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[RP] Campement Berrichon

Orian
      «Du foin pour nos vaches, le Berry indépendant !»


L'heure arrivait enfin ! Les armées Françaises approchaient à grands pas et cela se ressentait sur le campement berrichon. Après avoir proffité des chambres d'auberge depuis son arrivée Orian parti enfin s’installer au campement, non pas qu'il en avait envie, mais cet endroit était plus pratique en cas d'attaque. La proximité avec les portes de la capitale en faisait partie intégrante. Baluchon sur l'épaule il n'eut pas beaucoup à chercher pour le trouver, les fanions aux couleurs du Berry au dessus des tentes indiquait clairement le point d'arrivé.

Ce n'était pas aussi grand qu'il avait put l'imaginer lorsqu'on lui avait conté les récit de guerre et c'était tout à fait normal il n'était pas chez lui et ils n'étaient pas en nombre... Une vingtaine de tentes avaient été dressées formant un cercle imparfait, au centre de ce dernier était placé un vieux feu de camp ou restaient quelques braises résistantes. Feu qui serait surement rallumer le soir venu en attendant les possibles affrontements.

La tente du jeune Sidjéno se trouvait au pied d'un grand chêne dans cette dernière étaient entreposées quelques bouteilles de vin et de poire récupérée sur le marché et ramenées du Berry pour la poire. Rapidement il jeta ses affaires sur le tas de foin servant de couche. Sur le fanion berrichon voletant au dessus de la tente avaient été ajoutées les armoiries de sa famille. Le loup hurlant des Sidjéno et le griffon noir des de la Rose Noire. En voyant cela avant de s'affaler sur sa couche le jeune berrichon eut une pensée pour sa famille qui était restée au Berry...


Des lâches ! Un soupire vint ponctuer sa phrase, puis il se releva et prenant sa besace sorti de la tente.

Pourquoi faire une guerre en hiver ? Sous ses pieds la neige crissait, il avait toujours aimé la neige mais il fallait avouer que dormir dehors avec un temps pareil n'était pas la meilleur idée. Ne pouvaient-ils pas attendre le printemps avant de les attaquer ? Qu'aurait fait son frère Nathan en cette situation ? Ce bazin aurait surement préféré dormir à l'Auberge plutôt que de prendre un tas de foin couvert d'un tissu pour couche. Un léger sourire vint sur les lèvres du blond à la pensée de son frère pestant contre les conditions de couchage en temps de guerre, sourire qui se transforma en rire, aussi n'ayant que l'Ambroise en tête il alla se percher sur une branche du chêne afin d'écrire des nouvelles à son frère. Il avait tout ce qu'il lui fallait pour écrire dans sa besace, c'est ainsi qu'il pose en équilibre entre deux petites branches un pot d'encre, et qu'il se saisit d'un parchemin en appui sur son dogme et commença à noircir le vélin.

«A Angers, le 22 Décembre de l'an de Pâques 1460

Mon frère...»



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Korai
Un coup de pioche. Un autre. Sans entrain.

Elle soupira tout en posant son outil contre la paroi, s'octroyant un temps de pause bien mérité. Il serait bientôt l'heure de quitter la mine, alors que la nuit tombait déjà au dehors. Cela faisait trois semaines qu'elle répétait les mêmes gestes, mais elle faisait attention à son corps afin d'éviter des courbatures impromptues s'il fallait aller jouer de la lame dans l'heure.
Chaque soir, elle frictionnait ses muscles endoloris avec une lotion de romarin et de genévrier. Cette bouteille inespérée lui avait été déposée un matin sur le pas de sa porte alors q'elle partait rejoindre Orian. Avec ce cadeau, une simple phrase griffonnée sur un bout de vélin : "Histoire d'éviter que tes muscles de vieille te lâchent en route... Fais attention à toi, et au louveteau. J."
Elle connaissait les talents du blond, aussi accepta-t-elle le présent, et inconsciemment la promesse demandée.

Elle allait à contrecœur retourner à son travail journalier lorsqu'elle entendit son nom, crié depuis l'entrée de la mine. Prenant ses gants usés, laissant la pioche en place, elle se rendit à l'endroit, où quelqu'un l'attendait, une lettre à la main.
Quelques instants plus tard, assise sur un bout de roche, elle lisait le courrier envoyé par son chef de lance, le baron Berruyer, et laissait là ses collègues mineurs pour rentrer au campement berrichon, situé à l'Est de la ville d'Angers.

