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[RP] La Salle d'audience

Lorca
[Bureau du procureur, il y a quelques jours]

Lorca, assis à son bureau, compulsait un de ses livres de droit, afin d'établir un acte d'accusation envers un délinquant quelconque. Deux coups discrets furent frappés contre le battant de sa porte et il répondit au visiteur d'entrer. Ce n'était que son adjoint, qui lui apportait quelques missives en provenance de toute la Guyenne. Délaissant son travail, le procureur se saisit de son coupe papier taillé dans une dent de requin et commença à ouvrir les courriers. Le premier venait de Cahors, une histoire de révolte, pas très grave apparemment, ça pouvait attendre. Le deuxième était plus intéressant. Son expéditeur était la rectrice de l'université, intrigué par cette signature qu'il n'avait pas l'habitude de voir dans son courrier, il le lut avec avidité. Quand il l'eut fini, il éclata de rire.

Ah la bonne blague, voila que nos chers compagnons de pépé_kaly, qui se plaignent d'être trop faibles pour assister à leur propre procès, vont à l'université pour prendre des cours. Si on peut supporter le monologue d'un docteur pendant quelques heures, on peut bien faire de même avec l'acte d'accusation d'un procureur. Allez, au boulot...

Il se saisit d'une clochette qu'il fit sonner, aussitôt, son adjoint et les scribes de son cabinet rappliquèrent, attendant ses ordres.

Messieurs, nous allons pouvoir instruire le procès de Pépé_kaly et de ses sbires. Jeannot, va chercher les preuves de leurs méfaits. Pierrot, va prévenir Sévérian de préparer les geôles du tribunal, Paulo, va porter cette missive au bureau du porte parole.

Il écrivit rapidement une note à l'intention du lieutenant d'Agen, dans laquelle il ordonnait le transfert rapide des prisonniers à Bordeaux pour instruction de leur procès.

Puis, une fois que tous ses assistants furent partis, le laissant seul avec son adjoint, astorius, il se leva et alla préparer la salle d'audience. le procès ne commencerait pas avant plusieurs jours, mais il tenait à ce que tout soit en ordre.
_________________
Arnaut_de_chesnais
La veille :

Le jour déclinait encore et encore et le soleil dormant disparaissait à l’horizon.
Le juge de Guyenne portait un regard vague sur les bancs du tribunal qui étaient pour le moment vides de monde ; Il était censé préparer les dernières finalités du procès qui ne manquerait pas d’avoir lieu dans quelques temps. Sourcils foncés, rides disparates au coin de ses yeux, il semblait plongé dans un monde à part, appartenant qu’à lui et se restreignant à ce qu’il avait vécu depuis sa rencontre avec Jades. Les choses avaient changées, le temps était passé et de leur amour passionnel était né le petit Estaban ; fierté de son père et en portant son regard sur les traits de son fils, Arnaut se voyait à travers ce petit bonhomme.

La porte s’ouvrit dans un grincement audible.
Le Vicomte leva la tête et sortit de ses pensées, un homme portant les armoiries royales s’approcha pas à pas. Une fois arrivé à distance convenable, il s’inclina et prit la parole d’une voix douce :


Pour sa Grâce le Vicomte de Lomagne, Seigneur de Duras et de Mareuil sur Arnon.

Informons par la présente de la nomination de Monseigneur au poste de Procureur adjoint à la cour d’appel ; officiera donc comme officier royal dès lecture de ce cachet.

Un sourire se dessina sur les lèvres d’Arnaut.
Ainsi donc, ils avaient décidé et abonder dans son sens. C’est sur cette dernière pensée qu’Arnaut quitta le Tribunal rejoignant les bras de Morphée pour une nuit faîte de rêves et de cauchemars.

