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[RP ouvert]Le parasite est de la fête !

Maledic
Depuis que sa mère l'avait retrouvé à moitié gelé sur un rebord de fenêtre - ses pleurs incessants avaient fait craquer les nerfs de ses tantes et cousines - une nourrice était chargée de veiller à ses besoins primitifs. Besoins qui ne pouvaient être satisfait que si la nourrice s'était préalablement saoulé toute la soirée en taverne.

Comme tout les soirs, donc, Maledic se voyait poser avec grande délicatesse - la grosse avait bien compris que le contrarier donnait des colères insoutenables - sur un sol miteux d'une taverne de passage. Il avait les bonnes joues qu'ont tout les bébés, avec l'odeur du lait et de la bave qu'ils transportent partout avec eux. Plus la bave que le lait même.

Le chieur en puissance salua l’assistance comme à son habitude par un balbutiement :


babababa babababa baba ba !

Puis il passait ensuite 5 bonnes minutes à trouver un objet. Oooh, un beau caillou qui brille ! Hop, je le met en bouche pour voir le goût que ça a. Bof pas terrible.

Booo.

Oui tout à fait ce que je dis. N'empêche qu'il brille.
Le mioche se mit à le cogner sur le sol en psalmodiant des imprécations incompréhensibles.


baibiaib baubuabaiai

Bon la musique c'est bien beau, mais y'a pas des choses plus intéressantes dans la vie, hein mon p'tit ?
Baver... Ouais s'tu veux. Baver sur ton doigt. Encore mieux tiens. Baver sur tes pieds ? Quelle souplesse, dis donc.

La chose sautilla sur ses fesses pour avancer jusqu'à un pied de chaise. Il tira sur le tissu de la cheville qui se trouvait là et ouvrit grand les bras pour qu'on le porte.


gA !

Allez porte moi s'teuplait. C'pas confortable par terre.
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Fralis
La nourrice s'occupait du petit, tandis que les parents profitaient - enfin - d'un peu de calme. Bon, il faut avouer qu'après avoir légèrement délaissé le mioche, la Tatouée accepta assez rapidement l'aide proposée par la famiglia de dénicher une femme capable et surtout désireuse de s'occuper du bambin.

Fralis lui n'avait pas été présent tout le long de la grossesse ou presque, alors pour la naissance, bien qu'il se sente père, il n'était pas très présent non plus. Pas réellement son truc les bébés. Certes c'était mignon cinq minutes. Dix peut-être. Mais de là à rester avec en permanence, fallait pas trop en demander. Il était père pas fou !

Voila donc qu'il profitait de sa liberté tant désirée, et facilement trouvée pour aller gouter quelques vins du coin, en taverne. Sa soirée était agréable, bien que solitaire, et il ne cherchait pas à changer cela. Si quelqu'un venait à lui parler, certes, il ne ferait pas le grognon, et discuterait volontiers. Mais la solitude c'est bien aussi.

La nourrice venait d'entrer, et accompagnée bien sur. Le petit dans les bras fut déposé sur un sol à la propreté douteuse -il allait lui en toucher deux mots à l'occasion à cette espèce de nourrice, même si elle avait été la seule à tenir plus d'une journée avec le petit qui avait déjà ses humeurs- et elle se mit à picoler tandis qu'il racontait sa vie passionnante à l'assemblée qui écoutait plus ou moins, amusé des propos incompréhensibles du bébé.

Fralis s'occupait de son verre, sirotant le parfum fruité de l'alcool quand il sentit un main lui tirer le pantalon. Il baissa la tête et aperçut le petit. Quoi, il fallait en plus le porter à la place de la nourrice ? Alors pourquoi est ce qu'elle était payée elle ?

Bon... Réflexion... Hésitation... Recherche d'une aide quelconque aux environs... Personne. Tant pis. C'est pour lui. Allez !

Il souleva le petit, en gardant une distance respectable, histoire de pas risquer la dude, et pour se préserver de l'odeur... nouvelle.


Salut Piccolo.

Piccolo = petit
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Maledic
Le soupir... voilà ce qu'il provoquait à chacun de ses proches. Soupir quand la couche se retrouve pleine, soupir quand il se met à pleurer, soupir quand sa charge vous incombe. Quand je dis qu'il emmerde déjà son monde.

Le mioche se vit tout à coup soulever dans les airs par une forte poigne. C'bien on lui obéit. T'auras une sucette.


