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[Rp privé] Saint-Valentin forestière au manoir sans nom.

Thomas_sauveur
Le quatorze février était un jour particulier pour tout bon Aristotélicien qui ce respecte, Saint-Valentin fut mort tué par un gouvernement fou et empêchant l'amour préférant de loin de la guerre et dans le fond Thomas trouvait l'histoire touchante peut-être parce qu’il ce sentait plongé dans une histoire ou le gouvernement avait un nom et deux visages. Mais en ce jour d'amour autant ne pas y songer, il préférait et de loin s’affairer à la tâche, tout devait être parfait et secret, ce qui impliquait quelques modification des habitudes : La première est non des moindres, les domestiques quittèrent tous le Manoir dès le lever du soleil pour rejoindre leurs familles pendant quelques jours. Autant dire que l'homme était seul dans cet endroit et qu'ainsi personnes ne pourraient bavarder à tort, Sebastian étant absent et le seul à avoir sa confiance alors tant pis ! La seconde action fut de finir rapidement ses tâches de la journée, un peu à la hâte il fit le tour de ses bureaux, écrit quelques parchemins et à la mi journée. Il s'enferma – ouais- dans son manoir -vide-.

Commença alors un drôle de manège, l'homme grimpait les escaliers les bras chargé et les redescendait sans rien d'autres qu'un sourire aux lèvres, dix, vingts, trente fois, peut-être même encore beaucoup plus, mais il cessa de compter lorsque tout fut prêt. Il était fier, peut-être que cela ne plaira pas à la blonde, mais lui trouvait cela merveilleusement beau et tout à fait représentatif de la soirée qu'il souhaitait lui faire passer. Bon la salle de bal ne ressemblait plus à une salle de bal et à son retour Sebastian – qui notons le arrivera bientôt- allait l'interroger du regard, mais peu importait de toute façon au pire tous imaginerons le Ténébreux avec une catin et c'était mieux comme ça. Non pas qu'il apprécie les remarques sur sa vie et ses désirs. Mais tout de même, autant noyer les pistes autant que possible encore quelques années. Enfin quoi qu'il en soit la pièce étant prête, l'homme la ferma à clé – oui à clé- et alla rejoindre sa chambre sur le même étage.

L'endroit était trop grand pour qu'elle soit vraiment au goût de notre ami, un lit, quelques meubles, une grande fenêtre et dans le fond à l'abri des premiers regards de quoi rédiger quelques mots, un bureau en soit, plus petit que celui qui était officiellement le sien, mais assez grand pour qu'il s'installe si l'envie lui prenait. Retirant ses vêtements dans la chambre donc, il observa son corps dans un miroir trop féminin pour que ce soit son genre. Celui-ci fut acheté par l'une des femmes l'ayant accompagner, Evaelle ou d'autres, il s'en fiche dans le fond et s'observe. Il n'avait jamais été moche, ni franchement trop beau, simplement un homme, grand, mince peut-être un peu trop en ce moment, une main toucha sa chair au niveau du ventre et il trouva cela pas assez épais pour être réellement attirant. Une cicatrise lui dessinait un trait maladroit entre sa hanche droite et le dessus de son nombril, quelques autres griffure ici ou là gâchaient le paysage heureusement caché sous sa chemise. Il approcha son visage et observa les azurs d'un oeil critique, puis sa lèvre encore blessée et finalement il trouva cela inutile. Détourant donc son corps du miroir, l'homme quitta la pièce aussi vêtu que le jour de sa naissance, après avoir suivit quelques mètres un couloir, il poussa une porte et trouva un bain chaud, enfin soyons franc, très froid. Tant pis, il y plongea les jambes, puis le corps et décida de frotter se chair ignorant les grelottements de sa peau.


S'en suivit une longue décision sur les vêtements à porter, il aurait aimer être à l'aise, mais tout de même pas trop. Aussi après des minutes -oui c'était pas une femme quand même- de longue décisions, il fini par enfiler des braies noir, une chemise blanche qui ne boutonna pas sa main blessée lui empêchant de le faire. Les retirer était facile, mais les boutonner demandait la présence d'Edmond et Edmond était pas là. Merde ! Comment allait-il faire maintenant, il aurait put ce taper la tête dans la main, si celle-ci ne lui lançait pas des douleurs parfois insupportable. Pourquoi ne pas avoir penser à ce détail, oh combien important, avant ! Tant pis, à tout problème une solution et l'homme trouvera bien un moyen de cacher son manque de raisonnement. Pour l'instant, cela semblait parfait, un peu de parfum qu'il avait reçu et voici un Thomas frais, rasé et disons élégant et décontracté.

Après avoir quitté la pièce, il retrouva le salon, dans le silence des lieux attendant que la Von Frayner décide à venir, avec ses parents peut-être sera-t-elle en retard ? Mais sagement il ouvrit un parchemin sur le cours des marchandises et attendit.

