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[RP/Lédenon] Combattre pour la paix …

Landyves
    … Il parait que c’est une bonne guerre.
    de Roland Bacri


Il faisait froid dans cette grande pièce qui n’était alimentée en chaleur que par cette grande cheminée où le feu crépitait avec ferveur.
Yves ne trouvait toujours pas ses marques dans des espaces aussi volumineux. Et il avait donc quelques difficultés à y gagner en confort.
Malgré tout il avait fait tapisser pêle-mêle de la paille sur le sol pour y poser son séant.

Les yeux perdus dans la danse lancinante qu’effectuaient les flammes rougeoyantes, l’homme s’était accoudé au sol, tripotant dans ses doigts à peine réchauffés un fétu de paille qui perdait de sa vigueur.
Il était bien pensif tandis qu’une question le tracassait plus que de coutume.

Pour l’aider dans ses choix, dans son raisonnement, il avait fait mander son épouse. Elle seule aurait le pouvoir décisionnaire. On aurait pu le croire faible de demander l’avis d’une femme, mais par sagesse et expérience, il la savait plus avisée que lui dans le domaine comtal. Et puis le sujet était un peu plus sérieux que les prochaines animations ou la visite d’une figure emblématique du Languedoc.

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Mounia
Voilà près d'une heure que son mari devait l'attendre. Mais Mounia avait fort à faire dans cette seigneurie. Leurs moyens ne permettaient pas de nombreuses embauches et la blonde se retrouvait elle même à gérer son intendance. Les comptes du mois terminés, elle se dirigea enfin vers la salle où se trouvait son tendre.

Elle passa la porte et sourit en le voyant rêvasser devant la cheminée.


Bonser amour de ma vie!Me voilà enfin!
Ta journée a été bonne?


Mounia appella la gouvernante pour avoir de la cervoise et un banc pour elle.
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Landyves
Avant que son épouse arrive, Yves avait perdu son regard en direction de l’âtre de la cheminée. Il restait toujours dans ses réflexions, toujours inerte.
Mais la récréation ne fut pas si longue que cela, bien qu’il ait eu le temps de se réchauffer.

Se retournant après avoir entendu Mounia entrer, il se leva et la rejoignit en lui souriant. L’accueillant d’un baisemain pour ne point trop en faire à cette heure, il profita de l’occasion pour commander à son tour de la cervoise auprès de la gouvernante. Il était toujours moins intéressant de boire seul.


Bonser ma précieuse !

L’interrogatoire commençait déjà.

La journée a été … banale.

Que dire de plus de toute manière. Toujours à superviser la bonne tenue des étables et des écuries. Toujours à surveiller, entre deux activités, qu’on s’occupait bien des enfants. Toujours à trier les courriers, qui étrangement étaient plus nombreux alors que c’était l’hiver. Et puis bien évidemment, toujours à se poser des questions.

Et ta propre journée, comment était-elle ?

Avant de poursuivre :

Ah si ! Penses-tu qu’on puisse se permettre d’importer un peu plus de bois ? Non seulement maintenant on en a d’avantage besoin pour chauffer les pièces occupées du château, mais en plus nous en avons besoin pour remettre à neuf certains enclos.
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Mounia
Sa journée à elle?

Profondément ennuyeuse...J'ai refait les comptes de l'année en pestant qu'on n'ai toujours pas trouvé de régisseur...

Du bois?Oh...Hé bien s'il le faut, nous allons en faire venir. Une cinquantaine de stère suffira j'espère...


La bière arrivait et les époux purent s'asseoir.


As tu d'autres soucis amour?Pour me faire venir...
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Landyves

Rha oui un régisseur … Pfff il faut que j'aille fouiller pour en dénicher un ...

