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[RP] Logé et nourrit au frais du Duché ...

Swan
    [Un oiseau de mauvais augure]



Un groupe, non deux ... Enfin même trois groupes ... Non deux finalement, qui venaient de franchir la frontière du Duché du Bourbonnais-Auvergne. Des lustres, voir même plus qu'elle n'avait pas mis les pieds ici et pourtant ...

Conduisant tranquillement sa roulotte à la fin du convoie, elle arriva donc en ville de Murat. Presque seule dans ce grand groupe, oui, fallait pas croire, ça arrivait, elle se positionna en fonction des autres et partit rejoindre son oncle avec qui elle discutait quand elle reçut une missive.

Elle regarda le parchemin puis le sceau dessus celui-ci et elle grimaça. C'était celui du procureur. Pffff qu'est-ce qu'elle avait encore fait ? Se souvenait pas avoir fait du grabuge la veille pourtant. Non non, la rouquine se tenait plutôt à carreau surtout en ce moment et c'était peu de le dire.

Elle déplia le parchemin et le montra à son oncle. Une assignation à domicile rien que ça ... Elle qui était contente d'avoir parlé à son oncle, ce parchemin venait un peu lui gâcher cette joie. Z'avaient le don quand même. Alors la rouquine de répondre au Sir Prévôt pour savoir de quoi il retournait ...

Une journée sans réponse, z'étaient pas très pressé hein, mais enfin au bout de deux jours, c'était carrément le Tribunal du Duché qui lui envoyait une mise accusation pour un truc qui datait ... D'un an ??? Boudiou !!! Elle était où et elle faisait quoi à cette période de l'an passé ? Heu ...

Elle avait beau chercher, bin elle se ne souvenait plus. Oui oui, vous connaissez les mémoires de poissons rouges ? Oui savez quoi ! Le poisson qui faisait le tour de son bocal, puis ne s'en souvenant plus, bin il recommençait ... Oui c'était bête hein ! Bin notre rouquine en était là ...

Enfin, elle avait autre chose en tête que ce procès. Son père et sa soeur arrivaient et ça, c'était « la » meilleur des nouvelles qu'elle pouvait recevoir. Toute excitée qu'elle était, elle avait demandé à son oncle si elle pouvait quitter le groupe et aller à sa rencontre. Bon, elle n'en oublia pas d'écrire à son avocat. Fallait pas abuser non plus et elle avait toute confiance en Gautier ...

...


    Polignac.


Un petit mot envoyé au procureur vite fait pour lui dire qu'elle avait contacté son avocat et elle quitta le groupe puis parti rejoindre son père et sa soeur ...

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Marineblanche
Quand les amis ont des ennuis, Marine n'est jamais très loin parce que c'était une véritable petite commère et justement, Swan avait des ennuis. La fillette n'avait rien compris, absolument rien mais elle voulait l'aider. Pendant plusieurs jours, l'enfant avait insisté pour que la rouquine - comme elle - accepte de bien l'inviter à la barre et c'est ce qui arriva.

La gamine rousse de 10 ans entra au tribunal, s'aidant de sa canne pour s'avancer difficilement vers la barre. Sa jambe de bois cachée par sa jupe faisait du bruit tandis qu'elle foulait le sol et la gamine se laissa tomber sur la chaise de la barre, un peu épuisée de cet effort. Il fallait dire que sa jambe de bois pesait énormément pour la fillette qui avait encore un peu mal au moignon, parfois.


B'jour !
Moi, c'est Marine Blanche de Lioncourt et j'ai 10 z'ans, même si bé j'ai pô toutes mes dents parce que bé savez bé y'en a elles sont tombés des dents ! Et même que c'est trop moche !


Un plissement de nez apparut sur le visage de l'enfant comme si elle n'était pas contente et qu'elle réfléchissait.

