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[RP] Promenons-nous dans les bois

--Hans_gretta


Bien évidemment vous pouvez tous participer à ce RP, il est même fait pour mettre un peu d'action sur la halle^^ Donc n'hésitez pas! Il est simplement demandé d'écrire minimum 5 lignes et de rester cohérent. Sur ce bon jeu!


La matinée venait tout juste de commencer, le soleil dardait ses quelques rayons timidement sur le village de Châteauroux, annonçant une journée plutôt ensoleillée.

Hans et Gretta étaient deux enfants livrés à eux-même, jumeaux de dix printemps, qui avaient eu le malheur de perdre leurs parents lors d'une attaque de brigands. Ceux-ci avaient été jusqu'à incendier la petite maison à l'orée du bois, n'épargnant pas le bucheron et sa femme. Les deux enfants étaient alors à la cueillette de framboises, et lorsqu'ils arrivèrent devant la petite masure, ce ne fut que pour découvrir des ruines fumantes.
Tout ceci s'était déroulé il y avait deux ans de cela.
A présent, les jumeaux vivaient seuls, survivants grâce à de petits vols sur le marché, ou aux bourses habilement dérobées à leurs propriétaires. Mais leur visage sali et si jeune attiraient surtout la pitié des passants, qui donnaient parfois quelques piécettes aux deux petits mendiants.
Voilà de quoi était faite leur vie.

Ce jour-là, Gretta se réveilla la première, quittant la chaleur confortable de la couverture trouée pour se rendre à la porte de l'ancienne église délabrée. Les enfants vivaient à présent sous ce toit de fortune qui, même si il n'assurait qu'une sécurité forte réduite, au moins leurs donnait un toit au-dessus de la tête.

Elle courut réveiller son frère qui s'étira paresseusement, et fixa sa sœur de ses yeux noisettes.


Quoooooi... Il est encore tôt... fit-il en baillant à se décrocher la mâchoire.

Debout paresseux! répondit la petite brune en tirant sur la couverture. On doit aller chercher du bois aujourd'hui! Tu as oublié? Le marché! On doit l'y vendre! Allez, secoue tes puces!

Sur ses paroles elle courut ramasser son panier, peut-être trouveraient-ils des fraises qu'ils pourraient vendre en plus du bois.

Un petit moment plus tard, les deux enfants avaient pénétré la forêt, et se retrouvaient déjà avec plusieurs morceaux de bois sous le bras. Ils remplissaient assez rapidement la petite carriole que tirait une mule, et bientôt furent près à partir pour le marché. Mais alors qu'ils allaient reprendre la route, un lapin sortit des fourrés. Hans s'arrêta aussitôt, et tira doucement la manche de sa soeur.


Regarde, lui chuchota-t-il, si je l'attrape on pourra avoir de quoi manger pour ce midi et ce soir!

Gretta observa à son tour le lapin, et son estomac commença à crier sa famine. Ce ne serait pas de refus un peu de viande...

Fais attention alors, ne le laisse pas s'échapper... lui dit-elle sur le même ton.

Hans sauta alors en direction du lapin qui était tout près, mais le manqua de peu. L'animal courut à toute allure afin d'échapper à son chasseur.


Et flûte! Je t'aurai sale bestiole!

La garçon se mit alors à sa poursuite, abandonnant la petite Gretta qui s'assied sur un tronc renversé. Après tout, voilà qui lui fera un peu d'exercice.
Mais à peine quelques secondes se furent écouler qu'elle entendit un cri non loin de l'endroit où son frère avait filé. Elle se releva précipitamment et courut jusqu'à l'endroit d'où semblait provenir le cri, pour voir avec horreur un énorme trou à quelques pas de ses pieds. Elle s'en approcha, et découvrit le corps de son frère, tout au fond. Heureusement celui-ci leva les yeux, en se tenant la main.


C'est trop profond... dit Gretta de grosses larmes commençant à couler sur ses joues. Je vais chercher de l'aide!

Elle quitta alors l'endroit en courant, et une fois arrivée à l'emplacement de la carriole sauta dessus et mit la mule au galop.

Une fois arrivée au village, elle continua de faire courir la mule tout en s'écriant:


AU SECOOOOOOOOOOURS!!! MON FRERE EST TOMBE DANS UN TROU!!! VENEZ M'AIDER!!!!!

A vous de jouer! Pour la suite, je vous demanderai juste de ne pas aller jusqu'au trou, une histoire va avoir lieu si ce RP marche bien. Donc préparez les secours, mais que personne n'aille jusqu'au trou avant que Gretta ne vous y emmène. Merci!
Zoyah
La mine triste, Zoyah rentrait chez elle, à Châteauroux. Depuis deux semaines, les disputes avec Masacio étaient devenues monnaie courante. L’incompréhension, la divergence d’opinion et la jalousie semait la discorde entre eux. Elle avait quitté Saint-Aignan avant le levé du soleil le cœur meurtri. Après quelques échanges houleux en début de soirée, elle s’était retrouvée seule pour ce qui était sa dernière nuit à SA. Ses sentiments et ses ressentiments se bousculaient dans son esprit et semblaient en proie à une lutte farouche. Pas de larme cette fois-ci…pas de pardon non plus…elle était repartie avec son ire pour seul souvenir. Sur la route qui la menait vers son logis, elle avait néanmoins pris la peine de lui écrire une missive. Elle hésitait encore à lui faire parvenir et comme pour mieux semer la discorde, sa mémoire fit ressurgir les paroles de Masacio, qui l’avait tant offusquées.

Son petit hongre avançait au pas…d’une foulée lente qui semblait traduire les réticences que Zoyah avait eu à prendre le départ. Un chemin au milieu de la forêt et le regard céruléen de la tisserande se porte sur le campement des bûcherons qui semblait totalement endormi…à peine osa-telle penser « abandonner »…il faudra qu’elle parle à Julius…Orée de la forêt…elle passe de pénombre à lumière étincelante…le soleil est là, roi du ciel, réchauffant les humains de ses rayons revigorant. Terminée les froides matinées embrumées…l’été approche…Elle plisse les yeux, le temps qu’ils s’habituent à la lumière…au loin, la Porte de Saint-Aignan…elle est arrivée et en un seul morceau…Aristote soit loué !

