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[RP fermé] Deux valent mieux qu'une... euh vous êtes sûrs ?

Mina.
La vie en Anjou est terrible pour qui n’a pas d’instinct de survie développé. Heureusement, ce n’est pas le cas de Mina, qui malgré le terrible ennui qui l’accable ces derniers jours, parvient à dégoter quelques repas et de quoi s’occuper la journée lorsque son frère s’absente. Aujourd’hui est une de ces journées. Zeckiel l’abandonne encore une fois à son sort, laissant la jeune femme à ses corvées sans lui donner le moindre indice sur ses occupations. Allait-il voir des femmes ? La pensée même que son respectable aîné puisse fricoter avec le beau sexe, renfrognait la Gaidel et la rendait irritable pour le reste de la journée.

Ce jour ne fait pas exception d’ailleurs. La douceur habituelle de la Scott avait déserté ses traits pour laisser entrevoir des rides soucieuses entre ses sourcils froncés, la bouche pincée en une moue boudeuse tandis que ses pas la ramenaient à son auberge. Elle songeait d’ailleurs à écrire de nouveau à Edmond, cet homme, qui, aussi incroyable cela puisse paraître, parvenait à raisonner la fougueuse écossaise et à éviter qu’elle ne s’éparpille. Là où Zeckiel la calmait par la ruse et la manipulation – ce qui n’était pas pour lui déplaire tant qu’elle avait son attention-, le nain Wolback, lui, l’apaisait par des mots simples, justes et bons. Oui il serait sage de lui écrire et de lui réclamer son avis quant aux constants abandons de son frère. Inutile de vous dire combien la brune a tendance à exagérer dès qu’il s’agit de ses relations fraternelles, pire encore quand il s’agit de Lui.

La porte de l’auberge est passée, sans que la Pie ne sorte de ses idées noires. Elle empêche même l’aubergiste de lui parler en lui coupant le sifflet d’un geste de la main. Non, qu’on la laisse tranquille, elle n’a pas envie de parler à qui que ce soit. L’homme semble vouloir insister mais s’incline finalement devant son regard courroucé, les mains en avant l’air de dire « bien, bien, comme vous voulez ! ». Les marches sont donc gravies et la déambulation de la Gael s’achève devant la porte N° 8, ou plus précisément, une fois que cette porte est ouverte et que la silhouette qui se trouve assise sur le lit fait rater un battement de cœur à la pauvre Wolback-Carrann.


Sur la tête des Lions ! Aigneas Wolback-Carrann que faites-vous ici !!?

Sympa l’accueil ? Non, plutôt soft lorsque l’on sait de quoi sont capables ces deux là une fois bien échauffées. Mais n’y venons pas trop rapidement et revenons en aux faits.
La porte est refermée et les pas de Mina se précipitent vers la magnifique blonde qui lui fait fasse. Blonde oui, Aigneas, avait toujours intrigué les foules par la couleur de ses cheveux, lançant même quelques rumeurs sur l’infidélité de leur mère qui avait quelque peu agacé Mina. Agacé ? Euphémisme en réalité, car la brunette avait surtout été très jalouse de toute cette attention portée pour sa cadette et le lui avait bien fait payer durant toute leur jeunesse. Néanmoins, elle l’aimait comme une sœur peut aimer son sang et cette sœur était ici, sur son lit et avait sûrement risqué mille périls pour arriver jusque là.

A cette pensée, la main de la Scott s’envole pour frapper la joue sororale.


Et de une, pour ton imprudence.

Et le revers ne tarde pas à faire le chemin inverse.

Et de deux, pour que tu t’en souviennes.

Les doigts viennent agripper le menton juvénile et les obsidiennes se fondent finalement dans l’azur.

Vous m’avez manquée.

Cette fois ce sont les lèvres qui claquent sur les joues rosies et les bras enlacent le fin corps tout contre elle. Tandis qu’elle répète, plus avenante :

Que faites-vous ici ?!
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Aigneas
Des mésaventures ? Elle en avait vécu. On peut dire que la petite blonde en avait chié pour arriver jusqu'ici.

