posa délicatement sur ses épaules. Nul besoin de la rhabiller, les médicastres allaient sûrement lui poser des cataplasmes sur les coupures les moins graves, et les plus inquiétantes nécessitaient une suture.

Les médicastres s'avancèrent à leur tour, soulevèrent le drap et procédèrent à leur auscultation.


Oh, mais c'est une toute jeune damoiselle à peine sortie de l'enfance que nous avons là. S'en prendre à une famille, ahhhh...
Mais qu'est ce que vous nous chantez là ? Vous croyez que les faucheuses demande l'âge de leur future victime avant de brandir leurs épées ? Va falloir vous endurcir si vous voulez continuez dans le métier, hein...
Oui... enfin...
Bon, alors, cher confrère, que pensez-vous de l'état de cette patiente là ?
Hm... de très nombreuses coupures, surtout dans le dos et sur les bras, quelques unes sur l'abdomen et les cuisses... La plupart sont assez superficielles, mais celle-ci et celle-là vont avoir besoin de points de suture et d'une vigilance toute particulière.
Tout à fait. Enfin faut pas se faire d'illusion, vu comment elle est amochée, si on arrive à éviter la septicémie, ce serait déjà un miracle.
Oh confrère, regardez là, sur l'abdomen... un hématome, probablement des côtes fracturées.
La respiration est régulière, je ne pense pas que les poumons soient touchés, pas besoin d'ouvrir.
Infirmière, préparez le matériel pour une suture, ne soyez pas économe sur le fil, la longueur de la blessure dans le dos est assez impressionnante ma foi...

Euh, l'autre elle nous a pas dit de pas toucher aux plaies...
Bah quand même, on est médecins, on est capables de poser des cataplasmes et de faire des points non...
Boarf, avec ce genre de personnage, il faut se méfier.

Dame, nous avons fini d'ausculter la première patiente. De nombreuses coupures superficielles, et deux blessures profondes. La première dans le dos, de l'omoplate gauche au bas du dos droit. La deuxième sur l'avant bras gauche, courte mais très profonde. On pense également que les côtes à gauche ont été fracturées.
Pouvons nous précéder nous même aux soins ou tenez-vous à l'ausculter vous-même avant ?


Jannette était toujours consciente, malgré la douleur qu'elle pouvait ressentir. Elle avait senti un truc froid sur son corps. L'odeur du sang s'était faite moins tenace. Elle avait senti qu'on avait effleuré les zones douloureuses. Le pire avait été quand on l'avait assise, elle a senti comme une pointe à gauche, la douleur était abominable. Mais elle avait perdu tellement de sang, elle était tellement affaiblie qu'elle en avait perdu jusqu'au réflexe de hurler de douleur.

D'ailleurs elle entendait des sons tout autour d'elle. Des cris, des chuchotis. Mais rien qui ne faisait sens. La seule chose qu'elle savait à ce moment là, c'est qu'elle avait mal.
Suzanne
[Dispensaire]

C'est sans délicatesse aucune que les corps furent plus jetés que posés sur les paillasses à la propreté relative. Leurs états respectifs les montraient plus près de la mort que du cabri sautillant, certes, mais fallait pas pousser !
L'inconscience permettait d'être préservé de la douleur, instant de répit pour oublier, ne pas penser à l'horreur... un trou noir, un sommeil profond et lent.

Le silence l'entourait. Le silence et le noir. Le noir.

Le néant la portait à bout de bras, suspendue au dessus d'une gorge béante au souffle brûlant qui hurlait. Ce grondemment la fit frémir lui arrachant une plainte rauque. Sa tête s'agita en tous sens, réveillant son corps, et la douleur.

Il lui fallut un temps certain avant que les paroles devirent à peu près intelligibles et de reconnaitre la voix de son diablond mêlée à d'autres qu'elle ne reconnaissait pas.

mon amour, je suis là. Mots coincés derrière la barrière des lèvres sèches, à peine un râle incompréhensible.
Il lui semblait que le côté gauche de son corps était déchiqueté, tant elle avait mal, elle ne savait pas faire bouger son bras déformé par la cassure d'un quelconque os, et sentait, outre la sueur et la poussière qui couvrait encore son corps, la plaie sous son omoplate suinter. Le tissu collait à sa peau dû au sang...

