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[RP] Parce qu'on n'est pas que des gens en armes

Xalta
Etrange journée qu'elle avait passé en dehors de la ville d'Angers, elle avait visité les différents campements au Lys flottant, croisant de nouvelles têtes, rencontrant certaines déjà connues. On se découvre, on partage quelques moments cordiaux autour d'un verre et notamment dans la "taverne" mise en place par ceux qui campent aux pieds de la ville depuis un moment. Et puis il y avait eu ce visage, celui d'une femme. Le cœur de la Châtaigne roussie avait fait un triple salto dans sa poitrine, sa respiration avait été coupée net. Dans un réflexe naturel, sa main s'était refermée sur le pommeau de son épée. Elle était renvoyée plus de deux ans en arrière. La femme disparut au détour d'une tente et il fallut quelques secondes à la Montargoise pour sortir de cet état de statue.

Elle fit demi-tour regagnant alors son campement avec des images du passé et des questions, elle alla trouver quelques personnes et on put lui confirmer qu'il s'agissait bien d'elle mais que désormais elle était aussi intouchable car fille de ... Un long soupir s'exhala de ses poumons, il lui fallait passer à autre chose et comme on lui avait dit sagement aussi :" le passé est le passé" C'est une évidence, me direz vous ... mais une évidence pas forcement simple à appliquer. La nuit était venue rapidement , sa charge de travail effectuée, du moins en grande partie car difficile aussi de gouverner une province de loin, heureusement elle savait qu'elle pouvait compter sur le gouverneur et les élus. Elle avait fini par s'endormir dans sa couche, enfin sa... enfin si sa couche. Pelotonnée bien au chaud pour sombrer dans un sommeil qu'elle espérait réparateur et oublieux.

Des flammes, l'odeur âcre de la fumée qui emplit ses narines et ses poumons. elle gémit doucement dans les bras de Morphée. Le bruits des assaillants orléanais qui tentent de reprendre le château, Valeria et elle prisonnières des flammes, cette fumée qui vous étouffe, l'odeur du bois et des tentures qui brulent. La baronne qui s'effondre au sol sous le poids d'une tenture enflammée, le feu qui dévore le tissu de leurs vêtements, Val inconsciente et qui brule sous ses yeux... Tenture qu'elle ôte sans réflechir à mains nues, malgré la douleur et l'odeur de sa chair qui fond... Elle commence à s'agiter dans son sommeil. Retourner Valeria, vérifier qu'elle respire et se retrouver face au visage de Rhys...

Rhys ... Bengh... Juju... Hecat... farandole de visages, autres brasiers, autre époque, celle de la peste à Gien. Rhys emporté par la Peste, dont elle a transporté le corps avec des dizaines d'autres avec Bengh... leur collecte macabre faite journellement. Lui tirant la charrette, elle poussant... s’arrêtant pour ramasser les corps , les charger et les transporter hors de la ville dans un immense trou creusé hors des murs.. ces corps sans vie, désarticulés qui roulaient jusqu'au fond du trou couvert de fagots, de troncs d'arbre pour que le feu brule longtemps et d'ossements des corps précédents. Ces buchers salvateurs pour faire disparaitre les pestiférés.. l'odeur putride des corps se liquéfiant, l'odeur âcre des chairs .. le craquement des os sous l'effet de la chaleur...
Elle s'agite de plus en plus, transpire.

Et le visage d'elle qui soudain surgit, elle fuyant le château avec les Fauchards, dissimulant leur fuite dans cet incendie, elle croisée aujourd’hui, ses mains se crispent, se tordent revivant elles aussi leur propre drame. Et soudain, d'un bond elle se retrouve assise sur la paillasse qui lui sert de lit, ruisselante, tremblante légèrement, elle sort de la couche, s'habille prestement et silencieusement, se couvrant et s'armant, elle se saisit aussi d'une bouteille d'alcool, lequel elle n'en sait rien, puis sans un bruit, elle se fait ombre pour se faufiler entre les tentes. Elle finit par trouver celle qu'elle cherche, elle lève le pan, pénètre et s'approche tout doucement de la dormeuse. Elle s'agenouille, pose une main amicale sur son épaule et la secoue en douceur tout en chuchotant.

