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[RP] Forêt de Labrit

Cymoril
Topic ouvert à tous évidemment !^^



La forêt, encore et toujours, inexorable retour à ce qui lui a toujours tenu lieu de second foyer. Voir même de premier à certaine époque.

Elle y a tant vécu de choses. Chaque arbre, chaque détour, chaque trouée dans la partie éloignée de la zone de coupe lui rappelle un évènement, une anecdote, des larmes ou des sourires.

Ici elle peut encore apercevoir les silhouettes fantomatiques de tous ceux qui, comme elle, appréciaient le paisible silence des lieux. Venant s’y ressourcer, y réfléchir, s’y retrouver…

Là résonnent encore les rires d’une chasse mémorable, d’un Amo accroché à une branche d’arbre sous la menace d’un sanglier, d’une Eure qui ruinait les collets qu’elle posait, là elle peut deviner la fine silhouette mélancolique de Lise… Tous partis…

Elle avance en ce début de soirée en direction du cœur profond de la forêt, se réappropriant chaque sente, elle dépasse le rocher dont elle seule sait qu’il recouvre une tombe, s’enfonce plus encore jusqu’à atteindre la clairière, sa clairière.

Son refuge de toujours, là où elle a pleuré et hurlé quand Jenn s’enfonçait dans les Limbes d’où elle l’avait tiré quelques jours auparavant, là où elle avait erré après son départ lors de sa convalescence après la guerre de l’été 56, là où elle avait passé de si nombreuses nuits, d’angoisse, de doutes, de cogitations en tous genres… là où… tant et tant…

Elle retrouve sans peine la souche de son bûcheron occasionnel, recouverte de mousse et s’y installe confortablement. Il y a longtemps qu’elle n’est pas venue se perdre en pensée ici.
Ou bien écrire…
La plupart de son échange épistolaire avec la gazelle avait eu lieu ici, d’ailleurs c’est là que Hawk avait pris l’habitude de lui labourer les épaules en lui atterrissant dessus par surprise.
C’est d’ici qu’elle a dit adieu à un frère tombé au loin.

Son regard se pose sur l’eau calme où se reflète l’éclat des étoiles qui perce les nuages. Combien de bains était-elle venue prendre là, loin de la ville, jouant avec l’eau comme une enfant.
Là où elle seule peut l’imaginer, une silhouette se dessine, délicieux souvenir qui arrive même à lui arracher rougeur et chaleur au visage.

Secouant sa tête pour s’extraire de cette nostalgie, la brune forgeronne reporte son attention sur les deux sujets qui occupent son esprit depuis le matin.

Le distrayant et néanmoins perturbant architecte envoyé par Gil… Elle n’a pas encore vraiment décidé ce qu’elle allait en faire.
Autant elle a souhaité rajouter quelques pièces à sa modeste demeure, autant les idées loufoques et destructrices de l’italien joufflu l’inquiètent.
Et puis son côté raisonnable lui soufflait à raison de ne pas le laisser faire, qu’elle n’y connaissait rien et qu’elle allait forcément se faire bananer en beauté.
Si seulement son coté mule ne la poussait pas à poursuivre malgré les risques, afin de finaliser son idée.

Un long soupir lui échappe. Et l’entraine vers l’autre sujet, plus sérieux, plus personnel, plus triste…

Départ annoncé, la Duchesse, sa Duchesse quitte la Gascogne, seule…

Et là, à ce moment précis alors que sa gorge se noue elle regrette d’être là, d’être revenue sur ses pas, de ne pas être loin en Touraine… Lucky l’aurait accompagnée, en compagne discrète malgré ses airs de grande dame, la Fourmi sait ce qui se cache sous ce masque de futilité, un joyau, un vrai comme il en existe peu.

Lucky s’en va et elle ne peut rien y faire.

Lucky s’en va seule… Lucky ne tient plus en place, n’en peut plus d’attendre, n’a pas la patience de la Fourmi… dont elle se moque si souvent d’ailleurs.

Comme elle aimerait ce soir se souler à rouler sous la table, à tout oublier, ne plus rien sentir…

Pas la première à partir pourtant, Jenn était partie aussi, à la rencontre de son destin. Heureuse.

EIlith et Ardath lui manquent mais elle sait qu’elles reviendront.

