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[RP] Où il est temps de resserer les liens !

Xalta
Voilà des semaines, voire des mois qu'elle était sans nouvelles de son fils aîné. L'inquiétude la rongeait mais on lui avait conseillé de le laisser mener sa vie comme il le souhaitait, que des expériences qu'il ferait il apprendrait et deviendrait un homme.

Mais ce fils qu'elle connaissait si peu parce qu'elle avait tant souhaité lui donner la meilleure éducation lui manquait et encore plus depuis le décès brutal de son époux. Elle ressentait le violent besoin de réunir sa famille de nouveau autour d'elle.

Elle ne savait point où il pouvait se trouver à l'heure actuelle, la dernière fois qu'elle avait eu de ses nouvelles, il devait gagner l'Angleterre pour son ambassade mais elle avait appris par le plus grand des hasards qu'il n'était plus ambassadeur royal. Que pouvait il bien faire ? Où vivait-il ? De quoi ? Etait-il en bonne santé ?

Elle jette un regard sur le berceau, Tancrède dort paisiblement, ses petits poings serrés, ses longs cils noirs frémissent de temps en temps. Il est temps aussi que Titouan apprenne qu'il a désormais un petit frère. Et Tancrède aurait besoin de son aîné, car il est fort possible vu l'âge de la duchesse qu'elle n'ait pas d'autre progéniture. Un dernier regard sur les jardins du château d'Orléans où ils vivent depuis son élection; elle se dirige vers son bureau, prend place dans son fauteuil et regarde le vélin vierge.

Elle prend sa plume, trempe dans l'encrier, et pour se donner le temps de trouver comment formuler, elle inscrit la date au sommet de la feuille.

Orléans, le 5 novembre 1460.

Mon Titouan,

Il y a bien longtemps que je n'ai pris de tes nouvelles, et j'espère que cette missive te trouvera en bonne santé. Ne sachant où tu te trouves, j'ai fait plusieurs copies de celle-ci que j'ai confié à plusieurs coursiers.

Cette lettre va être concise, je serait plus bavarde quand je serais rassurée sur ton sort.

Sache que tu as un petit frère né au mois d'août dernier. Il se nomme Tancrède.


Elle mâchouille le bout de sa plume, elle réfléchit, aller à l'essentiel, ne pas approfondir ce sera pour plus tard quand le lien sera de nouveau rétabli. Concise donc. Elle trempe de nouveau la plume dans l'encre noire et reprend.

De même au mois d'août, j'ai eu l'honneur et la surprise d'être élue duchesse d'Orléans. Je ne sais si tu te souviens, mais l'Orléanais est doté d'un système particulier.

Mais ces joies, celle de la naissance et celle de l'élection, sont ternies par le décès brutal de Belgarion, mon époux, disparition récente car a eu lieu le 25 octobre dernier.

Je dois aussi t'annoncer la mort de l'homme qui t'a élevé dans ta prime jeunesse, l'époux de ta mère Savhanna, G.rom, mort noyé suite au naufrage du foncet sur lequel il se trouvait.


Elle fait une pause. Se relit. Trouve sa lettre froide. En même temps, le temps, la vie l'ont endurcie, elle n'a jamais été une sentimentale. Ses sentiments sont profonds mais elle ne les révèle souvent que dans l'intimité de la famille, d'un salon ou d'une chambre. Mais pour atténuer la dureté de ses mots elle tente maladroitement de lui faire comprendre combien il lui est précieux.

Mon Titouan, je t'en prie donne moi de tes nouvelles, j'ai besoin de te savoir en bonne santé, de te savoir heureux ou du moins pas malheureux. J'ai envie de rattraper toutes ses années.


Puis elle décide de signer sa lettre simplement.

Maman qui n'a jamais cessé de t'aimer.


Elle copie cette lettre plusieurs fois puis elle les confie à des hommes de confiance. Elle sait que l'un d'eux finira par trouver son fils.
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Aigle_blanc
Titouan rêvassait sur la grève, pensant à sa mère.