Swan, c'est pô une brigande, d'abord ! C'est ma nourrice ! 'lors si vous la mettez en prison bé j'pourrais pô lui faire goûter la gnôle de vers d'terre que je lui ai fait, 'vec la tarte aux z'escargots ! V'seriez trop méchants ! Pis d'abord, les juges et les procureurs, ça peut pô être méchants parce que bé c'est des gentils !

Et pis j'ai b'soin de Swan, moi ! Parce que bé si elle était pô là, j'peux pô m'laver parce que bé quand j'me lave à la rivière bé elle me tient pour pô que j'me noie ! Ou 'lors bé elle m'aide à sortir du baquet quand j'me lave dedans parce que bé si elle serait pô là bé j'pourrais pô y sortir !

Et si j'suis dans l'baquet et que j'peux pô sortir et que j'veux faire pipi bé ça craint ! 'lors la mettez pô en prison, s'il vous plaît ! Pis si j'me lave pô, bé j'pue !


La mioche reprend son souffle parce qu'elle avait beaucoup parlé !

Et puis Swan, c'est la meilleure des nourrices du Royaume, d'abord ! Même si bé l'a des poils sous les bras des fois et que c'est trop moche ! S'vous plaît, la mettez pô en prison ! L'a promis de m'apprendre à faire du cheval !

Valà, r'voir !


Et hop avec l'aide de sa canne, elle alla s'asseoir sur le banc du tribunal après avoir quitté la barre.
Les procès, c'est trop bien !
Tout l'monde il l'a regardé à la mioche et ça, elle était contente !
Elle était trop certaine d'avoir aidé Swan !

C'était trop impressionnant un procès et même que ça faisait un peu peur, parce que c'était un endroit de grands !

Mais si elle était dans un endroit de grand ? 'lors, elle était aussi une grande !
Faut l'dire aux grands, ça ! Parce qu'ils la traitent tout l'temps d'petite puce ou peste, au choix !

C'était Marine au tribunal.

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Swan
Une lettre du prévôt en réponse à la sienne et la rouquine de plisser les yeux. C'était quoi encore que cette histoire ! Pourquoi donc que son avocat, « SON » avocat du Dragon qui plus était, ne pourrait pas plaider en BA ? Ce n'était pas parce que ce n'était pas un avocat Bourbonnais qu'il ne pouvait pas naméo ! Celui de son oncle n'était pas du BA non plus et il avait plaidé l'année d'avant ! Donc il n'y avait pas de raison !

Et hop du coup, comme le prévôt lui avait dit que c'était le juge qui rythmait le procès, voilà la rouquine qui envoie une missive au juge en personne, alors qu'elle n'était pas encore sortie de Polignac. Elle en profita pour lui dire qu'elle bougeait, qu'elle avait contacté son avocat et lui avait même donné son nom, tant qu'elle y était ! Boudiou ce que les bureaucrates pouvaient être compliqués.

Une fois sa missive envoyée, elle se remit en route pour aller rejoindre son père et sa soeur. Au bout de quelques heures, elle décida de s'arrêter un peu. Cachant sa roulotte à l'intérieur du bois, mais pas trop loin du chemin non plus, elle dormit un peu. Juste un peu, elle était bien trop excitée à l'idée de revoir son père après tout ce qu'il s'était passé et c'était du bruit qui la réveilla.

Se mettant à genoux sur son lit, elle plaqua son nez contre le hublot de sa roulotte. Humm du mouvement. Elle sortie pour voir, mais tout en restant discrète. Autant être méfiante et son flair lui disait qu'il valait mieux rester caché. Deux groupes, un de trois personnes et un plus gros. Ce n'était pas la lance qui l'inquiétait, mais plutôt le groupe de trois personnes, visiblement étrangère au pays puisqu'elle ne comprenait rien à ce qu'ils disaient et avait un drôle d'accent, qu'elle reconnaissait néanmoins. Un peu comme les gens de Genève.

