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[RP] Une chronologie du conflit entre le Roy-Élu et l'Église

Elisea_di_carrenza


Les conflits humains étaient souvent emmurés dans l'émotion, détourna la raison des faits purs et durs. La majorité des habitants du Royaume ne pouvaient suivre les divers échanges qui avaient lieu au quatre coin de la France, si bien qu'il leur était parfois difficile de se faire une idée juste. Là où l'Église était forte, l'on pensait comme l'Église. Là où elle était faible, l'on pensait son contraire.

La jeune italienne, inquiète de l'emprisonnement de son frère, le Primat de France, avait passé la nuit entière à fouiller dans les papiers classés dans l'office de ce dernier. Elle avait minutieusement collé sur un très long rouleau de parchemin, croulant sous le poids des multiples scels, les déclarations utiles à se faire une idée de la situation. Elle porta le fruit de son travail en place publique, le déroulant devant une petite foule incrédule.

- Lisez, habitants des Royaumes, et faites-vous votre idée. Je ne prétends pas à l'exhaustivité, mais j'ai tenté de rapporter fidèlement le plus d'événements vous permettant de comprendre.

Elle prit un peu de recul, alors que plusieurs mètres plus loin, l'on terminait de dérouler l'incroyable vélin.




L'Épreuve des faits : Une chronologie du conflit entre l'Église et le Roy-élu de France, Eusaias de Blanc-Combaz par Éliséa Di Carrenza, Demoiselle Florentine.


Dixième de Mai 1460 : Déclaration du Cardinal Kad d'Azayes sur la Fronde contre le Roy Vonafred


Citation:




    A l'Universalité des fidèles
    Au Royaume de France,
    Aux séditieux,



    Alors qu’un nouveau monarque assoit son pouvoir à la tête du Royaume de France, quelques
    séditieux cherchent à braver la concorde aristotélicienne par la revendication illégitime du trône,
    attisent la division du territoire et des hommes pour de vaines questions de pouvoir et d’honneur,
    déguisées sous les oripeaux de l’égoïsme. Aussi entendons-nous rappeler quelques principes
    inviolables, solidement enracinés dans l'histoire et la tradition.

    C'est par l'intermédiaire du sacre que se manifeste le lien étroit entre Dieu et le roi, cette
    cérémonie conférant au Prince un caractère divin accroissant irrémédiablement sa légitimité à
    gouverner la destinée terrestre par l'affirmation de l'antique délégation de l'autorité politique,
    de l'impérium séculaire.

    Extrait de la masse des laïcs et hissé au rang de lieutenant de Dieu sur terre, fort d'une autorité
    empreinte de substance divine, le souverain sacré reçoit par le truchement de l’Église la
    puissance et la responsabilité de gouverner la collectivité des hommes selon l'intérêt commun,
    de rendre une justice équitable, de protéger la foi et l’Église, notamment en traquant ceux qui
    oseraient s'élever contre ses dogmes et doctrines.

    A l'instar de la corne d’huile renversée jadis sur la tête de David et déversant son contenu sur
    ses épaules, son dos, sa poitrine et ses bras, l'élévation sacrale issue de l'onction matérialise
    l'investissement de tous les sièges vitaux par la force d'en Haut, induisant cette même prise de
    possession de l'homme par Dieu. Par le saint chrême, de surcroît miraculeux, seul le roi sacré
    se voit érigé comme intermédiaire particulier entre Dieu et son peuple. Par la bénédiction de
    l'anneau du roi, signe de la foi, de la dignité royale, marque de la puissance portée au quatrième
    doigt de la main droite, par la remise du sceptre de commandement et de la verge, l’Église
    investit solennellement et spirituellement le seul et unique dépositaire de l'autorité.

    Nous observons, dans l’actualité récente, les raisons de réaffirmer tel fondement inébranlable,
    tant nous souhaitons prémunir l'ordre temporel du chaos. L'initiative désespérée visant à contester
    la légitimité du détenteur du glaive temporel par la déliquescence des valeurs fondant l’autorité
    publique revêt un caractère burlesque et inénarrable.

    La paix des hommes ne peut subsister que dans l'ordre établi et établissant le roi sacré à la tête
    du royaume de France.

    Nul autre que le roi de France sacré ne peut prétendre à l'exercice du pouvoir royal. En effet,
    quelle serait la légitimité d'un roi exempt de toute essence divine, si ce n'est de régner sur une
    basse-cour en perdition...

    En conséquence, nous invitons la poignée d'individus aux intentions belliqueuses à recouvrer la
    raison par l'intégration et la soumission aux principes fondant l’essence même de l’autorité
    politique, et ce avant qu'ils ne s'enferment irrémédiablement dans les méandres d'un labyrinthe
    qu'ils ont eux-même édifié et qui ne saurait les conduire qu'à leur perte.


    Bénédiction Apostolique.

    Cyril Kad cardinal d'Azayes,
    Cardinal & Evêque de Tibériade,
    Vice-Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Rome, le X mai de l'an de grâce MCDLX, le mercredi.





Dix-septième de Mai 1460 : Déclaration du Primat de France sur la fronde d'Eusaias de Blanc-Combaz

Citation:



    À l’ensemble des fidèles du Royaume de France,
    À tous ceux liront, ou entendront,


    Nous prenons la plume en ce jour, le cœur empli de chagrin et d’inquiétude, suite aux récents évènements fort désolants qui se sont produits sur le territoire du Royaume de France, plus particulièrement en Bourgogne.

    Qu’il soit su que l’Assemblée Épiscopale de France désapprouve les récentes actions d’Eusaias Blanc-Combaz et de ses sbires, qui ont vicieusement attaqué le Château de Dijon, menaçant ainsi toute la stabilité du bon Duché de Bourgogne et semant peur et malaise au sein de la population. Ledit Eusaias avait proposé des négociations avec Sa Majesté Vonafred dans le but de régler pacifiquement ce conflit, sous notre propre patronage. Hélas, sa fourberie nous a bernés. Alors que nous espérions toujours pouvoir débuter des pourparlers éventuellement, il a sordidement décidé de prendre le Château de Dijon avec l’aide de quelques compatriotes.

    En écrivant ces quelques lignes, nous nous rappelons la crise dont le Royaume de France n’est même pas encore sortie, ce différend avec l’Alliance du Ponant. À peine le peuple a-t-il pansé ses blessures, aussi bien morales que physiques, que le Royaume retombe à nouveau dans une torpeur qui risque de causer bien des dégâts, et ce à cause de quelques séditieux qui osent défier la volonté de Dieu. Nous rappelons que Sa Majesté Vonafred a été sacré par notre Sainte Mère l’Église et Oint par le Tout Puissant. Se rebeller contre lui veut dire se rebeller contre Dieu lui-même. Nous espérons donc qu’Eusaias Blanc-Combaz ainsi que tous ceux qui le soutiennent réalisent la gravité de leurs actes. Quiconque se rallie à Eusaias se met en porte-à-faux avec le Très-Haut et, par le fait même, met en péril son Salut.

    Nous requérons à Eusaias Blanc Combaz et à ses alliés de cesser aux plus vite leurs actions de perturbations et de remettre les clefs du Château de Dijon à Sa Grâce François Delamark, Duc légitime de Bourgogne. Évitons que du sang ne soit versé pour rien et réglons cette crise en bons aristotéliciens.

    En outre, nous rappelons à titre informatif que le Dimanche est jour consacré au Très-Haut, et demandons à toute personne impliqué dans ce conflit d’observer avec piété cette journée de paix. (La trêve dominicale couvre les actions entamées le dimanche et résolues le lundi matin). Toute violation de la trêve dominicale constitue un lourd péché qui ne saurait demeurer impuni et serait porté devant la Sainte-Inquisition sans détour.


    Nous prions ardemment pour que le Très-Haut fasse en sorte de ramener un climat de paix au plus vite en ces temps troubles.
    Avec cette supplication dans le cœur et sur les lèvres, nous accordons au peuple de Bourgogne et de toute la France, comme gage du secours divin, comme soutien durant cette période difficile, notre Bénédiction Primatiale.




    Paix et Bénédictions,


    Monseigneur Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d’Embussy-Taschereau,
    Primat de France,
    Archevêque de Lyon,
    Protonotaire Apostolique.



    Fait à Rome, le XVIe jour du mois de mai de l'an de grâce MCDLX de Notre Seigneur.


Troisième de juin 1460 : Déclaration du Primat de France sur la Fronde d'Eusaias de Blanc-Combaz et son faux-sacre

Citation:




    À l’ensemble des fidèles du Royaume de France,
    À tous ceux qui liront, ou entendront,



    Il nous est particulièrement désagréable de prendre la plume en ce jour pour rappeler une évidence qui devrait être connue de tous. Mais cela est nécessaire à la vue des récents évènements forts troublants s’étant déroulés en le Royaume de France.

    Depuis un certain temps, rébellions, luttes armées, révoltes, saccages, ont lieu à de nombreux endroits, causant meurtre, peine et désolation au sein de plusieurs cités françaises. Que ce soit en Bourgogne, en Champagne, en Orléans, ou au Maine, tout cela est du ressort d’une seule et unique personne, qui, avec ses sbires, s’efforcent de mettre notre beau Royaume de France à feu et à sang. Oui, nous parlons bien d’Eusaias Blanc-Combaz, qui par colère et désir de vengeance, sème ruine et tuerie au sein du Royaume avec ses quelques comparses. Nous rappelons que se rebeller contre Sa Majesté Vonafred ou quelconque Régent reconnu par sa personne signifie se rebeller contre le Très-Haut lui-même et cela est totalement inqualifiable. Il s’agit d’un odieux et infâme péché contre Dieu et notre Sainte Église.

    Ces renégats s’efforcent présentement de conduire le Royaume vers la destruction et la damnation, guidés par le Malin. Nous réitérons donc notre demande précédemment formulée dans notre ancienne missive: Qu’Eusaias Blanc-Combaz et ses suivants cessent immédiatement toute action de perturbation et de rébellion. Le bon peuple de France souffre énormément à cause d’eux et cela est absolument impardonnable.

    Mais il n’y a pas que cela. Récemment, il a été porté à notre connaissance que s’est organisé un simulacre de sacre de la personne d’Eusaias Blanc-Combaz à Bouillon, présidé par un membre de notre Sainte Église, à savoir le Père Scopolie de Carniole Saint-Just. Comment peut-on ainsi bafouer le sacrement qui légitime le pouvoir d’un Souverain de droit Divin sur son peuple? Cela est d’une ignominie sans pareil. En prétendant pouvoir conférer des prérogatives que seul Dieu peut attribuer, c’est le Tout-Puissant que le Père Scopolie insulte.

    Nous condamnons donc avec la plus grande fermeté et la plus rigide détermination le simulacre de Sacre fait à Bouillon sous l’Office du Père Scopolie. Cette action est totalement ignominieuse et tout à fait intolérable.

    En implorant le Très-Haut de libérer le Royaume de France des griffes du mal qui le frappe et qui s'efforce de causer sa perte,




    Fait à Rome, le IVe jour du mois de juin de l'an de grâce MCDLX.


    Pour la Primatie de France,

    Monseigneur Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau,
    Primat de France,
    Archevêque de Lyon
    Protonotaire Consul Apostolique intérimaire.




    Pour la Diplomatie Romaine,

    Monseigneur Tadeus de Montfort-Vendôme,
    Secrétaire Apostolique de France,
    Évêque de Nantes.



    Pour le Consistoire Pontifical Francophone,

    Son Éminence Thomas d'Azayes,
    Cardinal-Archevêque de Reims.



Quatrième de juin 1460 : Eusaias de Blanc-Combaz est convoqué devant l'Inquisition.

Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Convocation dudict Eusaias devant le tribunal inquisitorial



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Cardinal Chancelier de la Congrégation de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,


    Convoque devant le tribunal inquisitorial le dénommé Eusaias

    Ce dernier devra comparaîtra pour fraude et tentative de fraude sur les sacrements
    Tentative de corruption et corruption sur la personne de clercs
    Tentative d'usurpation de rang.
    Crime de foy et apostasie

    Il est dès ce jour frappé d'interdit à titre conservatoire, cette sanction pouvant être levée à l'issue du procès si ce dernier peut se disculper des charges pesant sur lui.

    Il recevra convocation par acte séparé.

    Toute personne convaincue de l'avoir aidé dans ses manœuvres pourra se voir traduit devant le même tribunal.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le IVème du mois de Juin de l’an MCDLX de la Saincte Eglise aristotélicienne






Vingt-deuxième de juin 1460 : Eusaias de Blanc-Combaz de nouveau convoqué devant l'Inquisition

Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Convocation devant le tribunal inquisitorial



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Cardinal Chancelier de la Congrégation de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,


    Convoque devant le tribunal inquisitorial les dénommés

    Eusaias
    Falco
    Gnia
    Enguerand de vaisnau
    Scopolie

    Ces derniers devront comparaîtra pour fraude et tentative de fraude sur les sacrements
    Tentative de corruption et corruption sur la personne de clercs
    Tentative d'usurpation de rang.
    Crime de foy et apostasie
    Hérésie et faute d’hérésie

    Ils sont dès ce jour frappés d'interdit à titre conservatoire, cette sanction pouvant être levée à l'issue du procès si ces derniers peuvent se disculper des charges pesant sur eux.
    Dans le cas de Scopolie, la congragation constate qu’il est frappé d’excommunication laetae sententiae, un prêtre ne pouvant ignorer les conséquences de la commission du fait.

    Les suspects ont quinze jours pour se présenter devant le tribunal de l’inquisition en place d’Aristote.
    Durant ce temps de grâce ils pourront faire acte de repentir.
    Passé ce délai ils seront poursuivis
    Ajoutant que par défaut ils seront jugés par contumace.

    Toute personne convaincue de les aider dans leurs manœuvres pourra se voir traduit devant le même tribunal.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le XXIIème du mois de Juin de l’an MCDLX de la Saincte Eglise aristotélicienne






Deuxième d'Août 1460 : Eusaias de Blanc-Combaz est mis à l'index et excommunié

Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Avis d'excommunication et de mise à l'index



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Primat de Bretagne, Cardinal Chancelier de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,


    Attendu que par lâcheté autant que par orgueil les suspects appelés à comparaitre par devant le tribunal de la Saincte inquisition n'ont pas eu le courage ni la décence de s'y présenter.
    Attendu qu'ils avouent de ce fait leurs crimes odieux contre l'Eglise, leur Roy et contre la vraie Foy.
    Attendu qu'ils y étaient convoqués pour répondre de fraude et tentative de fraude sur les sacrements
    Tentative de corruption et corruption sur la personne de clercs
    Tentative d'usurpation de rang.
    Crime de foy et apostasie
    Hérésie et faute d’hérésie


    Eusaias
    Falco
    Gnia
    Enguerand de vaisnau
    Scopolie


    Sont à ce jour excommuniés.
    Ce qui signifie qu'ils sont exclus de la communauté des fidèles pour ceux qui sont baptisés et qu'ils ne peuvent y entrer par le baptême pour ceux qui ne le sont pas.
    Que toute participation à un sacrement leur est interdite.
    Que leur mariage sera dissout pour ceux qui étaient mariés.

    De fait,
    Toute personne soutenant des excommuniés dans leur œuvre de faute d'hérésie,
    Toute personne s'associant à eux dans des listes, groupes, association etc.
    Toute personne obéissant ou suivant leurs directives sera excommuniée latae sententiae, autrement dit par la simple commission du fait.
    Cette excommunication entrainant, de fait:
    la mise sous interdit;
    la dissolution du mariage
    plainte auprès de l'hérauderie
    mise à l'index
    et demande de mise en ennemi de toute armée de la foy en tant que nuisible.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le IIème du mois d'Août, de l’an MCDLX de la Saincte Eglise aristotélicienne






Onzième d'octobre 1460 : Suspension de la sanction contre Eusaias de Blanc-Combaz et Agnès de Sainct-Just par le Roy Vonafred

Citation:








    De Nous, Louis, roi de France,
    à tous ceux qui liront ou se feront lire,

    Salut et paix.

    Faisons savoir :

    Que nous avons reçu Messire Eusaias ainsi que son épouse Agnès de Saint-just en nostre plaid.

    Que Messire Eusaias a exprimé regrets sur ses actes passés et demandé sincère pardon pour nos sujets qu'il a meurtri durant cette sordide rébellion contre la Couronne.

    Que ce jour, accordons trêve et suspendons toute sanction et condamnation à l'encontre d'Eusaias, Agnès de Saint-Just et leurs suivants.

    Que nous chargeons nostre Grand Maître de France, Dotch de Cassel, de veillez à ce qu'ils se mettent au service de la Couronne de France et par leurs actes méritent nostre grâce et leur rédemption.



    Ad Majorem Franciae Gloriam.

    Donné au Louvre le huitième jour d'octobre MCDLX






Vingt-troisième d'octobre 1460 : Grâce Royale accordée à Eusaias de Blanc-Combaz et Agnès de Sainct-Just

Citation:







    A tous présents et à venir.




    Car il est dit que tout estre humain peut rachetter ses fautes passéés par l'aveu et l'engagement sincère et loyal.

    En vertu des prérogatives qui sont nostres;

    Annonçons en ce jour, Nostre décision d'accorder Grâce Royale à Messire Eusaias, Dame Agnes de Saint Just et leurs suivants.
    Fidèle à leur engagement, ils ont su recouvrer nostre confiance en servant loyalement la Couronne.
    Ordonnons de même la levée de félonie de Messire Eusaias et la réstitution de sa terre de Bouillon.

    Que leur honneur soit désormais sans taches et leurs fautes pardonnées



    Ad Majorem Franciae Gloriam.


    Rédigé et scellé le vingt troisième jour du dixième mois de l'an de Grasce mil quatre cent soixante.






Trentième d'octobre 1460 : Condamnation par la Curie Romaine de la reconnaissance d'un hérétique comme Duc de Touraine par le Roy Vonafred.

Citation:



    Condamnation de la reconnaissance d'un hérétique sur le trône ducal de Touraine.


    Citation:
    En tant que fidèle, nous jurons d’observer les canons et doctrines de Notre Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, et en tant que Lieutenant de Dieu, a ne nous entourer et à ne recevoir de serments que d’hommes et de femmes de la même foi que la nôtre afin de nous aider à combattre les ennemis de la Vraie Foi en pourchassant les hérésies par le verbe ou le glaive et en châtiant les obstinés.

    [...]

    Par ce serment, je renouvelle l'Alliance de Dieu et du Royaume, que je sois mille fois maudit et perde tout pouvoir et toute puissance si j'en venais à parjurer mon serment.

    Par ces termes, feue Sa Majesté scella son destin à celui de l'Église, recevant son plein pouvoir par son sacre...


    L'Église a accueilli avec la plus grande stupéfaction et le plus grand désarroi la décision de la Couronne de France de reconnaitre officiellement, et ce pour la première fois dans notre Histoire, un hérétique notoire comme légitime régnant d'un Duché français, plaçant de ce fait les sujets de Touraine sous l'autorité d'un séide de la Bête Sans Nom.

    La Sainte Église Aristotélicienne ne trouvera jamais de mots assez forts pour signifier la ferme condamnation qu'elle manifeste aujourd'hui à l'égard de cette reconnaissance, dont seul le Sans-Nom peut se réjouir. L'Eglise tient à rappeler que, durant son sacre, le Roy s'engage explicitement à ne s'entourer que d'aristotéliciens et à combattre l'hérésie.

    Le serment du sacre prévoit que le Roy perde tout pouvoir et toute puissance s'il en venait à parjurer son serment. L'Église considère donc que cette reconnaissance est par essence illégale et illégitime au regard du serment du sacre. Par ailleurs, la Couronne ne peut pas imposer une levée d'excommunication à l'Église ni ne peut agir en son nom. Nous rappelons que, malgré tous les pouvoirs à la disposition du Roy, celui-ci ne peut en aucun cas transgresser son serment du sacre qui fonde son pouvoir.

    Nous nous tournons donc dès à présent vers les autorités de régence afin que dispositions soient prises dans le but de rétablir légalité en Royaume de France, cette situation laissant champ libre à toutes formes d'hérésies qui ne cessent malheureusement de pulluler en ces contrées.