Que d'événements depuis son départ précipité à son mariage.

Vice-champion d'Orléans, les ambassades royales l'avait affecté au royaume d'Écosse. Son voyage s'était arrêté ici, sur les grèves d'Honfleur.

Tout à ses réflections, Titouan n'entendit pas les pas d'un homme derrière lui. À son appel, il se retourna.

Une lettre de sa mère, s'étonna-t-il.

Suite à sa lecture, il décida de lui ré-écrire depuis les remparts d'Honfleur, où son poste de garde l'amenait à travailler depuis deux jours :




Honfleur, depuis son poste de garde.

Chère mère,

Votre missive m'a trouvé en bonne santé, sur la grève d'Honfleur. J'espère qu'il en sera de même pour celle-ci.


Pincement au coeur aux dernières nouvelles

Félicitations et mes condoléances mère. Tancrède se porte bien ?

La mort de G.rom m'affecte beaucoup mère, existe-t-il un endroit pour se recueillir à sa mémoire ?

Dit-il avant de déclarer, décidé :

Mère, votre lettre m'incite à revenir vers vous. Je vous annonce donc mon retour prochain en Orléans, le temps d'organiser celui-ci un minimum.

Votre fils aîné


La lettre écrite, il l'adressa au Chateau d'Orléans avant de la confier à un coursier.
Xalta
Elle eut une réponse bien plus rapide qu'elle ne l'aurait cru. Avec fébrilité elle lut cette missive qui était aussi voire même plus laconique que la sienne. Mais elle était enfin rassurée. Son fils, reçu en héritage, était toujours sain et sauf. Et pour un coeur maternel cette nouvelle était un véritable baume.

Elle s'approche de la nourrice qui pour l'instant tient dans ses bras son fils, elle sourit, son petit chauve a desormais des cheveux clairs aux reflets roux, marque de la famille Lablanche. Il esquissait déjà ses premiers sourires. Elle se penche sur lui et lui murmure

Bientôt ton frère sera là.

Elle retourne à son bureau, prend la plume

Mon Titouan,

Je suis des plus heureuses de te savoir en vie et en bonne santé. Pourquoi t'être arrêté à Honfleur ? Pourquoi avoir quitté les ambassades royales ? J'aimerai bien comprendre.

Avec l'actuelle mobilisation sur les côtes normandes, est ce le meilleur moment pour partir ? Les routes ne sont pas des plus sures en ce moment, enfin tout dépend du chemin que tu souhaites emprunter.


Elle laisse sa plume en suspension au dessus du vélin. Ses préoccupations de duchesse reprenant le dessus. Ses pensées divaguent un moment sur la défense, la mobilisation, les finances ... Puis elle secoue la tête et reprend le fil de sa lettre.

Tancrède est un petit garçon vaillant né prématurément en août. Je crois qu'il sera comme son père, enfin je l'espère.

Pour G.rom, d'après ce que je sais il n'existe pas de sépulture terrestre. Il est mort noyé dans la Loire, sur le foncet qui fut sien avant qu'il ne le vende à Lepirate, qui lui aussi a sombré au fond de la Loire lorsque le navire fut coulé.


Elle n'allait pas entrer dans les détails et puis elle savait son fils intelligent pour se remémorer les méfaits du sire en question vis-à-vis de la Couronne. Même si beaucoup le pensait, elle n'avait pas voulu la mort de ce dernier et encore moins celle de Lepirate, elle aurait préféré une issue plus heureuse mais l'orgueil des hommes leur fait commettre moult folie et croire qu'ils peuvent indéfiniment passer à travers les mailles de la justice.

Je t'embrasse bien affectueusement.

Maman



Une bourse avec des écus pour payer le coursier et sa monture. Et la lettre prit la direction de la Normandie.
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Aigle_blanc
En plein préparatif de son départ, enfouit sous une tonne de paperasse rédigée tout autant qu'à rédiger, Titouan reçut une réponse de sa mère.