Elle battit en retraite. Pas folle la rouquine, elle savait très bien, qu'elle n'aurait aucune chance contre eux si elle se faisait repérer. Elle retourna donc dans sa roulotte et attendit que les groupes bougent en espérant que personne n'ait l'idée de venir là où elle avait mis sa roulotte ...

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Swan
La soirée dans la forêt avait été plutôt sympathique. Taverne de brousse, la lumière d'une chandelle brillant faiblement et la rouquine qui pointait le bout de son nez pour voir qui était là. Déjà pas le groupe de trois, ce qui était une bonne chose en soit, alors la voilà qui poussa la porte et entra.

De fil en aiguille, elle découvrit qu'elle connaissait la matriarche de cette famille et un molosse du genre « géant ». De fil en aiguille, quelques propositions fusèrent, mais comme elle avait des engagements, ce ne serait pas pour le moment. Dommage, il lui aurait plus de revoir la blonde matriarche et le géant. Mais tant pis.

Elle se décida de quitter la taverne de brousse avec deux connaissances supplémentaires. Toujours bon à prendre après tout. Elle rentra donc à sa roulotte en évitant soigneusement de se faire remarquer par le groupe de trois. Hors de question de donner raison aux deux femmes de la taverne qui disaient qu'elle se ferait plumer. Tsss, c'était mal la connaitre !

Une heure quarante-cinq du matin et la rouquine ne dormait toujours pas. Elle attendait des nouvelles de son cher avocat, donc avant de se mettre en route, elle envoya une missive à son « Mignon » comme elle aimait l'appeler, ce qui avait le don de bien n'énerver. A bin oui, vous ne le saviez pas ? Enquiquiner ceux qu'elle appréciait en leur donnant des petits noms, elle aimait ça la jeunette.

Il étant temps de se mettre en route. Si elle ne partait pas sur l'heure, elle ne serait jamais au rendez-vous à Montbrisson et ça c'était hors de question. Elle avait promis à son père d'y être et elle y serait. C'était donc en évitant bien soigneusement le groupe de trois qu'elle quitta son coin de forêt et sans se faire voir bien évidemment. Elle aurait du parier avec les deux filles. Elle aurait gagné puisqu'elle ne s'était pas fait plumer.

Quelques lieux avant d'arrivée à sa destination, un pigeon de son avocat aussi insomniaque qu'elle, arriva et cela la fit sourire. Nouveau surnom ? Mouai, elle préférait le sien. Donc encore de l'attente, mais pas trop non plus ...

Arrivée à Montbrisson aux petites lueurs du jour. Une fois arrivée, elle en profita pour dormir un peu avant d'aller retrouver son père et sa soeur. Après quelques temps, elle chercha la roulotte du paternel et une fois trouvé, elle frappa à la porte. Les retrouvailles, comme à chaque fois très attendrissante. Quoi ? Fallait pas croire, mais elle n'était pas aussi sauvage que ça hein ! Elle l'aimait et surtout elle le respectait son paternel et il le savait très bien.

Les retrouvailles se changèrent bien vite en leçon plus constructives qu'elle eut beaucoup de mal à intégrer. Pourtant, elle n'était pas blonde, mais heureusement que son père était patient et elle avait encore évité de justesse le coup de pied paternel dans son joli fessier. Elle avait mis le temps, mais elle avait fini par comprendre ce qu'il lui expliquait et avec le sourire en prime.

Enfin, elle gardait sur elle son anti-sèche. Savait-on jamais avec son père, une interro surprise pouvait arriver à n'importe quel moment !

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Swan
Montbrisson. Que dire de Montbrisson sinon que c'était une ville mortellement mortel. Néanmoins, elle fit une rencontre des plus attendrissantes. Et oui encore, mais cette fois ce n'était pas avec son père, mais avec un petit bonhomme de quatre ans du nom de Maledic, « Roy pi'ate », rien que ça. Cela ne l'étonna pourtant pas quand elle apprit qui était sa mère et du coup, elle se prit d'affection pour ce gamin blond qui voulait qu'elle soit « sa namoureuse ».

