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[RP privé] Viens voir les comédiens, voir les musiciens...*

L.i.a._de_denere
Si vous voulez participer à ce RP, écrivez-moi un MP d'abord, merci!


[Suite du RP commencé dans l'Entrée du Louvre]

Il y avait tout plein de gens partout et ça sentait fort toutes sortes de choses, et Laetitia se souvenait pas d'avoir vu autant de crasse et d'agitation la fois où elle avait fait une toute petite mini fugue de chez Dame Arielle. C'était tellement excitant!

Déguisée en page de la Maison du Roy, elle se faufilait sans problème entre les badauds, ces derniers lui prêtant aucune attention. Le chapeau à plume rouge qui dissimulait ses cheveux et son visage lui tombait un peu sur les yeux, mais ça valait la peine parce qu'elle voulait surtout pas qu'on se rende compte qu'en fait, elle était une des altesses.

Laetitia aurait pensé que la Cour des Miracles serait peut-être plus facile à trouver, vu que ça devait quand même être grand et connu. Mais là elle savait pas où elle était, même si ça ressemblait pas mal à un grand marché avec des étals plein de choses fascinantes.

D'ailleurs, un peu plus loin par là, elle aperçut la marchandise d'un luthier même si elle savait pas que c'était comme ça que ça s'appelait. Oubliant un instant son expédition vers les artistes des Miracles, elle s'approcha de ces formes fabuleuses, la bouche grande ouverte.


Oh, ça ressemble à la guitare de Messire Nando!

Et sans réfléchir, elle tendit sa main unique pour caresser le bois lisse de ce qui était peut-être un rebec.

* "Les comédiens", chanson de Charles Aznavour
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Helene.blackney
    Mon aventure ne faisait que commencer, je prenais en filature ce petit homme au chapeau de plumes rouges. C'était excitant. L'escapade nous mena jusqu'aux halles parisiennes, je connaissais bien quelques vendeurs pour y avoir fait des achats en compagnie de la douce. Ainsi, on me héla bruyamment, un marchand qui m'était connu.

    Madame Blackney!Madame Blackney! J'ai reçu des écorces d'orange confites!

    Bravo pour la discrétion me dis je. Longeant les devantures, repliée sur le côté, je lui fis signe en mettant mon index sur la bouche.

    Je suis là incognito en filature d'un homme, ce n'est pas un amant mais une curiosité du Louvre, alors faites comme si vous ne m'aviez pas vu. Pour les écorces je viendrais demain concluant par un clin d'oeil appuyé

    J'espérais qu'on ne l'avait pas trop entendu crier tout fort mon nom, j'étais connu comme gourmande dans les parages. On avait peur là où mon estomac passait. Vite une idée pour attirer son attention et voir son visage. Vite vite une idée dans ma tête de blonde...Trouvé! Je pris un écu dans mon escarcelle de grande manufacture, me rapprochant de ma proie, je jetais la pièce à terre pour qu'elle émette un bruit de ferraille rencontrant le pavé parisien. Je me penchais pour le ramasser je hurlais soudainement:

    Monsieur! Monsieur! Au chapeau rouge! Vous avez fait tombé une pièce!

    Allez pourvu qu'il marche à mon piège et se retourne, enfin, je verrais l'objet de ma curiosité du jour.

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L.i.a._de_denere
Il était vraiment beau, ce machin-truc en bois. Il était comme une petite guitare, mais pas tout à fait parce que la forme était quand même différente, mais il y avait des cordes et c'était fait comme une oeuvre d'art. Laetitia le caressait du bout des doigts, sous l'oeil avisé du marchand. Il devait penser qu'il allait faire une bonne affaire avec un page royal parce qu'il susurra à travers ses trois dents:

Th'est mon beau plus rebec, mon garthon! Une pièthe de collecthion! Tha vaut au moins... mille écus! Mais toi tu as une bonne gueule, alors zhe te le laisse à theulement huit thent écus. Parthe que zhe t'aime bien.

La fillette m'écoutait que d'une oreille. Elle était occupée à s'imaginer avec deux mains, jouant de la musique aussi bien que le Messire Nando en taverne bourguignonne, quand une exclamation non loin la fit réfléchir. C'était comme si une cloche s'était mise à sonner dans sa tête sans qu'elle sache pourquoi.