Booo

Qu'est-ce qu'il se passe ?! Ses yeux s'ouvrirent rond comme des soucoupes alors que ses petits petons quittaient le sol. Je vole !! Il tapa dans ses mains collantes en riant, et adressa un large sourire à son père.

ba-ba

Oui, oui il venait de dire papa. Qu'il est intelligent ce petit. Déjà il reconnait la figure paternelle. Il fera de grandes choses plus tard. Sa mimique de répétition lui fit répondre à l'homme qui le tenait.

lolo ?

Une coulure de bave glissa au coin de ses lèvres, alors qu'il faisait une belle grimace pour lui montrer tout ce que ses tatas lui avaient appris. Un éclat de rire secoua le petit corps qui toucha du doigt la joue de son père. C'drôle. C'est rugueux. Tout rapeux. C'est bon ça ?
Il sortit la langue, réflexe de gosse qui met en bouche tout ce qu'il attrape.

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Rodrielle
Et, plus loin, la mère. Pas maternelle pour deux sous, mais elle est présente quand même, dans l'ombre. Depuis l'accouchement et la prise de la mairie (l'un allant avec l'autre), l'italienne parlait peu ou pas à n'importe qui. Elle avait décidé d'en vouloir au brun encore un peu et refusait tout acte sentimental. Il ne lui avait pas encore expliqué les raisons de son absence et la Tatouée n'aimait pas ne pas avoir les choses en main. Et là, c'était un manque total de respect pour la hiérarchie ! Sans compter l'arrivée de "bébé", très récemment appelé Maledic en l'honneur de la Malédiction, du malheur, qu'il avait amené en naissant. Bref, elle n'avait pas fini de râler, telle une Corleone. Et pour l'instant, elle observait de loin les interactions entre le père et le fils.

Et la situation la fit rire. En regardant l'écart entre les deux hommes (grand et petit), l'italienne se demandait si l'enfant était vraiment voulu par Fralis. Elle avait envie de lui dire, avec plein de cynisme, qu'il devait l'assumer encore plus qu'elle et qu'il allait l'avoir dans les pattes longtemps, mais se retint. Et puis elle repensa à ce qu'Arnan lui avait dit, qu'elle l'aimait quand même ce petit. Comme tous les membres de la famille qui, en face, râlaient à chaque fois que Maledic approchait. L'aimait-elle donc vraiment ? Ce lien maternel existait-il, malgré toute la haine qu'elle éprouvait pour l'enfant depuis qu'il était dans son ventre ? Après tout, elle le prenait sur elle, lui souriait, jouait avec ses petits doigts... Etait-ce donc les signes d'un penchant tendre vers le petit ?

L'idée l'agaça malgré tout. La Tatouée voyait dans ce nouveau venu les ennuis, les barrières et l'éloignement avec sa vie d'avant. Déjà, Elouan et Lili étaient plus distants, ce qui la blessait totalement. Ses deux protégés, ses grands enfants... Elle les aimait, eux. Mais la présence d'un bébé demandait beaucoup d'occupation pour lui et donc moins pour les plus grands. Elle espérait quand même qu'ils s'habitueraient et qu'ils reviendraient, tout en douceur, en comprenant qu'elle n'avait pas le choix.

Rodrielle poussa un soupire. Non, elle n'avait pas le choix. Alors elle l'élèverait et tenterait de l'aimer vraiment. Elle tenterait d'être au côté de ce petit être le plus possible et de lui apprendre tout ce qu'elle savait, comme elle l'avait fait pour les deux grands.

Et puis, ça fera un nouveau mercenaire dans l'équipe.

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Elouan.
Il l’avait pensé, la Tatoué l’avait fait ! Sauf que pour une fois cela aurait été bien qu’elle ne cède pas à sa demande de gamin qui savait pas très bien c’que c’était ! Non mais quelle idée il avait eu, à c’t’époque, longtemps, loin derrière, de demander à sa mère si elle lui donnerait un jour un petit frère… Parce que franchement ce genre de truc… et ben il s’en serait vraiment bien passé ! Déjà à l’orphelinat ça l’énervait d’entendre les bébés brailler, mais celui là, c’était l’pompon ! Le cadeau surprise à la foire de Paris !
S’il s’était réjoui un seul moment de la venue imminente de l’escargot baveux, rien à dire, maintenant, il n’en voulait plus… Et toutes les idées étaient bonnes à prendre pour se débarrasser du parasite !