Maudits étaient ces recrutements. Pourtant, en hiver, on imaginait que tout le monde devait avoir envie de trouver un travail pas trop mal payé et au chaud. Malheureusement la tendance semblait s’inverser depuis quelques temps. Ce n’était pas de tout repos de trouver du personnel. Et puis lorsque l’argent ne coulait pas autant à flots que dans les coffres de Crésus il est vrai que cela devenait difficile d’attirer du monde et de remplir correctement une demeure. Même Yves avait dû réduire considérablement ses dépenses. Certes, il faisait toujours profiter de ses bons prix les marchés avoisinants, mais il n’importait plus qu’en petites quantités. D’autant qu’il avait découvert qu’une partie de la charpente du toit de l’aile ouest du château commençait à faiblir, mais qu’il se gardait bien de le signaler à Mounia pour ne pas l’inquiéter. Avec un peu de chance Firmin pourrait discrètement aider à retaper l’ensemble, mais cela coûterait encore un bras ou deux.

Mais bref, le pragmatisme n’était en réalité pas la question du jour, même si effectivement un château était plus compliqué à faire tourner qu’une maison avec pignon sur rue, et qu’effectivement les cinquante stères de bois seraient les bienvenus.

Donc le couple se fit servir et s’assit, c’est là que la conversation put réellement commencer. Le benêt profita de l’occasion pour boire une première gorgée de cervoise avant de prendre la parole.
Levant le nez, il sourit alors qu’il voyait l’ombre de sa belle blonde danser sur le mur à la lueur des flammes ardentes.


Je ne pourrai pas dire qu’il s’agit là d’un souci. Mon seul souci est de trop peu passer de temps avec toi, et à communiquer avec toi. D’ailleurs je tiens en premier lieu à m’excuser pour cela et aussi pour t’avoir dérangée en plein travail ...

Ce n’était là qu’une introduction. Mais on avait déjà pu remarquer qu’il ne rentrait jamais directement dans le vif du sujet.

… En fait, c’est parce que j’ai besoin de parler avec toi de quelque chose d’assez contradictoire avec ce que j’avais pu dire par le passé. En quittant la garde épiscopale j’avais précisé que je ne voulais plus porter d’arme, ou qu’en cas d’extrême nécessité.

Mais encore ?!

Mais il n’y a encore que quelques jours de cela j’ai rencontré une jeune donaisèla qui s’était faite agresser par des brigands qui sévissent dans les parages. Il semblerait d’ailleurs que ce soit le même constat un peu partout dans le comté. Et tu ne dois pas être sans ignorer ce qui se passe entre le Domaine Royal et l’Anjou.

Pour faire plus court donc :

C’est le bazar partout quoi.
Et je ne suis certainement pas le seul à avoir reçu un pli du jeune Enzo, mais je l’ai croisé en taverne et je pense qu’il a fini de me convaincre. Alors voilà, je souhaiterai rejoindre l’ost languedocien. Mais comme c’est … bizarre, venant de moi, et que j’avais promis de passer plus de temps avec vous tous, j’ai profondément besoin de ton regard avisé sur ce … euh … problème.

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Mounia
Je ne pourrai pas dire qu’il s’agit là d’un souci. Mon seul souci est de trop peu passer de temps avec toi, et à communiquer avec toi. D’ailleurs je tiens en premier lieu à m’excuser pour cela et aussi pour t’avoir dérangée en plein travail ...

Mounia sourit en preuve qu'elle ne lui en voulait pas. Voilà des années qu'ils fonctionnaient comme cela et ma foi, ils étaient heureux. C'était bien là le principal. Mais la blonde garda le silence pour laisser son mari chercher ses mots. Et elle faisait bien, il semblait plus perplexe encore que d'habitude. L'OST? Pour dire vrai, elle y avait pensé également. Savoir sa ville ou son comté en manque de bras la tracassait toujours...


Je vois...
Hé bien l'idée me parait bonne et je dois avouer que j'y ai pensé également après la lettre de cet Enzo. Le comté en a besoin, c'est indéniable.
Mais es tu bien conscient que tu risques de retrouver les travers qui ne te convenaient pas à la GA?As-tu bien pesé le pour et le contre pour ne pas le regretter?