Madame Blackney, Madame Blackney... Pourquoi ça lui disait quelque chose?

Ça la chicotait et elle avait pas assez d'expérience dans l'art de pas se faire pincer pour réagir sur-le-champ, sans passer par le processus de réflexion suscité par un nom familier. Elle aurait dû filer, se fondre parmi les gens, disparaître dans un encorbellement, mais au lieu de ça elle resta là bouche-bée, et c'est comme ça qu'elle était encore quand elle eut le réflexe de se retourner parce qu'on lui parlait.

Elle avait pas conscience d'être un monsieur ou d'avoir un chapeau rouge, et elle savait bien qu'elle avait pas de pièces à faire tomber. Mais dans son monde à elle, quand une voix hurlait à son oreille, il fallait être poli et regarder son interlocuteur.

C'est donc une princesse tétanisée qui se retrouva nez-à-nez avec Damoiselle Hélène, l'enlumineuse qui connaissait de jolies chansons.


Oh! fut tout ce qu'elle trouva à dire.
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Helene.blackney
    La ruse avait marché et le gibier leva son nez, quelle ne fut pas ma surprise quand je m'aperçus que ce n'était ABSOLUMENT pas un garçon mais une fille. Et quelle fille...la princesse au minois espiègle. Que faisait elle là? Et elle ne trouva rien à dire de plus juste que "Oh". C'était terriblement pertinent comme expression. Je fis une moue dubitative puis une moue plutôt suspicieuse voire assez en rogne. De nombreuses interrogations me vinrent à l'esprit que je n'hésitais pas à exprimer à la princesse.

    - Dites moi Altesse que faites vous avec un chapeau rouge revêtant l'attribut des pages? Est ce que vostre précepteur ou vos gens sont au courants que vous êtes seule dans les rues de Paris? Sans aucun homme d'armes pour vous accompagner qui plus est.

    Jeune demoiselle majestueuse, vous avez intérêt à avoir une bonne explication car princesse ou pas je vais passer pour une mégère qui va vous réprimander.


    Et dire que je n'avais que quinze ans et que je parlais ainsi. Moi même, je faisais encore beaucoup de bavures et de bêtises surtout en compagnie de Albine. Depuis que j'étais enceinte rien ne m'avait arrêté toutefois une princesse seule dans les rues n'était pas chose commune. Une Blackney seule enceinte et dans les rues déjà ca passait mieux. Quoiqu'une femme ne doit jamais être laissée seule.

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L.i.a._de_denere
La damoiselle Hélène avait pas l'air contente du tout, et c'est vrai que Laetitia sentait une belle boule de culpabilité au creux de son ventre. Aller fouiner dans les rues de Paris quand on avait pas la permission, c'était Mal avec un grand M, ça entraînait des malheurs et après on s'en mordait les doigts pour toujours.

Mais en même temps, quelque chose comme une soif de liberté grognait dans l'esprit de la princesse, et puis celle-ci s'ennuyait tellement qu'elle savait plus quoi faire pour pas en mourir. Alors Laetitia baissa pas la tête en signe de pénitence, et elle osa même regarder la damoiselle dans les yeux en lui répondant.


Personne sait que je suis là, ils sont tous occupés et moi j'ai rien à faire!

Et par réflexe, la fillette recula de quelques pas, histoire de se mettre hors de portée de son indésirable chaperon.

Je m'en vais voir les artistes et les musiciens, c'est pas dangereux, vous inquiétez pas. Ils sont gentils, et puis peut-être même qu'il y aura Tonton Hibou!

Je vais revenir avant la nuit, promis. Et puis j'ai tout ce qu'il faut avec moi.


Elle tapota le manche de son arme avec un demi-sourire où se disputaient l'incertitude et la bravade.
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Helene.blackney
    Personne ne savait qu'elle était là! Oh Bouillabaisse, nom de Diu, mais qui m'avait mis une altesse pareille. En même temps, elle n'avait pas tord pour avoir testé la chose, on s'ennuyait ferme dans les couloirs de la maison royale. Et quand on est une fillette on ne veut certainement pas se coltiner de la broderie toute la sainte journée. Elle commença à vouloir m'embrouiller, j'étais blonde mais quand même, c'est qui ce tonton Hiboux, ca fait nom de brigand, un étranger surement. On me la faisait pas à moi, Hélène la princesse des bêtises avec ses copines. Je savais de quoi il s'agissait et je caractérisais ça par une fugue.