En plus, sa mère était toujours d’mauvais poils, jamais l’temps d’les écouter, son Padre, pareil, faut croire qu’y’avait qu’c’marmot dans leur vie ! Et lui, ben lui, et ben lui… ouais lui d’abord y s’r’trouvait tout seul ! Si c’tait pas une honte quand même ?

Bon d’un côté, ses parents en moins sur le dos, il était libre de faire c’qu’il voulait, et le rouquin ne se gênait pas. Les tavernes, les marchés, les marchés, les tavernes tout c’qui pouvait lui tomber sur la main, allant même jusqu’à aller provoquer quelque bagarre avec d’autre môme histoire de ce faire la main. Et tout ça…. Ben la Tatoué et le chevelu n’le savait même pas ! Et toc !
Tant pis après tout, s’il trouvait le puant plus intéressant c’était leur problème !
Mais quand même…
Un p’tit r’gard d’temps en temps…
Zut ! L’était là lui aussi quand même !

Ouais ! L’était là ! Et c’est même comme ça qu’il poussa la porte de la taverne ou ses parents se trouvaient, débraillé, les braies légèrement déchiré, souvenir d’une bagarre mémorable juste avant de venir, les cheveux ébouriffé et surtout…. De forts mauvais poils !


-s’lut ! Lança-t-il à la cantonade avant de s’asseoir en jetant un regard noir au puant dans les bras de son père.

- Sempre lì che parassita maledetto !*

Pas de doute… il allait devoir passer au plan D comme… « se débarrasser du gêneur » !

*Toujours là ce maudit parasite

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Fralis
Le petit parlait - si on peut appeler cette sorte de balbutiement guttural un langage. Et forcément, le brun se marrait. Et puis quelle idée avait-il d'essayer de le toucher. C'était drôle certes, mais nouveau pour le chevelu qui n'était pas encore sûr d'apprécier sa paternité nouvelle. Surtout qu'il aimait son lien avec Elouan, qui avait déjà l'age de comprendre, de se battre, tout ça.

Et justement, en pensant à son fils adoptif, le voila qui entrait, tout débraillé. Soit il s'était battu contre un tigre, soit il avait eu affaire avec un essaim de mites.

Il le salua en réponse, et décida qu'il était temps de s'occuper un peu du grand frère. Un dernier coup d'oeil au baveux, et il le reposa par terre, direction la nourrice qui s'abreuvait toujours, et murmura à son oreille.


Ti lascio, piccolo.

Et il commanda une chope au tavernier, pour la poser à la place à côté de lui.

Alors Piccolo, adressa-t-il à Elouan. Tu as soif ?
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Lililith
- Non, non et non !

Et Lili entra dans la taverne en claquant la porte du mieux qu'elle put. Elle grommelait. Ça n'allait pas. Mais pas du TOUT. Autant le fait qu'elle soit un peu délaissée par la Matriarche ne la dérangeait pas. Parce que comme ça elle pouvait mieux se faire amie-amie avec les commerçantes et leur piquer des sous derrière. Petite, mais déjà retorse.
Sauf que cette fois, c'était allé trop loin. Et la Minusculissime s'était laissée embarquer dans une histoire... Un truc de fou.
Elle vint se camper devant la Mamma qui riait et planta ses deux mains sur ses hanches.


- Je veux pas porter de robe. C'est pas beau. Une Guerrière ça a pas de robe d'abord !

La commerçante avait essayé de lui en faire mettre une de force et l'Étoile s'était enfuie en hurlant d'horreur. Pas forcément discret, certes, mais là la Corleone n'avait pas voulu faire dans la dentelle -c'est le cas de le dire-.
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Maledic
Tiens, on s'envole de nouveau. Le voilà reposé à terre, visualisant le monde d'un angle de vue tout à fait intéressant.

Des pieds de fille tapèrent le sol avec un grand claquement de porte. Il la regarda s'agiter, comme on regarde une danse dans un spectacle.
Très bon public, Maledic tapa dans ses deux petites mains collantes d'un air réjoui.


gA !

Lui aussi voulait faire parti du spectacle ! Dans son protocole d'imitation, il partit à 4 pattes comme une flèche vers la porte et fit un grand geste de bras.

BAM !

