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[rp fermé]Une Flamme dans les Ténèbres

Kylian.
Angers, Quelques temps plus tot.

Depuis plusieurs mois maintenant, Kylian et Mahel s'ecrivaient; les courriers volaient rapidement entre les deux jeunes gens. ils s'entraidaient , se soutenaient l'un l'autre. Elle etait sa flamme dans les ténèbres ou il s'etait enfoncé depuis sa séparation et l’arrêt brutal des projets qui auraient changés sa vie. Il n’était heureux et ne trouvait le repos qu'en lisant ses parchemins. Histoire d'amoureux non.. du moins il tentait de s'en convaincre .. juste deux etres unis par un lien que personne ne saurait briser.

Ils se racontaient leur petits malheurs ,leurs joies, Mais le dernier qu'il recu de sa part l’inquiéta grandement. Ce n’était pas un courrier, mais un appel a l'aide.. Il ne pouvait y répondre, il n'en avait pas le droit. Il etait coincé devant les remparts d'Angers, déserter? hors de question pour lui, cela aurait plongé sa famille et lui meme dans la honte la plus totale,


Le coeur serré, il relisait ce petit bout d'appel a l'aide, il priait pour qu'elle lui pardonne de ne pas venir, Elle plus qu'aucune autre etait importante, vitale pour lui. Dans le froid et la boue de son campement, il prit un parchemin afin de lui repondre et tenter de la soutenir

Citation:
Mahel,

Je sens dans ces mots ta douleur et ta tristesse, si tu savais le mal que cela me fait de te savoir dans un tel etat. Je ne puis te rejoindre maintenant, nous allons lancer l'assaut ici, chaque bras present peut etre signe de Victoire. Sois forte ma douce Mahel, tu dois tenir, bientot je serais a tes cotés, bientot tu pourra retrouver epaule assurée pour te soutenir. Sache que jamais je ne t'oublie, pas une seule minute. Tu es dans mes pensées, tu es ma force et ma faiblesse, crois en moi, vis en moi, Dans tes reves, voit moi, voit comme je suis près de toi, puise ta force dans nous.

Je te reviendrais, je te le promet.

Tendrement

Kyli


Étrangement en relisant son parchemin, cela ne semblait pas parchemin d'un frère a une soeur adoptive qui ne l'etait pas encore d'ailleurs, mais celui d'un homme a une femme qu'il aimait par dessus tout. Ils avaient toujours vecu ensemble, il l'avait toujours connu, elle le connaissait comme jamais une femme ne pourrait. Mais leurs rapports changeaient beaucoup ces dernières semaines. Dejà la tendresse dont ils avaient fait preuve l'un envers l'autre a l’anoblissement d'Aldraien l'avait profondément troublé, même si il n'en avait rien montré..

Songeur De plus en plus l'homme en lui etait troublé par cette femme en devenir. Violence en lui .. elle etait sa soeur.. "adoptive" se disait-il parfois pour se rassurer.. aucun lien de sang ou de rang ils avaient juste été elevé en tant que frère et soeur.. De plus en plus, il eprouvait pour elle bien autre chose, quelque chose de plus profond, de plus intense. Inavouables sentiments d'etre si bien avec une personne que jamais on ne voudrait en etre separée.. Elle la Frèle Rousse, lui le Grand Brun etaient des âmes soeurs quoiqu'on en dise. . Leger soupir.. ne sois pas bete Kylian, et pense a l'aider c'est tout.. Parchemin envole toi, file comme le vent..va la retrouver ..


Aujourd'hui.

Enfin Angers etait tombée, les habitants n'avaient guère resisté mis a part quelques droles d'oiseaux ci et la qui avaient agités quelques épées et puis c'etait tout. le castel pris, la mairie prise, il ne restait plus qu'a assurer les dernières défenses afin que tout le travail accomplis ne soit pas vain. .

Une enième garde sur les remparts, cependant ils étaient bien mieux installés, quelques tavernes accueillaient à tour de roles les hommes et femmes des armées royales. Meme si l’ambiance n'etait pas a la fête et qu'il fallait faire attention a certains rebelles melés a la populace. c'etait donc dans une de ses tavernes que le vicomte revient, quelques cicatrices ci et la, legeres et qui commençaient a se guérir, une chope commandé au tavernier


Ct'oi Deschenaux?
Le sourcil arqué , il se mefiait de ses gens qui le connaissait surtout quand aucun nom n'etait donné en arrivant

une donzelle t'attend, la haut
Une donzelle?
ouais, bien roulé
ah ah le petit royaliste va avoir une femme. Prends y toi bien, on peut t'aider si tu veux

Des rires gras et salace autour de lui, il finit la bière commandé, sourire narquois aux levres


Taisez vous et tenez compagnie a votre bière, j'ai mieux à faire

les brouhahas s'etaient interrompus, quelques grognements s'elevaient ci et la .. Il avait fait mouche, lentement il monta les marches comme pour autant mieux les narguer, qui pouvait donc bien etre cette femme? Ange? Non .. après vagues rumeurs selon lesquelles elle l'aimait toujours et tenterait de le reconquérir, d'autres rumeurs disaient qu'elle avait trouvé son bonheur ailleurs.. ahh rumeur ennemie de mes jours, que je te hais pour ta fausseté
Les bras croisés, s'appuyant sur le pas de la porte, Toquant , il attendit quelques instants avant que celle ci ne s'ouvre


Il mit quelques instants a reconnaître celle qui se tenait devant lui. Se redressant , la tete legerement penchée, le regard etrange, comme si une apparition etait la devant lui. Non ce n'etait pas possible.. trop belle, trop en forme ou etais cette gamine frêle et blanchâtre..la gamine a peine puber plate comme une planche a pain, Il avait devant lui une femme.. sublime de surcroit

Oh mon dieu..

Sans hesiter,il se jeta dans les bras les plus merveilleux du monde, les seuls quasiment qu'il aimait plus que tout au monde, les seules quasiment dont il savait que jamais ils ne le trahiraient, les seuls qu'il attendait.

(HRP: Actions de Mahel fait avec l'accord de la joueuse)

_________________
Mahelya
[Limoges quelques temps auparavant]

Le vélin froissé, réponse d'un Brun, était resté dans les mains délicates de la jeune Flamme. Évidemment, lors de la rédaction de son appel à l'aide, elle s'était doutée que son Ténébreux ne pourrait y répondre favorablement, l'armée toujours l'armée, corps d'armes qui s'évertuait à séparer les corps et les âmes. Alors pourquoi l'avoir envoyé ? Peut-être simplement pour qu'il sache qu'elle était au plus mal, que l'avenir s'assombrissait devant ses sinoples et qu'elle n'était pas certaine de tenir jusqu'à son retour. Pourtant là, à la lecture de cette écriture, connue, reconnue et tellement espérée, l'envie irrépressible et incontrôlable de le revoir au moins une fois se manifestait au fond de ses entrailles. Pour une ultime rencontre, un bref instant de vie, que sa Frêle silhouette épouse la carrure masculine quand il l'étreindrait en la voyant, que le nez aux tâches de rousseurs, se perde dans le creux de son cou et que naturellement elle puisse se délecter de son odeur, que les bras musculeux enserrent sa taille de guêpe et qu'elle pose ses mains dans le creux de ses reins. Une dernière bouffée d'oxygène, un sursis, avant de sombrer ? Étrangement le Deschenaux représentait bien plus qu'un sursis dans l’esprit encore morne, sombre et tourmenté de l'Incandescente. Plus ? Mais quoi ? Lui, il représentait une flamme dans ses ténèbres, toujours le mot qu'il faut, le geste qu'il faut, le regard qu'il faut, un pilier, un appuis, une aide, Un Incontournable, et le fil de leur correspondance régulière, l'avait insidieusement fait remarqué à la Frêle.

Vérité immuable qui se faisait une place de plus en plus grande au sein de ses pensées. Le Brun était son Tout, son Unique, son Éternité, lui seul pourrait la raviver, Lui seul méritait son Amour. Seule son étreinte rapporterait cette paix dont elle manquait cruellement en ce moment. Lui ... Lui seul comptait à présent, et auprès de lui, la Capitale de ses folies seraient bien vite oubliée. Leur relation avait tellement évoluée depuis la mobilisation. La complicité s'était exacerbée, et les rares instants où ils se croisaient, une certaine sensualité naturelle accompagnait leurs gestes réciproques, une tendresse plus grande encore avait vu le jour avec l'éloignement. Frère et sœur ? Homme et femme ? Elle ne savait plus vraiment où elle en était. Là, dans sa chambre à préparer quelques affaires de voyage, les pensées, conclusions, hypothèses s'entrechoquaient dans sa petite tête. Et la rupture toute récente qu'elle venait de vivre ne l'aidait pas franchement à mettre de l'ordre dans ses idées. La seule chose dont elle était certaine c'est qu'elle désirait plus ardemment que jamais revoir Kylian. Le palpitant en tambourinait contre sa poitrine avec une telle violence, que son souffle en était coupé parfois. Quatre à quatre elle descendit les escaliers, pour prévenir la cuisinière : la décision était prise, s'il ne venait à Elle, elle irait à Lui. Et c'est ainsi qu'elle prit la direction d'Angers.


[Angers. Aujourd'hui.]

A peine arrivée qu'elle avait visité toutes les tavernes où, la rumeur disait, les soldats se retrouvaient. Ce n'est que dans la cinquième porte franchie, au cinquième tavernier abordé que la description de Kylian correspondit à quelqu'un qui fréquentait les lieux.

- Un brun, z'yeux vert, grand, musclé, qu'tu dis ?
- C'est tout à fait ça oui. Deschenaux de son nom.
- J'crois qu'c'est ça ... l'est pas là pour l'instant mais s'chambre est en haut porte d'droite.


De sa démarche gracile, dont les hanches roulaient subtilement au rythme de ses pas, elle franchit l'escalier. La Petite Flamme avait comme dans l'idée de profiter de l'absence du Brun pour se refaire une Beauté, se présenter en tenue de voyage devant celui pour qui justement elle l'avait parcourut, ne se faisait pas. Et malgré le mélange d'émotion, joie et tristesse, qui enserrait son cœur, elle désirait que le Ténébreux la voit à son avantage en dépit des faibles cernes qui marquaient son visage.

Arrivée enfin dans la chambre, elle s'accorda quelques minutes pour s’imprégner de l'odeur de son Kyl, qui lui avait tant manqué. Pas de doute possible, s'était bien là qu'il dormait. Puis, après une toilette salutaire, elle se changea, portant une magnifique robe bleu nuit. Alors en silence elle attendit, ravivant les flammes parfois afin de maintenir la chaleur agréable qu'il faisait dans la pièce à son arrivée. Tandis que le temps s’étirait, son esprit vagabondait, se demandant ce qu'elle lui dirait ? Si tout devait être confié ? S'il lui pardonnerait ? S'il serait content de la voir ? Si si si ... Tant de questions.