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Landyves
Il n’aimait guère quand son épouse commençait ses phrases par "je vois". C’était en général une façon pour elle de montrer sa déception. Ou en tout cas c’était sa façon à lui, de montrer sa déception, à dire vrai il ne savait plus trop, aussi parce qu’à vivre ensemble depuis plusieurs années contribuait à ce qu’ils déteignent mutuellement l’un sur l’autre.

Pourtant cette fois-là, elle était plutôt de son avis, même si elle se souvenait effectivement des déconvenues subies à la Garde Episcopale. Malgré tout, avec le recul Yves avait remarqué que les soucis auraient pu être gérés autrement, en ayant la patience nécessaire. Et c’était peut-être cela qui lui avait fait défaut par le passé, la patience.


Si je t’en parle ce soir, c’est que j’y ai longuement réfléchi. Cela fait des jours entiers que je me ruine la santé à penser à cet engagement.

Il se mit à rire en faisant remarquer que son sommeil en était même écourté.

Ce qui m’inquiète ce n’est pas ce que j’ai vécu à la Garde. Et puis tant que je reste loin du poste de Lieutenant tout devrait bien se passer … non en fait ce qui me préoccupe, outre les déplacements loin d’ici, c’est le fait d’être trop … disons tête en l’air, pour réussir à assumer pleinement ce rôle. Bien qu’il me semble n’avoir jamais été aussi motivé.

Il regarda son épouse tout en buvant son breuvage. Puis il sourit alors que la chope s’éloignait de sa bouche.

Et donc comme ça, toi aussi tu serais tentée de participer activement à la vie militaire du comté ?!
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Mounia
Mounia écoutait avec attention et bienveillance celui qui était à ses côtés depuis si longtemps.

Si tu te sens prêt et que l'envie est là, je ne peux que t'encourager dans cette voie. Tu sais que je serais toujours là pour te soutenir.

Sa main se posa sur celle de son époux et elle lui lança un sourire encourageant.

Oui j'ai été tenté de rejoindre l'armée...Mais j'irais avec réticence...

J'ai donc réfléchi plus longuemment. Depuis que nous sommes installés ici, j'ai délaissé ma ville et mon comté...Je n'en suis pas fière car c'est grâce à Nimes que nous sommes ici.


Mounia tentait de se faire bien comprendre et parlait donc lentement suivant le fil de sa réflexion du mieux qu'elle le pouvait.

Je vais reprendre le rôle de tribun à la mairie pour m'impliquer vraiment à nouveau. Nous manquons de jeunes tu le sais bien!

J'ai aussi économisé quelques écus pour entrer à l'université. Depuis l'épidémie, je pense beaucoup à la médecine. Tu connais ma volonté de voir un véritable cabinet ouvrir à Nimes depuis bien longtemps.
Ce sera long et difficile sans doute mais je pense que c'est une bonne manière d'aider le Languedoc.

Qu'en penses-tu?


Et la blonde de boire une gorgée de bière.

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Landyves
La tendresse … la tendresse … la tendresse ! Hum oui bon, il n’allait tout de même pas s’éterniser sur le doux geste de sa dulcinée. Ce n’était pas la première fois qu’elle se montrait affectueuse avec lui, et d’ailleurs, ce n’était pas un moment rare non plus. Quoique, lui souvent planqué, il manquait certainement de bien jolis instants en compagnie de son épouse.

Toujours est-il que cela ne l’empêchait pas d’écouter ce qu’elle avait à lui dire alors qu’il lui rendait ce si charmant sourire qu’elle arborait.
Les paroles de la blonde étaient censées, comme souvent.
Et semblant réfléchir à la réponse à donner, le benêt se frotta doucement la paupière d’un revers d’index.


J’imagine que tu employais un euphémisme quand tu disais que nous manquions de jeunes ?!

