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[RP] Parce qu'une petite souris, c'est gris...

Griottinnes
(... Parce qu'un jour, faut sortir de son trou...)

Toute fin décembre, au fond d'un trou quelconque, quelque part à Genève.

La souris avait décidé de se balader un peu en ville.
Cela faisait un moment qu'elle passait devant les tavernes sans vraiment s'y attarder.

C'est qu'elle avait toujours la sensation de tomber comme un poil dans la bouche...
Peut-être qu'une impression mais, ne connaissant personne ou presque, elle était trop timide pour vraiment s'imposer et... une souris quoi.

Pourtant, en cette fin d'année, les lumières, la chaleur qui se dégageait par les portes des tavernes... l'envie de retrouver l'atmosphère des fêtes peut-être... elle était enfin entrée.

Elle n'avait pas choisi la taverne au hasard parce qu'en regardant par la fenêtre, elle avait vu que dans celle-ci se trouvait Aqwa et Elvy ainsi que quelques autres qu'elle connaissait moins.

Elle entra donc et passa une très bonne soirée.
Surprenante mais, très agréable soirée malgré... et surtout, un début de nuit bien plus agréable encore...

Toutes, ils n'avaient pu décider Aqwa de mettre fin à son projet. Mais une chose était sure, elles lui avaient fait passer une excellant soirée et, si ce n'était pas encore tout à fait la dernière, au moins ce la lui ferait des souvenirs...
Il faut dire que n'importe quel homme aurait été plus que flatté que toute une taverne peuplée uniquement de femmes n'ait d'autre sujet de conversation pendant plus d'une heure que ses attributs et productions plus que personnels.

Mais vient le moment de quitter la taverne et de retourner dans son trou...
Et là, ce soir là... prendre la décision de rentrer dans son trou était plus dur pour la souris que tout autre soir.

Elle fini tout te fois par sortir de la taverne où il restait seul.

Mais, à peine sorti, elle s'est retournée la souris et était restée là dans le noir à l'observer un moment.
Il n'avait pas remis ses braies et elle en avait souri.

Elle avait cru percevoir certaines choses bien dissimulées derrière cette barbe.  A moins que ce ne soit dans ces petits yeux porcins quand ils s'étaient posé sur elle avant qu'elle ne sorte... 
Ou juste une transposition de ce qu'elle aspirait...

Deux jours...  Un ou deux jours...

Un ou deux jours avant de retrouver son corps dans un fossé ou déjà à moitié dévoré à l'orée du bois. 
A moins qu'il n'aille à la dernière minute s'enfoncer dans le lac... quoi là, c'est toute l'économie de la ville qui risquerait d'en pâtir.

Elle était toujours là au fond de son trou quand elle surpris un mouvement.  Il sortait de la taverne.
Elle ferma les yeux... Le suivre ?  Rester là... le suivre ?... 
Pas pour le retenir parce que décision était prise et elle se devait de la respecter.
Mais elle hésitait.

Elle ouvrit les yeux, le temps de son questionnement, il était loin.

Prise de panique la souris sort, se précipite. 
Par où aller ?
Elle cherche, scrute dans le noir, ouvre de grands yeux...
Rien !  Elle ne distingue rien.
Quelle conne!  Mais quelle conne!!! 
Elle rage, peste,se foutrait des claques... s'en fout une tient, et une qui claque bien... sur sa joue droite...et ça la calme.

Reprendre son souffle... Une voix dans sa tête
"Respire petite bête..."  Une grande inspiration et soudain... cette odeur...

Son nez remue, ses moustaches vibres...
"que le Grandnimportequoi bénisse les odeurs fortes"...
La souris suit l'odeur, trottine le nez pointé en avant tout en se demandant ce qu'elle fera quand l'odeur se rapprochera.
 
Mais elle s’arrête la souris.  Elle reconnait le chemin, sait où il mène...  Elle s'arrête et sourit.

Une souricette qui sourit dans la nuit, posée sur ses fesses qui frémissent encore d'un souvenir barbu.

Deux jours... Un ou deux jours...
Ou trois ou quatre... peut-être un peu plus même si les nones savent y faire.
Elle sait que ce n'est que repousser l'échéance mais...

Le pas plus tranquille, elle avance la souri, se trouve un trou dans l'édifice et...


_________________
Griottinnes
(Parce qu'avoir de bonnes quenottes, c'est parfois fort utile...)


Gri avait fini par s'endormir tant bien que mal dans le trou qu'elle avait trouvé ce matin aux petites heures. Un sommeil lourd, empreint de rêves déviant en tous sens. Plaisir, douleur, peur, espoir... tout s'y confondait.

Tôt le matin, elle se réveilla en fin de compte plus fatigué ou presque qu'à son couché...

Tout en priant le Grandnimportequoi pour que les nones donnent le meilleur d'elle-même tout en rechignant un minimum tout de même dans la tâche qui les attendait, elle se dirigea vers le village toute pensive.

C'est alors que des cris, une voix connue, des noms appelés...

Elle vit au loin Elvy emmenée sans ménagement par des gardes peu avenants et même plus tôt ragoutants.