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Luisa.von.frayner
Jour important. C'était un "premier". Ce n'était pas le premier quatorze février de Luisa, mais sa première Saint-Valentin. La première où elle connaissait précisément l'histoire de ce pauvre Saint, la première où elle allait se retrouver en face d'un homme, et puis ça, ça n'avait pas de rapport avec la date. Ce serait la première fois qu'elle mettrait les pieds chez lui, la première fois qu'ils seraient vraiment seuls, vraiment encadrés respectivement par les convenances et la candeur uniquement, la première fois qu'ils danseraient...La première fois qu'elle partagerait une danse avec un autre homme que son frère. Mais Luisa était habituée aux premières avec Thomas. Les premiers baisers de menton, de doigts, de cou, de poignet...surtout de poignet. Les premiers étranges frissons. Les premières douleurs et tristesses amoureuses, la première dispute due à autre chose qu'un caprice, les premières attitudes d'adulte, les premiers moments de raison, de sagesse. À vrai dire, tout était nouveau, et c'était certainement cela qui intriguait Luisa autant que cela la passionnait.
Au fur et à mesure, elle avait bien fini par le comprendre : elle aussi, finalement, était tombée amoureuse. C'était plus que la tendresse et les papillons de Kaëlig. Ce n'était pas non plus l'amour qu'elle voyait chez les couples spinaliens : elle, elle ne l'embrassait pas, elle ne lui murmurait pas de "je t'aime" ni de mots mielleux. Eux, c'était...étranger, surprenant, violent, enivrant. C'était là. Et ça la changeait. Pas toujours, seulement auprès de lui. Elle devenait plus provocante, mais plus sage. Plus mature, mais plus malicieuse. Elle devenait un autre elle, mais ne l'avait jamais été autant. Non pas qu'elle soit d'habitude fausse, mais elle se découvrait, se surprenait elle-même par ses attitudes, ses sensations, ses réactions. Alors oui, elle devenait toujours plus, et elle devenait toujours plus elle, à ses côtés.

Et comme toutes les premières qu'elle avait dernièrement connues, celle-ci se ferait dans le plus - ou moins - grand des secrets. Un mensonge, un petit de plus, pour ne pas inquiéter ses parents et éviter la punition.




    Maman, Papa,

    Je m'occupe d'un projet très secret au CCL, et il faut que j'aille travailler dessus ce soir, au Castel de Nancy. Comme je pense que je vais finir tard, je dormirai sur place, parce que ce serait risqué de prendre la route jusqu'à Hayange après, même accompagnée. Je reviendrai demain matin.
    Je vous aime et vous embrasse.

    Luisa


Le mot serait ensuite confié à Robert ou à Simone qui le transmettrait aux parents. Tout de même, il valait mieux prendre ses précautions et éviter de se retrouver face à l'un deux juste avant de partir. Et puis, elle serait bien préparée, et elle ne se préparait jamais bien. Forcément, cela éveillerait des soupçons, et mis à part si elle avait l'intention de séduire Ardarín, Palogar ou Lénaïc (qui d'ailleurs n'était même pas en Lorraine), ce qui était en soi peu probable, cela laisserait supposer qu'il y avait baleine sous caillou.
Oui, Luisa ferait un effort, ce soir. Elle voulait, elle avait décidé d'être belle. Elle avait même prévu, bien que cela soit indéniablement inutile, de passer un coup de brosse dans sa tignasse blonde. Quant à la tenue, elle se félicita d'être allée en acheter une nouvelle récemment, puisque dans toutes ses autres belles robes, elle commençait à se sentir à l'étroit. La jupe allait trainer par terre, et pour danser, ça n'allait pas être des plus pratiques, mais un troussoir ferait l'affaire.
Enfermée dans sa chambre, après un temps indisable de galère à parvenir à se préparer exceptionnellement seule - Simone et Robert n'étant absolument pas de confiance - Luisa se considéra prête. Elle se posa face à miroir de sa chambre et s'observa en pissant le nez. Elle venait de se rappeler pourquoi elle ne se coiffait pas. La tenue, cependant, avait de quoi lui plaire, et préférant rester sur cette idée, elle tourna les talons pour attraper le cadeau de Thomas - il ne prenait pas grande place - ainsi qu'un manteau qu'elle posa sur ses épaules, et s'en alla, toute discrète soit-elle, à la porte de sa chambre, puis à celles du château et enfin celles d'Hayange, à dos de Cobalt, pour suivre le chemin du manoir du Talleyrand, admettons-le, un poil anxieuse.

Et elle arriva. Nul domestique à l'horizon. À quelque distance de l'entrée, elle glissa du dos de sa monture pour l'attacher, puis alla vers la porte. Elle déglutit, se mordit l'intérieur de la joue, soupira, puis toqua.