Wendy, Wendy, s'il te plait, réveille toi.
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Wendoline
[Un soir d'hiver]

Les jours s'écoulent, s'égrainent immuables. Le manque d'action peu à peu la rend morose et sa joie de vivre commence à lui échapper. Elle ne se reconnaît plus, quand une proposition inattendue lui accorde une manière de survivre à tout ça...

Alors, jour après jour, ses nouvelles fonctions l'accaparent, nez dans les chiffres, les courriers, pains, maïs, mandats, dons.... s'épuise mais curieusement se sent plus vivante que jamais !
Sa journée terminée, quelques instants partagés en taverne avec amis et nouvelles connaissances, les voyages, les déplacements ont ça de bon..... de nouvelles rencontres.
Le chahut, les taquineries, les conversations trop sérieuses ont finalement raison d'elle. Et, c'est totalement épuisée qu'elle prend la direction du campement rejoindre sa tente.

La couche, spartiate, pratique, au sol quelques livres et un portrait de son fils. Les jours, les semaines se sont écoulés loin de lui. Son petit Tristan qu'elle n'a pas serré contre elle depuis trop longtemps et malgré les pigeons, le manque devient étouffant. Alors elle regarde longuement ce soir, le reflet à la lueur de la bougie, caresse du bout des doigts les contours.


….. mon petit...... des mots tendres, des mots douceurs, une larme qui s'échappe, écrasée d'un geste rageur de l'index.

Elle s'allonge, fixe le sommet de la tente, soupire longuement. Sa vie.... les derniers mois, tel un ballet tout défile. Ses errances, la sensation de n'avoir pas fait les bons choix, mais aussi le sentiment qu'on s'est joué d'elle. Puis cette guerre qui semble remettre les pendules à l'heure, l'assurance d'être enfin parvenue au deuil. Un avenir timide qui s'offre, son choix de faire une croix.

Le sommeil finit par la happer et l'emporter dans le tourbillon de sa vie, rêves, réalités, espoirs tout se mêle et s'emmêle.

Un sursaut, un frôlement, frémissement, des murmures..... rêve t-elle éveillée ? La peur l'étreint sans qu'elle puisse lui échapper, retenir sa respiration, ouvrir les paupières, une ombre qui réfléchit sur la toile ! Et cette main posée sur son épaule..... la voix !


Wendy, Wendy, s'il te plait, réveille toi.....

Xalta !!

Se retourne, se redresse, le visage de son amie à la lueur de la flamme qui vacille, son visage fixé sur elle.

Mon dieu tu m'as effrayée..... Xalta, parle-moi, dis-moi.... Que se passe-t-il ?

Son amie, se tient près d'elle, immobile une bouteille à la main...
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Xalta
Un sourire vient ourler les lèvres de la Châtaigne roussie en voyant que son amie se réveille, elle la rassure aussitôt.

Ca va rassures toi, juste que j'arrive pas à dormir, alors j'ai eu envie de prendre un verre... mais seule ... tu comprends c'est pas très enjoué.
Donc tu as été désignée volontaire d'office pour m'accompagner.


Elle sourit, pourtant dans sa tête trottent encore les images de ses cauchemars, mais elle n'a pas envie d'ennuyer la Brune avec ça. Juste envie d'oublier dans quelques verres de... Elle regarde sa bouteille, fronce les sourcils, mince de quoi ? Elle a pris la première venue, en tout cas sur ce n'est pas de la gienlain ou de la cuvée d'Isa. Il y aura la surprise en ouvrant la bouteille. Puis de regarder à nouveau Wendy qui a les traits légèrement tirés et quelque chose lui dit que ce n'est pas forcement du à la fatigue.

Habilles toi, chaudement, il caille.


Elle se redresse pour lui laisser la possibilité de se vêtir même si en temps de guerre, on dort habillé du moins au trois quart au cas où. Pendant ce temps ses yeux parcourent la tente, quelques objets... un mobilier des plus rudimentaires, tout le monde a la même enseigne. Son regard s'arrête sur le portrait de Tristan, sa mine s'assombrit, elle se doute qu'il doit manquer à sa mère , comme elle certainement lui manque. Cette image la renvoie à celle de ses propres fils: l'un surement à Troyes, l'autre à Montargis, son coeur de mère s'étreint à leur pensée, sa mâchoire se crispe légèrement, machinalement elle vient serrer le pendentif en forme d'héron qui orne son cou et qui jouxte sa médaille de baptisée et celle de diaconesse.