    En tant normal, j'aurais dit "File t'amuser", mais là, c'était un gros morceau, une princesse. Même si je n'étais pas encore mère, je me sentais responsable de cette fillette, un peu maladroite, au sourire malicieux. Je n'étais pas plus âgée qu'elle, il devait avoir que cinq ans de différence. Je ne pouvais pas la laisser partir seule dans les rues de Paris. Paris c'est le foutoir et elle n'y a pas sa place.


    - Chère Altesse, moi en vie, foi de Blackney, jamais je vous laisserais partir seule dans les rues de Paris. Je ne suis pas vostre madre, ni vostre précepteur, toutefois, à vostre âge on ne se ballade pas seule, surtout avec un chapeau aussi voyant que le vostre.

    Je vais vous accompagner, où est ce que vous voulez aller? Et attention, jeune fille, si vous m'impliquez dans vos bêtises, je nierais tout! Déclarais je la main sur le coeur

    J'aimais bien faire la grande sage alors que je ne l'étais pas du tout, j'étais même pire que ce qu'on pouvait imaginer.

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L.i.a._de_denere
Comment ça, qu'est-ce qu'il avait, ce chapeau? D'un geste, Laetitia l'enleva pour l'examiner de plus près, ce qui eut pour effet de dévoiler sa longue chevelure de fillette, mais c'était pas très grave parce que de toute façon, elle était maintenant reconnue par Damoiselle Hélène.

Bah il était normal, ce chapeau, non? Juste une jolie plume rouge qui faisait très chic, c'est bien pour ça que la princesse l'avait choisi. Laetitia le replaça sur sa tête avant de ramener son attention sur son aînée.


Alors vous venez avec moi pour vrai?

Ça pouvait en fait être plus rigolo que d'y aller toute seule, et puisque Hélène ne semblait pas vouloir l'empêcher de se promener, ça serait même carrément super d'avoir une amie avec qui partager sa joie! Et puis peut-être qu'elle savait où se trouvaient les artistes?

Nous allons à la Cour des Miracles, c'est à Paris et on y est aussi alors je veux y jeter un oeil. Ça va être fantastique! Il paraît que c'est plein de magiciens et de musiciens et tout ça, et que les gens sont gentils et qu'ils écoutent les pierres qui racontent des contes oubliés et tout. Mais peut-être que vous y êtes déjà allée?

Tout en s'extasiant à l'avance des belles découvertes qu'elle allait forcément faire, Laetitia avançait parmi la foule avec l'assurance de celle qui sait qu'elle va trouver. Elle avait quand même marché pas mal depuis sa sortie du Louvre alors elle devait plus être très loin, maintenant. Et avec toute l'animation de cette grande place, la Cour était assurément tout près!

Vous savez c'est où?
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Helene.blackney
    Elle était tout enthousiaste, moi moins. Je tortillais même le nez à l'évocation d'aller à la cour des miracles, ce n'était pas là où il y avait des bordels? Hmmm. Magiciens et musiciens, mon oeil oui.

    Tant que j'étais avec elle, tout irait bien, peu importe où on allait, je pris son chapeau pour enlever la plume rouge si voyante. Je l'accrocherais plus tard, mais je ne voulais pas qu'on hurle à la princesse.


    - Je n'y suis jamais allée Princesse, mais je serais là pour voy. Et je vissais son chapeau sans plume rouge sur sa tête.

    Je pris n'importe quelle direction, car je ne savais pas où j'allais, il y a bien au moment où on croiserait un musicien pour faire plaisir à son Altesse.

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Rumwald
Il y avait bien une frontière en les quartiers parisiens. D'abord celle du beau monde et des arts, accueillant la majorité des méconnus doigts de bronze, ne souhaitant que s'élever dans la communauté de l'Imagination et effleurer, peut être, le rêve que leur nom soit retranscrit ad vitam aeternam. A ceux-là, les yeux pouvaient pétiller en toute tranquillité, s'abreuvant des spectacles farfelus des originaux et des reprises, sur scène posée à la va-vite ou théâtre reconnu. Parfums délirants et rires emplissaient les narines et oreilles, de cette foule hagarde face aux osés qui tournaient en ridicule la Société, ou l'exploitait pour mieux en saisir les tenants et aboutissants. Naissaient aussi querelles et balivernes, où spectateurs clamaient leur mécontentement ou leur lassitude.