Le lendemain :

Le grand jour, du moins dans ce que la justice avait de grande et d’impitoyable était arrivé.
Le procureur de Guyenne, comme à son habitude, avait fait le nécessaire et peut être même plus en réglant les tenants du procès.
Le juge, quand à lui, se trouvait dans une pièce à côté. Il lui semblait entendre le bruit des chaises frappant le sol et le son de la voix du procureur déjà présent dans le tribunal.
Ce procès était public et beaucoup de gens devaient être en présence.
Le Seigneur de Duras porta son regard sur le reflet du miroir disposé non loin de là ; il ajusta son vêtement et sentit monter en lui une légère pression quand à ce qu’il ne manquerait pas d’arriver. Dans quelques secondes, le juge de Guyenne devait faire son entrée dans le tribunal.

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--Severian.
Severian était tout content, avec ce procès qui s'annonçait, il était sûr d'avoir du boulot, et il était temps, car à part faire le geolier des cachots de l'ombrière, il n'avait eu guère de choses à faire ces derniers temps. La perspective d'emmener quelqu'un embrasser le gibet le réjouissait. Aussi, à l'heure dite, il sortit les prisonnier de leur cellule, une cellule spéciale, très confortable, très sécurisée aussi, car les prisonniers étaient assez fortunés pour se payer un logement pénitentiaire décent. Avec tout le respect qu'il pouvait montrer, c'est à dire en se retenant de leur flanquer des coups de gourdins dans le dos, il les guida jusqu'à la salle d'audience, où il les confia aux bons soins d'un peloton de gardes et d'huissiers déterminés à ne pas les laisser s'échapper. Ensuite, il alla patienter dans la salle des témoins, où il joua au bras de fer avec les soldats qui seraient appelés à la barre.

Chiabrena
Chiabrena en toute honnêteté n'avait aucun espèce d'envie de venir à ce procès. Aucune envie, certes! Mais une irrésistible curiosité pour savoir le devenir de ces Tziganes. Curiosité, un peu malsaine, pour ce procès dont tous les villageois parlaient.

Elle n'avait donc aucune envie de s'assoir sur les bancs peu confortable de la salle d'audience. Ni envie de voir son postérieur martyrisé par un trop long moment assise. Ni de recevoir les postillons de ce vieillard tuberculeux qui crachait ses poumons dans son dos. Ni de rester serré entre un ouvrier tout juste lavé il y a... une semaine, sinon deux... et un marmot se récurant le nez.

Elle n'en avait pas envie. Mais elle était curieuse. Et surtout, elle avait grandement besoin de penser à autre chose qu'à son quotidien à elle.

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Apprentie Dame Blanche, Ordre de Chevalerie Royal
Aribe
Le Prévôt des Maréchaux arriva en salle d'audience, il regarda les personnes déjà présentent, puis prit place sur le fauteuil qui lui était réservé. Il salua au passage Dame Chiabrena, puis attendit le Juge et le Procureur.

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Arnaut_de_chesnais
Le juge de Guyenne fit son apparition dans le tribunal ; les personnes en présence se levèrent.
Arnaut, derrière son bureau, porta son regard sur l’assemblée. Le procureur se trouvait non loin de lui près à prendre la parole à tout instant. Le greffier était également en présence dans la salle. Tous les regards étaient rivés sur la bouche du Vicomte. Celui-ci prit donc la parole d’une voix audible et forte.


En ce 28 Octobre de l’an de grâce 1456 ; nous sommes réunis en ce tribunal pour juger des faits perpétrés par le sieur Pepe_kaly et de ses différents complices.
Nous auront à cœur durant ce Procès d’entendre les différents antagonistes dans cette affaire et de faire toute la lumière, afin, que nous puisions jugé en notre âme et conscience.

Monsieur le Procureur vous avez la parole.
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Finam
[Bordeaux, au Tribunal.]


"Quand certains prennent pour de l'amabilité, ce qui est de la charité."