La jeune femme enfin prête, elles sortent de la tente, elles croisent quelques soldats qui font leur ronde, elle les salue, bouteille à la main, elle se fiche de ce qu'ils penseront, après tout n'est elle pas giennoise ? Et puis, depuis bien des années elle se moque de l'opinion des autres, ça évite d'être mortifiée par ce qu'elle entend parfois. Elle se dirige vers la Loire, ce n'est pas réfléchi... juste que la Loire, c'est la sienne, c'est celle qui a baigné son enfance, son adolescence et même sa vie d'adulte. Ce long fleuve qui , ce soir , se fait long ruban noir dans lequel la lune se moire. Elle trouve un endroit qui lui semble pas si mal , toujours dans le campement mais assez éloigné tout de même pour ne pas être ennuyées. Elle prend place sur des tonneaux vides qui prouvent que d'autres dans la journée sont venus faire une pause.

Pas trop froid? Un regard à la Brune. Puis montrant le paysage d'un geste de la main. Les murs de la ville d'Angers se découpant en silhouette noire, imposante sur l'horizon. Le fleuve à leurs pieds. La vue te sied-elle ? Un sourire éclaire le visage pâle de la Demi-Rousse qui ouvre la bouteille et découvre enfin que le liquide est en fait du calva, le hasard fait bien les choses puisque si elle ne se trompe pas c'est une boisson qu'affectionne Wendy, elle sort deux godets en bois de la poche de son manteau, et les emplit. Elle tend le verre puis trinque.

A quoi pouvons nous boire ?
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Wendoline
[Un ordre ducal est un ordre !]

Alors qu'elle s'extirpe du sommeil, son amie la rassure rapidement sur sa présence à cette heure avancée. Pas si avancée en y réfléchissant, c'est elle plutôt qui s'est retirée très tôt.

Les explications que Xalt fournit amènent un demi sourire. Elle hésite un court instant et c'est faussement contrariée qu'elle rétorque après un léger baillement


Si c'est un ordre Duchesse.... Ni une ni deux sort de sa couche et enfile rapidement une paire de braies sur sa lingerie fine ; seul vêtement qu'elle n'a pas sacrifié à sa vie toute nouvelle de soldat. En aucun cas elle n'abandonnera cette douceur, l'étoffe caressante sur sa peau. S'il est une chose que la guerre ne lui ôtera pas c'est bien sa féminité.

Elle rajuste jambières, enfile une chemise en lin à la toile épaisse. Elle a suivi le regard de Xalta..... Tristan.... Le voile qui passe...... arffff !! son amie n'est pas plus épargnée qu'elle-même. Saloperie de guerre qui sépare les familles, les couples, les amants....


Habilles toi, chaudement, il caille

Dans un coin sa malle dont elle soulève le couvercle. Un autre souvenir s'impose à elle. La Marelle, la blessure lorsque le couvercle s'était brusquement rabattu sur ses doigts..... C'est fou comme une guerre remue le passé, probablement la peur. Alors on se raccroche aux souvenirs.*

Une à une les frusques volent autour d'elle jusqu'à ce qu'elle le sente sous ses doigts !

Tenant contre elle le fameux chandail de laine ayant appartenu à Cos, elle l'enfile aisément. Au moins elle sera libre de ses mouvements. Cape et écharpe finissent son accoutrement avec son armement et sans bruit sortent toutes deux de la tente. Naturellement leurs pas les mènent près de la Loire.

Sans un mot elles avancent dans la pénombre, la lune haute dans le ciel éclaire leurs silhouettes frêles, la Loire qu'elles longent fidèle à elle-même, calme d'apparence et cette nuit l'hommage de la lune qui s'y reflète.

Xalta finit par trouver un endroit qui ressemble à un semi campement de fortune, des tonneaux, des traces de pas foulés. Le sourire affiché de son amie lorsqu'elle s'installe sur l'un des fûts, ouvre la bouteille et sort deux verres de ses poches.


Tu avais tout prévu !

J'espère que ce breuvage va nous réchauffer, je suis gelée.
Elle claque ses bras en croix sur sa poitrine, des arabesques de fumée s'échappent de ses lèvres.

A quoi allons-nous trinquer ? Bonne question.... debout près de la demie rousse, yeux fixés sur l'horizon, vagues ronronnements provenant du campement.....

J'ai envie de trinquer au passé et à l'avenir Xalt, ce passé qui nous a construites, qui a fait ce que nous sommes aujourd'hui et à cet avenir qui nous attend...