Se questionnant sur son arrêt à Honfleur ainsi que sur le pourquoi de son départ des Ambassades Royales, celui-ci décida de lui répondre en ces termes :




Mère,

Je me suis arrêté à Honfleur suite a un questionnement de ma part concernant mon implication au sein des Grandes Ambassades de France.

En effet la diplomatie, ce n'est point à vous que je l'apprendrai je crois mère, est une discipline très axée sur les bonnes relations. Mes relations avec mes confrères et consoeurs de travail se détériorant de par mes agissements, j'ai jugé plus sage de me retirer.

Ne connaissant l'état d'esprit règnant actuellement au sein de cette institution Royale et considérant le moment mal choisit, je garde présentement le statut quo.


Puis vint le temps d'aborder le choix de son retour en Orléannais :

Je suis tout-à-fait d'accord avec vous mère.

Tout dépendra de la réponse du prévôt à ma prochaine missive.

Changeant de sujet, il poursuivit en essayant de se renseigner sur l'état actuel du duché Orléannais :

Comment se porte l'Orléannais mère ?

Décidant de franchement devenir plus tendre par sa taquinerie légendaire, il demanda :

Qui est son père mère ?

Taquinement écrivant,

Votre fils


Puis il la cacheta sa lettre avant de l'adresser au Château d'Orléans avant de se plonger dans la rédaction de sa missive au prévôt Normand.
Xalta
Nouvelle lettre, un peu plus longue, froncement de sourcils et plissement de nez et pour conclure la lecture, elle lève les yeux au plafond. Mais dans l'ensemble la lettre la fait sourire, tout ça parce qu'elle a des nouvelles de son petit devenu grand.

D'ailleurs grand... 15 ans ou bien 16 déjà ... un doute la prend. Avec tout cela, elle a un peu oublié comment elle vit. Il faut dire que cette année fut des plus étranges. Elle a débuté en janvier par son massacre par une armée amie ... enfin massacre, elle a survécu n'est restée en convalescence que durant près d'un mois et demi, d'ailleurs cela lui avait permis de couper le cordon ombilical avec sa ville natale et d’emménager dans la bourgade voisine Montargis où elle se plait malgré le calme de la petite ville. Une première disparition de son Bel ange durant près de trois mois, son époux a vécu enfermé dans un monastère.. la mort de son filleul préféré, le détenteur du secret du bouton: Kanaille. La rencontre avec Tiio qui a éclairé sa solitude et qui a fait tant jaser.

Son ordination comme diaconesse... les pastorales, les mariages, les baptêmes et les funérailles.. celles de Dessan ...son poste d'intendante royale... qu'elle a cumulé avec la charge de CG puis de gouverneur et enfin en aout son élection comme duchesse alors qu'elle entamait son cinquième mandat comme gouverneur et son dixième ou onzième comme élue ducale.. elle dérogeait ainsi à sa règle pas plus de trois mandats ducaux par an. La naissance de Tancrède en août aussi. Petit et merveilleux cadeau de la vie car quand on arrive à son âge surtout pour un premier né , il y a de nombreux risques. Elle pousse un léger soupir. Sa vieille nourrice, Euphémie, assise dans un coin de la pièce, non loin de la cheminée, lève un sourcil, elle s'inquiète pour sa Châtaigne roussie.

La Tronchay finit par s'assoir à son bureau, puis noircit une nouvelle feuille.

Mon Titouan,

Soit prudent sur les routes, le mieux serait que tu te trouves une escorte, enfin tu sais cela aussi bien que moi.

Comment se porte l'Orléanais? Voici une question bien difficile, la province rencontre des difficultés tant économiques que démographiques, les deux étant liés, mais il en est de même un peu partout, hélas. Mais l'ambiance demeure tout de même bon enfant, des voyageurs s'y installent et les soirées en taverne y sont conviviales.

