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[RP]Quand une Fourmi nourrit un employé...

Cymoril


Bon sang d’bois ! Qu’est-ce j’fous encore dans cette galère !

Tout en maugréant, elle se remémore pourquoi elle est là, en train de train de débiter un cuissot de faon en petits morceaux. Parce qu’elle est sotte et trop gentille, voilà la vérité toute crue.

Suffit que le gus qui travaille sur son potager lui demande si elle assure le repas de midi en plus du salaire pour que cette andouille se retrouve d’abord en forêt à chercher un truc à tuer pour après le coller sur le feu.

Evidemment elle ferait pas ça pour tout le monde, mais Arzock était suffisamment particulier pour lui donner envie d’en savoir plus. Sans arrière pensée évidemment.

Alors elle cuisine, en lâchant de gros soupirs, presque honteuse d’accomplir ce genre de tâche. Elle avait eu beau dire qu’elle voulait trouver quelqu’un pour s’occuper des tâches ménagères, y’avait toujours personne à l’horizon pour s’y coller, alors en attendant, faut bien manger, et puis elle a appris ces derniers temps, à force d’être malade en se nourrissant dans des tavernes aux menus pas toujours très frais…


Les morceaux de viande dorent, crépitent dans le chaudron, bientôt rejoints par les oignons finement émincés. Et sans morceau de doigts j’vous prie !^^

Alors qu’elle tente de suivre consciencieusement la recette arrachée à un livre de cuisine de la bibliothèque, elle rouspète encore :


Du cidre… Mais où est-ce qu’ils veulent que je trouve ça moi… Ici, on a d’la bière et du floc..


Elle choisira la bière, le floc trop sucré à son goût pour se marier avec la viande. C’est qu’elle n’aime pas particulièrement les choses sucrées la demoiselle.

La bière s’ajoute aux premiers ingrédients, frémissante sous l’action du feu, la recette commence à prendre forme tandis qu’elle découpe en lamelles les champignons fraîchement cueillis. Ca elle aime bien, cette odeur de terre et de sous bois qu’ils dégagent.

Hop, voilà les derniers participants unis aux autres dans le bain chaud. Ne manque que la touche finale, quelques épices savamment choisies, et surtout au goût de la Fourmi.

Et oui, elle veut bien être gentille, mais pas au point de passer des heures à cuisiner un truc qu’elle mangera pas, faut pas que déconner non plus !

Une pointe de muscade, pas trop, parait que ça peut devenir un poison sinon, un soupçon de gingembre, fait l’impasse sur la cardamome pas à son goût, remplacée par un peu de cumin dont elle raffole. Une profonde inspiration du myrmidon transformé en marmiton pour l’occasion, et elle y rajoute la touche finale, un peu de romarin, de la farigoulette et de la sauge.

Voilà !

La recette originale légèrement détournée, mais c’est l’intention qui compte, et aussi les ingrédients dont on dispose.

Tout de même elle se demande si la sauge était une bonne idée. Essayant de se remémorer ce qu’Eilith lui avait dit au sujet de la sauge… Merdouille, c’était quoi déjà… Un rougissement intempestif lui vient au visage alors que la mémoire vient de lui livrer l’information. Un peu trop tard, tout barbotte de concert dans la marmite désormais.

Un brin de toilette le temps que la cuisson se fasse, doucement. Ca mijote…
Elle se débarrasse de ses vêtements souillés, les jetant dans un coin de la chambre, et passant ce qu’elle a de moins féminin possible. Fourmi noire en braies.

Le repas, elle lui apportera dans le champ, pas question pour elle de se retrouver entre les quatre murs de sa maison avec un homme dont elle ne sait quasiment rien. Et puis le ciel est clément et la température suffisamment douce pour un genre de pique-nique.

Parant à toute éventualité, elle glisse une dague dans sa botte, en complément de son épée à la ceinture. Pas vraiment en confiance la Fourmi. Mais curieuse… limite inconsciente en dépit de la dangerosité qu’elle pressent chez le géant en question.