Rien que tous les deux dans cette taverne vide, d'un village vide, après une histoire racontée par le bambin parce qu'elle n'en connaissait pas, beaucoup de tendresse et des câlins, l'enfant fini par s'endormir dans ses bras, alors qu'elle le berçait. Il était temps d'aller dormir, autant pour lui que pour elle et la soirée se termina là, pleine de douceur et d'affection. Et oui que voulez-vous ? Elle avait beau jouer les durs à cuir, les enfants étaient sa grosse faiblesse.

Quelques heures de repos et l'heure du départ fut lancé par son paternel qui mena bon train le petit convoi. Le campement fut posé dans le village et il lui fallait maintenant se concentrer sur son procès. C'était qu'elle s'impatientait la rouquine. Gautier qui ne donnait pas de nouvelles, Gautier en qui elle croyait dur comme fer. Gautier « Son » Avocat ...

Elle prit donc la direction du tribunal où elle fut prise en charge par deux soldats et elle eut la surprise de voir Gautier présent. Quand elle entra, elle vit Marine et une femme qu'elle ne connaissait pas. Marine avait fait des pieds et des mains pour venir et elle avait cédé à la fillette. C'était donc avec le sourire, qu'elle l'écouta, même si elle resta coite sur la fin de son discourt. D'où elle avait des poils sous les bras ? Même pas vrai en plus !

Ensuite, la femme présente qui était en fait la procureur de l'époque prit la parole. Elle écouta sans broncher et enfin ce fut-à-elle. Elle se leva, salua le procureur et le juge ...


M’sire Juge, m’sire Procureur, m'salutations.

J’me présente à vous comme vous l’avez d’mandé, mais j’vais laisser parler mon avocat ici présent, Maître Gautier d’Vaisneau.


Après avoir présenté Gautier, le laissa parler. Il salua la cour et commença.

- Le bonjour à tous, je suis Gautier de Vaisneau, avocat du dragon et ici présent pour la défense de l'accusée Swan.

Je vais faire court puisqu'il est inutile de vous prendre plus de temps que nécessaire.
Je demande la relâche de ma cliente car selon l'article 4 du livre III de vos textes de lois, vous ne pouvez pas poursuivre une personne pour des faits datant de plus de douze mois pour un chef d'inculpation de trouble à l'ordre public. Les faits datant du 3, 4 et 5 mars 1460 et la date d'aujourd'hui étant le 9 mars 1461, les faits remontent bien à plus de 12 mois. D'ailleurs même la prévôt ne se souvient pas bien des faits...

Je passe sur le fait qu'un homme qui ne sait pas dont on lui a volé n'a pas été volé.
Nous n'avons ici pas de témoin capable de formellement reconnaître l'accusé.
La prévôt pense que mon client est un homme, et l'affuble même d'une appellation de noble, "sire". Nous voyons donc bien ici que la mauvaise personne a été arrêtée, puisque c'est une femme que vous accusez, pour une description d'homme au prévôt.
D'ailleurs ma cliente ne connait aucun douanier et il est étrange que vous puissiez être aussi formel.

Comme promis, j'ai été court, et je demande la relâche de ma cliente.


Boudiou, elle ne le verrait plus jamais comme avant. Quelle prestance ! Quelle assurance ! Non, là il n'y avait rien à rajouter. Quel homme tout court.

Quand il se rassit, elle avait dans les yeux beaucoup de gratitudes et de reconnaissances et elle lui chuchota un
* m'ci Gautier *. Il ne restait plus qu'à attendre maintenant ...


*Avec accord de JD Gautier

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Swan
Elle attendait, sagement. Oui, oui, vous lisez bien. Elle attendait sagement la suite des évènements. Bin quoi ?! Pas faire honte à son « super avocat » non plus hein. Elle savait se tenir quand il fallait quand même. Pas pousser non plus !

Le procureur prit donc la parole et là ! Là elle faillit bien s'étouffer.