Il serait fait de quoi ? depuis quelques jours déjà, elle ne cessait de se poser la question...


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Natasha1
Une brunette prenait l'air bien emmitouflée. L'esprit ailleurs pour changer, ses pensées vagabondaient tranquillement alors qu'elle marchait le long des rues du village. L'air frais lui faisait du bien. Elle repensait a tout ce qui se passait autour depuis un moment.
Bien sûr, Natasha aimait voyager. Elle lui était loyale aussi. Un seul ordre de sa bouche faisait que la brigande apparaissait à l'affût d'aventures de toutes sortes. Ça la faisait sourire. L'idée seule de voyager suffisait à la rendre heureuse. Si elle pouvait aussi en profiter pour subtiliser quelques écus quelques part, c'est encore mieux.


Pour le moment c'était loin d’être sa préoccupation actuelle. Son loisir préférée mise de côté le temps d'une guerre qu'elle comprenait pas forcément entièrement. C'était pourtant une bonne occasion d'aventures et, qui sait, de combat? Apres un moment de réflexion, Nat' s'en tiendrait sans doute qu'a faire la provocation dont elle était capable de faire pour attirer les combats et laisser les pros faire comme elle aimait dire.
La jeune femme sourit, ses attraits physiques l'avait très souvent rendu services surtout en pleine campagne lors de ses nuits de chasse. Elle sentait bien que cette guerre allait la faire grandir d'une façon où d'une autre. Elle aidait cette fois sans aucune arrière pensée et surtout de façon honnête pour une fois. Peut-être même qu'elle allait se laisser tenter par des offres alléchantes... qui sait?


Elle jeta un coup d'oeil, autour. Ce calme lui disait rien de bon. À part les soldats, pas de mouvements dans les rues à cette heure si tardive. Les patrouilles des miliciens surveillant que les villageois pouvaient dormir tranquille. Quelques chandelles allumées encore dans les tavernes du villages ou dans les maisons des couches tard.


Nat' soupira. Par moment, elle se sentait seule. Pas parce qu'elle avait pas d'amis, bien au contraire. Cette impression d’être seule au monde submergeait dans son esprit surtout le soir quand toute les gens étaient couchés depuis un bon moment déjà.

Elle dirigea ses pas vers le campement tout doucement. Peut-être qu'elle devrait faire pareil? Il faisait nuit depuis assez longtemps que la lune se retrouvait bien haut dans le ciel. Natasha humait l'air froid. Des mouvements par la droite attira son attention pourtant. Il lui semblait reconnaître ses manteaux. Pourtant, d'instinct, elle porta sa main sur le pommeau de son épée bien qu'elle soit plus a l'aise avec son bâton.

La brunette suivit les ombres en se terrant derrières les arbres qu'elle croisa sur son chemin. Ses pas feutrés qu'elle avait perfectionné au cours de ses expéditions lui était grandement utile. Elle les suivait d'assez loin pour ne pas se faire remarquer tout de même mais pas assez pour comprendre ce qui se disait. Cette démarche, elle était sûr cette fois de qui c'était. Elle se rapprochait un peu plus sans plus se cacher cette fois alors qu'elles rentraient dans ce qui était le lieu de repos destiné aux soldats des campements autour.

Elle hésita un bon moment avant d'entrer à son tour dans la tente. C'est la vue de ses amies qui lui fit monter le sourire au visage qui se dessina d'avantage. Nat alla leur faire la bise puis s'installa a son tour.


Le bon soir... ou le bon jour selon vu l'heure qu'il est... qu'est ce qui vous arrive pour être si tôt debout?
Xalta
Et de relever la tête en entendant la voix de la Brune Natasha, elle lui sourit chaleureusement, elle connaissait la jeune femme depuis peu, mais elle appreciait sa compagnie. La guerre a de ça de bon qu'elle permet non seulement de voir de nouvelles provinces mais aussi de rencontrer des personnes que vous n'auriez jamais rencontré en période de paix. Elle tapote sur un des tonneaux encore libres pour l'inviter à s'assoir.

Si tôt.. je n'arrivais plus à dormir alors je suis allée réveiller Wendy. Je n'avais pas envie de me promener seule, ni de boire seule.

Tu te joins à nous ? Et toi que fais tu ?