Un éclat de rire le fit tomber sur le dos, secouant son petit corps. Il était mort de rire le machin.
Finissant par se calmer, il repartit comme un bolide de l'autre côté, atterrissant dans les pieds d'Elouan, qui le regardait d'un air franchement mécontent.
Croyant à une grimace nouvelle, le mioche prit ses deux pieds dans ses mains et plissa le nez comme son frère. Il se fendit d'un nouvel éclat de rire. Elle est drôle la vie, quand même, hein ?

Tiens, un caillou ! C'bon ça ? Il le mit en bouche et satisfait, le frappa contre le sol d'un air concentré.
Faut le changer en diamant maint'nant.


ba-ba-ba-ba-ba
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Enjoy
    L'aversion que peut entretenir Enjoy envers les mouflets est en passe d'entrer dans la légende, si elle n'était pas si banale. En effet, ses cousines cultivent ce même dégoût envers les choses de petites tailles. Surtout de ce genre là. Mais celle qui détient la palme toute catégorie reste Laell. En effet alors que le dernier né de la matriarche était entrain de s'étouffer, elle ne bougea pas le moindre muscle pour le sauver. Ce fut la Furette qui dut se coltiner cette corvée sur pattes. Le même soir, excédée par les braillements et l'inaction des autres membres de sa famille, elle prit une initiative irraisonnée. Celle de prendre le "Bidule" par la taille, le déposer sur le rebord de la fenêtre et fermer cette dernière en le laissant tel quel, une nuit de grand froid. Cette décision eut pour résultat d'apaiser tout le monde, d'oxygéner la pièce et si en plus, cela aurait pu permettre de se débarrasser du "Truc"... Que pouvait-on espérer de mieux ?

    La lourde de la taverne s'ouvrit doucement. Franchissant le seuil de la porte, une jeune femme toute vêtue de rouge et de noir. Ses cheveux détachés lui tombent sur les épaules, son regard est vif. La beauté est synonyme de sa personne et ceci perdure malgré un museau rougi par les températures bien trop basses. Son pas est lent presque nonchalant mais son allure conserve un aspect très félin. Certains diront qu'elle vogue à travers ce monde avec un déhanché diabolique à dévisser les têtes des z'hommes et femmes confondus. Alors qu'en réalité, ce n'est rien d'autre que sa démarche. Une composition pour un corps aux formes affriolantes et aux courbes parfaites. S'il y a bien une chose qu'on ne pouvait lui retirer, c'est bien son aspect physique. Elle en profitait d'ailleurs à l'excès sachant pertinemment que la joliesse est un met périssable. Les bijoux des déshéritées...

    La première place devient son siège, son territoire. La mustélide observe alors les personnes présentes. La matriarche Rodrielle et son vis à vis la mouflette Lili, non loin de là, le grand chef consort, Fralis et le gamin ébouriffé Elouan. Un vrai portrait de famille dans l'antre du Sans Nom. Se tenait aussi présente l'éternelle nourrice ou plutôt devrait-on dire l'esclave de l'Incarnation Ultime du Mâle. C'est d'ailleurs à cet instant que les prunelles de la Corleone se posent subrepticement sur Maledic. Aux pieds de son demi-frère, l'enfant-roi joue avec un caillou. C'est alors qu'Enjoy se mit à imaginer l'improbable. Et si en réalité, tous ces balbutiements ont une signification ? Et si, il n'est qu'une taupe à la solde d'un autre groupe de brigands ou pire de maréchaux ? Et si, son dessein le plus sombre est de conquérir le monde ? P'tête qu'il se réunit la nuit avec ses collègues mouflets pour fomenter des plans machiavéliques ?! Quand on y pense, tout s'explique ! Ils reprennent les stratégies de "l'idiot du village", on s'amuse de l'autre à ses dépens, on feint l'ignorance et la bêtise pour ensuite mieux pouvoir attaquer ! Ainsi tous ces "Ga !" et "Ba Ba Ba" ne sont que des prétextes à la diversion ! Enfin ce n'est pas pour rien qu'il dort lorsque les autres sont éveillés. C'est pour mieux garder l'oeil ouvert lorsque tout le monde pionce !

    A cette idée, Joy cherche automatiquement le pommeau de son épée, en alerte. Un froncement de museau et un air de dédain couplé à de la méfiance s'affichent sur son visage. On peut entendre soudain un petit grognement.


    Grrrr...

    Puis se disant à elle-même. "S'il approche, je le noie, je le brûle et je le pends !" Pensées assassines qui sont alors évacuées d'un revers de la main. Tandis qu'une mèche rebelle glisse de sa chevelure et vient obstruer sa vision. Silencieuse et attentive, elle reste assise dans son coin.