Que pouvait-elle bien faire si ce n'est les suivre de loin, se faufiler à leur suite pour voir où ils la menaient si ardemment avant d'aller prévenir les autres ?

C'est alors qu'elle se retrouva dissimulée dans un recoin sombre des geôles helvétiques... mais pas du même côté de la porte qu'Elvy... alors que des ronflements porcins remplissaient l'atmosphère lourde et humide.

Sous les indications d'Elvy et sans se laisser distraire... elle fini par aider Elvy à se libérer en grignotant le fond de poche du garde et elles purent aller en taverne.
Bien sur, Elvy serait obligée de retrouver sa geôle mais au moins... elle avait obtenu quelques moments de liberté.

Et c'est comme ça qu'en soirée, la souris retrouva avec grand plaisir la bête qui lui aussi s'était échappée. Mais pour Aqwa, c'était de chez les nones qu'il s'évadait.

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Griottinnes
(Parce que l'Instant vous fait parfois faire de ces choses que l'instant d'avant ne vous aurait jamais permis d'imaginer...)

Une soirée... et quelle soirée!...

Petit à petit la taverne s'était vidé et ils n'étaient restés qu'à deux et...

Il y avait bien un homme qui était entré et avait essayé de les distraire mais, ils en avaient ri et en fin de compte, cela n'avait fait qu'émoustiller Aqua qui, une fois l'opportun sorti, se remit plus d'une fois à l'ouvrage.

Et dans l'instant... la bête se fit étonnante et proposa à la souris de passer la nuit avec elle et, la prenant dans ses bras, Aqwa était sorti prestement de taverne.

Il l'avait porté jusqu'à sa roulotte. Enfin... elle avait marché aussi un peu tout de même, pas vraiment envie d'épuiser la bête avant l'heure.

Ils avaient avancé sur les chemins comme deux sales gosses trop bruyants... un coup il lui pinçait les fesses pour qu'elle avance, un coup elle riait en tendant les bras pour lui attraper le membre en claquant des incisives... et bien sûr, il y eu pas mal d'arrêt. Mais ils avaient fini par y arriver.

Il l'avait reprise dans ses bras avant de passer la porte de la roulotte et... ils avaient mis un temps plus que certain pour la passer.
Et une fois passée... ils s'en étaient à peine rendu compte.

Épuisés, l'un... le corps vidé, l'autre... le corps plein... ils s'étaient endormis encore emmêlés.

Mais la souris n'avait pas l'habitude de dormir sur un matelas, quel que soit son état d'ailleurs et encore moins à l'intérieur.
Elle se releva en essayant de ne pas le réveiller - mais vu les ronflements porcins qu'il poussait, rien n'aurait pu y arriver - et, ramassant sa culotte qu'elle avait réussie à ne pas perdre en chemin, en profita pour inspecter les plinthes et lire quelques poèmes en se retenant bien de pouffer de rire.

Tout en faisant le tour de la roulotte, la tite-cerise lorgnait régulièrement sur ce corps étendu non loin d'elle, guettant le moindre soubresaut, la plus infime apnée.
Elle finit par s'asseoir sur une chaise près du lit, les jambes étendues sur le lit, un pied glissé sous le creux formé par l'épaule droit de l'endormi.

Attrapant un bout de papier chiffonné non loin de là, elle griffonna distraitement entre les quelques taches de gras tout en souriant à moitié.
Mais la bête remua dans ton sommeil et attrapa le pied à sa portée pour le serrer contre sa joue poilue comme si c'était un vulgaire doudou.
La souris sourit et fini même par pouffer de rire en l'imaginant tuter son gros orteil goulument.

Elle le regardait dormir le pied prisonnier avec l'envie de l'embrasser, de le cajoler, de le bercer un sourire doucereux sur les lèvres. Et en même temps une si grande envie de le baffer... quel con, mais quel con... Pourquoi ils... quels cons...

Au bout d'un certain temps, le corps alangui par le sommeil qui se pointait, elle commença à avoir froid. Elle posa son dessin sur le sol, récupéra tant bien que mal son pied - ce qui sortit quelque peu la bête de son sommeil - et vient se glisser dans les bras d'Aqwa qui la serra bien fort en grognant de satisfaction... du moins l'espérait-elle.

Elle se lova dans ses bras, se réchauffa de son corps, glissa ses doigts dans sa barde emmêlé et lui couvrit le visage de mille baisers sans le réveiller. Il fronça le nez et ça la fit sourire.

Se réchauffer à lui, capter le maximum de chaleur de son corps endormi... jusqu'au moment où... elle ne pourrait plus lui en rendre assez pour le retenir...

Elle s'endort...

_________________
Griottinnes
(Parce qu'un instant ça passe, et qu'une décision prise doit le rester...)


Encore une soirée en taverne et de cette soirée, ne restait dans la tête de Griottinnes qu'une seule certitude... Il fallait se dire au revoir... Mais...
Pas facile de dire au revoir.

Ils avaient pourtant essayé de se le dire toute la soirée.

Et c'est avec une dernière pirouette qu'Aqwa s'était enfuit dans la nuit.