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Thomas_sauveur
Un cliquetis sur le bois de la porte attira ses azurs, il ce fut le silence, lourd, pesant, trop pour être décrit. Il attend un peu, pas trop, le temps qu'il réalise que personne n'allait ouvrir, seul lui étant présent. Étrange sensations de solitude qui emplit la pièce, le couloir, l'entrée et pour finir entoure cette porte. Il replia le parchemin sur la table et ce redressa, grand, trop peut-être, il étaient tous grand les hommes de sa famille, un histoire de sang, sûrement. Il avance donc chemise toujours ouverte, frisson sur sa chair qui le parcourt et le paralyse un peu, pas trop. L'homme de sa main valide tire le tissu opposé, puis le rabat sur son torse, coince le tout à l'aide de son avant-bas, pose son coude sur ses cotes et main blessée ce retrouver posée sur le tout. Ainsi il cachait sa peau à nu, pourtant autant, l'homme n'avait pas l'impression d'être convenablement vêtu, ni même d'avoir l'air beau, ou digne. Pourquoi avait-il frappé cet homme, par besoin de passer ses nerfs, par inscrit de survis, ne pouvait-il pas simplement ce noyer dans l'ivresse, il fallait toujours que cela ce termine atrocement, sans Sebastian il était un animal blessé, surtout enivré.

Sa main valide attrapa la poignet de la porte et il tira, l'ouvrant sur ... Un ange, non bon d'accord c'était Luisa, mais elle avait quelques choses de changer, d'enivrant, plus qu'une bouteille de mirabelle. Elle était ravissante – Non pas que les autres jours elle soit moche-, mais là en cet instant, il eut le souffle coupé par tant de lumière dans une seule âme. Battement de cil, timide, choqué, en admiration devant celle qui partageait sa vie, ses joies et ses confiances. La Vache ! C'était SA Luisa, cette femme sous son nez le laissait être auprès d'elle sans dégoût. Il fut fier de lui, plus que sa nomination de Chancelier Royal ou de Tribun, c'était une fierté milles, trois milles, fois plus forte. L'étonnement envolé, il recula l'invitant ainsi à entrer dans le Manoir. Celui-ci était modeste, trois étages, une entrée en forme de couloir laissant entre-voir le salon et sa cheminé, des escaliers à droite, une salle de jeu – de cartes- à gauche, à l'étage des chambres, des bureaux, une bibliothèque et une pièce vide qui fait office de salle de bal, du moins si les habitants désiraient danser. Quelques affaires qui son abandonnés ici et là : Ses gant de cuir, ses bottes de fourrure, des capes, des chapeaux, deux arcs et deux carquois l'un était le sien, l'autre plus petit était un cadeau qu'il gardait en attendant. Quelques affaires aux domestiques également, un endroit ou la vie ne manquait pas, sauf ses derniers jours. Il était silencieux, laissant son invitée observer les lieux, prendre l'ambiance de ceux-ci et peut-être examiner en détail l'endroit. Rien d'exceptionnel des tableaux Thomas aimant l'art de la peinture, un portait de sa famille Paternel ou 'elle', sa cadette et son père posaient fièrement, des objets récents ou vieux, une plume abandonné sur une petite table, un endroit ordinaire. Refermant la porte derrière-elle, l'homme tendit une main – la valide- pour l'aider à retirer son manteau et l'accrocha auprès des autres.

Comment lui dire ? Il ne savait pas trop et décida de d'abord passé aux salutations, de toute façon elle avait déjà du remarquer son problème son col étant entre ouvert et offrant une trop grande idée du problème. Il glissa donc sa main – valide toujours, l'autre étant occupée- sur sa taille et délicatement l'attire contre lui, comme-ci il remontait un poisson à l'aide d'une canne à pêche, une fois en ce contact, le royaume pouvait bien sombrer, lui ne bougera pas le petit doigt ! Il ce penche -elle est petite – et fini par glisse ses lèvres sur sa joue, retrouvant le chemin de sa mâchoire pour le couvrir de baiser, doux, lent et admiratif. Il était domestiqué par une gamine, lui le Ténébreux, le passionné, quelle hérésie. Aussitôt après, il défait son étreinte, un peu, pas trop assez pour la laisser reculer si tel était son désir. Et lui, rougit... Passons aux aveux.


Vous êtes... Délicieuse poupée. Oui, il avait le droit de l'affubler de surnom étrange en échange d'attendre pour l'embrasser, c'était le contrat entre ses deux là et il abusait réellement. Sublime, Dieu doit être jaloux. Pas que le Seigneur, mais passons ce détail.

Il la regarde, hésite, puis fini par devoir osé, à défaut de passer la soirée le bras contre lui.


Sauriez-vous boutonner une chemise ? Nous avons...un...problème de... boutons. Et de domestique, et de convenance, pardon Luisa, désolé, nous sommes sot loin de vous.
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Luisa.von.frayner
Elle attendait que la porte s'ouvre, mais la porte ne s'ouvrait pas. La porte ne s'ouvrait pas, et elle attendait. Encore. Voilà, il y avait un problème. Elle en était sûre, qu'il y aurait un problème. Il y avait toujours des problèmes, avec elle, surtout les jours importants. Son imagination légendaire enclenchée, elle se mit à la recherche du problème le plus plausible, ou le pire.
Elle était en avance. Non, en retard, et il était parti se battre dans les mauvaises rues. Enfin, n'exagérons rien...Peut-être qu'il était tout simplement tombé dans les escaliers et assommé pour une durée indéterminée. Peut-être même qu'il était mort ! Mais là, non, il n'avait pas le droit. Ni même le choix. Il ne pouvait pas être mort aujourd'hui. La preuve étant tout simplement qu'on ne danse pas avec un mort. Mais quand même, dans le cas où il était quand même mort...