    Nous tenons également à rappeler que toute personne, quelle que soit son rang, fût-elle Régente, apportant son soutien ou sa reconnaissance à un hérétique se place elle-même en situation d'apostasie vis-à-vis de la communauté des fidèles aristotéliciens, s'excommuniant elle-même.

    Malgré l'illégalité non discutable de cette reconnaissance, il ne sera pas dis que l'Eglise fera preuve d'injustice. En effet, l'Eglise reconnait qu'il demeure à ce jour, et au regard de certains éléments portés à sa connaissance ces derniers jours, de nombreuses zones d'ombres sur le degré de responsabilité de feu le Roy Vonafred. Par conséquent, l'Eglise ordonne l'ouverture immédiate d'une enquête sur les responsabilités de cet acte et sur les éventuels dysfonctionnement de certaines institutions. Aussi, feu le Roy Vonafred pourra bénéficier d'une mise en terre consacrée selon le rite aristotélicien, mais la cérémonie religieuse officielle des funérailles est repoussée aux conclusions de l'enquête.

    Enfin, l'Église étant toujours ouverte au pardon, nous enjoignons l'hérétique Falco à faire un pas vers notre Église, l'illégalité de la reconnaissance royale ne l'empêchant en aucun cas de cheminer vers la vraie foy dans le futur. Nous précisons que, contrairement aux rumeurs, la Curie n'a reçu à ce jour aucune demande officielle de levée de son excommunication de la part de l'hérétique Falco. Or seule la Curie est fondée à lever l'excommunication d'un individu.

    Cette affaire sera mise à profit pour inciter tout fidèle et pieux aristotélicien à redoubler de vigilance à l'avenir face à l'action du Sans Nom qui ne cesse, à chaque seconde, de tenter de corrompre à son profit les âmes, des plus faibles aux plus puissants.




    Fait à Rome, le trentième jour du dixième mois de l’an de grâce MCDLX.


    Pour la Curie Romaine,

    Son Eminence Tibère de Plantagenest
    Archidiacre de Rome
    Cardinal Romain
    Chancelier de la Congrégation des Saintes Armées
    Connétable de Rome
    Archevêque métropolitain de Rouen




    Son Éminence Vincent Diftain d'Embussy
    Cardinal Romain
    Chancelier de la Congrégation du Saint-Office
    Gardien du Saint Dogme
    Archevêque métropolitain de Sens




    Son Eminence Ludovi de Sabran
    Cardinal Romain
    Vice Chancelier de la Congrégation des Saintes Armées
    Archevêque métropolitain d'Aix




    Son Eminence Uriel
    Cardinal National Electeur du Consistoire National Francophone
    Archevêque métropolitain de Besançon




    Son Eminence Bender B. Rodriguez
    Cardinal National Suffragant du Consistoire National Francophone
    Archevêque métropolitain de Bourges





    Pour l'Assemblée Épiscopale de France et les évêques de France,


    Monseigneur Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau,
    Primat de France.
    Archevêque métropolitain de Lyon




    Monseigneur Navigius di Carrenza,
    1er Vice-Primat de France.
    Archevêque suffragant d'Avignon




Citation:






Cinquième de novembre 1460 : Levée de l'excommunication d'Eusaias de Blanc-Combaz

Citation:




    Congrégation de la Sainte Inquisition
    Levée d'excommunication


    Moi, Verty de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque suffragant de Rennes, vicomtesse de Bréal-Montforzh, cardinal vice-chancelier de la congrégation de la Saincte Inquisition par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,

    Après avoir entendu les dénommés Eusaias de Blanc Combaz et Agnès Adélaïde de Saint Just et de Blanc Combaz, ayant recueilli leur abjuration en ces termes

    « Nous admettons.
    Que nous avons sciemment contesté la nature divine de Sa Majesté Vonafred en ne reconnaissant pas son statut de Roy sacré par la Très Sainte Eglise Aristotélicienne.
    Que nous avons dupé le clerc Scopolie de Saint Just pour obtenir faux sacrement.
    Que nous avons usurpé le titre glorieux de Roy de France.
    Que nous avons menés dans l'erreur nos frères et soeurs aristotéliciens en les conduisant sur les chemins de la guerre et de la dissidence.

    Nous comprenons.
    Que par ces actes et choix, avons commis faute d'hérésie.
    Que nous avons parjuré notre foi.
    Que nous avons fauté contre le Très Hauct et Sa Très Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine.
    Que nous avons troublé l'unité aristotélicienne par nos fautes.
    Que nos fautes ont rejailli sur nombre d'innocents et les ont sali.

    Nous expions nos fautes.
    Par la présente, nous nous repentons sincèrement et implorons le pardon de celui que nous avons offensé.
    Réaffirmons notre volonté de cheminer sur la voie de la Vertu.
    Emettons le désir véritable et sincère de recouvrer le giron de la Communauté des fidèles.
    Affirmons, sous le regard du Très Hauct, et d'Aristote et Christos ses prophète, que nous rejetons l'hérésie et souhaitons sauver nos âmes.

    Nous croyons.
    En l'action divine.
    En la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine. Une et indivisible.
    En la communion de Saints.
    En la rémission des pêchés.
    En la vie Eternelle.
    Amen.


    Que le Très Hauct soit témoin de la sincérité de nos paroles et qu'il abatte sur nous son courroux si nous venions à les faire mentir.»


    Rappelle que dans son immense magnanimité l’Eglise Aristotélicienne accepte de rouvrir ses bras à ses enfants un instant égarés les réintégrant ainsi à la communauté Aristotélicienne. Ainsi après qu'ils se soient repentis et sincèrement excusés, pour certains. Qu'ils aient abjuré et se soient amendés pour d'autres, le pardon leur est acquit.
    Qu'il en soit ainsi pour tout homme et toute femme de bonne volonté capable de venir à nous et de retrouver les chemins de la Vertu.

    Annonce que Eusaias de Blanc Combaz et Agnès Adélaïde de Saint Just et de Blanc Combaz

    Voit à ce jour levé leur excommunication.

    Cette décision faisant suite à la volonté de l'église qu'il leur soit permis de retrouver la grâce.

    Cependant afin que Eusaias de Blanc Combaz et Agnès Adélaïde de Saint Just et de Blanc Combaz
    soient conscient pleinement de la portée de leur acte, nous leur imposerons une conduite exemplaire dans les six mois à venir et nommons : Angelyque de la Mirandole comme garante de leur bonne conduite.


    Ad Claram et Sanctam Veritatem

    Fait à Rome le Vème du mois de novembre de l’an MCDLX de la Saincte Eglise Aristotélicienne






Sixième de novembre 1460 : Réponse de la Régente de France sur le cas Falco de Cartel

Citation:


Neuvième de novembre 1460 : Lettre de Sa Majesté la Reyne de France à Rome

Citation:
A qui de droit,
A qui lira,
A qui verra,


En réponse à l'annonce de la Sainte Eglise Romaine et au silence qui s'en est suivi.



    Rappelons pour la petite histoire de France qu'un jour, un Comte Poitevin fit allégeance au Roy Levan, allégeance acceptée, alors que rumeurs couraient pourtant déjà que ce même Comte une semaine plus tard annonçait ouvertement être hérétique. Que celui ci ne fut pas démis le moins du monde de ses fonctions et qu'il reçut même , par la suite, Comté de retraite pour son mandat. Comme quoi il n'est pas beau de refaire l'histoire. Si d'aventure, la repentance du Sieur Falco de Cartel n'était que trompeuse, en ce cas demandons a ce que chaque Souverain soit mis sur même pied d'égalité aux yeux de l Eglise, et que celle ci désavoue également Sa Majesté Levan III, pour le même acte , en de même circonstances. Rappelons, toujours pour la petite histoire de France, qu'un jour un hérétique excommunié fut porté sur le trône d Artois. Qu'en prime mandat, allégeance fut refusée car l'homme en question refusait la repentance, mais qu'en deuxième mandat, l Eglise de par l'un de ses représentant, s'est fendue d'un courrier de félicitations au nouveau conseil élu, conseil porté par le même excommunié. Et ce ne sont que deux petites histoires parmi tant d'autres, Excelsior, et d'autres en sont de parfaites images. Pour le côté " première fois de l'histoire ", ceci est donc erroné.

    Serment ne fut nullement rompu, à aucun moment que ce soit, et ce pour une raison simple. Le régnant en question a affirmé soigner son âme et s'attacher un conseiller religieux qui n'est autre que Monseigneur Clodeweck et ce, avant que le Roy ne l'autorise a prêter allégeance. Cela fut dit ouvertement, en ces termes :

    " Je m'engage de même à oeuvrer à la paix de mon âme en m'attachant un Conseiller religieux au choix d'un homme que je deteste cordialement, Ser Clodeweck. "

    C'était là, la seule et unique condition pour qu'il soit d'ailleurs reconnu, le retour à la vraie Foy. De plus, le Sieur Falco, a entré en date du Vingt deuxième jour du mois d'Octobre, demande de levée d'excommunication, prouvant par là même sa bonne foi au yeux du Souverain. Il fut affirmé a Sa Majesté que ce n'était que question d'heure pour que celle si soit bien évidemment acceptée.

    J'ajoute que Sa Majesté, en recevant son serment, a réitéré confiance en ce retour vers la vraie Foy, en demandant au Duc Falco de Cartel, de protéger les prélats bien trop souvent malmenés en Touraine. Rappelons qu'il y a peu, un prélat fut encore attaqué par les aristotéliciens convaincus de Touraine et ce avec une armée.

    Sa Majesté a pardonné les actes contre la Couronne de France, ramené un homme égaré vers la vraie Foy, et lui a été garanti, bien avant qu'il n'accepte allégeance, que face a cette rédemption, la levée d'excommunication n'était qu'une question d'heure.

    C'est donc convaincu d'être face a un Aristotelicien que Sa Majesté a reçu serment et non face à un Hérétique.

    Cependant, nous apprenons, que l'un des membres de la Curie Romaine, a rapporté le risque d'erreur de Sa Majesté a l'Assemblée des évêques de France, précisant que que c'était urgent, par je cite " Le Roy est en train de reconnaitre un réformé, Falco, comme légitime régnant de Touraine et d'accepter son allégeance en salle du Plaid." . Propos confirmés par plusieurs clercs.

    Nous en déduisons donc, que le dit Cardinal, errant dans les couloirs secrets du Louvre menant a la salle du Plaid, ou l'un de ses pages, qui eut donc vent de cette affaire, avant même qu'elle ne soit conclue, a préféré courir à la Curie plutôt que de s'annoncer aux huissiers et de faire son œuvre de conseil au Souverain en l'empêchant d'être éventuellement induit en erreur. Rome serait elle dès lors aussi coupable que Sa Majesté ?

    De plus, rappelons, a toutes fins utiles, que si le Roy ne peut s'attacher les affaires spirituelles, l Église ne peut parler de légalité et de légitimité qui sont par essence des termes du temporel. Si la Couronne ne peut imposer une levée d'excommunication, l Église, a défaut de concordat avec le duché en question, ne peut aller contre l'accession au trône d'un régnant non aristotélicien. Que si, aux égards des précédents existants, le Sieur Falco n'avait pas fait acte de rédemption, ne s'était pas attaché conseiller religieux, et n'avait pas juré ouvertement revenir vers la vraie Foy, avant de prêter serment, la Touraine aurait eu régent et non duc, comme ce fut le cas par le passé sous le règne de Sa Majesté Levan.

    De par ce fait, la Sainte Eglise ne peut obliger la régence à revoir une décision du Monarque défunt. Que de plus, celle ci n'en a aucunement la légitimité, seul le prochain souverain, pourra, si il le souhaite, revenir sur cette décision et encore moins mettre pression sur les différents régnants du Royaume de France pour que ceux ci coupent toutes relations avec la Touraine.

    Qu'en prime, de par cette ferme condamnation, la Sainte Église pourrait rendre tout acte scellé par le Souverain caduque. Entrainant par là même conséquences graves pour le Royaume de France. Ne fut ce que par le traité de l Aventin, fierté de l Eglise Romaine

    Nous tenons, cependant, en réponse a votre rappel , vous rappeler le concordat entre Paris et Rome, précisant que seule sa Sainteté peut juger de la situation d'apostasie ou non d'un grand officier de la Couronne de France et seul décider de son excommunication ou non. Qu'au cas ou, la Curie persisterait sur ce point, qu'elle n'oublie pas que toute la France a porté sur le Trône sa Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar et que toute la France a soutenu son Souverain. Qu'ainsi toute la France devrait être frappée d'excommunication, ainsi que tous pays étrangers nous ayant fait part de leur tristesse face a son décès, et a leurs condoléances et regrets devant la perte du Grand Homme qu'il fut.

    Nous nous tournons donc vers Rome afin que celle ci examine au plus vite le retour a la vraie Foy du Sieur Falco de Cartel, et fasse preuve de ce qu'elle prône pour tous: l'amitié Aristotelicienne et le pardon. Sa Majesté ne saurait souffrir de voir son honneur et son travail souillé par une lenteur administrative plus encline a condamner qu'a pardonner. Car l'acte de rédemption du Sieur Falco de Cartel est en suspens tandis que Rome s'attarde a condamner l'un de ses plus grands serviteurs.

    Cela étant, si il devait advenir que la rédemption fut frauduleuse et aurait donc induit Sa Majesté en erreur, nous nous engageons a punir de nos valeureuses cuillers, le fondement du Sieur de Cartel, par bourrage intensif, jusqu'à ce que celles ci lui sortent pas la bouche, et lui fasse crier qu'il appartient au sans nom et qu'il a donc trahi sa Majesté.

    Selon vos propres termes, l Eglise étant toujours ouverte au pardon, gageons que ce qui nous conduit tous aujourd'hui dans une situation des plus rocambolesque et intolérable, que cela soit pour vous, ou pour nous, sera vite étudiée et qu'ainsi tous pourront enfin pleurer leur Souverain, ami, époux, père, frère, dans la plus grande dignité. Gageons que l Eglise qui prône ce même Pardon, pardonnera aussi.

    Nous attendions avec impatience d'apporter notre témoignage, parait il, tant attendu, c'est là que notre étonnement devient grand. L Eglise si pressée de rétablir vérité trainasse à faire venir qui de droit et à ouvrir cette enquête. Nous en profitons donc pour faire demande des plus légitime suite aux informations qui circulent , elles, à grande vitesse.

    Demandons par la présente que le Cardinal Rehael, celui même qui a prévenu l'Assemblée des Évêques de France , qui, nous a t'on dit, doit conduire cette enquête, se retire des personnes décisionnaires à ce niveau et qu'autre soit nommé à sa place.
    Demandons à Rome , enquête interne sur les responsabilités afin que ce genre d'affaire ne puisse se reproduire. France ne saurait souffrir de luttes intestines propres à Rome.

    Et enfin, demandons a ce la dignité de notre défunt époux lui soit rendue, il ne sera point question de mise en terre sans l'office qui se doit.

    Demandons donc a ce que date soit prise avec la Grand Chambellan de France afin de procéder aux funérailles avec l'honneur qui se doit de notre Souverain, le plus rapidement possible afin d'éviter épidémie en le Royaume de France de part la puanteur que la dépouille commence à dégager.


    Que cela soit lu par delà la France.
    Faict le 9 novembre de l'an mil quatre cent soixante.



Leyah de Varenne Salmo Salar Bleizhmorgan
Reyne veuve de son Roy.




Douzième de novembre 1460 : Suspension des Cardinaux Verty et Clodeweck

Citation:


Treizième de novembre 1460 : Déclaration de Son Éminence Aaron de Nagan en réplique à la Reyne de France

Citation:



    À Sa Majesté la Reine,
    Aux feudataires du Royaume de France,
    Aux fidèles et aux nations.



    La calomnie ne glorifie personne. Nous avons connaissance que, depuis plusieurs jours, se répandent
    mensonges et fausses rumeurs à l'endroit de l'Église. Ces comportements sont méprisables.

    Heurté par les propos qui furent tenus dans une lettre ouverte qui leur était adressée, les cardinaux
    de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine ont décidé de répondre à l’affront qui leur était fait,
    par le verbe pacifiste et non la verve haineuse. Notre lettre se divisera en deux parties, de manière
    claire, et sans ambages : l’une consacrée aux faits en tant que tels, l’autre, à l’enseignement contre
    les égarements spirituels dans lesquels s’aventurait la lettre royale.

    Premièrement, l’Histoire ne fait pas toujours loi, et si des erreurs ont été commises dans un lointain
    passé (sic), elles n’en deviennent pas moins plus légitimes dans le présent ou le futur. Un crime
    spirituel commis hier et non punit ne devient pas aujourd’hui un acte de vertu. Et tout comme
    l’Histoire ne fait pas loi, la parole d’un clerc ne fait pas celle de l’Église, sauf s’il est expressément
    mandé par Celle-ci pour s’en faire le porte-voix.

    Deuxièmement, le fait de déposer une demande de pardon n’est que le premier pas d’un long
    processus visant à lever l’excommunication. Pour rapporter cette démarche à quelque chose de
    concret, si l’on compare l’excommunication à la félonie, l’on voit comme il fut difficile et fastidieux,
    en temps et en énergie, pour organiser et accepter le retour dans le giron royal du duc de Berry.
    Pensez-vous qu’il en est autrement pour le retour en grâce d’un excommunié ? Croyez-vous
    sincèrement qu’une excommunication puisse être levée dans l’heure sous prétexte que
    l’excommunié ait fait quelque geste ?

    Troisièmement, vous n’êtes pas sans savoir que le prélat qui conseilla le roi vient d’être relevé de ses
    droits et se trouve en attente de son procès devant le Tribunal Pontifical de la Sainte Église
    Aristotélicienne et Romaine. Ses supposées malversations et abus de pouvoirs l’ont ainsi conduit à
    comparaître devant ses pairs. L’un de ses abus fut justement de s’arroger le droit de lever à
    discrétion les excommunications prononcées au nom du Sacré-Collège des cardinaux. Or c’était là un
    droit qu’il n’avait pas.

    Quatrièmement. Considérant les faits susmentionnés, il apparaît totalement incongru d’accorder
    quelque crédit que se soit à la parole d’un prélat qui semble avoir manœuvré dans l’ombre et à
    desseins. Desseins sur lesquels le Tribunal Pontifical entend faire toute la lumière.

    Cinquièmement, nous sommes absolument certains que vous serrez d’accord avec nous, puisque
    durant les longs mois de règne de feu votre époux, les instances royales, tout comme Sa Majesté,
    n’ont cessé d’accumuler des griefs à l’encontre de ce même prélat, demandant même à l’Église de
    prendre des mesures à son encontre. Vous rappelant ces faits, vous conviendrez qu’il apparaît abusif
    d’accorder, une fois de plus, un quelconque crédit à ses paroles.

    Sixièmement. Il est ainsi donc malvenu de colporter honteusement des propos faux et déformés à
    l’encontre d’éminents prélats de la Sainte Curie sous prétexte qu’ils ont été rapportés par un tiers,
    qui s’est révélé être un clerc séditieux. Vous relevez vous-même l’absurde de la chose en affirmant
    qu’il apparaît insensé qu’un cardinal se promenant au Louvre eut préféré courir informer ses
    confrères plutôt que d’empêcher un crime spirituel d’être perpétré. A ce titre, il est temps de rétablir
    la vérité. Son Éminence Rehael, ayant été averti le XXIII octobre au soir de l'intention de feu le Roi
    de reconnaître un hérétique sur le trône de Touraine, a aussitôt prévenu une personne qu'il savait
    pouvoir entrer plus vite que quiconque en contact avec le Roi : le primat de France. Ce dernier a pu
    alors informer le Roi des dangers de cette reconnaissance. Malheureusement sans succès. Le
    lendemain, le Roi trépassait.