Elle amorçait lentement ce qui allait être une longue et fastidieuse remise en question…qu’est-ce qui n’allait pas chez elle ?
Passant la porte de cette allure molle qu’elle avait fait adopter à son cheval, elle tentait mentalement de mettre le doigt sur les défauts qui la mettait en détresse amoureuse.



AU SECOOOOOOOOOOURS!!! MON FRERE EST TOMBE DANS UN TROU!!! VENEZ M'AIDER!!!!!

Misère ! une charrette tirée par un mulet traverse la ville à pleine vitesse. Immobile, juchée sur son cheval…la tisserande observe la scène et tente de comprendre ce qui se passe.

Mais ce n’est qu’une enfant ?! S’exclama-t-elle….froncement de sourcils…le visage de la gamine ne lui semble pas totalement inconnu mais elle ne parvient pas à l’identifier. Elle mit fin à ses réflexions d’un coup de talon dans les flancs de sa monture et se lance à la poursuite de la charrette afin de la stopper.

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Adelinda
Le matin vient de se lever sur Châteauroux, éclairant de ses pâles rayons la chambre dans laquelle a élu domicile le jeune couple.
Adye ouvre un œil, pour le refermer aussitôt. Son bras se tend jusqu'à atteindre le côté, où normalement elle sait trouver son blondinet.
Mais ce matin, rien. La place est vide.
La brune rouvre les yeux, pour se redresser dans le lit. Alors les images de la veille lui reviennent en mémoire, et c'est une douleur sourde qui prend place au fond de son cœur.
Elle se revoit quittant la taverne, des larmes de rage aux bord des yeux. Mais tout ceci... est de sa faute. Enfin... Si tant est qu'on estime que l'on est coupable de ressentir des sentiments pour quelqu'un que l'on ne devrait pas.
Et pourtant... son blond... elle ne veut pas le perdre.
L'attirance qu'elle ressent pour l'autre homme n'est rien en comparaison de ce qu'elle ressent pour lui. Mais elle ne le lui a jamais dit...

Adye se laisse de nouveau tomber contre l'oreiller, posant son avant bras sur ses yeux. Jamais une dispute ne lui a fait autant mal. Jamais celles qu'ils ont eu auparavant n'ont été aussi fortes aussi...

Bon sang... qu'est-ce qu'elle s'en veut...

Quelques minutes passent, et enfin la brune réagit de nouveau. Rien ne va s'arranger si elle reste à se morfondre dans cette chambre. Il faut qu'elle le retrouve, et ravale sa fierté pour essayer de sauver son couple.

Elle se lève donc, et enfile rapidement une jupe et un chemisier, laissant sur le lit la dague qu'elle porte généralement à sa cuisse. Juste celle cachée dans sa botte. C'est suffisant.
Sur la table, un pli attire son regard. Ah oui, celui qu'on lui a remis lors de son arrivée en pleine nuit dans l'auberge. Elle le décachète enfin, tout en regardant le petit sac apporté en même temps que la missive. Un fin sourire étire ses lèvres en voyant la signature : M'man, 'fin Kab'.
Voilà longtemps qu'elle n'a eu des nouvelles de sa famille. Et dans le sac, les herbes demandées depuis un sacré bout de temps. Petit reniflement de la brunette; pourquoi les reçoit-elle que lorsqu'elle n'en a plus besoin... Enfin...
Elle repose le pli sur la table, et se dirige vers la porte en se nattant ses longs cheveux noirs. Prendre l'air, se changer les idées...

Enfin arrivée dehors, la jeune fille remarque que la matinée est bien entamée. Il est même presque midi. Un petit tour au marché, de quoi caler son estomac. Elle fait donc un pas en direction de la place principale du village, quand un bruit tonitruant se fait entendre à sa droite. La brune a juste le temps de voir une carriole arriver en vitesse sur elle pour pouvoir quitter le chemin et s'éviter de mourir écrasée.


Nan mais ça va pas?!!! hurle-t-elle alors en se relevant, époussetant sa jupe. V'zêtes malade!

Son regard se fait un peu surpris quand elle découvre alors que c'est une gamine qui conduit l'âne. Arf mourir à cause d'une mioche en plus...
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Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille
--Hans_gretta


Hans

Perdu au fond de son trou, le jeune garçon commençait à voir le temps long. De plus, son bras le lançait atrocement, il se l'était sûrement foulé, ou peut-être même brisé. Il voulait rester fier, mais il n'était qu'un enfant après tout... Des grosses larmes de crocodiles commencèrent à couler le long de son visage, formant ainsi des sillons sur les joues noircies du jeune Hans.

Dépêches-toi sœurette... murmura-t-il d'une toute petite voix.

Enfin, après un petit moment à attendre, des bruits de pas se firent entendre non loin. Le garçon vit alors un espoir, enfin on allait le sortir de là! Enfin il allait se retrouver à l'abri, soigné et choyé. Peut-être aurait-il même de quoi de sustenter plus que correctement!
Il leva alors les yeux vers le ciel, pour voir enfin une tête apparaître. Une vieille femme. Aux cheveux blancs et hirsutes.


Mais voyez qui j'ai attrapé là, entendit-il dire, au lieu d'un ours, j'ai droit à un petit chaton...

Un ours? C'était un piège à ours? C'était donc elle qui avait formé ce trou?

Aidez-moi à sortir de là... supplia-t-il alors à la vieille femme...

Gretta

Enfin arrivée au village, la jeune Gretta criait du haut de sa carriole à l'aide. Il fallait qu'on l'aide à sauver son frère! Elle allait bien trouver des âmes charitables ici!
Quelques personnes sortirent de leurs maison pour voir qui hurlait de la sorte, et les passants se retournaient sur son passage.


Aidez-moi!!! criait-elle lorsqu'elle vit alors la personne sur la route.

Tirant sur les rênes le plus possible, elle réussit à stopper l'âne, mais pas suffisamment tôt pour éviter à la femme de devoir s'écarter un peu brutalement de la route.
Elle descendit alors de sa carriole, et courut vers la femme brune pour lui prendre les mains dans les siennes, plongeant un regard suppliant dans les prunelles de celle qu'elle avait failli renverser.