Son regard s'attarde sur la Montalbanaise. Un léger sourcillement, elle n'a pas le même regard qu'il y a quelques jours. Moins enjoué. En même temps cela n'a rien d'étonnant, ils subissent tous une forme d'usure même si l'envie d'en découdre est toujours vivace. De sortir un autre godet, organisée l'Orléanaise, des années de pratiques aussi. Des Us qu'elle avait du mettre de côté en vivant durant deux ans avec Bel, il n'aimait pas la voir ivre ou éméchée. Avait-il tort ? Nombreuses étaient les bêtises qu'elle avait commis en état d'ébriété mais ses plus belles soirées et ses plus beaux souvenirs. Un regard sur la Loire, puis un autre sur les filles. Elle sert le verre et le tend à Natasha.

Nous trinquions au passé mais surtout à l'avenir !

Et de prendre son verre et de le boire cul sec , une légère grimace car le calva est assez fort. Elle tressaille légèrement, tandis que le liquide termine sa course dans son estomac, la boisson lui procure une douce chaleur, elle pousse un soupir de contentement. Elle sert une seconde rasade dans les gobelets. Pas question de se laisser abattre, de toute façon une bonne bouteille c'est une bouteilles vidée.

Qu'est ce que j'ai pu faire comme soirée avec le calva ! Avec les frères de Caumont... avec mon filleul Juprelle aussi d'ailleurs.


Chassant les images d'un geste vague de la main devant ses yeux, elle se tourne vers Nat.

Alors que faisais tu à trainer ?
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Wendoline
[A l'impossible nul n'est tenu]

Son verre rempli au tiers, elle s'apprête à le porter aux lèvres lorsque des bruits de pas suivis d'une voix enjouée attire leur attention.

Nat s'approche des deux amies d'une démarche assurée, sourire aux lèvres.

La jeune femme avec laquelle elle a longuement échangé l'autre nuit, ni l'une ni l'autre ne trouvant le sommeil. Pour découvrir que cette dernière fut par le passé amoureuse d'un de ses vieux amis, découvrir aussi qu'elles ont en commun de nombreuses connaissances plus ou moins récentes. Les heures où elles ont chacune à tour de rôle évoqué leur passé autant riche pour l'une que pour l'autre.

Depuis une partie de sa vie revient sans cesse à son esprit. Si Cos était encore là tout serait probablement différent. Elle a fait un choix, un choix qu'elle assume ; celui de vivre en Domaine Royal et servir sa majesté. Elle ne peut culpabiliser, pas aujourd'hui... D'ailleurs il n'aurait pas aimé ce qu'est devenue sa ville et ce que fut son Comté. Seulement ici tout lui parle de lui et l'attente influe sur le cours de ses pensées.

L'arrivée de Nat l'oblige à reprendre contenance et elle chasse rapidement ses pensées nostalgiques.

Xalt ravie également de son intrusion l'invite à s'installer près d'elles et mine de rien sort un troisième godet de sa poche devenue pour la circonstance pochette surprise.

Une amie duchesse qu'elle apprend à connaître encore mieux, finalement cette guerre restera à ses yeux riche en émotions et en rencontres. Les relations humaines apportent parfois leurs lots de surprises bonnes et moins bonnes.

Elle lève son verre trinque en plongeant son regard franc dans celui de Xalt et Nat, avant de porter celui-ci à sa bouche.


A nous !

Surprise par le feu brûlant du liquide qui descend dans sa gorge, toussote

Bon sang il réveillerait un mort ce calva !!!

Stupéfaite, elle se demande comment Xalt a fait pour avaler cul sec le contenu de son verre de gnole, sans tomber raide à leurs pieds.

Puis se tournant vers Nat

Oui, raconte un peu, que faisais-tu à trainer toute seule ?
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Natasha1
Il y avait aucun doute pour elle qu'à défaut de choisir la destination qu'elle pourrait au moins y faire des rencontres intéressantes. Il était vrai qu'elle s'ennuyait néanmoins quelques peu. Nat' se questionnait beaucoup ces jours ci et plusieurs offres l'attiraient tout de même...bon plutôt une offre intéressante. Le tout était de trouver un compromis étant donné que l'offre allait sans aucun doute se faire refuser si elle en faisait part au mentor.

Elle y réfléchissait toujours ces temps ci encore. Pourtant, elle gardait sa légendaire bonne humeur que ses amies avaient l'habitude voir. Il était cependant évidement qu'elle cachait pas trop bien ses inquiétudes vu la question qui lui était posée.