Les mots devenaient plus clairs, encore un hurlement, puis, plus rien. Tibere... que lui avez vous fait ?! les mots résonnaient en silence dans sa tête alors que dans sa gorge ce n'était qu'un borborygme. Elle prit une grande inspiration qui lui arracha une grimace alors que ses yeux s'ouvrirent enfin quand une main se posa sur la sienne.

Amy.. Amy... elle connait une Amy... tout à sa réflexion elle entendait désormais clairement ce qui se disait et réponse à son interrogation fut donnée.. Amarante. Ils semblaient aussi parler de Jannette... ils étaient tous là, en piètre état, mais là. La suite l'effraya au plus haut point... mais comme ils viennent de l'amputer.. Amputer.. amputer... Ma chérie...Marine !

Mariiine !

Le premier mot sortit enfin tout en redressant sur la couche, au diable la douleur, cherchant Marine du regard, inondé de chagrin.

Où est elle ?
Amarante.
[Le dispensaire de Rieux]



Cette odeur putride lui prenait à la gorge et la nausée se faisait de plus en plus prenante. Elle masquait son nez avec ses mains, elle n'allait pas tenir ...

_ Amarante, reprenez-vous ! Je vais avoir besoin de vous. Bassines, eau tiède, linge propre et vous me nettoyez le visage des blessés. Regardez, ils sont emplis de terre et de sang séché. Ne touchez pas aux blessures, je le ferais. Je dois d'abord me rendre compte de l'étendue des dégâts chez les uns et chez les autres.

L'aider ... l'aider oui, ça elle l'avait déjà fait à l'hôpital du Rhône en LD voilà de nombreuses années. Elle l'avait déjà fait une fois, elle pouvait bien recommencer non ? Il fallait qu'elle se reprenne comme avait dit Précio. Elle n'avait pas le choix alors elle hocha la tête et partit dans une autre direction pour trouver ce qu'il fallait, mais c'était sans compter sur son estomac qui ne supportait pas cette odeur.

Premier seau en vue et elle s'y pencha au-dessus pour rendre son déjeuné. La vue du sang ne lui faisait pas cet effet là d'ordinaire, mais là avec l'odeur, ça n'aidait pas, surtout que c'était des amis ... Elle se passa un peu d'eau fraiche sur le visage puis prenant une bonne inspiration, elle revint vers Précio qui passait une chasse aux deux supposés médecins, avec ce qu'elle avait demandé.


_ N'aies pas peur, je suis Precio. Je suis là pour te soigner, ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer maintenant. Amy va te nettoyer le visage et te rafraîchir un peu. Je reviens de suite.

Elle s'approcha de son amie qui était près de Marine et posa le linge sur une table non loin ...

Précio, c'est Marine, son nom est Marine ...

Tibère, elle grimaça en voyant la scie qu'avais Précio dans les mains ...

_ Nul besoin de ceci !

Elle regarda l'état de la jambe. Est-ce que Précio arriverait à la sauver où finalement aurait-elle besoin de cette scie ? La brunette ne saurait le dire. Elle continua de dire à Précio, le nom de chacun de ses amis ...

C'est Tibère Précio, c'est le père de Marine ...

Elle regarda cet homme qu'elle connaissait que très peu, du jour de ses noces. Ses cheveux blonds n'avaient plus rien de blond. Collé de sang et boueux, il n'avait plus rien de l'homme qu'elle avait vu le jour de son mariage ...

Elles s'approchèrent ensuite de Suzanne et elle suivait toujours, hochant la tête quand Précio disait qu'elle devait s'en occuper ...


