Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le Loup est un homme pour la Louve

Anthoyne
[HRP] *Merci à LJd Miguael Enguerrand pour le titre [/HRP]

Citation:
Fait à Saumur, le douzième jour du mois de janvier de l’an 1461
A Ellesya de la Louveterie, Duchesse d’Amboise et de Luynes, Vicomtesse de Montbazon et Baronne de Vouvray,
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé, votre humble vassal et cousin,

Salut,

Nous débutons une nouvelle année et ce fut pour moi le temps de faire le bilan. Je ne vais pas t’ennuyer avec l’ensemble de mes états d’âme sur l’intégralité de l’année précédente mais seulement sur la seconde partie, c’est-à-dire, depuis mon départ de Touraine. Habituellement, je ne fais pas ce genre de rétrospection mais de nombreuses épreuves ont parsemé ces six derniers mois et qui ont eues des répercussions dans notre relation. Il faut être honnête et je sais que tu en es consciente, que depuis ta visite à Maillé, nos échanges sont plus tendus. Je ne vais pas revenir sur nos discussions de ces deux jours, nous nous sommes déjà suffisamment penchés sur le sujet chacun de notre côté. Je vois avec le temps que ce que nous ressentons doit être clairement dit à la personne concernée. Peut-être est-ce la sagesse qui m’a fait prendre conscience de ce point ou alors tout simplement la découverte de la vie ? J’opte pour la deuxième option et il serait bien temps à mon âge. Je vais te faire part de ce que j’ai ressenti durant ces derniers mois en Bourgogne. Je ne sais pas si tu en as réellement besoin mais pour ma part, c’est le cas. La démarche est égoïste ? Peut-être mais j’espère que tu peux apercevoir le côté bienveillant de cette lettre car par celle-ci, je ne cherche pas seulement à me confesser mais également à retisser les liens si forts qui nous unissaient.

Je ne sais pas s’il est judicieux de commencer par une note négative mais ça sera le cas. J’ai reçu l’invitation pour le tournoi d’Amboise fin janvier afin de fêter la majorité des cousins. Je ne peux garantir ma venue. Cela dépendra de la volonté du Prince. De plus, nous sommes en Anjou pour l’instant et si la situation ne s’arrange pas, peut-être que nous resterons bloqués là-bas. Il y a donc des chances que je ne puisse être présent aux joutes. Bien évidemment, tu peux compter sur moi pour en parler à Charlemagne. Peut-être serait-il intéressé ? Seul Dieu le sait.

Je t’imagine te renfrogner à l’idée de me voir au service de ce Prince mais si cela peut te consoler rien qu’un peu, je ne suis plus un « simple garde » mais fait partie à présent de ses officiers en tant que Sénéchal. C’est sûrement dérisoire mais ce n’est mieux que rien, ma voix a du poids. Cette promotion a été fait devant un homme d’Eglise, ce qui habille ces propos d’une très grande sincérité, à n’en pas douter.

Je t’avoue que lorsque je suis parti de Touraine pour me rendre en Bourgogne auprès de Charlemagne, j’allais droit vers l’inconnu. Il ne connaissait même pas mon existence et à me présenter devant lui, je risquais de tout simplement me retrouver à rentrer la tête basse et à implorer ton pardon à mon retour. Quitter la Touraine, je ne l’ai pas fait avec facilité, crois-moi. Je suis parti avec la gorge nouée et un terriblement sentiment de vide. Si j’ai fait ce que j’ai fait, si j’ai pris cette décision, c’est que je la considère comme juste. Sinon jamais, je n’aurais pu avoir une telle force pour m’enfuir de ce qui est ma vie. A présent, je le reconnais. D’un côté, ce départ ressemblait à une fuite mais ne penses-tu pas que c’était la meilleure chose à faire à cet instant ?
Les jours ont passé et nous avons perdu contact. Etait-ce une volonté commune ? De mon côté, j’avais peur de t’écrire. J’avais peur que notre échange mène à de nouveaux désaccords. Ce fut encore de la lâcheté, je le reconnais. Puis, il y a eu ton geste pour anoblir Naeva. Je fus d’abord surpris et j’avoue ne pas avoir compris pourquoi faire ce pas en avant. J’ai réalisé plus tard que tu avais été plus intelligente et plus sage que moi. Mais les choses sont ce qu’elles sont et la volonté du Très Haut ne peut être discutée. Il l’a rappelée à lui. Etait-ce vraiment un signe ou juste le destin ? Qui sait ? Seul Dieu sait. Peut-être que tu avais raison et que tromper le Très Haut était une erreur. Dans ce cas-là, pourquoi l’avoir punie elle et pas moi ?

Je t’avoue qu’en ce début de nouvelle année, il ne me reste plus beaucoup de certitudes. J’ai la certitude que la cause que je sers est juste. L’autre certitude que j’ai te concerne. Je sais que malgré ce qu’il s’est passé et quoiqu’il arrive, tu resteras celle dont j’éprouve les sentiments les plus sincères.

J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé.
Que le Très Haut te protège.

Anthoyne

_________________
ellesya
Citation:
Rédigé en l'Hostel de la Louveterie, à Tours, en ce treizième jour de l'an 1461.


Anthoyne,

quelle entrée en matière pour cette année nouvelle.
Le bonheur d'enfin recevoir des nouvelles de toi s'est envolé à mesure que je découvrais les mots par ta main tracés. Comme autant de piques pour me navrer le coeur et à peine quelques caresses en pensées.

De l'entrevue dont tu parles, j'avais gardé à l'esprit le mot « Confiance » que tu avais prononcé. Le refroidissement de nos relations est surtout de ton fait car je n'aspire qu'à retrouver notre chaleureuse complicité.
J'avais confiance en ton retour possible, en ton affection sincère, en ta loyauté engagée auprès de moi. De ton affection, je ne doute pas car si elle n'existait plus, je ne tiendrais pas ta lettre dans ma senestre. Du reste, je ne sais plus qu'en penser à la lecture de ta lettre.

Tu as voulu partir. Je ne t'en ai pas empêché. Tu es entré en un service que je trouve humiliant et tu voudrais qu'en plus je me réjouisse que tu t'élèves dans une hiérarchie au-dessus de laquelle ta naissance et surtout ta valeur te placent.

Mon vassal, certes. Mais que cela recouvre-t'il encore comme réalité puisque tu ne sais même pas si tu pourras venir à Amboise, que tu n'es pas à mes côtés dans la mobilisation actuelle ?

Sache, et je pèse mes mots, que si tu ne viens pas, je ne te le pardonnerais pas.
Outre le Tournoi, où je me fiche éperdument que ton « maître » pointe le bout de sa lance et de sa volonté, il y aura un réveillon en famille et si il a une personne dont je désire la présence plus que toutes, c'est bien la tienne, « mon cousin ».
Plus d'un trouveront le moyen de venir d'Anjou et d'ailleurs à Amboise, alors pourquoi pas toi ?
La servitude semble te convenir mais elle te perdra. Voilà beau temps que l'on ne fait plus d'un loup un chien !

Tu dis avoir quitté la Touraine la gorge nouée et habité de vide. Qu'ai-je ressenti, à ton avis, depuis tout ce temps ? J'ai réfléchi à un voyage mais je n'ai pas à te courir après alors même que visiblement tu me fuis.
Toute la volonté et la morale du monde n'enlèvent rien à cette solitude.

Lorsque tu m'as annoncé ton mariage avec Naeva, malgré tous ces sentiments divers qui m'ont percé le coeur, j'ai été soulagée, te croyant amoureux, heureux, comme une délivrance. Fausseté.
Je prie encore pour son âme et son pardon. J'espère que tu en fais autant.

Comme je te l'ai déjà dit, tes décisions t'appartiennent. Il en est de même des miennes.

La mienne est désormais de tenter de prendre les choses comme elles viennent mais de ne plus faire preuve d'une excessive complaisance.
Tu connais mon affection à ton égard. Tu savais fort bien lire dans mes yeux par le passé. Cela n'a pas changé mais puisque désormais nombreux sont ceux à m'affubler du surnom de ma génitrice, je serais tel cet emblème que nous partageons.

Douceur ou croc, tu n'as plus qu'à choisir.


Puisse Saint Bynarr veiller sur tes pas.


_________________
Anthoyne
Citation:
A Nevers, le vingt-sept juin de l’an mil quatre cents soixante et un,

D’Anthoyne de la Louveterie,
A Ellesya de la Louveterie,


Chère cousine,

    J’ai –encore– failli à mes devoirs. De ce fait, je te présente mes excuses dont j’espère tu accepteras. Je te présente également mes félicitations pour ton mariage qui, je suppose, a dû être des plus magnifiques. J’imagine le désarroi que tu as dû ressentir lorsque mon absence fut un fait. J’ose espérer que cela n’a pas gâché cette journée. Mais le Très Haut en avait décidé autrement et je vois cela comme un signe. Cela nous a évité une bonne dose d’hypocrisie. Je tiens à préciser que je désirai venir pour te faire plaisir car cela me tient à cœur de te voir heureuse mais la maladie s’est abattu sur moi et m’a fait danser avec la mort. Un pas de travers et je passais devant le jugement du Très Haut.
    Cependant, je tiens à te rassurer, je vais mieux. Si tu devais me voir, tu prendrais peur mais petit à petit, je reprends des forces et je devrai être totalement remis d’ici quelques jours. Je suis navré qu’aucune nouvelle ne te sois parvenue.

    A part ma santé fluctuante, j’ai d’autres nouvelles à t’annoncer dont une, je le sais, ne devrait pas te ravir. La cérémonie d’anoblissement en les terres de Charlemagne a été réalisée. J’ai reçu les terres de Chasnay-en-Marzy. La cérémonie a été effectuée en toute simplicité mais surtout préparée en toute rapidité. Tu étais sans aucun doute occupée dans les préparations de ton mariage et lorsque j’ai connu la date de la cérémonie, tu n’aurais pas eu le temps de venir sur place pour y assister.

    Sinon, je suis le parrain d’Aigneas de Wolback-Carrann. Le baptême a été fait quelques jours avant que je ne tombe sérieusement malade. L’as-tu déjà rencontrée ? C’est une cousine de Naeva Lisbeth de Wolback.

    Je désirai aborder un autre sujet avec toi mais les forces me manquent. Je le ferai lorsque nous nous reverrons. Je souhaite passer à Amboise dans les semaines à venir, si cela est possible. J’espère pouvoir m’entretenir sérieusement avec toi et ce, sans l’encombrement d’un époux.

    Ma lettre suivante sera sûrement d’une plus grande clarté et une gaieté plus explicite.

    Que le Très Haut te protège.


Anthoyne

_________________
ellesya
Citation:
En l'Hostel de Cluny, sis à Paris, le premier jour de juillet de l'an 1461.


Mon Cousin,
toujours cher à mon coeur malgré... malgré tout.

Est-il nécessaire de préciser que tu as « encore failli à [tes] devoirs » pour reprendre ton expression. Tu es comme l'amant qui fait miroiter monts et merveilles pour ne laisser que cendres et absence lorsque l'attrait de la nouveauté s'est estompé.
Oh, je sais que j'exagère. Tu ne m'as guère promis que de ne pas m'attaquer même si tu m'as déjà blessé, de ne pas m'enlever Maillé, au contraire, j'ai cru que tu allais me le rendre. Ah oui, tu m'as juré fidélité. Là, je ne sais plus que penser.
Tu vois, tout n'est pas perdu.

Je n'accepte pas tes excuses, ne les lis pas, ne les entends pas, ni ne les imagine. Quand elles seront suivies d'effet, j'en tiendrai compte.

Merci pour mon mariage. J'ai cru en effet que l'effort était trop grand pour toi, ce qui m'a iré à ton encontre car de mon côté, j'étais prête à être présente pour toi et même plus puisque j'allais doter ta future épouse bien que la Faucheuse en ait décidé autrement. Je la regrette, elle m'était sympathique, à vrai dire. Malgré ce dont tu as osé m'accuser devant mes gens ce jour-là.
Que la maladie t'ait fauché ne m'adoucit pas à ton égard. Au contraire. Que je n'en sois informée que maintenant ne fait qu'augmenter ma mauvaise humeur. Sans oublier que je me sens bête d'avoir cru que ce jour était trop à supporter pour toi. Je suis vraiment stupide quand il s'agit de toi, vois-tu.

Enfin, tu ne fus pas le seul absent. Les rangs de la famille furent des plus clairsemés. Esyllt et son époux étaient aux abonnés absents. Miguaël et sa fiancée furent présents dans l'assistance, parait-il, mais ont dédaigné la réception. Au final, Actarius m'a conduit à l'autel et Ingeburge m'a apporté son soutien dans les moments précédents la cérémonie. J'apporte peut-être trop d'importance à mon sang. Je devrais plus m'investir dans celle de coeur.

Alors cesse d'être navré, désolé, etc.

Je suis quand même contente de savoir que tu vas mieux. En fait... je ne sais pas pour être honnête puisqu'avant de lire ta lettre je ne savais pas que tu allais mal.

Concernant tes autres nouvelles, je prend note qu'il n'était pas non plus envisageable d'au moins me faire parvenir un pigeon pour l'octroi dont t'a « honoré » Charlemagne, même si je n'aurais pu être présente ou que vous auriez préféré me savoir absente.
Perrinne ayant eu la gentillesse de m'envoyer de sa propre initiative l'acte d'octroi, j'ai oeuvré sur un blason pour toi. Tu en feras ce que tu voudras. Je te le montrerai lorsque nous nous verrons ou dans une prochaine missive si jamais tu devais faire faux bond.

Ravie de savoir que tu as pris un autre engagement encore, d'une autre sorte, pour une jeune fille, je suppose ? Seul son nom m'est connu par ta défunte fiancée. J'ignore tout de celle dont tu me parles et donc je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà rencontrée. Toutefois, je sais aussi qu'il y a maintes personnes que j'ai déjà cotoyé mais qui ne marque pas mon esprit.
Peut-être pourrais-tu m'en dire plus à son sujet et sur la manière dont tu en es venu à devenir son parrain ?

Amboise t'es toujours ouvert. Et je n'en suis jamais loin. Mon époux, lui, est en vadrouille avec les Lames. Fais-moi savoir lorsque tu désireras m'y revoir pour lever le voile sur le sujet que tu n'as pu aborder dans ta lettre ou juste pour le plaisir de nous entretenir... Pour le plaisir, il faudra tout de même que je rentre les crocs à moins que tu n'aies des tendances maso.


Puisse le Bienheureux Girtan éclairer ta voie.



_________________
Anthoyne
Citation:
A Chinon, le dix-neuf juillet de l’an mil quatre cents soixante et un,

D’Anthoyne de la Louveterie,
A Ellesya de la Louveterie,


Salut.

    Je ne sais que dire face à cette lettre. Je l’ai lue à plusieurs reprises mais les mots me manquent à chaque fois.

    Je suis actuellement à Chinon mais je quitte bientôt la Touraine. Navré de te prévenir si tard mais peut-être pourrais-je passer par Amboise si tu t’y trouves ?
    Je désire notamment m'entretenir avec vous au sujet de ma filleule.

    J’ai une dernière chose à ajouter : je vais peut-être bientôt me marier. Peut-être ? Oui, c’est étrange. Cela dépend de nombreux détails. Je ne souhaitais pas trop ébruiter cela donc tu es l’une des rares personnes que j’ai prévenue. Cependant du côté de la fiancée, tout le monde semble être au courant alors peut-être en as-tu déjà entendu parler.

    Je ne vais pas m’éterniser. J’espère pouvoir bientôt discuter en tête avec toi.


Que le Très Haut te protège.

Anthoyne.


[HRP]Edit : Ajout d'une phrase.[/HRP]
_________________
ellesya
Citation:
Loches, le vingt-troisième jour de juillet de l'an 1461.


Les mots, le temps, les occasions. Il te manque bien des choses, Anthoyne. Mais tu es prodigue en excuses. Je vais cesser là mes commentaires acerbes. Tu vas finir par m'en vouloir.

Je serai toute ouïe au sujet de ta filleule, du sujet dont tu semblais vouloir me parler lors de la précédente lettre, et de ton mariage à moins qu'il ne s'agissait de celui-ci. D'ailleurs, je tombe des nues, te voilà renseigné.

Nos troupes sont à Loches actuellement. Mais il ne me faut qu'une demi matinée pour rejoindre Amboise. Ta lettre date de quelques jours déjà. Aussi vais-je me mettre en route. Tu y seras sûrement avant moi à moins que tu n'y sois déjà.



_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)