Je vous en supplie, venez avec moi dans la forêt, mon frère est tombé dans un trou!

Une autre femme venait d'arriver, montant un magnifique cheval. Gretta quitta alors celle dont elle tenait les mains pour rejoindre la cavalière.

Par pitié, il va mourir! Aidez-moi! Je ne peux rien faire toute seule!

Elle continuait de passer son regard rempli de larmes de l'une à l'autre jeunes femmes, espérant de tout son petit cœur qu'elles répondraient présentes.

Excusez-moi pour le temps d'attente, j'attendais juste de voir si d'autres personnes se joindrait à nous.
Armand.
[Au près de mon arbre, je vivais heureux....]

Frapper..... Frapper... Frapper..... Oublier les cris de muscles endolories par les crampes, cette colère, perfide amante qui aveugle de haine. Oublier la sueur qui ruissèle sur une peau frileuse... Ne plus penser... Frapper encore... Ne plus s'arrêter. Oublier la douleur d'un cœur aussi meurtri que l'écorce de l'arbre sur lequel la fureur s'abat. Frapper... pour exorciser un mal aussi vieux que l'existence elle même....


Il n'avait guère dormi, aussi, alors que doucement l'aube émergeait des ténèbres chassant la blafarde au profit d'une lueur dorée, il avait quitté l'auberge miteuse dans laquelle il avait trouvé refuge pour partir en forêt, immensité calme et sereine où laisser tomber le masque devenait enfin possible. Plus besoin de sourires de façade, de paroles rassurantes, d'attitude désinvolte.. être vrai et laisser échapper la rage qui dévorait en silence son âme torturée. Il avait besoin d'un exutoire, de laisser libre cours à sa peine, à la fureur qui le consumait... rien qu'une fois..... à l'abri des regards, à l'abri de lui-même.

Frapper.... Frapper... Frapper....et oublier.


Il ne se reconnaissait plus, lui d'ordinaire tellement imperturbable, inébranlable, persuadé de détenir dans ses mains la vérité, la seule possible... Où donc était passé ce fier jeune homme que rien n'affectait, qui jouait avec le cœur des femmes comme d'autres jouent à la soule? Avait-il trop joué au point de s'en bruler les ailes? Qu'avait elle donc de si particulier pour l'enchainer ainsi comme tous les autres, lui qui se targuait d'être si différents de ces moutons insignifiants?

Frapper plus fort encore... Frapper... Frapper....et ne plus penser.


"Une attirance" voilà ce qu'elle ressentait, une attirance assez forte pour demeurer malgré son retour. Son "retour".... parlons en. Il se souvînt de sa rencontre en taverne avec son rival, de la confrontation. Il se souvînt s'être gaussé des dires de cet homme, persuadé que jamais elle n'aurait pu. Surement avait-il été trop fier, trop sure de son emprise.. mais rien n'est jamais acquis. Lui, mieux que personne, aurait pourtant du le savoir. ..

Frapper toujours plus ... Frapper... Frapper....et se mettre à hurler.


Pourquoi ressentait-il une telle colère? Pourquoi n'arrivait-il pas à l'extérioriser? Elle se trompait. Il n'avait rien à lui pardonner, sa rage n'était pas dirigée contre elle mais contre lui-même. Comment avait-il pu être aussi stupide... stupide au point de lui ouvrir son cœur.. stupide au point de baisser sa garde et de ne plus se méfier... Il avait du bien rire l'autre...
Peut-être au fond était-ce cela qui l'ennuyait le plus : avoir perdu la face devant les autres, devant cet autre... Humilié.. voila ce qu'il ressentait et savoir que malgré son retour à ses côtés la jeune femme continuait de nourrir cette attirance ne faisait que renforcer ce sentiment qui croissait jusqu'à en devenir insoutenable.

Frapper ... Frapper... Frapper....et vouloir s'en aller.

Se rendait-elle compte que plus elle lui disait qu'elle le voulait lui, que l'autre ne comptait pas et plus il enrageait? Comprenait-elle que c'était toutes ses certitudes, sa confiance qui s'étaient écroulées? Savait-elle qu'elle avait été la première à pénétrer son cœur? Au bien sur, il en avait eu des femmes... mais elles n'avaient été que des jouets, des pantins entre ses mains pour arriver à ses fins... Et pour une fois qu'il était sincère... surement payait-il aujourd'hui son comportement passé....

Frapper ... Frapper... et se sentir épuisé.

Il s'en voulait... au plus profond de lui il s'en voulait de lui avoir avoué un soir ses sentiments. Comment faire machine arrière à présent, comment garder la tête haute? Cette fierté qui l'avait si souvent tiré d'affaire auparavant , qui l'avait tenu en vie.... sa plus fidèle compagne...
Il savait ce qu'elle ressentait... mais jamais les mots n'avaient pu franchir le seuil de ses lèvres. Aussi, pour lui, cela signifiait que ses sentiments n'étaient pas assez fort... Il aurait pu s'y faire mais voilà... Cet autre était arrivé et avait tout bouleversé.
En plus de ne pouvoir rien dire, voilà qu'elle ....

Frapper ... et laisser une larme couler.

Il se sentait si faible, si minable. Elle n'avait pas seulement éprouvé de l'attirance pour cet homme, elle lui avait prit sa dignité, la fierté qui faisait de lui : Armand... et cela, malgré toute la bonne volonté du monde.. elle n'y pourrait rien changer, seul le temps pourrait guérir ce qui venait d'être cassé.


Frapper une dernière fois cet arbre massif qui bien que meurtri au plus profond de sa chair reste debout et fier... Poser un regard sur lui et comprendre qu'il représente tout ce que le jeune homme n'est pas.
Armand se senti soudain très fatigué... non pas par l'effort mais par la tempête qui se déchainait dans son crâne. Prenant appuie sur Chêne, il se laissa glisser le long de l'écorce craquelée... Il voulait dormir à présent... Oublier... Tout oublier ... Et dormir....



Il ignorait que non loin de là, un petit garçon aurait eu grand besoin de son aide. Il ignorait que d'ici quelques minutes, il trouverait ses problèmes bien dérisoire face au drame qui se jouait dans cette forêt. Il ignorait que dans quelques temps tout allait changer....