Gniiiiiiiiiioooon...

Il était vivant. Il était vivant, puisque la porte venait de grincer, et plus encore, de s'ouvrir sur lui. Il était toujours aussi grand, toujours aussi beau. Ainsi devant elle, muni de son élégance naturelle et d'un nouveau côté négligé dans les environs du col, il ne pouvait qu'inspirer l'envie de trouver refuge entre ses bras. Il était vivant et cela arracha un sourire rayonnant à Luisa. Il était vivant et elle le retrouvait après un de leurs mois de séparation. Ils se retrouvaient et ne seraient plus qu'eux, dès cet instant et jusqu'au lendemain.

Les grands yeux bleus de Luisa balayèrent la salle, apparemment plus par politesse qu'autre chose, puisqu'ils revenaient systématiquement sur le col entrouvert de Thomas. Il la perturbait. Thomas comme le col. Pourquoi fallait-il que ce soit aujourd'hui qu'elle aperçoive plus de son corps que d'ordinaire ? Elle avait douze ans. D'où donc lui venait ce besoin d’engouffrer sa tête dans ce creux de peau, de se sentir toujours plus proche de lui ? Il lui disait qu'elle le rendait fou, mais il ne faisait pas mieux avec elle.
Elle ne regardait plus rien d'autre que lui depuis plusieurs secondes déjà lorsqu'il se décida enfin à l'attirer contre lui. Un geste, être contre lui, et ses tourments étaient soulagés. Elle pleurerait, crierait, mourrait dans ses bras que tout sera aussi délicieux qu'à cet instant. Sa nuit, elle l'aurait volontiers passée ainsi, son corps étreint, sa joue caressée par les lèvres de son hôte. Il y avait juste ce bras, qui ne semblait pas à sa place, qui volait un peu de celle de la von Frayner et qu'elle aurait presque jalousé.

Puis il s'éloigna. Luisa ne bougea pas. Aujourd'hui elle resterait près de lui, alors elle ne s'éloignerait pas plus qu'il le ferait.

Délicieuse. Pourquoi fallait-il qu'il sache l'intimider toujours aussi bien ? Elle ne tiqua pas au sobriquet. Il la dérangeait toujours, mais elle l'acceptait. Après tout, ils avaient conclu un marché. Et alors qu'aux compliments les joues de la jeune fille avaient rosi, en quelques mots, elles s'étaient empourprées plus que jamais. Un problème...de boutons. Il avait dû remarqué qu'elle regardait son cou avec insistance, et bien que si ridicule il y avait, il se serait plutôt tourné vers le Talleyrand, Luisa ne put s'empêcher de se l'attribuer. Gênée d'avoir été sans doute "repérée", elle fit plonger sa tête dans un hochement lui permettant de caché à moité son visage alors que ses doigts, légèrement tremblotants de par l'importance de l'instant, saisirent un à un les boutons à accrocher.

Et alors qu'elle sentait ses joues se refroidir doucement, Luisa releva la tête pour adresser un léger sourire à Thomas. « Merci. Merci de me laisser être chez vous. Merci de me laisser être auprès de vous. Merci de tenir à moi. Merci de me laisser tenir à vous. Merci de m’aimer. Merci de me laisser vous aimer. » Un léger sourire, mais lourd de sens.


    Voilà.

Les deux petites mains restèrent un instant contre le torse qui leur était présenté avant de le quitter lentement.

    Comment va votre main ?

Elle aurait voulu joindre le geste à la parole et la lui saisir pour voir son état, mais de peur de lui faire mal, de constater qu'elle n'avait rien d'une main guérie si il voulait lui faire croire qu'elle l'était la résigna. Et elle se contenta de l'observer, la tête légèrement inclinée, et une grande tendresse dans le regard. Elle redevenait l'adulte.
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Thomas_sauveur
          « Ne donne pas au loup la brebis à garder. »*