Les garçons méprisaient tout ce que leurs ainés appréciaient. Ils dédaignaient la beauté et raillaient la bonté.
Ils éclataient de rire à la vue d’un infirme et, s’ils apercevaient un animal blessé, ils le lapidaient à mort. Ils se vantaient de leurs blessures, ils arboraient avec orgueil leurs cicatrices, et réservaient leur admiration tout particulière aux mutilations : un garçon à qui il manquait un doigt, c’était un roi.
Ils adoraient la violence ; ils pouvaient parcourir des lieues pour voir le sang couler et jamais ils ne manquaient une pendaison.
Mais que dire des dits aînés. Le jeu instable de luttes intestines, apportait souvent amertume et désolation. La "sage" population se recroquevillant alors sur ses "sages" principes, s'amourachait de la moindre scène théâtrale. Et les tribunaux étaient un lieu propice à ce genre de choses.


En la ville de Bordeaux.
La lueur des chandelles vacilla derrière les volets de maisons cossues de bois et de pierre, alignées tout autour de la place, demeures d’artisans et de négociants prospères, pour l'heure. Le ciel vira du noir au gris. Les gens sortirent de chez eux, baissant la tête au passage du seuil de leur porte, emmitouflés en de lourds manteaux de grosse laine, prêts à assister au dit spectacle. Un procès, non le moindre. De jeunes, et moins jeunes, pousses ayant beau lieu d'avoir désirer étancher la soif destructrice du Poitou, s'étaient retrouvées mises aux arrêts en Guyenne, étrangement "neutre". Enfin, mises aux arrêts, cela reste à voir.

C'est en effet en ce matin d'Automne que se présenta Finam, noble angevin, à la Cour de Justice régionale, pour répondre de ses actes. Oui parce que non content de l'avoir grièvement blessé, on se réservait le droit de lui imposer une sanction autre. Entrant par la grande porte, il s'achemina paisiblement vers la salle où se déroulerait son procès, suivant les flux de badauds, qui convergeaient en un seul lieu, évidemment.

Quelle ne fut pas sa stupeur, une fois assis en l'une des rangées, d'apercevoir sur le banc des accusés cinq personnes, hirsutes, qu'il n'eut vu ni d'Ève ni d'avant...
Aurait-on confondu, à son -ô combien malheureux- insu, quelques jeunes gens innocents, croupissant depuis quinze bon jours en geôles, avec leurs personnes qui travaillaient et se baladaient à leur guise en Agen, durant la même période? D'un comique, cette histoire...

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Lorca
Lorca attendait l'entrée du juge dans la salle d'audience quand celui ci arriva enfin. Il se leva pour le saluer, puis, à l'énoncé de son nom, respira un grand coup et s'avança vers l'estrade du juge.

Bonjour votre excellence

J'ai convoqué en ce 28 Octobre de l'an de grâce MCDLVI la cour pour ouvrir un procès qui dépasse en importance ceux que nous avons l'habitude de traiter. Cette fois-ci, il ne s'agira pas d'un brigand comme les autres, ni d'un révolté trop sûr de lui ou de je ne sais quel sorte de criminel, tous se ressemblant peu ou prou au fond. Non, nous avons aujourd'hui à nous pencher sur le cas de trois personnes qui ont défié l'autorité ducale, et cela en toute connaissance de cause, en envahissant notre territoire.

Le procureur se tourne vers l'auditoire, le point droit serré et levé.

Oui mesdames et messieurs, j'ai bien dit en envahissant. car il n'y a pas à en douter, la présence d'une armée ennemie sur notre territoire ne peut signifier qu'une invasion. Une invasion...

Lorca modéra sa voix et se fit plus calme.

... que nos valeureux soldats de l'Ost de Guyenne ont su stopper à temps en interceptant l'armée ennemie. C'est lors de cette bataille que nos troupes ont réussi à capturer les individus qui vont comparaître aujourd'hui. Des individus qui, fanfarons et exultants la veille encore de la bataille, se trouvèrent bien déconfits fers aux poignets Leur morgue conquérante s'est vite mise en berne lorsqu'il s'est agi de coopérer avec les autorités Guyennoises.

Car nous les avions prévenu du crime qu'ils s'apprêtaient à commettre en faisant pénétrer une armée non autorisée sur le territoire de guyenne. Les avertissements et les ultimatums se sont succédés sans que rien n'infléchisse leur décision. Et ce alors que depuis plus de six mois, un décret ducal interdisait les armées étrangères sur notre sol. décret certes maintes fois modifié depuis sa parution, mais toujours restant clair sur le fait que les armées non autorisées étaient interdites sur notre territoire, c'est donc ce décret dont je vais vous faire la lecture.