Mais pour l'heure, il voulait juste l'oublier.

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Zoyah
Le cheval tente de se frayer un passage tant bien que mal à travers les badauds ahuris. En poussant certains, en bousculant d’autre qui se retournaient à agonissant la cavalière d’injures. Les prunelles d’azur de Zoyah sont rivés sur la chariote qui fort heureusement ralentissait. Sa monture arrivait à hauteur de la charrette lorsque la gamine en prise à la panique la stoppa. Elle se précipita d’abord vers une jeune femme puis s’approcha de Zoyah les yeux emplie de larmes et la voix de détresse.

Par pitié, il va mourir! Aidez-moi! Je ne peux rien faire toute seule!

La gorge de la tisserande se sert tandis que ses yeux grands ouverts détaillent la petite. D’un bond elle saute de sa selle, abandonne son cheval et s’approche de l’enfant. Elle pose un genou à terre afin de se mettre à sa hauteur et pose ses mains douces sur les épaules chétives de la fillette. Bon…dans un premier temps….comprendre…il va mourir….la supplique de la petite raisonnait dans la tête de la jeune femme.

Calme-toi, nous allons t’aider...d’une voix douce et bienveillanteinstinctivement son regard se porte vers la femme brune qui avait été bousculée puis se reporte sur le visage bouffis de larmes de la fillette. Qui va mourir ? …dis-moi…le ton se fait insistanttu as vu quelqu’un se faire agresser par un brigand ?...son expérience de prévôt ressurgit….dis-moi où ? ...Zoyah tente de se montrer rassurante afin de calmer l’enfant et d’obtenir d’elle les informations qui lui permettront peut-être de l’aider. Ne pas céder à la panique…surtout ne pas céder à la panique…

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--Hans_gretta


Hans

Le cœur rempli d'espoir, le jeune Hans restait les yeux levés vers la lumière, attendant que la vieille femme lui vienne en aide. Il ne pouvait en être autrement, elle ne pouvait décemment pas le laisser dans son trou...

Tu as de la chance petit chaton, fit la voix de la grand-mère, j'ai justement de quoi te sortir de là...

Hans s'essuya alors ses joues noyées de larmes, sentant enfin l'heure où il serait libre arriver. Il remercia intérieurement le Seigneur de ne pas le laisser seul ici durant plusieurs heures, et laissa retomber son regard sur son bras douloureux. Il découvrit alors une grande ouverture en le retournant, et que le sang coulait jusqu'à former une petite flaque rouge à ses pieds. Alors il n'était pas seulement foulé...

Du bruit venant du dessus le fit lever la tête, et il vit une corde qui descendait lentement jusqu'à lui. Il entendit la vieille femme lui dire de s'y accrocher, chose qu'il s'empressa de faire.

Sauvé!

Arrivé enfin à l'air libre, il renifla bruyamment et s'essuya les yeux d'un revers de manche.


Merci, fit-il la voix chevrotante, faut que je retrouve ma sœur maintenant. Vous l'auriez pas vu, elle a la même taille que moi, et la même couleur de cheveux...

La vieille restait à le regarder, d'une façon étrange, qu'il n'aurait su décrire, sans ouvrir la bouche. Et subitement, elle s'empara du bras blessé, et commença à tirer le garçon dans la direction opposée à celle du village. Ils s'enfonçaient encore plus dans la forêt.
Hans avait beau crier, se démener, la force semblait presque surréelle.
La douleur était quasi-insoutenable. Elle forçait sur son bras sûrement brisé, et le sang ne s'arrêtait pas de couler. Mais à quelque chose malheur est bon : au moins les traces indiquaient un chemin...


Gretta

Citation:
Calme-toi, nous allons t’aider...


Le ton et les mots eurent un effet calmant sur l'enfant. Elle s'essuya les yeux et essaye de calmer sa respiration. La femme disait qu'elle l'aiderait. Hans était sauvé!

C'est mon frère, Hans. Nous étions... nous étions dans la forêt, il y a eu un lapin, il a couru après et puis... il est tombé! Un grand trou! Un énorme trou! Il a mal! Il faut l'aider!

De nouveau la petite fille s'agita.

Dans la forêt! Dans la forêt! Venez avec moi, je vous en supplie!

Son regard passait toujours d'une femme à l'autre. Elles allaient bien venir! Elles n'allaient pas laisser tomber deux jeunes enfants...
Adelinda
Adye va pour reprendre son chemin, quand la carriole folle s'arrête, et la gamine descend pour se ruer vers elle.
Mais mais mais... Qu'est-ce qu'elle lui veut? Non seulement elle a essayé d'attenter à sa vie, mais en plus elle va la coller?! Arf les mômes!
Et là v'là qui lui prend les mains! Les yeux larmoyants...


Bah ça va, t'en fais pas, j'suis pas morte... lui fait alors la brune essayant de se dégager de l'emprise de la gamine.

Mais en fait, elle en a rien à faire qu'elle ait failli la renverser. La v'là qui parle de forêt, de trou, de frère. Un deuxième mioche? Ah non alors! Déjà qu'une qui se colle à elle, ça fait beaucoup, alors hors de question qu'elle ait dans les pattes un deuxième!


Mais lâche moi! ordonne la voleuse toujours essayant de se dégager de la gamine.

Enfin elle se trouve libérée, et veut retourner à ses occupations quand elle voit un cheval apparaître et s'arrêter. Allons bon, qu'est ce qui va yavoir encore... La gamine change de cible, pour répéter ce qu'elle vient de lui dire.


Calme-toi, NOUS allons t’aider...

Nous? ne peut s'empêcher de répéter Adye.

Cette femme et... elle?

Oh ça non alors! Adye ira jamais mettre les pieds dans cette forêt pour aider un môme! Moins elle en voit mieux elle se porte!
Et puis ce regard que la cavalière pose sur elle... Comment obliger quelqu'un à faire quelque chose contre son gré... Bon sang, elle aurait du partir plus tôt! La voilà prisonnière maintenant! Comment dire qu'elle viendra pas sans passer pour une sans cœur... Impossible...
Petit soupir de la brune. Après tout, elle a rien à faire... Sinon de passer au marché. Chouette programme. Bah, ça lui changera les idées, au moins pour un temps.
Adye, sauveuse de mioche en détresse. Et peut-être qu'elle aura un p'tit quelque chose en récompense! Ah bah oui tient, c'est bien possible!