    Septièmement. Affirmer que son éminence de Plantagenêt n’a rien fait pour avertir Sa Majesté le roi
    est donc un mensonge éhonté, propagé comme seule défense par des prélats incapables d’assumer
    leurs erreurs. Nous nous étonnons d’ailleurs que la Reine s’engage sur ce dangereux chemin,
    considérant le cinquième point de notre analyse et considérant que leurs éminences Rehael et
    Bender Rodriguez du Consistoire Pontifical francophone l’ont rencontré personnellement pour lui
    exposer les tenants et aboutissants de l’affaire. L’ensemble des prélats de France en sont d’ailleurs
    les plus sûrs témoins. Nous serions dès lors tentés de croire que la Reine, aveuglée par des conseils
    perfides, persiste dans la voie du mensonge à des fins biens mystérieuses, et surtout bien
    dangereuses pour l’âme de son royal époux. Son éminence Clodeweck aurait-il sciemment
    manœuvré pour mettre Leurs Majestés en mauvaise posture ?

    Huitièmement, et en conclusion de cette première partie, il apparaît évident que les différents
    événements qui agitent aujourd’hui l’Église romaine et la Couronne de France reposent sur des actes
    hypocrites et des faits fallacieux, sur la tromperie et le mensonge. Feu Sa Majesté le Roi semble
    avoir été conseillé par un homme qui lui a promis des choses qu’il n’était pas en mesure de réaliser.
    C’est cela, et uniquement cela qui nous à conduit là où nous sommes aujourd’hui.

    Nous en venons maintenant à notre deuxième partie :

    Premièrement, « légalité » et « légitimité » sont, tout comme dans le droit temporel, des termes qui
    ont « droit de cité » au sein de l’Église et de ses Canons. Et contrairement à ce que vous avancez,
    l’Église est en mesure de s’opposer à tout ce qu’Elle estimerait contre-nature et contre la Vraie Foi.
    Nonobstant, par la promesse du sacre, Sa Majesté le roi Vonafred a fait le serment de pourchasser
    l’hérésie. En recevant pour vassal un fidèle excommunié, hérétique par nature, il contrevient à cette
    promesse. L’Église, en tant que gardienne et contractante de ce serment au nom du Souverain
    Suprême entend, et est en droit de, le faire respecter.

    Deuxièmement, le fait de condamner un acte du souverain de France n’entraîne nullement la
    caducité de l’ensemble de ses actes, même s’il est condamné pour un crime spirituel.

    Troisièmement, jamais il n’a été question d’excommunication de qui que se soit dans le dossier qui
    nous occupe, et encore moins du roi. Il semble que vous fassiez le procès de feu votre époux avant
    l’heure et que vous le condamniez déjà par ailleurs. Il n’est donc nullement nécessaire de rappeler au
    bon souvenir du Sacré-Collège des cardinaux les termes du Concordat de Paris qui sont pour eux
    clairs et limpides, mais d’aucune utilité dans le présent cas. Votre démonstration quant à
    l’excommunication de l’ensemble du Royaume, en dehors du fait qu’elle est hors de votre jugement,
    devient caduque et grotesque. En termes tout à fait clairs : feu le Roi n'a été frappé d'aucune
    excommunication.

    Quoi qu'il en soit, le Sacré-Collège des cardinaux souligne qu'il fait bien peu de cas des pressions qui
    sont menées contre lui et rejette fermement les exigences formulées dans le courrier qui lui était
    adressé. La compromission et le discrédit entachent maintenant les rédacteurs de cette lettre et ceux
    qui s’y sont joint sans en évaluer toute la portée de ses affirmations. Sachez en outre qu’il est par
    nature intolérable que l’on adresse un tel courrier à la Sainte Église Aristotélicienne et &ag
    Elisea_di_carrenza


    Vingt-septième de novembre 1460 : Proclamation de la Victoire d'Orléans par le Roy-élu de France

    Citation:
                                            Quartier Général de la Connétablie.
                                            27e de Novembre an 1460




      « Tant que le Domaine Royal ne sera pas lavé de la racaille Angevine ; à l'oreille de tout français, funeste résonnera le nom de la France. »


        PROCLAMATION DE LA VICTOIRE D’ORLÉANS



      En cette nuit du 26e de Novembre 1460, les troupes royalistes françaises remportent la victoire terrestre d'Orléans sur les troupes de brigands débarquées ces derniers jours depuis les terres d'Anjou. Cette victoire efface les douloureux souvenirs des défaites passées qui ont conduit, ces dernières années, à l'affaiblissement de l'autorité de la Couronne en son Royaume. Il serait cependant trop optimiste de croire que cette seule victoire conduira à la paix avec la canaille Angevine. Peuple de France, mobilise-toi pour ton Roy !


      La terre sacrée du Domaine Royal souillée, et c'est la France qui devient funeste à tout Français. La nuit du 26e de Novembre l'a rendue glorieuse. La victoire que l'armée Orléanaise vient de remporter accélère le processus de retour du Domaine Royal au premier plan du Royaume.

      Nous avons repoussé une partie des chenapans Angevins et leurs mercenaires venus attaquer notre belle cité d'Orléans jusqu'aux limites de la Touraine. Nous venons d'acter cette nuit le premier pas vers la reconquête de nos territoires en Orléanais que nous délivrerons coûte que coûte de la menace des coquins d'Anjou, ainsi que nous délivrerons le Maine et l'Alençon de leur crasse hostilité. Par une seule opération, nous avons réuni dans les mains de l'État le pouvoir d'obliger et de contraindre les fauteurs de trouble et les représentants du crime, malgré ses triomphes passés, à une paix glorieuse pour la France.

      Nous avons beaucoup souffert et nous souffrirons encore, nous avons eu à combattre des ennemis de toute espèce, nous en aurons encore à vaincre, mais enfin, par la bravoure de nos coeurs liés où palpite l'âme de notre patrie, le résultat sera digne de nous et nous méritera la reconnaissance éternelle de nos descendants. Gare à ceux qui oublient que le Roy de France se battra jusqu'à la mort pour défendre son Domaine, car pour ne pas avoir choisi l'obéissance qui sauve au profit de la sédition qui tue, au bout du chemin, seules la disgrâce et la potence les attendent.


      Gens de Guerre, Miliciens Bourgeois, Hardis Sujets de France, levez-vous et defendez vos foyers !
      Pour la France... Ainsi je Frappe !









    Trentième de novembre 1460 : Déclaration du Roy-élu de France aux dirigeants de l'Anjou, de la Bretagne, de l'Artois, du Berry et du Poitou

    Citation:
    ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


        Aux dirigeants de l'Anjou, de la Bretagne, de l'Artois, de Berry et du Poitou,
        À leurs peuples,
        À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire,


      Prenons acte par la présente annonce de la perfidie de l'Anjou qui met un terme au traité de paix de l'Aventin en voulant semer chaos, troubles, et destructions par voie armée au sein de notre domaine.
      Puisque de paix il n'est plus, le dit traité est frappé de caducité de fait.
      Si nous n'avons que trop longuement déploré l'inconséquence d'un tel comportement, que tous sachent désormais que ce dernier sera châtié comme il se doit : ceux qui se sont rendus coupables de ce crime irréparable n'auront de cesse d'être traqués par tous les moyens que compte l'étendue de notre État jusqu'à ce qu'en Place de Grève ils aient épousé la veuve.

      Nous profitons également de cette annonce pour saluer l'initiative du Poitou consistant à prendre définitivement ses distances avec une alliance prise en otage par le vice inhérent à certains de ses membres et pour rendre grâce aux déclarations raisonnées et raisonnables des provinces d'Artois et de Berry.
      Il ne sera pas dit que sous notre règne la faute d'un enfant turbulent doive avoir conséquence sur toute une fratrie.
      Aussi, dans Notre bienveillance, déclarons-nous continuer à œuvrer en bonne intelligence avec les sus-dites provinces, afin qu'elles ne soient pas injustement lésées par les frasques dérisoires de l'Anjou qui n'a de cesse de se couvrir de honte, au même titre que ceux qui les suivent consciemment dans leur folie manifeste.

      Accueillons enfin comme une bénédiction la civilité émanant de la déclaration du Grand Duc de Bretagne, Riwan Nathan de Brocéliande, et lui proposons rencontre afin d'acter la pacification pérenne des relations entre France et Bretagne et de sceller à nouveau le traité du Mont Saint-Michel pour asseoir la concorde entre nos deux peuples et la pleine reconnaissance de l'indépendance du Grand Duché de Bretagne.


      Pour que la folie des uns ne reste que folie isolée, et que Notre courroux ne frappe que ceux qui osent porter atteinte à Notre intégrité,
      Faict au Louvre le 30e de novembre 1460,









    Deuxième de décembre 1460 : Révocation de leurs Éminences Clodeweck et Verty

    Citation:





      Révocation de Clodeweck et Verty de Montfort-Toxandrie du Sacré-Collège


      Nous, Raniero Borgia dict "Quarion",
      Cardinal Camerlingue, Cardinal Romain Electeur, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle, Archevêque de Pisa, par la grâce de Dieu et de Sa Sainteté Innocent le Huitième,


      Annonçons la décision de la Curie, par 11 voix pour et 1 voix contre, de procéder à la révocation de Clodeweck et Verty de Montfort-Toxandrie de la Sainte Curie Romaine, et au retrait de leur dignité cardinalice dont ils se sont montrés particulièrement indignes.

      Cette décision fait suite a la conduite inacceptable et inqualifiable dont ils ont fait preuve depuis plusieurs semaines. Il leur est reproché d'avoir multiplié les déclarations publiques insultantes et diffamatoires à l'encontre de l'Eglise, de la Sainte Curie, et de nombreux Cardinaux, et d'avoir renié leur serment d'obéissance en remettant en cause les décisions prises collectivement.

      Cette décision disciplinaire sanctionne le comportement de Clodeweck et Verty de Montfort-Toxandrie, et ne remet en rien en cause la tenue du procès pour les faits supposés commis dans l'exercice de leurs fonctions inquisitoriales.


      Ad Majorem Dei Gloriam



      Fait à Rome le II décembre de l’an de grâce MCDLX.


      Pour la Curie réunie en Sacré Collège








    Citation:




      Révocation de Clodeweck de la charge de Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition


      Nous, Raniero Borgia dict "Quarion" Cardinal Camerlingue, Cardinal Romain Electeur, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle, Archeveque de Pisa,
      par la grâce du Très-Haut et sous le regard de nos prophètes, au nom de l’ensemble des cardinaux réunis en Sacré Collège, révoquons :



      Clodeweck de la charge de Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition

      Telle décision est due à la décision de la Curia de lui révoquer la dignité de Cardinal, comme de communiqué précédent.
      Donc il est décidé ainsi' pour vouloir de Dieu et de Sainte Mère Église.


      Ad Majorem Dei Gloriam




      Fait et scellé à Rome, le II jour du XII mois de l'an de grâce MCDLX de notre Seigneur.



      Pour le collège des Cardinaux,
      Raniero Borgia dict "Quarion", Cardinal Camerlingue.


    Citation:




      Révocation de Verty de la charge de Vice-Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition


      Nous, Raniero Borgia dict "Quarion" Cardinal Camerlingue, Cardinal Romain Electeur, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle, Archeveque de Pisa,
      par la grâce du Très-Haut et sous le regard de nos prophètes, au nom de l’ensemble des cardinaux réunis en Sacré Collège, révoquons :



      Verty de la charge de Vice-Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition

      Telle décision est due à la décision de la Curia de elle révoquer la dignité de Cardinal, comme de communiqué précédent.
      Donc il est décidé ainsi' pour vouloir de Dieu et de Sainte Mère Église.


      Ad Majorem Dei Gloriam




      Fait et scellé à Rome, le II jour du XII mois de l'an de grâce MCDLX de notre Seigneur.



      Pour le collège des Cardinaux,
      Raniero Borgia dict "Quarion", Cardinal Camerlingue.


    Quatrième de décembre 1460 : Déclaration du Roy-élu aux Alençonnais

    Citation:
    ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


        À nos dirigeants de l'Alençon,
        À nos sujets & à son peuple,
        À tous ceux qui parmi eux, la présente liront ou se feront lire,
        Salut




      La France est là et n'a jamais cessé de l'être. Elle bat en votre cœur comme elle se rassemble et se fédère autour de votre cause. Le Roy très craint, la Reyne Noire, nos fidèles, officiers, preux et freux, retiennent leur souffle en portant leur regard vers les murs de votre cité assiégée. Les rebuts de l'humanité qui mettent vos nerfs à l'épreuve n'ont négligé aucun moyen pour accomplir leur forfaiture.

      Contre la guerre que l'Anjou entend nous mener, nous mènerons notre propre lutte, avec toutes les armes du pouvoir, ainsi que les autres. Spadassins, mercenaires, courtisanes, enchanteurs, empoisonnements, corruption, chantage. Il n'est d'instrument qui ne sera trop sale pour faire de la terre maudite d'Anjou un terrain vague fumant, si celui-ci persiste à mener une partie que nous n'entendons pas lui laisser gagner. Parce qu'il est juste de refuser le possible à celui qui a exigé l'impossible, lorsque les cohortes de soudards déferleront sur ces terres damnées pour noyer les enfants dans les puits, pour forcer les femmes, pendre les hommes au balcon avec des cordelettes de chanvre, le cœur fermé à toute compassion nous n'interviendrons pas, pour que tous sachent à quoi s'exposent ceux qui non contents de refuser notre protection, viennent porter le fer et le feu dans les rangs de nos propres fils avec la crasse insolence que confère le sentiment d'impunité.

      Alençonnais, tu es Français ! Nul ne se rira de toi sans encourir la mort. La France se prépare à te porter l'aide massive et foudroyante que te doit la grandeur des Lys. En attendant ta libération prochaine, l'honneur te commande de défendre vaillamment ta famille et tes biens l'épée à la main, en dépit de la solitude et des privations, comme tes ancêtres l'ont toujours fait et comme dans ta vieillesse tes fils vigoureux le feront encore. Tous les braves qui de notre côté resteront sur le champ d'honneur seront morts d'une mort glorieuse: c'est la mort pour la liberté, c'est la mort des vrais soldats, c'est la mort des vrais braves, c'est la mort des francs. Elle ne sera que peu de chose face aux pertes que subira l'ennemi, dans l'espace et dans le temps.

      Devant toi et devant Dieu, nous en formulons l'inaltérable serment.
      L'Anjou brûlera.








    Sixième de décembre 1460 : Déclaration du Primat de France au sujet de l'Anjou et offre de médiation

    Citation:


      Aux fidèles âmes du Royaume de France,
      Aux fidèles âmes de l’Anjou,
      À l'universalité des fidèles.


      « Alors, l’homme et la femme frappèrent leurs frères et leurs soeurs. Prenant couteau et hache en main, chacun frappa l’autre en une tempête de violence et de destruction. Ils venaient d’inventer la guerre, qui atteignit son paroxysme lorsque chacun se mit à brûler la maison et à dévaster les champs de l’autre. La Créature Sans Nom vint à nouveau près de ceux qui l’écoutaient et leur dit que la violence et la haine leur permettraient dorénavant de dominer leur prochain. »

      Livre de la Pré-Histoire, Chapitre V, Les péchés

      Frères et sœurs,

      C’est avec une profonde tristesse que notre Sainte Église a été informée des tragiques événements qui ont eu lieu au sein du Domaine Royal, impliquant les forces de la France et celles de l’Anjou, bousculant la paix et la concorde naturelle.

      Nous déplorons avec vigueur que certaines personnes aient choisi d’exprimer leurs divergences politiques par la voie des armes plutôt que par la parole et le compromis. La sagesse nous indique que les plaies ouvertes par le fer ne se referment jamais totalement et que quelques coups d’épées peuvent détruire la confiance que les mots ont mis des années à bâtir. La violence qui survient en représailles ne peut qu'engendrer une violence plus grande encore, qui à son tour en appellera une autre.

      Nous rappelons à tous que la guerre prive nos villes et villages de pères, de mères, d’époux, d’épouses, de frères, de sœurs, de fils et de filles. Elle déchire le cœur aimant des fidèles et laisse derrière elle des séquelles qui prennent beaucoup plus de temps à réparer que les dommages matériels et pillages laissés dans le sillon destructeur des armées.

      En ces temps troubles, il convient de remémorer aux diverses parties prenantes à ce conflit naissant que le dimanche est jour réservé à la prière et que toute atteinte à la trêve dominicale est affront envers le Très-Haut.
      (La trêve dominicale concerne les actions entreprises le dimanche et résolues le lundi).

      Nous invitons toutes les parties concernées à renouer avec le dialogue, soucieux de préserver les vies innocentes et le futur de tous ceux dont la vie est aujourd’hui menacée par le fer. Nous offrons par le fait même la médiation de l’Église, afin que la raison puisse à nouveau prendre le pas sur la démesure.

      Nous portons en nos prières les populations affligées et invitons toute âme noble et vertueuse à tenter, par ses propres moyens, d’apporter baume aux blessures que les armes engendreront inévitablement.


      Aristotéliquement vôtre,

      Pour l’Assemblée épiscopale de France,




      Monseigneur Navigius di Carrenza,
      Archevêque Suffragant d’Avignon
      Primat de France

      Pour la Diplomatie Romaine,



      Monseigneur Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau,
      Archevêque Métropolitain de Lyon,
      Protonotaire Apostolique.

      Faict à Rome, le 6e de décembre de 1460.


    Onzième de décembre 1460 : Maintien de l'excommunication d'Eusaias de Blanc-Combaz

    Citation:





      Décision du tribunal religieux tenu à Saint-Michel-Archange



      Aaron de Nagan, Cardinal, Doyen du Sacré-Collège et Archichancelier du Siège Apostolique, Archevêque de Césarée, devant le Très-Haut et sous le regard d'Aristote, au nom du Collège des Cardinaux de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine.


      Alors que nous nous apprêtions à signer l’acte officiel annonçant la levée de l’excommunication frappant le sieur Eusaias Blanc-Combaz, nouvellement élu entre temps Roi de France, quelle ne fut pas notre peine d’entendre qu’il reconnaissait deux jours plus tôt le sieur Falco comme « duc » de Touraine. Pourtant, ce dernier voyait son hérésie confirmée par le tribunal cardinalice dépêché à Tours plusieurs jours avant cette reconnaissance. Les faits étaient clairs : le sieur Falco, après avoir reconnu publiquement appartenir à la Réforme, refusait ensuite d'abjurer sa foi réformée, comme le lui proposait la Sainte Église Aristotélicienne pour lui permettre d'intégrer la communauté des fidèles. Cette reconnaissance royale allait donc à l’encontre de tous les principes, et surtout, contre la précédente repentance d’Eusaias Blanc-Combaz.

      Considérant cette dernière action de légitimation du pouvoir du sieur Falco, il apparaissait dès lors impossible de constater un retour dans le giron aristotélicien du sieur Eusaias Blanc-Combaz, celui-ci ayant certes fait un pas en avant, mais venant d'en faire trois en arrière.

      L’Église conçoit mal cet égarement de l’homme qui vient d’être placé sur le trône de France alors que son prédécesseur avait justement été frappé d’interdit pour avoir reconnu comme « duc » le sieur Falco. Le signal de la Sainte Église était donc clair.

      Dés lors, il apparaît aux yeux de l’Église comme impossible de procéder au sacre du sieur Eusaias Blanc-Combaz tant que cette reconnaissance ne sera pas cassée, ni cette erreur abjurée, puisque ledit Eusaias reste en l’état excommunié, la sentence du tribunal tenu à Saint Michel Archange à Paris demeurant en suspens. L’Église, quant à elle, reste encore prête à pardonner...

      Rappelons que tout fidèle, qu’il soit roi ou baron, est tenu de respecter les principes élémentaires de la religion aristotélicienne. Celle-ci défend de prendre pour vassal un hérétique, ou de se placer comme vassal d’un seigneur qui le serait. Eusaias Blanc-Combaz, aspirant à redevenir fidèle de l’Église Aristotélicienne, ne peut donc accepter le serment du sieur Falco, ni le reconnaître corollairement comme duc de Touraine. Et cela, en dehors de toute considération de l'ordre temporel ou d'une quelconque ingérence dans celui-ci. Il s'agit purement et simplement de discipline aristotélicienne. En outre, considérant la charge à laquelle aspire le sieur Eusaias de Blanc-Combaz, il apparaît tout bonnement impensable, pour un futur et potentiel « Roi Très Aristotélicien », « Lieutenant de Dieu sur Terre », de placer une portion de son peuple sous la gouvernance reconnue d’un hérétique, par ailleurs fidèle de la Réforme.