Natasha s'installa sur le tonneau près de Xalta. Elle pris le godet offert par la duchesse avec plaisir. Un breuvage qu'elle avait déjà eu l'occasion de goûter dans sa dernière escapade en Normandie. Chaque escapade avait son lot d'expériences qu'elle pouvait en tirer leçon et amitié diverse.


A nous!!

Elle trinqua avec ses amies. L'heure semblait aux confidences a cette heure tardive de la nuit.

Hum, je profite souvent de la tranquillité de la nuit pour réfléchir. Il y a moins de gens sur les routes pour déranger les esprits qui méditent sur son existence et les motivation, tu vois? Puis bon... je suis une femme de nuit en même temps, ce qui est normal de rester souvent éveillée la nuit. Disons que je m’inquiète de l'avenir pour le moment...

Nat pris une pause, pris une gorgée puis repris.

Et de vostre coté... qu'est ce qui vous empêche de dormir?
Wendoline
[Sans toi...] (*)


Un léger voile dans la voix ? une hésitation ? quelque chose en Natasha l’alerte. Leur nouvelle amie visiblement est inquiète et tente de ne pas le montrer, bien que…

De toute évidence l’heure du bilan est arrivé pour chacune d’elles. Elles se sont retrouvées embarquées sur le même navire, sont devenues amies. Pour sa part elle s’est rapprochée de la Duchesse, amie de longue date mais aujourd’hui cette amitié s’est transformée. En d’autre temps, d’autre lieu elles n’auraient sûrement pas eu l’occasion d’approfondir ces liens. Puis Nat s’est jointe et les soirées qu’elles ont partagées ont permis de découvrir trois jeunes femmes totalement différentes mais avec tant de points communs.


L’incertitude du futur, des choix à faire et toujours cette guerre qu’elles partagent.

En réponse à Nat, elle laisse un long soupir s’échapper, un silence durant lequel elle choisit ses mots, sans les maux.


La responsable de cette beuverie c’est elle…… d’un signe du menton elle désigne Xalta qui termine d’avaler le contenu de son godet.

Figures-toi que je dormais comme une bienheureuse et elle est venue me surprendre et me réveiller ! J’ai cru une attaque moi !….. elle se retient de rire et poursuit tant bien que mal….. une attaque oui mais de bouteille !!

Notre Duchesse est une alcoolique !



De partir en éclats de rires en voyant leurs têtes tournées vers elle à la regarder comme-ci elles voyaient un fantôme.

Tssssss

Plus sérieusement….. une envie de s’épancher sûrement, de vider son sac, de se libérer du passé.

Les filles cette guerre qui nous réunit je ne sais pas ce que vous en pensez mais j’en arriverais presque à la bénir personnellement. Je craignais certaine promiscuité comme je redoutais de croiser… une hésitation et finalement le choix de ne plus prononcer son nom. J’avais tort quand on peut agir différemment…

Si vous saviez comme je m’en veux d’avoir gâché ces mois. Je m’en veux et je suis fière pourtant de mon choix final. Et quand on y réfléchit bien c’est aussi la raison de ma présence ici aujourd’hui. Coup fatal du destin ? Je me retrouve en Anjou… et pour dire vrai Nat, la raison de mes insomnies c’est ….. tout ceci….. des souvenirs indirects me lient à ce Duché.

Les derniers mots elle les a prononcés doucement, à voix basse comme pour les garder jalousement.
Elle tend son verre à Xalt pour contenir les larmes qu’elle sent approcher.


J’ai soif !




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Xalta
Elle emplit les verres pour trinquer de nouveau avec les deux brunes. Trois caractères différents, trois expériences de vie différentes et pourtant elles sont là, assises sur de simples tonneaux au pied d'une ville à l'ombre inquiétante. Du haut des remparts, se dessinent les silhouettes gardiennes de la capitale. Quelques Flambeaux ici ou là permettent des jeux d'ombres qui accroissent l'aspect menaçant de la citadelle. Verre plein, verre vide, elle s'enquille son verre avec un lever de coude qui trahit oui son ancienne habitude.

Elle esquisse un sourire amusé quand Wendy la qualifie d'alcoolique et un autre quand Natasha leur rappelle gentiment qu'elle est une femme qu'elle aurait pu poursuivre pour la présenter à la justice. Les raisons qui les avaient menées là étaient différentes. Grimace de nouveau quand le liquide se répand en elle, douce sensation, et souvenirs de nouveau qui lui reviennent.