Il lui adressait alors un sourire taquin.

Ca s’apparenterait d’avantage à une banqueroute au niveau où nous en sommes !

En riant il descendit d’un étage pour retrouver le confort de la paille. Il vint poser la tête sur les genoux de Mounia tout en continuant de boire.
Puis après avoir laissé le gobelet à côté de lui, il soupira.


J’ai sans doute été trop vite en besogne, je me suis lancé dans des études administratives. Cela va bien évidemment m’aider dans l’armée, puisque j’ai ton consentement pour y entrer, mais il est vrai que la médecine était un rêve, il y a de cela quelques temps. Enfin nos envies viennent toujours à évoluer suivant les circonstances je pense …

Il cala sa tête contre sa belle avant de poursuivre.

Saches que je te soutiens, quelque soit la voie que tu entreprends. Je suis très heureux que tu viennes en aide aux jeunes arrivants et que tu cherches à soulager les fardeaux à plus grande échelle.

La conversation tourna alors à la confidence.

Si tu en as besoin pour tes cours, ou pour toute autre chose d’ailleurs, j’ai moi aussi gardé des économies dans un petit coffre qui ne me sont pas très utiles, sauf si le château brûle, mais j’espère que ce n’est pas prévu au programme ?

Il leva la truffe pour plonger son regard légèrement inquiet dans les yeux azurs de Mounia. Lui, il croyait déjà que le toit leur tomberait sur la tête, il priait pour que rien de pire ne leur arrive.
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Mounia
Mounia sourit, rassurée. Comme d'habitude, le soutien entre les deux époux était mutuel et inconditionnel. Yves arriva à parler d'argent. Là encore, elle sourit.

Pour l'instant, je n'en ai pas besoin. Et je n'espère pas que la toiture va tomber. Du moins, ce n'est pas prévu. Et puis j'ai aussi des économies de côté. De toutes façons, il t'en faudra bien pour t'équiper non?A moins que tu ai gardé ta tenue de la GA...
Qu'est-ce que tu vas être beau en armure!


Ses pensées passèrent du coq à l'âne comme souvent. Du mari elle passa au fils.

Firmin aussi serait beau mais...Tu ne trouves pas qu'il a la vie un peu facile quand même?On ne le voit pas faire grand chose. Il parle comme un charretier, boit comme un trou et découche sans arrêt...Je sais bien qu'il est grand mais ça me tracasse...Certes, il a toujours été comme ça mais la nouvelle situation demanderait un peu plus de tenue, non?

Oui Mounia était tatillonne mais la noblesse exigeait des sacrifices. Elle aurait du y réfléchir plus avant, avant de s'engager elle mais surtout sa famille.
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Landyves
Restant sur sa paille, il redressa le buste, fier comme un coq du compliment de Mounia. Beau en armure, il lui prouverait qu’il l’était. C’en était d’ailleurs fou de remarquer à quel point trois misérables bouts de ferraille et une côte de maille pouvaient faire la différence. C’était lourd à porter, mais en plus de protéger cela rendait aux hommes une certaine classe.

Ah mais j’ai tout gardé ! Et puis rien n’avait été fourni, j’avais dû m’équiper tout seul.

Le fait est qu’il n’avait pas eu trop de problème, ni pour dénicher le matériel, ni pour le payer. Tout le monde savait qu’à cette époque là, déjà, le benêt croulait sous le flouze. Le problème majeur était que le château engloutissait les caisses en réparations sans que l’on puisse les renflouer à une aussi grande échelle.

C’est vrai que je n’ai pas souvent sorti l’épée, mais elle ronfle profondément dans une malle attendant sans doute le jour où je viendrai la réveiller. Je me demande si je n’avais pas un arc aussi … hum, à vérifier !
Mais je te montrerai comme je suis beau quand j’ai tout l’équipement. En plus j’en impose. Me manque plus que les crocs en acier pour effrayer l’ennemi !