_ Demat deoc'h Dame. Je suis chirurgien, je vais m'occuper de vous d'accord ? Vous semblez être la moins gravement touchée, je vais demander à Amy de s'occuper de vous.

Elle caressa doucement une mèche des cheveux noirs de la jeune femme, pinçant les lèvres pour éviter à ses larmes de remonter ...

C'est la maman de Marine, c'est Suzanne ...

Le tour fut terminé par une jeune femme blonde qu'elle ne connaissait pas, mais Marine lui avait parlé d'une Jannette qui voyageait avec elle. En toute logique, ce devait être elle ...

Je pense que cette jeune femme est Jannette ... Marine m'avait parlé d'elle ...

Les deux autres médecins s'insurgèrent alors de l'intervention de Précio, mais elle n'intervint pas, laissant la jeune femme gérer à sa façon ...

_Amy, assurez-vous de faire préparer un bouillon chaud pour votre amie blessée à l'épaule. Je vous la confie le temps que je m'occupe du monsieur. Et je verrais la petite fille ensuite, la blessure à la tête, n'y touchez pas, mais comme ils viennent de l'amputer, autant la laisser dormir encore un peu, même si son sommeil ne doit rien avoir d'agréable. Mais cet homme a besoin de soins tout de suite si nous ne voulons pas que sa blessure à la jambe s'aggrave.
Cela va aller Amy, vous tiendrez le choc ?


Elle ne connaissait pas Précio comme ça et le fait qu'elle soit sur d'elle la mettait en confiance totale. Elle lui faisait penser à Isabeau. Si les deux venaient à se rencontrer un jour, elle était certaine qu'elles s'entendraient comme larron en foire ...

Ca va aller Précio, je vais tenir le coup ... Il le faut de toute façon, je n'ai pas tellement le choix et puis ça va mieux maintenant que j'ai l'estomac plus léger ...

Petit trait d'humour, juste pour elle. De voir ses amis dans cet état dramatique, lui faisait mal au coeur ... Marine venait de perdre sa jambe, plus jamais elle ne pourrait courir comme elle aimait tant le faire ... Elle essuya une larme qui pointait au coin de son oeil et rajouta ...

Je vais m'occuper de Suzanne et de Marine ...

Elle laissa Précio s'occuper de Tibère et les deux loustiques de Jannette ... Prenant un linge propre, elle remplit la bassine d'eau et commença à nettoyer le visage de Suzanne qui par moment laissait échapper de petits sons incompréhensible ...

Mariiine !
Où est elle ?


Suzanne !

Suzanne venait de se réveiller et elle était assise là devant elle, alors qu'elle était en train de lui faire un brin de toilette. Elle lâcha tout et posa une main délicate dans son dos pour la soutenir. Elle la regarda et essaya de la rassurer d'une voix douce ...

Suzanne, Suzanne c'est Amy ... Calmez-vous, Marine est là à côté ...

Elle n'allait pas dire qu'elle allait bien, ce serait mentir ...

Vous êtes là tous les quatre, mais il faut rester tranquille pour qu'on puisse vous soigner ... Suzanne ? Vous comprenez ?

Elle ne savait pas trop si la jeune femme la comprenait. Elle voyait bien la panique dans ses yeux. Elle lui prit le visage pour qu'elle la regarde. Il fallait qu'elle comprenne qu'ils étaient dans de bonnes mains ...

Mon amie Précio va s'occuper de vous ... Ayez confiance Suzanne, je suis là aussi et je vais rester ici autant qu'il faudra ... Vous me comprenez Suzanne ? ...

Elle regarda Précio qui avait dû entendre son cri. Elle était toujours vers Tibère, mais peut-être viendrait la voir ...
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Couleur Brocéliande
Suzanne
Le visage rivé entre les mains d'Amarante qu'elle reconnaissait bien maintenant, Suzanne la regardait, affolée. Ils sont là, oui, tous les quatre. mais dans quel état ? Les hurlements de Tibere résonnaient encore dans sa tête, les paroles prononcées par Précio tailladaient son coeur de mère comme une lame froide et le silence de leur gosse l'effrayait au plus haut point.
Peu importe elle, peu importe son bras, qu'il soit foutu, qu'on lui coupe, mais pas Marine... pas leur petite...