La souris était restée coi un moment dans la taverne avant de sortir et de prendre le chemin de la roulotte.

Elle savait bien qu'il n'avait pas réellement besoin d'elle à la mairie, c'était un peu son baroud d'honneur.

Elle préféra donc aller l'attendre à la roulotte.

Pas dans la roulotte, non. Il ne lui avait rien proposé de tel ce soir et savait qu'elle devait déjà se sentir flattée qu'il l'ait fait la veille.
Mais elle voulait être là, l'attendre et s'assurer qu'il rentre dormir chez lui...

Et s'il ne rentrait pas...

S'il ne rentrait pas, elle irait le chercher ou qu'il soit et s'arrangerait pour qu'il repose ici, chez lui.

Elle scruta les alentours de la roulotte et s'installa dans un trou découvert non loin mais assez dissimulé pour ne pas le gêner... Un trou, un petit trou, tout juste pour elle.


Elle l'attendit la crainte lui vrillant le ventre... et s'il ne revenait pas...

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Griottinnes
(Parce que... sans savoir dire au revoir, on faut pouvoir dire adieu...)



La souris était perdue.

Elle ne savait pas où il était, elle n'avait eu aucune indication et courait en tout sans...

Personne à la taverne, personne à la roulotte... Elle avait même été voir sur les marches de la mairie, ou au pied du mur... Mais non, rien, elle n'avait trouvé rien ni personne.

Elle se disait, dans un dernier espoir que tout n'était pas perdu, si elle ne trouvait rien... c'est qu'il était encore en vie à courir la ribaude peut-être?...

Mais elle savait compter la cerise et elle avait bien vu son état hier soir et avait de plus en plus de mal à y croire.

Alors, elle cherchait, tendait le nez en chassant d'une grosse reniflette les larmes qui venaient la faire ch... Ca pleure pas une souris, ça a juste le nez qui coule parce qu'il fait froid... puis y a du vent aussi... et puis je t'emm..., fait pas ch..., je pleure si je veux!!!

Elle enrage de ne pas savoir, elle enrage d'avoir pas su le retenir... d'avoir pas su lui dire au revoir... elle enrage de ne pas savoir où git son corps pour s'occuper de lui une dernière fois...

Elle claque de la mâchoire la souris en y pensant... une fois... une seule fois dans un bruit sec et tranchant... la dernière fois surement.

La souris cherche encore et encore. Et puis... *renifflette*... s'enfuit et s'en retourne dans son trou, profond, profond... profondément.





RP rédigé en grande partie à l'aide de RP-pigeons que Gri et Aqwa ont échangés.
Bonne suite au joueur et merci pour tout.

Mais, quel con... quel con!!!^^ Bise

_________________
Aqwaqwaqwaqwa
"Certains se battent pour être un meilleur con chaque jour."
(propos attribué à Moctezuma dans une partie de tarot à 5 face à Cortès qui venait d'annoncer un grand chelem)




En 1985, lors de travaux de réhabilitation réalisés dans l’Aile du nord du Château de Versailles, les ouvriers du chantier découvrirent un mystérieux parchemin signé « Fontaine ». Après plusieurs mois de restauration et d’études, les scientifiques certifièrent alors que ce document était trop ancien pour être attribué à Jean de La Fontaine bien que le style correspondît à s’y méprendre.

C’est en remontant l’arbre généalogique de la famille du poète et en démontant les miches de la fille de 22 ans de la concierge que les historiens parvinrent à identifier un lointain parent encore en vie s’appelant « Brigitte Fontaine » d’un âge bombardique, qui est – comme tout le monde le sait – supérieur à un âge canonique. Sollicitée par les scientifiques pour effectuer des tests plus approfondis, Mme Fontaine accepta de s’y plier en l’échange de quelques sachets de LSD, substance dont tout le monde connaît les initiales mais pas la véritable appellation.

Les datations au pastis 51, beaucoup plus fiables que celles du carbone 14, du document et Mme Fontaine prouvèrent qu'ils dataient tous les deux du début du Jurassique soit un jeudi vers 15h il y a longtemps, ce qui ne laissait plus aucun doute quant à la véritable identité de l’auteur.

Lorsque que les historiens demandèrent à Mme Fontaine si elle était le véritable auteur de ce texte, elle leur répondit par une réplique qui passa à la postérité « je suis vieille et je vous accule » .
Depuis, les historiens s'affrontent avec virulence et sont divisés en 2 groupes:
- les uns défendent le fait que Mme Fontaine est très vieille mais qu'elle dispose de toutes ces facultés. Après plusieurs recherches, aucune faculté française n’appartient majoritairement à Mme Fontaine
- d'autres attendent désespérément que la menace devienne réalité parce qu'ils "aimeraient bien voir ça"
Très récemment, un rassemblement non officiel d'historiens bouddhistes ont émis l'idée que l'un n'empêchait pas l'autre.


Voici le texte original.



Citation:

La souris et le cochon


Le porc gambadait niaisement sur les chemins
En collant à tous les fessiers féminins
Quelques mains plus que baladeuses
Il aimait les rombières et aussi les gagneuses
Pas vraiment pour les écouter
Mais plutôt pour les culbuter.

