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[RP]Corleone faux rêveurs...

Miramaz
[préparation de ce coup, épisodes précédents]


[Nuit du 27 au 28 janvier : prise de la mairie de Toul: Souriez, les Corleone vous ont choisi pour leur réveil..]

La nuit était noire, la patience complètement épuisée chez chacun il était grand temps de passer à l'attaque. Ils s'étaient retrouvés sur une petite place non loin de la mairie pour discuter de l'attaque en elle-même. Conciliabule rapide, malgré les grandes gueules présentes chacune avait fini par adopter le plan : Rodrielle dont l'accouchement semblait imminent au vu des chutes d'eaux perdues quelques heures auparavant et des secousses rapprochées agitant son gros ventre, ferait diversion en allant à la rencontre des gardes. Ils n'avaient repérés que trois miliciens, elle arriverait bien à s'en dépêtrer seule même dans son état si ça devait mal tourner.

Rodrielle fut donc envoyée, et une fois assurée que les gardes n'avaient plus l'esprit à leur surveillance le reste de la troupe s'élança. La mairie vide fut rapidement investie chacun fouinant dans les diverses pièces à la recherche de tout ce qu'ils pourraient emporter.. quant au sort des pauvres gardes..demandez leur..

….

Mira s'était élancée avec les autres tout en râlant, de tous les côtés elle se faisait bousculer, fichu Corleone plus impatients les uns que les autres !


Nan mais z'allez faire gaffe à moi oui.. s'non j'fais comme Rod' j'accouche en plein milieu et j'vous préviens qu'z'allez l'regretter nan mais !

Menace qu'elle était bien incapable de mettre à exécution n'ayant ni les moyens ni l'envie de pondre à cet instant. Elle s'infiltra donc à la suite de la troupe, restant non loin de son brun histoire de tirer avantage de ses muscles si nécessaires. Après avoir traversé divers bureaux dont elle se fichait comme de ses premiers bas, renversant tout de même ce qui pourrait éventuellement cacher des écus elle finit par atterrir dans ce qui devait être le cellier de la mairie.

Prem's j'prend tout c'qui bouffe et tout c'qui s'boit ! J'ai l'droit j'suis grosse !

La voici donc parti à dévaliser les étagères, poussant pain maïs et autres aliments pour chercher à boire. Ils devaient bien avoir des bouteilles dans un coin, un maire ça picole avec ses conseillers aux frais des habitants c'est bien connu..
_________________
Laell
L'instant était solennel, Rod avait bien choisi son moment. Saleté de morpion pas encore né qu'il voulait déjà faire partie de l'attaque ! Tant pis, on avisa. Rod ferait diversion, de toute façon elle n'était pas en état de se battre, autant qu'elle serve à autre chose.

Cette fois c'était parti, l'adrénaline monta à son paroxysme quand une fois les gardes passés, le groupe entra dans la mairie. Pillage quand tu nous tiens. Désordre absolu. L'organisation s'envole au pas de la porte. Chacun s'affairait à chercher ce qui l'intéressait le plus. Ils avaient été patients assez longtemps, restés discrets depuis leur entrée sur le territoire Lorrain, c'en était maintenant fini.


Prem's j'prend tout c'qui bouffe et tout c'qui s'boit ! J'ai l'droit j'suis grosse !

Eclat de rire.

Sers toi Mira, il en aura assez pour te contenter et qu'il nous en reste encore.

Un regard vers Enjoy, c'était sa première mairie et elle ne voulait pas risquer de la laisser seule. Sourires partagés et même direction prise.
Les réserves n'étaient pas aussi grosses que ce que la jeune Corleone aurait voulu mais bien assez pour profiter de leur prise.

Etonnamment, Laell se sentait incroyablement calme, le butin ne lui importait que peu à cet instant. Ils avaient eu la mairie. Sad pouvait être fière. Rod n'étant pas en état, elle prendrait les commandes de la mairie. Tache difficile mais tellement gratifiante. Ses gallons, elle les avait enfin.
Il ne restait plus qu'à faire savoir à tous qui ils étaient, revendiquer cette attaque, rendre compte à leur commanditaire. Hurler haut et fort et signer leur attaque. Laell commença donc par mettre un mot sur le panneau de la mairie, laissant le pillage à ses camarades.