Lucky s’en va et Cymoril a peur.
Pourtant elle ne la retiendra pas.
Parce qu’elle sait, elles savent toutes les deux que certains mots échangés sur un ton badin ne l’étaient pas.

Lucky s’en va et elle a mal.

Elle se lève lentement de la souche, un poids s’est abattu sur ses frêles épaules alors que son cœur s’étreignait à l’idée de cet abandon. Rejoignant le bord de l’eau elle s’accroupit et y plonge ses deux mains, s’aspergeant le visage afin de le débarrasser de ces foutues larmes qui ruissellent depuis un moment.
La brunette reste ainsi devant l’eau un long moment, laissant passer le gros de l’orage, puis se redresse et avise le gros chêne à quelques pas de là.

Elle le connait bien celui là aussi, ce soir, première depuis longtemps elle s’endormira entre ses racines, calée, à l’abri.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cymoril
La journée avait démarré tranquillement, sous les rayons de ce soleil printanier qui avait fait disparaître les dernières plaques de neige.

Promenade matinale après un solide petit déjeuner.

Mais il est des jours où l’on devrait s’abstenir de tirer jusqu’à la place publique, de lire les annonces de ce conseil pétochard.
Sauf que la Fourmi c’est pas son truc de ne pas se tenir au courant de ce qui se passe chez elle.

Elle a serré les dents, les poings à défaut de pouvoir en balancer un dans la face trompeuse de n’importe quel conseiller passant dans le coin.
Silencieusement elle est repartie de là, préférant aller réfléchir à tout cela en un lieu où l’on ne viendrait pas commenter ses pensées.

La marche à travers la forêt lui permet d’évacuer un peu la colère provoquée par les nouvelles du jour. Et, lorsqu’elle atteint la clairière, ses idées sont claires.

Agacée certes, mais jamais au point de se mettre à beugler en place publique comme certains idiots le font, surtout jamais sans avoir pris le temps du recul et de la réflexion.

Esprit concentré sur l’annonce officielle du conseil, elle tourne et retourne tout ça, dans tous les sens, cherchant le sens caché… Analyse faite, le seul sens qu’on peut y donner c’est la peur…

Insupportables de bêtise… Cartel a investi Labrit… Sont pas au courant que la moitié d’entre eux y vit, tout simplement ? Qu’ils sont gascons, labritois ?
Vont-ils trembler dans leur froc chaque fois qu’ils rentrent chez eux ? Leur coller toute la misère gasconne sur le dos dès que l’occasion se présente. Comme ce héros masqué qui est venu les accuser du délabrement du marché labritois alors que celui-ci avait démarré bien avant leur retour…

Un long soupir. Elle se lève de la souche qui avait accueilli son séant et s’étire.
Puis, doigts entre les lèvres elle émet un long sifflement, appel à son compagnon ailé. Pif en l’air elle scrute l’horizon, s’amuse de la lente course des nuages laiteux qui s’effilochent au-dessus de sa tête, attendant de voir le faucon apparaître.

Une main gantée de vieux cuir le reçoit lorsque de longues minutes plus tard il daigne enfin descendre vers elle, de son vol léger.
Une main gracile se perd dans ses plumes, longuement, lui flatte le cou, puis sortant de sa besace un morceau de viande lui offre.
Routine plaisante.
Elle aime le regarder alors qu’il déchire sa nourriture sanguinolente de son bec acéré, avide.

Souriante, dans son élément, faucon déposé sur la souche, elle lui confie alors le soin de monter la garde alors qu’elle commence à ôter sa cape, l’esprit occupé à la seconde partie de l’annonce…

Ils ont osé fermer l’université, prendre les étudiants en otage pour les forcer à rejoindre les rangs de l’armée… Ce conseil ne reculera devant rien…

Cape déposée sur la souche, elle se défait de son ceinturon et de son épée, la gardant quelques secondes en main, bientôt elle l’étrennera, occasion de voir comment se comporte cette arme nouvelle sur laquelle elle avait oeuvrée de longues journées. Reste à savoir si elle connaitra le premier de ceux dont elle versera le sang...
Ses effets rejoignent un à un la souche, et c’est d’un pas tranquillement résolu qu’elle s’avance vers la rive, sa longue chemise la recouvrant jusqu’à mi-cuisses.