Soudain on toqua à la porte, et alors son cœur vrilla complètement, l’Étincelle se précipita vers cette barrière de bois qui la séparait du seul Homme qu'elle aimerait désormais, et pour la première fois depuis des jours c'est un sourire sincère qui éclaira son visage aux tâches de rousseurs. Sans attendre plus encore elle se blottit tout entière dans les bras de son Ténébreux. Sa silhouette épousant parfaitement celle de Kylian, pour qu'aucun espace ne demeure entre. Une main glissée dans son dos à peine posée dans le creux des reins du Brun, la seconde sur son torse au niveau du cœur. Avait-il encore grandit ? Était-il encore plus beau de que dans ses rêves ? Qu'importe il était là et c'est bien tout ce qui comptait. Le minois blottit contre lui, elle ne put résister bien longtemps. Et se hissant sur la pointe des pieds, ses purpurines déposèrent un tendre baiser à la naissance du cou du Brun, Il lui redonnait vie, comment le faisait-il ? Aucune idée, ou bien une inavouable... Mais là, peu à peu, dans ses bras, elle brillait à nouveau. Un souffle chaud contre sa peau, un murmure déposé au creux de son oreille.


- Tu m'as tellement manqué, Mon Brun.

Et la Frêle serra davantage son emprise sur la taille du Soldat. Profitant de l'instant, de lui, prolongeant cette étreinte tant rêvée. Il était rien qu'à elle, alors évidemment elle s'en délectait. Après quelques instants encore de félicité, doucement la Petite Flamme s'écarta et accrocha ses sinoples à leurs miroirs sans pour autant interrompre le contact physique, chaque battement du "Il", insufflait la vie en "Elle". Pourquoi rompre le contact ?

- Surprise ! J'avais tellement besoin de te voir, ma Force, ma Faiblesse. J'ai tellement besoin de toi, les rêves n'y suffisaient plus, j'ai besoin de "nous". Vois-tu ? C'est moi qui suis venue à toi.

Les termes de la lettre qu'il lui avait fait parvenir, tous mémorisés, enregistrés. C'était si simple, puisqu'elle pensait la même chose, ils semblaient si naturels. Doucement les doigts fins et délicats se saisirent de la main masculine afin de l'inviter à entrer.

- J'ai tant de choses à te raconter. Nous avons tant de temps à rattraper. Es-tu heureux de me voir ?
_________________
Kylian.
Elle etait la, belle parmi les belles, entre ses bras blottit. Pour tout l'or du monde,il n'aurait echangé sa place; il aurait vendu son ame au sans Nom juste pour n'avoir sa douceur qu'une seule fois avant de mourir. Les mains doucement glissées le long de sa taille, l'etreignant très tendrement comme jamais il ne l'avait fait, geste emprunt de sensualité à sentir ses courbes féminines contre son corps. Il ne bougeait pas, goûtant et savourant ce corps qui se fondait au sien, et dont la chaleur le réchauffait plus que n'importe quel âtre au monde, fut-il entretenu avec toutes les forets des royaumes. . Le poids de la solitude et des Ténèbres de sa vie s'envola. Il pouvait enfin respirer librement, et cette confession qui finie d'achever toute envie de colère en la trouvant imprudente "Tu m'as tellement manqué, Mon Brun. ,Un leger baiser deposé sur son front de nacre avant de resserrer son etreinte , ne pas la laisser partir.. jamais/.. Toi aussi Marie... Tellement, tu ne peux meme pas t'imaginer à quel point.. c'etait si dur sans toi..

Mais tout cela semblait si loin maintenant. Oubliés les mois de combat, le sang, cette odeur acre de la mort qui planait au dessus des champs de batailles, la solitude pensante qu'avait pris sa vie depuis sa rupture, plus rien de tout cela n'existait, car elle etait la, la tout contre lui, la rien qu'a lui, son Unique. Son visage effleurait le sien, il sentait le souffle chaud de la belle contre sa peau, legère et douce caresse avant qu'il ne pose un autre baiser sur sa joue. Leurs regards trouvèrent echos l'un dans l'autre, l'une de ses mains quittant sa fine taille pour ne nicher sur sa joue, la caressant avec douceur

Heureux Te voir? c'est un bien faible mot que voilà.. La laissant l’entraîner dans cette chambrée , il referma la porte du bout du pied, ne voulant quitter ses sinoples, et si elle disparaissait d'un coup, si ce n'etait qu'illusion, reve comme souvent il en faisait quand il arrivait à fermer les yeux quelques heures.. La chambrée ou il s'etait reposé quelques jours semblait étrangement différente. Un feu beni crepitait doucement dans l'atre, laissant s’échapper une chaleur autant qu'une lumière qui rendaient la pièce des plus agréables; L'endroit avait-il toujours été ainsi ou etais ce Elle qui le rendait si particulier? La voix comme un murmure, confession à sa Flamme ses inquiétudes et dieu sait qu'elles etaient grandes en ce moment

Mais c'est une folie d'etre venue jusqu'ici, tu aurais pu etre blessée Marie, si il t'arrivait quelque chose ..

D'un coup, prit d'un doute, il se mit a l'examiner de la tete au pied, l'examinant d'un regard qui en disait long, etait-elle blessée?Lui cachait-elle encore son etat de santé qu'il savait fragile? Secouant la tete comme pour chasser cette idée sombre qu'il perdrait sa Flamme, Il tenta un sourire de circonstance, mais n'en pensait pas moins.. Cependant quand volupté est presente, que faire mis a part y succomber

Lui prenant les deux mains , il la fit doucettement tournoyer afin de montrer sa beauté éclatante, sa chevelure flamboyante qui tombait en cascade sur ses epaules, la robe d'un bleu sombre qui soulignait sa taille fine , le sourire aux levres comme jamais il n'en avait eu ces derniers mois

Mais regardez moi cette beauté.. j'ai quitté une enfant, et voilà une femme devant mes yeux, tu es magnifique Marie .. Ton.. "Garde" doit etre le plus heureux des hommes.

Le terme "Garde"avait été lancé avec un dedain qu'il ne dissimulait meme pas, Il y avait bien longtemps qu'il ne prenait plus de gants avec personne. Et surtout "Lui", Il jalousait cet homme qui pouvait profiter d'Elle ainsi, Il Le Jalousait de pouvoir etre si proche de la facon dont lui meme revait, cette facon inavouable envers Elle. Il le haïssait de façon si féroce que fort heureusement il n'eut jamais à le voir devant lui, et faire semblant d'accepter cette relation qu'il savait voué a l'echec.. ou du moins il s'en convainquait. Non il n'avait pas le droit de lui parler ainsi, elle etait venue a lui dans l'espoir sans doute de pouvoir se confier.. *Ouvre toi a Elle Kylian, laisse la te raconter son bonheur, voit comme elle est belle, voit comme son sourire est radieux, laisse la aimer ..Son bonheur suffira au tiens, n'oublie pas *

Il l'entraina à son tour dans la chambrée sans lui laisser le temps de repondre, lui offrant le siège libre au petit bureau qui trônait fièrement ,quoique un peu boiteux, dans la pièce. Il s'abaissa et s'assit à ses pieds sur le plancher, la tete reposant sur les jambes délicates de Mahel. Combien de fois etaient-ils restés ainsi pendant des heures, se parlant, se liant plus encore de la plus belle facon, sans restreinte, combien de fois lui avait-on dit que ce n'etait pas normal de rester ainsi l'un contre l'autre, jalousie maladive de certaines qui n’appréciaient cette tendre complicité qui toujours fut la leurs.

Raconte moi, je veux tout savoir
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Mahelya
    Le plus bel éclat dont je puisse me parer, est celui qui fait briller tes yeux lorsqu'ils se posent sur moi.

Elle rayonne, et voilà bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Elle même se surprend à oublier les soucis, là tout contre le corps de son Ténébreux. Cet havre de paix qui n'appartenait qu'à elle pour l'instant. Elle s'en délecte et étire le temps pour profiter de Lui éternellement. Son odeur l'enivre, son contacte la trouble, ses mots la touchent en plein cœur. Inavouables sentiments. Il est bien plus qu'un frère. Inavoué plaisir de le retrouver. Le laisser partir ? Pour rien au monde ! Aussi, miroir de son Unique, la frêle silhouette resserre son emprise sur lui. Leur deux corps scellés dans le clair-obscure d'une chambre. Ses baisers sur son front et sa joue lui donnaient la fièvre et un envole de papillon se jouait dans ses entrailles.

Main dans la main elle l'entraine et le regarde, hypnotisée qu'elle est par ces yeux qu'elle avait tant de fois vu dans ses rêves, ses délires, ses Ténèbres. Savait-il que si elle était là devant lui, vivante et en bonne santé, malgré la maladie qui faillit la faucher quelques jours plutôt c'était grâce à lui ? N'était-ce pas sa voix qu'elle avait entendu lui susurrer les mots nécessaires à la faire réagir ? Au fil de leur séparation, il était devenue son Essentiel, son Souffle, sa Vie. Elle profite de cette observation pour le détailler plus encore, des pieds à la tête. Est-il encore plus beau que dans ces souvenirs ? Les prunelles détaillent la carrure, le visage, les traits de cet Homme qu'elle aime temps. Car oui, c'est bien un Homme qui lui fait face, et non plus l'enfant qui jouait au chevalier chassant des dragons imaginaires pour secourir la Princesse : Elle. Oublier l'enfance ? Peut-être pas, l'instinct protecteur réapparaissait. * Mon brun vois comme je te connais, je savais que tu ne pourrais t'empêcher de me protéger * . Le sourire élargit les purpurines de la Frêle et dans un chuchotement, alors qu'elle s'approche plus encore de lui et qu'une main douce caresse la joue masculine, semblable à une plume les doigts délicats dessinant la mâchoire du Deshenaux, la voix cristalline murmure :


- Ma plus grand folie, mon Tout, c'est de ne pas t'avoir rejoint avant. Regardes je vais bien ! Pour rien au monde je n'aurai manqué ce rendez-vous improvisé.

La phrase et ponctuée par une bise déposée sur la joue, hissée une fois de plus sur la pointe des pieds, les deux corps se frôlent, s'apprivoisent, s'attirent du moins Lui attire Elle, avant que leurs yeux ne se scellent à nouveau. Il la scrute et elle le devine. Aussi lui laisse-t-elle le temps de constater qu'elle se porte comme un charme. * Je suis là, devant toi, en parfaite santé. Je ne te cache aucune blessure et celles de mon cœur et de mon âme te seront bientôt contées, mon Brun. *. Le sourire s'élargit davantage quand elle constate que les mèches brunes sont secouées. Lit-il dans ses pensées ? Du moins a-t-il abandonné une sombre idée. Et le corps féminin virevolte, ondulant doucement du bassin, elle se mouve avec grâce et légèreté sous les manipulations de son marionnettiste retrouvé qui la détaille plus encore. Quelques gloussement s'échappent même de sa gorge aux formes féminines qui ne sont plus entravées désormais. Pourtant l'éclat vacille un instant à l'évocation dudit "Garde". * J'ai tellement de chose à te raconter mon Ténébreux *. Mais en douceur, avec tact, parce que pour continuer à briller elle aurait besoin de son Pardon. Alors le ton employé essaie de se faire enjoué.