Citation:


Lundi 28 janvier !

Toulaids ! Toulaides !

Nous ne remercions pas la Fatum qui, il faut l'avoué nous a quelques peu embêté dans nos projets.

Mais merci à vous chers habitants, de ne pas avoir défendu votre mairie, la laissant aux mains d'une grande et fière famille, la notre.

J'oublie le plus important ! Je voudrais surtout remercier ma famille, ma soeur, mes cousines, mes cousins, mes tantes et oncles, ainsi que bien sûr ceux qui sont depuis toujours avec nous, les plus proches amis de la famille.

Toulaids ! Toulaides ! Les Corleone vous saluent !

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Rodrielle
    Résumé des épisodes précédents...


Ils attendaient, impatients, excités. L'attaque était pour bientôt et enfin ils allaient pouvoir se défouler en se remplissant les poches. Et Rodrielle jubilait. Elle avait reçu le courrier de Scath, leur donnant le nom de la "fautive" à donner, et sentait qu'ils réussiraient. Ils n'étaient peut être que 15, mais les Corleone étaient les meilleurs. Ils verraient... Ils allaient craindre leur courroux !

Sauf que voilà, dans la vie il y a des hauts et des bas. Beaucoup de bas d'ailleurs. Et la Tatouée n'allait pas profiter tant que ça de cette prise de mairie. Parce qu'un seul être allait tout foutre en l'air ! En peu de temps... Une poche qui se perce, la perte des eaux et Basta ! Lorsque Rodrielle sentit le liquide couler, elle comprit de suite. Et elle n'eut pas le temps de jurer que déjà la Première Contraction se fit sentir.

Aîiiiiiie put...foutre Dieu !!

Et les regards Corleoniens se tournèrent vers elle. Pour la discrétion, c'était foutu. Et celui qui allait lui en vouloir le plus était Fralis, dont le bras fut serré avec une telle force qu'il en aurait un hématome pendant longtemps.

Et voilà comment on passe de Matriarche-Cheffe de clan à simple diversion...

    Nuit du 27 au 28 - Game Over


On l'avait relégué au rang de diversion. Alors ça, plus la douleur qui accélérait, plus la colère qui bouillonnait en elle depuis plus de 8 mois... La Tatouée voyait rouge. Rouge vif. Mais chacun devait jouer son rôle, et elle comptait sur Laell - qui avait déjà bien joué le sien dès le début - pour gérer le conflit interne à la Mairie. L'italienne, elle, allait se la faire pauvre malheureuse ayant besoin d'aide pour accoucher. Elle allait en profiter à sa manière.

Alors la grande (et grosse) blonde s'élança en première. Au moins, elle n'allait pas simuler la douleur. "Pour une fois qu'tu vas être utile..." L'enfant n'était pas encore né qu'il n'était déjà pas apprécié par sa Famille. Enfin ! L'italienne s'avança vers les deux gardes. Recroquevillée en deux, elle s'avançait en se tordant (vraiment) de douleur.

Aiuta ! Aiuta !

C'était rare, mais elle jouait très bien les damoiselles en détresse. Les deux gardes s'approchaient d'elle, inquiets. "Vous allez bien ? Qu'est-ce qui se passe, m'dame ?" Et les accolades, et l'aide (inutile)... Les deux naïfs l'avaient aidé à se redresser et l'amenait à l'écart, près de la fontaine. C'était là que le reste de la Famiglia Corleone purent rentrer dans la Mairie. Et à l'italienne de regarder ses sauveurs...

Merci... Merci de m'aider... à me défouler un bon coup !!