Lorca se saisit d'un parchemin qu'il avait préalablement placé dans une poche, le déroula et en commença la lecture.

Citation:
“Le Duc de Guyenne a décidé de répondre à l'appel de notre Roy. Nos troupes partirons donc apporter leur soutiens dans cette guerre contre les Bretons dès qu'elles seront prêtent.

La mobilisation générale est décrétée ainsi que l'état de siège et la mise en place immédiate de la loi martiale.

Il est interdit dès ce jour, à tout ressortissant Breton et Angevin de se trouver sur les terres Guyennaises.
Les étrangers des autres Duchés et Comtés ont 48h pour quitter nos terres ou obtenir droit de séjour auprès des autoritées compétentes.

Tout corps d'arme non autorisé doit être dissous immédiatement, sous peine de voir ses membres poursuivis.

Que se soit su et connu de tous.

Fait le 13 avril 1456, Palais de l'Ombrière.”


Une fois sa lecture finit, il roula le parchemin et le rangea.

Vous le constatez votre excellence, leur intrusion sur notre territoire constitue une violation caractérisée à un décret ducal, ce qui correspond à la définition "d'un trouble à l'ordre public", ainsi qu'il est défini dans l'article premier du chapitre trois du livre II de notre coutumier :

Citation:
« • Toute violation d’un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l’ordre public.
• Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public.»


Car en outre, la présence d'une armée ennemie est un facteur extrêmement préjudiciable à toute la communauté, provoquant panique chez les sujets de Guyenne, qui craignaient et pour leurs biens et pour leurs vies. Parlons en des peurs pour leurs vie d'ailleurs. Car non content de se balader sur nos routes en armée, ces individus ont participé à une tentative de meurtre à l'encontre d'innocents voyageurs sur la route entre Agen et Lectoure. Tentative seulement, et heureusement, car nous avons pu récupérer les blessés, dans un sale état certes, mais grace aux prompts soins de nos médecins, ils ont réussi à s'en sortir.

Néanmoins cette tentative de meurtre est elle aussi punissable par la loi, et que ces tristes sires sont ainsi accusés de « Trouble à l'Ordre Public Aggravé », ainsi qu'il est défini dans l'article second du chapitre trois du livre II de notre coutumier :


Citation:
« • Toute personne commettant un crime de sang sur une autre personne sans que cette dernière l'est attaquée et/ou dans l'intention de la tuer sera inculpée de Trouble à l’Ordre publique aggravé. »


Le procureur se tourne à nouveau vers le juge.

Des faits graves votre excellence, très grave même, car de par leur nature même, ils sont un grave danger pour la sécurité et la prospérité de notre duché. Aussi, nous ne pouvons tolérer ni que de tels actes se fassent impunément, ni qu'ils soient perçus comme tels à l'extérieur de nos frontières.

Le procureur daigne enfin se tourner vers les accusés.

Comparaitrons donc aujourd'hui pour répondre des accusations de Trouble à l'Ordre Public et de Trouble à l'Ordre public aggravé messires Pépé_kaly, Trez, Finam, Kallias ainsi que dames Heulynn et Jaelle000. Mais, puisque quelques uns d'entre vous ont refusé jusqu'à aujourd'hui de nous révéler leur identité, et que nous ne les avons fixées qu'à partir des renseignements que nous avons pu trouver, je ferais appel à un spécialiste du renseignement, qui nous confirmera vos identités.

Pour l'heure, accusés, je vous informe que dans sa grande mansuétude, la Cour vous permet de recourir à un avocat qui pourra vous défendre et vous conseiller durant ce procès. Veuillez aussi communiquer rapidement la liste de vos témoins à la cour.