La bourgogne, pays de l'ennui jusqu'à présent détenaient des routes parfois bien trop dangereuses pour une jeune femme de 16 printemps et la voyageuse inexpérimentées qu'elle était confirma les appréhensions qu'elle avait. Un groupe de trois brigands lui avait sauté dessus, lui arrachant l'entièreté de ses biens... Oh.. sa jolie robe jaune, sa si jolie robe jaune, et son coffre d'or... 4000 pièces ! Même la charrette lui avait été arrachée.

Son arrivée à Limoges fut mouvementée également, sa rencontre avec Eldu fut la seule douceur se présentant sur sa route. C'était un grand gaillard, qui faisait certainement le double de la taille d'Aigneas, et dont la chevelure était aussi brune que la sienne était blonde, un brave garçon qui avait ses raisons pour accepter d'accompagner l'Ecossaise en Anjou.

La route fut bonne, et au plus grand étonnement d'Aigneas, son frère Zeckiel fut simple à trouver, il prit même l'initiative de lui écrire, facilitant alors les retrouvailles.
Mina, elle n'avait rien du apprendre, Zeck parlait peu et concernant leur cadette, il était possible qu'il avait tu le sujet volontairement. De toute façon, elle aimait surprendre son aînée, et d'attendre ainsi assise sur sa couche réjouissait la Wolback à un point inimaginable.
Elle jubilait d'avance de la réaction qu'allait avoir Mina.

Et cette réaction fut à la hauteur de ses espérances, la brune entra et aussitôt l'adolescente se raidit, pour rattraper cet état de crispation, elle laisse un léger sourire se dessiner sur le coin de ses lèvres, ce vilain rictus allait forcément agacer sa soeur, elle le savait et accentua ce dernier, dès lors qu'elle s'approcha d'elle.

Première exclamation pour la brunette.
La blonde de son coté se tait, et sourit bien plus largement.

Première claque.
Abasourdie, aucune riposte. Le sourire reste intact.

La seconde, inévitable, trop rapide, Aigneas encaisse, sans cesser d'être souriante.

Puis vint les embrassades et l'étreinte. Comme elle fut savoureuse cette étreinte ! Aigneas n'eut pas le courage d'y mettre un terme, au contraire sa bouche toujours élargie par cet insupportable sourire, s’affaisse. La jeune fille qu'elle est, souhaite crier son désarroi, crier combien elle se sent seule, combien ce fut difficile d'être loin d'elle, de Zeckiel, loin d'eux. Crier qu'elle les déteste, qu'elle leur en veut de ne pas avoir été prés d'elle, quand eux restaient ensembles, si loin mais unis, crier sa jalousie et son mal être. Crier... combien elle l'aime. Mais durant l'accolade, rien ne sort, aucune rancoeur, aucune humeur. Ses bras blancs se contentent d'enlacer l'être tant aimé pour ensuite le relâcher aussi violemment que possible.


Le ton est sec, peut être un peu trop.

Lâche moi.

"Oui.. je suis fière, je suis jeune et sotte, ne me force pas à grandir, ne me force pas à regarder en face, la femme que je devrais devenir. Laisse moi agir de cette sorte, laisse moi faire comme si rien ne m'atteignait."

Le menton se redresse, elle est toujours assise, et n'aime pas cette position de soumission, vis à vis de sa soeur qui elle est debout.
Pourtant la voix se fait plus douce.


Ce que je fais ici ?
Mina... voyons.
J'ai appris pour votre état, à Zeckiel et toi, j'ai tardé, mais je suis venue, aussi vite qu'il fut possible. Je suis là... N'est donc pas le rôle d'une soeur, que de s'inquièter de la santé, de la vie de sa fratrie ?


Le corps s'élève, et quitte la couche.
La dernière phrase est cinglante, lâchée volontairement.


N'est ce donc pas... son rôle ?

Le regard accuse, Mina, comment tu as pu m'oublier si longtemps ? Me laisser si seule en bourgogne.

Ma soeur.

La dextre se dresse à son tour et vient caresser la chevelure d'ébène, chevelure qu'elle jalouse secrètement. Les brunes sont mystérieuses, désirées... quand les blondes ne sont que fadeur et naïveté. Les caresses se font plus rudes et il ne faut que quelques secondes à Aigneas pour tirer sur les méches de son interlocutrice.

N'est ce donc pas le rôle d'une soeur de s'inquiéter !??