Et, entre deux contractions, l'italienne se fit un malin plaisir à user de ses poings contre les gardes. Et tout ce qu'elle gardait en elle pendant tous ces longs mois fut déversé sur ces pauvres hommes qui n'avaient rien fait. Un coup dans la mâchoire pour avoir été enceinte à cause de Fralis. Un coup dans les côtes pour ne plus pouvoir se battre à l'épée. Un coup dans les bijoux de familles pour la liberté perdue. Et, enfin, les coups de pieds pour bien les finir pour la famille Corleone !

Et enfin elle put rejoindre les autres... Jusqu'au pas de la porte de la mairie. Parce que, pour elle, ce n'était pas terminé...

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Maledic
A l'intérieur, ça faisait un peu près ça :

J'veux sortiiiiiir. AH, au secours, MAMAAAAAN ! Non finalement je reste. Ouaïlllle, ok ok je sors. Nooooon.

Il souffrait tout autant, et depuis que la machine s'était mise en marche, rien ne pouvait plus l'arrêter. Sa tête était bloquée, son centre de gravité vers le bas, et en plus v'là sa mère qui essaie de le retenir !
Il résista quelques bonnes heures avant de crier de le laisser sortir. Des chocs rebondirent jusqu'à lui - moment où deux gardes se faisaient malmener - et ce fut là qu'il décida que ça suffisait.

Maintenant tu t'couches et tu m'laisses sortir, de diou !
La mère qui croyait pouvoir accoucher bien au chaud, tranquillement dans la mairie après son pillage, en avait pour ses frais.
C'était tout de suite, et pas plus tard, il avait assez attendu, lui aussi voulait taper des gardes et emmerder son monde.

Il sentit soudain de l'aide de l'extérieur, et enfin, voilà qu'on ne le retenait plus, mais qu'on le poussait vers la sortie.
C'pas trop tôt d'ouvrir l'issue de secours !
Il aida du mieux qu'il pouvait, souffrant à chaque contraction désormais si proche les unes des autres.
Par chance pour eux deux, le cordon restait à distance de son petit cou, et il finit par sortir comme du p'tit beurre.

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Malediction ambulante
Fralis
La nuit était tombée, enfin. Le calme qui régnait dans le village était celui de la tranquillité. Le sommeil des habitants ne serait pas perturbé car l'ordre est présent dans la Famiglia, ou presque. L'empressement que tous ressentent a du mal à être contenu. Si bientôt ils n'attaquent pas, ils finiront par ouvrir toutes les maisons sur le chemin jusqu'à la mairie.

Même les jeunes guerriers qui grandissaient au sein de la famille Corleone étaient de la partie. Ils n'allaient certes pas rester spectateurs, et manquer le meilleur. Le chevelu lui restait à l'écart, observant les dernières chandelles s'éteindre, et la fin du plan se mettre en place.

Et puis, un cri.

Sa Tatouée (non pas qu'il était possessif, mais c'était quand même sa compagne namého) se tenait le ventre, et sentait le sang qui coule. La lumière des étoiles se reflétait dans le liquide incolore goutant de son pantalon, signe que le foetus était prêt à être appelé bébé. La blonde serrait le bras de son compagnon, et même si son cri cachait une partie de sa douleur de contraction, le chevelu ne pouvait y échapper. Encore qu'il ne savait pas s'il aurait daigné essayer. La pression se relâcha et forcit de nouveau trois, puis quatre, puis encore quelques fois avant qu'il ne se rende compte que les chefs de groupe s'arrangeaient pour la suite.

Chez les Corleone on ne compromettait pas le travail, même pour une naissance.

D'un commun accord - même si l'accord de Rodrielle était le plus dur à obtenir - elle jouerait les appâts. La gentille presque maman qui est en train d'accoucher seule. Heureusement que les gardes étaient là.

Elle les éloigna en gémissant de douleur tandis que Fralis faisait blanchir ses jointures sur les poignées de ses lames. L'attente serait douloureuse. Poussant Elouan à avancer, ils se rendirent donc en groupe pour fouiller les bureaux, piller tous ce qu'ils pourraient transporter, et laisser de délicieux messages de remerciement à la belle ville qu'ils dépossédaient.