Le premier témoin que j'appellerai pour l'accusation est son excellence le conseiller ducal Syriuss d'Albury qui, outre ses fonctions de Bailli, a combattu l'armée de pépé_kaly et est en plus membre d'une organisation policière inter-duchés dont le but est de surveiller les allées et venues des criminels ou des personnes suspectes.


Se tourne vers l'huissier.

Si vous voulez bien faire entrer le témoin.
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Syriuss
Syriuss que tout le monde en Guyenne connaissait comme un type bien sympa et trop gentil , il déteste la violence a un point qu'il c'est laissé mordre par son petit chien , un molosse du doux nom de " Topette " pour pas réveiller la bonne ville d' Agen la belle , la douce la tranquille
Il se présente au tribunal de Guyenne pour avoir a moitié occis le dénommé
Finam pendant une tentative d'entrée en territoire Guyennais
Il se présenta donc en chemise rouge clair limite rose avec une jolie fleur verte qui couvrait tout le devant , des braies de couleurs jaunes criardes avec une énorme pièce en forme de cœur a l'arrière , pour dire qu'il aime la paix
ses chausses neuves a dentelles et pompons étaient de sorties aussi
Pas a dire il était beau le bailli de Guyenne
Il avait qu'un énorme défaut
quand on attaquait la Guyenne il répondait présent et taillait , éventrait , coupait , jamais il violait les ennemies , non pas son style ,
, Syriuss était propre , il avait les mains bien blanches au combat , n'avait pas demandé de se laver la vielle du combat?
Combattre un ennemi de la Guyenne sur son terrain , il avait fait
laissé pour mort des gens oui !! il l'avait fait
explosé le voleur de son pompon OUI !! il l'avait fait le géant
maintenant il allait témoigné
_________________
--Le_gamin


Au bord de la Garonne, une cabane.
    Dama Alciato ! Dama Alciato ! Dama !
    Le gamin courait depuis le tribunal, il était essoufflé mais il avait encore du coffre pour appeler la belle dame de la Casa.
    Il la connaissait bien, la Dama Alciato ! Tous les matins, en allant travailler à la mine, il passait par la taverne et elle lui donnait un morceau de pain. Ce pain était sa seule nourriture jusqu'au soir. Ils n'étaient pas bien riches, chez le gamin ! La mère avait pondu onze gosses dont six filles ! Résultat, à la mine, le gamin, comme ses frères pendant que les donzelles braillardes allaient faire la lessive !
    La Dama était là ! En l'entendant crier son nom, elle sortit sur le seuil de sa cabane, en bord de Garonne.
    Hé ! Bonjour ! Quel bon vent t'amène ? Tu as fini ta journée à la mine ?
    Elle était souriante, comme souvent, sa voix douce enchantait le gamin qui aurait bien échangé sa mère contre cette Dama.
    C'est au tribunal, Dama ! Ils ont cité votre nom avec celui d'un grand père ! Il paraît qu'on vous accuse d'avoir fait une armée avec plein des soldats et d'avoir coupé la tête à dix ou douze personnes ! Enfin, quelque chose comme ça.
    En parlant, le gosse avait mimé un combat à l'épée pour accentuer ses paroles et y ajouter de la gravité. Oh, il exagérait bien un peu, mais il fallait être convaincant !
    Contre toute attente, la Dama rit. Il fut vexé !
    Elle s'en rendit compte et lui ébouriffa les cheveux.

    Allons, du calme. Tu dis que c'est au tribunal ? Pourtant, je n'ai rien reçu...c'est assez bizarre, mais bon. Rien ne m'étonne, venant de la Justice.
    Je te remercie, bonhomme ! Merci de m'avoir prévenue. J'irai voir ça, demain.

    Le gamin retrouva le sourire sous la caresse tendre de la belle dame. Il aurait voulu que ça ne s'arrête jamais, que sa main reste collée à son crâne. Mais elle cessa le contact et fouilla sa bourse. Elle en sortit une belle pièce brillante qu'elle lui tendit.
    Tiens, prends ça, pour te remercier. A demain, n'oublie pas de passer prendre ton pain !
    Ses yeux s'ouvrirent tout grands devant la pièce. Il la prit entre ses doigts et la regarda longuement. Puis, il hocha la tête, en guise de réponse avant de filer tout droit chez lui !
Heulynn
Aux bords de la Garonne, une cabane.