- Beauté moi ? Intérieurement elle ronronne qu'il la remarque enfin comme une femme.- T'es-tu regardé récemment mon Unique ? S'il y a un digne représentant du beau dans cette pièce c'est bien toi à n'en pas douter. Les femmes doivent se jeter à tes pieds !

La dernière réplique avait été prononcée avec dédain qu'elle non plus ne cherchait même pas à dissimuler, alors qu'elle prenait place dans le siège qu'il lui avait assigné. L'idée que d'autres puissent jouir des bras de Kylian éveillait en elle une jalousie bien connue, déjà ressentie lorsque d'une blonde il s'était épris. * Calmes-toi petite Flamme, lui, plus que tout autre n'a-t-il pas le droit au Bonheur ? N'est-ce pas ce que tu désires pour lui ? Qu'il soit heureux même dans les bras d'une autre ? * Si bien sur que si. Les sinoples se posèrent sur ce visage tant aimé, comment lui refuser le droit d'être heureux ? Doucement une main se posa sur cette épaule forte qui avait été son pilier, son soutien, son repaire il n'y avait pas si longtemps, tandis que l'autre se perd dans les mèches sombres. Voilà ... C'était leur instant à eux, c'est ainsi qu'ils se retrouvaient toujours. Lui contre Elle, Elle contre Lui. Quelques mauvaises langues les jalousaient, dépités de ne jamais connaitre pareille sérénité, complicité.

Délibérément elle laissa le silence s'inviter dans ce tête à tête au coin de la cheminée, avant de répondre d'une voix calme au souhait qu'il avait formulé. Les doigts s'agitaient dans la chevelure masculine, parfois même les ongles en effleurait la peau.


- J'ai laissé partir le "Garde", Kyl ... Je lui ai rendu sa liberté. J'ai cru mourir de tristesse, j'ai même failli provoquer la Faucheuse ... Je désespérais mon Brun ... Mais aujourd'hui je sais que c'est près de toi que je suis heureuse voilà pourquoi il était nécessaire que je vienne à toi.

Les paroles, à mesure qu'elles s'échappaient devenaient tremblotantes et mal assurées, Il ne pouvait le voir, mais quelques larmes s'accrochaient à la racine de ses cils.

- Oh Kyl ... Je te demande Pardon ... Arriveras-tu à pardonner cette Rousse inutile que je suis ?


L'emprise des mains se raffermit involontairement sur Lui tandis que la Frêle pleurait déjà l'idée de le perdre. Le buste se pencha doucement et dans un souffle :

- J'ai fauté....

Et l'attente du courroux, Jugement de son Kylian devint insupportable, tant la peur enserrait le palpitant de l’Étincelle. Un sillon humide se traçait déjà sur ses joues. * J'ai fauté et je ne sers plus à rien. Pardonnes-moi Mon Essentiel ... *
_________________
Kylian.
Sa delicate main de sa Rousse se perdait dans ses cheveux, comme toujours quand elle se confiait, caresse sensuelle sans s'en rendre compte , mais dieu que cela faisait du bien. Il l'ecoutait parler sans l'interrompre. Ainsi donc, elle avait enfin ouvert les yeux, laissant le garde partir.. ainsi donc le sourire qu'elle lui offrait depuis son entrée dans la chambrée n'etait pas du a cet homme? Fronçant les sourcils à l’évocation de la belladone, il ne bougea cependant pas .. il aurait bien l'occasion de la disputer après; Mais elle parlait encore et encore. Pourquoi ses mains tremblent-elles, qu'as t-elle donc?

- Oh Kyl ... Je te demande Pardon ... Arriveras-tu à pardonner cette Rousse inutile que je suis ?
- J'ai fauté....


Quoi que venait-elle de dire.. Le coeur serré, Il releva la tete la regardant , la fixant sans avoir l'impression de la voir, une sensation intense de trahison se lisant en lui comme dans un livre ouvert

Tu as fait quoi?, ..

Fauté.. elle avait fauté..

Marie.. comment tu as pu?

Se relevant pour s'eloigner d'elle, un peu hagard, pris en flagrant délit d'une faiblesse qui lui sciait les jambes.. Elle s’était donné .. Non pas elle.. pas sa Marie.. Pas elle.. La respiration courte , la colère montant plus que de raison, il revient vers elle, la prenant par les bras pour la relever et la secouant comme un prunier en pleine tempete

Non mais tu te rend compte de ce que tu as fais?? tu as donné ton bien le plus précieux à ce fils de chien, est-ce que tu t'en rend compte !!!...???? Es tu complètement inconsciente, comment tu as pu me faire ca !

Il etait passé d'une generalité à son propre cas.. L'Homme est egoiste c'est bien connu. Elle l'avait trahi. La relâchant le visage déformé de colère et de haine, haine envers cet homme d'avoir osé la toucher, haine envers elle de lui avoir offert ce bien si inégalable chez une femme, haine envers lui meme de n'avoir pu etre la pour elle .. pour eux deux.. La haine aussi de son propre passé ou il n'avait meme pas reussit a etre en colère contre celle qui l'avait trahi quelques mois plus tot, il ressortait tout cela en ce moment

Va t'en , sors d'ici !!!

S’éloignant d'elle, sans plus la regarder, les mains appuyées sur son lit, il respirait mal, trop rapidement, si il avait été femme, il serait sans doute tombé en évanouissement. Toutes ses pensées tambourinaient en voulant se faire un chemin en meme temps , larmes de rages qui voulaient se faire aussi ce chemin.. Une voix lui parvint a l'esprit plus que les autres * Pourquoi la traite tu ainsi? Qu'a t-elle donc fait pour meriter cette haine que tu viens de lui balancer, elle a fauté oui et alors? N'est-elle pas femme libre? Tu n'as rien a lui interdire, si tu lui avais dis combien tu l'aimais, elle n'aurait pas fait cela.. Toi meme ne t'es tu jamais donné à une femme.. à plusieurs femmes de plus ou moins bonne respectabilités? Comment ose tu la juger de cette facon. Ne La laisse pas partir, rattrape La Idiot que tu es, si elle part tu meurt.. T'en rend tu compte? *

Revenant vivement vers elle, avait-elle bougé de sa place? Ou etait-elle resté pertrifié par sa colère, et elle par sa tristesse? Il lui prit le bras l'attirant à lui, deux corps serrés l'un contre l'autre. Deux corps qui devraient etre distant et qui pourtant s'attiraient comme des aimants. La voix etait plus douce, plus calme, confession ouvre toi.

Tu ne te rend pas compte Mahel.. N'as tu donc jamais .. vu..

*N'as tu jamais vu mon amour pour toi? Ais-je été aussi distant avec toi, que tu avais besoin d'un autre pour te contenter?* Son visage si proche du sien, il se perdit dans son regard embué, son coeur se mit à battre plus vite subitement, l'attente, l'envie

Le Frère adoptif faiblissait, pendant que l'Homme se relevait et naissait un peu plus encore. Le Frère etait mort.. L'Homme voulait vivre ce que toujours le Frère lui avait interdit. Ses lèvres doucement rencontrèrent les siennes, très tendrement, il laissa en prendre possession. Une larme perlant sur sa joue, continuant sa course sur celle de la rousse qu'il venait de maltraiter par des mots pire qu'une gifle. Le calme revenait en lui comme la tempête l'avait étreint quelques minutes plus tot.. Ce moment , il l'avait toujours attendu , c'etait seulement maintenant qu'il s'en rendait compte.. Toute sa vie, il n'avait revé que de pouvoir lui voler un baiser.. un unique baiser sans doute.

De leur enfance ou il "sauvait" en preux chevalier sa belle princesse, a son retour en Limousin, jusqu'a cet instant, il n'avait recherché que son amour. Ses mains relâchèrent son bras, La main ferme, mais néanmoins douce vient glisser le long de la nuque, les doigts s'emmêlent dans les mèches rousses; et s'y posant avec douceur. Doux baiser devenant langoureux, envieux, par la force des choses. Il se délectait de ses lèvres, les savourait comme tout homme peut le faire d'une femme qu'il désire avec tellement d'intensité que son corps en brule, Il savourait la chaleur de ses lèvres, leurs goûts fruitées, artifice de femmes qui donnaient encore plus de délices et d’irréalisme à ce baiser.La tendresse trouve sa source au coin des lèvres des femmes, même si elles semblent lui brûler la peau, il n'y a rien de plus beau. Pourtant comme tout bonheur.. il faut un moment ou l’éloignement brise ce moment.

je... pardon. excuse moi je ..

Le souffle court, tressaillant de ce vol dont il avait été précurseur, Non il n'etait pas désolé, bien loin de la, il la voulait plus que tout au monde, mais il ne savait plus ce qu'il devait faire.. partir, s’éloigner ou simplement continuer..comment avait-il pu etre si aveugle tout ce temps? etait-il le seul qui n'avait pas remarqué cette envie, tout le monde, meme sa fiancée de l'epoque lui avait bien dit qu'ils s'aiment trop pour que ce soit normal., Mais il en avait rit a cette epoque voulant se complaire dans une et des relations autres.. mais la, son coeur, son corps , son âme ne pouvaient lui mentir, Il l'aimait..

Son front posé contre le sien, Ses lèvres effleurant toujours les siennes et dont le souffle chaud le ravissait, il attendait une réaction.. une gifle, une crise, un "non mais tu es fou".. *Je t'en prie Marie.. renvoi moi, remet moi à ma place, n'ose pas me faire croire que tu puisse m'aimer, je t'en supplie, je ne veux plus souffrir d'aimer sans retour..*

_________________
Mahelya
    Le désespoir est une défaite anticipée.

(de Karl Jaspers)

Et ce qu'elle avait tant redouté, arriva. Le verdict était sans appel, il la détestait à présent. C'est ce que pensait l’Étincelle. Immobile, statue marmoréenne dont seuls les yeux semblaient en vie tant ils versaient des larmes, alors qu'ils étaient toujours posés sur Lui. Il s'éloignait pour mieux la malmener après, l'agrippant avec force pour la soulever de sa léthargie et la secouer, lui montrer à quel point elle l'avait déçue, lui faire mal autant qu'elle venait de le lui en faire ! Elle ! Celle qui se devait d'être son Havre de paix ! Celle qui devait lui prêter son épaule quand il était malheureux. Incapable de parler la Petite Flamme ne cessait de pleurer, sinoples scellés sur cette silhouette qu'elle voulait contre elle pour la réconforter et non pas loin pour la torturer. Elle l'avait trahis, elle ne lui avait rien dit. Du moins le lui avait-elle appris trop tard. Il était fou de rage, et nul besoin d'être devin pour le constater. Ce mal qu'elle lui infligeait finissait de l'achever elle. La Flammèche qui avait tant espérer le pardon de son Ténébreux devait se rendre à l'évidence, elle avait été en dessous de tout. * Pardon Kyl ... Pardon ! je ne voulais pas te blesser, mais que devais-je faire ? Tu n'étais pas là, toi mon repère. *. Jamais le Deshenaux n'avait été à ce point aussi en colère contre elle. De mémoire jamais elle ne l'avait vu dans un tel état.