Il éclata d’un rire sonore qui percuta les murs de la salle. Un écho monstre répondit à son éclat de voix si bien qu’on aurait pu se croire dans une cathédrale un jour d’orage.

Gné … je ne devrai pas tant m’emballer …

Il sourit de nouveau puis se recentra sur le vaste sujet que son épouse abordait alors : Firmin ! Que dire de lui ? Qu’Yves se reconnaissait un peu dans ce gaillard lorsqu’il avait le même âge ? Que c’était un jeune con prétentieux mais qu’il l’aimait malgré tout ? Qu’à force d’être aussi désinvolte il aurait soit le malheur de moisir dans les oubliettes soit, le fondement bordé de nouilles, il aurait l’immense joie de devenir un grand de ce monde ?

Il est toujours en apprentissage ? Sinon, c’est simple, tu le fais ordonner prêtre !

Il baisa la main de sa douce pour ne pas l’inquiéter des âneries qu’il pouvait lui dire.

Je plaisante bien sûr … En plus cela me déchirerait probablement le cœur de le voir s’éloigner pour suivre ce chemin. De toute façon, entre nous, je ne suis pas persuadé qu’il accepterait ce choix sans rien dire.
Tu veux que je lui parle d’homme à homme ?


"D’homme à homme" c’était tellement bizarre t’entendre cela de sa bouche. Pourtant il fallait qu’il se fasse à l’évidence : il n’était plus si jeune. Depuis longtemps il avait des responsabilités, une famille.

Au pire s’il ne m’écoute pas je le ferai eunuque ! Ca lui évitera d’avoir à nous présenter des petits-enfants tous les deux jours …

C’était ironique mais malgré tout, il fallait qu’Yves surveille tout ceci.

C’est un gentil garçon, mais il a sûrement besoin qu’on lui remonte un peu les cales quand même oui. Il comprendra la situation et pourquoi on l’enquiquine. Je gage cependant que son ami le rouquin fera tout pour continuer de le pervertir … Bon le mieux, c'est qu'on lui parle ensemble, non ?
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Mounia
Mounia rit de bon coeur aux plaisanteries d'Yves. Et cela faisait du bien!Elle fréquentait peu les tavernes ces derniers temps et les occasions de rire au château étaient rares.

D'homme à homme ça me semble intéressant. Je crois que je suis trop faible avec lui et je ne te serais pas d'une grande utilité...Mais par pitié ne le fais pas oenuque...Un si beau garçon!

Enfin je peux t'accompagner si tu veux. Cela nous évitera de nous contredire ensuite devant lui.


Mounia se pencha sur sa bière, les yeux dans le vague du feu. Une soirée en tête à tête était rare et elle comptait bien la prolonger avec des sujets aussi divers que variés.
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Landyves
Il regarda son épouse d’un air attendri et posa une main douce sur sa joue.

Oh ma chérie, non tu n’es pas faible. Tu l’aimes c’est tout. On l’a peut-être juste laissé trop tôt faire ce qu’il souhaitait. C’est maintenant que ça va être difficile, pour ma part j’ai simplement peur qu’il envoie tout valdinguer de colère. Mais il s’y fera. On s’y fait toujours, non ?

Eux-mêmes en avaient vu de belles. C’était d’ailleurs ce qui les avait renforcé. Et puis Firmin avait cette chance d’avoir une famille qui l’aimait et l’aidait s’il en avait besoin. Il y avait quand même pire comme existence.

Il sourit de nouveau et laissa un peu tranquille le visage de son épouse.


Promis, il restera avec ses attributs. Et puis tu as raison, il est beau. Je devrai être jaloux d’ailleurs … bien que j’ai eu ma part de gloire et de succès aussi !

Il leva les yeux au plafond et pesta contre lui-même.

Oh Dieu, me voilà pris à parler comme un vieux ressassant le passé !

Il soupira tout en rebaissant la tête.