_________________
Rodrielle
Et ils passèrent de "couple avec bébé" à toute la famille proche entière - quant on parle des loups. Tout d'abord, Elouan, grognon presque autant que sa mère depuis que Maledic est né. Et le "salut" qu'il lança à ses parents en disait long sur son humeur du jour et sur le fait qu'il ne faudrait certainement pas l'embêter. C'était comique, d'ailleurs, de voir à quel point le fils adoptif ressemblait à la Matriarche alors qu'ils n'étaient pas liés par le sang. Elouan avait été, dès la première rencontre, comme une révélation, une vérité : il devait être de la famille. Il était déjà grand, savait se défendre et avait le caractère de chien définissant les Corleone... Alors que demandait le peuple ?

B'ngiorno*

La Tatouée lui offrit quand même un sourire maternel, malgré son petit pincement au coeur en voyant qu'il ne venait pas l'embrasser. Elouan était l'un des rares avec lequel Rodrielle ne cachait pas son lien affectif et son amour... Mais là, Maledic venait une nouvelle fois tout chambouler. Il faudrait qu'elle lui parle, qu'il comprenne. Oui, vite.

Puis arriva l'Etoile, tout juste derrière et visiblement pas contente. Et bien ! Ils avaient tous mangé du lion ou quoi ?! L'italienne arqua un sourcil quand l'enfant se pointa devant elle. Rodrielle comprit rapidement ce qu'il se passait et ne put s'empêcher de rire. Ah ! Qu'elle les aimait ces deux là ! Donc, dans un élan de grande bonté et d'amour (rare cela va de soi), l'italienne s'accroupit devant Lili et la serra dans ses bras en l'embrassant sur le front.

Tu n'est pas obligée, mia Stella², r'garde moi... J'porte presque jamais de robe ! Mais, dis-toi que parfois c'est très pratique, pour faire diversion déjà et pour séduire ensuite... Je t'expliquerai.

Elle lui sourit et se redressa en tapant des mains. Ce fut là qu'Enjoy entra. Belle, redoutable, une jeune cousine qui avait un grand avenir devant elle. Les rencontres en tavernes étaient courtes mais l'italienne l'appréciait déjà, cette nouvelle venue. Et puis, il semblait qu'elle s'entendait très bien avec ses autres cousines, ce qui était le plus important pour une bonne cohésion de groupe. L'italienne la salua d'un signe de tête et ne manqua pas le regard que la Fougueuse lançait à Maledic, qui rôdaillait déjà vers son frère aîné en babillant.

Bon, buvons. Nous n'avons que ça à faire !

Un passage près d'Elouan pour lui caresser le dos, en guise de lien maternel, puis elle alla directement servir tout le monde en bière ou vin. Elle jeta un regard à Maledic, puis finalement lui tendit un biberon de lait tiède avant de regarder tout les plus grands.

J'vois qu'cet enfant fait l'unanimité...

Ou comment ouvrir un débat sur l'amour - ou non - porté à un nouveau venu dans la famille. Il allait quand même avoir du mal, cet enfant.





*B'jour
²Mon étoile

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Sarah_callahan
La main sur la poignée de la porte, la sauvageonne hésite. En collaboration avec la famille Corleone depuis déjà un bon moment, si elle était « normale », voilà longtemps qu’elle se sentirait intégrée mais la normalité et elle, ça fait deux. Pas franchement sociable, légèrement chieuse et Sanguinaire jusqu’au bout des ongles, se mêler à un groupe c’est presque mission impossible pour elle. Bosser avec eux ouais, mais ça s’arrête là. Et puis il y a les gosses. Elle en a compté trois dont un tout petit qui en est encore au stade « ba-ba-ba ». Faut pas croire, elle l’apprécie ce morveux, il a même réussi à la faire rire, c’est pour dire, mais il lui rappelle bien trop sa défunte fille et sa vie passée trop tôt brisée. Alors elle s’en éloigne le plus possible, donnant pour prétexte « j’aime pas les gosses ». Sauf que ce soir elle a besoin d’un peu de compagnie parce qu’elle a encore reçu une lettre de son frère, lui demandant pourquoi est-ce qu’elle ne répondait pas à ses lettres, lui intimant de prendre soin d’elle et d’arrêter ses conneries. Elle avait encore une fois décidé d’ignorer le vélin. Elle l’aime le barbu mais elle sait aussi que même s’il fait tout pour, il ne la changera pas. Elle a besoin de la Horde pour survivre, elle a besoin de tuer pour oublier. Peut-être le verra-t-elle au mariage de sa rousse cousine mais pour ça faudrait déjà qu’elle se décide à pointer le bout de son museau à la cérémonie et ça, c’est pas gagné. Sa famille lui manque, c’est indéniable mais le bonheur des autres l’effraie, elle a toujours peur de tout détruire avec sa fâcheuse tendance à entraîner les catastrophes à sa suite.