Le brun restait près de la porte d'entrée, fracturée en grand, attendant le retour de la nouvelle maman.

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Enjoy
    « Je marche avec les miens
    Combien te diront la même chose
    Je garde tes arrières, tu gardes les miens
    Pas de marche arrière, rien ne change un homme
    Seul et viande à loup
    Moi, si j’en encaisse trop, je sais qui rendra les coups »



    L'attente. Elle fut longue et pénible. Le silence planait au sein de leur groupe à la nuit tombée quand ils passèrent les portes de la ville. La discrétion était de mise. Et même si les liens sont étroits au sein de la famille, ils durent se séparer le temps d'une journée. Chacun trouvant son lieu de prédilection. Certains avaient pu choisir une vieille bâtisse abandonnée, d'autres de se fondre au sein de la populace dans les quartiers miteux. Tout comme il y avait milles façons de se dissimuler, il y en avait autant pour patienter. La furette s'était choisie un coin où les passages de rondiers étaient inexistants. A dire vrai, il n'y avait là en réalité aucune âme qui vive. A l'occasion, elle suivait du regard la course d'un rat s'infiltrant dans la ruelle puis disparaissant dans un trou. Rien de bien passionnant. Pas de quoi faire s'écouler plus rapidement ses lourdes secondes. Tandis que le Soleil s'évapore et poursuit nonchalant sa course afin de rejoindre sa couche, elle pense. Presque prise d'un sommeil incongru. Des interrogations fusent dans son esprit.

    Que font ses cousines ?

    Avec cette question tout un flot de suppositions survient. L'imagination embellit l'action réelle. Elle songe alors aux siens. A Laell, bien entendu. Mais aussi bizarrement que cela puisse paraître également à Elwenn. La mustélide se demande alors pourquoi est-elle parfois si agréable et drôle et parfois son opposé. Elle aimerait apprendre à la connaître mais la rousse ne lui laisse pas trop l'occasion. Les petites piques en famille peuvent être divertissantes. Mais rien n'amuse la brune quand il s'agit de devoir asséner quelques répliques acerbes aux membres de son clan. A ceux qui partagent son sang. Il y a bien trop de monde à railler pour s'attarder sur ses semblables. Si elle devait figer un instant avec la rousse, cela serait à Joinville lors de leurs retrouvailles ou bien à Saumur. Alors que son futur ex-mari faisait une démonstration de sa superbe et que Laell luttait contre tant de... On se demande encore quoi. La roukmoute et la pois cossaise, légères, scellaient un pacte baveux. - On fait avec les moyens du bord - Ou encore ce présent qui lui fut fait. A cette évocation, elle caressa instinctivement son épée. Celle qu'elle surnommait désormais Hellwenn...

    Puis sans un mot, l'instinct refait surface. La nuit est là. Alliée de leur plan. Joy longe les remparts et retrouve son groupe. Tout a été finement orchestré. Les échanges entre les deux cheffes d'escouade furent fructueux. Les indications sur le sol Lorrain nombreuses. Et même si une armée de brigands avait remis en question une partie de leur projet, les Corleone avaient su rebondir. Passant au nez et à la barbe des douanes, des services de maréchaux mais encore de la Fatum. Personne ne les avait vu venir. Pourtant, ils étaient là depuis un moment. Un bon moment même. Si bien qu'elles se demandèrent sans doute sans vraiment l'avouer, si on allait en voir le bout.

    Justement. C'était l'heure d'y mettre un terme. La matriarche prise de contractions ne put participer activement à l'attaque. Du moins pas comme elle l'avait prévue. La pondeuse sentait poindre l'arrivée imminente d'un mouflet futur chiard par excellence. Alors d'un commun accord, Rodrielle s'avança vers deux gardes avec audace. Mais surtout beaucoup de difficultés. Faut dire que dans son état... Alors que la grande cheffe se pose à leurs hauteurs, la furette sent son coeur battre la chamade. Prise en étau par l'anxiété et l'excitation. Une minute d'absence s'en suit. Esclave de ses émotions. Puis son regard balaie ceux qui l'entourent. Elle se sent bien. Ce n'est plus de l'appréhension qui la gagne. Juste une motivation sans faille. Son regard se fait dur, concentrée pour la suite. Soudain, ils prennent la direction de la mairie toujours avec ce mutisme presque angoissant. Hypnotisés, les goules passent à l'attaque. Aux yeux de la furette, le reste est anecdotique et entre dans le cadre du détail. La ville est prise, Laell en prend la tête. On appelle ceci un coup parfait.