Pour être certain qu’on ne se contredise pas justement, puisque j’en reviens à notre fils, qu’aurai-je le droit de lui dire, et quels sont les sujets qu'il me sera interdit d’aborder ?

Il valait mieux être prudent.
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Mounia
Mounia afficha une moue dubitative puis finit par sourire. Yves avait le don de toujours trouver les mots pour ça. Elle réfléchit. Le sujet était en effet épineux. Comment faire comprendre à Firmin l'importance de mieux se tenir sans qu'il s'énerve. Une gorgée de bière et l'illumination vient.

Nous pouvons lui expliquer ce que l'anoblissement a de contraintes dans un premier temps. Et pointer ensuite ce qui nous dérange dans son attitude: son langage, ses conquêtes plus ou moins affichées...Qu'en penses-tu?

Nouvelle gorgée de bière à la recherche de l'inspiration divine.

Je pense qu'il n'y a pas de sujet interdit. C'est un garçon intelligent, il est en âge de tout comprendre même si cela ne lui fait pas plaisir.
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Landyves
Hum … C’était à Yves de prendre un air dubitatif alors qu’il se ruait une nouvelle fois sur son gobelet presque vide. De parler donnait soif. La soif à étancher n’était pas encore trop importante, il pourrait donc laisser l’objet tranquille après avoir terminé sa cervoise.

Nous en étions désormais à un second Hum … qui posait alors la réflexion. Que pouvait-il penser de ce que lui proposait Mounia ? Que c’était elle qui aurait dû se lancer dans une carrière diplomatique tant elle était clairvoyante et posée, prête à tous les dialogues possibles en gardant son sourire.

Hum … Je pense qu’il n’en a pas affichées tant que ça en fait … Finit-il par répondre en déviant légèrement le sujet. Il n’était plus du tout dans le sérieux, ne cherchait même pas à trouver quelque chose à redire quand au plan prévu. A moins qu’il t’ait présenté des donzelles lors de mes absences répétées ? Ce qui était une possibilité vue la fréquence des dites absences.

Honnêtement, on peut tout à fait fonctionner comme ça. Et tu le dis toi-même, il est intelligent et il est grand. Donc ! Il est apte à prendre ses responsabilités. Mais dans le cas où ça ne fonctionnerait pas, comment on s’organise ? Je ne suis pas certain de vouloir assumer pour lui ses erreurs …

Des erreurs comme faire pondre aux oisives un mouflet à tous les coins de rue, ou rendre le trop plein d’alcool sur un haut fonctionnaire ou … ou pire … même si les deux premiers points étaient déjà bien assez carabinés pour un jeune homme de cet âge-là. Yves lui-même semblait revigoré par cette conversation. Lui qui partait pour s’enrôler dans l’OST, se retrouvait propulsé au rang de père consciencieux. Cela ne lui était pas arrivé depuis très longtemps. D’ailleurs, s’était-il déjà un jour comporté comme une véritable figure paternelle avec Firmin ?

Je m’emballe hein ? Pardonnes-moi de te paraitre aussi autoritaire.

Autoritaire, ou peut-être autre chose. Il devenait un homme alors que les enfants grandissaient. Il savait qu’il n’avait pas toujours était un mâle pur et dur, alors forcément, sans être trop dur quand même, il tentait de se rattraper comme il le pouvait. Faire bonne figure en somme, mais pour duper qui. Mounia ? Elle connaissait sans doute assez bien le loustic pour savoir qu’il ne valait rien de plus que des clopinettes dans le domaine du gros méchant.

Bon enfin, je lui parlerai ... Et ... Tu seras là pour me rattraper si je dis ou fais une bêtise, hein ?

Puis changeant radicalement de Firmin, il s'intéressa à un autre fils qu'il voyait trop peu également, alors que c'était encore une petite chose fragile.

Et Romaric ? Pas de problème de rébellion le concernant ?
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