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[RP] Campement de l'armée Renor Maelthra

Erwelyn
[En traversant le camp, poil au dent]

Le campement de l'armée "Renor Maelthra" était situé à la sortie de la capitale mainoise. Non loin de la grande porte qui permettait d'entrer en ville et qui était gardée par de nombreux soldats, plusieurs tentes étaient sorties de terre depuis quelques jours. De nombreux nobles étaient présents sur le campement, ainsi que les soldats de l'Ost mainois, mais également des volontaires venus défendre leur comté. Enfin pour l'instant, ils étaient tous comme la sœur Anne, à ne rien voir venir. Ce qui n'était pas forcément pour lui déplaire, vu que ça évitait aux gens de se prendre des coups d'épées un peu partout dans le corps...

Le camp était donc en pleine construction. Le matin, on entendait crier des ordres à la ronde, à qui devait aller chercher du bois pour le feu, de l'eau pour les marmites, s'occuper des montures, refaire les nœuds des tentes qui s'étaient défaits durant la nuit, allez savoir pourquoi. Enfin quoique, pour ça, la Jeneffe avait bien une petite idée.

L'intendante en question, justement, traversait le camp d'un pas énergique. Contrairement à son accoutrement habituel, Erwelyn avait laissé le rose au placard. Non pas parce qu'elle se trouvait dans un camp armé, non, non, mais bien parce qu'elle était en deuil. Et un poney rose en deuil, ça porte du bleu. Bottes chaudes, braies azurs et cape de la même couleur sur les épaules, la Mainoise se rendait donc dans la grand tente qui avait été dressée et où se trouvait le stock de l'armée. Dès le début, la capitaine royale lui avait confié la logistique de l'armée. Oh, au début c'était facile, elles n'étaient que deux. Mais plus le temps passait, et plus les rangs gonflaient. Et aujourd'hui, la duchesse avait pour mission la gestion des stocks et également l'intendance de l'Ost mainois.
Après être passée par la case herboristerie, puis chancellerie, c'était maintenant par la case armée que Lynette s'épanouissait. La vie était étrange parfois, car plus jeune, elle détestait cordialement les armes. Mais aujourd'hui c'était différent. Elle était noble, il avait bien fallu apprendre à manier une épée, si tant est que manier soit le mot à utiliser pour la poney rose, vu les levées de ban à répétition au sein du royaume.
Et puis, l'ambiance qu'il y avait dans l'armée, sur le camp, n'était pas pour lui déplaire finalement.
Pour finir, se plonger dans d'innombrables occupations l’empêchait de penser à l'un des coups les plus durs qu'elle ait eu à subir, la mort de Mahaut, survenue récemment.

Vêtue d'azur, donc, épée attachée au flanc gauche, la Corleone allait d'un bon pas vers cette fameuse tente. Parchemin en main, elle lisait en cours de route, ne faisant pas vraiment attention à ce qui se passait autour d'elle, levant quelque fois le museau pour saluer une personne qui la croisait et lui adressait son bonjour.


Campement et rp ouvert à tous.
Le mieux quand nous postons est de rappeler en début de post où est située notre marionnette.
Bon jeu à tous

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Nine.
L'italienne était une fois de plus dans cette ville, dans ce campement... Enfin bon c'était la vie d'un soldat et d'une conseillère comtale aussi, elle avait beau râler, chose qui était son activité favorite, elle aimait défendre le Comté qui l'avait adopté...
Quand elle y repensait sa vie était quand même bien remplis avec toute sortes d'expériences qu'elle ne regrettait pas brigande, voyageuse, ambassadrice, maire enfin tout plein de choses... Mais c'est ici dans ce comté qu'elle avait apprit a devenir une juriste, chose qui la passionnée de plus en plus.
Enfin bref quoi qu'il en soit elle alla rejoindre sa tente tout en songeant a plein de chose complètement stupides d'ailleurs, quand elle rentra de plein fouet dans une personne, faisant voltiger ses affaires à terre et en même temps se retrouva le séant à terre dans la boue, elle leva les yeux


Lynettttttteeeeeeeee!

Restant le fondement dans la boue la brune ria de bon coeur, oui la fatigue était fatal
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Dimaro
[De la blondissime attitude ... Où quand Dimaro prend ses aises au campement.]

Le Campiglio avait été appelé à rejoindre l'armée Mainoise aux cotés de la Comtesse. Du moins pas coller à la Comtesse Vittoria hein, au sein de sa lance ... pas qu'il avait une tête de pique pervert mais .. enfin voyez rien de bien suspicieux en soi. Et c'est après un cours répis à Mayenne - à peine le temps de remplir les fûts - qu'il arriva au Mans, boittant a demi-pas du haut de sa tignasse blonde, accompagné de son fidèle servant filiforme.

SIMOOOON ! Interpella le Roy des Blonds.

Oui maitre ! S'intérogea le grison.

Là !

Parfait ! ... Mais ... là quoi?

Bah ici voyons ne fait pas l'idiot !

Ha d'accord juste ici ! ... hum et sinon qu'est-ce que l'on met là?

Non pas là, par ici!

Ici, c'est bien là que j'ai dit votre blondeur.


Le Vicomte inspira, se massant l'éthmoïde nasale d'une main, serrant sa canne DimHouse - modèle unique fabriqué sur commande dans la limite des stocks disponibles - de l'autre paume.

Instale ma tente ici !

Je croyais que vous la vouliez là?

Ma quéé ... Fais ce que je te dis !

Bien bien ... faudra pas râler si une racine vous titille l'a..

Ostia, ne discute pas ! Et dépèche toi, j'ai une livraison imminente !


Le serviteur continua a marmoner dans sa moustache tandis qu'il se battait avec les cordages et les piquets.

Dimaro se redressa, menton levé pour voir l'étendu du campement. C'est qu'il y avait pas mal de monde quand même.
Après avoir attendu de longues minutes - 2h pour le blond, 5 minutes pour Simon - et ponctué chaque instants de "c'est pas encore finit" exaspérant ou quelques "ça tiendra jamais" accompagné de discret coup dans les montants, la tente fut enfin installée complétement.