    Dès lors Toul devient leur cocon pour un court séjour. Des barricades sont montées aux endroits stratégiques et c'est comme un seul homme que la famille entière veille sur son trésor. Les Corleone sont les dragons du désarroi des autres. A la fin d'une rude journée, les poches sont pleines. Mais rien ne doit venir déranger leur objectif. Il n'est pas le moment de se reposer sur ses lauriers. De toute façon, les Corleone ne vivent que pour la Gloire des leurs. Ils ne peuvent se contenter d'une chose, ils veulent tout. Tout prendre sans rien donner.

    Dans la nuit du 28 au 29, la tentative du désespoir se fait sentir. L'assaut des impuissants. Médiocres dans la défense, encore plus dans l'attaque. On aurait presque un petit pincement au coeur, si elle en avait un. Toul était à eux et seulement eux pouvaient décider de la rendre ou non. Ce n'est certainement pas une bande de bras cassés qui allait remettre en question l'ordre établi. Toujours accompagnée de sa cousine, la mustélide participe à mater cette petite vague. Très vite les quelques badauds sont dispersés. Un Corleone meurt mais ne se rend pas. Dans le cas présent, ils avaient rien à craindre...

    Orgueil mal placé. Peu importe la raison en réalité. La leçon a été faite. L'ont-ils retenu ? C'est une toute autre histoire. Pas de place pour la faiblesse. Si tu manques de fierté, que tu as honte de ce que tu es. Alors tu n'es pas né parmi les nôtres.


    Au nom des siens.

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Elwenn
[Du 27 au 28]


Longue attente pour les Corleone. Insoutenable peut être pour certains.
C'était le cas pour la rousse qui était sur les nerfs depuis qu'ils avaient quitté Joinville où du moins quelques jours après.
Elle qui avait tant attendu ce réveil familial était alors emplie d'un engouement débordant mais celui ci s'était évanouie avec les aléas du voyage en terre Lorraine.
Faire parti d'un groupe avait évidemment ses avantages et surtout ses inconvénients.
La rouquine n'était pas de nature à plier, encore moins à s'écraser lorsqu'on la provoquait.
Et sa cousine Enjoy, bien qu'elle l’appréciait, avait le don de la titiller, ce à quoi Elwenn ne pouvait s'empêcher de répliquer.
A la longue ces échanges devenaient usants et pourtant la roussette avaient continué de faire des efforts en évitant de se braquer comme cela était arrivé par le passé à Saumur, la dernière fois où elle avait vu la pois cossaise d'ailleurs avant qu'elle ne disparaisse sans plus donner signe de vie.
Puis un soir, dans une des rares tavernes de rase campagne il y eut la goutte de trop, celle qui fit déborder le vase.
Laell s'y était mise. Sous entendant une histoire de bénévolat.

Elles l'avaient blessée.
Sa carapace et son caractère froid lui permettaient de ne rien laisser paraitre mais elle n'en souffrait pas moins pour autant.

La garde serait son exutoire.
La nuit était tombée et le signal fut donné.
Rodrielle faisait diversion, rôle qu'elle tenait à merveille. En la voyant faire, la rouquine s'était demandé l'espace d'un instant si elle jouait simplement la comédie ou si elle était réellement sur le point de pondre son chiard.
C'était un chouette spectacle pour le coup.
Les noisettes l'avaient quitté pour inspecter les environs et rapidement une vague de déception l'avait submergé.
La matriarche venait de se charger des deux seuls défenseurs!
Elle n'en aurait même pas un, même pas un tout petit pour se défoulait.
Soupirant, elle avait suivi le mouvement et s'était aussi infiltrée dans la mairie.
Une petite malle attira l’intérêt de la rouquine tandis que d'autres jetaient leurs dévolus sur victuailles et autres trésors à leurs goûts.
Elle vérifia tout de même son contenu avant de poser son séant dessus et de proclamait que celle ci serait pour sa pomme.
Son instinct ne l'avait pas trompé, elle renfermait une pile de vêtements, de quoi la combler de bonheur ...