La saison est encore fraîche, mais au moins elle ne risque pas de voir quelconque promeneur débarquer, d’ailleurs Hawk la préviendrait avant que quiconque l’atteigne.
Eau jusqu’à mi-mollet, elle reste là, songeant à ces Hospitaliers que l’autre crétin a appelé au secours… Elle déteste cette idée d’une Gascogne à genou devant les religieux, soumise.

Les minutes passent et c’est maintenant à un ami qu’elle pense… Ami siégeant dans ce conseil maudit… A sa demande de quitter le conseil il lui avait demandé de le rejoindre. Puis, il avait tenté de lui arracher une promesse… Que son fils ait la vie sauve… Elle n’avait pas promis… Et ils étaient toujours amis, jusqu’au moment où ils se retrouveraient face à face et devraient faire en sorte de rester en vie.

Un dernier coup d’œil alentour, une oreille tendue pour détecter le moindre bruit autre que celui du silence et des habitants de lieux.
Seuls les échos des haches s’abattant au loin résonnent.

La chemise atterrit sur le bord de la rive et la fourmi se fait ondine, d’un rapide plongeon.
L’eau glacée picote, l’électrise. Lave ses sombres pensées.

Là elle redevient l’espace d’un instant la demoiselle rougissante qui se planque la plupart du temps derrière l’image de la Fourmi. Toute à ses jeux aquatiques, elle oublie que demain ils repartiront en armes, en marche vers une autre page de la Gascogne, riant un moment des remous qu’elle provoque de ses gestes enfantins.

Déjà le moment de sortir est là, avant d’être gelée et de retomber malade, comme le moment serait vraiment malvenu et qu’elle imagine mal le Sac d’Os accepter un mot du docteur en excuse…

Elle attrape rapidement sa chemise au sol alors qu’elle sort de l’eau rapidement, et retourne à ses effets, s’enrobant de sa chaude cape le temps de sécher.
Assise, elle essore sa longue chevelure brune avant de tirer de son sac un peigne. Si seulement Lucky était là, elle saurait s’occuper de ses cheveux de ses mains expertes, elles pourraient rire et se moquer gentiment ou pas de certains…
Souriant à la pensée qu’elle l’engueulerait pour cette simple tresse qui discipline sa crinière.
Les minutes passent, elle se rhabille, accrochant sa cape à une branche basse pour qu’elle sèche à son tour au soleil.

Plus tard, elle regagnera son autre chez elle, afin de se préparer au départ…

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Eure22
Une journée à attendre, ô combien lente. Depuis qu'elle était arrivée à Labrit, Eure n'avait guerre eu le temps de se promener. Première journée passée dans un champs, deuxième à couper du bois, comme cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait plus fait.

Au milieu de la forêt, hache en main, Eure ne pouvait que se remémorer les premiers temps passés en Gascogne, quand elle n'était encore qu'une innocente jeune fille, toute fraiche débarquée à Labrit dans le seul espoir de bientôt revoir ses amis qui étaient dans la ville voisine.

Ainsi, ce jour, c'est tout naturellement que ses pas la reconduisirent une nouvelle fois dans la si douce et si paisible forêt de Labrit, à la différence près qu'aujourd'hui elle ne venait pas couper du bois, mais bel et bien prendre un grand bol d'air.

Cette forêt c'était plus qu'un lieu plein d'arbres. Elle s'était remémoré avec Cymo la fameuse chasse aux sangliers, avait indiqué à Doudou et Suzuk comment atteindre la petite rivière qui la traverse.

Oui cette forêt avait été le témoin privilégié des jours heureux, d'une Eure insouciante et naïve, pleine de bons sentiments, qui servait son Duché sans broncher, mais cela faisait longtemps maintenant qu'elle en était revenue de ses rêves, d'une Eure folle amoureuse, aujourd'hui épouse sans mari, mère célibataire dans les faits, même si elle avait un nouveau compagnon.

Ainsi va la vie, on peut toujours espérer, faire des plans, croire que ceux ci se réaliseront, la vie nous joue toujours des tours, et si ceux ci sont pendables, elle n'en est que plus satisfaite encore. De ceci, la jeune femme avait appris une chose: il ne faut pas vivre dans le passé ni dans le futur, mais toujours solidement accroché au présent.