Au même moment, il vit sa presque soeur et sa cousine se heurter telle la rencontre d'une vague et son rochet. Souriant de plus belle, il les héla en s'approchant d'eux.


Hey, Lynette, Nine. Vous organisez des joutes sans moi? Jetant un regard à l'italienne pleine de boue il ajouta ... Et en plus tu laisse aucune chance aux autres Lynette ! Maa y'en a qui vont te détester à force !

Sourire taquin du Campiglio. Il ne manquait plus qu'un fût de noisette pour transformer ce camp en match de soule pensa t-il ...
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Erwelyn
[Les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles]

Paf ! Voilà qu'on venait de la percuter de plein fouet. De surprise, l'intendante lâcha son parchemin qui se mit à virevolter dans le ciel de février. Erwelyn essaya de le rattraper, évitant de justesse Nine qui venait de s'étaler royalement dans la boue. En quelques instants, le document alla rejoindre justement ladite brune dans la bouillasse. La surprise passée, la Jeneffe explosa de rire, ravie de voir qu'elle n'était pas la seule à se donner des rendez-vous avec la boue.

Mouarf Nine, t'as picolé combien de verres depuis ce matin déjà ?

Et un clin d’œil de la baronne en direction de l'Auditore. Elle allait lui tendre la main, si, si, mais c'est ce moment que choisit Dim pour les rejoindre.

Ouais, j'entraîne Nine pour quand elle sera noble mais apparemment elle est pas très douée...

Erwelyn tira la langue à la brune, toujours flanquée dans la boue.

C'est comme ça qu'on apprend, que veux-tu, je suis un adversaire redoutable. Pis de toute façon on me déteste déjà !

Enfin, les hommes en particulier, rajouta-t-elle dans sa caboche.
La poney rose poussa quelque peu son frère de cœur en direction de Nine, pour qu'il l'aide à se relever. Oh c'est pas qu'elle ne voulait pas lui filer un coup de main, non, non, mais la Corleone n'était pas un lapin de six semaines et savait très bien que si elle tendait la main à la procureur, elle se retrouverait la tête dans la boue. Alors pour une fois que ce n'était pas elle qui s'était étalée, ben elle n'allait pas y sauter à pieds joints non plus !


Va l'aider, vicomte, fais ton devoir chevaleresque !

Pis en plus, elle avait mal au crâne. Se baisser pour aider la brune n'aurait fait qu'accentuer les tambours qui jouaient dans sa tête depuis le réveil. La faute à une liqueur de poire et une clairette ingurgitées en un peu trop grande quantité la veille. Elle songea avec effroi qu'elle ne se rappelait plus de la fin de la soirée. Ça lui arrivait un peu trop souvent, ces derniers temps, la faute aux poneys roses qui mouraient sans qu'on leur en donne l'autorisation, cornefianchtre. Elle buvait le soir, mais elle le faisait aussi en journée et devait diffuser une curieuse odeur de poire, à force.
D'ailleurs, quiconque aurait bien regardé la duchesse, aurait aperçu, attachée à sa ceinture, la fiole de liqueur qu'elle trimbalait à peu près partout. Cette fiole avait été offerte par son parrain, bien avant sa mort. C'était un présent auquel il tenait beaucoup, une promesse de se revoir après qu'il soit parti dans le sud. A l'intérieur, toujours la même liqueur de poire, fabriquée tout d'abord dans la cave de son herboristerie, il y a une éternité de cela, à Mayenne, quelquefois sur les routes et depuis quelques années dans sa baronnie, à Evron. La recette n'avait pas changée depuis tout ce temps. Le goût pouvait varier, selon les années, selon les fruits utilisés, mais on y reconnaissait la patte d'Erwelyn, toujours.

La baronne songeait à la veille, donc, mine chafouine, lorsqu'elle l'aperçut, passant au loin. Sa stature était plutôt reconnaissable et la Corleone l'observa de loin, le regardant évoluer au milieu du camp. Se baissant tout de même pour récupérer son parchemin, elle garda un œil sur lui, se demandant s'il pousserait jusqu'à leur petit groupe. Mine boudeuse, Erwelyn essaya d'enlever le maximum de boue s'étant collée au papier.

Pfff... On y voit plus rien, je vais devoir tout recommencer mes calculs et recompter mes maïs !
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Argawaen
[Dans le Campement, troupes du Sainct Sépulcre]

Le campement de l'Ordre Royal et Equestre du Sainct Sépulcre était non loin de celui des armées présentent dans la capitale Mainoise.
A vrai dire, ils étaient tous rassemblées dans un même endroit mais sous des étendards différents.
Le vieux vétéran attendait son ordre d'affectation, du moins les membres de sa lance. La veille il avait partagé la tente d'une certaine Duchesse, et un long débat sur la prune et la poire avait eu lieu.

Chacun défendait ses positions, pour lui, c'était une évidence que la prune restait le meilleur breuvage qui soit, mais pour elle, c'était la poire...
La nuit se passa donc normalement après être rentré légèrement saoul et au petit matin, lorsque le rassemblement sonna pour l'appel il alla se mettre dans les rangs.

Une fois l'appel terminé, le Dehuit de Malemort alla se faire une toilette rapide, se fit aider à mettre son armure et accrocha son épée à la taille.
Il était fin prêt pour une journée comme les précédentes, monotone et sans grande utilité.
Le vieux vétéran regardait en direction du Campement "Renor Maelthra" et aperçut cette fameuse silhouette reconnaissable parmi tous.

S'approchant il la vit en train de nettoyer un parchemin, ou du moins ce qu'il en restait.
Amusé le Dehuit de Malemort s'avança jusqu'à elle et lui tendit la main.


Comptez-vous les vers qui tentent de s'échapper ? Ou est-ce l'effet de votre infâme poire qui vous fait perdre vos moyens ?