Lâchant un long soupir, elle se décide enfin à pousser la porte. Regard circulaire. La matriarche et son compagnon, les trois gosses –génial !- et Enjoy. Hum, trop tard pour repartir ? Elle s’avance vers eux d’un pas souple, se gardant bien de sortir sa dague. « Calmos, vont pas te manger ». Elle n’est pas douée pour les rapports humains et n’accorde que trop rarement sa confiance, toujours sur ses gardes. Un mince sourire étire ses lèvres lorsqu’elle lâche un :


Salut la compagnie.

Un « comment allez-vous ? » ou un « quoi de beau ici ? », ça aurait pu le faire sauf que la brune tient rarement plus de deux minutes avec ce genre de conversation. Il lui faut du concret, un sujet qui l’intéresse, pas des bavardages inutiles et totalement accessoires. Avisant le tonnelet de bière, elle secoue la tête, très peu pour elle cette boisson. Le vin ? Ça allait encore lorsqu’elle tentait d’être civilisée. Elle passe derrière le comptoir et, furetant dans les placards, elle finit par dénicher une bouteille de whisky. Ah, enfin de l’alcool digne de son nom, celui-ci lui rappelant sans mal sa terre natale qu’est l’Ecosse. Elle se débarrasse rapidement du bouchon et, une longue rasade plus tard, elle se décide à rejoindre les Corleone à la table. Elle pose la bouteille sur la table et la pointe du menton de l’air de dire « servez-vous ». Puis, pianotant légèrement sur le bois de la table, elle se décide à poser la question qui la taraude.

Alors, c’est quoi la prochaine étape ?

En attendant la réponse, elle jette un regard sur le plus petit des gosses, à la fois suspicieuse et menaçante, « il a pas intérêt de me grimper encore dessus ce morveux ! »
_________________
Maledic
On pouvait bien le regarder, lui n'en avait cure. A l'âge qu'il avait à ce moment là - oui parce que ça grandit vite ses choses là et qu'il a déjà pris un paquet de mois dans la tronche depuis - donc à son âge, le monde reste centré sur soi-même.
Vous me direz, d'autres ne sortent jamais de leur nombril, même adulte.
Rampant à 4 pattes, à la vitesse d'une fusée - comment font donc tout ses gamins pour aller aussi vite ? Moi à 4 pattes, j'me traine - Maledic, petite chose immonde se promenait dans la taverne.
Il posa un caillou ici, en apportait un autre là. Emportait celui-ci, rangeait celui-là. Quelle logique dans tout ça ? Aucune.
En tout cas cela avait le mérite de le faire rire aux éclats.

Soudain pris d'une inspiration soudaine, il s'arrêta devant Enjoy. Il venait de goûter un caillou particulièrement bon et voulait partager sa découverte. Le bébé tendit sa main baveuse à la jeune femme, dans l'intention de lui donner.


cadôô

L'ignare ne savait pas qu'il était comme un moucheron devant un crocodile : inconscient.
Elouan.
Alors Piccolo, Tu as soif ?

Froncement de sourcils force 15, genre : « C’est à moi que tu cause là ? » Elouan regarda son père et se contenta d’un hochement de tête et d’un petit grognement.
-J’suis pas un piccolo ! j’ressemble pas au parasite !

C’était dit, il avait annoncé la couleur d’une humeur de chien, gare à qui l’approcherait, il était prêt à mordre. Et surtout s’il s’agissait d’un machin comme la chose qui lui servait de frère.
Lui, il s’était imaginé plein de chose avec ce « frère » justement, il avait des projets pour arpenter les marchés et faire les coups en douce. Mais voila, le machin actuellement ne servait à rien, mais fichtrement à rien si ce n’est à faire rire la galerie, lui piquer ses parents, baver partout et trainer dans leurs jambes.