Mais le présent était des plus glauques, et même si son moral allait mieux depuis qu'elle avait quitté Mimizan-la-terrible, toujours était-il qu'Eure ne voulait plus de ce présent composé de conflits incessants pour le pouvoir.

Que de chemin parcouru depuis tous ces mois. Et encore, on ne parlait que de la Labritoise, qu'est ce que cela serait si on parlait de la Dracénoise.

Tout change, mais ce monde, au lieu de s'améliorer, semble être voué à devenir de plus en plus insupportable.

Toujours était-il que ce lieu, loin de tout, les bûcherons trop épars pour être remarqués, était comme une bulle dans laquelle il faisait bon se ressourcer, faire une pause. Elle aurait voulu pousser jusqu'à la petite rivière, leur petit coin si romantique, mais finalement Eure craignait de trop abuser des bons souvenirs. Alors, elle trouva une petite clairière, s'adossa contre un solide chêne, et doucement ferma les yeux pour mieux profiter de la quiétude qui l'entourait avant de reprendre les chemins par ces temps troublés.

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Cymoril
Aube, remparts de Labrit la grise en vue…

Une fois arrivée à destination, la brunette n’est pas forcément pressée d’aller découvrir si l’architecte a fait des siennes et démoli sa maison.

Elle est d’humeur assez bonne et laisse pour l’instant les petites contrariétés du quotidien de côté. Envie de se ressourcer un peu, dans cette forêt qu’elle aime tant, à l’écart des tribulations gasconnes et des manœuvres sournoises des uns et des autres.

La nuit précédente elle a suffisamment cogité sur les morts pour décider de leur préférer les vivants et de mordre dans la vie à pleines dents. Et les tisanes l’aident à s’accommoder au mieux avec sa conscience, atténuant les cauchemars.

Menant Bagual par les sentiers désertés de cette forêt qu’elle connaît si bien, elle arrive à la clairière. Comme d’habitude, elle laisse l’étalon aller à son gré alors qu’elle dépose auprès de la souche ses affaires.

La journée s’annonce belle, les premiers rayons de soleil commencent à poindre et à se refléter sur l’onde bleutée de la rivière. Pas encore l’heure de se baigner, mais tout à l’heure, après avoir pris quelques heures de repos, elle y barbotera avec plaisir.

Sans se presser, elle ramasse brindilles et branches pour faire un petit feu, et, tandis que l’eau chauffe pour sa tisane, elle s’accroupit un instant au bord de l’eau, plongeant ses mains dans l’eau claire afin de se rafraîchir le visage, le débarrassant de la poussière du voyage. Débarbouillage minimum achevé, elle revient s’assoir, jette quelques feuilles de chanvre dans sa tasse et les regarder couler lentement.

Quelques bouchées de pain suffiront à caler son estomac, les premières fraises de la saison dont elle se délecte ensuite ne sont que gourmandise. Chacun ses petits plaisirs après tout.

Petit déjeuner englouti, elle sirote sa tisane en rêvassant, le regard perdu dans la verdeur des frondaisons. Puis la petite labritoise se cale entre les racines de cet arbre qui l’a accueilli tant de fois, là, bercée par la multitude des petits bruits des habitants naturels des lieux elle s’endort.

Bagual et Hawk l’avertiront en cas d’intrusion de son périmètre, un étalon et un faucon veille sur le sommeil d’une Fourmi.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Cymoril
Soleil à son zénith, elle ouvre enfin les yeux, s'étire longuement et se lève sans hâte.

Un baillement, sans fin.
Vraiment le sommeil diurne est de bien meilleure qualité que le nocturne, à croire que les démons de ses cauchemars fuient eux aussi la lumière.

Un piaillement au-dessus de sa tête attire son attention.
Hawk s'agite, curieux ça... L'étalon quant à lui reste calme.
Aucun bruit alentour exception faite de l'écho des haches au loin.
Le faucon bat des ailes, commence à tournoyer, et part en direction de la ville.

L'a déjà fait ça une fois. Une seule.
Mais non...
Ca peut pas être ça, elle aurait été prévenue si Jenn avait prévu de venir dans le coin. Puis c'est pas vraiment le moment pour elle d'être sur les routes.
Ou alors...
Le faucon omniscient, pressentant l'importance de certains dans la vie de la Fourmi.
Allez donc savoir ce qui peut bien se passer dans une tête de piaf.