Il n'aurait pas dût, il en prit conscience en fixant ses doigts qui avec un calme apparent boutonnèrent sa chemise, non jamais il n'aurait dût s'estimer capable. Elle n'aidait pas l'ingénue, de moins en moins en prime, au départ elle savait le glacer et lui faire entre-voir la gamine devant-lui, mais elle changeait imperceptiblement et devait un début de femme, un début d'adulte, un début de séductrice ce qui ne manquait pas de faire ressortir son émois. Alors ses doigts aussi petits soit-ils évoluant sur le tissu de sa chemise était une scène hautement dangereuse et pourtant diablement belle. Lorsqu'elle eut terminé, Thomas ce sentait dans un état second, entre la déception et la reconnaissance, ce sourire : ''merde Luisa, ne sourit pas comme-ça, pas lorsque nous sommes seuls.'' Il pensait -beaucoup trop- surtout en sa compagnie, les pensées sonnent comme des alertes silencieuse, celle de la prudence. Comment être prudent lorsqu'elle posait ses mains ainsi sur son torse, il n'avait jamais ressenti cela pour personnes, aucunes femmes n'avait autant provoquer sa chair, devant là Von Frayner toutes étaient ternes, sans saveur, ni intérêt, elle savait comment l'attirer, le rend curieux, heureux, vivant, et tant pis si les années les séparaient. D'ailleurs en ce moment il ne voyait pas ses douze ans, il voyait une tendresse débordante, une Luisa impliquée dans la souffrance de sa main et comment pouvait-il résister à cette image. Le loup regarda sa brebis et courba l'échine, dompté en trois battements de cils, il leva sa main blessée et la déposa entre les doigts de la poupée de porcelaine.

Celle-ci avait encore quelques écorchure sur les phalanges et le dessus de ses doigts, mais ils n'était plus rouge, ni même vraiment bleu, mais couverte de tâches jaunâtres ou cicatrisation et guérison étaient maître mots. Ce n'était pas vraiment beau à voir, la douleur devenait supportable et puis il l'avait cherché, comme quoi même un Talleyrand pouvait être sot et irréfléchi par instant. Lui laissant le loisir d'examiner sa stupidité, il profita que son autre main soit libre pour la passée dans ses cheveux, il aimait cet endroit de son être, les trouvant passionnant et indomptable, deux mots caractérisant bien là notre Von Frayner. Il laissa donc ses doigts coulés dans la rivière de son pelage ( C'est crô chou) et glissant le long de ceux-ci ne tarda pas à ce retrouver entre ses omoplates, endroit parfait pour la divertir un peu de son examen approfondit et la plaqué contre lui une énième fois. Le choque fut doux et il frissonna de satisfaction, l'odeur du lys envahi son espace et il ne résista pas à l'envi de la couvrir de chaste baiser : Cou, nez, pommette, même – toute nouveauté- les paupières eurent droit au contact de ses lèvres, gourmande et caressante. Elle n'avait pas le droit d'être aussi belle, cela devrait être interdit pas la lois des convenances, vraiment ! Alors notre cerf secoua un peu la tête, dans un instant de lucidité pour la prendre par la main, pas comme on tiens une enfant, mais une femme, la femme qui partage cette soirée et l'attira doucement dans le Manoir. Sinon il y a de grande chance que tout deux restent dans l'entrée pendant des heures. Il passa devant la porte du salon, puis l'attira dans les escaliers sans la lâcher, passant même devant, car oui il était courtois de passer devant une femme dans certain endroit, les escaliers par exemple afin de ne pas lui reluquer le séant et le Ténébreux bien que désirant examiner cet endroit, était gentilhomme, ou impatient de l'amener à la surprisse qu'il avait façonner toute l'après-midi.. A voir.

Quoi qu'il en soit, tout deux furent rapidement devant une porte close, à l'étage des chambres ou dans le long couloir trônait un placard – oui celui-la même-, mais Thomas ne ce retourna pas vers Luisa pour faire les présentations, Nenni, il lui sourit rassurant puis glissa dans son dos pour poser ses deux mains tout doucement sur ses yeux, dans cette position inédite pour le couple, il ce pencha et murmura à son oreille.


Allons-y, chérie.

Chérie elle n'aimait pas non plus, à dire vrai seul Luisa semblerait convenir à Luisa, mais tant pis, encore cette histoire d'abus et alors qu'il ouvrit la porte, il reposa rapidement sa main sur ses yeux et entra dans la pièce. Celle-ci sentait son parfum, il en avait rependu quelques touches ici et là, peut-être sentait-elle aussi les pêches, et le bois des forêts. Avançant encore guidant l'aveuglée, il la place au centre une pièce de taille moyenne et chacun de leurs pas froissait des feuilles ? Nenni, découvrons ensembles cet endroit : Thomas avait accroché un peu partout des morceaux de bois, branchages récupérer en forêt aux branches fines, mais mortes. Il n'allait pas casser la nature pour une soirée romantique. Dans ses branches parfois une rose rouge y était glissé, parfois la fleur était rose, la-bas blanche et les couleurs s'enlacèrent parfois. Des pêches avaient également trouvées leurs places dans ce décor, ici dans un panier, la-bas poser sur le sol et parfois suspendu tenant par un fil de pêche – ironie-, quoi qu'il en soit la décoration pouvait rappeler un décor de forêt à moins que ce soit une clairière. Au sol des parchemins, des branches plus petites. Il avait trouver que le bruit d'un parchemin froissé ressemblait à ceux des feuilles en automne. Dans le fond de la pièce à leurs gauches une couverture déposé devant un début de feu de cheminée. Thomas qui tenait toujours ses mains devant Luisa, les retira soucieux et glissèrent celle-ci le long de ses hanches, pour qu'elles retrouve son ventre et l'enlace, alors que sa joue ce posa sur ses cheveux.