      Invitons tous nobles et futurs comtes du Royaume de France, fidèles de l’Église Aristotélicienne, à prendre conscience de l’acte qu’il pourrait perpétrer en prêtant hommage à un homme coupable d’hérésie.


      Meurtri et blessé au cœur,



      Pour le Sacré-Collège :

      Aaron de Nagan,
      Cardinal et archichancelier du Siège Apostolique.




      Rome, le XI décembre de l'an de grâce MCDLX


    [Attention de prendre en considération le problème de temporalité qui a corseté le RP de la réhabilitation débuté avant le résultat des élections, et celui de la reconnaissance de Falco par Eusaias survenu alors que le RP du tribunal n'était pas encore terminé, engendrant un problème majeur de synchronisation des actions qui empêchait l’Église, par soucis de cohérence, de réagir sur ce dernier événement sans avoir terminé le procès en réhabilitation]


    Douzième de décembre 1460 : Déclaration du Roy-élu de France sur l'Après-Rome

    Citation:
    ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


        À nos officiers et feudataires,
        À nos sujets & à son peuple,
        À tous ceux qui parmi eux, la présente liront ou se feront lire,
        Salut.






      L'après Rome.

      C'est sans l'once d'une surprise que Nous avons pris connaissance de la dernière annonce de la Curie concernant Notre excommunication. Cette dernière ne doit surprendre personne, car les tricheurs sont à la merci des gens de la galerie qui connaissent leurs tours. Fort de notre autorité de Roy, nous déclarons sans la moindre équivoque possible que la Couronne est insensible au chantage. Nous ne laisserons pas la Curie Romaine régner à Notre place pas plus que nous lui permettrons de déchirer ou de menacer impunément nos sujets et vassaux après l'avoir vue se menacer et se déchirer elle-même.

      Nous l'invitons à relire le concordat de Paris dont elle se réclame et par la même occasion à se rappeler que conformément à notre charte fondamentale, le règne du Monarque débute dès le jour des résultats d'où il tire sa pleine légitimité.

      Parce que nul ne verra en Nous un fol irresponsable dénué de patience et de magnanimité, laissons à la Curie Romaine deux jours pleins pour se rétracter du dangereux chemin dans lequel elle entend mener la France, faute de quoi, que chacun soit assuré que Nous prendrons TOUTES les dispositions nécessaires pour protéger les Sujets de France des trop nombreuses ingérences et trafics d'influence de quelques prélats vaniteux plus versés dans les affaires temporelles qu'ambitieux dans leurs attributions spirituelles. Ces dérives sont les causes directes du détournement des fidèles de son influence. La responsabilité de ces maux qui lui incombe et qu'elle entend malhonnêtement Nous faire endosser, lui reviendra quoi qu'il advienne.

      Nous attendons promptement sa réponse.
      Pour la France, ainsi Je parle !



      Rédigée au Louvre le 12 décembre 1460.






    Treizième de décembre 1460 : Déclaration du Primat de France au sujet du Roy-élu Eusaias de Blanc-Combaz

    Citation:


      À l'attention d'Eusaias de Blanc-Combaz, Roy-élu de France,
      Aux pieuses âmes du Royaume de France,
      À l'universalité des fidèles.


      C’est lorsque les sombres torrents de l’adversité se déchaînent sur le navire de la vertu que nous pouvons mesurer la grandeur des hommes.

      C’est avec profonde tristesse que nous avons pris connaissance de la déclaration d'Eusaias de Blanc-Combaz, Roy-élu du Royaume de France, en date du 12è de décembre de l’an de grâce 1460, déclaration qui découle de la reconnaissance d’un Duc ouvertement hérétique et reconnu comme tel.

      Cette reconnaissance, qui force d’innombrables aristotéliciens arpentant le chemin de la vertu à porter allégeance, au péril bien réel de leurs âmes, à un hérétique, ne peut aucunement rencontrer l’assentiment moral de l’Église de France, puisqu’il s’agit d’un acte dont les conséquences sont néfastes et dangereuses pour le Salut des fidèles.

      S’il convient que la reconnaissance des ducs et comtes feudataires de France soit une prérogative du Roy de France, ce que nous ne remettons nullement en cause, il est important de réaffirmer et de comprendre que l’Église de France ne peut que réagir lorsque des décisions ou des actions de quelque fidèle que ce soit vont à l'encontre de la préservation de la Communauté. Quand ces gestes sont punissables au sens du Droit Canon de la Saincte Église aristotélicienne et Romaine, il va de soi que l’Église mette en œuvre les conséquences prévues pour sanctionner de tels gestes. Il s’agit là d’une chose toute naturelle, tout comme il est naturel pour une plaie de saigner lorsque tailladée par une lame. Il ne nous viendrait point à l'idée de blâmer le résultat de l’acte plutôt que son origine, tout comme on ne peut faire porter le fardeau de la conséquence d'une décision d'une autorité temporelle à l’Église.

      Qu’il soit su que l’Église de France fait corps et âme avec la Curie de la Saincte Église Aristotélicienne et Romaine puisque deux parties d’un même corps ne peuvent agir qu'en pleine concordance et support. Il nous apparait que nulle autre motivation que le strict respect du Droit Canon, pleinement connu de tous, dicte les décisions qui ont été rendues par la Curie Romaine.

      Le Dogme et le Droit Canon sont les phares qui guident et unissent les clergés de tous les Royaumes en une seule et même Église, rayonnante de la foy et dépositaire de la parole des Prophètes. Une remise en cause aussi directe et frontale que celle énoncée par le Roy-élu de France est une remise en cause du fondement le plus complet de notre Saincte Institution. En ce sens, nous appelons les fidèles de toute l’Europe à faire connaître leur appui à la Saincte Église Aristotélicienne et Romaine et à leurs frères français, qui se trouvent aujourd’hui blâmés pour les conséquences naturelles d’actes contrevenant directement au Droit Canon.

      Enjoignons le Roy-élu de France à réaliser une profonde réflexion sur ses actes et ses motivations et à se rendre compte qu’il tisse encore aujourd’hui lui-même la toile de son malheur, un malheur que nous ne voulons pas voir se propager à la France, Fille ainée de Rome.

      Aristotéliquement vôtre,

      Pour l’Assemblée épiscopale de France,




      Monseigneur Navigius di Carrenza,
      Archevêque Suffragant d’Avignon
      Primat de France

      Faict à Rome, le 13e de décembre de 1460.


    Quinzième de décembre 1460 : Déclaration du Roy-élu de France sur les mesures préliminaires de l'Après-Rome. Traîtrise et mise en ennemi du Primat de France et du Doyen du Collège des Cardinaux.

    Citation:
    ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


          À l'attention de Aaron de Nagan, Cardinal,
          À l'attention de Navigius di Carrenza, Primat de France,
          Aux esprits féaux du Royaume de France,
          À l'ensemble de Nos sujets,
          À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire.




      L'Après Rome - Mesures Préliminaires


      Voilà des années que tous les sujets du Royaume s'accordent à affirmer que l'Église Aristotélicienne Romaine est malade. Aux messes vides, ont suivi les cures désertes. Aux cures désertes, ont suivi les évêchés vacants. Aux évêchés vacants, a succédé le déchirement de la Curie en son propre sein. Silencieuse, aimante, fidèle, la France a jusqu'ici enduré au travers d'une patience et d'une dévotion qui l'honorent tout le laxisme, toutes les incohérences, toutes les approximations, toutes les frasques des hauts représentants Romains qui ont conduit nombre de nos provinces au bord de la guerre civile. Aux messes vides, aux cures désertes, aux évêchés vacants, au déchirement de la Curie, se succède désormais la menace aux vassaux de France, l'incitation à la sédition, la tentative de déstabilisation du Royaume, sous prétexte qu'inapte à accomplir sa mission dans Nos cités et Nos villages de France elle entend Nous rendre responsable du fait que les sujets du Royaume se choisissent des représentants qui ne se soumettent pas à son influence. La Curie Romaine a décidé de tout examiner, de tout remuer, sans exception et sans ménagement, dès lors qu'il s'agit de se mêler de féodalité, d'allégeance, et de pouvoir temporel. Il Nous appartient désormais de la ramener à l'humilité qu'elle n'aurait jamais dû quitter, en sombrant sous Nos yeux impuissants dans les noirs marécages de l'orgueil ; tout comme il est de Notre Aristotélicien devoir de lui faire comprendre ce qu'il en coûte d'avoir tête de plomb et pieds d'argile.

      Nous lui avons laissé deux jours pour se rétracter de ses errements. Au lieu de quoi, avons reçu invitation à l'élaboration d'une "profonde réflexion" sur nos actes de la part du Primat de France. Nous aurions souhaité, que charité bien ordonnée, Monseigneur Navigius commence par engager sa propre réflexion sur lui-même et ce qu'il représente. En vain, car si l'Église mettait autant d'énergie dans sa remise en question qu'elle ne met de venin dans ses élégances d'élocution, sans doute n'aurait-elle pas besoin d'instiller la peur pour se faire aimer. Au silence méprisant des uns, Nous recevons donc la littérature des autres. Ces Messieurs, infiniment tristes et blessés au cœur, Nous rappellent avec des regrets que Nous préjugerons comme honnêtes et sans doute très légitimes, qu'hélas, l'Église est régie par des lois, et que ces lois étant ce qu'elles sont, nul ne peut s'y soustraire, même si c'est l'âme meurtrie qu'ils prennent l'infinie et douloureuse décision d'excommunier le Roy, de menacer d'excommunication ses vassaux, d'affirmer un jour que les non-baptisés peuvent être excommuniés comme les autres et d'affirmer le lendemain que c'est une aberration, de pratiquer le terrorisme de conscience sur Notre sol, de revenir sur des décisions prises par des Cardinaux juste avant la fin d'élections royales et de décider d'appliquer à la carte le respect ou non des concordats signés avec l'Église Romaine.

      C'est un langage qu'en tant que Souverain, ayant la lourde charge de diriger un État et de veiller sur ses Sujets comme sur ses propres fils, Nous ne pouvons que comprendre. Sed Lex, Dura Lex. Cependant, il s'avère que le Royaume de France est lui aussi régi par des lois, et que ces lois étant ce qu'elles sont, nul ne peut s'y soustraire. C'est donc l'âme profondément meurtrie qu'en ce jour, Nous constatons que la Curie que le peuple n'a jamais mandaté, a adopté et entend imposer à la France des lois qui vont à l'encontre de celles dont s'est doté le Royaume et dont dépendent à la fois sa stabilité et sa souveraineté, et que par conséquent, attristés par ce douloureux constat, Nous ne pouvons qu'être dans la bouleversante obligation d'appliquer Nos propres lois et nos propres mesures dans la juste défense et la bonne protection des sujets de France.



      Aussi, par la présente, déclarons:

      • Aaron de Nagan, Vicomte d'Ivry , Seigneur d'Arches et de Germigny, Félon à la Couronne, Traître & Ennemi de la France, avec toutes les conséquences qui en découlent. Qu'il soit destitué sur le champ de ses terres en Notre Domaine ; destitution assortie d'une demande expresse auprès de ses Suzerains de les déchoir dans le même sens s'ils ne veulent pas hériter de la même sentence ; placement en liste d'ennemi par Nos armées en tant que nuisible.

      • Navigius di Carraza, Traître & Ennemi de la France, avec toutes les conséquences qui en découlent. Qu'il soit sorti et interdit d'entrée sur le champ de notre chambre des Feudataires et placé en liste d'ennemi par Nos armées en tant que nuisible.

      Au motif de:
        - Nuisance au Suzerain
        - Opposition à l'autorité royale
        - Atteinte aux intérêts, à la stabilité et à l'intégrité du Royaume de France dans son ensemble, en ce compris son peuple.

      De fait,
      Toute personne soutenant des ennemis de la France dans leur œuvre de nuisance, de sédition, et de trahison,
      Toute personne s'associant à eux dans des listes, groupes, association etc.
      Toute personne obéissant ou suivant leurs directives subira le même sort qu'eux par la simple commission du fait.

      De la même façon, Nous invitons cordialement, dans un esprit de compassion évidemment fort chagriné, tous ceux qui soutiennent ces signataires à se manifester auprès de Notre personne afin qu'ils entérinent leur choix définitif quant à leur allégeance, afin que Nous puissions prendre en bon père de famille les aimables dispositions pour qu'en toute quiétude, après s'être dépouillés des terres, privilèges de charges, honneurs et avantages qui les relient à notre sol et à nos institutions, ils puissent avec la disgrâce quitter sereinement le territoire, la tête sur leurs épaules alourdies par les forfaits qu'il leur plaît de se rendre coupables.


      Aussi, annonçons solennellement dès à présent et jusqu'à nouvel ordre:

      • La caducité de fait du Concordat de Paris
      • La non-reconnaissance par le Roy, les Pairs de France, les Grands Officiers, les Officiers, et plus généralement les institutions de la Couronne de tout Concordat provincial contracté avec Rome
      • La perte de valeur juridique immédiate au devant de Nos institutions du statut d'hérétique ; de toute excommunication passée, présente, comme future agréée par la Curie Romaine indépendamment de Notre volonté.
      • La non-reconnaissance par la Hérauderie de France de Sacrements réalisés par des traîtres ou des ennemis de la France sous ce statut, ce qui entend à dater du moment où leur trahison et leur statut d'ennemi est avéré, sans effet rétroactif.
      • L'amendement de tous Nos textes par lesquels Nos vassaux, Notre noblesse, et Nos sujets, auraient à souffrir des chantages de la Curie, afin qu'il leur soit fait nul dommage ni dans leur dignité, ni dans leurs biens.


      Ces mesures étant préliminaires, qu'il soit entendu que d'autres suivront. Une aube nouvelle se lève sur l'Aristotélicité.
      Elle se fera avec la France, avec le Roy, avec le Pape, avec les Clercs féaux, et tous les sujets de bonne volonté.
      Trop de largesses ont asséché le cœur de ceux qui par Nous tiraient leur prestige, et qui l'ont funestement oublié.
      Désormais, Paris reprend la main et au chaos engendré par l'acédie et les ambitions déplacées des Hommes en pourpre, avec la loyauté de tous, finira par remettre bon ordre.


      Pour la France ... ainsi Je frappe !









    Seizième de décembre 1460 : Déclaration du Primat de France sur sa prétendue traîtrise[/bb]

    Citation:


      [b]À l’attention de sa Grandeur, Azilize d’Herbauge,
      À l’attention des pieuses âmes du Béarn,
      À l’attention des frères, sœurs et amis,


      C’est quand le Soleil se couche derrière les montagnes que les ombres étendent leurs bras pour venir tenter les justes, les nobles et les pieux.

      Une récente décision fait de nous un traître à la France et un ennemi d’icelle, alors que jamais nous n’avons eût en notre cœur de volonté autre que de la servir, chose à laquelle nous nous employons depuis de nombreuses années.

      Faisons savoir qu’en vertu de la dicte annonce, nous ne comptons nullement quitter le Royaume de France, qui est notre maison depuis tant d’année. Que les mauvaises langues se taisent sur ce point.

      Par le fait même, nous nous plaçons à la disposition de sa Grandeur, la Comtesse du Béarn et des autorités de ce beau comté, en conformité avec notre devoir d’être respectueux des lois. Nous ne voudrions jamais, par notre présence, causer quelconque tort à ce comté que nous avons vu naître et qui est cher à notre cœur.

      Espérons toujours que notre supposée traîtrise nous sera expliquée et que justice règne toujours en ce Royaume, sous le regard du Très-Haut.

      Offrons nos sincères regrets aux paroissiens aimants et vertueux qui se voient placés dans une situation fâcheuse.

      Peiné, trahi et déçu,

      Aristotéliquement vôtre,



      Monseigneur Navigius di Carrenza,
      Archevêque Suffragant d’Avignon
      Primat de France


      Faict à Lourdes, le 16e de décembre de l’an de grâce 1460


    Seizième de décembre 1460 : Mise sous escorte du Primat de France par la Comtesse du Béarn

    Citation:
    A sa majesté Eusaias de Blanc Combaz, Roy de France
    De nous Azilize d'Herbauge, comtesse du Béarn

    Votre Majesté,

    C'est avec stupeur que les Béarnais ont reçu la nouvelle concernant monseigneur Navigius. Nous connaissons cette homme de longue date, il nous est apparu surprenant qu'il soit accusé de traitrise.

    Toutefois il s'est mis de bonne foi à notre disposition et nous l'avons mis sous bonne garde, tout en lui laissant la possibilité de continuer son sacerdoce. Il y restera autant qu'il plaira à votre majesté.

    Nous espérons toutefois qu'une négociation avec Rome aboutira rapidement. Le Béarn étant aristotélicien et fidèle vassal de la couronne.

    Respectueusement

    Azilize d'Herbauge
    Comtesse du Béarn






    Dix-septième de décembre 1460 : Premier appel à la paix du Cardinal Tully Farnèse

    Citation:




      De nous, Tully Farnèse, Cardinal-Évêque d'Egée, devant le Très-Haut et sous le regard d'Aristote,
      au nom du Collège des Cardinaux de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine.


      A Eusaias Blanc-Combaz, Roi-Élu du Royaume de France,
      A tous ceux qui liront ou se feront lire,


      "Je crois en l’Église Aristotélicienne, une, sainte et indivisible"


      C'est uniquement en professant et en gardant intacte cette règle de vérité que nous serons vraiment
      les Enfants que le Très-Haut attend. Nous voulons tous et aspirons tous à faire que l’Église devienne
      le phare guidant les fidèles à travers les ténébreuses, et à travers les murmures du Sans-Nom oppressants
      et malsains. Nos saints prophètes se sont évertués à faire de Leur Église l'institution destinée à la totalité
      des enfants de Dieu, pour rassembler, dans la foi, et sauvegarder les âmes de tous ceux qui crient jours
      et nuits "CREDO". A faire l'unique part du peuple de Dieu les Hommes sont appelés.

      Aujourd'hui, notre cœur saigne, et transpire la douleur de tous ceux des fidèles à qui l'on a imposé
      de choisir entre le Roi qu'ils ont désigné, et l’Église qu'ils ont toujours aimée, toujours respectée et toujours
      appelée.

      Dans le sillon et la perspective de l'unité et de l'universalité de l’Église se place aussi la Sainte Curie : elle
      présente une variété de visages, car elle exprime le visage de l’Église une et universelle. Avec le Sacré
      Collège des Cardinaux, de manière particulière, Le Saint-Père a voulu mettre en exergue que l’Église
      est Église de tous les peuples, et par conséquent qu'elle s’exprime dans les différentes cultures des divers
      royaumes et empires, des diverses provinces qui composent notre monde, des diverses paroisses qui
      font que vous tous, êtes tous importants pour l’Église. En recevant la barrette rouge, tous les cardinaux savaient
      dès leur élection qu’elle indiquait « qu'ils doivent être prêts à se comporter avec courage, jusqu’à l’effusion
      du sang, pour l’essor de la foi aristotélicienne, pour la paix et la tranquillité des enfants de Dieu ».

      Durant les nombreux mois caractérisants l'exercice de notre mandat en tant que Vice-Chancelier de la
      Congrégation des Affaires du Siècle, nous avons eu à prendre des décisions, à faire des choix ; douloureux
      parfois ; à nous déplacer en personne sur des terres où les concordats sacrés étaient mis à mal par les
      régnants. Toujours l'Eglise a pu faire du message de Dieu, une vérité, et faire que les âmes soient
      préservés au sein de la colonne de lumière annonciatrice du jugement final.

      Aujourd'hui, alors même que tout va à vau l'eau, alors que les déclarations succèdent aux déclarations,
      alors que parfois la colère dicte les mots,

      Nous invitons Eusaias Blanc-Combaz, ci-devant, Roi-élu par ses sujets à répondre à cet appel de paix et de
      discussions. Nous en appelons ainsi même à tous les hommes et les femmes de bonne volonté à n'agir que dans
      l'aura salvatrice de la modération.