L'habitue; chemin, emprunté pour une possible dernière fois, lui laissa l'air nostalgique. Qu'allait-il se passer, maintenant ? Elle dépassa les campements des autres groupes et reconnut le sien aux fanions rouge et bleu, aux lys d'or. Lys qu'ils allaient pourtant combattre dans les jours à venir. C'était vraiment du gâchis, tant de monde à se battre pour les idéaux de quelques personnes, qui parfois ne se trouvaient pas elles-mêmes sur les champs de bataille.

Le campement l'accueillit avec son ambiance habituelle, sombre, calme, froid. Elle rejoignit en quelques pas les deux tentes du fond, où flottait aussi le loup hurlant des Sidjéno.
La neige crissa sous ses chausses inadaptées ; elle grommela de ne pas avoir assez d'écus pour s'acheter une tenue d'hiver décente. Elle jeta un coup d'oeil à Orian, perché sur une branche, qui semblait occupé ; aussi le laissa-t-elle pour aller rassembler ses provisions et ses affaires. Tout en s'activant dans sa tente, elle se demanda, encore une fois, ce qui allait se passer. La mine lui avait pris de l'énergie chaque jour, mais lui avait rendu de la force. Mais que seraient ses bras de femme et son pauvre bâton face aux haches et aux épées des hommes entraînés ?
Par contre, elle avait la ruse ; elle arriverait bien à planter une ou deux flèches dans des fessiers royalistes avant de tomber à son tour. Ravie par cette pensée, elle sourit. Quoi qu'il arrive, elle ferait tout pour protéger le louveteau.

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Kenai

(PNJ)

Il donna un coup de brosse à la jument baie, en faisant attention de ne pas se faire botter. C'était une caractérielle, celle-là ! Il en avait fait les frais lorsqu'il l'avait achetée, elle lui avait décalqué un de ces sabots aux fesses qu'il se demandait s'il n'avait pas encore la marque du fer !
Il termina le pansage méticuleux qu'il avait entreprit et apporta sa ration de foin à la bête. Elle semblait en forme, et c'était tant mieux. Peut-être qu'elle allait lui sauver la vie dans les prochains jours, aussi prenait-il grand soin d'elle. Après tout, il l'aimait, cette bête, malgré ses os saillants, son caractère de bourrique et sa facilité à se débarrasser de lui. Il l'observa se restaurer un moment, en passant machinalement une main dans ses cheveux bruns.

Il allait retourner nettoyer sa selle de cuir lorsqu'il vit Koraï passer au centre du camp. Elle rentrait plus tôt que d'habitude, choses étrange. Il attendit que son destrier ait fini de manger pour la rentrer au paddock , puis il marcha d'un pas nonchalant jusqu'à la tente de Nigel. Il avait besoin de savoir ce qui avait aujourd'hui changé la routine qui s'était installée depuis trois semaines.


"Hey, Nigel !"

Il avait toujours trouvé ce prénom étrange, Nigel. Un prénom étrange pour un gars étrange ; finalement, il lui allait bien. Nigel était ce "brun ténébreux" dont rêvent toutes les donzelles ; des cheveux d'un marron presque ébène, des yeux noirs scrutateurs, l'air mystérieux. Difficile à apprivoiser, mais Kenaï avait finalement réussi à s'en faire un ami, un très bon ami même. Il écarta le pan de tissu de la tente et entra.

"La rouquine est revenue plus tôt, aujourd'hui. Y a du neuf ?"
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Nigel

(PNJ)

Il admira son ouvrage. Une chance que son père tisserand lui ai donné discrètement quelques leçons de couture, sinon il aurait terminé cette guerre avec des lambeaux de tissu à la place des braies. Mais le pire était évité, le trou qu'il avait à la cuisse était à présent réparé. S'il devait mourir demain, au moins il terminerait cette courte vie avec la satisfaction de pouvoir se présenter bien habillé au Jugement Dernier.
Content de lui, il remit ses braies et s'apprêta à examiner sa chemise pour vérifier qu'elle ne possédait pas de trous, lorsqu'il entendit la voix de Kenaï qui l'interpellait. Il laissa tomber sa chemise sur sa couche de paille et regarda son ami rentrer. S'il y avait du nouveau ? Bien sûr que oui.