Bienvenue chez nous Hermine. Il avait pensé – à tort ?- que représenter la forêt était représentatif de leurs personnes et maintenant attendant la réaction de sa partenaire – de danse-, il ne bougea pas, inquiet, mais heureux.


*Proverbe Français.

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Luisa.von.frayner
Une petite vague d'émotions emporta Luisa alors que les doigts meurtris venaient entrelacer les siens. Ils n'étaient pas beaux à voir, mais Luisa n'avait pour eux aucun dégoût. Elle se préoccupait ouvertement de cette main, ne passait pas un jour sans questionner son détenteur sur son état. Aux yeux de Luisa, ce n'était pas qu'une main blessée, la blessure qu'elle représentait était bien plus profonde, et bien moins physique. Après tout, c'était elle qui avait provoqué cela, c'était elle qui avait fait se fâcher Thomas et qui lui avait donné le besoin d'aller se défouler et se faire frapper. Il n'avait rien raconté de précis, mais c'était trop évident, c'était trop Thomas de se laisser maîtriser par un trop plein de sentiments négatifs pour redevenir l'autre Thomas, dont il parlait rarement, mais toujours avec une sorte de honte, de dégoût. Cette main, c'était peut-être cette blessure-là, et il fallait la soigner, Luisa devait la soigner, il lui avait lui-même avoué qu'elle avait commencé, elle n'allait pas s'arrêter en si bon chemin, si cela lui permettait de rire et d'aimer.

Elle referma légèrement ses doigts sur les siens, sans serrer, seulement pour lui faire part de son soulagement de voir qu'il ne souhaitait pas la lui cacher. La main nue qui se glissa dans ses cheveux lui arracha un frémissement qui doubla, si ce n'est plus, lorsqu'il l'attira brusquement contre elle. Savait-il à quel point elle aimait se trouver aussi proche de lui ? Certainement pas, de ces instants elle ne lui parlait que de son trouble et aussi normal que cela puisse paraître, il ne semblait pas lui venir à l'esprit que celui-ci pouvait être délectable, fait que le manque de courage empêchait à Luisa d'avouer. Un long regard aurait certainement suffit dans dans ces instants de secrète satisfaction, celui de la von Frayner fuyait systématiquement, pour éviter celui de l'homme qui devenait atrocement gênant autant que pour lui cacher son sentiment.

Une fois de plus, ses yeux se fermèrent donc au premier contact des lèvres sur son visage, alors que les siennes s'organisèrent en un léger sourire involontaire. Elle ne les connaissait pas, ou si peu, moins qu'elles la connaissaient. Elles avaient goûté son nez, son cou, son poignet, mais jamais ses lèvres, et bien qu'elle ne fut pas habilitée à en juger, Luisa commençait à imaginer qu'au même titre qu'elle appréciait les longs baisers sur son poignet, ceux contre ses lèvres devraient lui plaire. Bien entendu, cette réflexion restait bien secrète, et elle n'oserait certainement pas en parler à Thomas avant trop longtemps, inexpérience oblige.

De la même façon qu'elle l'avait laissé venir, elle se hâta de saisir sa main, comme si elle avait eu peur de ne plus pouvoir le toucher, de ne plus être liée à lui. Elle ignorait où il l'emmenait, mais malgré sa curiosité, ne demanda rien ; elle était bien trop occupée à jeter des regards autour d'elle, daignant enfin accorder un intérêt au manoir qu'elle appréciait découvrir. Aucun détail n'échappait à son œil, elle avait maintenant décidé de se souvenir de tout ce qu'elle verrait ici, ce qu'elle s'attelait à faire jusqu'à ce qu'une présence dans son dos la perturbe et que des mains vinrent lui cacher la vue. Redevenue enfant par l'exploration, voilà qu'on lui proposait de jouer, et elle eut envie de rire, nulle moquerie, mais un rire que l'on a enfant, lorsqu'on court avec d'autres dans les rues en lançant sur les adversaires des bouts de joie. Mais les circonstances silencieuses la privèrent de se rire, et elle n'émit qu'un petit "mh !" aigu de surprise, accompagné d'un sourire curieux et impatient.

Ils entrèrent, et une ronde de saveurs heurta le sensible nez de Luisa. À n'en pas douter, cela sentait Thomas...Elle sentait cette forêt, celle qu'on lui avait conseillée de représenter par la bruyère en tant que base de son second parfum. À cela venait s'ajouter une odeur sucrée, incontestablement celle des pêches, que personne ne devait connaître mieux que Thomas et Luisa, pour qui ces fruits étaient devenus plus qu'une habitude. Son nez remua dans une grande inspiration suivie d'une lente expiration. Elle aimait cela, cette odeur, cette ambiance, comme le son que provoquait chacun de leurs pas sur le sol.