Laquelle choisir ? La bleue ou la noire ? La bleue n'était pas mal...surtout avec un col beige...Oui, ce serait la bleue !
Heulynn enfila donc sa robe bleue après avoir pris un solide repas fait de pain, de viande froide et de fromages. Elle se doutait qu'elle en aurait pour la journée dans ce fichu tribunal et que personne ne proposerait de collation aux accusés ! Parce qu'il fallait avoir les yeux en face des trous, elle était bel et bien accusée ! Cela l'amusait, d'une certaine façon et lui rappelait ses débuts dans la vie d'adulte lorsqu'un juge véreux du Languedoc l'avait mise en procès juste parce qu'elle était Provençale. Aujourd'hui encore, elle se demandait comment cet Armor avait pu deviner qu'elle venait de Provence...Pourtant, jamais au grand jamais, elle ne s'était baladée avec son nom ou son origine marquée sur le front ! Mais bon, parfois, il fallait bien reconnaître que certains juristes et autres magistrats avaient des connivences avec le Malin et entraient, sans y être invités, dans la vie intime des gens !

Sa robe avait un tombant magnifique et mettait de façon délicate, la couleur de ses yeux en évidence. Elle ajouta une chaîne dorée à laquelle était accrochée une petite pierre blanche, cadeau de sa chère tante. A ses doigts, seulement deux anneaux d'or, à chacun des annulaires; celui de ses fiançailles, à gauche, l'alliance de Zerbina, la mère de son mari et celui de son mariage à la main droite. Elle les trouvaient tellement beaux et remplis de symbolisme qu'elle ne voulait pas d'autre bague.
Prête et repue, elle attrapa sa lourde cape noire et s'y enroula.
Avant de quitter la cabane, son regard en fit le tour...Cet endroit était tout sauf luxueux et pourtant, elle y vivait heureuse comme reine en son palais !
D'un geste vif, elle releva le haut col de son vêtement et sortit...

Tribunal...

Ce n'est que bien plus tard dans la journée qu'Heulynn arriva au tribunal.

Avant d'entrer, elle prit le temps de remettre sa tenue en ordre, y compris ses cheveux rebelles qui avaient décidé de ne pas tenir dans la longue natte pourtant tressée avec soin. Devant ce qui était presque un désastre, elle lâcha sa chevelure qui s'éparpilla sur ses épaules. A deux mains, elle poigna dans les cheveux pour leur donner une belle allure.
Secouant une dernière fois la longue cape, elle se décida à franchir la porte de la salle d'audience.
Là, la puanteur qui émanait du lieu lui donna envie de reculer. Elle avait oublié combien les salles de tribunal pouvaient être désagréables !
Elle se força à respirer par petites inspirations, pour limiter l'arrivée des effluves à son odorat mais en vain...
Un coup d'oeil lui apprit qu'elle ne connaissait personne ici et elle haussa les épaules dans un geste de dépit. Mais que venait-elle faire dans cette galère ?
Une vraie galère, oui ! Il y avait des magistrats, des prisonniers visiblement mal traités et affamés, des nobles aussi, des curieux, bien entendu...et tout ça était mélangé avec allégresse dans la plus totale absurdité !
Enfin, puisqu'elle était là, autant profiter du spectacle...elle se cala contre un mur, une jambe à demi repliée en appui sur une tapisserie mitée, et attendit la suite des événements.

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Trez
A l’auberge d’Agen :

Comme chaque matin, il s’était levé de fort bonne humeur…Les cheveux ébouriffés il se passe les mains dans un bac d’eau froide…en se tapotant le visage il se dirige vers la fenêtre. Le soleil est déjà haut et les gens actifs…Il reste là un moment s’amusant d’un vieux bougre pestant contre son apprenti visiblement peu dégourdi. Le froid glissant à travers les fentes du bois le fait frissonné…il ne doit pas s’attarder, une longue liste de courrier l’attend…
Il s’apprête rapidement et s’assoit à son bureau…une plume trempée dans l’encre…et les premiers mots..