Debout dans cette chambre devenue glaciale, la Jeune Flamme le regardait se détourner d'elle, les jambes tremblantes dissimulées par sa jolie robe. Robe qui n'avait plus aucun sens à présent... Et les paroles qu'il prononça la tuèrent pour de bon. Son cœur cessa de battre pendant quelques secondes qui lui semblaient une éternité. Son souffle se coupa, impossible d'emplir ses poumons de ce carburant vital. Les yeux était troublés, déments et noyé par les larmes. * Non Kyl ! ne me rejette pas je t'en prie ... Pas toi ... Sans toi je ne suis rien ... Sans toi à quoi bon avancer ... Sans toi, la vie n'a plus lieu d'être vécue ... * Étrangement ce qu'elle ressentait à présent était bien pire et bien plus fort que lors de sa rupture avec le Balafré. Inconsciemment, sans vraiment qu'elle ne le veuille ses sentiments pour Kylian s'étaient mués en quelques choses de différents, de plus fort, doux et à la fois inavouable. N'avait-elle pas toujours cherché à s'accaparer de son attention ? N'avait-elle pas été jalouse quand il s'était approché de Catherine quelques semaines plutôt. Si ... Le Brun s'était invité dans son cœur. Mais pas à la place d'un frère, il occupait une place d'homme, qu'elle aimait plus que tout et qu'elle désespérée de pouvoir un jour enlacer, embrasser ... Pourtant là au coin de ce feu, l'évidence était au rendez-vous ! Une évidence qu'elle n'aurait sans doute pas loisirs de lui confier. "Va-t-en ! Sors d'ici" raisonnait dans son crâne devenu douloureux, fendu par la cruelle vérité de la situation.

Perdue, elle fit alors la seule chose dont elle était capable, se réfugier dans ses pensées, léger balancement d'avant en arrière. Partir ? pour aller où ? Sa place, elle la voulait à coté de Lui. Seul lui importait désormais. Et l'amour qu'elle avait refoulée depuis des années, la consumait. Les larmes ne cessaient de ruisseler sur ses joues aux tâches de Rousseurs. Partir ? Impossible, si elle partait se serait définitif et violent, une lame d'argent contre sa peau pâle... Et briserait-elle ainsi les promesses qu'elle avait faite. * Kyl tu étais ma seule raison de vivre ... pendant toutes ces années si j'ai continué à me battre contre tout, contre moi-même c'était pour toi ... que fais-je maintenant que tu me repousses ? *. A peine la pensée avait-elle était formulée dans son esprit qu'il semblait revenir sur sa position. A nouveau il la serra dans ses bras, et comme lors d'une naissance, elle respira enfin. Chancelante, la frêle s'abandonna contre ce corps fort et désiré.


    Chaque baiser est un tremblement de terre.

(de George Gordon, Lord Byron)

Et celui-là plus que les autres ... La sœur adoptive n'était plus, ballonnée, attachée au fin fond de ses entrailles, seule la Femme éprise de cet Homme demeurait désormais. Et ses lèvres sur les siennes, instant qu'il s'était octroyé pour son plus grand plaisir à Elle, eurent fini d'achever ses réticences. Instantanément, la vie revint en elle aussi surement qu'elle l'avait quitté un peu plus tôt. Les genoux de l’Incandescente s'entrechoquaient sous ses jupons, sa frêle silhouette tremblait sous l'émotion, le cœur tambourinait contre sa poitrine au point qu'elle avait l'impression qu'il allait s'échapper. Doucement, les bras fins enlacèrent la taille masculine, les doigts exerçant une légère pression dans le creux de ses reins. * Rapproches-toi plus encore mon Ténébreux. *. Ne plus défaire ces deux corps scellés au risque d'en crever. Même leurs larmes semblaient vouloir se lier. * Respire Petite Flamme, respire et délectes-toi de ce baiser que tu as tant de fois imaginé dans tes rêves. *. Car oui, l’Étincelle venait de réaliser que cet instant, elle l'avait toujours espéré. Mais déjà, il s'éloigne, mettant ainsi fin à la félicité. Les sinoples qui avaient disparu, réapparaissent enfin. Il bredouille, et une des mains de la Frêle lâche la taille pour se poser sur sa joue. Yeux dans les yeux, souffle contre souffle, peau contre peau.

- Non ... non Kyl ... n'efface pas ce ... ce qu'il vient ... de se passer.

Et sans attendre plus encore, la main délicate glissa de la joue à la nuque, pour finir sa course dans les mèches sombres. Un instant elle plongea ses prunelles dans les siennes, avant d'attirer un peu plus son visage contre le sien. * Peux-tu voir Kyl comme je t'aime ? Peux-tu lire en moi ? *. Une démonstration valait toutes les paroles, alors la Flammèche se hissa sur la pointe des pieds, et lentement, avec douceur, cette fois, se fut elle qui vint à s'emparer de ses lèvres. Les doigts jusque là abandonnés dans le creux des reins de son Brun remontaient doucement son échine, pressant ce corps solide un peu plus contre sa silhouette frêle et tremblante. La fièvre ressentit lors des bises sur son front et sa joue s'intensifia brutalement. L'envol de papillons était devenue une nuée ardente, qui la brûlait de l'intérieur. Comment avait-elle pu ignorer ces sentiments si intenses qu'elle éprouvait pour lui. La lippe charnue de la jeune fille se délectait des lèvres du Deshenaux, avec tendresse, force et gourmandise. Ses courbes féminines pressées contre les muscles masculins. L'aveugle qu'elle était, venait de retrouver la vue. Et son univers était désormais autour de Lui. Le baiser se prolongea à sa demande encore un peu. Puis, doucement, les purpurines quittèrent leur miroir, permettant au minois aux tâches de rousseurs de se perdre dans le creux du cou virile, avant que quelques effleurement de baiser ne remontent jusqu'à l'oreille du Ténébreux pour lui susurrer.

- Je t'aime mon Brun ... Mais pas comme une sœur devrait aimer un frère ...

Alors la Jeune Flamme esquissa un pas en arrière, sans pour autant se détacher de lui, d'une parce qu'elle en était incapable, de deux parce que là, dans cette chambre, c'était la dernière chose qu'elle voulait faire. Et deux pairs d'émeraudes se scrutaient désormais.
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Kylian.
La main de la rousse, de SA rousse, glissant sur sa joue dans une delicate caresse qu'il lui semblait avoir attendu une eternité , son visage frôlant la douceur meme, il s'attendait à tout sauf a cela.. Elle ne le repoussait pas, bien au contraire, leurs corps étaient plus que jamais délicatement serrés l'un contre l'autre. Il sentait ses courbes féminines contre lui, la chaleur de son corps contre le sien, Le reve d'une vie qui se realise en quelques instants, etait-il encore dans les limbes d'un reve trop beau pour etre vrai?

Un baiser .. elle lui offrait un baiser, cela pouvait-il etre possible ? Qu'importe après tout, vrai ou faux, savoure ce moment, vit le comme jamais tu n'as vecu,. Ses mains quittèrent sa nuque descendant sur ses epaules, puis le long de son dos, la caressant tout en la serrant doucement contre lui. Jamais baiser ne fut plus doux à son encontre, étais-ce ca l'amour véritable?

Du moins ca y ressemblait et les baisers qu'elle lui posait le long de son cou jusqu'a son oreille eurent finit d'achever toute volonté de dire "non, je ne serais pas cet homme la, je ne veux plus aimer meme si je te desire" .. Bien au contraire, les frissons lui remontèrent le long de l’épine dorsale pour finir par un soupir d'aise, le coeur conquis tout comme son corps, elle avait gagné sa fidélité éternelle jusqu'a la mort en un simple frôlement de lèvres. Le sourire affiché etait tendre, un peu reveur, se rendait-elle compte de ce pouvoir qu'elle avait gagné sur lui, se rendait-elle compte de sa sensualité inné. Il etait heureux, Il etait lui meme , pas besoin de se transformer en quelqu'un d'autres avec elle, il retrouvait la ce qu'il avait perdu, et meme plus.


- Je t'aime mon Brun ... Mais pas comme une sœur devrait aimer un frère ...

Son regard perdu dans le sien, ..

"Je t'aime" : Tant de fois il avait entendu ce mot , tant de fois il l'avait dit, pour finir par se retrouver seul avec son désespoir..

"Je t'aime" : Mots qui ne voulaient plus rien dire pour lui, pendant des semaines il avait abhorré ce terme, et ce qu'il impliquait, ces promesses de tout les instants, promesses qui se perdaient dès qu'elles etaient prononcées.

"Je t'aime": Tromperie des sens, tromperie de vie, tromperie des sentiments

... Et pourtant la .. à ce moment precis .. Il le croyait.. Non parce qu'il voulait y croire et s'accrocher à celle qu'il chérissait.. Mais tout simplement car il savait que nul mensonge ne sortait de ces delicates levres. Et oui, c'est cela de connaitre une personne mieux que soi meme. Son coeur qui etait mort depuis si longtemps trouvait la quelques battements plus fort. La vie lui revenait autant que l'avenir que pourtant il ne voyait plus qu'en appelant la mort de ses voeux

Un léger sourire tendre se redessinait sur ses lèvres, resserrant légèrement son etreinte. La main revenant vers son visage de femme et pourtant juvénile, visage qu'il effleura doucement du bout de l'index comme pour s’imprégner un peu plus de ce moment, s’imprégner d'elle. Ce qu'elle venait de dire, il voulait s'en convaincre depuis des mois.. Ses doutes etaient ceux qui l'avaient aneanti pendant tout ce temps, alors que la solution etait si simple.

Un baiser longuement déposé au coin de ses lèvres vint sceller ce moment d'attention,
Marie.. doucement il lui retira ses cheveux flamboyant, les glissant en arrière tandis qu’un baiser plus tendre encore fut deposé un peu plus bas, a la naissance de son cou, Amelya ... , baiser toujours se glissant près de son oreille Elicahre.. , baiser encore un peu plus envieux deposé juste a la naissance de son cou et son epaule Kierkegaard .. le tissu de sa robe fut repoussé légèrement afin qu'epaule ait aussi un baiser. La douce senteur lavande-rose qu'elle portait discretement comme à son habitude vint se loger sur ses levres, levres mordues pour mieux savourer cette saveur

*Voit Marie, Voit avec ce que je viens de dire .. Non je ne te renie pas, loin de la.. mais voit .. nos noms n'ont rien en commun, notre sang n'est pas le même, car tu n'es pas ni Deschenaux,ni Carsenac pure souche, ni Malemort.. Et moi rien par rapport avec cette famille au nom etrange.. Tu es femme, voit juste cela .. laisse moi devenir l'homme dont j'ai toujours revé d'etre a ton contact, Meurt ma soeur adoptive.. Née Marie.. femme de mon desir, femme de mon coeur, mon ame tourmenté a trouvé sa lumière*.