Le sourire qui avait retrouvé sa place sur le visage fraynerien fut brutalement bousculé par la surprise causée par la libération des yeux de Luisa qui s'écarquillèrent aussi vite. Bouche bée, elle ne croyait pas à ce qu'elle voyait. Tout, chaque détail précieusement choisi était si beau, si parfait...Des pêches, comme elle l'avait bien senti, la forêt, la couverture auprès du feu pour les histoires, et eux deux, à nouveau l'un contre l'autre...Tout était parfait, vraiment. Il fallut un moment à Luisa avant de pouvoir déglutir et prendre la parole, la voix légèrement cassée par l'émotion.


    Thomas, c'est...Vous êtes le plus décorateur des Cerfs. Et le plus surprenant. Et le plus...chouette...

Quelques instants encore d'observation, et Luisa se retourna vivement, sans quitter les bras de Thomas, pour se retrouver face à lui, une main contre son épaule et l'autre sur son bras, les yeux brillants d'admiration. Oui, elle l'aimait, et cela valait bien qu'elle se hisse sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur sa joue.

    Vous avez pensé à tout, n'est-ce pas ? Mon cadeau va vous sembler si...ridicule...

Et le petit corps de se blottir contre celui qui la tenait, ravi. Desserrant son étreinte, Luisa attrapa à nouveau le regard de son hôte, et inclinant légèrement la tête, sous le coup de la tendresse.

    Est-ce ici que nous danserons ?

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Thomas_sauveur
Il l'observa prendre connaissance des lieux,être emplit d'émotion et pour finir venir déposer un baiser sur sa joue gourmande de ce genre d'instant heureux. Il l'aimait dieu qu'il aimait cette femme, assez pour faire n'importe quoi et perdre pied sous les décisions plus tard, et bien que cela l'effrayait le moment venu ce n'était que du bonheur. Là maintenant il aurait eu envie de l'embrasser au coeur de cette forêt qui étaient la leurs et ce perdre dans les tréfonds des bras démoniaques du Sans Nom, mais pourtant il n'en fit rien, une énième fois. Non, il la tiens simplement par la taille,l'enlace contre lui, l’écrasant contre sa chair, oubliant toutes les fois ou il n'avait put le faire devant leurs 'amis', à croire qu'Epinal prenait un malin plaisir à tester ses nerfs ce qui étaient idiots vu que personnes ne savaient. Peu importe, elle était à lui ici et personnes ne pouvait lutter contre cela. Alors il l'huma, la cajola, laissant des mois – oui, faut suivre- de frustration s’échapper de sa mémoire, un baiser dans ses cheveux pour chasser la trace des doigts d'Ersinn, un autre sur ses joues pour faire face aux tendresse de ses frères trop papouilleur et des dizaines d'autres pour toute les fois ou il lui à faire du mal, sans le vouloir, sans pouvoir échapper aux questions et avouer haut et fort qu'aucune femme n'était à la hauteur de son âme. Une seule l'était pourtant et ... Il secoua la tête, la regarda dans l'océan de ses yeux et mordillant ses lèvres, les étiras dans un sourire.

Il fut heureux qu'elle apprécie la décoration et pensait à ne pas la retirer, la salle pouvait être fermée à clef et ainsi rester leurs lieux à eux seuls. Mais pour l'instant, profitons du moment. Il rougit pensant qu'il n'avait pas encore donner son cadeau et que Luisa semblait déjà penser que le sien serait ridicule, comme-ci un cadeau de la blonde pouvait être ridicule aux yeux du Ténébreux. Il leva les yeux au ciel et sourit doucement attendri par cette damoiselle.


Ne dite pas de sottises Hermine, votre cadeau sera forcement le plus beau du Royaume, et puis cet endroit n'est pas un cadeau, nous voulions simplement passer une soirée dans un lieu qui nous ressemble à tout deux.