Je le suis en effet.. ou je l'étais ... enfin dans une autre vie... maintenant je suis devenue sage ! Par la force des choses

Je crois que nous nous inquiétons toutes pour l'avenir... je ne sais pas encore ce que je ferais après cette guerre, après ce mandat comme duchesse


Un silence le temps de remplir à nouveau les verres, à ce rythme la bouteille ne fera pas long feu. Il faudra aller en chercher une autre. Pourquoi a-t-elle réveillé Wendy? Il lui faut répondre.

J'ai croisé une femme aujourd'hui... une femme que je n'avais pas vu depuis plus de deux ans. Je n'ai pas souvenir de toutes les personnes qui furent avec elle .. mais elle son visage , je ne saurais dire pourquoi... m'est resté... une femme qui a participé à la prise du château d’Orléans, je terminais mon premier mandat de gouverneur (duc ig )... nous avions eu vent qu'une attaque se préparer et nous avons pu tout mettre à l'abri... et préparer nos défenses mais ils ont réussi en déjouant .. attaquant la mairie et le château en même temps.

Elle ne s'arrête plus, elle parle, parle sans vraiment savoir si les deux femmes l'écoutent, les yeux dans le vague, plongée dans son passé.

Avec Valeria nous étions restées dans le palais ducal. nous nous sommes retrouvées prisonnières... et puis il y a eu plusieurs attaques pour reprendre le château... et pour cacher leur fuite... ils ont mis le feu au château et en emportant faute de mieux le trône... Prisonnières des flammes... mes mains ont brulé mais je ne regrette pas, c'est un bien léger tribut.

En fait si elle écourte, elle ôte son alliance, ses gants , dévoilant ses mains aux boursouflures brunes, les présentant devant les flammes du brasero et faisant jouer ses doigts sans bague. Secouant la tête, elle sort de cet état et regarde de nouveau les deux soldates.

Bref j'ai vu cette femme, j'ai eu envie de... et puis non, et j'ai bien fait ... elle est désormais intouchable comme on me l'a appris.

Un haussement d'épaules.

La vie noue joue parfois d'étranges tours.


Elle remet son alliance, sans pour autant remettre ses gants. Puis un sourire ourle ses lèvres, sa jovialité reprenant le dessus.

Alors qu'en pensez vous? Pas mauvais ce calva ! Mais il va nous en falloir plus !

Verre vide, verre plein.
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Wendoline
[Il y a toujours un soir] (*)


Les paroles sortent d'elles-mêmes et Xalt fait le récit de douloureux souvenirs. Bien qu'elle connaisse déjà cet éprouvant épisode de sa vie, elle écoute avec la même attention que Nat.

Qu'aurait-elle fait à sa place ? Aurait-elle fait montre d'un tel courage ? Au péril de sa vie elle a tenté de sauver ce qui n'a pu l'être..... Elle se demande à l'instant si tous les orléanais ont été conscients de son sacrifice. La Xalta qu'elle a appris à connaitre sur ces remparts, dans ce campement, cette Xalta n'est pas celle qu'elle côtoyait au Conseil... Du moins, la promiscuité, les heures passées seules en taverne ont permis de percer la carapace dont elle s'entoure.

C'est une amie qu'elle apprécie, une amie qui lui manquera...

Trois femmes, trois destins différents. Nat toujours volubile, au passé trouble mais avec du coeur et en prime un sens de l'écoute. Revenir à une vie normale après avoir partagé tout ça.... En tous les cas elle sait qu'ici elle laissera une partie d'elle.

Ses mains qu'elle leur offre, marquées à jamais elle les connait aussi. Elle n'est pas dupe pour en avoir déjà parlé avec elle. Pourquoi les dissimuler ? La Duchesse ne s'arrêterait pas à celà, mais Xalta ? Elle est de plus en plus certaine que son amie fut par le passé blessée et pas forcément physiquement...


C'est vrai, la vie nous joue parfois des tours, met sur notre chemin des événements qu'il faut surmonter. C'est sûrement idiot ce que je vais dire mais..... j'ai peur de ce que sera fait demain, lorsque chacune de nous retournera chez elle, ailleurs....

Vous allez tant me manquer.