Dans le doute, et pour éviter de se perdre en conjectures plus alambiquées les unes que les autres, elle ramasse ses affaires.
Hum... un fond de tisane froide.. ça se boit...

Remontant en selle, tant pis pour la baignade elle se changera chez elle, si elle n'est pas sous le coup de la découverte de sa maison...

Nan... Elle avait certainement fait suffisamment peur à l'italien pour qu'il s'abstienne de toute fioriture ou autre idée de grandeur. Espérons...

Rien que d'y avoir pensé lui fait accélérer le pas de l'étalon. En route pour la maison.


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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Hawk_peregrinus
Voler, planer et tournoyer au-dessus de cette forêt, se poser dans le grand chêne…

Pas vraiment à la recherche d’une proie, sa maîtresse prenant grand soin de lui il est repu de viande bien saignante, et il s’occupe de toutes ces petites bestioles qui s’essayent à pénétrer dans la réserve de cette dernière.

Rentré avec elle de cet enterrement lointain, il a comprit lui aussi qu’il ne repartirait plus vers l’autre.

Il a vu d’en haut l’une éviter l’autre, et la petite forgeronne qui serrait les dents. Il a senti sur le chemin du retour lors des longues pauses combien elle allait mal. Ses mains caressantes tremblaient lorsqu’elles se posaient sur son plumage, toujours délicates mais fébriles. Comme il a vu ses yeux humides.

Hawk évidemment ne peut comprendre, ressent-il seulement cette peine de l’abandon et du rejet sans raison ?
Son autre maitresse l’a oublié, ignoré, rejeté.

Terminés les longs courriers entre ses deux maîtresses, il reste avec la petite, celle qui veille, fidèle. Qu’il partage avec un canasson camarguais et un bipède quasiment invisible.

Là, sur une branche basse de ce chêne sous lequel sa maîtresse labritoise vient parfois dormir, il attend patiemment qu’un rongeur vienne traverser la clairière.

Alors il pourra fondre sur lui et se livrer à son jeu favori, laisser libre court à sa sauvagerie naturelle, le broyer entre ses serres et l’achever d’un coup de bec tranchant à la nuque.

La viande chaude et sanguinolente de l’animal fondra dans sa gorge alors qu’il se repaîtra en toute quiétude.

Pour l’instant, il attend, regard rapace posé sur l’onde tranquille, des fois qu’une de ces merveilleuses petites choses ondoyantes et brillantes se signale par quelques bulles significatives.

Soudain, son oreille alerte capte une arrivée lointaine, quelqu’un s’aventure dans cette partie désertée de la forêt, et quelques instants après il voit apparaître une petite demoiselle sur un étalon blanc.

Sourire intérieur, sa maîtresse…


Hawk...
Cymoril
Alors qu’elle mène Bagual jusqu’à la clairière, Cymoril ronchonne, peste contre elle-même et ses idées à la noix. Comment a-t-elle pu se laisser embarquer dans cette histoire encore ?

Voilà qu’il faut qu’elle se hâte de trouver un marcassin sans se faire étriper par une laie en colère, et qu’elle le prépare pour le déjeuner.
Elle démonte sous le chêne, sourit légèrement en apercevant Hawk avant de lâcher un soupir. L’étalon est laissé libre de vagabonder dans la clairière, comme à l’accoutumé. La Fourmi s’équipe pour la traque. Des lustres qu’elle ne s’est pas adonnée à ce genre d’exercice.

La dernière fois, ils avaient mangé du sanglier pendant des jours et des jours, jusqu’à l’écœurement. Mais elle n’était pas seule à l’époque, elle était entourée de gens qu’elle aimait, coincée dans un Labrit aux allures de tombeau mais presque heureuse.

Foutue nostalgie d’une époque révolue depuis longtemps, et d’une petite demoiselle qui n’existait plus depuis longtemps.

Résolue, elle commence à arpenter les sentes et les coins les plus sombres du cœur de cette forêt qu’elle connaît comme sa poche. Dépassant au bout d’un moment le rocher sous lequel est enterré ce frère. Elle ne s’attarde pas. Cherchant traces, oreille à l’affût.


Bordel un marcassin, pourquoi j’ai pas parlé de lièvre plutôt !