Qui est son père ? Garnement que tu es ! Je connais ma réputation celle si bien entretenue et qui fait tant jaser, mais tu le sais comme moi, du moins je l'espère, tout n'est que rumeurs ! Donc son père sois assuré est mon feu mon époux!


Sourire amusé en rédigeant ceci, elle sait que beaucoup croient et croiront qu'il n'est pas le fils de son père. Mais qu'importe, elle sait ce qui est vrai et Garion le savait aussi. Et puis de le taquiner à son tour.

Dis moi, toujours pris d'idée de vouloir te marier ? Combien de coeur as tu brisé ?

Tendrement

Maman Xal


Un sourire en signant la lettre ainsi, en effet de tata Xal, elle était devenue pour lui maman Xal, jamais elle n'avait voulu effacer le souvenir de sa vraie mère, sa marraine par le baptême. Savhanna, que de souvenirs heureux en sa compagnie... Grr voilà qu'elle allait devenir nostalgique.

Elle roule le pli, le scelle, le confie. Puis s'en retourne à ses occupations de duchesse.
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Aigle_blanc
Des missives arrivaient à profusion : Des confirmations, des autorisations, des rappels, des regrets, des références. Une attira particulièrement son attention : Celle de sa mère.

Beaucoup plus tendre, affectueuse, inquiète et taquine.

Il y répondit avec réflexion :



Mes respects mère,

Auriez-vous oublié la devise familiale ?


Ne voulant trop inquiéter sa mère, Titouan tenta de tempérer quelque peu la suite de sa missive.

Pour vous rassurer, j'ai demandé au juste. Malheureusement il est mobilisé et son ordre de mission ne concordait pas à mes besoins.

Ayant reçu une invitation, j'aurais probablement demandé à l'époux Du Moultier mais sa dame n'apprécie que modérément mes taquineries aux dernières nouvelles.


Voulant être fidèle à sa légende il écrivit, le sourire taquin aux lèvres :

Ha les rumeurs mère...

Et de poursuivre en ces termes :

Pour ce qui est du mariage, disons que depuis votre nouvelle situation je suis de moins en moins pressé.

Et sinon la baronnie de Montreal pourrait m'intéresser.

Ce pourquoi, vu votre intérêt manifeste à me voir en Orléannais, il se pourrait que je pousse jusqu'à Nevers.


Écrivt-il, le sourire aux lèvres, à l'intérieur des deux virgules.

Affectueusement,

Votre fils


Puis il scella la missive avant de le faire envoyer au château concerné.
Xalta
Elle avait lu et relu la lettre, il y avait des passages qui lui posaient soucis.

Mon cher Fils,

Non je connais que trop bien la devise familiale: audere ultima: tout affronter ou tout oser selon le contexte. Une devise que j'ai pu mettre plus d'une fois en pratique.


Un sourire léger en regardant ses mains portant encore les stigmates du feu, de belles zébrures légèrement boursouflées. mais elle n'est pas à plaindre c'est tout de même superficiel, elle a gardé la souplesse de ses articulations, c'est l'essentiel. Et puis il y avait eu toutes les attaques durant toutes ces années où elle était une opposante politique avec ses "idées spéciales", des coups elle en avait encaissé, mais elle avait tenu et elle avait bien fait.

Qui est au juste ? qui est le seigneur de moultier?


Elle connaissait bien un Juste Leblanc mais il ne devait certainement pas s'agir du même.

Ma situation de veuve ou de duchesse ? En quoi cela freine-t-il ton désir de mariage ?

La baronnie de Montreal ? je ne connais que la vicomté de ce nom et elle est à Niall, actuel duc consort de Bourgogne.

Et puis mon très cher fils, une baronnie ne s'obtient pas en faisant les yeux doux à sa mère. Cela se mérite, et je suis même surprise que tu puisses penser qu'être mon fils pourrait te donner des privilèges.

Et Nevers ne se trouve pas en Orléanais.. alors qu'irais tu faire là bas ? A moins que tu ne veuilles pas rester auprès de moi.