Elle temine le contenu de son verre, le liquide anesthésie son palais, termine sa descente dans sa gorge et brûle sa poitrine. Demain elle sera malade mais n'est-ce pas le moment d'oublier un peu ?

Elle tend son verre




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Xalta
Elle emplit le verre que lui tend Wendy, fait de même avec celui de Natasha et le sien. Et de trinquer et de boire encore une gorgée de calva. Une douce chaleur se répand en elle, non elle ne sera pas ivre ce soir, il y a bien longtemps qu'elle ne l'a été, la dernière fois c'était pour des funérailles, celle de ... non pas de son époux, car il n'aimait pas la voir ainsi. Celle de Dessan au printemps surement... ou celle de sa fille Molly... Oui l'année avait été rude. Il n'y avait qu' à espérer que 1461 soit meilleure. Si seulement elle avait pu prédire l'avenir... elle aurait su que que deux semaines après cette soirée, elle serait touchée en plein coeur par l'annonce de la mort d'Aelysse.

Il est vrai que la voir là, boire pourrait surement déranger. Mais elle s'en moquait, avant d'être duchesse, elle n'était qu'une meunière, bergère, fille de marchands, aînée d'une fratrie pas toujours facile. Et puis pas une couronne qui allait la changer. Certains oubliaient dès qu'il avait ceint cet ornement d'où ils venaient, adoptant les us de leur nouvel entourage. Chose qu'elle avait bien du mal à faire. Elle avait simplement appris à être plus mesurée. Tout doucement le sourire ourlant ses lèvres s'étirait, elle était bien là malgré le contexte.

Demain? Hum déjà finir cette guerre, rentrer chez nous... et puis garde le sourire Wendy, un adage dit que l'absence ou la distance ne nuisent pas aux vraies amours ou amitiés.
Vous pouvez sourire, je sais c'est un lieu commun.
Surtout quand cela vient de moi cela peut prêter à sourire encore plus.


Une légère pause, l'avenir non elle ne savait pas de quoi il serait fait, elle savait seulement qu'elle avait encore quelques projets à mettre sur pied avant de quitter cette charge qui lui avait beaucoup appris. Et après ? eh bien après, elle prendrait quelques temps pour s'occuper de ses fils, même si l'aîné semblait bien se débrouiller sans elle. Quant à Tancrède, il aurait bien changé : un mois déjà qu'elle l'avait laissé ce nourrisson aux cheveux roux comme un Lablanche, au regard sombre et profond d'un Noirémont.

Eh bien, je pense enfin si ... les évènements n'en décident pas autrement... je pense pouponner enfin, et pourquoi pas voyager encore... en Guyenne par exemple.

Un sourire à la plus jeune des trois, Natasha.
_________________
Wendy
[Tout](*)


L'alcool commence à produire ses effets secondaires, un léger engourdissement s'empare de son corps, une douce chaleur l'envahit et immédiatement un sourire l'illumine lorsque Xalta parle de pouponner à son retour en Orléans.

Bien que Tristan ne soit plus tout à fait un nourrisson, plutôt en devenir futur chevalier ou chasseur de dragon, son fils lui manque.

Une autre gorgée de liquide, un regard vers Nat puis vers Xalt, se demande si l'alcool n'embrume pas un brin ses propos et ne confond pas lien et lieu ou est-ce le contraire ?
Houla !!! si d'aventure on venait à passer par là, si on les trouvait verres à la main, à deviser de la sorte..... tiens oui que penserait-on ? Ce soir elle se moque, ce qu'elle partage avec ses amies on ne peut comprendre et elle défie quiconque de leur ôter.

L'amour fait souffrir Xalt, l'amour vraie dure rarement ou alors je ne l'ai jamais rencontré. Mais l'amitié sincère, j'y crois.

Elle laisse un silence s'installer, juste le temps de bien s'imprégner des mots qu'elle vient de prononcer. Ici elle a terminé d'oublier cet amour pour cet homme en qui elle avait tout(*) mis. Cet homme qui elle le sait, le devine la laissera partir sans un mot, sans un geste de réconfort...

Ce que nous partageons ici est particulier, ces jours d'attente où nous nous sommes soutenues, ces privations, nos solitudes aussi... Nous sommes nombreux et pourtant vous êtes les seules femmes de qui je me sois rapprochée vraiment. Les choses n'arrivent jamais par hasard.

Une Nat dont le regard et l'esprit semblent s'échapper.

Tu es bien silencieuse...



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