Elle sait que Mina ne se laissera pas longtemps faire, mais qu'il est bon de pouvoir lui faire mal. Elle tire, et force sans se rendre compte qu'elle y va, peut être un peu trop fort.
_________________
Mina.
Les Scott, sont des rustres. Femmes, hommes, qu’importe le sexe, un coup est un moyen comme un autre de faire passer un message et les réconciliations n’en sont que plus fortes… non ? C’est comme ça qu’a été élevé Mina, Aigneas aussi forcément et aussi délicates et féminines peuvent-elles être en public, en privé, la guerre est sans retenue.
La blonde est changeante, provocatrice un coup, sèche le suivant, flippante, finalement. Se faire sermonner par sa cadette c’est déjà agaçant en soi, mais en plus, le fait que cette dernière ait poussé de quelques centimètres ces dernières années, a conféré moins d’autorité à Mina et ça, c'est absolument rageant !

L’Almanach avait mis des heures à fixer chaque petite breloque brillante à ses cheveux parsemés de fines tresses ce jour là. Ce long labeur avait été élaboré –comme chaque jour- avec l’idée que le mari idéal peut tomber n’importe quand et n’importe où et qu’il valait mieux y être préparée. La robe aux tissus lourds et soyeux qu’elle avait revêtue, était d’une teinte prune sous les conseils avisés d’Edmond. Toujours écouter Edmond. Sauf que c'est pas vraiment le mari idéal qui est tombé ce jour là...

Si on les observe rapidement, rien ne donne l’impression de voir deux sœurs. Trop de contraste entre le blond et le brun, entre les yeux bleus et noirs… Mais si l’on regarde de plus près, ce sont les mêmes corps gracieux et encore juvéniles, les mêmes traits fins, les mêmes chevelures. Chevelure… Revenons-en à cette chevelure ! Mini-Scott s’y accroche comme une tigresse et la douleur se fait plus vicieuse, arrachant une grimace à la Pie et un petit halètement.


Miss Hanky-Panky *! Lâche-moi et arrête de faire ta folle furieuse.

Super zen hein la Gaidel ? Normal, entrainée et ce n’est que le préchauffage, car bien entendu, la bornée n’écoute rien, sous l’emprise de son leitmotiv très mélo digne des meilleurs saltimbanques.
Deuxième étape ? Ben tiens, quand on n’a pas le temps de penser à mieux on fait pareil. La senestre se glisse dans le dos sororal et l’étreint dans le seul but de pouvoir mieux attraper une touffe de cheveux afin de la tirer en arrière. Les sœurs Wolback-Carrann revisitent le « crêpage de chignon », mais il n’est pas certain que le résultat soit considéré comme artistique par tout juge un tant soit peu raisonnable.


Aigneas ! Arrête sinon ..!!

Comment ça le coup du « au bout de trois » ne marche plus sur une pré-adulte ? Il est évident que Mina n’est pas au courant de ce fait car elle en est exaspérée et, dans cette position plus qu’infortable, se voit dans l’obligation de se justifier, cédant par cet acte, une partie de son pouvoir à la cadette.

Es-tu la seule sœur que j’ai Aigneas ? Grandis un peu au Nom de Dieu ! Mon rôle n’était-il pas aussi de m’enquérir de l’état de notre petite sœur ? Es-tu si égoïste que tu ne puisses voir plus loin que le bout de ton nez ?

Et Bim, dans tes dents. Si le ton était agacé auparavant, c’est froid, sec et dur qu’il est à présent, car les mots une fois sortis sonnent tellement vrais que la Gael n’en revient pas des caprices d’Aigneas.

Alors ? Es-tu ma seule et UNIQUE sœur Aigneas ? Te permets-tu de le croire ? J’écoute !

Les doigts se crispent dans la chevelure sauf que ce n’est plus avec le moindre soupçon de ménagement qu’elle envoie valdinguer la capricieuse sur le lit. Enfin sur le lit… encore faut-il viser et là, tout ce que la Scott voit, c’est du rouge. La vachette entre dans la lice.

*Embrouille, truc louche

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Aigneas
Tempe qui cogne, qui craque, qui bute. Sa saleté de soeur vient de l'envoyer valser contre le bord de la couche, un bois rude, mais un joli bois ornés de superbes formes composées, il n'y avait pas à dire c'était un travail de pro, des arabesques sublimes qui ne semblaient pourtant pas dangereuses à première vue.
Alors... que de près, si si... elles étaient même très dangereuses ! Et leur contact fut loin d'être savoureux.