Ces passages la laissaient perplexe.

Tendrement

Maman

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Aigle_blanc
Titouan reçu la réponse de sa mère assez rapidement.

Les questionnements de sa mère faisait honneurs à sa réputation, sourit-il.

Quoique la périmation de ses informations faisait également de l'ombre à cette même réputation remarqua-t-il.

Cette découverte le chagrinait un peu, voulant faire honneur à la réputation de la famille et être digne de la réputation familliale.

Il décida d'éclairer les perplexités sous-jacentes aux questions écrites par sa mère en lui ré-écrivant rapidement.




Ma très chère mère,

"au juste" s'est fait dénommer "Le Juste" de Normandie par le même dit peuple.

Le seigneur Du Moultier est le grand maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre à moins que, comme le suggère votre réponse à ma lettre, mes informations soient périmées.


Et Titouan de répondre à un autre questionnement de sa mère :

Votre situation de Duchesse mère :

J'ai comme l'impression que si je suis encore un petit peu plus patient, je pourrais devenir un meilleur parti.



Il décida de la taquiner :

Vous êtes encore jeune...

Puis vint le côté un peu plus honteux de sa lettre :

Désolé mère, vous êtes mieux informée que votre fils.

À l'époque de mon intérêt, c'était une baronnie en déhérence que la Bourgonne avait reprise.

Je n'étais malheureusement point au courant qu'elle avait été ré-attribué puis élevé en vicomté pour l'actuel duc consort.


Puis, d'une écriture qu'il souhaitait taquinement transparente, il écriva :

Votre surprise vient fort probablement de votre méprise concernant mes pensées mère. Mais ne vous en faites pas, cela est devenue une marque de commerce en ce qui me concerne. La plupart du temps je laisse glisser, celle-ci m'en apprennant beaucoup plus sur les personnes, leurs intérêts, façons de penser, préoccupations et j'en passe beaucoup plus qu'ils n'en apprennent sur moi-même.

Titouan pensa aux ambassades royales.

Formulations très utiles en diplomatie mais qui, hors contexte, peuvent rendrent difficiles mes relations et, par résonnance, "briser des coeurs".

Ce pourquoi je laisse maintenant rarement ce genre de méprise se développer à l'intérieur de mes relations personnelles; familliales ou intimes, lorsques saines.


Voulant tout-de-même se dégager une marge de manoeuvre taquine, il poursuivit en écrivant :

Bien que quelques déformations professionnelles peuvent toujours survenir.

Tout ce bla-bla pour en arriver à ladite "déformation cognitive"*

Pouquoi pensez-vous que je veuille m'installer à Nevers si ce n'est pour mériter ?

Rester auprès de vous ne ferait, à mon point de vue, que fausser mes relations orléannaises et renforcer votre idée que votre fils vous fait des yeux doux de façon intéressé. Ce que je ne vous reproche pas et que je met sur le dos de la déformation professionnelle.

Les liens ne sont pas encore assez reserrés, et son mérite pas encore assez grand, pour confronter sa mère plus avant pensa-t-il.

Ce pourquoi il poursuivit en ces termes :


Si vous m'informez, et cela semble le cas, que la vicomté ne serait pas disponible à l'octroi au mérite politique, ayant déjà fait la campagne d'Artois je me sens moins enclin à m'engager à l'intérieur de celle normande, malgré une levée de ban et d'arrière-ban possible nonobstant votre remplacement en campagne. En tout respect de mes devoirs familliaux à titre de fils aîné.

Sa mère lui ayant transmit ses valeurs religieuses, Titouan l'informa :

Suite à mon recueillement en mémoire de feue la Reyne Béatrice, et selon les événements si n'ai pas changé d'idée et aie décidé de revenir auprès de vous en Orléans, il se peut même que mes aspirations de réalisation me poussent jusqu'à Montpellier, où un important port de commerce y est établit, poursuivre le rêve d'aventure transmit par mon presque père.