Légèrement provocateur le Dehuit de Malemort attendait qu'elle accepte son aide pour se relever et souriait.
Son autre main était posée sur le pommeau de son arme, dans l'histoire de la chevalerie cela montrait que l'homme en question était conscient et instruit de son rôle de protecteur.
Mais n'étant pas chevalier, cela lui donnait un genre..

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Erwelyn
Lynette marmonnait...

Pis en plus ça a tout gâché mes dessins de poneys qui...

Et elle releva la tête quand elle entendit le son de sa voix. Il était là, tout à côté et il se moquait de sa poire ! La duchesse fronça les sourcils, toujours un genou au sol et parchemin en main. Il y avait vraiment un gros soucis avec son goût, il faudrait y remédier, le pauvre.

Je pense que les vers s'enfuient parce qu'ils ont peur que je les peigne en rose.

Elle lorgna sur la main tendue, remarquant au passage l'autre mimine posée sur le pommeau de son épée. Si elle n'avait pas porté ses gants, elle aurait bien plongé sa main dans la boue pour la coller dans la sienne tiens. Oh et puis après tout, la duchesse se dit que les gants, ça se lave et en plus, elle en avait plusieurs paires. Tout sourire, elle posa donc sa main dans la bouillasse avant de la glisser dans celle du soldat.

Ma poire, mon cher ami, a au moins l'avantage de ne pas me coller une migraine phénoménale quand j'en abuse, contrairement à votre foutue prune.

Toujours agenouillée, leurs mains dégoulinant de boue, la baronne attendait tout sourire qu'il l'aide à se relever pour continuer leur joute verbale.
C'était très étrange, ces soirées qu'ils avaient partagées durant cette semaine. Quelque part, il lui faisait penser à Reese, grognon en apparence, mais cachant beaucoup plus que cela. Un petit voile passa dans son regard, quelques images de la veille lui revenant, de manière très floue, en mémoire. Lui avait-elle vraiment parlé de Vaxilart, de son mariage, du faux bébé ? Il lui semblait que de telles paroles avaient passé ses lèvres, mais elle n'en était plus sûre. Au fond d'elle, elle espéra ne pas trop en avoir déballé, mais l'alcool aidant, elle pouvait être amenée à raconter n'importe quoi.

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Argawaen
Peindre les vers en rose ? Voilà une drôle d'idée, il est vrai que la Duchesse ne manquait pas d'imagination.
Le vieil homme appréciait cela d'ailleurs, bien que noble, elle restait naturelle, et c'était appréciable. Ou plus familièrement, elle ne pétait pas plus haut que son séant le permettait.
Observant la Duchesse faire, et surtout tremper sa main gantée dans la boue avant d'attraper la sienne, le Dehuit de Malemort ronchonna légèrement et l'aida à se relever.


Ma foutue prune a le don d'apaiser, et lorsque vous la buvez, c'est divin ! Votre poire me gratte la gorge à chaque fois ! Vous avez pensée à enlever les pépins du fruit ?

L'homme souriait, toujours autant provoquant et sortit le chiffon avec lequel il nettoyait sa dague. Il s'essuyait donc la main avec ce dernier et devrait penser à le faire laver et à le changer.
Ne lui proposant pas le fameux chiffon Argawaen avala sa salive avant de prendre de nouveau la parole.


Etes-vous remit de vos émotions d'hier soir ? Vous avez bue plus que de raison. J'ai cru vous perdre pendant un moment !
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Erwelyn
Voilà, debout la Lynette, ils étaient maintenant à égalité au moins. Mais elle maintenant elle avait l'air couillonne avec sa main pleine de boue mais sans mouchoir pour s'essuyer... Elle hésita à badigeonner la mise de son ami Dimaro, toujours à leur côté, mais finalement s'essuya sur ses propres braies à elle, tant pis. Elle enverrait quelqu'un lui laver. L'avantage quand on était noble, même sur un campement militaire, c'est qu'il y avait toujours quelqu'un pour effectuer les basses besognes.

Si elle gratte, c'est bien parce que vous avez abîmé votre palais et votre gorge avec votre breuvage bizarre, Argavaven ! Du coup vous ne savez plus reconnaître aujourd'hui les bonnes choses, c'est bien dommage, vraiment.

Ouais bon, il avait un prénom trop compliqué, c'était plus simple de l'appeler l'ours. Mais elle avait bien capté qu'il avait du mal à supporter qu'elle massacre son prénom, donc la Corleone en profitait.

Elle allait ouvrir la bouche pour lui re-balancer quelque chose sur sa prune lorsqu'il aborda le sujet de sa cuite de la veille. Pif, paf, elle piqua un fard sur le champ.
Oh maille godeuh, la réflexion à ne pas faire, surtout devant Nine. Elle se souvenait très bien comment la procureur l'avait charriée deux jours avant, plaisantant sur le fait que la duchesse ne passerait pas la nuit seule. Ça avait eu comme effet un rougissement certain des joues de Lynette et un fort démenti. Comme si elle était capable de passer la nuit avec un homme qu'elle connaissait à peine... Déjà que son parrain lui avait demandé trois fois de l'épouser avant qu'elle commence à y croire.
Erwelyn évitait soigneusement le regard de la brune pour ne pas rougir encore plus. S'il y avait bien un sujet sensible avec Lynette, c'était les hommes. Tout le monde savait qu'elle n'était pas à l'aise avec eux, alors plaisanter sur des activités extra-conjugale, c'en était trop pour elle.
Avant de laisser la brune et le blond réagir, la duchesse attrapa le soldat par son armure et commença à l'éloigner des deux Mainois.


Ahem... on vous laisse hein, des maïs à compter, tout ça...

Et un grand sourire de toutes ses dents dans leur direction, embarquant Argawaen à travers le camp, consciente du regard de Dim et Nine dans leurs dos.