Un jour, au détour, d’un village il rencontra une petite souris
Et ils tinrent les propos que voici

Mais qu’est ce que tu pues le porc
Tu empestes, c’est pire que la mort !
Tu as raison, répond-il, ma petite souris
Cependant regarde comment j’en ris
Je vois ceux qui m’apprécient pour ce que je suis
Malgré mon odeur qui me vaut plein de mépris

Et qu’est ce que tu es sale et gras le cochon
Il faudrait te récurer plus souvent le fion !
Tu vois je t’envie un peu, toi fine et douce
Toujours propre, moi, on me repousse
Tous sont beaux à côté de moi, mais entre eux
Quand ils ne sont pas quelconques, ils sont hideux

En plus, tu ne sais pas lire et tu es un ignorant
Et surtout, tu ne gagnes pas beaucoup d’argent
C’est vrai ! quelle femme m’accepterait comme amant ?
Pourtant il suffit que je pousse un gruik gruik porcin
Pour que tous oublient leurs soucis jusqu’à demain
Je le sais, c’est une pintade qui me l’a dit hier matin

Déjà la lune avait grimpé au plafond de la nuit
Comme une pastille de lumière qui s’ennuie
C’était l’heure de rentrer pour chacun
La souris dans son trou, le goret dans sa fosse à purin

T’sais que t’es touchant le gorret quand tu causes
Mais ca reste 30 écus la passe, donc tu raques ou tu te casses
J'ai des clients qu'attendent que je m'occupe d'eux
Le cochon ouvrit sa bourse et fouilla l’intérieur de ses yeux
Là dessus, le chasseur sortit du buisson
Et lui colla un coup de tromblon.

Moralité
Lorsque tu veux faire une passe,
Évite les jacasseries et méfie toi de l'impasse
(B?) Fontaine


_________________
Y'a rien à comprendre. De toute façon, je ne peux pas.
Timulot
(Parce que le premier janvier s'amuse avec ses pieds...)
Je ne sais si vous avez remarqué, mais nous avons eu à Genève, foule de nouveaux persos masculins créés ce premier janvier et... sincèrement, y a de quoi se poser des questions^^




La souris restait des heures accoudée au bar du Cochon Barbu, elle ne savait pourquoi mais, c'était là qu'elle voulait être.

C'est alors qu'un petit matou fit son entrée, tout frêle, tout neuf, à peine sorti de l'oeuf.
Et, la porte à peine franchie, le voilà, la voix trop haut perchée à lui déclamer sa flamme.
L'assurant que c'était elle qu'il cherchait et pour elle qu'il était né.
La souris resta interloqué, croyant surtout à un blague que ces amis lui avaient fait.
Et finit par éconduire l'illuminé qui malheureusement s'en revient pour le souper...

Le lendemain, se pointât un autre jeune homme, charmeur et semblait-il, intéressant.
Mais il était blond... blond et imberbe. Et Gri ne pouvait s'enlever de la tête les mots d'Aqwa.
Bourré de bonne manière, il l'avait prise pour une dame et la Griotte avait joué le jeu.
Une dame... la souris ne l'était plus, elle rentra dans son trou, il avait disparu, c'était couru...

La lune était montée et déjà redescendu quand le troisième fit son entrée.
Après une brève présentation en règle, la petite cerise posât la question qui, maintenant et définitivement, était rayée définitivement de son répertoire. A savoir... "et vous êtes ici pourquoi ?..."
La réponse fut pratiquement la même que celle du premier et se posât une foule de questions.
Y avait il complot ? S'étaient-ils donné le mot ? Y avait-il un écriteau sur la porte de la taverne leur indiquant que dire et que faire ?????

La souris finit la soirée avec un mal de crâne carabiné, une belle bosse en plein milieu du front et une histoire de 48h de délai dont elle ne comprenait pas l'utilité.
Il n'empêche que cette soirée lui avait plu et, elle y repensait en se passant une main sur le front tout en souriant.
Et finalement, moins de 48h après, il était venu la retrouver dans la taverne d'à côté.




Timulot



Ils avaient passé la soirée suivante en taverne.
Lui à se moquer d'elle à cause de son surnom de souris et de ses poils aux pattes et elle, à se défendre de creuser des trous partout et de passer son temps à s'y enfoncer...
Il avait proposé de finir sa vaisselle pour un baiser sur la joue... Elle était rentrée dans son jeu... pour le jeu... pour se changer les idées... pour essayer d'oublier. Et il avait fini par l'embrasser gentiment...
Mon Dieu! Que c'était lent, que c'était lent... Mais soit, ça la changeait et puis c'était très plaisant, ça la divertissait et lui changeait les idées...

Ça lui faisait repenser à sa vie d'avant et à son éducation chez les Soeurs.
Au temps où tout avançait lentement et où elle n'en pouvait plus d'attendre, au temps des cours de maintient et des genoux collés l'un à l'autre, les pieds discrètement glissés sous la chaise, des robes ouvragées et des corsets qui remontaient une poitrine qu'elle n'avait pas encore, le temps des points jetés enfiler sur les canevas en écoutant l'Histoire des différentes lignées de la famille... famille qu'elle ne voyait pratiquement pas... A part quand on venait la chercher pour faire tapisserie à côté d'une mère qu'elle ne connaissait pas, lors de grands évènements auxquels il aurait été indécent qu'elle n'assiste pas.