La chaleur imprègne le front de la mignonne, ses yeux se troublent et elle doit lutter pour ne pas se mettre à chialer lamentablement devant son tout nouveau bourreau.
Chancelante, la saignante se redresse malgré tout, le sang sous sa tempe tambourine comme jamais et menace de percer l'épiderme afin de jaillir sur les jolies joues rosies d'Aigneas.

Les paroles tantôt prononcées par son aînée sont toutes oubliées, il n'y a plus que la douleur. La douleur et la haine qui anime désormais notre blondinette, et c'est sans réfléchir une seconde de plus, qu'une fois debout elle se jette au cou de celle qu'elle admire et aime pourtant d'un amour démesuré afin de lui encercler la gorge de ses deux mains avides de vengeance. La brutalité ne vient pas de naître entre elles, oh non, elles connaissent deja bien les coups qu'il est possible de recevoir, elles se savent capables de tout, même d'aller trop loin, et c'est justement ce qui anime cette relation, le fait que tout peut basculer à tout moment mais que cela... n'arrive jamais.

Mais revenons donc à la scène actuelle.
Nous voilà bien, Aigneas s'empare de la gorge jumelle, et tente d'améliorer l'emprise sur cette dernière, sans réfléchir un seul instant aux conséquences et à la réaction de sa soeur qui ne saurait se faire attendre.

Le silence est de mise, la cadette n'a rien à répondre, elle n'aime pas Ceryse, mais se gardera bien de le déclarer de vive voix et sans aucune honte.

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Mina.
Le souffle est court soudain.

Le souffle est court de voir ce pourpre sur la tempe de sa sœur.

Le souffle s’éteint, presque.

Le souffle s’éteint de sentir ses mains s’emparer de sa gorge.

Le tableau est sordide pour qui ne connait pas les deux protagonistes. Pourtant, aucune n’est surprise de la réaction de l’autre. Il n’y a que la colère, le plaisir de se retrouver et cette insoutenable adrénaline qui s’immisce dans les veines écossaises à en faire perdre la raison. Le sang appelle le sang. Les doigts de l’aînée s’abattent sur la blessure et s’y agrippent, resserrant leur emprise au fur et à mesure qu’Aigneas l’étrangle.

Des étoiles noires infiltrent son champ de vision, bientôt la brune relâche la pression sur l’estafilade sanglante, tandis que ses propres forces l’abandonnent. La rage qui se dépeint sur leurs visages de poupées, les rends hideuses, caricaturales et ce silence hormis les plaintes et halètements, pourrait être interprété comme dément. La blonde a décidément bien grandi, sa force s’est accrue et sa poigne… ! La Gaidel se débat encore, refusant de tout abandonner et c’est de ses dernières forces qu’elle envoie son genou dans le ventre cadet.

La pression aurait du s’envoler avec ce coup. Pourtant, ce n’est pas le cas, la détermination de la jeune sœur parait sans limites, presque irréelle. Lui en voulait-elle à ce point ? Serait-elle capable de la tuer ? N’était-ce pas prémédité pour rester auprès de Zeckiel ? Zeckiel.. il était inimaginable de vivre sans lui. Tout comme il était impensable de vivre sans celle qui la maîtrisait à l’instant même. La Pie commence à vraiment s’inquiéter. La violence de la pression n’est pas comme d’habitude et Aigneas sembe vaciller à la limite de l’irrévocable. D’ailleurs, très vite les jambes de la Gaidel cédent et c’est à genoux qu’elle se retrouve.. enfin soumise à sa sœur.

Si Mina est furieuse de se retrouver dans pareille position, rien en dehors des obsidiennes ne le démontre. Tout ce qui est fait entre elles, reste entre elles. Malgré ça, ne pas mourir serait un PLUS non négligeable et bientôt la bouche s’ouvre pour expirer un léger :

Aigneas… s’…il te..plait. Sweet*.. tu me tues.