Des heures à tourner en rond, des quadrupèdes elle en a aperçu certes, mais peu désireuse de se friter à nouveau à un sanglier elle les laisse aller sans se faire repérer. Pas parce qu’on a eu de la chance une fois qu’il faut se croire hors de danger ou invincible. Elle regrette amèrement d’avoir retiré ses collets l’hiver passé, certaine qu’elle aurait pu en ramener quelques lièvres.

Un bruit attire son attention. Se dissimulant derrière le tronc d’un noyer elle observe ce qui s’avance. Une daine et son faon. La Fourmi retient sa respiration, le faon fera l’affaire. Elle les laisse s’approcher plus, sans bouger une antenne, elle attend le moment propice, l’instant où le faon sera à portée, ignorant du sort qui lui est réservé.

De longues minutes passent, la daine hume l’air ambiant, cherchant la menace, mais la Fourmi a le vent pour elle, même aussi près seule l’odeur légère de canasson est perceptible. Un peu d’chance ne nuit à personne après tout.

La femelle déambule, broute en toute tranquillité laissant un instant son petit s’éloigner imperceptiblement et s’approcher du point de non-retour. Respiration en suspens, arme en mains depuis des heures, la forgeronne se prépare, s’assurant de son coup, elle connait la rapidité de réaction de ces animaux et sait qu’elle n’aura qu’une seule chance de l’abattre.

Elle se glisse sans bruit le long du tronc afin d’être au plus près de sa cible puis dans un élan calculé plonge son épée d’estoc dans le poitrail blanc du faon, qui relève sa tête et lui adresse un regard surpris avant de s’éteindre. La femelle, elle, reste figée un court instant, ses yeux affolés passant de son petit au myrmidon, humant l’odeur de mort qui se répand, puis comprenant qu’il est déjà trop tard détale sans demander son reste.

Un long soupir, la première étape est passée avec succès, maintenant, elle doit s’attaquer à la seconde, sanglante, sans tarder, elle n’est pas le seul prédateur en ces lieux, et les carnivores ont l’odorat sensible.

Elle s’attelle à la délicate tâche de dépeçage, après tout pourquoi se priver d’une peau ? S’en suit le difficile démembrement du pauvre animal. Elle n’emportera que les cuissots, laissant leur part aux habitants naturels, sa contribution en récompense de la tranquillité que lui apporte la forêt si souvent. Roulant les morceaux de viande dans la peau fraichement recueillie, elle s’en retourne vers la clairière.

Là, elle dépose sa charge sur la souche, le temps pour elle de se débarrasser du sang sur les mains et les bras. Se rafraîchissant le visage aussi, probable qu’il ait reçu quelques éclaboussures…

Sa jupe est maculée de sang de l’animal et de terre mouillée. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs… Elle se changera plus tard, chez elle, à l’abri des regards qui pourraient se cacher et se faire indiscrets.

Un sifflement et le canasson est là, cherchant caresse en lui soufflant dans le cou. Ce qui lui arrache un rire enfantin avant de lui flatter l’encolure. Mi guapo Bagual… souffle-t-elle à son oreille. Elle vérifie les attaches de ses sacoches pleines avant de remonter en selle. Un regard en direction du faucon, invitation à rentrer, il fera comme bon lui semble, il connaît le chemin et retrouvera le puits dans son arrière cour sans souci.

Une fourmi, un étalon, un faucon… regagnent Labrit à leur rythme.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Zouz83
Retour aux sources.

Le Zouz un peu stresser par les futurs résultat des élections municipal partit dans la forêt pour décompresser. Elle était la fraîche, humide et accueillante comme on pouvais rêver d'une femme... quoi que le "fraîche" était peut-être de trop... Mais il était là tranquillement à marcher dans sa forêt presque natale forêt qu'il aimait pour une multitude de raison dont la plus importante était sa tranquillité ici s'il voulait ce caché pour être seul c'était le meilleur endroit.

Un petit buisson,

Les feuilles qui s'agitent,

Des bruits bizarres,

Réflexion rapide...

Hum fallait pas embêter les autres qui cherchaient aussi la tranquillité de la forêt même si c'était pour se laisser a d'autre plaisir que celui rechercher par le Zouz à ce moment-là.