Et voilà qu’en plus non content de trainer dans ses jambes le machin essayer de l’imiter, et ça l’faisait rire ! Pfff non franchement… le pauvre Elouan ne voyait pas ce qu’on lui trouvait, il ne comprenait même pas comment ses parents n’avaient pas trouvé son idée intéressante. Le vendre ce bébé, il aurait pu rapporter bien plus que de rester dans leur pattes. Non ? Pensez pas ?
Mais non, au lieu de ça, la « chose » restait là…. A bouffer des cailloux…

Stupide…
Idiot…
Inutile…
Même si…

Le môme étouffa un petit rire en voyant le parasite s’esclaffer tout seul. Bon, fallait bien qu’il l’avoue, il avait un coté rigolo quand même. Mais juste un peu ! N’allez pas croire qu’il se mettait à l’aimer ! Non non non ! Le parasite avait rejoint le même coté que sa sœur, c'est-à-dire le coté… inutile !
Mais bon, quand il n’était pas dégueu il était rigolo le truc Maledic !


-Dites ? Quand c’est qui pourra nous suivre ?

En d’autre terme, quand est ce que je pourrais me servir du parasite pour arnaquer les bonnes gens ?
Elouan regarda avec insistance ses parents, histoires qu’on le prenne au sérieux. Parce que mine de rien, il n’avait pas de temps à perdre, et quelque idée en tête avec son frère.
Après tout… s’il fallait supporter le machin, autant qu’il serve à quelque chose, ou alors… autant s’en débarrasser tout de suite.

D’ailleurs en parlant de ça…. Un léger sourire sadique se dessina sur son visage et Elouan sans rien dire, posa sa besace par terre, l’ouvrit bien en grand et la poussa légèrement vers le baveux.
Il avait ramassé quelque ortie bien piquante dans l’espoir de faire une bonne farce à un marchand, mais peut être que son frère apprécierait l’herbe verte.


-Petit petit petit... vient prendre le joli joujou…. Marmonna-t-il doucement en poussa discrètement la besace avec le pied.

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Lililith
La Minusculissime n'avait pas fini. Mais pas fini du tout. Séduire. C'est quoi séduire, d'abord ?
Et pourquoi toujours « plus tard », les explications ? Là, elle ressemblait bien à M'man. Et ça ne lui plaisait pas, à l'enfant. Certes, la Matriarche avait eu un geste d'amour -chose qui avait été rare chez l'autre Corleone qui avvait plutôt passé son temps à lui expliquer que non, elle n'était pas sa vraie mère-, mais ce n'était pas suffisant pour Lili.


- Et Ti Lion ?

Ah ben non. Elle pouvait pas épouser Ti Lion puisque Ti Lion avait déjà une femme. Une nulle, à tous les coups. Mais elle leur montrerait, qui c'était la plus forte. Nul doute que Lionel lui tomberait dans les bras après ça. À elle, d'abord. Pas à l'autre.
La Tatouée déjà était repartie. L'Étoile la rattrapa en trottinant.


- Et d'abord, j'veux que tu m'exeuplique maintenant, cexé, « séduire ».

Marre de ses Grands qui repoussaient tout à plus tard.
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Fralis
Le brun ne put s'empêcher de retenir un sourire. Elouan n'acceptait pas du tout l'idée d'être de la même génération que son frère, et le surnom Piccolo ne lui plaisait pas. Il avait raison certes, il était plus grand.

Il fit glisser la chope sous les yeux du mioche - le grand hein - et répondit à sa question.


Il pourra nous suivre dans quelques années. Pour le moment... Il peut aider n'importe qui à faire diversion. Un bébé dans les bras, qui pleure et tout le monde se rameute. Pour faire de la place, c'est très efficace !

Fralis aperçut alors le sac ouvert par terre, et se pencha à l'oreille de l'ainé pour lui parler... en tête à tête. Si tu fermes ça, et que tu oublies l'idée de lui faire mal juste maintenant on va aller se battre, et trouver quelqu'un à voler sur le marché. Histoire de se faire un casse-croute. Qu'est ce que tu en penses ? J'ai besoin de quelqu'un d'entrainé, et de rapide comme toi, lui il peut rien faire.

D'accord, c'était tendancieux, et injuste pour le petit qui n'avait - pour le moment - rien fait qui méritait d'être descendu comme ça. Mais bon, fallait remonter le moral du grand, et ça semblait une bonne idée !
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