Mais ce temps était loin, enfuit à jamais au fond de ses pensées avec le visage dégouté et dégoutant du grand oncle qu'elle aurait dû épouser.
Mais ça, c'était avant cette fin de printemps, le jour de ses 15 ans. Jour sombre des présentations et nuit noire, pendant laquelle, alors qu'il s'affairait à prendre ce qu'il n'aurait dû recevoir que la nuit de ses noces, elle s'était félicitée à haute voix de l'avoir déjà offert au fils cadet du palefrenier du couvent et à son fils ainé aussi. Elle en avait même profité pour lui avouer cette nuit là, avoir pensé s'offrir aussi au palefrenier lui-même avant de changer d'avis en remarquant qu'elle aurait bien assez de se faire chevaucher par un vieux dégueulasse après ses épousailles.

Elle s'était faite répudier, chassée de la famille et chassée du couvent.
Et en fin de compte, elle s'était même faite expulsée de la ville où elle était née après avoir passé quelques nuits en prison pour vagabondage.

Non, décidément, Gri n'était plus une demoiselle, ni même une dame.
Mais qu'est ce qu'elle se sentait vivante depuis...


Timulot
(Parce queue...Nenni...)




La souris avait dû partir dans la nuit, vite vite vite et sans prévenir.
De toutes façons, qui prévenir ? Ceux qui devaient être prévenu, l'étaient, et le beau de la taverne... le devait-il ?
Ils avaient passé juste une soirée, en tête à tête... et encore, c'était tellement gentillé.

De plus elle lui avait écrit et lui, à peine répondu, deux trois mots, pas de quoi lui donner envie de rentrer en courant pour sûr.
Et à bien y réfléchir, Gri aurait voulu qu'il la bouscule, qu'il la tâte, qu'il la prenne dans ses bras, la bascule, la...

Hou là du calme toi!
Quelques jours de diète et te v'là prête à ébouillanter le premier qui passe...


C'est vrai qu'elle avait bien aimé qu'il la tâtonne, qu'il sourit à ses joues qui n'en finissaient pas de rougir (ce que ça l'énerve de rougir comme ça), qu'il lui parle comme à une fille qui n'étais pas prête à ouvrir les cuisses aussi facilement...


Bah oui oui, oui c'est vrai, c'était charmant... Mais là... qu'est-ce que j'ai envie d'un homme!!!

Et merdasse, tout à ses pensées, v'là la souris qui crie à moitié dans une taverne heureusement mais désespérément vide.

Mais c'est vrai qu'elle avait envie d'un homme. Un homme, un vrai. Un avec des poils, des odeurs et des muscles. Un qui sache la prendre, et par la taille la faire valser, non pas pour une danse, mais jusqu'au baquet pour qu'ils se lavent... après.

C'est que dans cette ville où elle était parquée, il n'y avait personne, juste l'avoyer et pour couronner le tout, la femme de l'avoyer. Un seul homme... marié!

Y avait bien eu ce boucher de passage à qui la souris aurait bien raboté la table pendant qu'il lui astiquait les couteaux ou le contraire, je ne sais plus... Mais il avait décampé avant même de s'installer en ville.

A part ça, rien à se mettre sous les incisives.

Et la souris, tristounette, à rester assise sur son tabouret, à sautiller à moitié pour se muscler les fesses tout en chantant à tue-tête :


" Rendez-moi mon Aqwa, pour qu'il s'occupe de moi
" Rendez-moi l'adoré, pour qu'il vienne labourer..."



Timulot
(Parce qu'on a beau être une griotte... on s'fourre pas n'importe quoi dans la culotte...)



Une paire d'heures de plus, à se lamenter sur la solitude de son postérieure quand Gri vit entrer dans la taverne, un jeune homme qu'elle se serait bien mise sous la dent...
Salivant en jaugeant d'un œil expert la lourdeur du paquet, elle ne s'imaginait pas ce qui allait arrivé.

Ce qu'elle vécut l'instant d'après est assez... dramatique en soi pour que je taise les noms et prénom des différents acteurs, et ce surtout afin de ménager les susceptibilités. De même que, je rapporterais les fait sous forme d'une fable romancée, histoire de ne point perturber les âmes sensibles qui le sont déjà assez souvent par ce genre de fait malheureusement devenu fréquent.

Que toute personne ne pouvant supporter les émotions fortes, se trouve prévenue. Aucune réclamation ne pourra être prise en compte en cas d'atteinte à leur intégrité personnelle à la lecture de ce qui suit.




Une souris sur un tabouret perchée
Tenait dans ses mains son tout petit pelage.

Un jouvenceau par l'odeur assoiffé
Lui tient à peu près ce langage :

Et bonjour ma demoiselle
Que vous êtes mimie, que vous me semblez chaude
Sans mentir, si mon bâton
Se rapproche de votre con
Vous crierez à vous entendre jusqu'aux cimes du petit bois.