Malgré tout, l'ambiance laissait l'être ressentir une certaine sérénité. Car veillaient les bardés de fer à ce que rien n'entache le calme royal, de leurs lances et sommations, voir de leurs ruades à brides battues. Toutefois, les plus curieux commençaient doucement à devenir de fidèles compagnons à l'ennui... Et s’intéressaient, d'abord de loin, à cette seconde limite où les plus miséricordieux tournaient leurs fables et leurs contes, avec cette arrogance et cette clarté digne de leur pauvre souche.
Il ne fallait pas obligatoirement atteindre le centre des coquillards pour les approcher, puisque certains s’arrangeaient à cueillir l'intérêt aux limites de leur territoire crié par le guet du Puissant. Plus coordonnés qu'on ne le pensait, ces groupes se jouaient des rondes grâce aux jeunes têtes devenant éclaireurs et siffleurs. Les petits prodigues, eux, profitaient du talent des associés, à verrouiller les regards sur leurs fantaisies, pour soulager les trésors convoités.

Oh bien sûr, bien des gens remarquaient le petit manège trop tard pour stopper l'action, mais pas assez pour ne pas commencer une poursuite ; Ah, s'ils savaient qui les attendaient au bout de quelques ruelles... Mais allons, revenons-en au chemin d'une Princesse. Aux prémices d'une promesse à tenir...


VENEZ VENEZ BRAVES FRANÇAIS !

Oui approchez approchez âmes ennuyées.

Et laissez-moi vous contez les histoires des terres gelées...

Il danse l'Hibou, virevolte et s'approche du passage des interloqués. Un pied dextre tourne, tandis que le corps s'élance, cambré, les bras vers le ciel, le masque de plumes s'accordant à cette fourrure au cou, étrangement fournie. La beauté ne se verra pas des gestes, mais peut être de l’exagération. Paraitrait-il que seuls les caractères à l'aura particulière attirent les moins enclins...

ÉCOUTEZ ÉCOUTEZ BRAVES FRANÇAIS !

Oui tendez l'oreille, portez votre intérêt.

Et laissez-moi vous révélez nos féériques secrets...


*** Musique : New Legs de Daniel Licht, tirée de la série Dexter ***
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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
L.i.a._de_denere
Hé!

Laetitia fit la moue quand Hélène lui enleva sa belle plume, parce que c'était pas bien gentil de défaire comme ça son allure élégante, peut-être qu'elle était jalouse? Mais juste après, son amie lui dit qu'elle serait là pour elle même si elle était jamais allée à la Cour, lors la fillette retrouva son entrain et se mit à trottiner dans la même direction que la blonde.

Bon bon bon, alors c'était où, ce lieu magique?

Elles avaient dépassé plusieurs étals dégageant des odeurs plus ou moins fortes quand Laetitia se figea comme si elle avait vu un fantôme. Mais c'était pas ça, parce qu'en fait elle avait rien vu de spécial mais elle avait entendu quelque chose d'extraordinaire. Et même de pro-di-gi-eux!


TONTON HIBOU! s'exclama-t-elle en se tournant vers la source de sa joie.

Et vrai de vrai, il était là au milieu de la foule à danser et à dire des choses, et les gens le regardaient et il avait l'air à peu près en santé, c'est-à-dire pas vraiment mais comme il était avant de plus parler en taverne! Alors ça devait être là, la Cour des Miracles! Elles y étaient déjà et elles le savaient même pas!

La fillette se rua sur l'étrange homme pour le serrer dans ses bras.


Tonton Hibou, tu es là! Tu es là!

Riante et sautillante, Laetitia essayait même plus de passer incognito. De toute façon, elle était à la Cour des Miracles et son conteur préféré était là, même pas malade!