Ça était vrai, l'entendant une énième fois parler de danse, il sourit et ce penche pour frotter son nez au sien. Pour une raison inconnue,Luisa voulait danser depuis plusieurs semaines maintenant et lui ne pouvait comprendre pourquoi. Aussi comme elle avait une main sur son épaule et l'autre sur son bras. L'homme en glissa une le long de ses reins, l'autre dans sa main posée sur son épaule et plaqua ses hanches pour lui. Cela était – une fois encore- un jeu dangereux,mais avec Thomas cela était toujours ainsi et la blonde semblait s'y faire à moins qu'elle soit trop timide pour oser parler. Quoi qu'il en soit, il fit un pas de côté et l'attira avec lui, puis un en avant et trois en arrière toujours la guidant de son mieux, il était un bon danseur, mais sans musique tout était plus complexe. Alors que la mélodie résonnait dans ses pensées, il tourna rapidement un fin sourire amusé aux bords de ses lèvres rouge d'avoir été mordu. Puis recommença la danse improvisée, imaginée de toute pièce, une danse pour cette poupée, pour lui et pour la forêt qu'ils aimaient tant. Parfois il reculait, parfois avançait,parfois tournait, mais jamais il n'acceptait de la lâcher, ses yeux plongé dans ceux de Luisa, son nez humant leurs deux parfums et ainsi amoureux fou de cette femme, il s’apaisait. Ses bottes laissant les parchemins au sol ce chiffonner, ce tordre, envoyé le tout dans les airs puis retomber, lui l’entraînant dans la pièce avec une prestance et une rigueur qu'elle lui connaissait avant. Et même lorsque la danse aurait du être terminé depuis de longues minutes, il continua toujours à l’entraîner, prenant soin de ne point marcher sur ses bottes, ou sur sa robe. Tournant, virevoltant, étroitement enlacés, il refusa de cesser, point sans qu'elle demande elle-même, danser toute la nuit était un programme intéressant.
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Luisa.von.frayner
Pas un cadeau ? Bien sûr que si, c'en était un. La décoration, mais pas que. Tout ici était un cadeau. Sa présence à elle, qu'il avait permise, sa présence à lui, qu'il lui offrait, cette soirée, chacun de leurs mots, de leurs sourires, de leurs regards en étaient autant. Cependant, Luisa ne se permit pas de le lui faire remarquer, elle savait bien qu’il devait en être conscient et qu’il ne s’agissait que d’une question de modestie, voire de politesse, d’éducation ou d’habitude. On se donne infiniment de mal à préparer un cadeau, on attend de l’autre des remerciements, il nous remercie, ça nous fait sourire et chaud au cœur, mais pourtant, on dit que ce n’est rien, qu’il n’y a pas de quoi remercier. Mais si l’on ne nous remercie pas, nous sommes frustrés et blessés, n’est-ce pas ? Voilà. Alors à un « ce n’est pas un cadeau », on ne réplique pas.
Et puis, Luisa était d’ailleurs bien trop occupée à mesurer la petitesse de son propre cadeau. Il avait beau dire qu’il serait le plus beau du Royaume, Luisa savait bien qu’il n’en était rien, même si elle y avait mis beaucoup d’efforts, et sa peur de le décevoir était grandissante. Plus encore lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne le lui dirait pas, si tel était le cas. Il ferait semblant, sourirait poliment, et lui assurerait que si, bien sûr, le cadeau lui plaît. Il déposerait peut-être aussi un baiser sur son front, on passerait à autre chose, et Luisa n’aurait pas le temps d’être blessée, puisque ce devait être un soir heureux.

Les mains de Thomas se posèrent sur elle et elle comprit qu’ils allaient danser. Elle avait attendu impatiemment ce moment, celui de partager une danse avec un homme, avec lui, trouver une utilité aux cours de danse qu’elle avait suivis avec la cousine de son cavalier. Elle avait voulu danser avec lui aux joutes de Lorraine, ils n’avaient pas pu, et la promesse avait été faite qu’ils danseraient, chez lui, au manoir sans nom. Comme la vie était répétitive… Elle avait voulu danser avec Kaëlig aux joutes du Tournel, ils n’avaient pas pu, et la promesse avait été faite qu’ils danseraient, chez elle, au manoir Saint-Augustin. Cette promesse n’avait jamais été honorée et cela atteignait profondément Luisa, pour qui les promesses étaient sacrées. Alors oui, elle avait tenu, indiscutablement, à ce que Thomas et elle dansent.

Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils dansaient, mais elle se laissait porter. Aucune musique ne les accompagnait, mais dans la tête de la danseuse s'en était créée une, mélange de bruissements d'ailes, de vent dans les branches et de chants d'oiseaux. Dans cette si belle harmonie, le Cerf et l'Hermine dansaient, l'un avec l'autre et l'autre avec l'un, partageant leur regard et leurs sourires, au beau milieu de leur forêt à eux, avec pour seule compagnie l’étrange intimité qu’ils partageaient. Le moment était divin, et l'émotion à son comble. La promesse était honorée. Et ils dansaient, dansaient, dansaient… Ni l’un ni l’autre ne s’arrêtait ou ne semblait en avoir l’intention. Cependant, ce fut Luisa qui fit le premier pas d’arrêt. Rien de brusque, elle s’arrêta doucement et reposa un instant sa tête contre lui pour le remercier ; elle murmura d’ailleurs un léger «
Merci. ». Ses yeux qui s’étaient entre temps fermés se rouvrir pour accompagner ses mains qui se mirent à fouiller dans ses tissus puis qui se précipitèrent dans son dos, une fois l’objet cherché retrouvé et saisi. Son regard rattrapa celui de Thomas, et un sourire malicieux sur les lèvres cacha son inquiétude revenue.

Légèrement tremblotantes, ses petites mains sortirent de leur cachette pour présenter un objet bombé et carré, à l’évidence moelleuse, recouvert d’un simple tissu dont l’utilité n’était que de prolonger un peu le suspense. Il s’agissait d’un coussin qu’elle avait elle-même confectionné, une hermine brodée en son centre. Petit, son but n’était pas d’y voir reposer une tête, quoiqu’on aurait pu y reposer un bout, mais plutôt d’être d’une présence constante et de pouvoir être gardé dans une besace, bien que son utilité n’y était pas grande.
Le coin de ses lèvres se pinçaient alors qu’elle guettait attentivement le visage qui lui faisait face, prête à interpréter le moindre signe de contentement, ou non.


    Pour vous.

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