"Berruyer a envoyé un papier à ceux qui travaillaient, j'ai eu l'information par Sega tout à l'heure. Plus de mine, il faut qu'on reste mobilisé. Notre lance va rejoindre une des armées angevines, je pense."

Il désigna du menton la direction de la ville d'Angers près de laquelle ils avaient planté la tente.

"Le Berry ne me manque pas, finalement. j'aurais pensé que si, pour ma première et peut-être dernière guerre, mais non. Un peu d'action ne me fait pas de mal."

Il avait dit cela sur un ton neutre. Quelle émotion y avait-il à avoir ? Personne ne l'attendait au pays, sauf peut-être ses groupies hystériques habituelles.
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Sega

(PNJ)

Elle attacha la tresse qu'elle venait de terminer avec une cordelette trouvée près du stock de foin. Après tout, elle n'avait que cela pour attacher ses cheveux et ne plus les avoir dans les yeux, et elle s'en contentait très bien.
Elle poussa d'un geste énergique le pan de tissu de sa tente et sortit prendre l'air. Cette sieste lui avait fait du bien, après sa cueillette nocturne. Les herbes lui apportaient de quoi manger ; elle les échangeait contre de la nourriture, pains et maïs, à un jeune médicastre Les herbes apportées étaient d'excellente qualité, elle savait comment les récolter sans les abîmer et le fait de les prendre à la fraîche offrait une conservation optimale.

Elle laissa son habitation de fortune ouverte afin de l'aérer, puis elle marcha en direction du paddock, où elle pensait trouver Kenaï. Il avait beau être très sociable, la blonde restait persuadée qu'il s'entendrait mieux avec la pire des carnes plutôt qu'avec le plus gentil des hommes. Il était comme ça, Kenaï. et s'il ne se trouvait pas avec sa Baie, c'est qu'il était avec Nigel. Quel drôle d'animal, d'ailleurs, ce Nigel ! Sega ne comprenait pas pourquoi toutes ces filles lui tournaient autour, il n'avait pour elle rien de spécial, à part peut-être son caractère u peu mystérieux. Ses muscles, aussi, saillants comme s'ils étaient taillés dans la pierre tel un chef-d'oeuvre. Et puis ses cheveux, soyeux comme ceux d'un jeune enfant. Et aussi... Finalement, à y réfléchir, elle comprenait. Elle se dit qu'il faudrait faire un mélange entre Nigel et Kenaï, le corps du premier et l'esprit du deuxième, pour obtenir un homme presque parfait.

Puisqu'elle pensait à eux, elle décida de continuer sur sa lancer et d'aller les voir. Les trois s'entendaient comme larrons en foire, même si leurs caractères étaient très différents. Avant de rentrer dans la tente de Nigel, elle regarda vers l'Est, vers la campagne, en direction du Berry. Elle espérait simplement qu'ils reviendraient au pays, tous les trois. Car tant qu'ils étaient ensemble, l'impossible n'existait pas.

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Korai
Son carnet à la main, elle fit la liste des soldats présents. Berruyer, Sega, Orian, Floz, Kenaï, Nigel, Tsuovad, Koraï... Les noms s'inscrivaient au fur et à mesure sur son rapport journalier. Il ne restait qu'à les interroger sur l'état de leurs provisions, et les armes qu'ils possédaient. Passer en revue tout l'équipement, même le moindre objet, était primordial.
Elle sortit de sa tente et leva les yeux vers son neveu. L'interpella.


"Orian, as-tu bientôt terminé ? J'ai besoin de toi pour réunir tout le monde autour du feu de camp. Peux-tu faire le tour des tentes pour appeler tout le monde ?"

Sans attendre la réponse, puisqu'il n'avait pas tellement le choix, elle se dirigea vers le centre du campement. Elle arrangea les braises froides avec un bâton ; un des soldats rallumera le feu bientôt.
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Orian
      «A les regarder tout trois, je me rend compte que je n'ai pas d'amis... »[Orian.]