Hop changement de direction pour pas que les gens le voient et croient qu'en plus d'être un père vert il est aussi un voie yeux re. (quoi ? j'écris n'importe comment tsss^^)

Penser pour sa douce avec qui il va bientôt aménager dans la maison voisine de la Fourmi et de celle de son amie Kyly quoi de mieux que d'aller là où les amis sont pour pouvoir se refaire une forme olympique.

Toujours dans sa forêt il se cala contre un arbre celui-ci même où il y à près d'un anil s'était pris une cuite monumentale, en lisière de forêt de là où il était il pouvait voir au loin le village, mais personne ne pouvait le voir a moins de s'enfoncer dans le bois et d'avoir une chance énorme pour tomber sur lui. Le sac près de lui, Les bouteilles d'hydromel qui font une déformation de celui-ci.

Zouz par pitié pour son sac prend donc l'initiative de sortir les bouteilles. Une fois sortie... Il lui reste plus beaucoup de solutions... Soit la laisser la pleine dans la forêt a pourrir, soit les ramené dans sa main au village, mais dans ce cas la c'est lourd quand même... Soit... Enfin c'est la dernière solution qui fut choisis.

Une bouteille trois quarts plus tard Zouz était complètement saoul contre son arbre à regarder le ciel et rire bêtement dès qu'un oiseau passait dans son champ de vision. L'homme se laissa emporter par le sommeil alcoolique...

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Dorennor
La forêt appartient à tout le monde et tout le monde y vient pour diverses raisons.

Dorennor y est venue pour couper du bois. Un chêne pas trop gros pour commencer.

Elle s'attaque au tronc avec la hache de la mairie.
Elle n'a pas l'habitude.
Elle se souvient de la première fois qu'elle a manipulé l'épée. Elle a pris de la force depuis mais la hache c'est encore autre chose.
Et puis, il n'y a pas la montée d'adrénaline du combat.

Après un temps de travail qui paraît suffisant, elle s'arrete et s'asseid au pied d'un tilleul.
Le parfum qu'il dégage l'appaise.
Elle s'évade dans ses souvenirs : les routes, les instants merveilleux dans les peaux de loups, la taxe de passage,et m^me le siège de Bordeaux avait quelque chose de magique.
Et puis cette poursuite...la mauvaise humeur, les désaccords, la séparation...

Fatiguée, Dorennor s'endort en pensant à Zouz.
Dorennor
Dorennor est à Labrit depuis quelques jours.

Après une installation vite faite dans la maison de Zouz, Dorennor tourne de taverne en taverne pour faire connaissance avec les Labritois pure souche.
Elle y rencontre bien sûr des amis et mais aussi des ennemis de son "cher et tendre".

"Cher et tendre" pas toujours très stable, mais elle, pas toujours non plus, mais il reste cher à son coeur encore et toujours.

Les ragots la lassent, Zouz est occupé avec ses devoirs de maire, le temps en commun se réduit comme une peau de chagrin.
Dorennor en a marre de cette vie sans enthousiasme.

Elle décide donc d'inviter son chéri à une ballade ...
Simone_de_beauvoir
À l’opposé, loin des bruits de hache et des vapeurs éthyliques, Simone cheminait le nez en l’air. Un panier d’osier à la saillie du bras, et talonnée de près par un chat roux alléché par le fumet émanant dudit panier, elle tâtait le terrain à la recherche d’un coin tranquille et propice à un pique-nique. Au détour d’un sentier qui débouchait sur une clairière, elle découvrit un épais tapis de mousse et d’herbes folles qui lui parut idoine. Déchaussée, elle s’y laissa choir : le mousse était aussi accueillante qu’elle en donnait l’air, et l’endroit décidément idéal.

Accroupie, les orteils fouissant avec délice dans l’herbe tendre, elle se pencha sur son panier pour en extirper une grande nappe à carreaux délavée, qu’elle secoua avant d’étaler soigneusement à même le sol. Elle hésita un instant à commencer d’y disposer les victuailles, puis se ravisa avec un regard méfiant au matou qui se pourléchait déjà les babines.

Bon eh bien... ne reste plus qu’à attendre les autres… Viens par là, toi, et n’y songe même pas, voyou.