Trouvant qu'il en avait assez écrit pour un début de correspondance, régulière espéra-t-il avec sa mère, il décida de signer la lettre en ces termes :

Affectueusement,

Titouan


* Désolé pour le language très peu moyen-âgeux.


Et Titouan de la sceller en la faisant envoyer au château orléannais.
Aigle_blanc


Ma mère,

C'est avec une grande fierté que j'ai l'honneur de vous annoncer mon embauche à titre de vice-directeur au sein de la Société Commerciale Septemtrionale (S.C.S.).

En espérant que vous partagez mon bonheur ainsi que ma joie,

Votre fils,

Votre Titouan
Xalta
Elle avait bien reçu les courriers de son fils, elle les avait lus mais prise par ses occupations ducales, elle n'avait pas eu vraiment le temps de se poser et de prendre la plume, pour lui répondre.

Elle relut encore une fois l'avant dernière.

Mon Cher Titouan,

Merci pour tes précisions, mais il te faut pardonner à ta mère qui s'attache surtout aux prénoms des personnes qu'elle peut rencontrer et non à leurs surnoms ou titres.


Trois mois comme duchesse, et elle n'avait toujours pas prise cette habitude qu'ont beaucoup, et puis elle prendrait surement pas cette manière de faire. En même temps certains avaient des titres aussi longs qu'un jour sans pain. Puis de sourire en relisant la suite.

Tu ne manques pas d'ambition mon fils, un meilleur parti donc. Je te souhaite surtout de trouver l'amour, car ce n'est pas un titre qui te réchauffera le soir dans votre lit ou aura un geste de tendresse dans un moment de chagrin.

Je sais que tu as eu peu l'occasion de connaître ton beau-père , feu mon Belgarion, un simple seigneur, mais c'était un homme droit, honnête et sincère. Il en existe que peu comme lui. Je devrais ajouter à la liste de ses qualités: patient. Tu connais mon caractère quelque peu emporté.


Un sourire en songeant aux rares réunions familiales chez les Lablanche. Ses pensées s'éloignent quelques instants vers sa fratrie: sa sœur qui tentait aussi de se remettre de son veuvage en étant cloisonnée chez les religieuses. D'ailleurs elle était sans nouvelle de sa nièce Yselda, fruit des amours de sa soeur avec leur cousin.

Tu es bien aimable de voir encore en moi quelqu'un de jeune. Tu flattes mon égo.

Elle allait pourtant sur ses 28 ans tout doucement. La différence d'âge avec son fils aîné n'était que de 12 ans.Et Cela faisait déjà 12 ans que sa marraine était morte. Que le temps passait vite, mais elle n'avait jamais pu oublier Savhanna. Un sourire en faisant une comparaison, elle n'avait pas de marraine riche ou titrée comme certains ducs qu'elle côtoyait désormais. Elle secoue la tête et reprend sa plume.

Ne te méprends pas sur mes propos. Je considère que l'ambition est une bonne chose quand elle est guidée par des nobles objectifs. Et je trouve louable que tu veuilles t'investir.

D'ailleurs, je te félicite pour ta nomination en tant que vice-directeur de cette compagnie, si tu pouvais m'en dire plus j'en serais plus que ravie. En quoi vont consister tes attributions ?

Tu as toujours eu la bougeotte, je ne suis pas surprise que tu veuilles découvrir le monde. je ne sais si cela te vient de ton presque père, je suppose: G.rom. Mais s'il a pu mener une vie guidée par le commerce, j'espère que tu n'adopteras pas le penchant qui l'a mené à sa perte: l'orgueil, je pourrais même dire la vanité.


Elle pousse un léger soupir. Elle n'avait pas souhaité la mort de G.rom et encore moins celle de Lepirate, mais ils avaient fait des choix dont les conséquences s'étaient révélées fatidique.

Tiens moi au courant de tes allées et venues, et si tu passes par Orléans, arrêtes toi au moins une journée que je puisse au moins durant quelques instants profiter de toi.