      Eusaias de Blanc Combaz, Roi élu par le peuple de France,nous avons assisté au procès de réhabilitation,
      nous avons entendu les paroles que vous avez prononcées.

      Rejoignez-nous afin qu'ensemble nous nous asseyions à la table des discussions. Nous pensons avant tout
      au peuple qui ne peut faire ce choix que nos parties lui imposent. En effet, au moment où cette discorde
      atteindra un point de non-retour, que restera t-il aux veuves et aux orphelins ? Que restera t-il du
      Royaume ? Que restera t-il de l’Église ? Tout comme vous nous souhaitons éviter le chaos.
      L’Église propose par cette invitation une main tendue, acceptant d'écouter et de comprendre. Agissons
      fraternellement, car ne sommes nous pas au final tous des frères et des sœurs devant Dieu ?





      C'est avec l'espoir d'une réconciliation, et dans l'attente d'une rencontre, que nous vous offrons à tous,
      notre bénédiction apostolique,



      Son Éminence Monseigneur Tully Farnèse
      Cardinal-Evêque d'Egée
      Seigneur de Sonnaz et de Montgon






    Dix-huitième de décembre de l'an de grâce 1460 : Déclaration du CESE sur la situation au Royaume de France [b]

    Citation:



    [b]Au peuple des fidèles et des croyants qui forme la grande famille aristotélicienne
    Au nom du Concile Épiscopal du Saint-Empire,

    Nous, Monseigneur Tibère de Montefeltro, Vice-Primat du CESE, Archevêque Métropolitain d'Arles et Grand Maître de l'Ordre du Tau, faisons annonce de ce qui suit.

    Les évêques du Concile Episcopal du Saint Empire souhaitent affirmer leur profonde inquiétude quant aux nouvelles qui leur viennent du royaume de France. Un roi, tout comme un empereur, se doit d'être le garant du respect de la sainte foi aristotélicienne et doit se montrer ferme et droit face à l'hérésie, qui peut se manifester de multiples façons, mais qui n'a qu'un seul véritable visage; celui du Sans Nom.
    En conséquence, Nous regrettons qu'Eusaias Blanc-Combaz, nouvellement élu roi de France, ait accepté l'allégeance d'un sujet excommunié en la personne du sieur Falco.

    En outre, nous condamnons avec la plus grande fermeté l'appel à l'assassinat proclamé par le même Eusaias sur les personnes de Son Eminence Aaron, cardinal romain et de Monseigneur Navigius primat de France. Cela est indigne d'un homme qui a la responsabilité de diriger la France. Le pouvoir ne peut être utilisé à des fins personnelles, il doit l'être pour le bien de tous, sous le regard du Très Haut.
    Nous prions pour que le roi-élu revienne au plus vite sur sa décision, sans quoi cela ruinera pour longtemps l'image du trône de France, et ce autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières.

    Les évêques du Concile Episcopal du Saint-Empire se joignent à leurs frères de l'Assemblée Episcopale de France pour affirmer l'unité de l'Eglise toute entière dans cette affaire, qui nous l'espérons, trouvera rapidement une issue heureuse et conforme aux saintes lois de Dieu et de ses prophètes.

    Per Gloriam Dei.

    Rédigé puis scellé à Rome en ce 18e jour du mois de décembre de l’an de grâce MCDLX.

    Pour le CESE, Monseigneur Tibère de Montefeltro, Vice-Primat francophone du CESE, Archevêque Métropolitain d'Arles.



    Vingtième de décembre 1460 : Déclaration de l'Empereur du Saint-Empire Germanique sur la situation en Royaume de France

    Citation:



      [b]Nous, Flavien Charles, Fenthick, Galanodel
      Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus,


        A l'intention de Sa Sainteté Innocentius VIII, Saint Père,
        A l'intention de Sa Majesté Eusaïas de Blanc-Combaz, Roy de France,
        A l'intention du Collège des Cardinaux,
        A l'intention de la Primatie de France,
        A l'intention du Conseil Épiscopal du Saint-Empire,
        A qui lira, ou se fera lire,



      « En aimant Dieu, en aimant tes frères et tes sœurs les humains, tu ne peux qu’y gagner, si ce n’est sur Terre, ce sera ailleurs, dans l’astre du jour.
      C’est à toi-même et à tes frères que Dieu te confronte car ce sont là tes plus grands ennemis bien que beaucoup cherchent à être bons. »

      Extrait de l'Hagiographie de Saint Gabriel, Archange de la Tempérance


      La tempérance est mère de vertu.
      Il est parvenu à Nos oreilles la situation préoccupante de Notre cousine France, suite à l'annonce de Sa Majesté Eusaïas de Blanc-Combaz, Roy de France, portant sur la rupture du Concordat de Paris, et la prise de distance opérée dès lors avec la Saint Église Aristotélicienne et Romaine.
      Il est de même, parvenu à Nos oreilles les condamnations à mort adressées à l'encontre de deux Cardinaux, Princes d’Église, et ardents défenseurs de la Foy, en tant que représentants du Très-Haut sur cette basse terre.

      Si le gouvernement de la France, les décisions de la France, et l'avenir de la France ne regardent en rien le Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae, il n'en reste pas moins que la protection de l’Église et de la Vraie Foy sera toujours de Nos priorités essentielles, de même que la défense de Nos alliés et du monde aristotélicien.

      Il serait fort fâcheux que le Roy, surnommé par ses partisans "le Couillu", ne se révèle "l'Orgueilleux". Il serait fort fâcheux que le Blanc-Combaz ne devienne d'orgueil le "Noir qu'on batte".

      Nous ne pouvons, à la
      Elisea_di_carrenza


      Vingt-septième de décembre 1460 : Déclaration de support envers les prélats français par les évêques d'Italie

      Citation:



      To the whole clergy of the Primacy of the Kingdom of France,
      To the believers resident in French lands or being there now,
      To all the members of the Holy Aristotelian Church, especially to the Cardinals reunited at the Consistory,


      Bringing together the position of the writings of H. Em. the Cardinal Camerlengue on the 27th of december, the clergy from the whole Italian Vice-Primacy of the SRING, represented by Its Archbishops, watches in pain and deep sorrow all the events happened into the French lands, where the decisions of a King, who has lost the Ways of Wisdom, Aristotelian Virtues and peaceful government ruled with Justice, are leading to a very harsh situation versus the Church representatives and the serene and loyal people.
      Our voice would join the one of all the people that had yet talked about it, asking in force King Eusaias to return to the Right Way, and Our Prayers are raising in Faith and Hope to the Most High, to ask Him to enlighten King's heart and mind, bringing him back to the bosom of the Real Faith and the Holy Aristotelian Church, for his goodness as king, but mainly for the goodness and the safety of the people that the High One let him to rule over.
      Shall the King remember that temporal power comes from God and he must bow Him, following His ministers and His people.

      May Our Lord break the hardness of the heart of whoever will stand against Him.

      H. Em. Mons. Edoardo Borromeo Galli, Italian Cardinal and Metropolitan Archbishop of the Archdiocese of Milan
      First Vice-primate and Italian Vice-primate of the SRING




      H. E. Mgr Carlotta Isabell Borgia said "Kali_"
      Archbishop of Ravenna




      H. E. Mgr Valentino Borgia said "Astuzia"
      Metropolitan Archbishop of Siena




      H.E. Mgr. Jean Leonard De-la-Roche said"Sir.Johnny"
      Metropolitan Archbishop of Florence




      H. Most Reverend Em. Cardinal Filippo Benedetto Spadalfieri-Borgia from Pontiregi
      Vicarius Urbis




      H. Most Reverend Em. Cardinal Tacuma de' Giustiniani Borgia
      Archbishop of Genova




      H. Most Reverend Em. Cardinal Elena Costanza "Solex" Della Scala
      Archbishop of Aquileia
      Vice Chancellor of the Congregation of Foreign Affairs




      Written in Rome, on the 27th day of the last month of the Year of Our Lord MCDLX.


      Vingt-septième de décembre 1460 : Réponse de la Saincte-Église à la Couronne de France

      Citation:



        Réponse de la Sainte Église à la Couronne de France


        Nous, Raniero Borgia dict "Quarion" Cardinal Camerlingue, Cardinal Romain Electeur, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle, Archeveque de Pise, par la grâce du Très-Haut et sous le regard de nos prophètes, au nom de l’ensemble des cardinaux réunis en Sacré Collège,

        Accusons bonne réception de la réponse de Eusaias Blanc-Combas du 19 décembre, à la proposition d'ouvrir un dialogue apaisé faite par la Très Sainte Église Aristotélicienne dans son annonce du 17 décembre.
        Nous nous étonnons cependant que l'acceptation du dialogue proposé par l'Église soit conditionné à la levée de l'excommunication de Eusaias, dans la mesure ou il nous semble qu'il s'agit là précisément de l'objet du dialogue à mener. Nous sommes en outre tout autant interloqués par la multiplication des ultimatums à l'encontre de l’Église, alors que nous ne cessons d'affirmer notre souhait de dialoguer sereinement.

        Nous regrettons par ailleurs fortement l'appel à la mise à mort de deux éminents prélats, son Éminence Aaron de Nagan, et le Primat de France Monseigneur Navigius di Carenza, et imaginons qu'il s'agit probablement là d'un malentendu.

        Nous renouvelons donc l'appel au dialogue et à la discussion, sans préalable, afin de trouver une issue favorable, et par là même notre disponibilité pour rencontrer Eusaias et écouter ses propositions afin de mettre fin à la crise débutée par la reconnaissance de l'hérétique Falco. En effet, nous considérons que le peuple français dans son ensemble est la principale victime de cette crise, et nous souhaitons qu'il puisse continuer à vivre paisiblement en exerçant sa foi aristotélicienne dans les meilleurs conditions, comme il en a le droit.

        L'Église tient à saluer l'annonce du 20 décembre de Sa Majesté l'Empereur Flavien Charles Fenthick Galanodel, souverain du Saint-Empire Romain Germanique, ou celui-ci fait part de sa profonde préoccupation face à la présente crise, et acceptons bien volontiers sa proposition de médiation.


        Ad Majorem Dei Gloriam



        Fait et scellé à Rome, le XXVI jour du XII mois de l'an de grâce MCDLX de notre Seigneur.



        Pour le collège des Cardinaux,
        Raniero Borgia dict "Quarion", Cardinal Camerlingue.


      Vingt-huitième de décembre 1460 : Envoi aux geôles du Primat de France par la Comtesse du Béarn

      Citation:


      Qu'il soit su que Nous Azilize d'Herbauge, Comtesse du Béarn, en fidèle vassale de la couronne de France et selon les ordres de sa Majesté, tenons à sa disposition, ainsi qu'il l'a commandé, Mgr Navigius. Que celui ci sera détenu en les geôles de notre castèth, puis remis à la personne mandatée par sa majesté dès que celle ci sera arrivée en notre Béarn.

      Que nous souhaitons qu'une négociation ait lieu rapidement, afin que cette situation dommageable pour tous, soit solutionnée.

      Fait en le castèth de Pau, ce jour 28 du mois de décembre de l'an de grâce 1460

      Azilize d'Herbauge
      Comtesse du Béarn




      Vingt-neuvième de décembre 1460 : Proclamation de l'occupation de l'Anjou par le Roy-élu de France

      Citation:

      ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


          Aux sujets de France,
          A tous présents et à venir. Salut.

                                              Quartier Général de la Connétablie.
                                              29e de Décembre an 1460




        « Soldats Français, Chevaliers de France, ne refusez pas votre bonté aux humbles laboureurs et à ce brave peuple qui a tant de droits à notre sympathie. Ne conservons en nous aucun orgueil au cœur de nos succès. N'y voyons que la preuve fatale de cette justice divine qui punit l'ingrat et décapite le parjure. »


          PROCLAMATION DE L'OCCUPATION D'ANJOU



        Après la libération du Maine, de l'Orléanais, et de l'Alençon, l'Illustre Armée des Lys descend la Loire, conquiert les terres, hameaux, et mines d'Anjou, avant de poursuivre sa marche sur Angers, qui seule résiste. Or,les troupes royales y ont établi leurs quartiers et entendent bien faire capituler la ville sous deux jours, après avoir évacué la mauvaise graine qui s'y loge, et qui par sa mauvaise influence, gâte le tout.


        Soldats Français, Chevaliers de France, un mois après que l'ennemi passa la frontière du Domaine Royal pour y être défait, au même jour, à la même heure, nous sommes entrés en Anjou. Ses mercenaires, ses conscriptions en masse, ses remparts respectivement payés, mobilisées, créés par la rage impuissante des princes autoproclamés de la Maison Angevine, n'ont point soutenu la comparaison avec l'excellence des Lys. Les princes de la Maison Angevine ont abandonné leur province, non comme des combattants d'honneur qui cèdent aux circonstances et aux revers de la guerre, mais comme des parjures qui après avoir osé porter le fer sur nos familles, poursuivent leurs propres remords jusque dans leur sous-sol. En désertant leurs places fortes, en fuyant leur village, leurs adieux au peuple d'Anjou se sont soldés par le meurtre et l'incendie. Comme Médée, ils ont de leurs propres mains égorgé leurs enfants sur l'autel de leur inconséquence, pour ne pas avoir eu la sagesse d'ouvrir la porte à un dialogue apaisé.

        Soldats Français, Chevaliers de France, le peuple du Duché d'Anjou, délaissé, abandonné, veuf, sera l'objet de votre considération. Nous prenons dès à présent les bons habitants de cette terre sous Notre spéciale protection. Quant aux gredins turbulents et perfides, Nous en ferons une justice exemplaire, car le crime ne saurait rester impuni.

        Soldats Français, Chevaliers de France, ne refusez pas votre bonté aux humbles laboureurs et à ce brave peuple qui a tant de droits à notre sympathie. Ne conservons en nous aucun orgueil au cœur de nos succès. N'y voyons que la preuve fatale de cette justice divine qui punit l'ingrat et décapite le parjure.


        Nous exigeons des séditieux angevins:

        - Qu'ils reconnaissent leur défaite en ce qu'ils ont abandonné entre Nos mains les outils de leur prospérité.
        - Qu'ils formulent auprès de Nous une proposition de tribut décente qu’ils honoreront auprès de Notre Domaine outragé.
        - Qu'ils démobilisent et baissent les bannières de leurs armées, hormis celle de Calyce, pour que cessent les difficultés et le déshonneur qu'ils font endosser au peuple d’Anjou.

        Ces conditions remplies, en bon Monarque, Nous leur accorderons audience, si la délégation Nous plait, en notre Palais, afin de reprendre les discussions là où elles en étaient après la signature de l’Aventin. Ces conditions rejetées, nous prendrons acte de la volonté des séditieux de préférer à la paix des braves, la ruine intégrale de la province qu'ils prétendent diriger, en lui donnant mauvaise(s) mine(s).

        Nous leur laissons deux jours.


        Pour la France... Ainsi je Frappe !









      Trentième de Décembre 1460 : Déclaration du Permier Vice-Primat de France sur l'emprisonnement du Primat de France

      Citation:



        « Il n’est de noblesse que d’âme, et c’est dans votre cœur qu’il vous faut être noble.
        Mais sachez que même ainsi, vous serez vulnérable, car la noblesse est souvent blessée par la bassesse. »

        1ère Logion de Christos


        À l'attention d'Eusaias de Blanc-Combaz, Roy-élu de France,
        Aux pieuses âmes du Royaume de France,
        À l'universalité des fidèles.


        C'est avec une immense surprise doublée d'un fort sentiment d'inquiétude que les évêques de France ont appris l'arrestation et la mise sous verrous en Béarn de Monseigneur Navigius, Primat de France & Archevêque suffragant d'Avignon, sur ordre du Roy-élu Eusaias.
        Cet acte s'inscrit malheureusement dans la suite logique des agissements de cet homme qui, de déclarer des prélats ennemis de la France, est arrivé à ordonner de les garder à disposition dans une geôle et forteresse inconnues en jetant le Primat au cachot et à enjoindre son Mignon à porter le fer chez des hommes d'Église.
        Notre estimé confrère, fort de ses principes vertueux et sans cesse enclin à la paix ainsi qu'à l'Amour, s'est rendu de lui-même aux autorités béarnaises qui le détiendront jusqu'à l'arrivée d'exécuteurs royaux.

        Bien entendu, nous ne pouvons que condamner avec force ce qui a été entrepris par le Roy-élu. D'une main, celui-ci enjoint à des discussions sur fond de chantage et ultimatum divers ; de l'autre, il s'en prend à des représentants du Très-Haut sur terre, par un acte lâche et sans bravoure, n'instaurant ainsi guère de climat optimal pour l'entame d'éventuelles conciliations...
        L'Église ne cesse d'enjoindre à l'Amour et à l'Amitié aristotélicienne. L'Empereur Flavien Charles Galanodel se propose comme médiateur. Mais le Roy-élu de France persiste dans ses provocations envers la Très Sainte Église.
        Est-il encore utile de réaffirmer notre position en ne faisant que réitérer nos vœux de pardon et enjoindre naturellement à la libération immédiate de Monseigneur Navigius ?

        L'Assemblée Épiscopale de France tient toutefois à informer les pieux fidèles du Royaume de France de changements opérés en son sein, suite à l'ordre émis par Eusaias de Blanc-Combaz, ne désirant pas que ce bouleversement interrompe les prélats de France dans la mission qui est la leur.
        En effet, le Primat de France, conscient du sombre avenir que nous réserve le Roy-élu, a établi son équipe primatiale comme suit, afin de le suppléer durant sa regrettée absence, comme le prévoient les statuts qui dirigent notre Assemblée :
        • Premier Vice-Primat de France : Monseigneur Fitz, Évêque suffragant de Nevers
        • Deuxième Vice-Primat de France : Son Éminence Bender, Archevêque métropolitain de Bourges
        • Troisième Vice-Primat de France : Monseigneur Henriques, Archevêque suffragant de Toulouse
        • Monseigneur Galahadd, Archevêque métropolitain de Narbonne, est quant à lui libéré de son office de conseiller spécial auprès de la Primatie.

        Nous appelons tous les fidèles du Royaume de France à une journée de prière le 1er janvier prochain, en ce jour naissant de la nouvelle année, afin que le Primat de France, homme de paix et entièrement dévoué à notre Église, nous revienne bientôt et dans de bonnes conditions.

        Enfin, nous invitons l'universalité des fidèles à prendre position et à affirmer leur Foy par leur prime allégeance au Très-Haut. Que ce soit par les urnes ou la force du verbe. Les plus égarés ont la possibilité de revenir sur le droit chemin, pour peu que les membres de notre Très Sainte Église les raisonnent.
        La mission première de l'Église et de ses représentants n'est pas la mise sous interdit, mais le Pardon. Néanmoins, bien que nous puissions comprendre un certain tiraillement au sein des fidèles de notre Très Sainte Église à l'origine de nombreux silences, nous les estimons responsables de leurs actes et de leur potentielle hérésie lorsqu'ils expriment ouvertement leur soutien à un excommunié.

        L'Église n'a jamais encouragé les armes et ne le fera jamais.
        Éternellement pacifique, Elle sera perpétuellement Amour.

        Aristotéliquement vôtre,

        Pour l’Assemblée Épiscopale de France,
        & en l'absence du Primat de France détenu ailleurs,


        Monseigneur Fitz,
        Premier Vice-Primat de France
        Évêque de Nevers
        Seigneur d'Imphy



        Faict à Rome, le 30è de décembre de l'an de grâce 1460.


      Premier de janvier 1461 : Déclaration du Marquisat des Alpes Occidentales (Provence)

      Citation:







      En cette période de fête pour célébrer l'année nouvelle, il est d’usage de souhaiter paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. C’est en ce sens que je m’adresse à vous, Roy Eusaias, et vous, représentants de notre Sainte Eglise Aristotelicienne .

      Nous avons constaté avec tristesse les différends qui opposent le Roy et l’Eglise. Ces différends ne nous semblent pas si énormes qu’ils ne puissent aboutir à une solution de paix. La grandeur des Roys ne tient pas à la puissance de leurs canons, ni celle de l’Eglise à son pouvoir temporel. Car les deux ne poursuivent qu’un but, qui nous a été enseigné, celui de préserver et d’apporter le bonheur à leurs sujets et ouailles et d'assurer leur salut.