Mais oui, on va t'aider, fait-elle alors en s'approchant de la gamine et de la cavalière. Joli ch'val d'ailleurs. Même pas b'soin d'aller chercher bien loin, j'ai une corde dans ma chambre, continue-t-elle en désignant l'auberge à sa gauche. Bon, inutile de leurs préciser que sa corde sert à attacher quelques personnes lors de quelques parties de chasses hein! A moins qu'vous en ayez une sur vous... fait-elle en posant ses azurs sur la jeune femme qui l'a gentiment embringuée dans cette histoire...
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Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille
Zoyah
Zoyah se gratta la tempe en braquant ses iris bleutés vers l’enfant puis les reporte sur la jeune femme….Une corde ?....bonne idée en effetse retournant sur son chevalje n’en ai pas mais le cheval pourrait nous aider à tirer l’enfant…montrant les paumes de ses mainsje crains qu’à nous deux, nous ayons du mal à le hisser…sur un ton hésitant.
Zoyah s’avança alors vers l’enfanttu vas monter avec moi sur ma onture…et tu me montreras le chemin. La dame…se retournant vers la brunette …va aller chercher sa corde et pourra peut-être conduire la charrette ?....regard interrogateur.

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Adelinda
Adye pose un regard étonné sur la femme. Du mal à soulever l'enfant? Bah elle, elle à p'tètre pas de force, mais c'est pas trop l'cas de la voleuse. Et puis, l'gosse doit pas atteindre les 140 livres non plus... Menfin. Petit haussement d'épaules de la brune, et la voilà qui prend la direction de l'auberge. Et puis elle a aucune envie de conduire une charette... Adye, menant un âne à travers bois... Yen a qui se gausseraient de la voir ainsi...
Bon sang, ya pas si longtemps, elle aurait refusé tout de go, rien qu'à l'idée d'avoir un môme à portée de vue. Alors deux... Elle doit avoir changé finalement... Et ça, elle sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose...

La jeune fille entre dans la chambre qu'elle occupe depuis maintenant plusieurs semaines, et ouvre son sac contenant tous les objets hétéroclites amassés durant ses voyages. La tenue de nonne est toujours là, ainsi que le poisson séché appelé Funnyboy donné par la duchesse Telya. Une mini baleine qu'elle avait dit lui donner. Paraît qu'yen a pleins dans le lac du château... Bah pourquoi pas. La bague volée à son ancienne esclave Abbigaelle se trouve également dans ce sac, reposant sur la corde enroulée. Ah bah la voilà. Adye s'en empare, et direction le dehors.

La corde sur l'épaule, la voleuse quitte l'auberge, quand son regard est attiré par l'étable. Hum? Ya p'tète des chevaux la dedans... Petit regard aux alentours, et la jeune fille va jeter un œil. En effet, une monture se trouve dans l'un des box, mâchouillant tranquillement sa paille.


Toi mon tout beau, tu vas aller faire un tour...

Une selle se trouve accrochée non loin du cheval, ainsi que la couverture protégeant l'animal des frottements de la dite selle. Rapidement Adye équipe l'équidé et sort de l'étable, un nouveau cheval au bout des rênes. Elle le rendra plus tard, peut-être...

C'est donc ainsi que la voleuse retrouve la cavalière et la môme. Secrètement elle espère qu'elles ont disparu, décidant de ne pas l'attendre. Mais non, elles sont toujours là... Bon bah, plus qu'à aller dans cette forêt hein...


J'viens avec vous, mais pas dans cette... chose. fait-elle en désignant la petite charrette du menton. On a qu'à la laisser là, qui irait la voler de toute façon...

En effet, si même Adye n'est pas intéressée par ça, personne ne le sera...

Elle grimpe alors en selle, et retournant son visage vers la gamine, l'interpelle.


Bon, dis-nous par où on doit aller.

Peu de temps après, les deux femmes et l'enfant se retrouvent dans la forêt, menant les montures sur le chemin indiqué par la gamine qui s'est présentée sous le nom de Gretta.
Mais alors qu'elles ont à peine quitté l'orée pour pénétrer dans la forêt entière, du bruit de coups portés contre un arbre, du moins c'est à quoi ça ressemble, se fait entendre. Adye tourne le regard machinalement dans la direction des sons, et son cœur manque alors un battement en voyant de qui il s'agit. Armand...
Voilà deux jours qu'elle ne l'a pas vu, et leur dernière entrevue ne s'est pas vraiment passée de la meilleure manière qui soit... La jeune fille se mord la lèvre inférieure, ne sachant pas si il est préférable qu'elle continue son chemin comme si de rien n'était, ou qu'elle aille le voir... Après tout... ils restent amis... Voilà ce qu'il lui a dit...
Tssss... Comment rester ami avec la personne qui fait battre son cœur tout en sachant que tout contact avec est à bannir... Elle n'y arrivera pas... De cela elle en est certaine...

Mais pour une fois, la chance est de son côté. Elle n'aura pas à décider si elle passe son chemin ou va le voir. Le jeune homme, sûrement attiré par le bruit des chevaux, tourne son visage vers les cavalières.
Adye reste immobile sur sa monture volée, fixant de ses azurs son ancien amant.
Elle ne peut décemment plus faire comme si elle ne l'a pas vu... Et puis... elle en a pas trop envie... Après un rapide
"Je reviens" lancé aux deux autres, elle talonne le cheval en direction du blondinet. Que lui dire? Ça elle en sait rien pour le moment. Mais ça viendra en temps voulu. Temps qui va pas tarder d'ailleurs.

Bonjour Armand...

Bah voilà, c'était sûr qu'elle trouverait!
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Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille
Zoyah
Voyant la jeune femme qui s’éloigne vers son auberge, Zoyah prend le temps de la scruter. Il ne faut pas être grand clerc pour s’apercevoir qu’elle est contrariée. Froncement de sourcil de la tisserande qui s’interroge sur les raisons de cette mine agacée que semble affichait la brune.