Il essayait de se contrôler, de reprendre le dessus sur lui meme, il savait que si il continuait ainsi, ce baiser ne serait pas le seul changement dans leur rapport.. Mais le souffle de sa belle rousse qui se melait au sien rendait tout depart impossible..Murmure a peine audible pour ne pas faire s'envoler la magie de ces instants à ses cotés


Je t'ai trouvé .. Qu'importe ce qui s'est passé a Limoges pour toi, Qu'importe ce qui m'est arrivé.. Tout cela est derrière nous..Donne moi cette chance de t'aimer..

Sans quitter son regard, sa main s'evanouit sur son corps, pour reapparaitre derrière ses genoux, et l'autre a sa taille la soulevant dans es bras si legere sans meme la sentir peser sur lui, avait-elle toujours été si legere..


Il la deposa doucement au bord du lit, s'avancant , ses mains posées sur le lit de chaque coté de ce frèle corps, envieux d'elle et sans restriction, la faisant doucement s'allonger afin de prendre place au dessus d'elle sans la forcer, il ne quittait ses sinoples, la contemplant dans toute sa beauté de femme desirable

Ai confiance en moi Marie..

*Oui ai confiance, je ne suis pas lui.. je ne te laisserais pas si tu m'offre ce corps dont je reve depuis des mois, non je n'abuserais pas de ton amour, je te montrerais ce qu'est l'amour véritable, pas ces pantomimes illusoires dont souvent se vantent les uns et les autres, je te montrerais ce que c'est d’être aimée avec tant de force qu’on puise l'un dans l'autre afin de vivre, je te montrerais que l'amour n'est pas qu'un acte mais que l'avenir dessinera d'une empreinte forte ce que nous creerons, car j'ai confiance en toi, voit comme je crois en toi, laisse moi te montrer tout ce dont je reve pour moi , pour nous, pour notre avenir*
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Mahelya
    Ce que l’amour peut faire, l’amour ose le tenter.

(de William Shakespeare. Extrait de Roméo et Juliette)

Là dans cette chambre, le temps s'arrête pour la jeune Rousse. Suspendue entre rêve et réalité, elle succombe à son Éternité. Sinoples confrontés à leurs miroirs. L’Étincelle comprend. La Flammèche réalise et se ravive devant cet Homme qu'elle a toujours aimé et qui ne la repousse pas. Le Deshenaux est son Unique et l'a toujours été. Un mot de lui, un geste auraient pu lui faire rompre tous ses engagements pour le retrouver. Car toujours Kylian lui a été plus important. Ce qu'elle prenait pour de l'amour fraternel était en réalité l'amour véritable. Et Lui, ce Ténébreux qui s'est invité dans son cœur depuis de longues années, n'est-il pas le seul qui y mérite cette place ? Si... Bien sûr que si ! Même loin, il ne l'a jamais délaissé, même devant l'horreur des combats il a toujours été à ses côtés, prenant de ses nouvelles et l'aidant à avancer, toujours aller de l'avant et finalement ses mots l'ont conduite ici, dans cette auberge d'Angers, face à Lui.

Alors la Jeune Flamme succombe, et frissonne à chaque baiser déposé sur sa peau. Et L'Amour du Brun devient une évidence. Lui seul sait faire naître le sourire sur ce visage aux tâches de rousseurs qui avait oublié le bonheur depuis trop longtemps. Lui seul est le maître des battements de son cœur. Kylian est bien plus qu'un sursis, Kylian est son avenir. Celui qu'elle pensait ne jamais vivre, celui qu'elle pensait avoir balayé en s'offrant à l'étreinte charnelle d'un blond balafré. Mais ce passé, pourtant encore récent était vite oublié quand elle se perdait dans les yeux de SON Ténébreux. Il la nomme, de son vrai nom "Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard", il la désigne et l'Incandescente comprend ce que ces quatre mots signifient implicitement. Ils ne sont ni frère, ni sœur, ils ont juste été élevés comme tel, mais ne l'ont jamais été réellement. Nul lien réel, hormis celui du cœur. Cœur devenu adulte et dont les sentiments se sont mués en quelque chose de plus fort, de passionné, de fusionnel, de charnel aussi. Toute situation n'était-elle pas devenue prétexte à se retrouver nichée au creux de ses bras ?

Alors, oui elle a une totale confiance en lui lorsque délicatement il la soulève pour la poser sur le lit. L’Étincelle devine, elle espère la suite et déjà l'anticipation la consume de l'intérieur. * Montres-moi Kyl, fait moi découvrir l'amour, Notre Amour. *. Bien entendu, la Rousseur profite du court trajet dans ses bras pour s'abandonner contre lui, taquiner la peau du cou du Brun de quelques effleurements de baiser, glisser ses petits doigts fins dans les mèches sombres. Mahelya n'essaie même plus de retrouver la maitrise d'elle même et se laisse manipuler avec envie. Là, sous la silhouette masculine, son palpitant tambourine contre sa poitrine. Vert versus vert, les prunelles sont incapables de se quitter et avec attention, la Flamme écoute le Ténébreux. Les fines mains blanches remontent le long de son torse parfaitement dessiné en profitant un peu pour suivre les traits de ses muscles saillants, et d'enfin finir leur course en encadrant le visage à la barbe naissante du Brun. Le dos de la Frêle se cambre afin de lui murmurer doucement, le corps féminin retrouvant sa place contre la carrure de Kylian, son souffle caressant sa peau, ses prunelles toujours hypnotisées par les siennes.


- J'ai confiance en toi Kyl ... Aimes-moi autant que je t'aime ... mon Essentiel.

* Oui Kyl montres-moi ce dont tu rêves pour moi, pour nous, pour notre avenir. Sois mien comme je suis tienne désormais, jamais je ne te trahirai. Mon cœur t'appartient déjà tout entier. Scelle ces deux corps qui se désirent plus ardemment que jamais, réunis nos âmes qui se déchirent quand elles s'éloignent l'une de l'autre, harmonises les battements de nos cœurs qui désespèrent de ne pas raisonner à l'unisson. Fais de moi la Femme digne de ton amour. Fais de moi la Femme de ta vie.* Et sans attendre davantage, l’Étincelle scelle une nouvelle fois ses lèvres à celles du Soldat. Légèrement entrouvertes, et la pointe humide se darde en quête du charnu de la lippe de Kylian, qu'elle taquine avec douceur et gourmandise, tandis qu'une main se glisse de nouveau dans la chevelure brune. Les griffes de la Flammèche sortent en douceur pour frôler sa peau et l'attirer un peu plus contre elle. Ce n'est plus une invitation à continuer, c'est une demande, un souhait...
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Kylian.
"In your eyes
The future never dies" *


Le temps s’était figé dans leurs regards s'accordant implicitement le droit de s'aimer sans restrictions, sans aucune retenue, et dieu sait que Kylian perdait sa retenue en la regardant, Il était comme un chercheur de Trésor pret à faire sa plus grande découverte, de celle qui changerait tout. Ce sentiment d'un moment exceptionnel se renforça un peu plus quand leurs lèvres se scellèrent pour un baiser des plus charnels, se découvrant deux amies charnues qui dansèrent longuement en un délicat rythme. Le jeune homme frissonnait sous ses ongles qui, griffant légèrement sa chevelure qui rendait ce moment plus qu'ardent et faisait naitre en lui une chaleur dans tout le corps. Le silence de la pièce n’était interrompu que par de légers soupirs envieux et le bruissement du tissu de deux corps qui se frôlent et se decouvrent, se jaugent et se jugent à travers le tissu.

Sans quitter les délicates levres de celle qui partagerait non qu'une nuit, mais également sa vie, cela il en etait persuadé chaque seconde, chaque baiser ou caresse renforcait son idée. Il se releva un peu, retirant sa lourde capequi tomba au pied du lit puis reprit appuis sur ses bras, levres taquines, goutant celles de la belle Rousse, puis se reculant un peu, le sourire s’élargissant au fur et a mesure son regard se perdait dans ses sinoples ou il ne serait noyé avec plaisir. Son nez frolant le sien, ses levres à peine posées sur les siennes, un murmure, une confession avant que l'acte ne les prenne, avant qu'elle ne puisse penser que l'acte avait fait que..

Je t'aime tant ..

En quelques instants La Flamme avait recouvert ses Tenèbres d'une douce lueur, celle qui vous rend d'espoir, celle qui vous guide. Beaucoup de choses avaient été brisé pour les deux, mais ensemble ils recolleraient les morceaux de leurs vies, il en etait plus que persuadé, comme si ce baiser lui avait ouvert l'esprit, le coeur et surtout l'envie de vivre, ce qui n'etait pas gagné ces dernières semaines.

Quittant le doux abri de ses levres fruitées, les siennes parcourant doucement son menton, dans de délicats baisers, descendant lentement le long de son cou alors que sa main retirait avec dextérité les divers liens qui retenaient sa robe. Fallait-il autant de lien, et d'artifices a ces dames pour etre plus jolies encore?A ce moment la, il se prit a maudire celui qui a inventé ca. Peu a peu cependant sa robe se desserrait, peu a peu il devenait plus aisé de pouvoir séparer peau et robe, et découvrir ce corps brulant sous lui. Il avait envie d'elle,une folle envie, une terrible envie, mais aussi en contrepartie, prendre tout son temps pour elle et pour lui.. faire durer ce moment plus encore afin qu'il ne finisse jamais .

Doucement il fait descendre le tissu de ses épaules, chaque parcelle découverte étant longuement dépositaire d'un baiser gourmand, un très leger mordillage, puis d'un baiser à nouveau. Ce que son corps lui avait toujours reclamé était maintenant dégustant finement cette peau albâtre aux saveurs florales. Ses bras furent dégagés, puis sa poitrine sur laquelle ses doigts glissèrent doucement, ses mains abandonnant quelques instants la descente de la robe, la contemplant dans toute sa beauté . Dieu qu'elle etait belle, Dieu que femme qui sommeillait en elle réussissait a ressortir en ce jour. Prenant possessions de ce buste , ou doigts doux et levres avides goûtèrent sa chaleur et sa douceur. Ce n'etait plus la passion et le desir qui parlaient en ces gestes, mais bien plus que cela. Innommables envies de faire d'elle une femme comblée, de faire d'elle sa moitié, de faire d'elle sa maitresse, sa femme, sa confidente, la Maitresse de ses desirs. Il aurait pu simplement la prendre et lui dire, *voilà ce qu'est l'amour, tu connais cela*Mais non, elle méritait de découvrir et se laisser découvrir femme avec autant de douceur possible.

Ne quittant la volupté de ses formes arrondies de par ses baisers, chemins de ses mains fut prit a nouveau à lui retirer sa robe qui glissa lentement pour finir sa course sur la cape du Vicomte comme si meme leurs vetements ne pouvaient se passer l'un de l'autre. La tete se relevant vers elle, un tendre sourire aux levres * Ne t'inquiète pas Marie, je prend soin de toi.. n'ai pas peur de cette nudité, tu es si belle* etait en substance ce que ce sourire voulait lui faire comprendre. Il savait que pour jeunes femmes, se retrouver ainsi n'etait guère aisé . Sans plus attendre, ses lippes retrouvèrent possession de son corps descendant sur nombril frétillant ou doucement il en fit le tour par tendres baisers.

Son propre corps était parcourut de longs frissons et surtout d'une chaleur qui devenait insupportable . Sa Flamme le brulait comme tout les Enfers de la Lune, l'ardent desir d'Elle le consumait. Son corps réclamait qu'on s'occupe de lui, son envie n'etait plus a faire *attend mon corps, attend encore un peu, laisse moi lui faire découvrir son propre corps.. laisse moi ce temps* prière silencieuse à ses envies.. Elle, comptait plus que lui, Il devait La combler, l'aider et l'aimer comme Elle le meritait.

Corps glissant sur le sien, Levres descendantes se retrouvant posées la ou nul personne ne pouvait voir, la ou seule l'intimité d'un tel moment permettait ce geste. Long soupir d'envie naissant entre ses levres, ses mains caressant ses jambes qui venaient contre lui, Jamais la vie n'aurait plus douce saveur qu'à ce moment precis.


(Groupe "Scorpion", the futur never dies * Dans tes yeux le futur ne meurt jamais. *)

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Mahelya
    Time, it needs time,
    To win back your love again,
    I will be there, I will be there.
    Love, only love,
    Can bring back your love someday,
    I will be there, I will be there. (*)

Qui attise le désir d'une Flamme récolte un Volcan, surtout quand ladite Flammèche succombe doucement mais totalement aux sentiments qu'elle avait jusque là tenté d'ignorer. Son Ténébreux et Elle, corps enlacés, se frôlant, se caressant, s'épousant doucement. N'était-ce pas ce dont elle avait toujours secrètement rêvé ? De long soupires s'échappaient de ses purpurines tandis que les sinoples de la Frêle détaillaient ce Visage Masculin qu'elle aimait tant. Qu'il était beau dans ce clair-obscure servit par la cheminée au feu ardent dans cette chambre d'auberge à Angers. Ses mèches sombres se paraient d'éclats doré. Ses yeux vert brillaient comme jamais. Alors non, l'Etincelle n'avait aucune crainte, même en sentant sa main virile délacer se qu'elle avait mit tant de temps à revêtir. Si ses propres mains n'avaient pas étaient occupées à se perdre dans sa chevelure et sur les muscles saillant de son torse dont du bout des doigts elle dessinait les traits, alors probablement qu'elle l'aurait aidé afin que la délivrance n'arrive plus vite. La fièvre s'était muée en désir brulant. Chair à vif. Peau sensible et frissonnante. Car oui tout ce qu'elle désirait à présent, s'était que leurs silhouettes fusionnent et ne fassent plus qu'une, pour la nuit, pour la vie, pour l’Éternité. * Mon Dieu faites que cet instant ne s'arrête jamais. *

Ses lèvres, avides de celles du brun ne cessaient de chercher le contact de leur miroir. Plus gourmande que jamais ! Plus envieuse que jamais. La Jeune Flamme se cambrait plus encore. Ses formes féminines se pressant davantage contre Lui pour que leurs peaux s'apprivoisent déjà à travers le tissu qui les entravaient toujours. Mais bien vite une couche disparue et les paroles murmurées un peu plus tôt par la voix grave revinrent à son esprit. Quatre mots, juste quatre mots qui s'imprimaient inexorablement dans le crâne de l'Incandescente. Imprimés au fer rouge, pour que jamais elle n'oublie que c'était Elle qu'Il avait choisi. Une Histoire d'Elle et Lui qui avait toujours été tut jusqu'à présent, mais qu'ils avaient, par un accord tacite conclut avec leurs yeux, décidé d'un commun accord d'assouvir ensemble, ce soir, dans cette chambre, dans ce lit. * Mon Essentiel, c'est toi que je choisis aussi. Aimes-moi ! Aimes-moi comme jamais tu n'as aimé et je me montrerai digne de cet Amour ! Tout simplement parce que : *


- Je t'aime mon Unique.

Cinq mots, juste cinq mots concluant les pensées de la Frêle, susurrés dans un soupire au creux de son oreille, brisant le silence mais n'interrompant pas la magie de l'instant. L'envie l'enivrait déjà. Ivre de ses baisers, un gémissement s'échappait de sa gorge délicate chaque fois qu'il la mordait. Tendres morsures, douce torture. Il l'attise et la fait languir, l'allume brusquement pour mieux la faire patienter ensuite. Et ce jeu de haut et bas a le don de lui faire perdre le contrôle d'elle-même. Déjà Il sait combler ses désirs. Comme si c'était l'évidence même. Comme si cette sensualité nouvelle avait pourtant toujours existé entre eux. Le Ténébreux devient feu et glace à la fois, mais les deux ne brulent-ils pas ? Alors que ses premières formes de femmes étaient mises à nues, sa peau frissonnait de chaleur sous les mains habiles et expertes, sous les lèvres gourmandes et délicates. Aucune parcelle de sa peau d’albâtre n'était épargnée par les assauts conquérant du Deschenaux et déjà perlait sur ses tempes quelques gouttes de sueur, preuves de ce désir ardent qui la consumait.

Lentement le corps masculin glissait sur le sien et bientôt Kylian déposa ses lèvres sur un endroit jamais exploré de la sorte. Si ça n'avait pas été lui dans cette chambre, pour sûr la Flammèche se serait redressée. Peu coutumière encore des pratiques de l'amour charnel, la crainte se serait alors insinuait en Elle et probablement se serait-elle demandée ce qu'il faisait, à quoi il jouait. Mais il n'en était rien, c'était son Brun qui la manipulait et une confiance totale en lui n'était plus à démontrer. * Joues mon Brun, délectes toi de moi. Fais de moi ta gourmandise. * Et si la Frêle se redressa sur ses coudes, se fut pour admirer le visage de cet Homme, qui avait osé s'aventurer là où nul autre ne l'avait fait auparavant, du moins pas comme ça. Le souffle chaud de son Soldat contre cette peau plus que sensible, la fit choir contre les oreillers de plumes. Là, sur l'épaisse couverture, la frêle silhouette se cambra une nouvelle fois tandis que les griffes assaillaient délicatement les mèches sombres. * Kyl fais quelques choses, je succombe, j'ai chaud, j'ai froid, je brûle, je glace, je vis je meurs (**). *


- Kyl, je t'aime ... Je suis à toi.

Les mots s'échappent de sa gorge, plus graves et expirés qu'à l'accoutumé. Définitivement, le contrôle est perdu en lieu et place d'une envie brulante qu'il va falloir à présent assouvir.

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(*) Traduction : Du temps, il faut du temps,
Pour reconquérir ton amour,
Je serai là, je serai là.
L'amour, seul l'amour,
Peut ramener ton amour un jour,
Je serai là, je serai là
(parole de I'm still loving you de Scopions)
(**) titre d'un sonnet de Louise Labé.

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Kylian.
*Laisse-moi t'aimer toute ma vie
......
Faire avec toi le plus grand de tous les voyages*


Le voyage, son voyage de reve avait commencé en decouvrant le corps de sa Rousse de ses levres, Levres qui s'etaient arretées sur cette intimité que doucement il explorait. Il sentait sa douce se contracter, se detendre, soupirer sous son action. Il se delectait d'elle le coeur battant, pret a exploser." - Kyl, je t'aime ... Je suis à toi. " Ces mots dit avec une voix qui en disait long sur son etat, La pauvre, il lui faisait perdre controle alors meme qu'elle etait toute frele en amour. Il lui faudrait aller se repentir, mais la, il etait bien loin de ces pensées. C'etait meme tout l'inverse "Oui abandonne toi entièrement à moi mon Amour, laisse toi aller a ces frissons, ne retiens pas tes soupirs, ils me font vivre, ils me font vibrer "etait plutot ce qu'il pensait.Et ce que son corps ressentait aussi. Car de torture le sien n'en etait pas loin

Cependant la delivrer de cette facon n'etait pas dans ses idées..Il voulait lui faire l'Amour, pas cet acte simple que beaucoup font et qu'ils nomment ainsi, mais la combler, l'aimer, la cherir, lui apporter ce qu'elle n'avait pas eu, ce que lui meme il lui avait toujours manqué. La douceur, l'envie, La tendresse et la Passion, Se livrer a l'autre sans limite, mais avec une confiance que peu pouvaient dire connaitre. Doucement ses baisers reprirent le chemin inverse, remontant le long de son corps par exactement le meme passage qu'il avait emprunté les minutes auparavant. Les bras reprirent place de chaque coté de sa belle remontant le long de son corps tel un felin avancant vers sa destinée.

Le sourire taquin, le souffle chaud, le baiser doux , tendre reprenait delectation d'Elle, de la fine sueur qui venait a se deposer sur ce corps parfait qu'elle arborait. Et enfin ses yeux retrouvèrent leurs reflets, l'observant, l'admirant, le nez frolant le sien," Jamais tu ne regretteras je te promet" lui fut murmuré avant de retirer sa chemise à son tour, puis le reste de ces vetements sans plus aucune pudeur de se retrouver comme a la naissance. Il renaissait après tout, n'etais ce pas la la meilleure facon de le faire. Une nouvelle vie s'avancait devant lui, au fur et a mesure qu'il se devetissait. Le corps frissonnant d'un desir qu'il ne reprime plus, Se glissant doucement entre ses jambes sans la quitter du regard, leurs corps se rapprochaient indeniablement attirés l'un vers l'autre, leurs aines se touchant, s'effleurant, se decouvrant, et .. enfin, il la fit sienne , pour cette nuit qui s'avancait, pour la nuit suivante, pour l'eternité..

Leurs corps se scellèrent, doucement, tendrement, presque avec grâce. Un soupire d'aise s’échappa de ses levres, enfin son corps avait ce qu'il lui reclamait depuis des années, enfin elle etait sienne, enfin lui meme vivait vraiment.. *Volupté empare toi de moi, fais en sorte qu'Elle soit le centre de tout, fais en sorte qu'elle perde toute envie de s'eloigner , fais qu'elle soit comblée ce soir, fais qu'elle decouvre que l'Amour n'est pas que coucher, aide moi à lui faire comprendre ca, aide moi a lui faire oublier l'odeur du garde, et le peu de tendresse dont il a du se vetir quand il lui a prit sa virginité *

Mais ne pas passer a lui, penser juste a Elle. Doucement son corps ondula sur le sien, doucement il prit possession d'Elle, de son envie, de ses soupirs, il etait Maitre d'Elle, tout comme elle devenait Maitresse de Lui. Leurs corps se liaient, se déliaient avec la meme tendresse, s’éloignant, se reliant, encore et encore. Laissant son corps agir sur le sien, ses levres se posèrent , enflammées, contre son cou qu'il devorait avec ardeur. Dieu qu'il aimait ce cou à la douce saveur lavande, dieu que cette sueur d'Amour dont elle se vetissait lui donnait encore plus envie d'Elle. Il sentait envieux la poitrine de sa belle éraflant son torse, Le bonheur a l'etat pur se lisait sur son visage toujours plongé dans ce cou delicat.

Il sentait doucement mais surement son corps echapper a son propre controle, La passion prenait le pas sur ses raisons, L'envie balayait ses resolutions, l'Amour etait vivant, ils etaient l'Amour



Mike Brant, Laisse moi t'aimer.

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Mahelya
    Look into my eyes - you will see
    What you mean to me
    Search your heart - search your soul
    And when you find me there you'll search no more
    Don't tell me it's not worth tryin' for
    You can't tell me it's not worth dyin' for
    You know it's true
    Everything I do - I do it for you

Le souffle chaud attise la Flamme aussi surement que le vent donne vie au feu. Elle se consume, Il la consume et la Flammèche se consomme de la plus douce des façons. Le temps s'arrête, le temps se suspend dans cette chambre d'auberge. Le temps ... Il n'a plus aucune importance à présent. Les secondes se figent, les minutes ne sont plus et la nuit - Leur nuit - s'étire davantage. Les voilà plongés au cœur de leur éternité. Douce, belle, aux délices encore inconnus de la Frêle. Les mains fines maltraitent la pauvre couverture, les ongles s'y plantent avec violence, les doigts s'y crispent et s'y accrochent alors que le Ténébreux se délecte avec habileté de sa saveur. La chaleur la brûle, lui vrille les entrailles et vient à bout de sa raison. Là l'Incandescente s'abandonne, s'oublie et les complaintes s'échappent sans retenue de sa gorge voluptueuse. Elle chante enfin ce qu'elle a tant contenu, ce qui leur était interdit. Stupide interdiction ! Comment séparer ces deux êtres visiblement fait l'un pour l'autre ? Kylian lui donne la clé de sol et l’Étincelle murmure les notes à chaque soupire et en mesure. Venez donc écouter la complainte des Damnés qui se sont enfin retrouvés. N'est-il pas de plus douce mélodie que celle fredonnée par Amour ?

La fine silhouette exulte aussi, comme soulagée et heureuse d'enfin se laisser aller contre cette carrure qu'elle avait ardemment désiré. Les muscles se bandent, se tendent et déjà la sueur la couvre d'une fine pellicule. La peau frissonne, les lèvres sont assaillies par les canines blanches et les sinoples disparaissent sous leurs volets de chair. Elle devient alors la marionnette heureuse de se laisser manipuler par l'Expert Deschenaux. Par ses gestes, il la dirige et la sublime. Il n'est plus ni glace, ni chaleur, il revêt l'apparence d'un créateur, d'un compositeur, le corps de la Frêle devenu partition et instrument de sa musique. L'habile musicien joue de la corde sensible sur la harpe qu'elle est à présent. Le panel de notes qu'elle lui sert va de la plus grave à la plus aiguë. Et la Rousse sirène chantonne encore et plus fort tandis que le corps frêle convulse. Une main agrippe les mèches sombres comme pour l'attirer davantage. S'il est Maître de ses gammes, elle est Maîtresse de Lui. * Viens à moi mon beau Soldat, que je t'emmène avec moi dans le fond abyssal ... A moins que ce ne soit le septième ciel ? * Le bonheur à l'état brute bouillonne déjà dans son bas-ventre, menaçant de l'emporter et l’engloutir avec la violence d'un raz-de-marée.

Mais le Ténébreux n'a pas finit de jouer sa symphonie et déjà le corps masculin remonte inéluctablement vers elle. Immédiatement les prunelles vertes réapparaissent et s'accrochent à leurs miroirs. * Regardes-moi mon Amour ! regardes et ne te détournes jamais de moi. Vois ce que tu représentes pour moi. (*) Vois comme je t'aime. Réalise enfin que je suis à toi ! * Le sourire taquin esquissé par le visage du Brun la fait fondre et c'est presque en ronronnant qu'elle lui susurre à l'oreille : "Comment pourrais-je regretter cela mon Essentiel ? C'est ce que j'ai toujours désiré.". Il leur faudra du temps pour s'apprivoiser. Chat échaudé craint l'eau froide. Lui tiraillé par la peur de ne pas la voir sincère ... Elle par celle de le voir la quitter au petit matin et se jouer d'elle. Mais nul doute que leurs cœurs se côtoieront, s'apprivoiseront, se reconnaitront et s'uniront. Les percussions de leur Avenir. Pour l'heure ces préoccupations sont bien loin d'eux et c'est avide qu'elle l'aide à son tour à se dévêtir, glissant ses doigts sur chaque trait de sa silhouette. Les tissus superflus à présent abandonnés sur le petit tas formé sur le coté de leur couche. Les bras ouverts elle l'accueil en son sein, l'invite à s’immiscer.

L'emprise se referme lorsque leurs corps se frôlent. Et s’entame le duo de deux solistes sur la même harmonie. Une note supplémentaire s'envole quand enfin ils se scellent. Doucement la cuisse féminine remonte pour venir se poser sur le flanc de Kylian. * Je suis à toi autant que tu es à moi mon Amour. * Les silhouettes enfin réunies entament une danse lancinante ou chaque gémissement marque le tempo. De variations en ondulations leurs peaux s'épousent, s'embrasent, plus aucun espace ne demeure entre eux ... L'ardeur les consume. Les deux ne forment plus qu'un, leurs cœurs raisonnent à l'unisson, les âmes s'effleurent. Et enfin ... Enfin, il s'abandonne dans ses bras, lui aussi perd le contrôle. Visage niché dans son cou délicat. Une main protectrice, peut-être même possessive se glisse alors une fois de plus dans la chevelure brune. Geste réflexe, inné, naturel et certainement pas calculé. * Reste là ... Restes auprès de moi ! C'est la place qui est tienne désormais. * Et si la maîtrise de soi n'est plus, vient alors la Passion. Le plaisir à l'état brut ressentit un peu plus tôt et qui s'était apaisé, en sommeil au fond de son être, revient plus virulent que jamais tandis que la cadence s'accélère doucement. Les vocalises de la Frêle n'en finissent plus, la silhouette parcourue de tremblements frénétiques. Et bientôt sonnera l'Hallali de l’Étincelle.


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Traduction : Regarde dans mes yeux - tu verras
Ce que tu représentes pour moi
Cherche ton coeur - cherche ton âme
Et quand tu m'y trouveras tu ne chercheras plus
Ne me dis pas que ça ne vaut pas la peine d'essayer
Tu ne peux pas me dire que ça ne vaut pas la peine d'en mourir
Tu sais que c'est vrai
Tout ce que je fais - je le fais pour toi
Parole de Bryan Adams (Every thing I do) I do it for you.
(*) références en partie aux paroles ci-dessus traduites.

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Kylian.
Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !*

Le crescendo de la douce mélopée qui s’échappe des lèvres de sa belle ne fait qu'attiser ses propres envies, Cette délicieuse musique mélée de soupirs et gémissements envieux etait pour lui, rien que pour lui. Il s'en délectait le coeur battant chamade au rythme de son corps ondulant sur le sien, comme bateau prit en tempete. Ses sens en émoi, chaviré et bouleversé de la sentir si faible, tout autant que si passionnée sous son action,.Lui meme s'abandonne à la musique de l'Amour laissant échapper de légers gémissements qui se font de plus en plus present et intense, brisant le silence qui regnait dans la chambrée quelques temps auparavant..

. Il vient reprendre ses lèvres dans un baiser fougueux et interminable, étouffant ses cris, retenant pour lui ce qui s’échappe d'elle, enflammant ses lèvres sous l'emportement des sens, . Le plaisir qui devient de plus en plus intense, ne faisait qu'accentuer la nature bouillante du Vicomte qui decouvrait chez sa belle rousse une femme à part entière. Sa femme, de celle qui le complétait intensément, sans mot dire. Les mouvements de son bassin ne faisaient que dessiner un désir réprimé depuis longtemps, ses gémissements rejoignant les siens en écho, faisant de cette union des corps inattendue, une fête des sens qui ne demande qu'à exploser


Ses lèvres contre les siennes alors qu'il la désire avec une intensité qui le bouleverse, accélérant un rythme qui laisse entrevoir le paroxysme auquel leurs sens seront soumis, Le Ténébreux veut encore faire vaciller sa Flamme, autant qu'il perd la raison entre ses bras, se fondant en elle plus longuement, plus ardent, voulant se perdre dans ce miroir qui est sien dorénavant. Les frissons de la passion lui parcourant le corps entier qu'il découvre entre ses bras le rendent incontrôlable , ses mains glissant le long des bras de sa belle, emprisonnent les siennes, les ramenant doucement près de sa tete . Les emeraudes trouvent reflet en elle, accrochés a ce regard qui l'avait toujours fait rever, le sourire se dessine, l'Amour se lit en lui comme livre ouvert, le bonheur et le plaisir ne se dissimulent plus derrière une image parfaite d'un Vicomte qui tente d'etre ce qu'on attend de lui. Il est enfin lui, pour la première fois, il est lui.

Sa belle prisonnière consentante de ce moment unique ou la vie et la destinée ont enfin reunis deux etres fait l'un pour l'autre ramène sa jambe sur son flanc, lui donnant un peu plus encore la possibilité d'etre en elle. S'appuyant sur ses bras à nouveau afin de ne pas trop écraser sa frèle étincelle qui trésaille, il l'ecouta chanter langoureusement pour lui, leurs mains moites de la sueur d'Amour se lient, se délient au rythme de leur étreinte . *Je lui la mon amour, je te fais vaciller mais n'ait crainte, je veille sur toi, je veillerais sur toi pour des temps insondables, je serais la.. abandonne toi mon amour, *

Son corps n'est plus, il le sent s'elever ailleurs au loin, frissonnant, abandonnant tout, rythme, amour, passion, desir, pour elle pour eux, des allées venues en elle n'ont plus de limite. La danse lancinante des deux corps continue emportés par la mélodie implacable et sensuelle qui s’échappe de leurs lèvres. Un dernier pas de danse avec elle ..

Et enfin.. enfin .. le Temps s’arrête dans un cri trouvant un eccho lointain, et cette pièce autrefois emplie de gémissements divers n'est plus maintenant que silence dans une nuit calme. Les corps autrefois lancés dans cette danse suave ne bougent plus, les respiration bruyantes et melodieuses se sont tut .. Pas un son, pas un bruit, toute vie est éteinte..

Puis la vie semble refaire chemin inverse , un leger frisson qui semble les animer, une respiration renaissante , deux regards qui reprennent vie après un voile passé a ce moment ou le plaisir est a son summum. Bien plus doucement, la fine danse des amants reprend finissant de combler le desir qu'il ressent.

Ce moment qu'il avait toujours attendu etait la.. passé maintenant, autant que présent, pour peut-etre un futur qu'il s'eclaire devant eux. Le sourire heureux, comblé, renaît sur ses lèvres, si ça ne tenait qu'a lui, leurs corps jamais ne se sépareraient, malheureusement ce corps en sueur qu'est le sien a finit ce moment, en preparant un autre, plus doux.. Se deliant de sa belle, s'allongeant a ses cotés sans jamais la quitter du regard, il glisse ses mains sur ce dos frèle, l'attirant un peu plus a lui, ses jambes glissant le long des siennes, ses baisers reprenant possession de cet albatre. La caressant du bout de doigts dessinant ses courbes gracieuses, il vint se poser sur son visage, lui retirant quelques méchages roux plaqués par la sueur . Le regard d'une grand tendresse semblait l'interroger, vas tu bien? ne t'ais je pas fait mal? Pitié dis moi que ce n'etait pas que pour une unique fois.. , Mais ce fut une voix bien plus calme et a peine audible, par encore remise de ce qu'il venait de vivre, qui murmura ces simples mots en la fixant afin d'ancrer ce moment a lui, à tout jamais

Je t'aime ..



Alphonse de Lamartine, le Lac

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Mahelya
    Idole de ma vie,
    Mon tourment, mon plaisir,
    Dis-moi si ton envie
    S'accorde à mon désir ?
    Comme je t'aime en mes beaux jours,
    Je veux t'aimer toujours.

(Extrait de Le Serment de Marceline Desbordes-Valmore)

La symphonie des corps se joue toujours, la valse s'intensifie et s'emballe davantage, leurs lèvres fiévreuses se cherchent et se dévorent tandis que leurs doigts s'entrelacent plus fort. La passion s'installe définitivement et consume la Flamme tandis que la raison est morte. Elle a totalement fuit l'esprit de la Frêle qui s'abandonne plus encore à la volupté de Son étreinte. Ces deux corps réunis, cette fusion tant charnelle qu’émotionnelle était encore plus appréciable que dans ses rêves interdits ... Pourquoi résister à cet Amour qui depuis toujours s'est installé en elle, en lui, en eux, et qui avec le temps, patiemment mais surement, c'est imposé enfin. On ne peut nier bien longtemps une évidence, elle finit toujours par vous rattraper ... Une douce sensation enivre Mahelya, et déjà elle ressent les effets de l'ivresse. La tête lui tourne, la vue se trouble et le feu bouillonnant dans ses entrailles se fait plus ardant. Et là ... Dans cette chambre d'auberge sonne le glas de la Jeune Flamme ... L'ultime assaut conquérant, l'emporte dans une vague ni chaude, ni froide, juste parfaitement agréable. Alors le temps se fige, le corps se crispe, tremble et convulse en réponse à son Unique. Le dos se cambre à s'en briser, la peau fusionne à celle du Ténébreux, les jambes se pressent contre les flancs de son Essentiel, une douce façon de le retenir ... encore ... un peu ... Et la voix féminine raisonne en écho à la sienne. Un simple chant, un simple cri et la Rousse sirène chante sa petite mort. La silhouette frémissante suintant de fines perles de sueur, l'albâtre frissonnant, L'Étincelle vibre encore crispée dans la jouissance.

Puis ... Lentement ... Le corps se détend, les petites ongles plantés avec délicatesse dans son dos, délaissent leur prise, alors que l'esprit s'envole ailleurs. Elle et Lui. Elle à Lui. Lui à Elle ... Un futur qu'elle aimerait conjuguer à deux. Des images, Des rêves d'avenirs qu'il faudra bien lui avouer un jour. C'est une douce cacophonie qui se joue dans ses pensées. Car non ce n'était pas juste pour une nuit, mais bel et bien pour une vie, du moins c'est ce dont elle a envie, ce qu'elle espère, ce qu'elle désire avec ardeur ... Les sinoples aux pupilles encore dilatées s'accrochent à leur miroir, incapables de s'en détourner ne serait-ce que pour un instant. La respiration toujours saccadée s'applique à retrouver un rythme régulier, il en va de même pour le palpitant aux percussions désordonnées, quand Kylian se mouve et se pose à ses côtés. Délicatement la fine main blanche glissa sur la joue à la barbe naissante. Mais déjà il l'attire à lui et le sourire qui fleurit sur les purpurines de la Flammèche en dit long sur le bonheur qu'elle ressent à présent. Avec délectation elle se laisse happer et entrainer dans les bras de son Tout. Et doucement le minois aux tâches de rousseurs disparait dans le creux du cou du Brun. La lippe charnue et gourmande se pose en délicats baisers et remonte doucement vers Son oreille, un souffle, un murmure et elle lui susurre en réponse à ses interrogations muettes car déjà, elle connait les questions qui tourmentent l'Esprit de son Ténébreux.


- Je vais bien mon Amour.

"Mon Amour" Ses deux mots fatidiques sont prononcés, spontanés, naturels et évidents. Car déjà ils battent le rythme de son cœur. Parce que c'est Lui, parce que c'est Eux. Un instant, le nez se frotte contre sa peau encore un peu humide. Façon silencieuse de lui dire : "Tu vois Mon Kyl, je vais bien et je suis heureuse et tout cela c'est grâce à toi, cesses donc de t'inquiéter et de te tourmenter, je sais que jamais tu ne me feras du mal." Puis le visage de la Frêle se pose contre le sien alors que son petit bras se glisse autour de la taille du Soldat, les doigts fins de l’Étincelle, se perdent dans son dos, effleurant doucement cette peau encore sensibilisée par leurs ébats. Un temps elle pense que le silence va s'installer avec pour seul son brisant la quiétude des lieux, le crépitement des flammes dans l'âtre dont la lueur a légèrement faibli. Mais trois mots sont prononcés par la voix grave. Juste trois mots pour bouleverser une vie. Alors, lentement, la fine silhouette se redresse, ne quittant pas des ses prunelles, les traits du visage de Kylian. Sa nudité n'a aucune importance. Et le vert de ses iris se pare de tendresse et d'amour tandis que la peau de perle aux petites tâches brunes de son minois se fend d'un sourire adorable. Le bonheur véritable ne peut être feint et c'est bien ce qu'il doit pouvoir lire sur son visage. Délibérément, elle prolonge le silence, se contentant de noyer ses émeraudes dans les siennes, de lui adresser un sourire à la fois amusé, rassuré et comblé. Puis la voix cristalline doucement raisonne.


- Je t'aime Kylian ... Hier, aujourd'hui, demain, après demain et tous les jours suivants ... Pour une vie entière si tu le veux ... Moi c'est ce que je désire depuis longtemps.

Alors le buste se penche davantage, et ses lèvres se posent sur celles du Brun comme pour sceller ce serment, cette promesse susurrée. La main sur laquelle la Flammèche ne s'appuie pas vient se perdre dans les mèches sombres. Une réminiscence d'ardeur, l'envahie alors. Et la Frêle y succombe sans retenue. Parce que c'est lui, parce que c'est Elle. Une histoire d'Elle et Lui, et parce qu'à deux, ils écrivent la plus belle des symphonies. La lippe se presse un peu plus et s’entrouvre une fois encore, et déjà la pointe humide se darde et assaille, gourmande les lèvres du Ténébreux. * Oh oui Kyl, je suis à toi ! je l'ai toujours été et le resterai jusqu'à mon dernier souffle. Depuis et pour Toujours. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai (*). * Un instant encore elle se délecte de Lui, puis lentement se retire pour venir se lover dans ses bras, parce que désormais c'est là qu'elle veut sa place : auprès et contre Lui.

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(*) de Francis Cabrel.
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Kylian.
L'heure de la Passion etait desormais finie, l'heure de l'Amour et de la Tendresse ne faisait que commencer; les deux amants d'Angers, encore sous le coups d'une emotion peu commune et si intense; n'avaient fini de doucement se toucher, delicatement s'effleurer, tendrement s'embrasser. Peau contre Peau, Corps contre Corps, l'Un et l'Autre n'etait plus qu'un. Deux ames esseulées, deux corps separés etaient aujourd'hui unique et indivisible. Et magicien il fallait etre afin de savoir a qui appartenait tel ou tel membre. Ce moment rare et delicat de tranquillité, et de detente que l'acte d'Amour meme intense ne pouvait remplacer tendait a se poursuivre. Le sourire rayonnant qu'elle lui octroyait etait un don du ciel. Il balayait tout ses doutes , tout ses questionnements qui pouvaient passer dans la tete d'un jeune homme trop souvent inquiet de ce que pensent les gens. Mais aujourd"hui, a cet instant, il oubliait tout. Il avait entre ses bras celle qu'il avait toujours desiré, celle qui habitait ses reves depuis des années, celle qui serait sa vie et l'espoir de retrouver sens a cette dernière, celle qui venait de lui faire vivre l'Amour comme toujours il en avait revé.

- Je t'aime Kylian ... Hier, aujourd'hui, demain, après demain et tous les jours suivants ... Pour une vie entière si tu le veux ... Moi c'est ce que je désire depuis longtemps.

Le frisson naissant à ses mots, reprenant possession de ce regard émeraude auquel personne ne pouvait résister alors que le corps autrefois eveillé trouvait maintenant repos merité et détente, un regard tendre, emu posé sur elle. Sa main glissant doucement sur cette fine joue encore en sueur. Il en avait dejà entendu des promesses, certaines plus belles que les autres, mais ce fut la première fois qu'il y croyait vraiment. Il voulait lui repondre, lui promettre mais quest-ce que les mots quand un baiser peut parler plus que les discours interminables? Et d'un baiser qu'elle lui pose renait l'Envie d'elle, renaît le desir qui semblait s'etre évanoui comme la neige en plein soleil d'été. Et de ce framboisier naissant sur ses lèvres en decoule un long baiser charnel qui se prolonge avec delice.

Vint enfin l’étreinte de leurs corps fatigué. Fin de la mélodie, début d'une autre. La tete de sa belle posée sur son torse, il dessine délicatement quelques oeuvres invisibles sur l’épaule qu'il enlace, le regard perdus sur cette chevelure rousse qui lui enflamme son torse dénudé, baiser déposé tendrement sur cette fournaise flamboyante . *Reste auprès de moi mon Amour, Amour unique de ma vie, Ne t'eloigne jamais de ces bras qui te tiennent au risque de les faire mourir de tristesse*. Doigts jouant une partition sur sa peau, à la mesure de ses frissons, au tempo de son souffle qui se fait plus leger. Il voudrait tant lui dire des "je t'aime" , des reves fous qu'il avait fait pour eux dans le noir de son alcôve quand la solitude l'avait accompagné, dans les trefonds de son ame perdue et sombre ou elle seule lui apportait Lumière et Tendresse. Il aurait bien le temps de lui dire, Ils auraient bien le temps de s'avouer, de s'apprivoiser lentement mais surement. Elle avait fait tomber les barrières qu'il avait patiemment erigé après sa rupture, barrières derrière lesquelles se trouvaient espoir de bonheur, espoir d'etre aimé pour lui et non pour ses titres, espoir d'une vie a deux, espoir d'une vie heureuse simplement.

Lentement, derrière un leger sourire reveur qui etirait ses levres, le silence s'imposait , les respirations vives et gémissements avaient succombé face au calme, peu à peu, Silence gagnait sur eux, peu a peu le temps se figeait sur les amants dénudés de l'auberge d'Angers

Cette nuit , Les Ténèbres avaient consumé la Flamme. Cette nuit , La Flamme venait d’anéantir monde de Ténèbres.

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