Comment ça vous avez cru me perdre ? Je vous ai dit quoi ? J'ai vomi ? J'ai ronflé ? J'ai ronflé en vomissant ? J'vous ai dit que votre prune était bonne et vous m'avez cru ?
C'est la faute de votre clairette aussi, ça monte à la tête direct !


Bon, et aussi un petit peu de la fiole de liqueur ingurgitée durant la journée, des bières en taverne et de la poire bue dans sa tente. La baronne se rappelait lui avoir balancé un bouchon et puis... plus grand chose. Juste des mots qui étaient sortis de ses lèvres, mais qui, dans son souvenir, n'avaient ni queue ni tête.
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Argawaen
Voilà qu'elle se remettait à écorcher son prénom, la baronne avait bien du mal avec la langue françoise et il ne pouvait s'empêcher de lui faire remarquer à chaque fois.
Sauf que là c'était peine perdue, elle avait prit l'habitude d'écorcher son prénom... C'est un peu comme un animal à qui on dit de s'asseoir, à force de le répéter il exécute. C'était la même chose pour la Duchesse... Maintenant qu'elle avait " Argavaven " en tête, c'était foutu...


Les bonnes choses ? Votre poire n'en est pas une en tout cas !

Et pan ! Dans les dents ! Cela pouvait durer des heures sans qu'aucun des deux ne fatiguent. Il devait cependant admettre qu'elle tenait mieux l'alcool que lui parfois. Enfin lui il ne courrait pas partout dans une tente en riant aux éclats telle une jeune jouvencelle.
Non, lui il restait calme, et il pouvait dormir durant des heures durant.

Ni une, ni deux, voilà qu'elle le tirait par son armure et l’entraînait avec elle... Il se disait qu'elle avait une sacrée force, l'alcool augmente les capacités musculaires y parait... En tout cas là, il y avait du haut niveau !


Du maïs à compter ? Des bouteilles ouais !

Riant légèrement il reprit son sérieux lorsqu'elle lui posa une avalanche de questions.

Vous étiez complètement ailleurs, l'effet de l'alcool. Vous n'avez ni vomie, ni ronflé. Félicitations d'ailleurs. Concernant ma prune, vous étiez assez consciente pour admettre que votre poire est meilleure. Même si cela est faux.

Petit sourire sur le visage et il poursuivit.

Vous me parliez d'un faux bébé, d'un mariage, et d'un peu tout. C'était confus, il m'est impossible de vous dire quelque chose de précis. En tout cas, quand je suis partit vous dormiez à poings fermés.
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Ecume_
Le froid, le vent glacial, la neige. Le Maine.
La Béarnaise malgré l'armure est frigorifiée de ce changement de température.
Elle venait de passer plus d'un mois à Toulouse à défendre la Capitale, à aider la Comtesse en place à ce moment là.
Le vent y était plus doux, le froid moins saisissant, ensuite traversée de la France, plus ils remontaient plus ils avaient froid.
Maudit soit le Nord, les gens du sud...
Les Lavallière. Mainois de coeur de naissance, mais exilé dans le sud afin de couler des jours au chaud et heureux.

Parfois il est bon de changer de contrée, de paysage, de connaissances, de nouvelles personnes à découvrir, des nouvelles alliances à faire, des nouvelles disputes aussi.
La vie, le renouveau.
Le temps avait passé depuis leur déménagement et là un retour aux sources qui n'est pas pour déplaire à l'Ecume, le Béarn, elle, elle n'aime pas . La chaleur, le soleil oui.

La blonde venait prendre sa garde comme convenu, en empruntant les escaliers qui menaient au chemin de ronde, son quartier durant quelques temps. Elle salut d'un mouvement de la tête bien prononcé les frères d'armes du moment, elle ne les connait pas mais rien ne doit enlever la politesse entre gens défendant une même cause.

Elle ravala sa salive en arrivant en haut, ce maudit vent. La blonde prit donc sa garde, s'installant aussi confortablement que possible sur un bloc de pierre. Elle tenta de scruter les environs mais son regard revenait sans cesse sur les volutes de nuage menaçants. Pourvu que le temps se maintient.
Elle s'éloigna un peu des murailles pour ne pas tomber... Pas qu'elle soit forcément superstitieuse mais bon... Mieux valait ne pas tenter le hasard.
Le temps passait, les membres s'engourdissaient, depuis combien d'heures était-elle ici ? Deux heures, trois heures? Elle se lève pour faire les cents pas, se réchauffer comme elle le pouvait, ses gantelets lui faisaient mal, levant les yeux vers l'horizon où le soleil pointait ses premières lueurs dans cette atmosphère glaciale...

Elle resta ainsi plantée là, à observer cet horizon lumineux et gelé...perdue dans ses réflexions plus ou moins sur ses gardes en attendant qu'on vienne prendre sa relève.

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Karyaan
Insomnie...
Elle n'avait jamais vraiment su retrouver le sommeil depuis la mort de sa mère. Sauf dans les bras de son époux où elle avait ré appris ce que les mots "dormir" et "se reposer" voulaient dire.
Mais il était mort lui aussi et le froid était revenu, comme un serpent sinueux, glissant, visqueux, dans les méandres de ses pensées. Rendant les nuits glaciales, mais on s'habitue à tout, même à l’innommable, même à l'insupportable.
Il suffit juste de compartimenter... et s'oublier.
Enfermer dans le recoin de son âme certaines parcelles trop fragiles qui n'auraient jamais du renaître.
Tourner la clé, verrouiller et continuer malgré tout. Parce que...

... parce qu'elle ne peut pas les abandonner.
Posant ses yeux de brume sur les deux mâles endormis. L'adolescent serrant dans ses bras son petit frère de presque deux ans.
Non... elle n'a pas le droit de les abandonner.


Capitaine... ?

Une voix, un murmure, et une tête passa entre les pans ouverts de la lourde tente.
Entrant, tout gêné, le soldat continua à chuchoter.


Capitaine, un groupe approche, ils portent étendard de la Garde Épiscopale.