Je suis contente de te voir!
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Helene.blackney
    Dans la foule, ou plutôt la jungle parisienne, je suivais la petite princesse. Elle était pleine de spontanéité mais une jeune fille de son rang devait être surveillée. J'étais naïve toutefois elle devait l'être bien plus.
    Elle s'écria au hiboux, où ça? Je cherchais un animal de foire, je fus surprise de trouver un homme au teint blanc et avec un air assez sournois. C'était lui le hiboux? La petite se dirigea vers lui en hurlant, je ne sais pas ce qu'il lui avait dit mais ca avait un effet de boeuf. L'homme hélait les passants promettant une grande histoire, j'avais envie de tenir la Princesse par un pan de sa robe pour pas qu'elle s'approche de trop.
    Je gardais un bon oeil sur elle malgré le fait que mes jambes étaient lourdes de cette marche, enceinte, je tenais moins la distance.

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Rumwald
Flashback. Sémur. Hibou et Chouette déplumée s'acoquinaient à de longues discussions alors qu'une porte s'ouvrit. La curiosité dût se repaitre d'un joyau royal, dûment annoncé par la Harpie, très vite inquiète aux serres qui étreignirent les frêles épaules de la jeune âme. Menaces sous entendues et conseils de mauvaises augures suivirent, et, tandis que les piques zigzaguaient avant de tomber dans les profondeurs de l'ignorance, le squelettique fît connaissance d'un diamant d'innocence. N'était-il pas exquis de jouer les conteurs en si bonne compagnie qu'oreilles et yeux impatients, petite langue pourvue de questions, grand esprit d'imagination... N'était-il pas drôle de jouer l'oncle à l'index, levé en guise de fausse sagesse... N'était-il pas revigorant de reprendre goût aux jeux de l'enfant, ce blâmé rejeté qui ne souhaite que s'amuser et croquer le phare de son existence...

Laetitia Isabelle Arielle... Une élève ouverte, presque prête à se laisser aller aux affres de ses plus narquois désirs de petite Princesse manquée. Une proie ? Même pas. Le germain voyait en elle un étrange doux écho, saupoudré d'une ferveur à la découverte. Après tout, pourquoi pas ? Susurrons-lui les trésors enfouis de cette Cour, mais surtout et avant tout, ces histoires d'autres terres, regorgeantes de morales et de nouvelles fables... Puis attendons.

Soyons surpris par cet amour infantile qui nous enserre, alors que confrères de même âge s'adonnent aux leçons des fripouilles. La voix identifiée, le blafard n'attend pas plus pour retirer ce masque, dévoilant enfin la dernière moitié du visage, mais plus important encore, le signal de la fin des ripailles des mini ombres. Le cortège détale furtivement. La foule reprend son cours. Puis un rire pincé se voit naitre ce jour, alors que deux longs bras secs viennent soulever l'excellente surprise. La fille se retrouve donc jambes serrées contre un cou d'emplumé, divine signature de l'artiste, tandis qu'enfin ce dernier daigne exprimer sa joie.


Mais n'est-ce pas là ma préférée coquine d'élève, chaleureusement conviée à me rendre visite. Vous me comblez douce enfant. Que vous avez grandi... Ah vous m'avez manqué !

Et tourne, tourne l'Hibou enjoué. Rires et sourires du fêlé. L'attention revient enfin sur ce qui semble accompagnée la protégée. Quelle idée... Une engrossée.

Ah ! Navré navré divine. Êtes-vous la garde de ma bien-aimée ?

Divine pour le compliment d'une prochaine naissance. Garde pour une délicieuse envie d'arrogance.

Vous devriez vous reposez, ce n'est pas très sérieux... Une si fragile chose.

Tonton murmure soudainement à l'ange perché.

Que dirais-tu de lui fausser compagnie, et que je te montre une partie de ce qui t'a été caché ?...

Une énigme pour pimenter. Chère Arielle, ne serait-ce pas le temps de jouer ?


*** Musique : Mélodie de Lacie de Kajiura Yuki, tirée de la série Pandora Hearts ***
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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
L.i.a._de_denere
Laetitia s'était sentie hissée haut, très haut, et dans un grand éclat de rire, s'était retrouvée assise sur les épaules de Tonton Hibou. Jamais personne ne l'avait fait faire une telle pirouette! C'était tellement amusant!

Youhouuu! Toi aussi, tu m'as manqué! Tu étais où?

De là-haut, elle avait une vue incroyable sur la place, sur les étals et sur tous ces gens qui passaient et riaient et la regardaient, et aussi sur son amie qui semblait un peu fatiguée, quand même.