Une petite main lui tire la manche et de nouveau ses yeux larmoyants rivés sur elle.

Allez viens…Zoyah prend la main de la petite fille et la mène jusqu’à son cheval.

Seymar, petit hongre palomino est un bon cheval. Il n’est guère impressionnant par sa stature et n’a guère à voir avec les palefrois des nobles dames ou avec les destriers des seigneurs. C’est un bon petit coursier au tempérament égal. Il possède une foulée rapide et est capable de maintenir une allure véloce sur plusieurs lieues. La main blanche de Zoyah se pause sur l’encolure et flatte l’équidé. A peine un souffle, un œil rond et brillant qui la regarde, des oreilles qui s’agitent.
La jeune femme saisit alors la petite au-dessous des épaules et la hisse sur sa selle. Seymar relève vivement la tête de surprise mais déjà la voix de Zoyah cherche à le rassurer.

Shhuuuuuutttttt.allons, sois gentil…d’une voix douce mais autoritaire. Un sourire rassurant est adresser à l’enfant….accroche-toi ici….lui indiquant le pommeau de la selle…ne t’inquiète pas, c’est un gentil chevalpuis d’un bond, la jeune femme à l’épaisse chevelure de jais à son tour se hisse sur la selle et se place juste derrière l’enfant. Les rênes en main, elle attend sa comparse qui ne se fait pas désirer trop longtemps. Elle lui explique qu’elle préfère prendre un autre moyen de locomotion que la piteuse charrette. Bien…hausse les épaules... faite comme vous voulezmais faite le vite pensa-t-elle une moue perplexe sur le visage. Si le garçon à la jambe brisée, la charrette aurait permis de le transporter plus commodément mais bon…la tisserande n’est pas d’humeur à faire le plaidoyer de la chariotte.


Un peu après, elles chevauchent côte à côte, écoutant la petite Gretta leur re-re-re-re raconter l’horrible accident. La petite est serrée contre elle. Zoyah respire son parfum. Elle sent la nature songea-t-elle...mais d’où sort cet enfant ? s’interrogeait-elle intérieurement. Soudainement, la femme brute sort du chemin et se dirige vers un bucheron blond…hum ?....Zoyah met Seymar à l’arrêt et observe la scène. Elle se contenta de lui dire d’une voix grave et monocordehâtez-vous…l’enfant est peut-être en danger…il a dû tomber dans une ancienne galerie de la mine qui se sera éboulée,…elles sont profondesmais déjà la femme ne l’écoutait plus. Zoyah reporta son attention sur Gretta et tenta de la faire parler afin de mettre fin à cette énigme que représentait la petite.

Gretta dis-moi…Où sont vos parents, votre famille ? Où vivez-vous ?

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--Hans_gretta


Gretta

Gretta observa la jeune femme qui s'éloignait, et reporta son attention sur la dame au cheval. Elle serra sa main qui tenait la sienne, et s'approcha de l'animal, légèrement craintive et impressionnée. Elle n'avait jamais monté un animal plus grand qu'un âne, enfin quand celui-ci ne s'amusait pas à la jeter dans la première flaque de boue rencontrée.
L'enfant resta quelques secondes immobile, regardant la jolie femme flatter l'encolure du cheval, se demandant si elle aussi pouvait le caresser. Mais pas le temps de demander, la voici soulevée de terre pour se retrouver à califourchon sur le dos de la monture.


Waow que c'est haut!!! lança Gretta de plus en plus impressionnée. Rien à voir avec son petit âne Aliboron! Rien du tout! Il va pas nous renverser dans la boue hein? questionna-t-elle alors en tournant son visage aux grands yeux bruns sur la jeune femme, repensant aux cabrioles de son Aliboron.

Elle écouta alors le conseil de la dame et s'accrocha au pommeau, de toutes ses forces. Ce n'était pas le moment de tomber!


Elle fait quoi la dame... demanda-t-elle alors, même si l'autre femme ne les avait quittées que depuis à peine quelques minutes. Après tout, Hans devait être rejoint le plus vite possible! Et puis il avait sûrement mal!

Enfin elle arriva, une corde sur l'épaule. Elles allaient pouvoir repartir.
"Hans, courage, on arrive." murmura l'enfant à voix basse.

Les deux chevaux furent mis au petit galop, et durant le trajet, Gretta ne put s'empêcher de reraconter ce qui était arrivé. Le lapin, le grand trou, rien ne fut oublié. Elle ne pouvait voir l'expression de la femme dans son dos, mais celle qu'affichait l'autre brune ne lui instaurait pas vraiment une grande sympathie. Aucun son ne sortait de sa bouche, et c'était à peine si elle tournait de temps en temps les yeux pour la regarder.
Et puis la voilà qui décidait de leurs fausser compagnie!


Je l'aime pas... fit-elle en dardant son regard sur la femme qui s'éloignait d'elles. Puis elle tourna la tête pour s'adresser à celle qui était gentille.

Vous je vous aime bien, au moins vous pensez pas qu'à vous-même...

Elle lui adressa alors un petit sourire, puis se décida à répondre aux questions.

Mon frère et moi on habite près de la rivière, dans une ancienne église délabrée. Elle a du être brûlée il y a quelques temps. On vit tout seuls, nos parents se sont... fait tués par des brigands il y a deux ans. Oh mais on se débrouille bien! On vend le bois qu'on trouve dans la forêt au marché de temps en temps et puis on... (elle s'arrêta subitement. Étrangement, elle n'avait pas vraiment l'envie de dire que sa vie était surtout faite de mendicité et de vol à la tire...) Enfin voilà, on fait rien de mal.
Armand.
" Il est un moment où frapper de colère ne sert plus à rien.
" Il est un moment où après la colère, on ne ressent plus rien qu'un grand vide.
" Il est un moment où simplement travailler et ne plus penser est la seule chose censée à faire.
" Il est un moment où..."