Attrapant Faust par la peau du cou, elle s’assit sur une souche et l’installa sur ses genoux pour le grattouiller entre les oreilles. Bientôt les ronronnements recouvrirent presque le chant des oiseaux.
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Zouz83
Zouz un peux très occuper par la mairie mais aussi très demander par sa chérie courut entre trois contrat vers la lisière de la forêt ou devait l'attendre dore pour leurs promenade.

Une fois arrivé sur place il lui sourit et lui prit la main.


Allé hop on va faire un tit tour en n'amoureux sa fait longtemps que j'attend ça...

Zouz aimais pas trop trop les promenades où il n'y avait rien à faire... Il avait envie de retournée sur les routes et pouvoir se laisser allé à son plaisir de chasse. Mais non Cymo l'avait fait revenir pour qu'il soit maire donc pire que de se prendre une armée il devait resté bloquer dans une ville pendant 30 jours sans pouvoir en sortir.

Seul point positif il allait aidé à remettre le train Labritois en route après le désastreux maire précédent le travail était dur et prenais beaucoup de temps. Plus de temps pour dore ni pour les tavernes c'était vraiment pas son truc... Vivement la fin du mandat qu'il puisse a nouveau être libre.

Hop il lui prend la main à sa rousse et commence à marcher.


Alors pourquoi tu voulais me voir dans la forêt quelque chose à me dire?

Il la regarda intrigué. Le soleil frappait fort et rendait ses yeux tout petit il avait maintenant le regard sévère contre son grès.
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Dorennor
Dorennor vit Zouz arriver. Cela lui fit très plaisir car cela montrait qu'il tenait à elle.

Ils partirent main dans la main. Cela la fit bien rire car ce n'était pas leur habitude.
Puis Zouz lui dit :

Citation:
Alors pourquoi tu voulais me voir dans la forêt ,quelque chose à me dire?


Dore le regarda amusée.

Non, rien à dire, juste envie d'être avec toi et de te rappeller que je suis toujours là, à tes côtés malgré les ragots, les inconnus, mes amis qui me manquent, pas de champs à moi, une vie de misère et un amant passablement absent.

Je comprends que ton travail de maire te prenne beaucoup de temps et je ne te reproche rien. Je t'attendrai comme je l'ai toujours fait.


Elle lui sourit avec tendresse dans cette ville où elle était peu de mise mais c'est ce qui plaisait à Zouz.
Elle repensa alors à leur première escapade qui n'avait pu finir.

Zouz, il y a-t-il ici une cascade?
--La_tenanciere


Inhabituel de la voir hors de son contexte, hors de son établissement à la réputation sulfureuse.

Curieuse de savoir si elle croisera certains clients honteux, et s'ils oseront la saluer ou choisiront plutôt de feindre ne pas la connaître.

Ceci dit, cette escapade publique lui permettra de faire connaître à certains les services proposés "A la Chaleur de Labrit".

Alors elle a passé une tenue de ville, plus adéquate dirons-nous à la circonstance, avant de remplir un panier de victuailles diverses et d'un floc maison.

Et c'est d'un bon pas qu'elle déambule sur ces chemins caillouteux pour retrouver la clairière où se tient la sauterie municipale.
Alors qu'elle cherche le bon chemin elle entend des voix. Pensant avoir trouvé l'endroit, elle arrive en vue d'un couple au moment où la demoiselle demande à son compagnon :


Citation:
Zouz, il y a-t-il ici une cascade?


Elle toussote pour s'annoncer.

Hum...

Scusez de déranger, j'pensais trouver le lieu du pique-nique quand j'ai entendu vos voix...
Si j'peux m'permettre... trouver une cascade dans la lande gasconne... ça risque d'être compliqué mademoiselle.

Par contre, pourriez m'indiquer le chemin pour le pique-nique ?


Peu désireuse de déranger, mais plus habituée aux activités citadines, elle est complèment perdue dans la forêt.
Dorennor
Dorennor regarda la tenancière.

Citation:
Par contre, pourriez m'indiquer le chemin pour le pique-nique ?


Un peu surprise au début, elle se dit que son rôle d'aide tribun venait bien à propos.

Pas de cascade? Tant pis.

Je dois aussi me rendre au pique-nique. Je vais vous y accompagner.

Que fais-tu Zouz? Tu viens avec nous ou tu reprends tes occupations municipales?
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