Regardez, regardez Damoiselle Hélène! C'est Tonton Hibou, il est même pas malade! Et moi je vois tout, je suis au sommet du monde! Là je suis une vraie princesse, pour vrai!

Et puis là, l'oiseau rare avait murmuré un truc et Laetitia était pas sûre d'avoir tout bien compris avec l'excitation du moment et les bruits de la grande place, mais il lui sembla qu'il avait parlé d'aller voir quelque chose de caché, ce qui était une idée super géniale! Ça devait sûrement être quelque chose de magique ou peut-être même une pierre levée qui parle?

Oh oui, on y va! s'écria-t-elle, agrippée à la tête blême.

Elle avait tellement eu une bonne idée de venir à la Cour des Miracles! Dire qu'elle pourrait être encore au Louvre à s'ennuyer en cherchant une façon de semer la nourrice, sa soeur, son frère, tout le monde... Le Louvre, c'était vraiment pas drôle. En tout cas, pas comparé à ici!

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Helene.blackney
    L'homme avait un air sournois que je n'appréciais guère. Je voyais bien qu'il essayait de séduire la petite princesse, chose dont j'étais méfiante. A son âge, je ne l'aurais pas été néanmoins grâce à Dieu, j'étais là, par hasard, à l'accompagner. Sur un ton divinement sec et point rigolo, je répondis:

    - Cette demoiselle n'est en rien vostre bien aimée mais une altesse. Et n'ayez crainte, je suis assez reposée pour garder un oeil sur elle.

    Il lui murmura quelques balivernes à l'oreille et la Princesse s'écria qu'on y allait. On va où? Pas sans moi c'est certain. J'essayais de capter l'attention de Laetitia qui semblait hypnotisé par le personnage.

    - Vous souhaitez aller où jeune altesse? J'ai dit que je vous accompagnais mais avez vous lu la clause du contrat qui assure que je peux vous ramener aussitôt que je le juge nécessaire?

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Rumwald
Entendez-vous ces rires purs de candeur et de joie... Mignardises sucrées, acidulées, bonnes à croquer. De farces ou de faux-semblant rien n'y est saupoudré. Vie étincelante et dégarnie de méchanceté, nappée d'un sérum de vérité. La toile est blanche. Blanche... Banche... Blanche... Fraiche... Douce. Tendre. Délicate. Enfance émerveillée d'un rien, de tout, chaotique... Et cela, oui ce dernier point, est bien la liqueur qui attire le volatile.

Mais que voilà l'odieuse engrossée qui se permet de fêler le mur du secret silence... Et pire encore de sonner l'ordre sous couvert d'un ton punitif. La bonne heure et le bon endroit pour se pâmer de ces droits... Le Hibou laisse se dégager un sourire malsain à l'encontre de l'enceinte. Ouvrez grandes vos oreilles madame la Juge... Je vais de ce pas me faire l'avocat des peines de jeu brisé. Écoutez ma plaidoirie... Me laissez-vous m'esclaffer un instant ?


T-t-t-t... Allons allons très chère. Vous allez finir par commencer le travail icelieu. Inspirez... Ne voyez-vous pas où nous sommes ?

Point de devinette. Une prise de conscience piquante...

Il serait très mal approprié d'appeler ma bien-aimée de ce patronyme digne à aguicher les plus mauvaises âmes. D'ailleurs, puisqu'elle est sous votre garde, j'imagine que vous êtes la seule fautive connue, à ainsi vous faire berner par l'intelligence infantile. Que la Grande Famille serait contrarié de votre erreur si elle devait se faire entendre... Faîtes donc confiance à l'hululement d'un Hibou converti. Êtes-vous toujours certaine de vouloir jouer votre place future mère...? Il est cruel de saquer l'envie de découverte de nos chérubins.

Les canines se démontrent dans un croissant dégoutant, juste avant que les pieds ne tournent talons, et que le duo ne fasse dos à la gardienne. La voix pincée hausse, pour le plaisir de l'Arielle :

BIEN ! Cap pour l'aventure !

Et Tonton débute sa marche... S'accélèrera-t-elle, à moins que la "tyrante" n'ait quelques atouts dans sa poche ?


*** Musique : Dexter Main Title de Rolfe Kent, tirée de la série Dexter ***
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Hibou, au désir de l'Art et des Hommes...
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