      Bien grand sera le Roy qui aura su préserver la paix, apportant la joie dans les foyers de ses sujets.
      Bien puissante sera l’Eglise qui aura su ramener la brebis égarée, quitte à faire un effort pour la détourner des chemins obscurs, qui ne font que l’affaire des loups, brigands et autres carnassiers.

      Nous appelons à la sagesse l’Un et l’Autre, dans le plus pur respect des lois sacrées, transmises par Notre créateur et adorées par ses créatures. Nous proposons, même, de nous interposer, en offrant notre médiation, afin que dans un esprit de concorde, ce qui, à l’origine, n’était qu’un incident, ne devienne pas la cristallisation de toutes les rancoeurs, qui ne sont que l’expression du Sans Nom .

      Soyez artisans de la paix ! Soyons les garants de la sécurité de nos peuples, dans cet esprit d’humanité qui doit nous animer. Des villes qui se peuplent, des églises pleines. Nest-ce pas ce que nous souhaitons tous ?

      Le Marquisat est prêt à vous aider dans cette noble tâche, dans le respect de tous.


      Que cette année nouvelle apporte la concorde!


      Fait en Avignon, le 1er jour de janvier de l'an de grâce 1461






      Quatrième de janvier 1461 : Déclaration de Sa Sainteté le Pape, Innocentius VIII

      Citation:



      Très chers soeurs et frères et princes et chers ministres de la Sainte Eglise, la Curie Romaine,

      Comme il appert que je dois garder le chaud ainsi que me le prescrivent mes médicastres en raison d'horribles vomissements qui m'empêchent de paraître dignement par devant vous, je vous adresse ces lettres comme mes dernières décisions et réponses suite aux récentes sollicitations de divers princes et ministres de l'Eglise.

      Concernant les affaires du Royaume de France, il ne saurait être question que soit remis en question le gouvernement du Cosmos voulu par Dieu qui, comme Aristote lui-même a pu le dire, est bien le règne des Rois-Prêtres et donc des Clercs à qui sont subordonnés les souverains temporels qui ne bénéficient que d'une délégation dont la plus prestigieuse est le sacre. Si le Roi de France prétend décider seul ce qu'il lui plaît de respecter ou de rejeter dans le Saint Droit Canonique, qu'il n'abjure pas définitivement tous ses écarts et errements, alors il restera à jamais ce qu'il est actuellement sans le sacre : un Anti-Roi, Sicaire Démoniaque à la solde du Chaos, de la Créature Sans Nom, et il conviendra par tous les moyens nécessaire de l'écraser et l'empêcher de mettre en péril les âmes de ceux qu'il prétend gouverner comme ses sujets. Idem la présence comme dauphin officiel d'un hérésiarque de la Religion Prétendue Réformée, ledit Sancte, reste comme une injure au Ciel qui ne saurait rester sans que lui soit administrée une saine et sainte médecine. La Sainte Eglise ne manque pas de fidèles souverains prêts à défendre la Vérité et il est grand temps de mettre en branle les fidèles aristotéliciens, guidés par le clergé, afin de faire triompher la Vérité et le Cosmos. Que ceci soit proclamé et annoncé avec force sceaux et hérauts afin qu'aucun fidèle n'ignore le péril menaçant son âme.

      Concernant spécifiquement le clergé de Gaule et de Bretagne, nous avons reçu de nombreuses missives témoignant de l'incompréhension suscutée par les affaires de l'écartement du gouvernement de l'Eglise de Clodeweck et Verty. S'il appert s'il ont si gravement fauté qu'ils doivent rendre leur chapeau de cardinal et leur mitre d'évêque, alors tel est ce qui adviendra, mais le temps bien long de l'éclaircissement de toutes ces affaires et la situation politique critique du royaume de France engendrent le risque grave d'un schisme : lesdits prélats, et d'autres, pourraient se trouver tentés d'accompagner l'anti-roi Eusaias dans la constition d'une Eglise séparée. Si tel prélat que Clodeweck venait à sacrer Eusaias en Reims ou autre lieu consacré, l'Eglise de France pourrait s'en trouver si fortement ébranlée que bien des fidèles ne sauraient plus quelle est la voix de Dieu. Les Princes de l'Eglise que sont les cardinaux seraient des proies faciles d'une manoeuvre aussi abjecte, et des évêques pourraient rejoindre ledit schisme. Aussi prends-je la décision suivante que pour le règlement du statut et du cas de Clodeweck et de Verty, la Curie romaine doit incontinent, sous dix jours, réunir un tribunal collégial exceptionnel ; les juges devront être issus de l'épiscopat breton et de l'épiscopat français et de l'éspicopat impérial francophone, la procure sera le fait des cardinaux qui connaissent le mieux le cas et la sentence sera ratifiée par vote conjoint des évêques bretons, français et impériaux francophones.
      Enfin, tout le procès devra être public en une tribune sur la place d'Aristote afin que tous fidèles sachent que même les Princes de l'Eglise, contrairement aux assersions iniques de l'anti-Roi Eusaias, sont tenus de respecter la Loi de Dieu, que les évêques sont la plus belle émanation qui puisse être du prêtre-Roi défini par Aristote, et que l'Eglise est Unie et Forte et Vraie et Juste.

      Concernant les affaires du royaume d'Albanie, je ne saurais que trop vous conseiller de faire preuve de diplomatie en usant du Patriarche grec, qui vint nous visiter à Rome lors de la recherche des tablettes perdues de pseudo-Aristote, iol semblait être un homme de paix cherchant le dialogue et non la guerre. Le Roi d'Albanie s'est montré fidèle guerrier prompt à mettre ses armées au service de l'Eglise. Sauvez-le et vous gagnerez des armées pour la cause romaine.

      Concernant l'Empire, Sa Majesté et Eminence Adala fit également montre d'une grande fidélité à l'égard de Rome et on successeur semble de même vouloir soulager l'Eglise par une médiation. Qu'il lui soit bien dit que la seule diplomatie ne saurait suffire face à la Créature sans nom et vous devez vous assurer qu'il est prêt à faire tonner les trompes de guerre si l'anti-roi Eusaias devait refuser d'abjurer. Enfin, qu'une messe soit donnée à la fin de janvier en Saint Titus en mémoire de l'Impératrice Adala, cérémonie lors de laquelle sera l'occasion de sublimer la figure du souverain juste et saint, fidèle et obéissant bras de l'Eglise.

      Concernant l'Eglise d'Irlande, celle-ci se trouve à ce que certaines lettres disent, dans une folle crise et que des évêques et des prêtres prêteraient allégeance aux Eglises de rite grec et souhaiteraient quitter le giron romain. Là encore, une réaction doit avoir lieu, et pour ces lointains territoires, je ne saurais que préconiser l'envoi de missionnaires et d'un légat afin que ces îles ne deviennent pas des forteresses schismatiques, y porter la guerre y serait décidément extrêmement difficile.

      Concernant l'organisation ONE qui corrompt bien des pays et spécialement le royaume de Valachie, j'ai appris quel danger ils pouvaient être. Là encore, vous devez apporter aide et soutien au clergé roumain pour les soutenir. Ces brigands possèdent de nombreuses armées mais ils fabriquent une grande haine dans la population. Des missionnaires et un légat pourraient y faire de véritables miracles et y gagner un royaume tout entier dévoué à Rome comme celui d'Albanie.

      Concernant les territoires scandinaves, ceux-ci sont des terres de mission également, encore vierges, et le clergé y est très certainement laissé à l'abandon, les religieux directement choisis par le peuple, sans doute ne disposent-ils même pas du Livre des Vertus dans leur langue. Des missionnaires doivent également y être menés, et un clergé y est à forme, depuis le Danemark jusqu'à la République de Novgorod.

      Que cette lettre soit baillée également aux évêques du monde entier pour leur faire connaitre qu'en cette nouvelle année, les combats de l'Eglise sont nombreux mais que nul n'est isolé en sa paroisse et que l'Eglise Aristotélicienne ne saurait être qu'universelle et collégiale.

      In Majorem Dei Gloriam,

      Innocent, Pontifex Maximum



      Cinquième de janvier 1461: Convocation d'un nouveau tribunal extraordinaire pour juger SE Clodeweck et SE Verty

      Citation:



        Convocation d'un nouveau tribunal extraordinaire


        Nous, Aaron de Nagan, Cardinal romain et Doyen du Sacré-Collège, Archichancelier du Siège Apostolique, Archevêque de Césarée, devant le Très-Haut et sous le regard d'Aristote, au nom du Collège des Cardinaux de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine,


          A la demande expresse et par décision souveraine du Pontife Romain Innocent VIII,


        Annonçons la convocation d'un nouveau tribunal pour le procès des anciens cardinaux Clodeweck et Verty de Montfort Toxandrie. Conformément aux volontés du Saint Père, les juges seront désignés parmi les évêques francophones des primaties de France, du Saint Empire Romain de la Nation Germanique, et de Bretagne. Après consultation du Sacré-Collège des cardinaux, il a été arrêté que quatre seraient issu de la première, deux de la seconde et un de la troisième ; sept juges reflétant les Sept Vertus Souveraines, symbole du triomphe de la Vraie Foi. Les modalités de désignation seront communiquées dans les plus brefs délais aux assemblées concernées.

        Enfin, suivant les souhaits du Souverain Pontife, la procure sera à charge des cardinaux du Sacré-Collège et le tribunal formé endéans les dix jours à partir du IIII janvier de l'an de grâce MCDXI de Notre Seigneur, le procès s'ouvrant le lendemain de ce délais, le jour de la Saint Illinda. Il se tiendra en un lieu publique.


        Ad Majorem Dei Gloriam



        Fait et scellé à Rome, le IIII du premier mois de l'an de grâce MCDLXI de notre Seigneur.



        Pour le collège des Cardinaux,
        Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège.


      Huitième de janvier 1461 : Second appel à la paix du Cardinal Tully Farnèse

      Citation:


        A l'Universalité des fidèles,
        Au peuple de France,
        A Eusaias Blanc-Combaz,
        A tous ceux qui liront ou se feront lire,




          "La paix sera le dernier mot de l'histoire"




        Il pourrait paraître orgueilleux de citer ses propres mots, mais ces mots étaient les derniers
        mots de notre Appel Universel à la Paix et c'était il y a deux ans. Malheureusement ils sont
        aujourd'hui encore plus qu'hier d'actualité. A l'aube de la rédaction de cette déclaration, alors
        que nous analysions les rapports qui traînaient sur notre bureau encombré, et que nous
        regardions le soleil se lever sur la capitale de l'archevêché de Vienne, qui est le nôtre, nous
        nous rendîmes compte qu'il n'y avait pas de meilleure façon de se soustraire à la parole de
        Dieu qu'en souscrivant à la solution la plus facile, et cette solution n'est autre que celle de la
        guerre, de la violence et du sang. Un jour un ami proche m'a demandé s'il était possible de
        croire en des jours meilleurs, bercés de l'aura de la concorde, et si un jour les Hommes
        arrêteraient de se battre au nom d'idéaux qui les dépassent. En réalité, le recours à cette
        facilité qu'est la violence s'explique aussi, nous en sommes persuadés, par l'immensité de
        l'action pacifique, le découragement qu'elle pourrait susciter n'est du fait que de ceux qui
        s’efforcent chaque jours de mettre des bâtons dans les roues des carrosses des pacifistes.
        Oui ! La paix est notre œuvre, elle est même l’œuvre de Dieu, elle demande notre action
        courageuse et solidaire. Ainsi c'est ensemble que nous réussiront à faire de ce rêve,
        une réalité.


        Les récents évènements, je dirais même les récents déchirements, entre le Roi-Élu et les
        serviteurs de l’Église Aristotélicienne, sont dû à une incompréhension mutuelle, qui partant
        d'une volonté innocente de faire ce qui est juste, s'est transformé en une volonté de ne pas
        perdre la face. Eusaias Blanc-Combaz, de son côté ne chercherait peut-être qu'à conserver
        son autorité. Autorité qui, dans son esprit empli de doutes, pourrait être à tord ébranlée par
        un acte de renoncement envers la Très Sainte Institution de Dieu.

        C'est ainsi, que, partant d'une simple incompréhension, les faiblesses de certains enfants
        de Dieu, ressortent dans toute leur ignoble splendeur...

        Comment en est-on arrivé là ?

        Cette question fait l'objet de toutes mes prières dernièrement, et, la seule réponse que je puis
        y apporter, c'est que, dès lors qu'une incompréhension est liée au pouvoir, les ambitions
        personnelles prévalent alors sur les grandes tâches pacifiques qui devraient idéalement unir
        les peuples dans une Amitié nouvelle... Ainsi, les évènements deviennent vite incontrôlables
        pour les parties en présence.

        Les tensions, les contentieux et les conflits doivent être réglés par des négociations
        raisonnables, et non par la force. Les oppositions idéologiques doivent se confronter dans un
        climat de dialogue et de libre discussion. La paix est inséparablement et d'abord un don du
        Très-Haut : elle requiert notre prière. Les Aristotéliciens doivent être au premier rang
        de ceux qui prient chaque jour pour la paix.


        Ces principes d'humanité, chaque homme de bonne volonté peut les retrouver dans sa propre
        conscience. Ils correspondent à la volonté du Très-Haut sur les Hommes. Pour qu'ils
        deviennent des convictions chez les puissants et chez les faibles, et qu'ils imprègnent toute
        l'action pacifique, il faut leur redonner toute leur force avec sainteté.

        Mes sœurs et frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, mes chers enfants de toutes
        contrées, notre temps est propice à l'instauration d'une paix nouvelle, nous en avons la
        conviction absolue. C'est la volonté de Dieu sur les Hommes. Vous qui lisez cette énième
        déclaration, et qui appelez de vos vœux cette paix qui devient, chaque jour, encore plus
        nécessaire que la veille. Rejoignez-moi ! Car il ne saurait exister de solution plus légitime.
        Que chaque femme et que chaque homme qui se trouverait être en accord avec mes paroles,
        allume une bougie et la dépose devant sa porte, pour qu'ensemble les lumières pacifiques
        deviennent des phares pour les errants et pour ceux qui doutent.

        Nous en appelons encore aux hommes de bonne volonté, nous en appelons à vous, Eusaias
        Blanc-Combaz, nous nous proposons pour vous entendre en confession, vous ainsi qu'à
        chacun de vos officiers, pour que, nous ne nous perdions pas dans les limbes du conflit qui se
        profile à l'horizon. Laissez nous vous guider. Faites nous confiance, faites confiance en la
        concorde. C'est la volonté de Dieu nous le savons tous deux. Notre foi en Dieu est immense et
        nous savons qu'à votre façon vous avez cette foi vous aussi. Laissez nous faire en sorte de
        vous libérer de vos doutes
        ... Car il n'est de meilleur chemin que celui de la paix !

        C'est malgré tout, de bon cœur que nous vous offrons à toutes et à tous, et de bonne volonté,
        notre bénédiction apostolique.

        Obedientia et Pax

        Son Eminence Monseigneur Tully Farnèse
        Cardinal-Archevêque de Vienne
        Seigneur de Sonnaz & de Montgon


        PS : Nous tenions à préciser que cette déclaration est faite en notre nom propre, et n'engage
        en rien l'Eglise Aristotélicienne, ou son organe gouvernant, la Très Sainte Curie.








      Neuvième de janvier 1461 : Déclaration d'adieu aux Béarnais par le Primat de France

      Citation:



      À l'attention de Sa Grandeur, Azilize d'Herbauge,
      Comtesse du Béarn,

      À l'attention du peuple béarnais,
      Vertueux d'entre les vertueux,


      Chers amis,
      Chers frères et soeurs,

      C'est avec beaucoup de peine et d'inquiétude que nous prenons la plume aujourd'hui, ayant été informé que notre séjour en Béarn est appelé à prendre fin aujourd'hui, les gardes envoyés pour mener à un endroit déterminé par le bon-vouloir royal étant arrivés au Béarn.

      Le Béarn est une terre prospère, dont les champs sont productifs, les habitants pieux et l'économie industrieuse. Ceux qui y vivent peinent a le quitter, et ceux qui le font y reviennent toujours, tant la population y est charmante et la vie y est bonne. Ayant été Évêque de Tarbes, j'ai toujours été sous le charme de la beauté de ses paysages et de la vertu de sa population.

      Cette terre a été fondée et développée par des générations d'habitants, en collaboration pleine et entière entre les autorités comtales et l'Église, deux sources de pouvoir naturellement complémentaires et dont l'action s'est toujours manifestée dans la Concorde. Il revient à chacun d'entre nous, aujourd'hui, à nouveau, de préserver cette concorde qui a toujours bénéficié au Béarn.

      Je termine cette trop brève lettre en offrant mes prières et mes pensées aux béarnais et en leur souhaitant une récolte abondante en ces choses qui sont semées ici, soient l'amour, la cordialité, la bonté, la générosité, l'humilité et la vertu. Je formules l'espérance que nos chemins se recroiseront à nouveau, en des temps plus heureux et ensoleillés.

      Aristotéliquement vôtre,

      Monseigneur Navigius di Carrenza,
      Archevêque suffragant d’Avignon,
      Primat de France,
      Ami Lescurien,




      Faict à Pau, le IXe du mois de janvier de l’an de grâce 1461.


      Neuvième de janvier 1461 : Déclaration du Roy-élu de France suite au renversement du Conseil ducal élu de Bourgogne

      Citation:
      ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


          A La Bourgogne ma bien-aimée vassale,
          A Aryanah de Bourgogne,
          Au nouveau conseil mis en place,
          A tous les sujets bourguignons,
          A tous les sujets de France,
          Respect et royales salutations.


        [i] C’est le cœur empli de fierté que nous prenons la plume ce jour afin de féliciter les très aristotéliciens bourguignons, qui sans trahir leur foi n'ont pas hésité à se dresser contre les agents étrangers qui les commandaient de se rebeller contre leur suzerain pour des intérêts de boutiquiers en voulant faire de l'honorable Bourgogne un socle pour leur croisade infâme. La noblesse de Bourgogne a su montrer par son courage et son caractère impavide qu’un fils de France gagnait à être à la fois un croyant empli de piété et un bon sujet, conscient des devoirs qu'appelle sa liberté et de la liberté à laquelle aspirent ses devoirs. Nous n'avons jamais douté qu'ils étaient à même de comprendre que le Roi parle bien d'un alliage de la Foi et de la Couronne, quand la Curie Romaine appelle à se prononcer pour l'un ou pour l'autre. Nous en prenons acte, et désormais, les fondations de l'Après Rome se préparent.

        C'est avec la plus vive considération que nous honorons les braves de Dijon, que par la présente nous tenons à louer aussi bien leur courage que leur clairvoyance pour ne pas avoir livré leur État aux mains d'une puissance étrangère hostile et belliqueuse.

        Nous invitons la Dame Aryanah à faire ce que son malheureux prédécesseur s'est vu interdire de faire par ses maîtres extérieurs à la France, et à venir nous prêter allégeance en salle du trône afin que son mandat, placé sous les auspices de Dieu et de la Couronne, soit riche et prospère.

        Prévenons que nous serons à l'écoute de tous nos enfants qui souhaiteront s'amender des tragiques erreurs qui les ont porté à vouloir vendre au Pape et à l'Empire ce qui a été si longuement et douloureusement bâti au fil des âges par la sueur et le sang des nobles fils de Bourgogne.

        Que tous comprennent en revanche que ceux qui s’attaqueront à elle ou ses vassaux seront implacablement placés en ennemi du royaume de France et perdront ainsi tous les honneurs et privilèges que la France leur baille. Notre coeur est si magnanime, qu'il n'y reste plus de place pour tolérer en France les traîtres, les séditieux et autres vils, qui ne rêvent que d'y semer le trouble et le chaos au détriment de la tempérance et de l'amour des peuples.