Affectueusement

Maman.

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Aigle_blanc
Des nouvelles de sa mère.

Il fut surprit que les coursiers l'aient rejoint et retrouvé si vite malgré ses nombreuses périgrinations.

Décidé à maintenir une correspondance soutenue avec celle-ci, il sortit sa plume et son vélin puis écrivit :




Ma très chère et tendre maman,

Nouvelle invite pour lui découvrit-il.

Pour ce qui est de l'amour, Flora m'intéresserait mais il paraîtrait qu'elle les aiment plus vieux. 20 ans et plus selon mes informations. La tendance de brisure est en train de tourner ma mère, ce n'est plus moi qui brise les coeurs...

Puis vint ses réalisations et/ou ambitions professionelles :

Mon avancement, bien élevé que j'ai été, se fait plus rapidement que je ne l'avait pensé mère.

De vice-directeur à la Société Commerciale Septemtrionale, me voici maintenant Directeur Commercial de la Compagnie Desbaumes, compagnie dirigé par la famille Desbaumes et plus particulièrement par Hec et son épouse Sysley.

L'on m'y offre de belles possibilités à court et moyen terme qui me conviennent parfaitement.

La vanité, j'ai bien connu aux Grandes Ambassades Royales de France mère, et pense y être immunisée pour quelques années.


Ho, pensa-t-il en écrivant, il avait oublié de répondre à sa question. Ce à quoi il remédia en écrivant :

Mère, si jamais vous entendez parler de gens d'Orléans désirant se rendre à Paris, soit au Louvre, au chatelet, aux écuries ou ailleurs, je vous serais gré de bien vouloir les référer à la compagnie Desbaumes en y mentionnant mon nom dit en référence. En effet, la compagnie Desbaumes possède une liaison Honfleur-Troyes en Passant, entre-autre, par Paris.

Sur chaque référence de ma part, à titre de directeur commercial, la compagnie Desbaumes me verse une prime.


Voilà, c'était dit.

En vous remerciant d'avance,

Affectueusment,

Votre fils Titouan
Aigle_blanc


Troyes, en ce 26e jour du 11e mois de novembre 1460

Ma très chère et tendre mère,

Je prends ici quelques temps pour jetter sur papier de fraîches nouvelles :

Je vous écrit de la taverne des Insoumis, bien calé sur ma chaise près de s0n âtre.

Voici déjà plusieurs jours sans nouvelles de vostre personne, d'où la présente.

J'ai su qu'un nouveau roi avait été élu ? Est-ce que la duchesse de la région d'Orléans du domaine royal lui prêtera allégeance pour son peuple ?

Où bien est-ce au gouverneur à le faire ? La situation Orléanaise m'échapant à ce sujet.

Et sinon mon beau-frêre va bien ?

Manquamment,

Votre fils aîné
Aigle_blanc


Mes respects mère,

Voilà bien longtemps que je n'ai point reçu de vos nouvelles...

Vous serait-il arrivée malheur ?

En ce qui me concerne, je garde actuellement les remparts de Troyes avec Sysley et Hec Desbaumes, des bourgeois bien nantis.

Votre silence m'inquiète, vous allez bien ?

J'ai ouïe-dire la victoire Orléanaise, je vous en félicite.

Inquiétamment,

Votre fils
Xalta
Quelque part entre terre et ciel ...

Elle avait été accaparée ces dernières semaines, la menace des armées de brigands, les aléas de la vie politique orléanaise, tout cela l'avait tenu éloigné de ses proches. Et là au milieu de cette campagne française, elle prenait enfin le temps de lire et de répondre à celui qui était pourtant cher à son cœur.

Un regard sur ses hommes et ses femmes qui avaient troqués leurs habituelles occupations pour spontanément s'engager et partir vers une possible mort. Difficile pour elle de croire que certains pouvaient les soupçonner d'être de vils informateurs pour le clan adverse.