Se levant en silence, elle réajusta son fauchon à sa hanche droite, attrapa son plastron, ses gantelets, noua son mantel d'azur brodé d'une Licorne d'argent, et sorti. Paul se réveilla et croisa le regard de sa mère.

Xun naut zexen'uma ghil ka gaer zhah natha priqual, alu delmah !
(Ne reste pas ici s'il y a un problème, file à la maison !)

Xas Ilhar... Phraktos dumo dos...
(Oui mère... Que les Dieux vous protègent...)


Elle lui sourit pour toute réponse et sorti de la tente, rejoignant sa lance de tête.
Tous les chefs de lances furent avertis et étaient déjà prêt.


Vous croyez qu'ils sont une cinquantaine comme il le prétend l'autre...?

Réajustant son gantelet dextre, ses yeux rivés sur l'horizon où la silhouette d'un groupe portant étendard avançait lentement.

Cinquante ou tout seul, je m'en fou. Ils ne passeront pas. On ne laissera pas partir ces affameurs rejoindre les armées dissidentes avec le pain de Laval qu'ils ont pillé sur le marcher.

Son barbe fut amené par un écuyer. Prenant les rennes, elle monta en selle dans un crissement de cuire et de métal.

Ce ne sont pas des clercs que nous arrêtons cette nuit, mais des voleurs, des pilleurs, des affameurs, qui n'ont eu aucun scrupule à vider le marcher d'une ville du Maine. La justice est impuissante face à des gens qui ne la reconnaissent pas. Mais le fer est le même pour tout le monde. Peu importe sa croyance, peu importe qu'il soit homme, femme, gueux ou noble.

Retenant d'une main son jeune cheval qui piétinait, elle balaya ses troupes du regard. Fière, oui, elle était fière de compter parmi eux. Eux, les défenseurs du Maine. Eux qui donneraient leur vie pour ce Comté.
Levant le poing senestre, elle hurla, sonnant la charge.


Fierté, Justice, Honneur !
Pour le Maine, Pour la France !!!!


D'un seul même élan, l'armée chargea de manière, malgré tout, très ordonné.
Le groupe en face se prit se plein fouet la déferlante. Finalement, les pseudo cinquantaine de Gardes Épiscopaux s'éparpillèrent dans la nature, laissant leur meneur, gisant sur le sol.
D'un pas lent, le barbe gris cendré s'approcha. Ses sabots martelant le sol détrempé. Elle l'arrêta d'une pression de la main et toisa Connor et Aemilliana allongés sur le sol, grièvement blessés.
Ses yeux balayèrent les soldats debout, qui avaient frappés, aucun n'étaient touchés. Là était l'essentiel à ses yeux. Du moins, pas physiquement. Fronçant légèrement les sourcils quand elle regarda Briana, épée à la main, la lame taché de sang.
Inspirant et soupirant profondément, elle reporta son attention sur Connor et sa comparse.


Navrée d'en être arrivé là. J'espère qu'à présent tu comprendras que tout ceci n'est pas un jeu et que tu te rendras compte que tu n'as pas n'importe qui en face de toi.
Tu as les défenseurs du Maine. Des soldats qui donnent leur vie pour faire face à des nuisances comme toi.


D'un mouvement du poignet, elle tira sur les rennes et sa monture fit volte face lentement. Reportant son attention sur un soldat.

Qu'on appelle un médecin et qu'on les ramène à Laval. Il ne sera pas dit que nous serons les tueurs de ces deux imbéciles. Ils sont mainois... malgré leur insondable bêtise.

Le soldat se frappa le cœur de sa main droite.

Bien Capitaine

En silence, les soldats se remirent en rang et retournèrent au campement. Quatre d'en eux s'occupèrent de Connor et Aemilliana qui furent ramenés à Laval, ainsi que Kolbe, étonnement indemne.
_________________

"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots. Licorne
Briana.
{ Plus tard }

Le geste se répète...
De haut en bas...
De haut en bas...
Et cela depuis plusieurs minutes.

Quelquefois, il s'interrompt. Le temps que la jeune donzelle qui l'effectue se penche, portant sur sa lame un oeil soucieux du détail. Sur l'acier, les azurs courent à la recherche de la moindre souillure encore présente. On le lui a conseillé : entretenir sa "Fidèle", voilà ce à quoi elle s'applique chaque jour.
A l'instant, précédait une séance d'entraînement qui lui avait valut, si ce n'était tacher son épée de sang, de la voir, à plusieurs reprises, être plongée dans les flaques d'eaux et de boues qui couvraient le camps.

De haut en bas...
De haut en bas...
Là, sous la tente qu'elle occupe, la gestuelle reprend.

L'acier luit à présent, de la garde à sa pointe, reflétant aux yeux de la Blonde l'image d'un regard aussi perçant que sa lame se peut de l'être.
Lame qui par une fois déjà aura goûté le chaud des chairs et du sang.
Souvenir qui hante, mais qu'elle préfère taire désormais après avoir pu trouver le réconfort des mots de sa Marraine.
Accepter pour parvenir à vivre avec...
Croire avec force en un choix qui ne lui incombait pas seulement et qu'il n'était autre que celui des Dieux...

Et autour d'elle, règne un calme qui ne saurait durer.
Le songe s'évapore, s'enfouissant dans un coin de sa tête et à l'esgourde se font entendre des voix qui s'élèvent. Sous la toile, un léger lais de lumière blanc se fait voir, accentuant alors la pénombre que lui offre son antre de fortune. Il fait jour au dehors, pour encore quelques heures. Quelques heures de répit durant lequel elle attend.
Épée replacée dans son fourreau, elle scrute à présent les ombres qu'amènent avec eux ses compagnons d'armes lorsqu'ils font passage devant sa toile. Curieuse, la Blonde s'avance, repousse d'un main l'ouverture avant que l'autre ne vienne se placer au dessus de ses yeux, éblouie par la lumière trop intense du jour.
Les yeux papillonnent un instant... Le temps qu'ils se réadaptent et parviennent enfin à distinguer autre chose que de sombres silhouettes.
Saluts sont de mise au passage avant qu'elle ne se fasse interpeller et qu'un soldat de la Renor ne vienne se planter devant elle.