« Dame Arielle de Siorac,
Je vous pris de pardonner mon impudence dans l’écriture de cette missive… »

La lettre est écrite et scellée…On frappe à sa porte…toc…toc…
Posant sa plume, il se tourne vers la porte. Et d’une voix forte de façon à être entendu par l’impromptu visiteur.


Entrez !

La poignée tourne et un homme en uniforme entre…

Messire, je suis mandaté par le tribunal pour vous conduire à la salle d’audience. J’ai là une missive de messire Lorca vous invitant formellement à me suivre.

Il regarde l’homme lui présentant un papier…il ne prend pas la peine de lire les quelques lignes…en voyant l’uniforme, il a rapidement deviné de quoi il s’agissait…L’heure des explications étaient donc venues…Il se lève…

Permettez-moi de regrouper les documents nécessaires et je vous suis.

Une pile déjà préparée attendait dans un coin du bureau…Soufflant sur la bougie lui permettant d’y voir suffisamment pour écrire…il jette un œil satisfait sur la pièce…D’un geste du bras, il indique qu’il est désormais prêt…Ils sortent de la chambre….

Salle d’audience:

Il fut conduit dans une vaste salle…une certaine euphorie y régnait…Beaucoup de gens se tenaient là pour ce procès d’ampleur particulière. L’endroit était fort bien présenté…Il avait une certaine habitude de ces lieux, et son regard se porta sur le plafond fort bien travaillé…Puis son regard alla aux personnes en robes déjà présentes…il reconnu le sieur Lorca…Beaucoup de curieux se tenaient présent dans l’auditoire…Il reconnu un visage dont les yeux le regardait…Il hocha la tête discrètement comme pour la saluer…Le banc des accusés était fort encombré en ce jour…De mémoire, il n’avait encore pas connu une telle situation…Des hommes…des femmes…Heulynn…Elle était là donc…Il s’attendait à la voir, mais néanmoins il fut surpris de cette image.

Un brouhaha…L’assemblée se lève…N’ayant pris la peine de s’assoir, il reste ainsi…Le juge, Arnaut de Chesnais pénètre dans la salle. Ainsi donc voilà l’homme détenant leur destin à tous…

Le procureur présente les actes d’accusations…Ne sachant pas réellement les causes de sa présence ici, il écoute et s’étonne…Est-ce bien son procès dont-il s’agit ici ? « Trouble à l’Ordre public et Trouble à l’Ordre public aggravé… »…Déjà le premier témoin vient à la barre…
Pepe_kaly
Le général avait reçu une lettre , mal écrite cela devait venir des nobles Guyennois .Il la regardât avec un sourire, cette lettre était une convocation au tribunal de Bordeaux ..Accompagné de son aide de Camps il entrât dans la salle du tribunal , fît une révérence à son ami Finam et ignorât les autorités.

Il réfléchît quelque instant , comment une justice peut être impartial ?Si les personnes jugées avaient été dans un prime temps considéré comme ennemi d'un duché à la solde des Poitevins ? Ou était elle cette justice ?

Il se posât tranquillement sur le banc des accusé saluât des braves qui étaient avec lui .

Peut avant de se rendre dans la bâtisse il avait réfléchît à la meilleure défense .Ces relations le seront ...

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Syriuss
Pas a dire il était beau le Syriuss bailli de Guyenne
en chemise rouge clair limite rose avec une jolie fleur verte qui couvrait tout le devant , des braies de couleurs jaunes criardes avec une énorme pièce en forme de cœur a l'arrière
ses chausses neuves a dentelles et pompons étaient de sorties aussi
Pas a dire ça lui allait mieux que son armure
Il se leva et se présenta donc
Le bonjour a vous ô nobles personnes présentes , le bonjour aussi aux autres , je suis que Syriuss Bailli de Guyenne
Il regarda quelques secondes un de ses ongles qu’il avait juste fini de curer
Je reconnais ici même un homme que j’avais crus avoir occis sur le champ de bataille ainsi que Messire El_cascador dans la nuit du 14.10.1456 mais je vois qu’il est bien vivant
Et d’une doigt tout propre il désigna un des accusés
Celui-ci même qui est assis a coté du petit arrivant , je nomme Messire Finam , j’ignorait qu’il fut Vicomte Vous savez avec les armures on a pas le temps de voire
Par contre , j’ai accès a divers services ou sont archivé certains procès que je vous ferrais parvenir ô nobles juges de la cours de Guyenne