        A vous, sujets de France, que la Bourgogne vous indique comme il n’est délicat d’être bon aristotélicien et fidèle sujet du Roy. Gardez toujours à l'esprit que nul homme n'est légitime à vous imposer le choix entre votre foi et votre roi, et que ceux qui le feront se fourvoieront car il ne peut y avoir de conviction religieuse honnête et de loyauté sincère dans le chantage et la menace.

        Que seules les attaques verbales, physiques, appel à la sédition, ainsi que la volonté de porter atteinte à l'unité sacrée du Royaume ou de nuire au Souverain sont punissables en France dans ce cas présent pour ce que ces actes imposent notre sévérité dans la protection de ceux qui s'en trouveraient victimes. Mais on ne saurait commettre la folie et l'imprudence de mettre en prison un homme pour sa seule foy, en ce que cette folie porte le scel pestiféré des tyrans, ce que fils imprégné des saines valeurs de la Bourgogne et désormais Roy de France, jamais ne serons !

        Pour Dieu, pour la Couronne éternelle, pour la Bourgogne.
        Français, le Roy vous salue !









      Neuvième de janvier 1461 : Déclaration du Duc de Bourgogne aux armées rebelles

      Citation:





                La Force de la Bourgogne réside en son Union !




      De Nous, Alexandre Olund, Duc de Bourgogne,


      A tous ceux qui la présente annonce liront ou feront lire,
      Salutations !

      A vous Dijonnais, A vous Bourguignons. Ce matin une missive vous est parvenue. Cette missive expédié par les soins d'Angelyque de la Mirandole, Chef de l'armée Séditieuse Vache Folle vous invite à la rejoindre pour défendre la Bourgogne de danger. Il n'en est rien !

      L'on vous propose de défendre la ville contre Brigands, il n'y à nul alerte à Dijon contre Brigands ! L'on vous fait peur en vous disant que vous intégrerez une armée étrangère venu attaquer la Noblesse de Bourgogne ? Jamais nous n'avons appelé à la Guerre ! Cette armée est là pour vous défendre de ces personnes appelant à la guerre.

      La Mirandole est fidèle à une couronne qui aujourd'hui fait preuve d'hérésie. Et cette couronne n'est nullement Bourguignonne mais bien Royale ! Elle s'oppose à l'Eglyse, soutien un Roy qui a fait emprisonner le Primat de France, fait traquer deux prélats et appel au rejet de concordats qui nous lient à l'Eglyse. Ce Roy n'est nullement Sacré, et n'a donc nulle légitimité à régner ! Le Pape lui même s'est exprimé contre "l'Anti-Roy".

      L'on vous effraie par un procès ? N'ayez nul crainte, les seuls qui seront mis en procès ne seront pas ceux qui suivront mais bien ceux qui dirigeront. Car c'est ainsi qu'ils ont toujours agis. Souvenez vous de Mai 1460, date où la Mirandole avait déjà trahie son peuple en laissant l'Actuel Anti-Roy destituer le Régnant légitime.

      Ce n'est pas de l'étranger que la Mirandole a peur ! C'est de n'avoir les effectifs nécessaires lorsqu'elle organisera son coup d'état. Le Gouvernement que vous avez élu sera sans nul doute retourné et dirigé par Aryanha sa servile suivante qui appelle aussi à la sédition. Leurs armées, Vache Folle et Veuve Noire, n'ont plus rien de légitime. Ne vous laissez pas duper.

      A tout ceux ayant suivi aveuglément les conseils de ces deux traitres à leurs patrie nous vous appelons à revoir vostre choix. N'est légitime qu'à Dijon la présence de l'armée Deus Manum Ducit et nulle autre. Il n'y a d'armée Loyale à Dijon que cette dernière.

      A celles qui dirigent ces armées, épées levées contre leur mère patrie la Bourgogne. Ceci est nostre dernier appel à la destruction de vos armées. Rien ne saurait sortir de ce conflit pour l'intérêt de la Bourgogne.

      Ne vous laissez pas aveugler par les ambitions démesurées d'âmes déçues d'avoir perdu leur trône.

      Le Très-Haut puisse veiller sur la Bourgogne !

      Car la sécurité et la santé de nos citoyens prévalent,

      Qu'il en soit ainsi par nostre volonté,


      Faict le 09 décembre de l'An de Grasce 1461 au Palais des Ducs de Bourgogne,

      Signé et scellé par nostre main.






      Dixième de Janvier 1461 : Réponse du Roy-élu de France à Sa Sainteté le Pape, Innocentius VIII

      Citation:



      Il est difficile pour l'esprit d'appréhender de sang-froid ce que peut être un procureur Cardinalice -et donc un Pape en devenir- aux ambitions criminelles. D'après nos récentes constatations, c'est un homme qui tire bénéfices de sa charge en parquant les autres dans les charrettes de l'ostracisme. C'est le pourvoyeur attitré des croisières infernales. Du reste, il nous apparaît que c'est un monsieur qui dispose de certaines prétentions à l'esthétique et au savoir, qui est éloquent ou qui plus souvent croit l'être, qui récite au besoin une ou deux maximes latines avant de sceller un avis d'excommunication, qui cherche à impressionner, qui affecte la fatuité de la noblesse. Ses semonces sont travaillées comme des poèmes, qu'il orne d'or, d'images et de symboles, qu'il remplit d'exemples, il faut que cela soit bien tourné, beau au regard, admirable à l'écoute, et que cela ravisse les bons sentiments des dames. Il a ses galanteries de langage, ses délicatesses, ses subtilités, comme autant de ficelles d'écrivassier. N'ayons point peur qu'il nomme ses actions telles qu'elles sont, grand Dieu, surtout pas ! Il a pour tout jugement péremptoire dont l'austérité et l'invective nous révulseraient toute sorte de travestissements de prédicats et de louanges. Ô misère !

      Rome est si Unie, si Forte, si Vraie, si Juste, que les notes de service de sa Sainteté le Pape se retrouvent ainsi affichées publiquement, au vu et au su de tous, décrédibilisant autant l'institution qu'elle représente que la droiture morale qu'elle prétend défendre. Nous profitons donc de ces manquements pour affirmer le plus sereinement du monde les choses suivantes :

      Le Royaume de France a au moins autant besoin de missionnaires et de clercs que les terres Scandinaves. Autant besoin de missionnaires et de clercs que les pâturages d'Irlande. À moins que Sa Sainteté ne se réjouisse de l'état de délabrement spirituel dans lequel elle a laissé sombrer le Royaume. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que le Royaume de France ne saurait être dévoué en premier lieu qu'à ses sujets, et s'il plaît à Rome d'inféoder un Royaume sous son autorité, nous ne pouvons que l'inviter à se tourner vers le Grand Royaume d'Albanie. Au moins là-bas fera-t-elle mine de combattre les représentants du crime. En France, elle se contente de défendre les crimes de l'Anjou, qui arme et mandate sans vergogne des Hydres, Lycans, et autres hommes de main du dévoyé Thoros. Mais bien sûr, quand c'est un clerc qui emploie des repris de justice patentés en son nom propre pour semer la mort et le chaos sur les terres fertiles de France, il n'est plus question de baptême, d'excommunication, ou de vertu. Tout devient légitime.

      À force de n'aborder que des sujets concernant la guerre, la féodalité, l'armée, la justice, l'autorité, il devient évident que Rome se perd en se posant non comme la suprême émanation d'une quintessence spirituelle d'inspiration divine, mais comme une autorité étatique qui se veut concurrente des Royaumes. Plaise à l'Albanie de s'y retrouver. Nous remarquons simplement que lorsque ces royaumes auxquels Rome doit si peu agissent dans le sens de la paix, ils sont traités avec les égards que Rome n'accorde pas à la France quand celle-ci ne demande qu'à être respectée dans sa Souveraineté. La guerre serait-elle une condition sine qua non aux yeux de la Curie Romaine pour que ses interlocuteurs acquièrent son respect ?

      Dans ces conditions, nous nous interrogeons encore une fois sur le caractère raisonnable d'une Curie Romaine qui s'étonne de voir s'éloigner de sa morale à géométrie variable des États comme la France et comme l'Irlande. La France, qui, pourtant, a toujours soutenu les Princes de l'Église, ses représentants, sa légitimité, jusqu'au point de couvrir leurs torts, de les endosser en son nom, de ne conserver rancune de ses errements, de ne pas lui demander de compte sur l'état dans lequel se trouvent nos cures, de demander à ce que l'on célèbre, encore dernièrement, une messe quand un Cardinal ayant malencontreusement embarqué sur un navire pirate, s'est vu envoyer par le fond par des forces étrangères.

      Abjurer, nous l'avons déjà fait. Mais notre levée d'excommunication, validée, puis annulée pour conflit interne à la Curie, prête à être de nouveau levée, puis re-confirmée pour avoir refusé de reconnaître un Duc qui pourtant l'était déjà de fait, est au centre de manigances qu'aucun esprit éclairé ne saurait décemment cautionner. Si pour cette raison Sa Sainteté déclare la guerre au Royaume, qu'il soit su que sans le moindre état d'âme, la France rendra coup pour coup face aux orgueilleux qui prétendent vouloir l'enchaîner au boulet de leur démence. De surcroît, nous ne pouvons décemment prendre au sérieux l'Empire qui se pose en médiateur d'un conflit dans lequel, dans la même annonce, il a déjà pris parti. Cela ne serait que ridicule, si cela n'était pas affligeant, et cela Nous prêterait qu'à rire, si les enjeux n'étaient point graves. Aucune discussion ne sera engagée avec les représentants de Rome sans levée expresse de notre excommunication. Nous n'y dérogerons pas.

      Ainsi, Sa Sainteté nous apprend que Rome lavera son linge sale en public, sur la place d'Aristote. Nous ne pouvons que nous réjouir du caractère public de ce procès, même si nous aurions préféré sans doute voir au banc des acc... condamnés les fauteurs de guerre plutôt que les partisans de la paix, et exprimons notre surprise de constater avec ironie que l'on a pris soin de casser la levée d'excommunication à notre endroit agréée par les accusés avant même qu'un verdict ne soit rendu à leur encontre. Toutefois, le simulacre de justice dont Rome se pare, ne saurait en aucun cas remettre en cause Notre Sacre, qui se fera, avec ou sans son aval, des mains de clercs qui révoltés par les manigances des Princes Romains, ont su conserver leur loyauté vis-à-vis du Roy et des fidèles pour ce que Rome a délibérément failli à sa mission.

      Ceux-la nous ont contacté. Ils trouveront en nous réponse favorable. Si Sa Sainteté per
      Elisea_di_carrenza


      Onzième de janvier 1461 : Déclaration de l'Empereur du Saint-Empire Germanique

      Citation:



        Nous, Flavien-Charles, "Fenthick Ier", Galanodel,
        Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus,



          A qui lira, ou se fera lire,




        "La main fut tendue. Elle ne fut pas saisie."


        La colère gronde à Nos frontières. La situation de Notre cousine France devient de plus en plus préoccupante au point de chercher querelle à ses propres vassaux. Le Roy de France est bien entendu maistre de ses frontières mais Nous nous étonnons que le Royaume semble chercher et encourager la guerre civile sur ses terres en malmenant des sujets aristotéliciens qui sont considérés, selon l'avant-dernier communiqué royal, comme des vendus à l'Église et à l'Empire.

        Nous sommes fier de Notre Foi aristotélicienne et d'avoir soutenu l'Église en lui accordant, par la voix de Notre vassale, agrément d'une armée sainte. Notre lien à l’Église reste plein et entier, et notre soutien sans faille, du fait de ce qui suit.

        L'offre de négociation déposée par Nos soins le vingtième de Décembre MCLDX n'a pas été accepté par Sa Majesté Eusaïas de Blanc-Combaz, Roy de France, à l'inverse de la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, qui s'est elle empressée d'y répondre par l'affirmative.
        En mettant en doute la neutralité de l'Empire à son propos, le Roy de France lui refuse le rôle de médiateur de sa propre initiative.
        C'est donc avec une tristesse non-feinte que Nous constatons la mauvaise foi de celui dont Nous refusons désormais de reconnaître le caractère royal.

        Le fol n'est point à même de gouverner, et le Roy de France a démontré, jusque dans sa dernière déclaration du jour d'hier, combien sa folie semblait s'épancher rapidement.
        Nous sommes compatissant. Un temps.

        Ou-est elle, l'offense contre des comportements cardinalices, lorsque que l'on insulte le Saint-Père de " pourvoyeur attitré aux croisières infernales" ?
        Quel-est il, celui qui prétend s'émanciper d'une inconstance, quand, se plaignant un jour des Princes d’Église, et seulement d'eux, se plaint le lendemain de Sa Sainteté le Pape Innocentius, et l'insulte ?
        Quel-est il, celui qui prétend se défendre des attaques d'une entité étatique, alors qu'il se prévaut lui-même comme apte à remplacer l’Église dans sa qualité d'écho de la quintessence divine ?

        Outrage, que celui qui se prend pour le Très-Haut, alors qu'il n'est que Roy, ne se souvienne de sa place, qu'il a pourtant convoité depuis bientôt un an, et pour laquelle il a mené une Fronde, impie, qui fut pourtant pardonnée.
        Outrage, que de prendre en otage un Royaume et ses milliers d'âmes pour le seul bénéfice de son propre orgueil, et de ses propres intérêts.
        Outrage, que d'obliger des âmes, à choisir entre leur terre et leur foi.

        Les désaccords sont naturels, la malveillance est vice. Et le mensonge est outrage.

        Le Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae ne tolèrera pas une telle mascarade, une telle insulte faite aux bases de Notre Foi, de la Vraie Foi, et un tel pied de nez à tout ce qui fait la qualité d'un monarque. Tempérance, dignité, raison, sagesse & honneur.

        Par la présente, Nous rompons tout rapport diplomatique avec la Couronne Royale Française, ses Ministres & Représentants et ce, jusqu'à ce que la situation actuelle soit dénouée.
        Par la présente, Nous déclarons ne plus reconnaître comme monarques le triste Eusaïas de Blanc-Combaz, la Reine Consort, et leurs enfants, et leur refusons tout accès au territoire impérial, pour quelque raison que ce soit.

        Parce que les représentants de la Foi sont sacrés, parce que chacun le méritant à droit à la sécurité, Nous donnons asile à tout clerc et à tout sujet de France injustement inquiété par le Fol, en terre impériale.
        Parce que la défense des valeurs aristotéliciennes, de la Foi et de ses institutions est au cœur de Nos priorités, Nous réaffirmons Notre soutien au Saint-Père, et à l’Église Aristotélicienne Romaine, et les assurons de Notre pleine & sincère assistance en ces temps troublés.

        Au Peuple de France, pour qui Nous n'avons que compassion, Nous voulons assurer Notre peine quand à la situation dans laquelle il fut de force plongé.

        Nous prions, pour que celui qui se dit Roy revienne à la raison.


        Pour l'Empire, la Foi et l'Honneur,

        Pro Imperium !


        Donné à Strasbourg, le Onzième de Janvier MCLDXI,

        Sa Majesté Impériale,






      Douzième de janvier 1461 : Anathème prononcé contre Eusaias de Blanc-Combaz

      Citation:



        Eusaias Super Anathemus Pugna Haeresis



        Par sa bulle du 5 janvier, Sa Sainteté le Pape Innocent VIII, notre Très Saint Père, représentant du Très-Haut sur Terre, a reconnu officiellement Eusaias de Blanc-Combas comme Anti-Roy et Sicaire démoniaque au service du Sans-Nom, lui déniant tout droit à régner sur le peuple aristotélicien du Très Aristotélicien Royaume de France.

        Par conséquent, la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine se refuse à reconnaitre à Eusaias de Blanc-Combaz un quelconque pouvoir et ne reconnait aucune de ses décisions ni aucun de ses actes comme ayant une quelconque valeur. De fait, tout aristotélicien ayant un devoir contractuel, quel qu'il soit, avec Eusaias, s'en trouve désormais libéré. A contrario, toute personne lui apportant son concours le fera de sa propre volonté en se mettant en situation de parjure envers son serment de baptême.

        La Sainte Eglise Aristotélicienne regrette profondément qu'a aucun moment, Eusaias n'ait accepté de saisir la main de multiples fois tendu par l'Eglise, et qu'il ait préféré s'enfermer dans une spirale d'attaques contre l'aristotélisme, se rendant par là indigne du rang qu'il prétendait avoir.

        Non content d'avoir été excommunié pour son comportement à l'encontre du Roy Sacré Vonafred de Salmo Salar, Eusais le fol a choisi de s'associer à l'hérétique Falco, réformé et brigand notoire dont la liste des exactions n'est plus à faire.

        Non content d'avoir fait mettre aux fers le Primat de France, le pieux et pacifique Navigius de Carrenza, et d'avoir fait menacer de mort le doyen des cardinaux, Son Éminence Aaron de Nagan, il a pris la décision d'autoriser les hérésies en royaume de France tout en prétendant usurper les prérogatives de l’Église.

        Eusaias s'est ainsi rendu a nos grand dam coupable à la fois d'excommunication, d'apostasie, de schisme et d'hérésie.

        En ce jour, alors qu'a nouveau le Saint Père lui proposait d'abjurer ses fautes, Eusaias a décidé d'ajouter à cette longue liste le fait de répandre la mort envers ceux qu'il considérait prétendument comme ses sujets - en s'attaquant au peuple bourguignon qui à choisi, à travers son Duc légitime Alexandre Olund, de refuser de prêter allégeance à un anti-roy mécréant - et son intention de se faire sacrer de manière illégale par quelques sbires illégitimes.

        Il devient donc évident qu'Eusaias n'a jamais eu l'intention de discuter avec les représentants de l'Eglise, comme en témoigne son refus d'accepter la médiation proposée par l'Empereur du Saint Empire Romain Germanique, et que son intention est d'apporter l'hérésie en Royaume de France. Il est désormais du devoir de l'Eglise de protéger les aristotéliciens.

        Aussi, dans la continuité de l'annonce de notre Très Saint Père et en réponse à l'ensemble ces actes, la Sainte Église Aristotélicienne se voit contrainte de frapper en ce jour Eusaias de Blanc-Combas d'anathème. L'anathème est l'excommunication dite «majeure», excluant l’intéressé de manière définitive tant de l’Église militante, d’ici-bas, que du corps mystique de l’Église, à savoir de l’Église Triomphante, auprès de Dieu.

        Qu'il soit su que toute personne se mettant au service actif ou passif du Sicaire démoniaque où lui prêtant quelconque serment sera ipso facto frappé d'excommunication. Nous invitions d'ailleurs les personnes en plein doute quant à la meilleure marche à suivre à prendre contact avec leur évêque ou l’administration ecclésiastique.

        Nous appelons en ce jour tous les aristotéliciens de France à s'unir et se rassembler afin de lutter, par tous les moyens à leur disposition, y compris par les armes, contre l'Anti-roi, dans le cadre de la Guerre Sainte visant à empêcher définitivement cet individu de nuire. Le faux règne d'Eusaias le fol ne durera qu'un temps, là ou l’Église, elle, est éternelle.

        Dans les tout prochains jours, la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine annoncera les prochaines initiatives visant à soutenir les Justes contre les affres de la Bête Sans Nom.



        Ad Majorem Dei Gloriam



        Fait et scellé à Rome, le XII jour du premier mois de l'an de grâce MCDLXI de notre Seigneur.



        Pour le collège des Cardinaux,
        Raniero Borgia dict "Quarion", Cardinal Camerlingue.


      Treizième de janvier 1461: Déclaration du Duc légitime de Bourgogne

      Citation:
                              Ils vous diront...



      Bourguignons, Bourguignonnes, levez-vous !


      Voici à présent plusieurs jours que la Régence Illégitime de Bourgogne est entrée, arme au poing et en armure à l'intérieur du Castel Ducal. Ils vous diront avoir fait cela calmement, ils vous diront avoir frappé par nécessité..

      Ils ne vous diront jamais s'être opposés à ce que vous avez pu exprimer par les urnes !

      Car c'est ce qu'ils ont toujours fait et feront toujours. Ces êstres qui régissent la Bourgogne ne jurent que par des règles qu'ils détournent eux mêmes, de la règle la plus banale à la plus fondamentale.