- Si vous voulez bien me suivre. La Capitaine peut vous recevoir maintenant sous sa tente.



Signe de tête qui acquiesce en même temps qu'il est accompagné de la parole.



- Donnez-moi une minute.



Et la voilà qui s'engouffre de nouveau sous la toile. A l'épée de retrouver sa place à sa ceinture avant qu'une lourde cape ne lui drape les épaules. Prête, elle l'est pour aller retrouver Karyaan. A la veille, après un temps passé dans l'une des tavernes qu'offrait le Mans, avait été convenu qu'elles se retrouvent.
La fine silhouette se présenta une seconde fois au soldat qui l'avait attendu à l'extérieur.



- Allons-y !


Et elle lui emboîta le pas.

Curiosité à son comble, elle se demandait, tandis qu'elle progressait vers la tente de son Capitaine, ce qu'elle avait voulu dire par ces mots : " Il faudra que l'on discute toutes les deux". Rien d'incompréhensible en soit, mais de quoi avait-elle envie de lui causer ?
A l'esprit "Brianesque" de s'insinuer une vague idée. Un sujet, s'il était celui de sa mère, qu'elle ne désirait pas aborder, mais auquel elle devrait pourtant faire face. Hors de question de se dérober sous les yeux de sa Marraine.
Mais peut-être s'agirait-il d'autre chose ? Elle ne tarderait plus à le savoir.
Déjà l'ouverture s'était faite sur la tente de Karyaan, le soldat qu'elle avait suivi l'invitant à pénétrer avant de disparaître.
Et si la Blonde avait été assez curieuse pour se retourner sur le départ du soldat, elle n'avait pas manqué sitôt rejoindre la Capitaine de la Renor qui se tenait non loin.



- Mon Capitaine !



Un sourire amusé, une bise partagé et la discussion pourrait commencer.


- Si je me souviens bien, je crois que tu voulais qu'on discute... Alors si tu as assez de temps pour ça maintenant... Je suis toute ouïe.
Karyaan
Le temps au campement était rythmé comme une horloge. Un mécanisme bien huilé.
Le premier rempart du Maine et du DR.
Voilà ce qu'ils étaient, et chacun en avait conscience.
A la même frontière, beaucoup plus loin vers l'ouest, une armée jumelle campait également.
Tout était verrouillé comme il se doit. On apprend de nos erreurs, et ce qu'il s'était passé sous le règne de l'Inutile ne se reproduira pas.

En ce matin, elle faisait son rapport, comme d'habitude, sur ce qu'il s'était passé la nuit précédente. Autrement dit, rien. Et c'était tant mieux.
Son fils n'était pas là, il est avec la logisticienne, chevauchant poneybouboule, distribuant le ravitaillement. C'était devenu un rituel qui amusait grandement l'héritier comtal de dix-huit mois.

Les pans de sa tente se soulevèrent et laissèrent entrer la blonde. Sa filleule, sa Dame de Compagnie et tellement plus à vrai dire.
Remerciant d'un signe de tête le soldat qui s'éclipsa, elle signa, scella et mis de coté son rapport qu'elle enverra plus tard.


Bonjour petite âme.
Entre, et prend place, c'est frugale mais je pense que tu as connu pire.


Elle prit un pichet de lait tiède et servit un verre à l'adolescente. Elle prit pour elle une tasse de tisane aux fruits rouges et s'assit en face d'elle.

Alors dis moi... comment vas-tu ?
Tu sais bien que pour toi, le temps je le prends et le prendrais toujours.


Lui souriant, elle bu une gorgée, puis entra dans le vif du sujet

Pour être franche, la question que tu m'as posé hier en taverne m'a interpelé. Je parle de celle où tu voulais savoir ce qui se passerait si ta mère te reniait.
Je te connais assez pour savoir que tu ne poses pas des questions à la légère et surtout sans raison.
Qu'est-ce qui se passe ? J'aimerais que tu sois sincère, sans omettre quoi que se soit. Tu sais que je ne veux pas m'immiscer dans tes affaires, et tu fais et feras toujours ce que tu voudras. Cependant, j'aimerais comprendre pourquoi tu en arrives à avoir de telles pensées. Ce n'est pas rien...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots. Licorne
Briana.
Invitation à s'asseoir. Les azurs scrutent l'intérieur jusqu'à se poser sur un tabouret vers lequel elle ne tarde pas à se diriger, le défaire de l'endroit où il a été posé pour ensuite l'emmener avec elle, l'installant tout près de Karyaan.

Le face à face est familier.
Arrive souvent qu'elles aient à se retrouver pour passer ensemble un peu de leur temps à converser.
Après l'avoir suivi du regard et de la voir revenir prendre place à la table, il est le blanc d'un breuvage laiteux qu'elle regarde se déverser pour emplir une timbale qui bientôt lui est remise. Les mains entourent l'étain, les bout des doigts le tapotant silencieusement.
Elle attend Briana que le sujet de la discussion tombe.

L'échange débute, coutumier. Est ce qu'elle va bien ? A elle de répondre alors.



- Mieux que l'autre jour. Une chose est sûre : notre discussion m'a fait du bien.



Sourire qui s'étire et irradie doucement les traits espérant qu'il saura la rassurer assez et lui faire entendre qu'elle dit vrai, puis à l'image de sa Marraine, elle porte à son tour son verre à ses lèvres se délectant de quelques gorgées de lait.
Déjà le silence s'est brisé tandis que Karyaan se décide à reprendre la parole.
Le sujet tombe, comme un couperet. Sujet qu'elle aurait voulu évité, alors même qu'elle savait pertinemment qu'elle n'aurait en rien pu y réchapper.
Sa Marraine la connaît trop bien et vis et versa. Elle s'y attendait au point qu'elle aurait pu en mettre sa main au feu.
Impossible de se dérober, elles parleraient donc de sa mère.