A ces mots la souris ne se sent plus de joie,
Et pour montrer la voie,
Lui ouvre les braies tout grand
Et laisse tomber le gland.

Le bellâtre s'en raidit, et la souris rit
Écroulée sur le sol, elle pointait le vît
Se bidonne et s'écrit "LOL, qu'il est rikiki"

Une fois la belle rétablie, elle se relève et lui dit :
Apprenez que tout harponneur,
Vit au dépendant du poinçon qui l'habite.
Ce vermisseau ne trouerait un gruyère sans croute.

Le jeunot honteux et tout fondu
Ruat, mais un peu tard, le con était perdu...


Timulot
( Parce que parfois... *sourir*...)




Toujours accoudée au comptoir de la taverne où elle était parquée pour le moment, à moitié affalée, à demi alangui, la souris gît.

Elle avait du épuiser l'avoyer à qui elle tenait la grappe depuis un bon moment, vu qu'il avait fini par s'endormir la bouche ouverte sur la table.
Il faut dire que le pauvre homme avait en quelques minutes, dépasser et de loin, son quota de mots prononcés en taverne pour un mois.

C'est alors et contre toute attente, qu'un pigeon vient se poser docilement sur la table à ses côtés.

La souris, le fixant d'un oeil placide, ne leva pas la main, sûre qu'il n'était pas là pour elle. Mais un l'éclair vient et fixant l'homme qui sommeille, elle sautât sur le messager qui devait être là pour l'avoyer et lui portait des informations qui auraient pu leur être utiles.
Mais il n'en était point et elle en fut toute étonnée en déliant le dou papier maintenant légèrement chiffonné.

Gri n'est pas patiente et lire un bouquin avant de savoir la fin... c'est pourquoi à peine les doigts sur le papier, elle regarde de suite qui a signé et... "Dans l'attente de vous, je vous salue..." en reste baie.

"Ferme la bouche et ravale ta salive tssss... t'a de la lecture ma belle!"

Bien sur qu'elle se souvenait de lui, un grand blond sans chaussure noire, qui venait d'arriver en ville après s'être fait racketter. Elle se souvenait aussi qu'ils avaient parlé de ses poils et qu'ils en avaient ri, mais il en avait, il lui affirmait. Il s'était inquiété de son trouble quand il était entré en taverne et de là où elle passait ses nuits.
Et là, il lui écrivait pour lui dire qu'il s'inquiétait encore de ne plus la voir et de savoir si elle avait besoin d'aide...
Gentil ça se dit le p'tit fruit en rougissant légèrement tout en continuant sa lecture.

Il m'appelle en criant mon nom...?... Et il attend que, agréablement, j'y réponde...?... C'est pas un peu gros ça après juste une seule soirée, tout agréable était-elle, non ?

Elle regarde l'avoyer pour s'assurer qu'il n'était pas réveillé à l'entendre monologuer.
La souris devait bien admettre que la lettre était bien faite et la lecture plaisante. L'homme devait être vraiment, comme elle avait cru le sentir ce soir-là, un homme gentil.
Pourvu qu'il ne soit pas que gentil et qu'une bête sommeille en lui... se dit la petite souris en se lissant les moustaches du bout de la langue... (si si, elle peut le faire)

Faut que tu lui répondes ma belle et vite...
Depuis le temps que tu attends qu'une bestiole vienne se frotter à toi, tu ne vas tout de même pas le laisser là.
Mais faut que tu retrouves tes aires de d'moiselle et surveiller tes écritures.
S'agit pas de l'effaroucher, un petit oiseau, c'est si vite envolé.





Cher Monsieur,

Vous me trouvez forte agréablement étonnée de recevoir ainsi de vos nouvelles, ne vous aillant croisé qu'un soir en taverne et surtout, pas revu les jours suivants. Je vous avouerais en pas avoir osé espérer vous avoir marqué ne fut qu'un peu.

Vous m'écrivez m'avoir cherchée et j'en suis fort aise. Malheureusement, je dois vous apprendre être depuis peu en voyage et rentrer sous peu.

Soyez certain que si j'avais su votre intérêt, je vous aurais prévenu pour vous éviter de crier en vain mon nom de part la ville. Bien que l'idée que de mes connaissances vous aient entendu me laisse quelque peu rêveuse.

J'espère en retour que vous lirez ce courrier et qu'il vous trouvera en forme malgré l'épidémie qui sévit en ville.

Sachez que le votre m'a vraiment troublé et que j'ai maintenant hâte d'à nouveau vous rencontrer.

Dans l'attente...
Gri...



Timulot
(Parce qu'a force d’attraper des racines au cul, on prend un cheval et on lui grimpe dessus...)




Elles avaient chevauché une bonne partie de la nuit sans se retourner cette fois-ci.
Faut dire qu'elles en avaient mis du temps à se décider de laisser là leurs amis. Mais bon, la vie est ainsi faite qu'il faut faire des choix.

Faisant une pause, la souris en profita pour envoyer son pigeon au vieux ronchon, pilier de bar trop silencieux qui avait tant ronflé sous ses yeux.