Revenant à son plat fin près, elle couvre le feu pour l’éteindre, avant d’y plonger une longue cuillère pour en tirer la part de son invité du jour. Qu’elle sert dans le plus grand bol qu’elle possède. Il en reste assez en marmite pour satisfaire d’autres appétits. Au cas où…
Elle laisse même un petit mot sur la table pour indiquer l’endroit où l’on peut la trouver, des fois que… Et puis c’est aussi pour se rassurer elle-même, se dire que quelqu’un veille et qu’il ne peut rien lui arriver.

C’est donc dans ce curieux état d’esprit qu’elle se rend sur place, un bol fumant dans lequel elle a quand même pensé à mettre une cuillère dans une main, une miche de pain dans l’autre, une outre d’eau tirée de son puits dans son sac.

Il a intérêt d’être là le bougre… sinon, adieu le plat et le salaire…

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Arzock
L’Arzock g’noux à terre,
à récolter des légumes, s’affaire.

S’éloigne t-il de son objectif,
de ses mains étrangler le fautif ?

Non ? Pourquoi donc s’échiner
dans si miséricordieux potager ?

Acquérir une once de confiance,
permettra p’têtre d’arracher la confidence.

Et d’lui révéler une trace du tueur
L’homme de tous ses malheurs…


L’soleil s’acharne à lui cogner l’dos, la sueur perle sur l’front, la poussière s’y colle…l’Arzock ronchonne, bouillonne…
Encore une ligne…une ligne et les légumes d’la Fourmi s’ront arrachés, bien rangés fin prêt à être rentrés…
L’Géant attrape l’idée au vol…la récolte seule vers la demeure ne s’envole ? Rictus de satisfaction, de son charme va jouer pour le retour des légumes lui proposer…
L’Ogre a faim ! L’astre solaire domine, culmine annonce le temps de la ripaille ! L’Géant s’dresse, l’estomac en détresse, l’gosier a sec…un cri s’détache, sans rage.


CYMO !!!!!!!!!! Z’êtes en r’tard !!!!!!!!


Ronchonne, bras croisé dans l’attente impatiente de son dû…
Cymoril
Potager à portée

CYMO !!!!!!!!!! Z’êtes en r’tard !!!!!!!!

Elle sursaute, manquant de peu de renverser le bol et son contenu.

Grumpfff… En retard … Et puis d’abord, qui s’est tapé l’exercice de traque en forêt, la découpe du pauvre bestiau sacrifié, la bouffe et tout le reste…
Bien un bonhomme pour oser en plus se plaindre… manquerait plus qu’une réflexion sur le plat tiens !

Qu’il se méfie quand même ! Pas parce qu’il la fait deux fois qu’elle lui en collera pas une… Surtout qu’en ce moment, faut pas trop la titiller la petite forgeronne, elle en a gros sur la patate après ce maudit enterrement et cette campagne complètement foirée…

Elle se reprend donc, calme, affichant un sourire bienveillant pour celui qui s’échine sur ses trois rangées de légumes.


Taratata Arzock… une Fourmi n’est jamais en retard…
Arrêtez donc de ronchonner et venez manger tant que c’est chaud !


Dit-elle en lui tendant le bol encore fumant.

Elle rompt ensuite la miche de pain en deux, lui en proposant la moitié. La Fourmi elle, picore un peu de cet autre pain, le spécial, légèrement rassis sur les bords, celui qu’elle conserve précautionneusement dans son sac.


Si vous avez soif, j’ai de l’eau fraîchement puisée !

Propos anodins, sans intérêt véritables, elle observe l’Arzock.

Alors, pas trop difficile pour vous d’avoir à se casser le dos ?

Elle en rajoute, diluant la situation dans une conversation des plus banales, du genre de celle qui l’insupporte en général. Curieuse de savoir pourquoi il a tenu à la faire venir, à provoquer cette rencontre hors des murs d’une taverne frémissante de vie.
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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Arzock
Une silhouette en approche,
Et déjà fuse le reproche !
Jamais en r’tard qu’elle dit,
S’rait pas un peu menteuse la Fourmi ?