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Rodrielle_c
Nuit fut faite et bébé fut accouchée, dans le dégoût et la hargne Corleone. Et pendant que tout le monde faisait le tour de la mairie, Rodrielle était restée devant la porte à hurler. Ce mioche l'aura enquiquiné (la version plus vulgaire sortant de la bouche italienne étant censurée) jusqu'au bout ! Et, évidemment, elle le détestait déjà. Petit être deviendrait grand, mais pour l'instant petit être était tout simplement chiant. Heureusement, Fralis l'attendait à la porte et vint l'aider à mettre au monde ce qui serait SON fils à LUI. L'italienne, appuyée contre le mur durant le travail, lui avait bien rappelé ;

T'vois c'que j'rate d'ta faute ? 'Tain les 9 prochains mois t't'en occupe tout seul !

Et l'idée des retrouvailles avec une éventuelle liberté lui donna les dernières forces pour terminer ce calvaire et être enfin tranquille. Et pendant que le brun s'occupait à couper à la dague le cordon qui -enfin- mettrait fin au lien entre l'enfant et la mère, tout le monde avait vidé la mairie et en semblait amplement satisfait. Alors, avec l'aide de Fralis, l'italienne et le nouveau-né entrèrent à l'intérieur de l'édifice. Fatiguée, la Tatouée puisa dans le reste de ses forces pour faire le tour du propriétaire avant de s'installer dans un fauteuil, bébé dans les bras.

En tout cas, on n'pouvait pas rêver mieux pour naître...

L'idée de laisser le placenta bien en vue sur la table du maire lui vint à l'esprit, en souvenir du passage Corleonien, mais l'italienne évita d'en parler aux autres membres de la Famiglia. Pour l'instant elle ne pensait qu'à une seule chose : ils avaient réussis.


    [Fin de journée du 28]


Repos retrouvé, en quelques sortes, l'italienne était redevenue plus sereine. La nuit qu'ils avaient passés après la prise de la mairie fut courte (les festivités ayant battu son plein pour les 15 Corleone, et Rodrielle avait dû passer le reste à nourrir et s'occuper du mioche) mais la joie de leur victoire leur donnait une force incroyable. Chacun avait terminé le partage de ce qui se trouvait à la mairie (tout en laissant tout de même, par noblesse, quelques restes) et savourait la victoire autour d'un verre. En fin de journée, alors qu'ils se trouvaient tous en taverne - bébé y comprit - la Tatouée attrapa vélin et plume pour écrire à celle qui attendait avec impatience de leur nouvelles.

Citation:
Tout s'est bien passé.
Jade D.S. sera surement ravie. Nous allons tout faire pour, en tout cas.
Cordialement.
R.C.


Encore une fois, une simple lettre. Le seul nom qui devait y figurer fut lancé et, maintenant, il fallait continuer la suite du travail. Faire parler d'eux et de leur "commanditaire". La propagande pouvait commencer. Et, encore une fois, ils n'allaient pas être trop pour aller crier haut et fort que Jade de Sparte était un traître à la Lorraine et qu'ils travaillaient pour elle.

Croyez-vous qu'il faille refaire une lettre ouverte ? Ou laissons-nous les choses de faire tout seul...

Encore une fois, elle ne ferait rien sans ses bras droits et gauches, sans sa famille, sans ses amis. Car, sans eux, les Corleone ne seraient pas ce qu'ils sont. Et surtout, ce qu'ils allaient devenir. Plus forts, plus hautains, plus mesquins... Des Corleone, en somme.