Dernière gorgée qui peine à être avalée avant que la main n'abandonne l'étain pour venir trouver repos sur ses cuisses. Les paumes sont soudainement devenues moites froissant l'étoffe de sa cape qu'elle a de rabattu sur elle.
De nouveau le silence, succédant à un soupir. L'histoire sera longue s'il lui faut tout dire. Autant la prévenir.


- Il n'est rien que je souhaite te cacher Karyaan, mais si tu veux tout entendre, sache qu'il y a beaucoup à raconter.


Azurs et tourmalines s'entrechoquent. Elle la sait prête à l'écouter, et ce le temps qu'il faudra. Place aux confidences alors... Aux souvenirs d'être ressasser.


- Pour commencer, il me faut remonter à mon dernier séjour ici, au Mans. Tu te souviens ? Du jour où ma mère est venue me chercher ? Je ne sais pas si elle t'a dis la raison d'un départ si soudain, mais il était question d'une sombre histoire. Des menaces pesant sur notre famille. A l'époque, avait donc été décidé que nous devions rejoindre le Languedoc. Montpellier plus précisément, afin d'y retrouver notre cousin, Osfrid, qui s'y était installé. Aucun doute, qu'il soit pour ma mère ou même-moi, solide protection. Même si aujourd'hui, je pense que la meilleure solution pour nous auraient encore été de rester ici...


Machinalement, la main qui s'est entre temps emparé du verre de lait, porte le contenant aux lèvres pour en soustraire une énième gorgée avant que le récit ne reprenne sa suite.


- Bref ! Le voyage eut lieu. Sans encombre, mais si long avant qu'il ne touche à sa fin.
Montpellier rejoint, la ville était agréable, mais cela ne me suffisait pas sur l'instant. J'ai haït l'endroit les premiers jours, me suis rendue malade d'avoir dû quitter le Mans alors que je ne m'y attendais pas. J'étais comme coupée de tous, même si ma mère et mon cousin étaient là, sans oublier leurs continuelles disputes qui n'en finissaient pas.
J'avais cette impression de n'avoir de place nulle part. Tu n'étais plus là, notre cousin semblait avoir changé et ... Ma mère, quant à elle, essayait surement de faire des efforts qui restaient totalement invisibles aux yeux des autres. Je dis bien essayer, parce que c'est ce qu'au fond je me force à croire. Elle a toujours été porteuse de promesses, mais n'a jamais su les tenir.


Mais je m'égare, là n'est pas la question.
J'en reviens donc à Montpellier et notre séjour. Dire que tout aurait du se passer pour le mieux. Mais je fini par croire que rien dans la vie ne se passe comme on le souhaiterait. D'un périple qui aurait du nous unir, voilà qu'il n'a fait que nous éloigner un peu plus. Et encore, les termes sont faibles.
Tu sais la douleur que j'ai eu étant enfant de devoir subir les absences répétées de ma mère... Je lui en ai voulu de nous promettre à Erwan et à moi, dès qu'elle rentrait, qu'elle resterait enfin près de nous, pour al voir sitôt repartir sans jamais savoir quand, ni même si elle reviendrait un jour. J'ai vécu sans elle, me suis faite à cette idée et j'ai reporté mon amour sur toi, sur Osfrid. Les deux seules personnes à avoir toujours été là. Puis j'ai voulu croire qu'elle s'était enfin décidé à reléguer la politique en seconde place, offrant à nouveau privilège à sa famille. Jusqu'à ce jour...



Les souvenirs sont loin, et pourtant vif à l'esprit, comme s'ils eurent été vécus tout juste la veille. La gorge se serre. Nouveau besoin de se désaltérer d'une bonne rasade de lait qu'elle achève dans la foulée.


- Nous étions partis avec l'accord de ma mère sur Béziers, cette dernière étant restée dans la demeure qui nous avait accueillis. Tu sais ma mère et son incapacité à me dire non. J'étais ravie de pouvoir changer un peu d'air, surtout pour s'éloigner des tensions qui n'avaient fait que s'accentuer entre elle et Osfrid après l'arrivée de notre famille venue du Danemark. La nuit du voyage, nous avions été victime d'une attaque. J'avais été dépossédé de tout ce que j'avais emporté. J'avais alors écrit à ma mère, pour l'informer de notre mésaventure, sans manquer chercher à la rassurer. Mais peut-être n'aurai-je pas dû. Peut-être aurai-je dû demander à ce qu'elle vienne...
Chose que je n'ai pas fait donc. Croyant peut-être, au fond de moi, qu'elle resterait sourde à mes propos et qu'elle viendrait quand même malgré tout. Mais non. En même temps s'était passé autre chose que j'ignorai. Mon frère nous avait rejoint mais avait du se retirer au monastère le plus proche et ma mère, elle, prenait alors la décision de partir à la poursuite de notre valet, qui je ne sais pourquoi, avait décidé de prendre la poudre d'escampette. Un de ces choix qui blesse... Moi sa fille, une fois encore reléguée en seconde place. Après son valet...
Quel choix aurais-tu fais toi ? Si tu avais du choisir entre Valdemar et un de tes domestiques ? Et attention, il n'y avait pas entre eux de ces même sentiments que tu peux porter à Paul, ou aux Marmules, car il n'y a rien de comparable avec ce qui pouvait lier ma mère à Artheos. Rien !

Après cela donc, nous sommes rentré sur Montpellier, ma mère ayant rejoint le duché voisin. J'étais donc remise aux mains et aux bons soins de la famille qu'il me restait sur place, sauf que... Osfrid a du prendre un départ précipité et un navire venait d'accoster pour ramener le Clan Rasmussen jusqu'à Ribe. N'ayant approuvé le choix de ma mère, il fut décidé que je parte avec eux. Ma mère aurait tout aussi bien pu essayer venir me chercher par la suite, mais rien. Et moi, avec ma peine, j'ai nourris ma rancune à son égard. Puis les jours, les mois, ont passés.
Je suis ensuite rentrée sur Paris, puis à suivi un retour en Normandie, afin que je puisse récupérer le tout de mes affaires. Tout cela sans que ma mère n'en soit avisé. Elle n'était de toute façon pas là.