Non mais elle croyait rêver là ! Elle se déguiser en homme ? Non mais il devait avoir un problème aux yeux le procureur. Boudiou, elle était pourtant une belle jeune femme avec tout ce qu'il fallait, là où il fallait ! Rousse certes, mais belle quand même hein ! Quelle idée saugrenue que celle-ci et puis quelles preuves avaient-ils d'abord ?

Et puis, elle n'entraînait pas Gautier dans quoi que ce soit. Il était « SON » avocat, point à la ligne. Elle faillit s'étouffer encore une fois en entendant le montant de l'amende. Boudiou, elle qui n'avait jamais rien en poche. C'était exagéré là et elle dut se retenir de bondir pour s'insurger. Ils avaient besoin de remplir les caisses du Duché où quoi ? Cependant, elle n'en fit rien quand elle vit que Gautier lui fit un signe et elle le laissa faire ce pourquoi il était là. Son regarde cependant flamboyait tant la colère et l'indignation était à son comble. Elle en homme !!! Elle aura vraiment tout entendu

Gautier prit de nouveau la parole, alors qu'elle fulminait, bouillonnante sur son banc et qu'elle avait vraiment du mal avec cette histoire d'homme !


- Messieurs les membres de cette Cour, merci de me laisser à nouveau la parole.

Je vais commencer par étayer mon premier argument, qui est celui du délai entre les faits et le procès. Laissez-moi vous lire précisément l'article qui nous intéresse :

"Nul ne peut être poursuivi en Bourbonnais-Auvergne pour des faits datant de plus de :

- douze (12) mois si le chef d'inculpation est trouble à l'ordre public pour brigandage "

A ce jour, 11 mars 1460, ma cliente est encore poursuivie pour des faits datant de plus de 12 mois. Imaginons que vous ayez lancé le procès le 20 février et que le verdict soit tombé le 4 mars, cela conviendrait au niveau du délai, car à aucun moment l'accusé n'aurait été poursuivi pour des faits datant de plus de 12 mois. Hors à ce jour, ce délai est dépassé et ma cliente est toujours poursuivie. Ce délai restera dépassé lors du verdict.

D'ailleurs, même si l'argument du procès lancé le 5 mars était valable -ce qui n'est pas le cas, entendons nous-, je peux vous démontrer que même le 5 mars 1460, le délai était déjà dépassé. En effet, le pseudo brigandage aurait eu lieu dans la nuit du 4 au 5 mars. Est-il précisé quel jour ? Cela est-il prouvé ? Non. N'importe qui peut présumer que cela a eu lieu le 4 mars au soir, et je vous rappelle que vous n'avez aucun témoin pour prouver le contraire.

Maintenant, supposons que vous ayez réussi à prouver que le brigandage aurait eu lieu aux premières heures du 5 mars. Malgré cela, le délai reste dépassé. En effet, comme tout homme civilisé, vous gérez les affaires de votre duché le jour, et vous avez lancé le procès dans la journée du 5 mars, quand le tribunal était ouvert. Les douze mois étaient donc écoulés. Quelques heures trop tard, donc... peut être deux heures.

En prenant toutes les hypothèses que vous pourriez avancer, même si vous ne les prouvez pas à l'aide de témoignage, nous voyons donc que le délai est dépassé.

Pour poursuivre, je vais répondre à tous vos dires, souvent farfelus ou accusations inutiles, qui prouvent malheureusement bien la faiblesse de votre dossier.

Je m'attacherais à aider un brigand et je me laisserais berner par ses mensonges, selon vous...

Il me semble que vous ne connaissez pas ma vie privée et ne connaissez rien des liens que j'ai avec ma cliente. Je suis ici car je réponds à la demande d'une accusée, dans un tribunal, comme le font tous les avocats. Vous ne pouvez pas me reprocher cela, ou alors il faudrait faire voter une loi interdisant aux avocats de défendre les clients qui les appellent.