Elle pose l'écritoire sur ses genoux, puis commence à rédiger

Mon cher fils,

Pardonne à ta mère son silence, mais comme tu le sais, nous sommes de nouveaux en guerre. Comme tous les conflits, une guerre inutile qui va seulement entrainer la mort d'innocents ou de courageux. Je me demande encore comment des coeurs peuvent contenir autant de colère ou de haine, d'orgueil, de passions si néfastes.

Orléans a été attaquée par deux armées, nous les avons repoussés, une victoire mais à quel prix ? Celui des larmes et du sang. Autant de sacrifices humains pour des buts si futiles. Et en même temps quel sentiment de fierté d'être la duchesse de ces fiers Orléanais qui ont sur prendre les armes.

Mon cœur s’enorgueillit de fierté toute maternelle d'apprendre que tu défends aussi, comme tu l'as fait ailleurs en Champagne puis en Normandie. Prends bien soin de toi. Je prierai pour que le Très-Haut veille sur toi et te protège.

Pour répondre à l'un de tes précédents courriers, non tu ne peux jouter car pour le faire il faut être détenteur d'un fief comme une seigneurie au minimum.

Je ne puis te dire où je suis en ce moment, mais la campagne est jolie, même si dénudée. Il fait froid, les premiers frimas de l'hiver commencent à se faire ressentir. Mais l'ambiance autour des feux de camp le soir est des plus chaleureuses. J'aime en fait, cette solidarité, cette fraternité qui se met en place, les titres, les fonctions deviennent caduques, nous sommes tous égaux dans ces moments là comme nous le serons face à la mort.

Oui un nouveau roy a été élu, et non seule la duchesse fait hommage au roy, le gouverneur chez nous n'est qu'un élu comme les onze autres. Et a priori l'hommage que j'ai prêté à feu Vonafred suffit. Mon successeur par contre oui, le fera.

J'aimerai que tu ne dises pas ton beau-frère mais ton frère quand tu parles de Tancrède, dans mon cœur, vous occupez une place égale. Et j'aimerai que tu le considères comme ton frère. C'est un nourrisson de quelques mois , il ne se rend pas compte de la situation, je l'ai confié à Phémie.

Je te laisse, nous devons reprendre la route.

Affectueusement

Maman qui te chérit.

_________________
Aigle_blanc


Des nouvelles de sa mère, Titouan n'en espérait plus.

Avant de prendre sa garde sur les remparts de de Troy, il prit le temps de fébrillement la lire, son coeur réchauffé par la seule idée que sa mère puisse se soucier de lui et prennent le temps de lui écrire en ces temps troubles selon ce qu'il lisait.

À la demande de sa mère, celui-ci lui écrivit :


Ma très chère et tendre mère,

Qui est Phémie ?

S'occupe-t-elle bien de mon frère ?


Puis sur sa situation :

La pensée de vous savoir dans les bois à risquer votre vie me brise le coeur.


Se sentant coupable :

Y'a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous, vous rejoindre et vous protéger ?

Tout en enchaînant :

Si non, peut-être que des nouvelles de ma part vous distrairont des conditions que vous vivez ainsi que celles à venir.

Puis devenant pus personnel :

Ce pourquoi je vous informe que j'ai rencontré à Troy le garde du corps de son altesse royale Jusoor, une personnalité d'action et de dévouement.

Et en tentant de noyer le poisson :

Vous connaissiez la passion que j'ai développé pour le monde échiquien au pensionnat ?

Et si le poisson mordait de le ferrer :

J'ai même eu la chance d'y jouer avec le responsable du diocèse du Mans, un agréable partenaire de jeu.

En louvoyant :

J'espère bien avoir la chance d'y jouer avec le protecteur de la princesse, l'on me dit que ce serait un passsionné.

Mais son inquiétude pour sa mère reprit le dessus :

En vous espérant en sécurité lorsque vous lirez ces lignes,

Tout en soulignant :

Votre inquiet de fils aîné,

Pour tendrement signer :

Votre Titouan
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