De ce séjour, bien qu'il fut bref, j'ai pu rencontré quelques personnes connaissant, ou peu ou pas ma mère, mais qui pourtant se vantaient d'avoir entendu des bruits courir sur sa progéniture. Et quels bruits ! Du genre que je n'étais autre qu'une enfant pourrie, gâtée, capricieuse, certains allant même jusqu'à dire qu'elle avait pour souhait de me renier. Voilà d'où m'est venue cette pensée et je n'en serai pas étonné s'il s'avérait que se soit vrai. Mieux vaut surement faire passer sa fille pour mauvaise, plutôt que d'être vu comme une mauvaise mère... Ou du moins comme une mère n'ayant pas su faire les bons choix...

Mais comme toujours, j'aurai du comprendre les choix qu'elle a fait. C'est sans doute ce qu'elle a du clamer, plutôt que d'essayer d'assumer ses possibles erreurs. Alors oui, peut-être ai-je été une fille peu compréhensive. Mais j'aurai au moins pu avoir droit à quelques explications pour comprendre. Quel enfant âgé alors de tout juste 9 ans pourrait se vanter de comprendre quelqu'un d'aussi complexe que ma mère sans même qu'on tente de lui faire comprendre en de simple mots les choses ?
Regardes-toi... A chaque fois que j'ai eu besoin de comprendre les choses, tu as su prendre le temps de me les expliquer. Pas ma mère.


Aujourd'hui, entre elle et moi, le fossé est creusé. Que dis-je, il est un gouffre dont je pense qu'il nous est à présent impossible de sortir.
J'ai aimé ma mère. Je l'ai détesté et aujourd'hui, je préfère ne plus y penser.



Le glas venait de sonner sur la fin de son récit.
C'était là, l'échec d'une relation.
Erwelyn
[Dans la tente de la poney rose]

Le temps était à la pluie. Soupirant, Erwelyn regardait l'eau se déverser du ciel, le tissu de la porte soulevé par sa mimine gantée. Son nez était levé vers les nuages lorsqu'elle vit un pigeon plonger en piquet sur... sa tente ! Et s'écraser brutalement au sol. D'une petite moue, elle ramassa l'animal, lui donna une poignée de graine, enleva le message attaché à sa papatte et le laissa repartir vers de nouvelles aventures. Le parchemin fut déroulé et elle dut se reprendre à deux fois pour le lire, tellement elle n'en croyait pas ses yeux. Ils avaient vraiment pas la lumière à tous les étages dans cette famille...



De Graisses et de Ripailles,
Pour la liesse et les tripailles,
Les Corleone se prennent en épousailles,

Le 22 de ce mois, vont s'unir en la Cour des Miracles, Enjoy MacDouggal Corleone et Laell Corleone. Afin que jamais personne ne puisse affirmer le contraire, vous êtes invité à venir y assister.

Notre famille est grande. Peu importe que nous soyons ou non du bon côté de la Loi. Nous sommes des Corleone. Fiers de nos racines, de notre histoire, de ce qui nous constitue. C'est ainsi que nous serions très heureuses. Oui parce que même les brigandes peuvent l'être. De vous inviter à cette union. C'est l'occasion souhaitée pour faire plus amples connaissances avec les nôtres.

En souhaitant votre venue à tous.

Enjoy et Laell


Réflexion intense. Y aller ou pas y aller. Et surtout, y aller seule ou pas y aller seule ?
Elle ne voyait finalement qu'une seule personne qui pourrait l'accompagner là-bas. Chevelu, certes, mais noble, car anobli par ses soins voilà quelque temps de cela. Et comme il était son vassal, ben fallait bien qu'il lui rende des services de temps en temps. La duchesse rentra à l'intérieur de sa tente et posa son popotin sur le coffre, son nécessaire à écriture en main. Quelques lignes furent griffonnées, parlant d'enfant, de femme et pour finir, de la petite sauterie organisée par les Corleones.
Ensuite, c'est un deuxième parchemin qui alla rejoindre le tas des courriers à envoyer.




Aux Corleones
De moi, nièce de tata Sad, vieux relent bonifié,


je serai là, mon foie de poney ! Même si je n'ai pas vraiment compris le but de la manœuvre car je ne vois pas comment le Très Haut peut unir deux femmes, vous pouvez compter sur moi. Enfin, me comptez pas dessus, c'est une métaphore. Mais ça veut dire que je viendrai quoi.

Si vous croisez Lili, faites-lui un câlin poney de ma part
Erwelyn Corleone, poney rose porte bonheur avant tout


Lettres en main et cape sur les épaules, la Corleone allait partir quérir un messager et sortit de sa tente lorsqu'un pigeon vint encore s'étaler près d'elle, décidément. Et le contenu de la lettre la laissa encore plus dubitative que la première.




Houuu Houuuuuuuuu... Hou... Houhouuuu... Hou... Houuuu Hou


Alors là, c'était une vraie énigme pour poney... Elle relut plusieurs fois la lettre, si tant est que le texte pouvait changer à force de le lire. La Jeneffe rouvrit la porte de sa tente, jetant un regard suspicieux à l'extérieur. C'était un message de mort, elle en était certaine ! Quelqu'un qui voulait lui faire peur. Et ça ressemblait drôlement au cri d'un fantôme. Elle frissonna et rabaissa les pans de tissu. La première chose qu'elle fit fut de prendre son épée, celle offerte par Mahaut avec la tête de chaton en brillants et de la mettre à sa taille, prête à buter le premier fantôme qui passerait sa porte ! Ensuite, enfin, elle prit le chemin du bourg pour faire partir ses courriers scellés de cire rose en direction des intéressés.
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