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[RP] - Tu me manques d'amour.

Yolanda_isabel
Citation:

    A Aimbaud de Josselinière, Marquis de Nemours, Duc de Corbigny, Seigneur de Décize et de Saint-Robert,
    De Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, salut,


    Je voulais qu'Ann écrive pour moi, mais je n'arrive pas à lui dire tout ce que je veux te dire, alors par amour de moi, pardonne l'écriture malheureuse qui est la mienne, j'ai demandé à Linien de relire, il n'y a pas de fautes, je crois. J'espère.

    Tu me manques tant Beau. La guerre a quitté l'Anjou et les troupes royales avec elle, et toi avec elle et je ne t'ai pas vu. Je suis devenue lâche, je crois. J'aime à croire que je n'ai pas voulu enfreindre les règles en me rendant dans le campement royaliste pour te préserver de ma vue, mais je crois que c'est encore plus pitoyable de vouloir justifier ma lâcheté. Tu as juré de n'aimer que moi toute ta vie, mais m'aimeras-tu encore après cela ? Je crains que non, j'ai tout gâché.

    Je veux de tes nouvelles, comment vas-tu ? N'es-tu pas blessé ? Tu dois toujours être beau, ils n'auront pu abîmer cela. Je veux tout savoir, où es-tu ? Que fais-tu ? Avec qui ? On m'a rapporté qu'à Amboise, on organisait de grandes joutes, y seras-tu ? Je voudrais que ce soit le cas, et je voudrais y être avec toi pour t'encourager. Vois l'affliction qui est la mienne, j'en ai oublié Clémence, comment se porte-t-elle ? Je ne t'importunerai pas avec l'habituelle question, je me suis résignée. Cela viendra, fais de même. Peut-être ne vous aimez-vous pas assez, cela doit jouer, je pense. Mais je ne saurai t'en vouloir, je ne veux pas t'en vouloir et pour tout te dire, je m'en moque. Je vous aime ainsi, tous les deux, toi plus qu'elle, même si Clémence a toute ma tendresse. Efforce-toi de faire de même, tu me comblerais de joie.

    Prends soin de vous.

    Signé et scellé de ma main, ce quatorzième jour de février de l'an de grâce mil quatre cent soixante-et-un sur la route de Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.


_________________
Aimbaud
Citation:


    À vous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gonthier,
    De son frère et serviteur,

    Mes baisers sur votre front,

    Votre écriture est ravissante, soyez sans crainte. Je n'aime pas vos angoisses quant au choix d'un camp dans cette guerre, je vous ordonne de n'y prendre pas part. Vous savez le choix tranché que je fis à votre âge, et combien il me coûte encore lorsque j'y fais face. C'était mon devoir ; la tempérance, et le retrait, doivent être les vôtres. Vous êtes femme, l'on pardonne à votre sexe de choisir la passivité. C'est sans honte que vous devez vous préserver de la folie meurtrière qui nous poussent tous à nous enferrer les entrailles au beau milieu d'une plaine. Plutôt que brandissant la bannière dans les tumultes, je vous aime en sûreté chez-nous, ma douce petite soeur.

    Je suis sur les routes qui mènent à Compostelle. Heureusement, je ne pousse qu'à Lourdes, où le Roi m'a prié d'escorter Blanche de Castille, notre amie commune, vers la cour de France. Je ne sais si je dois me sentir honoré par sa Majesté d'aller faire de petites courses galantes, quand nos hommes se battent en Bourgogne pour repousser les armées de fanatiques excommuniateurs, et que ma place est parmi eux sous le drapeau de France. Savez-vous que nous reprîmes Dijon, voilà une semaine ? Ce fut une attaque acharnée dans la ville, j'ai toujours peine à convenir de la ferveur des Bourguignons, qui clament le nom d'Eusaias comme un cri de guerre, ce qui centuple leurs forces au combat ! Nous n'étions pas plus nombreux, mais nous avions la rage de vaincre, et les faveurs de Dieu.

    Je fus passablement blessé à la cuisse, mais je remarche aujourd'hui aisément. Il n'est pas venu le jour où j'imiterai notre bon père...

    J'emporte donc votre lettre contre mon coeur jusqu'à Lourdes, et j'adresserai pour vous une prière en buvant l'eau de cette ville sainte. Au fait, j'y songe. J'ai trouvé à Dijon un petit quelque chose qui vous appartient, qui traînait parterre dans le campement loyaliste, allez savoir pourquoi... C'était votre damoiselle d'atours, la plus naine, en culottes courtes, qui s'était perdue en cherchant à rejoindre son père (un certain Mateù, qui serait du camp des traîtres). Le climat des champs de bataille n'étant guère propices à monter une garderie, j'ai eu crainte de la voir embrochée, et — faute d'avoir mon valet sous la main en ce moment — je vous ai emprunté cette espèce-là pour m'en servir de page, le temps du voyage. Vous n'en serez pas fâchée : je vous ai, moi, si souvent prêté mes affaires...

    Clémence va bien. Les batailles ne me permettent pas de regagner Nemours.

    À votre tour, de me conter vos joies et vos peines. Mais de grâce, ne me brunissez pas trois pages à propos de Clotaire...

    Je vous embrasse gentiment. Le Très-Haut vous garde.
    Votre frère,

      Aimbaud de Josselinière


_________________
Yolanda_isabel
Citation:

    A Aimbaud de Josselinière, Marquis de Nemours, Duc de Corbigny, Seigneur de Décize et de Saint-Robert,
    De Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, salut,


    Blanche de Castille est donc encore vivante ? Je n'ai plus eu de nouvelles d'elle depuis la mort de Marraine, je la pensais décédée. Je ne boude pas, non, et je te défends même de le penser, toutefois, je suis un peu triste de savoir qu'elle revient en France et sans même nous le dire, Clémence le sait ? Elle aura à coeur de revoir son amie d'alors, je pense. Mais laissons-là les mondanités, Blanche n'a jamais été douée pour garder le contact, elle aura du mal à le faire encore maintenant. Assure lui quand même qu'elle garde toute ma tendresse, j'espère que son séjour au Louvre lui sera agréable, autant qu'il l'était jadis. Nous aimions notre princesse bretonne autant que notre reine française.

    Quant à Aliénor, dis lui combien je l'aime et combien elle me manque, sois gentil avec elle, sous des dehors un peu brusques, c'est une enfant adorable et très docile. Il faut juste savoir la prendre, elle aime les madeleines au citron, et les chevaux. Je sais qu'elle ambitionne de devenir chevalier, ne me demande pas pourquoi, je ne comprends pas que des fillettes rêvent encore de cela, mais voilà, j'ai rêvé moi d'être un jour princesse et je ne l'ai jamais été, peut-être que son rêve se réalisera, même si je préférerai que tu lui rappelles de temps à autre qu'une jeune fille de bonne famille doit savoir se conduire comme telle. Peux-tu le faire ou te contenteras-tu de lui faire lustrer tes plates ? Penses à me la ramener un jour, je crains que son père n'accepte pas la tournure que prend les choses et qu'il s'imagine qu'on tente de lui soutirer une quelconque somme d'argent en échange du corps de son enfant. Elle est la fille d'un vicomte et la fiancée d'un comte, ménage-la autant qu'il t'est permis de le faire, comme tu l'as si bien fait avec moi, tu as toujours su t'y prendre avec les petites filles 'Beau, et peut-être égoïstement, j'ai peur qu'Aliénor ne veuille plus revenir au Gontier. Jure de ne me la ramener un jour. Ce n'est pas un caprice, c'est un souhait. Je chéris cette enfant.

    Je me suis abstenue jusqu'à maintenant pour ne pas t'importuner avec cela, mais le baptême de Clotaire aura bientôt lieu, et après celui-ci viendra le mariage, tu viendras aussi.

    Prends soin d'Aliénor et de toi, aussi un peu de Vanille, elle n'est plus toute jeune, et je crains qu'elle ne soit pas habituée aux grandes chevauchées comme l'est Lugh.

    Signé et scellé de ma main, ce cinquième jour de mars de l'an de grâce mil quatre cent soixante-et-un à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



Et le coursier de porter en sus de la lettre un manteau en laine épaisse pour la fillette et une grosse écharpe pour l'Ecuyer Sanglant, une note avec "Couvrez-vous, il fait froid quand même. Je vous aime. " Chevaleresque, non ?
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Aimbaud
Citation:



    À vous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gonthier,
    Ma petite cadette,

    Dois-je vous rappeler qu'il n'a tenu qu'à votre entêtement que vous ne soyez Princesse aujourd'hui, puisque mes projets vous y conduisaient ? Aussi, comme j'aime à pousser les belles espérances jusqu'au bout, si votre damoiselle de compagnie entend suivre la voie de l'épée, je la mènerai jusqu'en ordre de chevalerie, où elle fera voeu, pénitence et service. Ma conviction est telle qu'il faut suivre ce que dicte le sang, qu'un grand tempérament ne doit pas s'abaisser à de petites passions, à une vie modeste au foyer, à la tranquillité d'un petit duché familial hérité par alliance... J'aime le fouet des esprits vifs, et j'encourage leur élan. C'est gâchis de se contenter de peu. L'ambition et les sacrifices sont le terreau des grands chapitres de notre histoire. Voyez notre Roi.

    Je veille sur votre protégée, et lui enseigne quelques bases sur les passes d'armes et la tâche d'écuyer. J'ai décelé chez cette enfant des aptitudes peu communes, il est à regretter qu'elle n'ait pas de frère dont je puisse m'entourer. Quoi qu'il en soit, je vous la ramènerai sauve et en santé, dès la fin de la guerre.

    Notre voyage se poursuit sans encombres, j'ai passé votre bonjour à la Marquise de Gondomar qui vous le rend bien chaleureusement. J'ignore quelle est la nature de vos amitiés à toutes deux, mêlées à celle de Clémence, aussi je vous laisserai démêler tout cela entres personnes du beau sexe. Nous ne parlons guère avec la dame de Castille, car je ne suis que l'émissaire du Roi dans cette escorte toute protocolaire.

    Je laisse à votre bon soin et celui de Clémence, de fixer la date du mariage et de déléguer l'évêque de Nevers à cette tâche, car il n'en faut pas d'autre pour officier. Déchargez-vous sur ma femme concernant le choix des mets, des tissus, comme du personnel. Cela lui occupera les mains, elle finira par se fouler les pouces à force de se les tourner, et je n'aime pas son penchant pour l'acédie.

    Je baise vos mains et vous souhaite bonne journée.
    Fait à Tarbes, le IXe jour du mois de Mars MCDLXI,

    Votre frère,

      Aimbaud de Josselinière



    PS : Merci pour les laines.

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Yolanda_isabel
Citation:

    A Aimbaud de Josselinière, Marquis de Nemours, Duc de Corbigny, Seigneur de Décize et de Saint-Robert,
    De Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, salut,


    Que de mots délicieux à lire qui ont couru sous ta plume et que je chéris, à les lire mon coeur s'emplit de bonheur et je rends grâce à mon entêtement qui m'a poussée à choisir l'homme que j'aimais. Ne le verras-tu jamais comme ce qu'il est réellement ? Il est à bien des égards un peu comme toi, entêté, tendre, il a le même sens de la famille et de l'honneur que toi, ne peux-tu pas faire semblant une fois dans ta vie pour me complaire, de l'apprécier au moins autant que j'aime ta femme, ou bien un peu moins, juste pour me faire plaisir ? Cette vie-là me convient, elle n'est pas trépidante, je te l'accorde, mais la promesse de passer mes jours aux côtés de Clotaire à gérer nos terres et nos enfants à venir, car je ne doute pas qu'une fois mariés, nous aurons des enfants, me plaît au plus haut point, et j'y aspire même. La dernière fois que j'ai tenté quelque chose de trépidant, j'y ai perdu un oeil, alors tu penses bien que je ne m'y risquerai pas une deuxième fois, la perspective d'être aveugle ne m'enchante guère.

    Le mariage aura certainement lieu en mai pour fêter les beaux jours, et pour nous laisser le temps de le préparer, même si je veux un mariage simple dans la chapelle de Château-Gontier, il est évident que mon Père Fitz sera l'officiant, puisqu'il en est le chapelain, et il est évident que je compte sur toi pour ce jour. A ce propos, peux-tu, si tu as une femme de chambre pour s'occuper de cela, t'arranger pour prendre les mesures d'Aliénor, les enfants grandissent vite, et j'ai à coeur de ne pas faillir à ma promesse qui consiste à toujours bien la vêtir et j'ai une petite surprise pour elle, pour le jour de mon hyménée.

    Quoi te dire de plus ? Je suis devenue la vassale de Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson et Baronne de Malpertuis. Me voici dame de Saint Dionisy en Languedoc, et me voici liée à une amie pour la vie. Quand nous serons mariés, je passerai certainement en Bourgogne pour aller voir Papa et te voir aussi, sois sage d'ici-là.

    Je t'aime fort en dépit de tout et de toi.


    Signé et scellé de ma main, ce dix-neuvième jour d'avril de l'an de grâce mil quatre cent soixante-et-un à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.


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