Bonjour Avoyer,

Vous vous en rendrez compte d'ici peu, l'espèce de bruit de fond incessant qui sévissait dans la taverne s'est tu, je ne suis plus là.

Je me vois donc contrainte dans l'immédiat de refuser votre offre de poste. Mais je puis vous dire qui j'ai rencontré sur les routes cette nuit si cela vous intéresse.

Je vous laisse retourner à cette hibernation toute feinte qui vous donne un air bien plus nounours que grizzli.

Je vous promets toutefois de revenir, mais sans donner d'échéance bien sûr.
Il faut d'ailleurs que l'on approfondisse cette histoire de polygamie-polyandrie. Concept que je peux tout à fait comprendre, mais qui me pose à réfléchir sur votre intérêt à vous marier alors.

Dans l'attente de vous comprendre...
La souris.





Ceci fait, elle déplia les deux messages qu'elle avait si bien rangés...
Il fallait qu'elle lui réponde encore et ce n'était pas pour lui déplaire, car le bougre ne perdait pas son temps.

La veille, à peine son pigeon parti, il lui revenait en pleine face et bien plus lourd cette fois-ci.
Elle l'avait lu vite fait mais avait dû se mettre en route de suite et n'avait pu y répondre. Mais tout le long du chemin, elle avait pensé à tout ça et maintenant qu'il était temps de plaquer ça sur le vélin... elle n'arrivait pas à tourner ses phrases.

Elle ne pouvait pas lui dire que de le lire lui chatouillait le bas des reins, qu'elle avait hâte de voir si ses mains lui feraient au moins autant de bien et qu'elle en espérait bien plus encore, d'une tout autre partie de son corps...

Au moins il était sain, c'était déjà bonne chose. Si contraire avait été, en chemin elle aurait trainé. Parce qu'après tout, le corps déjà sans dessus dessous, il n'avait n'en point douté besoin d'elle pour en rajouter.
Un corps bouillant c'est excitant, mais la fièvre le rend moins performant et la souris avait de l'ardeur, l'homme ne devait craindre un coup de chaleur...





Cher ami,

Quel beau présage et quelle promptitude à la réponse, surtout que ce message et loin de ne peser une once.
Je suis plus que ravie de lire vos écrits et sur mes genoux, de répondre à ceux-ci.

Sachez très cher ami , qu'à parcourir les ruelles aux heures où il n'est permis de faire sortir les vraies demoiselles,
il ne faut pas vous étonner de ne point en voir le bout du nez.
Je m'y promène moi-même en journée et la nuit aussi, il va sans dire.
C'est en taverne que vous me trouverez, à moins qu'une haleine soufrée ne m'ait faite déguerpir.

Toutefois, n'ayant rien qui me retienne, je n'ai point l'habitude d'y faire chandelle,
à attendre des heures qu'une âme vienne, pour un entretien tout confidentiel.

Il va sans dire qu'un message de vous, me pressant de rester comme à un rendez-vous,
me donnerait plus que l'envie d'y stationner et peut-être même d'un moment y séjourner.
Mais surtout ne vous impatienté pas, même si je presse bien le pas,
en ville je ne suis point, mais qui sait... peut-être que demain...

Quant à vos longues heures passées en mine, ce n'est point bon pour vos mimines.
Et sachez qu'à en sortir le groin, vous n'en serez pas payé moins .
Alors, de grâce, faite comme tout le monde, et allez y pointer le bout de votre nez,
et dès que le facteur a fini sa ronde, en taverne, cassez vous vite fait.

Sur ce, je me remet en route sur le champs et serrerais bien les cuisses pour hâter le cheval.
Cela me procurera un peu de chaleur animal en vous attendant par des temps si glacials.
Il est sûr qu'il sentira qu'il doit pousser la vitesse... rien qu'aux mouvements de mes fesses.

Dans l'attente de vous lire bien avant de vous revoir,
Gri...



Griottinnes
( Parce qu'à force d'être dans la lune... on nez dans la m***... )


A force de regarder la lune en pensant à la sienne, la souris avait fini dans la neige,
le nez dans le crottin que venait de lâcher le bourrin.
Et la belle, de trouver ça rigolo en oubliât du coup de remonter sur le bourricot.
Elle se retrouvait seule au milieu de nulle part, à plus de cent lieues du premier bar.

Se relevant en râlant, qu'allait-elle faire maintenant ?
Attendre les copains qui ne se mettront en route qu'un jour prochain.
Trop de jours pour arriver, elle décidât d'y aller
Et, pestant sur le chemin, elle ne serait là que demain.







Cher Monsieur,
Cher ... ,

J'aurais dû à cette heure être auprès de vous, mais par malheur il n'en ai rien du tout.
Je suis bêtement tombée de cheval, mais aucune inquiétude, je ne me suis pas fait mal.
Je me trouve dans une vallée qui n'est en rien hostile, et malgré mon coté gracile,
N'ayez peur, je sais me défendre, ou me vautrer sous les scolopendres.
Si un vilain venait à passer, je saurais le réceptionner.