Il avait fini d'envoyer son courrier depuis un petit moment maintenant, il avait même fini lorsque Koraï entra au camp mais il ne l'avait pas vu, il était bien trop occupé à observer Kenaï qui s'occupait de sa jument, et qui un fois fini s'en alla en direction de la tente ou se trouvait Nigel... Doucement son regard azuré se posa sur Sega qui observait elle aussi les garçons. Ils avaient beau ne pas être de famille noble comme lui, il se surprenait souvent à les envier. Que n'aurait-il pas donné pour avoir deux amis fidèles comme chacun d'entre eux. En dehors de sa famille qui appréciait vraiment Orian au Berry ? Les gens ne l'aimait pas, il le craignait tout au plus, pourtant pas bien menaçant le beda, juste issu d'une famille d'un coté fou et de l'autre autoritaire et tous haut placés.

La mine renfrognée il continuait de fixer la tente des garçons avec envie, ce soir il leur proposerait un ramponneau ! Ça lui semblait être un bon début pour une amitié possible !


Orian, as-tu bientôt terminé ? J'ai besoin de toi pour réunir tout le monde autour du feu de camp. Peux-tu faire le tour des tentes pour appeler tout le monde ?

Un sursaut et le voilà au sol dans un grand bruit sourd. Grognon il se releva et épousseta ses vêtement avant d'exécuter les demandes de sa tante.

Il allait commencer par la tente du Baron, bien que ce dernier intimidait grandement le jeune berrichon, il préférait l'affronter lui que les trois amis dont nous parlions tout à l'heure. Une main hésitante souleva le tissu de l'entrée de la tente.


Hum... heu Baron ? Il nous faut nous réunir au feux de camp, je vous laisse nous y rejoindre ?

Réponse donnée il alla prévenir, Floz et Tsuovad, puis s'en alla vers la tente de Nigel ou se trouvait Kenaï, sur le chemin il croisa Sega avec elle ça allait tout seul pour parler sans doute par ce qu'elle était une femme et qu'il n'attendait rien d'elle.

Sega ? Koraï nous réunit au feu de camp il faut y aller maintenant.

Réponse obtenue il prit une grande respiration et se répéta quelques phrases cool pour aller voir les deux amis, puis se trouvant minable il fini par reproduire le même geste que sur la tente du Baron. S'accroupissant à l'entrée il fit un sourire aux deux comparses.

Heu... Salut, Ko...Koraï veux que nous allions au feu de camp, vous venez ? Et sinon ça vous dirait pas de faire un ramp après la réunion ? J'ai des cartes et de quoi boire !

Il avait dit tout cela très vite et s'il ne devait pas attendre de réponse de leurs part il serait parti à toutes jambes vers le feu de camp.
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Sega

(PNJ)

Elle s'approchait de la tente de Nigel et s'apprêtait à bientôt tendre la main pour écarter le pan de tissu lorsqu'Orian l'interpella. Le garçon, plus jeune qu'elle, avait été sympathique dès le début, et même si Sega n'était pas toujours encline à engager la conversation, elle l'avait fait tout de suite avec le Sidjéno. De plus, il était mignon, et même si elle visait plus âgé comme Nigel ou Kenaï pour un futur à deux, le jeune blond ne l'avait pas laissée indifférente. Elle lui accorda un sourire et hocha la tête à l'information apportée.

"J'y vais. Je te laisse prévenir les gars, on se retrouve au feu de camp."

Sa main frôla celle d'Orian lorsqu'elle passa à côté de lui. Allait-il remarquer le geste ? Sans vouloir forcément attirer vers elle, Sega aimait plaire, et ce langage corporel, muet, animal lui permettait de s'exprimer. C'était ainsi qu'ils se comprenaient avec les garçons. Un geste, un regard, un souffle. Un ordre, une impression, un sentiment. Tout était là, dans la main qui bougeait, les yeux qui fixaient, la gorge qui gémissait. Tout était dans cette attitude, au millimètre près de peau qui bougeait, Nigel, Kenaï et Sega se comprenaient, et agissaient ensemble. Un de moins, et l'équilibre casserait. Un de moins, et son désir d'avenir disparaîtrait. Même si un jour ou l'autre, il faudra bien se séparer.

Mais cela attendra. Quelques pas à faire, et elle saura ce que leur veut Koraï.

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Kenai

(PNJ)

Le Berry lui manquait, à lui. Ses parents n'étaient pas là pour le soutenir moralement, sa maman ne lui faisait plus la soupe qu'il préférait, celle avec les croûtons de pains. Le jeune brun était resté un grand enfant, et même s'il avait ses meilleurs amis avec lui, il avait encore besoin des bras tendres de sa mère pour lui faire oublier, le temps d'un câlin. Il n'avait jamais connu les bras d'une autre femme, tante, mère adoptive ni même amante. Nigel se moquait de lui, pauvre homme qui n'avait jamais touché une femme, qui évitait d'ailleurs, par peur d'être impoli, trop entreprenant ou simplement très ambitieux. Nigel était tout le contraire de Kenaï dans ce domaine-là. Lui collectionnait les donzelles et en changeait chaque semaine. Kenaï voyait ça avec beaucoup de jalousie, et en même temps beaucoup d'appréhension si l'une d'entre elles venait s'intéresser à lui.
Il aimait bien Sega, en revanche. C'était différent entre eux, il se connaissaient depuis leur enfance. Il n'oserait jamais la toucher autrement que comme une amie, mais au moins il appréciait sa présence. Il allait faire part de ses pensées à Nigel, souffrant d'un certain besoin de les évacuer, sachant d'avance que son ami allait se moquer une nouvelle fois de lui, mais le pan de la tente s'écarta, laissant passer une tête blonde qui n'était pas celle de Sega.


Heu... Salut, Ko...Koraï veux que nous allions au feu de camp, vous venez ? Et sinon ça vous dirait pas de faire un ramp après la réunion ? J'ai des cartes et de quoi boire !

Kenaï sourit devant l'air un peu hésitant d'Orian.

"Moi ça me brancherait bien, ce petit programme. Merci d'avoir pensé à nous ! J'arrive. Tu viens, Nigel ?"

Un regard au dernier garçon, et il se leva pour suivre Orian.
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Nigel

(PNJ)

Son ami s'apprêtait à lui répondre. Ça se voyait sur son visage, il avait des tics presque imperceptibles que Nigel avait depuis le temps appris à décrypter. Les sourcils qui se froncent légèrement, les lèvres fines qui tressaillent et se serrent, c'était sûr, Kenaï Darín réfléchissait aux mots, au ton qu'il allait employer afin d'exprimer sa pensée.
Il n'en eut finalement pas le temps, puisqu'Orian choisit ce moment pour pointer son nez à l'entrée de la tente. Et tandis que Kenaï répondait avec entrain à l'impromptu visiteur, Nigel ne pipa mot, pour une raison très simple : il détestait ce gars.

Depuis le début, depuis qu'il l'avait vu pour la première fois, le Graham détestait le Sidjéno. Ce blond se plaignait en permanence d'une vie qu'il avait pourtant la chance d'avoir. Un cousin Duc qui li permettait de faire les quatre cents coups sans représailles alors que Nigel et plusieurs autres jeunes, donc Kenaï, s'étaient vus lâchement condamnés au fouet pour leur larcin de jeunesse et d'après. Tant que les cicatrices des punitions restaient, le brun estimait que la rancoeur avait lieu d'être. Non seulement contre les miliciens qui les avaient battus, mais aussi contre ceux qui n'avaient pas eu les coups mérités. Et Orian Sidjéno devait être un de ceux qui auraient dû être attachés à un poteau pour le restant de leurs jours, pour tous les affronts faits.
Kenaï avait choisi de pardonner ; il disait que cela lui donnait plus de chances d'accéder au paradis solaire, c'était le curé qui le lui avait dit. Nigel n'en avait lui rien à faire, il n'avait jamais cru en Dieu et estimait qu'il avait déjà une vie à réussir avant de penser à la suivante.

Il détailla le visage timide que le blond affichait. il n'y avait vraiment que ce naïf de Kenaï pour croire à la sincérité de ce masque affiché. Ce "fils de" savait y faire. Sa mère, militaire reconnue, lui permettait de se la péter comme c'était pas permis. Son cousin le Duc. Son frère le bourgeois. Et tant d'autres liens familiaux qui servaient bien à sa vie de débauche. Nigel avait envie de lui cracher au visage pour lui montrer son dégoût.
Seule consolation : le père d'Orian, un homme important que Nigel avait déjà rencontré quelques fois, qui semblait ne pas se laisser avoir par l'attitude faussement innocente de son fils cadet. Le blond semblait d'ailleurs détester son paternel pour ça ; on racontait que chaque geste d'Orian était étudié, fait exprès pour énerver Son Excellence. Sa présence ici, notamment. Il avait aussi entendu parler d'une affaire de conflit au Maine dont le seul but était de compliquer les affaires diplomatiques du Berry, et donc de June. Quel idiot.
Nigel se surpris à penser que June préférerait avoir un fils comme lui plutôt qu'Orian. Lui au moins, à défaut d'être noble de sang, il l'était de coeur.