Il pensa d'un coup qu'il avait déjà passé certains documents sur la marche du nommé Pépé_Kaly , il regarda de plus prés le petit jeune qui venait d'arriver
Euhh!! vous êtes Pépé_Kali ? celui qui sème les procès derrière lui? je vous voyais plus grand , bref!! la taille fait pas tout

Il regarda une de ses chausses en grommelant
si fait , je le voyais plus grand moua!!! de toute façon , jamais je lui aurais donné un ti coup d'épée , une baffe et on en parlais plus ; ppfiii quesqu'il faut pas faire parfois
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Heulynn
Plus ça allait, moins ça semblait vouloir aller...Les noms des personnes incriminées étaient affichés et Heulynn y lut avec une certaine surprise celui de son mari ! C'était assez surprenant parce que le gamin n'avait parlé que d'elle or, il connaissait très bien aussi Don Alciato. Avait-il été étourdi, ou le nom de son mari, ainsi que celui d'une autre femme, avait-il été ajouté par la suite ? On ne le saurait sans doute jamais.

Heulynn vit arriver un compagnon de voyage, Trez. Elle l'aimait bien Trez. Ami de son mari, elle avait déjà entendu parler de lui, auparavant, comme étant l'un des acteurs de la Cour des Miracles. Cette Cour qui, sans qu'elle ne l'ait jamais vraiment avoué, l'attirait parfois. Peut-être encore un reste des contes de sa parente...?
Elle salua Trez d'un signe de le main et l'invita pareillement à venir la rejoindre, près du mur, estimant que leur place n'était pas dans le ramassis de pauvres pommes affalées sur le banc des accusés.

Entra alors un autre homme...le regard de la Rromni se fit dur et la couleur vira à l'acier...PK, l'infâme ! Elle le connaissait...pour l'avoir vu en face d'elle, lors de la guerre de Montreuil-Belley, en Poitou ! Elle était alors soldat du Poitou, défendant la liberté de celui-ci face aux hypocrites angevins qui trahissaient un pacte de non agression en venant envahir le Poitou ! Le PK était chef de l'armée qu'elle avait combattu, chef du soldat qui lui avait enfoncé sa lame entre les côtes, la laissant pour morte sur le sol froid de Montreuil. Cet homme, PK comme elle l'appelait, elle n'avait d'envie que de le voir mort, tué par sa propre lame...Il avait tellement ri en voyant tomber les Poitevins que l'honneur guidait au combat qu'elle l'avait souhaité aux enfers maintes fois !
Elle souffla...est-ce qu'on pouvait tuer un homme dans un tribunal ? Vu la foule et le manque d'organisation de celle-ci, ce serait peut-être possible, après tout...juste un coup de dague bien placé, comme elle avait appris à le faire...et c'en serait fini de PK ! A voir...

Il y avait un homme, dans cette assemblée. Un homme bizarroïde, un genre de bouffon ! Faisait-on venir des bouffons dans les tribunaux, maintenant ? Peut-être pour adoucir la lecture de la sentence ? En tout cas, celui-ci avait une mise particulière...ses vêtements étaient du plus grand ridicule, aux yeux d'Heulynn tisserande et amoureuse des beaux tissus et soieries élégantes.
Le drôle de sire prit la parole...Heulynn en resta bouche bée...C'était le Bailli !
Elle cacha sa bouche derrière sa main, pour empêcher le rire qui la gagnait d'être entendu.


EDIT : cohérence.
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