Nicolai
Nous avions fait une pause, mais trop courte pour la petite qui souhaitait dur comme fer arriver le plus vite possible à Toul. Lili voulait continuer, lui ayant promis qu'on arriverait rapidement. Mais ce n'était physiquement pas possible. Lili s'était effondrée de sommeil, à terre. Et malgré le sourire que j'avais affiché devant cet émouvant spectacle et devant le caractère coriace de l'enfant, j'avais fini par la prendre dans mes bras et l'amener dans un coin où passer la nuit. Nous étions le 28. Et pendant que nous dormions, l'attaque avait lieue.

[Un jour trop tard...]

Oui, nous arrivions un jour trop tard. Tout était terminé et j'en étais navré pour la petite que j'apprécie tellement ! Elle était si excitée à l'idée de se battre, de retrouver sa famille et de partager avec eux ce qui était le fondement de la famille ; le combat.

Nous avions repris la route le matin, très tôt, pour essayer d'en manquer le moins possible. Mais lorsque nous sommes rentrés dans Toul, déjà les villageois parlaient de l'attaque... "Prise de mairie, des Corleone"... De la panique qui faisait rentrer tout le monde chez soi, barricadé à double tour. Je lançai un regard vers Lili.


Je suis navré, princesse. Je crois qu'ils sont déjà passés à l'action.
Mais ils feront surement une autre attaque, où tu y seras. J'en suis sur.


Je lui souris, essayant de la réconforter au mieux au moment où, à la fenêtre d'une taverne, je vis Rodrielle et les autres Corleone. Voilà, nous étions arrivés. Je poussai la porte d'entrée et laissai Lili rentrer pour qu'elle retrouve sa famille tranquillement.

Fralis.
Il pensait attendre deux personnes, dont un bébé, mais c'était bel et bien la maman encore enceinte qui arrivait au pied de la mairie, toute prête à accoucher, hurlant son dégout sa haine et sa colère sur la chose qui l'habitait ainsi que celui qui l'avait mise dans cet état, autrement dit, le chevelu.

Amusé, bien qu'il soit assez intelligent pour ne pas le montrer, le brun assista du mieux qu'il pouvait à la naissance de son fils, pour qui sa mère avait choisi un nom parlant de lui-même quant à la nature de leur future relation. Maledic, c'était bien un nom de Corleone, bien que la signification serait plus tard bien différente de celle de sa naissance.

Fralis coupa enfin le cordon, libérant le bébé qui était sorti sans difficulté. Il avait peut-être fait passer une grossesse difficile, mais en tout cas, il voulait sortir, autant que sa mère voulait qu'il sorte, et ils s'y étaient attelés tous deux avec une rapidité déconcertante.

Il enveloppa la chose ensanglantée dans un linge propre, et le rendit à sa mère, qui au moins pour le nourrir, le prendrait dans ses bras. Elle avait crié force de menaces, quant au futur qui lierait le père et l'enfant, mais il savait que quoi qu'elle puisse dire, elle ne serait réellement jamais loin, et que chiant ou pas, même si elle-même l'ignorait, elle l'aimerait ce bébé. Certes, peut-être attendrait elle qu'il soit enfant, qu'il marche, qu'il parle et qu'il se batte pour le reconnaitre. Mais elle finirait par le faire.


[Après une prise de mairie]

Ils s'étaient reposés -plus ou moins- et profitaient pleinement de leur pouvoir étendu sur la ville. Les caisses étaient vides, leurs poches étaient pleines, ils pouvaient dépenser sans compter en boisson et nourriture, pour s'autoféliciter.

La cheffe en profita pour affirmer leur victoire à leur commanditaire, et demanda conseil à tout le monde, pour savoir si elle devait ou non rendre public le nom de celle qui les avait embauchés.


Autant les laisser chercher un peu non ? Si ils sont vraiment intéressés par le bien de leurs villes, peut-être auront-ils l'intelligence de mener l'enquête et de trouver le traitre à leur duché. Nous n'allons tout de même pas leur macher le travail !
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