Il ne répondit pas à Kenaï, qui ne sembla pas s'en soucier outre mesure. Il se leva cependant pour les suivre. Il n'était sûr que d'une chose : ce soir, il ne sera pas là pour la partie de ramponneau.

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Korai
Les soldats berrichons étaient arrivés petit à petit près du feu de camp. Silencieusement, les premiers s'étaient assis sur les rondins de ois que la rousse avait installés au préalable autour du foyer, tandis que les derniers arrivaient. Les mèches blondes de Sega. La démarche nonchalante de Kenaï, accompagné d'Orian. L'ombre de Nigel.

"Bien."

Elle jeta un oeil au chef de lance qui lui donna son feu vert d'un hochement de tête silencieux. Elle ouvrit son carnet à la bonne page.

"J'aimerais que, chacun à votre tour, vous me disiez c que vous avez au niveau équipement et en stock de nourriture. Cela pour intégrer une des armées angevines dès demain. Nous gardons en revanche notre campement actuel."

Et, relevant la tête de son carnet, ses pupilles d'un bleu-vert les scrutant un à un, elle fit un mince sourire.

"Si vous avez d'autres questions, idées, remarques, c'est aussi le moment."
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Kenai

(PNJ)

Il se leva et s'avança d'un pas

"Kenaï Darín. Je possède un stock de nourriture pour dix-huit jour, en ne comptant pas aujourd'hui. J'ai avec moi un bouclier et un bâton, mon épée s'est cassée il y a deux jours."

Il marmonna pour lui-même que c'était sans doute dû à cause de la pluie et poursuivit.

"J'ai une jument en pleine forme, équipement cavalier en bon état. Euh, je crois que c'est tout pour moi... Ah, oui, une question : aura-t-on un remplacement d'armes si les nôtres sont cassées ?
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Orian
La main de la gazoute venait de frôler la sienne et un long frisson lui parcourue l'échine, il n'avait pas de sentiments pour elle mais une simple attirance physique, comme avec beaucoup de femmes lorsqu'on y pense... Doucement il secoua la tête et s'en alla prévenir les garçons et donc leur proposer un ramponneau comme déjà précisé. Kenaï avait l'air enjoué, tendis que Nigel lui ne lui répondit pas. Ce mec avait le dont d'énerver Orian il ne disait jamais rien et le regardait toujours de travers. Sans chercher à comprendre il s'en alla vers le feu de camp et écouta le consignes de sa tante. Puis après Kenaï il prit la parole.

Orian de la Rose Noire Sidjéno, j'ai de quoi tenir dix bon jours de nourritures. J'ai une épée, un bouclier et un cheval robuste !

Il sourit à sa tante et écouta les autres prendre la parole.
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Sega

(PNJ)

Les jambes croisées, l'air calme, la blonde écouta les personnes se présenter avec ce qu'il leur restait de nourriture et d'équipement. D'abord, Kenaï, puis Orian, et ensuite Berruyer, Tsuovad et Floz. Chacun avait au minimum de quoi tenir une semaine. Et pour après... Ce sera la débrouille. La cueillette, la chasse seront leurs principaux atouts. Mais pour l'instant, c'était à son tour.

"Sega Raizen, dix jours de nourriture, Un jeune cheval un peu excité mais en forme, équipement en bon état, épée et bouclier prêts."

Plus que Nigel et la boucle serait bouclée. Ils pourraient enfin vaquer à leurs occupations en attendant l'appel. Sega choisit d'aller nettoyer et graisser son équipement en cuir une fois la réunion terminée. Après tout, il serait vraiment idiot de mourir en tombant à cause d'une lanière cassée.
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Nigel

(PNJ)

Il n'y avait plus que lui. Le brun se leva, jeta un coup d'oeil à ses voisins, toisant Orian. Il posa ses yeux noirs sur Koraï, la défiant presque du regard. Intonation sèche.

"Nigel Sidjéno Graham. Nourriture pour dix-sept jours. Equipement complet."

Et il resta debout, attendant patiemment que la rousse note les renseignements donnés, gardant son air défiant et quelque peu satisfait.
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