Je passe le fait que vous définissez ma cliente de brigande avant même qu'elle ne soit jugée, ce qui est assez peu professionnel.

Ma cliente disparaitrait pour se soustraire à la justice...

supposons qu'elle ait commis ce dont vous l'accusez, et elle serait la plus belle des sottes en se présentant au tribunal.

Admettons qu'elle soit innocente, et je ne vois pas pourquoi elle s'éterniserait dans votre province. Elle est libre de voyager ou de rentrer chez elle.

Pour le reste, je ne suis pas responsable de vos textes de loi qui vous interdisent de poursuivre quelqu'un pour brigandage un an après les faits. Seulement c'est le rôle de votre tribunal de les appliquer.

La victime ne se souvient pas de ce dont il a été dérobé mais se souvient parfaitement de son agresseur. C'est un peu extravagant... Vous parlez de personne à moitié morte, de sauvagerie, mais diable où allez-vous chercher tout cela ? Voyez donc comme votre accusée est menue, l'imaginez vous en train de faire violence ? Et encore une fois, j'attends des preuves. Il est un peu simple d'accuser quelqu'un de mille et une chose sans prouver quoi que ce soit.

Au sujet de vos accusations, je vais finir sur l'idée la plus originale et saugrenue : ma cliente se travestirait. Encore une fois, où allez vous chercher tout cela, et quelles preuves donnez-vous ? La longue chevelure rousse, le visage et les formes féminines de la prévenue ne suffiraient pas à déterminer son sexe ? Nous voyons bien ici que vous cherchez à remplir votre dossier complètement vide... Plutôt navrant, je dois dire, mais j'ai confiance au juge et en sa justice.

Même la peine que vous demandez montre que vous n'avez pas un grand sens du mot justice, sieur Procureur. 200 écus demandés à une femme qui n'en possède pas même 150 ? 200 écus pour un potentiel brigandage de 13 écus et quelques denrées ? 200 écus pour un acte pas même prouvé et un délai dépassé...

Je ne peux que faire confiance en votre justice, sieur Juge, et demander à nouveau la relaxe de la prévenue.

Merci de m'avoir écouté.


Gautier vint ensuite s'asseoir à côté d'elle puis lui glisser quelques mots qui la firent sourire.

- Il parait que tu te travesties, donc. Il faudra me montrer tout cela.

Et la rouquine de lui faire un clin d'oeil, même si elle n'était pas sûre qu'il veuille vraiment voir ça. Quoi que ... Allez donc savoir avec Gautier ! En attendant, il ne se laissait pas démonter pour autant et plus ça allait, plus elle avait de l'admiration pour lui.

Encore une fois, il ne restait plus qu'à attendre.



*Avec accord de JD Gautier

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Swan
[Oh rage ! Oh désespoir !]


Attendre ... Attendre ... Attendre encore. Presque s'endormir sur le banc inconfortable du tribunal et finalement la rouquine de sortir puisqu'elle était libre de ses mouvements en attendant le verdict. Accompagné de Gautier, c'était donc dehors qu'ils se séparèrent. Elle lui avait promis de lui dire quel serait le verdict et elle partit en direction de la taverne.

Là, elle eut la surprise de voir un petit bonhomme qu'elle avait vu à Montbrisson. Elle vit son père et sa soeur avant d'être éjecté par le videur qui n'était pas d'humeur ce soir-là.

Et le soir la nouvelle tomba ! Le verdict venait de tomber ! Cinquante écus d'amende et deux jours de prisons ! Et voilà la rouquine qui essayait d'échapper aux deux soldats en parcourant tout le village, les faisant tourner en bourrique.

Elle partit voir son père en lui disant qu'elle ne voulait pas aller en prison, qu'il fallait qu'il fasse quelque chose. Comme les soldats l'avaient retrouvé, elle partit en direction des tavernes où elle trouva le rouquin en compagnie de son oncle et de la Gamine et là, pareil. