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[RP] Soeur, ma Sorianne, ne vois tu rien venir ? *

Mordric
Troyes.

Étrange parfois comme le hasard se rit de nous, pensait le Chapeauté alors qu'au loin, la ville se découpait sur un horizon au soleil naissant.
Peu le savaient, mais il avait vécu ici, quelques semaines, quelques mois.
Suffisamment longtemps pour savoir que la ville était morte et que gagner son Languedoc natal soit devenu une obsession.
Comment avait-il finit ici ? Il ne se le rappelait plus vraiment...
Une errance longue d'alcool, de nuit passées entre les cuisses de paysannes. Une errance qui s'était achevé ici, où tout était trop calme, trop vide, pas assez Languedocien.


Mais voilà, deux ans plus tard, me revoilà ici.

Une phrase à peine marmonnée, une phrase qu'il se destinait à lui seul, alors qu'il menait la carriole de cette étrange équipée.
Quatre représentants des terres d'Oc, regroupés en une combinaison impossible. La Comtesse, l'Ombre, la Gamine et le Chapeauté. Quelques jours auparavant, ils étaient en Orléans. Quelques jours encore plus tôt, ils étaient en Bourgogne. Quelques jours auparavant, un coursier épuisé avait chevauché depuis Montpellier, lui apportant une missive arrivée alors qu'il n'y était plus.

Sorianne était à Troyes. Comment résister au hasard ?
Il avait tout simplement répondu en lui promettant de venir au plus vite.
Passé un âge certain, on faisait fi des vieilles rancunes et on pressait les choses. D'autant qu'elle avait su attiser sa curiosité en lui parlant à peine de ce fiancé si mystérieux.
Quittant les deux Pairs, il avait mené la moitié du groupe ici, en ces terres étranges, où l'on ne trouvait ni mer, ni sable.

Troyes.

La ville se dessinait plus nettement maintenant.
Rien ne semblait avoir beaucoup changé, Comme toutes les cités de cette taille, on discernait les remparts en premier, parfois les donjons d'un quelconque Castel, le clocher d'une église à coup sûr.
Parfois sur ces remparts, on voyait un pauvre hère, guettant au loin le soleil qui poudroie, l'herbe qui verdoie. Serait-elle là ?


Oui, elle en est encore foutrement capable telle que je la connais.

Le sourire naquit sur ses lèvres et obéissant à une fébrilité qui transparaissait rarement en lui, il pressa l'attelage d'avancer un peu plus vite.

Oh là les loques ! On se réveille, la cité des andouilles se dévoile !

Un doux réveil pour les somnolants alors qu'ils s'approchaient de l'entrée ouest de la ville.

Frangine, me voilà.

*Charles Perrault, Barbe-bleue, librement adapté.
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Sorianne
C'était calme, mais fébrile, que la noiraude avait pris le chemin des remparts, laissant derrière elle la chaleur de la maison mauresque. La jeune femme s'astreignait à la tempérance, et essayait de ne pas trop hâter son pas. Il ne servirait à rien de courir, surtout si après l'exercice, il lui fallait attendre des heures. Mieux valait flâner! ... Et s'il arrivait tôt? Bien trop tôt?

Orléans, Ouest, il lui fallait rejoindre la Girouarde. Il n'aurait pu choisir meilleure entrée que celle avec le pont levis! L'hôtel Dieu fut passé, et l'entrée de la ville se dressa au bout de la rue. L'ombre des deux tours se découpait dans le soleil pâle du matin, et attrapant jupons, la So grimpa rapidement les marches flanquées au long de la muraille épaisse, avant de ralentir l'allure qu'elle avait prise. Il ne servait à rien de se presser. Non non. Puis de toutes manières, si elle ne le reconnaissait pas?

C'est doucement qu'elle arriva en haut. Elle réajusta ses diverses couches de tissus et de lainages... Enroula ses cheveux sombres d'une main afin de ne pas trop être gênée par le vent... Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche... Et les quelques pas qui la séparaient des créneaux furent franchis! Le nez dans les courants d'air froids, accoudée entre deux merlons, la noiraude n'avait plus qu'à attendre que vienne cette famille qu'elle n'avait plus vu depuis des années et des années.

Une fille... Mordric avec une fille... Un sourire pointa tandis que la lande au loin s'éclairait à mesure que montait le soleil. Un groupe se découpait à l'horizon, et la brune plissa le nez, chercha à compter tout en se penchant davantage, poussant sur la pointe de ses pieds. Ils semblaient trop nombreux, son frère lui avait parlé de lui et de sa fille... Avec une moue et un soupir, elle se laissa retomber et posa sa joue glacée dans sa main, accoudée à la pierre.

Il lui fallu attendre un peu qu'ils se rapprochent... Et même si son souvenir était vague, la silhouette juchée sur sa carriole lui semblait familière. Se redressant à nouveau, la jeune femme scruta, et souffla. C'était lui! Elle allait se précipiter dans les escaliers mais se reprit. Non non.

D'une main, elle essaya de réajuster toutes ces mèches envolées et qui lui donnaient plutôt l'air d'une sauvageonne, avant de chercher à lisser ses jupes, voulant paraitre au mieux malgré ces bracelets qui cachaient un mystère, cette cicatrice au front et ce maudit boitement. Les marches furent descendues... Posément. Oui oui, et bien sage, la brune attendit de côtés, un peu derrière la porte. Dire qu'elle était fébrile eut été un doux euphémisme, son cœur battait à tout rompre! Et même ce sourire rejaillissait, elle qui avait tant de mal à s'y laisser aller... Et ces maudits gardes qui retardaient l'entrée! Mais elle se retenait de s'y précipiter. Ne serait-ce que pour éviter de sentir ses tempes bourdonner de trop suite au trop plein d'émotions.

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P.
Maelysa
La gamine suivait la carriole comme le tout début du voyage avec ses deux chevaux et lorsque celle-ci fit une halte elle vint rejoindre son père, Eclair l’étalon lipizzan avait apprécié la balade et la demoiselle avait été ravie de ce petit trajet. Ils venaient de Gonflant et c’était peu dire…

Arrivée à hauteur de son père suivie d’Alpha sa jument libre comme l’air mais qui ne quittait pas sa petite maîtresse elle lui sourit

Elle se mit à penser que des chevaux devant Troyes… hum…


Elle s’approcha des gardes

Heyyyy faudrait p’te se réveiller hein pis ouvrir les portes !
J’viens voir ma tante moi !


La gamine regarda les deux gardes et afficha une petite moue avant de retourner voir son père toujours sur sa monture.

Pa y sont po bien vifs dans l’coin…
On défonce la porte tu crois ?

Elle avait hâte la pestouille de voir à quoi elle ressemblait cette tante, surtout que son père avait été bien vague…
« j’en sais rien, ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu »
Ben avec ça elle était fixée… p’te qu’elle serait chiante, p’te pas…


Les gardes se regardèrent l’un et l’autre ne sachant vraiment que faire puis se décidèrent enfin à ouvrir…

Hééééé ben c’pas trop tôt, p’tain on a failli attendre hein… on a soif nous !
J'ai soif !!!


La petite rousse lança un regard amusé vers son paternel.

à plus tard hein...

elle s'élança au galop à travers le village à la recherche d'une taverne...attendre c'est bien mais... boire c'est mieux....

* édit pour cohérence
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Mordric
La gamine envolée, les deux autres ronflant dans la carriole, le Chapeauté n'eut plus qu'à faire face aux gardes. Soupirant d'avance, il leur adressa un sourire crispé. S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était l'arrivée en une ville où il n'était pas connu. Ces derniers jours, perdu dans la masse du convoi Seigneurial, il n'avait pas été inquiété. Cette fois, pas de carrosses frappés d'armoiries, juste une charrette déglinguée et trois voyageurs à la mine harassée.

Voyageurs Languedociens, membres de l'escorte de Sa Seigneurie Actarius d'Euphor, Pair de France et tout un tas d'autres choses qui ne vous serviraient à rien de savoir.
Nous avons des laisser-passer.


Echange de regards entre les gardes, cela semblait leur suffire puisqu'il s'écartèrent pour les laisser entrer.

Bon maintenant faut la tr...

Il n'eut pas le temps d'en dire plus. A quelques pas se tenait une silhouette redevenue instantanément familière. Combien de temps s'était écoulé depuis cette dispute qui les avait séparés ?
Il ne s'en souvenait plus. Des années, un grand nombre d'années. Une dizaine ? Une quinzaine ?
Suffisamment pour qu'il ait oublié l'existence de cette fratrie jusqu'à cet été. Il aurait d'ailleurs continué à ne pas s'en souvenir si elle ne lui avait pas écrit sur ce ton si léger, comme si rien ne s'était passé.
Sorianne s'était tout simplement rappelé à lui, tout en légèreté et cela lui avait plus. Pour une fois dans sa vie, que quelqu'un ne s'imposait pas avec force.

Et voilà comment, des mois plus tard, il se trouvait là. Face à elle, un sourire accroché aux lèvres. Glissant les rênes dans les mains de l'un des deux endormis en cours de réveil, il sauta de sa place.

Fièrement campé sur ses pieds bottés, il épousseta son long mantel noir, bordé de carmin. Son chapeau reposait dans la carriole et ses cheveux longs voletait autour de lui dans le courant d'air les entourant.


Tu n'avais pas pire endroit pour t'enterrer ma chère soeur ?

Une taquinerie, lancée comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Du Mordric tout craché.

Mes excuses pour le délai de réponse, la piètreté de ce post. Suis malade. Et une bise au Swiffer tout doux pour me faire pardonner ce hrp.

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