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Deux posts seulement.

[RP] Il est temps...

Sulfura
Un vent glacial entre en scène...

Une pluie de mots. Une averse de sensations. Une marée d'émotions.... Et un écho... toujours plus proche à chaque pas... à chaque bourrasque du vent. Le vent d'ailleurs devenait de plus en plus lourd, incertain.
Imprévisible tout comme elle. Le regard rivé sur ces nuages mouvants, elle chercha une lueur derrière ce gris planant au dessus de sa tête. Quand avait débuté l'orage.... ou plutôt depuis combien de temps, durait il ? Trop longtemps, surement... Une caresse du vent, piquante et provocante lui tira un long frisson. Retour des sensations mortes ou plutôt latentes. La brune redressa le col de sa fourrure et chercha un peu de chaleur. Juste pour soulager son propre gel. Gel des sens. Qui les lui rendra... Personne.

Juste un déclic. Alors, elle laissa les intempéries la pénétrer au plus profond de ses entrailles. Léthargie des sentiments. C'était ainsi et elle n'y pouvait rien. Pourtant, quand elle croisait son regard, elle avait des remords... mais elle n'y arrivait pas. Silence.... silence tout le long du trajet... de bref mots échangés. La maladie le guette...l'envahit... mais elle reste de marbre. Comme une statut faite de givre, elle attend qu'il se rétablit sans soin, sans la moindre douceur... sans la moindre compassion apparents.

En elle, ça bouillonne. De colère, d'envie, de déception, de passion, etc... le ballet complet des sentiments. Mais les funérailles de toute preuve de tendresse. Le regard perdu au loin, elle reconnait le paysage : ces ormes qui bordent la route, les habitations qui apparaissent au loin, le panneau qui souhaite la bienvenue aux autres… Elle était toute proche…

La sulfureuse fit une halte, juste le temps de laisser à la dérive certains mots. Mine de rien, malgré a propre incompréhension de soi même, elle se connaissait dans toute sa complexité. SulfurA savait que son attitude serait controversée. Les mots vont se perdre entre ses lèvres, le son restera bloquée au fin fond de sa gorge… De marbre, elle se montrera rigide ou bien, la carte de l’Ire sera de mise… Mais, elle sentait que le sentimentalisme avait abandonné toute lueur à travers ses yeux, elle savait que son visage ne reflétait que l’argile.
Seuls les mots pouvaient servir de rempart à cette effigie, à cette statue de cire. Alors, elle envoya une missive puis reprit la route en prenant son temps.

Quand bien même, la brune était pressée, elle n'arrivait pas à forcer la cadence. L'appréhension.... commençait à faire danser sa décibel. Pincement aux lèvres, elle n'avait pas peur de la revoir... elle craignait juste ses déboires. SulfurA espérait que la tempête ne se déclenchera pas. Sa seule crainte, c'était elle même. Comment allait réagir ? Elle avait beau essayer de s'imaginer les retrouvailles, impossibles d'y voir clairement parce qu'elle était ainsi, imprévisible...

Tout en y pensant, elle entra enfin à Uzes... Rien n'avait changé, tut était à sa place comme si, elle n'était jamais partie. Comme si la fissure n'avait jamais eu lieu et pourtant, tout ça n'était qu'un décor de plus...SulfurA regarda autour d'elle, fixa ses yeux ténébreux au loin, la croiserait elle ? ou pas...

Advienne que pourra...

Gypsi
Qui sème le vent récolte la tempête

Le vent. Le vent avait attiré dehors la belle. Le vent. Elle avait quitté la taverne, son travail, pour sortir. Prendre l'air. Frémir sous la caresse de ce vent glacial. Frisson. Sa main droite laisse apparaître un tremblement singulier. Le vent. Elle a froid. Elle a peur. Elle doute. Ici, ailleurs. Trop de coeurs, ou pas assez. Deux hommes, comme souvent. Mais pas n'importe lesquels. Le vent. Qui disperce. Qui éloigne, chasse au loin. Les nuages. Exaël. Le vent. Qui ramène le soleil. Rapproche. Steph. Le vent. Froid, ou chaud. Ambivalent. Ambigu. Divisé. Comme elle. La main tremble toujours. Les cheveux volent. Au vent. Le visage est pâle. Trop pâle pour elle. Une extrême fatigue se lit sur ses lignes. Le visage est blême. Les yeux se ferment, la respiration s'allonge, s'approfondit, se ralentit. Le vent apaise, berce. Et glace. Nouveau frisson.