*Ma douce

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Aigneas
Elle saigne dans sa tête, elle saigne dans son ventre, elle saigne dans son coeur. Surtout lorsqu'elle réalise que l'emprise qu'elle maintient sur sa soeur est trop rude, trop violente, elle réalise qu'elle ne se contrôle plus et prend peur. Une peur plus effrayante que la peur elle même ! ( c'pas rien ça quand même ).
Sa tempe lui brûle, son ventre se tord, comment pouvaient-elles se faire si mal ? Leur violence, était elle aussi forte que l'amour qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre ? Ce qui fait céder Aigneas, hormis la peur, c'est cette voix, la voix habituellement puissante de sa soeur n'était plus qu'un souffle, un murmure... une plainte.

Les mains de la cadette se détachent immédiatement de la gorge étouffée, tout son être tremble et lorsqu'elle constate la soumission soudaine de son aînée, c'est la goutte de trop, elle chute tout comme elle. Bruit des genoux qui percutent le sol, alors que son coeur percute sa poitrine.
Face à face, la blonde rééquilibre la scène, il est hors de question que Mina puisse se sentir amoindrie, il est hors de question qu'une des deux domine réellement.

" C'est un jeu, n'est ce pas ? Entre toi et moi, non... non ne me fais pas cela... reprend-toi !"


Reprend-toi Mina !

Haletante, épuisée il lui est impossible d'élever davantage la voix, mais son cri soufflé fut plein d'émotion, voix chancelante... tentative de puissance, elle échoue et lorsque les mots ne sortent plus, le corps exprime ce qu'il faut exprimer. L'amour éprouvé pour sa brunette.
Les bras qui tantôt tentaient d'assassiner, s'ouvrent à nouveau, pour enlacer. Etreinte émotive, agenouillées face à face, les soeurs ne font plus qu'un. Doucement les lèvres d'Aigneas s'aventurent sur les courbes de l'oreille gauche de Mina, et l'embrasse, elle l'embrasse délicatement et murmure dans un souffle, une nouvelle fois.


Comme je.. suis contente de te revoir.
_________________
Mina.
Si perdue dans le ciel
Ne me restait qu'une aile
Tu serais celle-là

Les chandelles vacillent, lorsque soudain, l’étau qui enserre son cou la libère. Le souffle revient de plein fouet, violent, agressif avec sa gorge, ses poumons qui cherchent à s'en abreuver encore. Les yeux piquent de ces larmes contenues qu'elle ne versera pas, mais l'onyx fixe la silhouette fraternelle, la voit tomber, la sent l'étreindre, encore enfermée dans cette bulle qui amoindri tout.

Si traînant dans mes ruines
Ne brillait rien qu'un fil
Tu serais celui-là

Elle reste passive la Gaidel. Le parfum d'Aigneas chatouille ses narines agréablement, ramenant des souvenirs bien longtemps enfouis. Leurs jeux étant petites, leurs disputes constantes là bas.. dans cette Ecosse tant aimée.. Et Zeckiel, qui la protégeait à chaque fois, la couvant même lorsqu'elle était fautive. Pestes, brune et blonde le sont assurément. Elles se renvoient les vacherie comme autant de preuves d'amour et les réconciliation n'en sont que plus puissantes. Les mèches de blé obstruent la vue de Mina à présent, tandis qu'elle écoute, les paroles murmurées à son oreille.

Si oubliée des dieux
J'échouais vers une île
Tu serais celle-là*

La bulle éclate alors et la Pie se meut enfin, ses bras ceignant la taille de sa jeune soeur et s'y accrochant avec force. Les genoux sont ankylosés, la peau de sa gorge à vif, mais cette douceur qui les entoure soudainement est comme réparatrice. Chaque lacération faite par l'une ou l'autre, semble se soigner, le coeur ne s'affole plus et reprend son rythme régulier. Le nez inspire cette odeur familière, trop envoûtante pour s'en défaire tout de suite. Et les lèvres.. Oui les lèvres de la Wolback-Carrann peuvent enfin s'exprimer, d'une voix rauque.


Et moi donc Hanky-Panky. Tu t'es entraînée ces derniers mois non ? Je suis fière de toi.

Le sourire qui étire les lèvres de la Gael s'agrandit jusqu'à ce qu'elle éclate de rire. Rire incontrôlable, fou même. Logique après pareille expérience. Et les doigts de fourrager les cheveux blonds affectueusement. Oh oui ce bout d'écosse là lui a manqué aussi.

*Extrait d'Imortelle de Lara Fabian

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