Je me rends dans une ferme voisine pour y montrer ma bobine,
Et négocier nouvelle monture pour repartir à tout allure.
Et à fin d'au plus vite vous retrouver, pour que l'on puisse... discuter
Car je vous avouerais que votre courrier m'a pas mal échauffé.

Vous y parlez de nos regards et les mots roulent comme du caviar.
Mais il me laisse un peu perplexe, vos mots me donnent envie de ...
Me rouler dans la neige si froide, quitte à en rester roide
comme le bâton que je tiens à la main et qui me fait rêver à demain.

Je vous laisse pour reprendre la route,
Espérant qu'il n'y ait pas de joutes.
Et attends pour me réjouir
de pouvoir à nouveau vous lire.


Gri...

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Griottinnes
(Parce que pour avoir moins froid, il suffit parfois d'un doigt…)


Gris s'était préparée à passer une longue nuit seule en plein bois.
Et s'était fait un nid entre un buisson d'if et de grandes fougères.
Rien de bien douillet c'est sur mais... juste pour se reposer
Il était clair pour elle qu'avant deux heures elle s'en irait.

Elle voulait a tout pris arriver dès demain
Et pouvoir en taverne lui office ses mains
Qu'il avait semble-t-il tant de hâte à baisser
Et peut-être s'il osait, se laisser embrasser

Mais elle ne put dormir, imaginant ce lendemain,
Pour se réchauffer les mains, et sans attendre
Entre ses cuisses elle les glisse en pensant à ce tendre
L'imaginant lentement prendre la place de ses mains

Augmentant la cadence d'une experte habitude
Et pousser tous son corps jusqu'à la béatitude
Déchirer la nuit de ses cris inhumains
Le corps en sueur et le visage carmin

Elle finit par s'endormir, mais fut tôt réveiller
Par le vol d'un pigeon qu'elle n'osait espérer
Mais il vient se poser et le message livré
Elle le lu et d'un coup sautât sur son bidet

Il fallait qu'elle avance, ne pouvait s'arrêter
La tête plein de ses mots, son esprit exalté
Poussant son cheval dans un train de folie
Folie douce mais ardente fournie par ses écrits.

_________________
Griottinnes
(Parce que la nuit tombe plus vite pour les uns que pour les autres...)


La souris était fatiguée, fourbue.
Elle avait chevauché toute la nuit et, arrivée au petit matin, s'était écroulée sur les tonneaux stockés dans la remise de la taverne "au cochon barbu" où elle était toujours tavernière.

Ça lui avait fait bizarre de revenir là et surtout, penser à Aqwa dont elle entendait encore les râles quand ils étaient attablés.
Mais il fallait qu'elle passe à autre chose, elle le savait bien, même si ce matin, le cul endolori d'avoir chevauché toute la nuit... elle s'était endormie en pensant à lui.
Elle n'avait pas dormi bien longtemps, mais d'un sommeil profond, et surtout agité, elle se réveillait toute débraillée.

Il fallait qu'elle reprenne contacte avec la ville et se tienne au courant des changements. Tout le monde avait l'air malade et il fallait qu'elle sache quoi faire en cas où...
Et puis... il fallait qu'elle essaye de s'arranger un peu si le blondinet venait à se pointer comme elle l'espérait.

Elle s'était renseignée. Elvy était bien rentrée, Bone et Emi malade, Paki blessée au pied et Musa s'en était sorti et lui avait dit comme faire pour passer au travers de l'épidémie...
Musa... La connaissait-il plus qu'elle ne le pensait ? Comment avait-il deviné qu'elle aspirait à retrouver quelqu'un ce soir ? Tout ses sous-entendu et ses semblant de rire... Comme il l'avait faite rire.

Elle l'avait attendu... il n'était pas venu.
Surement encore coincé à la mine ou...
Après tout, que savait-elle de lui ? Pas grand-chose... Juste une soirée... une soirée et ses écrits. Oui mais quels écrits...

Elle sortit de sous ses jupons le petit paquet de papier plié dans lequel elle avait rangé ses messages et les relis un à un en attendant encore.

Elle n'avait pas répondu à son dernier pigeon. Trop pressée, elle s'était mise en route directement. Et une fois arrivée, elle s'était dit que ça lui ferait la surprise de voir qu'elle était rentrée.

Mais là, elle était fatiguée et devait penser à aller se coucher.





Très cher espéré,


Je suis arrivée en ville ce matin aux petites heures, hâtant le cheval au point d'en avoir le fessier meurtri.

L'attente et longue et le désir me crispe, mais la fatigue me gagne et j'en suis désolée.
Je vais me coucher et dans mes rêves penser à vous, espérant que demain l'on se retrouve enfin.

Parce que de vous à moi, il est des choses qui me manquent aussi et ce manque se fait de plus en plus cuisant au point de ne pas savoir si je vais vraiment savoir dormir...
Mais il me faut vous laisser, même si j'avoue, le baiser que vous m'avez promis me manque et ma peau frémit à la simple idée du où...

A demain
Gri, à Genève.



Et puis, bien tard dans la nuit, trop tard pour la souris, elle souffla la lanterne en façade de la taverne, ferma tout derrière elle et rentrât dans son trou.

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