Jannette aussi ? Gabrielle ?

Un nuage flou ombra son champ de vision, sentant le sang couler dans son dos.

Oh Amy... qu'ont-ils fait..? ma tête.. je... et mon bébé ?!

Tout s'embrouillait dans l'esprit de la brune qui passa une main sur son ventre arrondi qui ne marquait aucune plaie.. c'était déjà ça. Depuis des mois, près de Marine en premier, elle s'était épanouie, la brune peu loquace, discrète et parfois sombre s'était révelée près de cette petite au coeur tendre mais à la tête dure. Et puis le blond, entré dans sa vie brusquement, sans avis passage, lui avait piqué le coeur et la tête en un mot.

Ils étaient une famille, avaient embarqué leur amie Jannette dans l'aventure... tout ça pour ça. Ivres d'aventures et découvertes, comme cette journée magique au coeur de brocéliande avec sa fille, même perdus entre.. elle ne savait même plus, mais même perdus sur les terres bretonnes, ils étaient ensemble, riant toujours pour rassurer la petite qui se montrait toujours la plus courageuse possible, et qui faisait leur fierté malgré son caractère enflammé.

Le regard noir se perdit dans celui d'Amarante, la vision de plus en plus floue, se laissant doucement retomber sur sa couche laissant un murmure dans son sillage :

Sauvez-les..
Amarante.
Alors qu'elle nettoyait les traces de boues que la peau de Susanne, son amie venait de se réveiller en cherchant Marine. Elle était complètement affolée et ce n'était pas pour la rassurer. Les battements de son coeur allaient beaucoup trop vite, elle n'allait pas résister à tout cela. Ces personnes étaient bien trop proches pour elle et elle souffrait pour eux. Tenant toujours Suzanne dans ses bras, elle l'écouta balbutier quelque chose ...

Jannette aussi ? Gabrielle ?

Oh Amy... qu'ont-ils fait..? ma tête.. je... et mon bébé ?!
Sauvez-les..


Elle écarquilla les yeux en entendant le mot « bébé ». Ses prunelles suivirent instantanément les mains de Suzanne qui vinrent sur son ventre et elle comprit que la jeune femme était enceinte ... Puis elle réfléchit. Jannette était là, mais qui était Gabrielle ? Marine ne lui avait jamais parlé d'un ou d'une Gabrielle !!!

Suzanne retombait déjà dans l'inconscience, mais il fallait qu'elle sache s'il y avait encore une personne à chercher. Elle lui tapota les joues, elle devait lui répondre ...

Suzanne ! Suzanne non restez avec moi ! Qui est Gabrielle ? Vous n'êtes que quatre ici ! Suzanne s'il vous plait faites un effort, combien étiez-vous au juste ? Suzaaaannnne !!!

Et le bébé, elle posa doucement ses mains sur le ventre de son amie, elle ne savait même pas de combien de mois, elle était enceinte. Elle regarda Précio et cette fois l'appela ...

Précio s'il te plait ! Suzanne est enceinte viens la voir et ... Je crois qu'il manque une personne ...

Elle se retourna vers les deux hommes qui s'occupaient de Jannette ...

Dites Messires ? Avez une autre personne ici ? Peut-être dans une autre endroit du nom de Gabrielle ? Je dois savoir, c'est très important !

Elle les regarda avec insistance attendant qu'ils parlent. Ils se regardèrent tous les deux et puis finir par secouer la tête en signe de dénégation.

Non y a personne d'autre ici, on nous les a amenés tous ensemble et visiblement il n'y avait qu'eux. Y a pas idée d'aller là-bas quand les Angevins sont pris du démon. Tsss

Désemparé la brunette et là, un sentiment de panique l'envahissait. Qui était Gabrielle et pourquoi cette personne n'était pas avec eux ...
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