      Pourquoi se sont-ils opposés à nostre Règne et à la pérennité de la Bourgogne en l'amenant à pareille scission ? Ils vous diront que c'est parce que nous n'avions point de légitimité et que nous étions placé en position d'usurpateur en ayant fait annonce nous proclamant Duc de Bourgogne et en usant des sceaux de la Province. Ils vous mentiront alors. Car pour cela il faut reconnaître le Roy.
      Or de Roy il n'y a pas, car de Roy il ne peut y avoir sans sacre. Je ne reconnais point cet Anti-Roy comme étant celui de France et appelle tous ceux, manipulés, confondus ou hésitant encore, à ne pas le reconnaître. Cet homme à été jugé d'Anathème, en cela il ne serait qu'un Guide vers le Sans-Nom pour vos âmes.

      Si ils se sont opposés à nostre Règne c'est pour garder un contrôle plein et entier sur la Bourgogne, son avenir, le vostre ! Ils le brident, le limitent et vous font croire en des règles qu'ils ne respectent pas eux mêmes !

      La règle usitée contre nous à vos yeux ? La voici.

      Citation:
      Tout feudataire ne remplissant pas ses devoirs d'hommage et d'allégeance dans les quatre jours suivant sa reconnaissance par son Conseil Ducal ou Comtal, et prétendant néanmoins aux titres de Duc, Comte, Gouverneur ou Régent, se rendra coupable des délits d'Usurpation de Titre et de Haute Trahison, et verra invalidées toutes les décisions qu'il aurait pu prendre durant cette période d'usurpation.


      Or cet Anti-Roy qu'ils considèrent comme le leur n'a toujours pas reçu leurs hommages. Ils sont donc coupables des mêmes délits que ceux dont ils nous affublent, et en sont d'autant plus coupables qu'ils reconnaissent ce Roy comme tel et auraient donc dû lui prêter allégeance. Ne les croyez donc point, toutes leurs annonces n'ont point de valeurs, elles sont caduques avant même d'être affichées si l'on suit les règles qu'ils énoncent.
      Ils vous diront alors que la Pairie les as reconnu. Le Onze de notre Premier Mois de l'an de Grâce quatorze cent. Les trois premières annonces datent elles du Dix. Une des nombreuses entorses aux règles sur lesquelles ils s'appuient.
      Tout comme il serait regrettable de ne pas parler du cumul du Maire de Dijon devenu également Commissaire au Commerce en échange de sa traîtrise envers le conseil ducal légitime.

      Ils vous diront vouloir le bien de la Bourgogne. Ils chasseront les Maires que vous avez élu au seul motif qu'ils leur tiendront tête, pour mieux placer leurs poulains. Ils renverront les Douaniers qui protègent vos villes pour la simple et unique raison que ces courageux maréchaux auront pris position pour un gouvernement légitime.

      Et plus que tout.. Ils vous diront vouloir vostre liberté, pour vous condamner au joug d'un Anti-Roy aux lubies plus folles les unes que les austres. Un jour ils vous enverront alors au front, affronter les Royaumes qui s'opposent à l'Anti-Roy. L'Anjou, le Saint-Empire Germanique, l'Eglyse Aristotélicienne.

      A tous ceux qui, par crédulité, par hésitation ou bien le plus involontairement du monde car cela se présentait à eux, ont rejoint les armées illégitimes. Faites demi-tour. Quittez ces armées qui ne veulent que le Pouvoir mais en aucun cas le bien de la Bourgogne. Il est encore temps.
      A tous ceux, qui ont cru suivre la bonne voie pour ensuite se rendre compte de la folie du Conseil illégitime, je vous enjoint ce jour de revenir dans le droit chemin. Rejoignez vos villes, vos foyers. Vos familles ont besoin de vous, vos villes ont besoin de vous. ar sans ville la Bourgogne n'est rien qu'un nom, pas un Duché. Or ces avares de pouvoir vous mènent à cela. Une Bourgogne sans ville pour suivre leur tête.

      Pour la Bourgogne, Pour les Bourguignons !


      Alexandre Olund, Duc de Bourgogne.
      Citation:


      Quatorzième de janvier 1461 : Appel à la croisade contre Eusaias de Blanc-Combaz

      Citation:



        Appel à la croisade contre Eusaias pour sauver la France.



        A l'universalité des fidèles,
        Aux Justes du Royaume de France,


        Le Mal rôde en Royaume de France. La Bête Sans Nom a investi le Louvre et s'apprête à faire subir ses affres à la France. Mais il n'est nul Mal qui soit de taille à s'attaquer aux Enfants du Très-Haut, bercés dans Sa lumière.

        L'annonce de notre Très Saint Père, Sa Sainteté le Pape Innocent le Huitième, reconnaissant un Sicaire démoniaque en la personne d'Eusaias dict le fol, Anti-roi, implique pour la Sainte Eglise de considérer le trône de France comme vacant.
        Par conséquent, la Sainte Eglise a pris la décision de reconnaître Son Altesse Namaycush de Salmo Salar, Prince de Pontoise et Général français, comme représentant du Royaume de France, en sa qualité de frère de feu Sa Majesté le Roy Sacré Louis Vonafred Salmo Salar, dernier Roy légitime du Royaume de France, dans l'attente de la désignation d'un nouveau souverain.

        Il apparaît désormais clairement que la multiplication des méfaits commis par Eusaias le fol s'apparente à une tentative de la Créature Sans-Nom de s'emparer du Très Aristotélicien Royaume de France en y plaçant l'un de ses Sicaires démoniaques. Il est devenu incontestable que le seul et unique but d'Eusaias le fol était d'éloigner les pieux aristotéliciens de leur foy afin de vouer leur âme à l'Enfer lunaire, comme en témoignent les mesures prises par Eusaias dans le but d'empêcher les clercs d'exercer leur ministère. Il est évident qu'une réaction s'impose afin d'assurer la protection des clercs et des fidèles aristotéliciens qui est aujourd'hui plus que jamais menacée.

        Aussi, la Très Sainte Eglise Aristotélicienne a pris la décision de nommer le Prince Namaycush de Salmo Salar au rang de Commandeur laïc des croisés. Nous demandons à celui-ci de prendre la tête de la croisade contre Eusais le fol, visant à l'empêcher de porter atteinte et nuisance aux aristotéliciens français dans le légitime exercice de leur foy, et d'assurer leur protection, puisque la vie de tout ceux qui ont refusé de renier l'Eglise est menacée.

        Par conséquent, nous appelons solennellement les Ducs et Comtes régnants des provinces françaises, les Pairs de France, et les Grands Officiers de la Couronne, à continuer d'exercer leurs fonctions loin de l'influence néfaste d'Eusaias le fol. Servir la Couronne et le Royaume de France s'oppose nécessairement à servir la personne d'un Anti-Roi excommunié, schismatique, et meurtrier, qui a déjà largement prouvé plus qu'il n'en faut sa folie.
        L'Eglise Aristotélicienne comprend et pardonne ceux qui ont voulu jusqu'à présent tenir leur rôle pour servir le Royaume et les fidèles français en devant s'incliner devant une créature du Sans-Nom, mais cette heure est maintenant définitivement révolue. Aussi, nous appelons tout les Justes à se rassembler et s'unir pour participer à la lutte visant à sauver le Royaume de France du Sans-Nom.

        En ce jour, le Royaume de France connait une épreuve qui testera la force de sa foy et son courage. Le Mal n'a besoin, pour prospérer, que de l'inaction des gens de Bien. Que tout les français aient bien conscience en ces heures sombres que les méfaits d'Eusaias le fol ne seront que de courte durée.


        Que Dieu sauve la France du Sans-Nom.


        Fait et scellé à Rome, le XIV jour du premier mois de l'an de grâce MCDLXI de notre Seigneur.




        Pour le collège des Cardinaux,
        Raniero Borgia dict "Quarion", Cardinal Camerlingue.


      Quatorzième de janvier 1461 : Déclaration du Roy-élu de France sur la Bourgogne

      Citation:
      ------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France


            Aux sujets de Bourgogne,
            Aux membres de l'armée "Deus Manum Ducit" commandée par Istar.333,
            À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire.




        La Bourgogne une fois de plus connait un profond déchirement, mais le Bon Roi que nous sommes ne laissera pas sa vassale, sa terre mère, sombrer dans le chaos et la folie des hommes. Afin de protéger nos sujets, les sujets de Bourgogne, déclarons ce jour

        • Que le seul régnant légitime de Bourgogne est la régente Aryanah, dont la régence a été reconnue par la Très Noble Assemblée des Pairs et scellée par son allégeance à la Couronne.
          Qu'adoncques le seul gouvernement légitime de Bourgogne est donc celui mené par Dame Aryanha.

        • Que l'armée menée par Istar.333, battant oriflamme Franc Comtois, est une armée hostile au Royaume de France et à la Bourgogne.
          Que cette armée ne doit pas être aidée d'une manière ou d'une autre, seule sa destruction compte.
          Que tout sujet de Notre Royaume portant atteinte à la Bourgogne et à son gouvernement légitime sera déclaré traître à la Couronne et devra subir toute les conséquences, perte des charges, statuts et rangs, qui découleront de ce statut.

        • Que la Franche Comté, offrant son oriflamme à armée hostile à la Couronne de France et ses vassaux, ne saurait être considérée autrement qu'hostile si elle persiste à aider les ennemis de la France.

          Que nous porterons nos troupes partout où séditieux et traitres gangrènent le Royaume et commençons dès ce jour par la Bourgogne.


        Que Dieu éclaire les esprits chagrins,
        Que les traitres soient châtiés de ma main.



      Qu'il en soit ainsi et heureusement.

      Fait au Louvre le 14 janvier 1461.






      Quatorzième de janvier 1461 : Déclaration du Roy-élu de France à Monseigneur Clodeweck, Archevêque de Tours

      Citation:



      Nous, Eusaias de Blanc Combaz, Roy de France par la volonté du peuple et la grâce de Dieu,
      À vous, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Primat de Bretagne,
      Mais aussi à tous ceux qui la présente liront ou se feront lire,


          « Un bateau ne peut naviguer sans capitaine à sa tête, et si le Très Haut le veut, je serais ce capitaine. »
          Saint Bonifacius, réorganisateur de l'Église corrompue et détruite.


        Réaffirmons notre volonté de préserver tout sujet du Royaume de France, qu'il soit clerc ou laïc, des manœuvres de la Curie Romaine. Au-devant de cette dernière qui souhaite la mort de Nos gens pour ce qu'ils remplissent leur devoir envers le Royaume de France avons-Nous déjà déclaré vouloir tout mettre en œuvre pour contrecarrer leurs noirs desseins. Car s'il Nous déplaît d'être au cœur des manipulations Romaines, Nous déplaît plus encore l'idée que Notre peuple ait à en subir les conséquences. Mais Nous tenons le peuple Françoys pour ce qu'il est, à savoir un peuple fort dans l'épreuve et valeureux dans l'adversité, prenant en horreur le fait d'être menacé chez lui, en son propre sol, sans égard aucun à la considération qu'il mérite.

        Nous Nous voyons forcés en ce jour de couper toutes nos relations avec les prélats fictifs et les prêtres dissolus qui ne correspondent plus en rien à l'exemple des héros de la foy qui les ont précédés. Nous prions en ce jour pour qu'ils reviennent sur le chemin de les vertu et qu'ils se remémorent les justes paroles de Saint Trufaldini:

        « En nos temps incertains, quoi de plus rassurant pour le fidèle que de prendre exemple sur un homme dont la vie et la piété furent exemplaires ? Les saints sont là pour nous guider, ils nous permettent de nous rattacher à quelque chose, à une tradition, à une manière de vivre ; ils sont donc utiles à la foi, aux œuvres, à la vertu ... ils participent à l'Aristotélisation de notre terre. »

        Que tous les prêtres dont l'esprit est agité par la haine Romaine l'entendent s'ils ne souhaitent finir dans les griffes de Belial:

        • Le don de soi, est la faculté de se sacrifier au profit de la communauté aristotélicienne, abstraction faite de sa propre individualité. Elle est la conscience de faire partie d’un tout. Au don de soi s'oppose le vice de l’orgueil, qui est le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.

        • La tempérance est la faculté de se modérer, de suivre la voie du juste milieu qu’exige sa condition de croyant, de faire preuve de compréhension à l’égard de ses semblables. A la tempérance s'oppose la colère, qui est le vice de celui qui s’abandonne à sa haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition.

        • La justice est la faculté de l’être à faire preuve de magnanimité, à reconnaître la valeur de l’autre, à identifier l’intérêt d’autrui. A la justice s'oppose l’envie, qui est le vice de celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou de celui qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable.

        • La conviction est l’espérance en un avenir plein de promesses. Elle est plus largement la conscience des besoins et des intérêts futurs de la communauté des croyants, des nécessités de la conservation de l’espèce. A la conviction s'oppose la luxure, qui est le vice de celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total.


        Les cardinaux qui prennent en ce jour en otage le Royaume de France ont oublié les vertus qui faisaient d'eux des prêtres. À ces derniers qui appellent à une guerre guidée par l'orgueil, le Roy les rappelle à leurs devoirs de clercs. La Curie qui n'a jamais été l'Église ne se donne même plus l'effort d'être la foy. C'est la Couronne de France qu'elle veut sur sa tête, quitte à décapiter le Royaume. Roy de France et Lieutenant de Dieu en le Royaume, Nous assumerons nos responsabilités. Les lois temporelles et les forces séculières s'abattront sur les ennemis de la France, d'où qu'ils viennent.

        Nos actes seront assumés devant le Très-Haut, puisqu'en ce jour, Nous en sommes plus que jamais l'humble Serviteur. Les anathèmes lancés par la Curie Romaine n'ont plus aucune valeur légale au regard de la Couronne. Il apparaît aujourd'hui vital qu'ils n'aient plus non plus aucune valeur spirituelle. Votre Éminence, Nous vous chargeons de contacter les évêques de France et de réunir les prêtres qui ont encore le désir de remplir leur mission sans se mêler de féodalité et qui ont à cœur de mettre fin à la surenchère dérisoire dont des prélats imbus d'eux-mêmes se rendent coupables, afin de participer à un Concile qui déterminera avec Nous ce qu'il est juste qu'il advienne de l'Église sur l'étendue du Royaume et ce que Nous pourrons faire pour elle, en terme de garanties et d'avantage à l'aune de ce qu'elle pourra sacrifier aux fidèles du Royaume de France.

        Le terrorisme de conscience de la Curie ne saurait Nous empêcher de régner. Le Pape est alité, et au regard de ses dernières communications, Nous comprenons tout de suite pourquoi. Dans ces conditions, Nous vous demandons d'organiser notre Sacre qui se tiendra en la Cathédrale de Tours. L'hérésie des hommes en pourpre est aujourd'hui telle et si manifeste que s'ils Nous proposaient d'officier, nous ne le voudrions même pas, par respect pour le Royaume que Nous représentons et que de toute évidence, ces gens là méprisent.

        Éminence, c'est avec tous les clercs de France qui refusent de continuer à être instrumentalisés par une poignée que Nous corrigerons ceux qui se sont écartés des vertus cardinales de notre foy. Cette concorde qu'offre le Royaume Nous apparaît salvatrice et nécessaire pour préserver les fidèles de France de l'enfer auquel d'avance Nos accusateurs et Nos juges, se prenant pour le Divin, semblent les vouer.

        Que la Curie menace. Convoque à ses procès truqués. Ses paroles tournent à vide et ses visages livides ne prennent plus la lumière. Que Dieu pardonne la perversité de ces fols, qui de toute évidence, ne savent plus ce qu'ils font. De Notre main, ces infâmes fauteurs de trouble et d'hérésie seront justement châtiés. Autant de fois que la protection de Nos sujets le nécessitera.

        À ceux qui convoitent le bien d'autrui, Saint Michel leur dirait:

        « Si ton œil droit t’attire vers ce qui ne t’es pas destiné, arrache le et brûle le, car mieux vaut qu’une partie de toi périsse, plutôt que d’attirer vers toi la colère de Dieu. »

        Et comme Barbare et Monique, face à leur fiel Nous leur disons:

        « Nous adorons le seul vrai Dieu et suivons nos uniques maîtres, Aristote et Christos. »

        L'assemblée de nos évêques respectueux des fidèles dont ils ont la charge et de l'autorité temporelle qui les protège et leur garantit leurs droits sera le roc de la paix Aristotélicienne qui s'étendra sur le Royaume sous Notre regard bienveillant. Cette paix qui s'étendra des Flandres aux Pyrénées, de la Bourgogne à la Normandie, Nous en serons le parrain, Nos clercs consciencieux en seront les acteurs. Ainsi seulement nous sauverons les âmes en rendant justice aux corps. Car protecteur des fidèles du Royaume, Nous Nous engageons à conforter les âmes sur le chemin de la vraie foy. Nous Nous engageons, à faire preuve envers Nos enfants de la clémence que Rome n'a pas. Nous Nous engageons à étendre les rameaux protecteurs du Lys sur tous ceux qui désirent vivre sur le territoire de France dans la vertu, l'harmonie, et la paix.

        Ainsi seulement nous serons tous libres d'aller à travers les prés et les bois en fredonnant ici un refrain, là une élégie, de nous désaltérer à l'eau cristalline d'un ruisseau gazouillant ou d'une rivière limpide. Les vergers nous donneront sans compter de leurs fruits juteux et savoureux, le chêne vert un tronc contre lequel nous reposer de nos fatigues ; le saule nous offrira son ombre ; les roses, leur parfum ; les vastes prairies, un tapis émaillé de milles couleurs champêtres ; l'air pur, sa fraîche haleine mentholée ; les astres et les étoiles, leur clarté dans la nuit ; les chants de Sylphaël , du plaisir ; les complaintes, de la joie ; l'Action Divine nous inspirera des vers et l'Amour Aristotélicien de si belles pensées que Nous autres Français seront célèbres et illustres jusque dans les siècles à venir.


      Palais du Louvre, le 14e de Janvier 1461.









































      Holden.caulfield
      La présentation est ici malhonnête puisqu'elle méconnaît le fait que, déjà, l'Eglise s'en était pris à sa majesté Vonafred. Et pour des querelles d'allégeance et d'investiture. Elle n'a d'ailleurs cédé que face à la détermination de sa courageuse épouse Leyah pour donner à la royale dépouille des funérailles aristotéliciennes.

      La présentation est ici malhonnête puisqu'elle méconnaît le fait qu'Eusaias a soutenu le cardinal Clodeweck maltraité par Rome, injustement.

      La présentation est ici malhonnête en ce qu'elle mêle dans un même mouvement, l'action doctrinale de l'Eglise et d'un Pape, berger des fidèles de l'Eglise et les basses manoeuvres politiques de Rome et de ses Cardinaux pour agir sur le temporel et avoir des régnants à sa botte, pour ne pas dire à sa dévotion.

      La saine réaction royale pourrait remonter à Béatriz, lorsqu'elle fit cesser les croisade abusivement décidée par l'Eglise et a permis aux troupes croisées vaincues à Genève de faire la retraite la moins humiliante possible, à Vonafred qui a revendiqué d'être seul juge légitime de qui il accorderait une vassalité et recevrait l'allégeance.

      Eusaias est le continuateur de cette politique qui affirme justement la primauté du souverain de France sur ceux qui agissent en notre pays.

      Aussi soutenons nous le Roy, pour ces gestes qui vise à ne pas soumettre le pays au joug de décisions de puissances étrangères.

      _________________
      Elisea_di_carrenza
      L'italienne tout sourire, reçu la sanction suprême pour son oeuvre, des critiques provenant du couple impéro-critiqueur de tout.

      - Ah, Messire Caulfield, peut-être avez-vous oublié que j'ai mentionné que ce n'était pas exhaustif. Mais j'aurais aimé que vous releviez que je n'ai pas compilé que des faits en faveur de l'Église, j'ai tenté d'offrir la meilleure compilation que possible, avec les annonces que j'avais, sans non plus remonter au vieux haute-de-chausse du Roy Lévan. Mais bon, provenant de vous, je comprends que votre critique est le plus beau des compliments.
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