Arrêtez donc de ronchonner et venez manger tant que c’est chaud !



Qu’elle insolente ! L’Arzock en ébullition ! Prêt pour la correction!…mais v’là que l’bol fumant s’pointe sous son nez…c’qui a l’art de l’calmer.

Inspiration profonde, douce odeur de sous bois, champignons et oignons unis pour recouvrir le p’tit morceau d’viande rôti…Nez satisfait, l’œil ausculte…

C’est tout ! Rien qu’une frugale pitance ?
Pour l’coup, vous mériteriez la potence !
Mais c’te fois, l’ogre r’tiendra son cri,
Veut pas l’apeurer la p’tite Fourmi.


Il se saisit de la demi-miche, bougonne un merci, s’pose en tailleur et entame son repas. L’œil capte le geste, remarque que la Fourmi s’nourrit pas du même pain, les yeux s’plissent, interrogateurs, méfiants.

Du bol à l’estomac,
V’là l’sens du repas.
Diantre ! Du cumin !
L’homme s’retient.
Vite ! Une gorgée d’eau fraiche,
Fera grand bien à sa gorge sèche.


Alors, pas trop difficile pour vous d’avoir à se casser le dos ?


Sourire chétif, la réponse fuse.


Pas plus difficile que d’ingurgiter votre marcassin….


Visage railleur, l’Arzock lui remet l’bol vide, engloutit sa demi-miche, et zieute sur l’autre moitié…le r’gard passe d’la fourmi au pain et du pain vers la Fourmi…


Merci, m’avez épaté…


Hochement de tête, petite moue d’étonnement avant de reprendre.

L’avez trucidez vous-même…le faon ?

Cymoril
Gnagnagna...

Pas à dire, elle a un don pour dénicher les gars les plus... casse-bonbons... l'a quoi à redire d'abord sur sa cuisine...

Tain, il engloutit ça plus vite que son ombre!


Z'aviez pas mangé depuis quand ?

Elle suit son regard, lui tend la seconde moitié du pain.

T'nez, faut pas vous gêner... si vous en voulez...

Rougissant sous l'compliment... un sourire esquissé à la phrase suivante.

Z'avez reconnu la viande...
Bah oui.. Pis, j'ai préfèré éviter la confrontation avec une laie furibarde hein !


Pas qu'elle ait eu la trouille mais bon... un minimum de jugeotte, une volonté de conserver son intégrité physique, pas d'quoi railler.

Dites, la prochaine récolte c'est des poivrons... rouges ! j'imagine que j'dois chercher quelqu'un d'autre...

Pas qu'elle le cherche, enfin si, mais elle aimerait bien qu'il lui explique son aversion pour la couleur rouge.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
--Hawk_peregrinus
Vol au-dessus d’un champ de légumes…

Majestueux et silencieux, le faucon pèlerin plane au gré des courants porteurs, observant les humains qui vaquaient ça et là à leurs occupations.

La petite cité labritoise fourmille en silence, habitants peu enclins aux manifestations autres que la fréquentation du marché et des tavernes.
Quelques rares énergumènes en place publique…

Lui, il intercepte de temps à autre un ramier bien gras, plus pour le sport que par faim… mais tout de même, un peu de sang chaud ça fait du bien par où ça passe quand on est un prédateur de son espèce.

Instinct du chasseur, il veille aux biens de sa maîtresse, exterminant sans merci mulots et campagnols osant se risquer dans les champs de la brunette.

Il l’aime… comme un faucon peut aimer un humain… parce qu’elle a une façon particulière de s’attacher aux autres, à lui, à son quadrupède… et même aux humains apparemment. Elle qui donne sans jamais rien demander ou attendre en retour.

Alors oui, il veille.

Venant se poser sur la barrière, non loin de l’action, posant son œil exercé sur l’immense bipède posé face à la petite forgeronne.

Qu’il s’avise seulement d’esquisser le moindre geste équivoque envers elle, et il apprendra vite les dégâts que ses serres peuvent occasionner.



Hawk, jamais loin d'elle...
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