[Toujours auprès de son Arbre]

La matinée était à présent presque terminée et midi n'allait pas tarder à sonner. Armand avait été rejoint quelques heures auparavant par d'autres bucherons ce qui l'avait forcé à se ressaisir mais à l'appel du ventre ceux-ci avaient lâché leur hache au profit d'une gamelle, retournant au village chercher de quoi se sustenter. Bien qu'il lui fut proposé de les suivre, le jeune homme, n'ayant pas le cœur à ripailler, avait décliné l'invitation et avait donc poursuivit seul la dure besogne, continuant de pourfendre les arbres d'un geste devenu mécanique. Les buches autour de lui commençaient à s'accumuler en petits tas pointus. A défaut du bonheur, cette journée allait au moins remplir ses poches. A 3,50 écus la stère... le calcul n'était guère difficile mais étrangement, cela n'était qu'un maigre réconfort pour ce jeune homme d'ordinaire si cupide.


La hache levée, prête à s'abattre de nouveau sur une souche, Armand se figea subitement. Le craquèlement mat du sol sous le poids de sabots l'avait alerté... Des cavaliers... au moins deux d'après ce qu'il avait pu en juger. Le pas des équidés était relativement lent, et le groupe n'était pas des plus discret... ce n'était donc certainement pas des mercenaires... pas plus que des nobliaux, ces derniers on peut les entendre brailler à des kilomètres à la ronde... des militaires ou une quelconque garde/escorte peut-être... mais que ferraient-il là à une heure pareille? Des brigands?... Armand resserra sa prise sur sa hache à l'affût du moindre bruit lui indiquant la direction prise par le groupe. Non pas qu'il se sentait particulièrement menacé mais mieux valait rester prudent tant que l'identité des visiteurs restait inconnue.
Et puis, les bruissements se rapprochèrent encore, Armand décida d'agir comme s'il n'avait rien entendu. Restant tout de même sur ses gardes, il laissa sa hache s'abattre sur sa cible avant de réarmer son bras une nouvelle fois. Il se rendit alors compte que les bruits de sabots avaient disparus, seuls le hennissement des montures trahissait la présence des cavaliers. De toute évidence il était épié et l'étrange attitude de ses possibles assaillants l'incita à tourner la tête en direction des bruits.

Il ne put qu'abaisser son arme en reconnaissant son visiteur, ou plutôt sa visiteuse. Cette dernière semblait mal à l'aise en parcourant les quelques mètres qui les séparaient. Autant que lui certainement. Elle était bien la dernière personne qu'il s'attendait à trouver dans les bois aujourd'hui... que pouvait-elle bien venir faire par ici? Avait-elle décidé de mettre enfin son orgueil de côté et de faire le pas qu'il lui avait demandé?... Il n'y croyait pas vraiment, ce n'était guère le genre de sa belle que de se coucher aussi facilement et leur rapport de force ne faisait encore que commencer...


Bonjour Armand... annonça t-elle en guise d'introduction sur un ton que le jeune homme eut du mal à identifier.

Adye... se contenta t-il de rétorquer d'un ton neutre en guise de salutation. Il la fixait, ses azurs retraçant les traits du visage de celle pour qui son cœur battait depuis fort longtemps maintenant. Il se retint de sourire... chose qu'il ne faisait que rarement. Son sourire... avait toujours était sa meilleure défense face aux autres mais ici, il n'en avait guère besoin. Le visage inexpressif, la hache le long du corps il attendit que la jeune femme lui explique sa présence. Il sentait son cœur tambouriner dans ses tempes, la sueur glissant à grosses goutes bruler sa peau, la brise mordre sa chair... le temps était comme figé alors que les deux anciens amants continuaient de se jauger.


Tournant finalement la tête légèrement pour rompre l'instant, Armand porta son attention sur la silhouette restée en arrière. Bien qu'il n' était pas insensible à la présence d'Adye, il apparaissait évident que ni l'un ni l'autre n'était prêt à faire le premier pas. Aussi, Il n'était pas utile de passer la journée à se regarder dans le blanc des yeux.


Qui sont tes amis... lança t-il alors tout en faisant quelques pas en arrière pour récupérer sa chemise et prendre une serviette qu'il se passa sur le visage avant de la poser sur ses épaules. Je dois admettre que je ne m'attendais pas à ta visite, poursuivit il d'un ton toujours aussi neutre en revenant à sa hauteur... Tu ne te serais pas déjà mise dans les ennuis? Il ne put cette fois retenir le petit sourire ironique qui naquit au coin de ses lèvres. L'air de rien il commençait à bien la connaitre et une petite voix lui soufflait que la belle n'était pas là pour une simple visite de courtoisie.
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Adelinda
Le temps semble une éternité avant que le blondinet daigne lever la tête. Adye commence à regretter d'être revenue, peut-être ne veut-il plus du tout la voir... Après tout, la blessure est encore toute récente, et sûrement profonde. Enfin, c'est son cas. Mais si elle suit son intuition, c'est celui d'Armand aussi. Après tout, cela fait presque un an qu'ils étaient un couple, comment effacer un an de vie commune en un temps si court...

La brune se mord la lèvre, ses yeux ne quittant pas le jeune homme. Comme elle regrette... Et ses regrets ne font qu'accroître lorsqu'il pose enfin ses yeux bleus sur elle.
Les regards se croisent, s'accrochent, pour ne se détacher l'un de l'autre que quelques longues secondes plus tard. Adye soupire, de soulagement, de dépit peut-être aussi. Cette gêne entre eux, cette gêne, voilà qui ne lui plaît guère. Depuis quand n'a-t-elle pas ressenti pareil sentiment auprès de quelqu'un? Non, ce n'est vraiment pas bon...

Puis le jeune homme rompt enfin ce silence horrible, pour questionner la voleuse au sujet des deux personnes qui l'accompagnent.


Des gens que je viens à peine de rencontrer. répond-elle alors sur un ton neutre, copiant le sien. Apparemment la gamine aurait des problèmes.

Puis le petit sourire apparaît lentement sur les lèvres roses de la brune. Si elle ne s'est pas encore mise dans des ennuis... Il la connaît bien, pour sûr! Tout en détaillant discrètement, enfin, avec sa discrétion coutumière, son blondinet, elle secoue légèrement la tête.

Pour une fois c'est pas moi qui ai des soucis. Un gamin serait tombé dans un trou. On va l'chercher. Tu m'connais, ma gentillesse habituelle...

Lui demander de les accompagner serait malvenu? Sûrement... Pourtant, elle en meurt d'envie. C'est qu'il lui manque... Mais elle n'est pas vraiment prête à s'abaisser à ça... Alala, foutue fierté!
Plutôt lui laisser le choix... Oui, c'est peut-être la solution. Ne pas le lui demander, mais lui proposer.


Si tu veux nous accompagner...

Voilà, c'est dit. Sur ces mots, la voleuse fait faire demi tour à sa monture du moment, pour rejoindre l'autre cavalière et la mioche. Elle n'a pas été trop longue, ça va...
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Fille de Kabotine et Gmat
Tel père telle fille, telle mère telle fille
Zoyah
L’enfant calée contre elle, Zoyah regardait la silhouette de l’autre femme s’éloigner avant de se consacrer à Gretta.


Je l'aime pas...



La tisserande penche son visage sur la fillette et s’étonne de la franchise toute enfantine….. En l’occurrence Zoyah ne savait pas ce que Adelinda avait en tête mais elle les aidait et c’était là l’essentiel.


Vous je vous aime bien, au moins vous pensez pas qu'à vous-même...

Décidément, elle n’avait pas finit d’être surprise par cette journée. La spontanéité presque instinctive de Gretta la mettait quelque peu mal à l’aise. Pas l’habitude…enfin…plus l’habitude. Quelques mois passés au castel et à l’ambassade lui ont appris à afficher LE SOURIRE de circonstance. Celui qui ne veut rien dire et qui brille de fadeur plus que d’amabilité. Celui qui sert à la fois de protections fasse aux agressions et qui signifie « Vos piques me laissent insensible » ou encore celui qu’on arbore lorsque dans une confrontation il ponctue une phrase voulant alors dire « Je vous trouve d’une stupidité sans fin mais je ne vous en veux pas » D’ailleurs, bien des personnes sous couvert d’une certaine franchise se permettaient d’agonir de méchancetés les autres et toujours, toujours, ils terminent en affichant ce sourire mièvre et acide. La petite est rafraichissante. La brune tente de la rassurer quant au comportement de l’autre femme mais allez donc faire le plaidoyer d’une parfaite inconnue que de surcroit, vous trouvez un tantinet louche. Peut-être est-ce la façon dont elle a posé ses prunelles sur le cheval…hum…non, Seymar de part la couleur de sa robe assez rare provoque souvent cet effet-là. Cette inconnue dégageait un je-ne-sais-quoi de dérangeant qui ne mettait pas Zoyah en confiance. Hors, à son grand désarroi, elle ne parvenait pas à en trouver la raison. Elle se pencha de nouveau vers la petite qui semblait moins en proie à la panique.

Et bien, elle essaye de nous aider...enfin de t’aider…elle ne doit pas être si égoïste que ça…espéra Zoyah. Je crois qu’elle est partie demander de l’aide au bûcheronpoursuit-elle sur un ton sans conviction en répondant au sourire de l’enfant.

La castelroussine sent croître un élan d’affection pour l’enfant, sentiment qui s’accrut lorsqu’elle lui raconte quelques passage de sa petite vie.


Mon frère et moi on habite près de la rivière, dans une ancienne église délabrée. Elle a du être brûlée il y a quelques temps. On vit tout seuls, nos parents se sont... fait tués par des brigands il y a deux ans. Oh mais on se débrouille bien! On vend le bois qu'on trouve dans la forêt au marché de temps en temps et puis on... (elle s'arrêta subitement. Étrangement, elle n'avait pas vraiment l'envie de dire que sa vie était surtout faite de mendicité et de vol à la tire...) Enfin voilà, on fait rien de mal.

Norf !
s’exclama la jeune conseillère aux festivités. Mais, vous viviez seuls dans la forêt depuis deux ans !!! Réalisant avec gêne que le ton de sa voix était involontairement haut et avait dû porter jusqu’au deux autre, plus loin. De plus, si le visage de l’enfant ne semblait pas inconnu, elle n’avait pas souvenir de l’avoir remarqué parmi les petits mendiants…désappointement total….vendre leur bois ? !

Gretta ? Vous n’avez pas de famille qui aurait pu prendre soin de vous ? C’est souvent l’usage lorsque des enfants perdent leurs parents. Ils vont souvent vivre chez un oncle, ou une tante….moi-même, j’ai perdu ma mère lorsque j’étais encore plus petite que toi et bien j’ai été élevée par ma grand-mère…prenant conscience que cela signifiait la séparation des deux gosses, Zoyah songea que les deux moutards avaient peut-être préférés ce choix de vie là plutôt que d’être loin de l’autre.

Vous viviez de quoi ma chérie, pas que de la vente du bois ? s’inquiéta Zoyah et utilisant une voix douce comme pour amadouer la petite et l’inciter à en dire plus …la forêt en été et en automne regorge de quoi se nourrir mais l’hiver…La jeune tisserande réalisant également que toute adulte qu’elle est, elle aurait été incapable de survivre seul au milieu d’une forêt alors que deux jeunes enfants étaient capable de le faire.

L’autre femme tardait trop au goût de Zoyah. Le garçon gisait peut-être, la jambe brisée au fond d’un trou ou bien était-ce déjà trop tard ?!

Accroches-toi murmure-t-elle à l’enfant avant de resserrer son étreinte protectrice. Profitant que le bûcheron et sa comparse soient détournés d’eux, elle donne alors un violent coup de talon dans les flancs de son cheval tandis que de ses mains elle retient les rênes. Deux informations opposées arrivent au cerveau du cheval…avancer ou rester à l’arrêt ? Le petit hongre s’ébroue violement, grognant fortement puis finit par pousser un profond hennissement. Le but de la manœuvre ? Rappeler à Adelinda qu’il faut qu’elle se presse et ainsi attirer son attention sans avoir à la héler. Elle aurait été capable de les envoyer paître se dit la Castelroussine. Profitant du moment d’attention ainsi obtenu, Zoyah plonge ses saphirs dans le regard de la brune et lui sourit timidement l’air de dire…ça uurrgggggggeeeeeeeee !

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