Elle ouvre les yeux, et commence une lente déambulation dans les ruelles de la ville. Elle marche. Sans savoir où elle va. Sans savoir ce qu'elle fait. Ni pourquoi elle le fait. Le vent. Vide de pensée. Vide de sentiment. Vide. Gypsi est vide. Le vent a chassé son esprit. Au fond de sa poche, sa main tremble toujours, serré en poing, agitant avec énergie le frêle tissu qui la couvre. Elle marche. La tête bien droite, le regard vide, fixant droit devant elle. Et elle avance. Elle a mal. Et elle fait mal. Elle le sait. Il lui a fait mal. Jeu de vengeance. De renvoi d'une balle qui n'existe pas. Renvoi de coup. Guéret. Cahors. Uzès. Je t'aime moi non plus. Tu me veux, je te fuis. Tu me fuis. Je te veux. Le chat et la souris. La brebis et le bouc. Vient, laisse moi, part. Reste, revient. Perdu. K-O. Echec et mat. La partie est finie et vous avez perdu, Gypsi. Vous l'avez perdu. Il est parti. Sans vous retenir. Il est parti, a trouvé remplaçante. A trop jouer on perd, Gypsi. Mais puisque jouer est la seule chose que vous sachiez faire. Le vent. Il emporte le plateau, les cartes, les dés.

Il chasse les nuages pour laisser apparaître le soleil. La chaleur qui réchauffe. Qui apaise. La lumière qui rassure. Qu'on chérit. Nouvelles cartes, nouveau jeu. Nouveau partenaire. Tendre, attentionné. Présent, patient. Compréhensif. Sensible. Parfait. Un partenaire parfait, pour une joueuse empli de défaut. Les contraires s'attirent. La lune. Et le soleil. Je t'aime, tu m'aimes, on s'aime. Mais c'est impossible. Parce que le soleil ne voit pas la lune en entier. La lune change. Pleine, ou croissant. La lune aime, étincelle de toutes ses forces la nuit. Pour lui. Pour le bercer. La lune pleure de lui faire du mal. Elle rit quand il l'adoucit, par ses murmures, par ses mots, par ses gestes. La lune se fait docile. La lune aime le soleil. Mais le soleil est trop loin. Trop parfait. Trop dur à atteindre. A garder. Trop différent. Et les étoiles sont trop dures à convaincre. Alors la lune s'eclipse. Disparaît. Nuit noire. Quand elle devient trop triste, trop pleine de doute, elle explose et se cache. Elle se voile pour cacher qu'elle a mal. Le vent. Chasse les nuages pour en ramener de nouveaux.

Elle déambule. Lui. Elle. Et Lui. Un, deux, trois, soleil. Mais un de trop. La lune veut protéger le soleil. Mais la souris s'est faite manger par le chat. Le vent. Caresse glaciale. Comme une giffle. Le vent. Fourbe. Menteur. Illusionniste. Escroc. Une silhouette disparaît à l'ombre d'un bâtiment. Un pas léger et lourd à la fois. Un pas qu'elle connaît bien. Qui la tire de son vide. Son vent. Vérité. Jour. Espoir. Colère. Son vent. Sa tempête. Sulfura. Le pas se marque plus vivant. Suit le chemin de l'ombre du vent. Vent qui s'échappe. Innarrêtable. Inatrapable. Et un murmure s'échappe, comme un souhait. La voir. Plus tard. Lui parler. Lui expliquer. Lui expliquer que même si le chat a mangé la souris, l'intérieur du chat est aussi un monde. Avec sa lune et son soleil. Un soleil aveuglant, qui brille d'amour et de bonté. La souris est lune. Lune grise. Vent. Lune grise qui veut tendre vers le blanc. Mais qui est sans cesse rattrapé par le noir.

Et quand la souris rencontre le vent, elle se fait emporter. Parfois elle se laisse faire. Parfois elle se débat. Mais, le vent est plus fort qu'elle. Balayer la souris, balayer les doutes. Guider. Mais le vent est en retard. Le vent tourne en rond. Le vent n'avance pas. Alors comment le vent peut-il guider ? Une présence. Simplement une présence. Une lumière sombre, mais bienveillante. Le vent. Son vent. Sa tempête. Celui qui secoue. Qui réveille. Qui énerve. Qui rend la vie. Une lumière. Une mélodie. Douce ou colère. Des mots. Qui font ouvrir les yeux. Dans le sens voulu ou non.
Des larmes. Gypsi pleure. Une larme vient souiller chaque joue du visage blême. Elle la voit, au bout de la rue. Elle la voit. Mais ses jambes refusent de la porter. Rencontre tant souhaitée. Et redoutée. Elle la voit, mais elle tombe à genoux. Là, au milieu d'une rue. Presque déserte, tandis que le vent fait claquer ses cheveux. Cheveux qui viennent fouetter son visage. Le marquer de rouge, dû au froid. Les larmes restent. Brillent. Déchirure. Les mains se portent tremblante à son visage. Et le cri jaillit... En un murmure porté par le vent :


Sulfura... j'ai... besoin de toi...
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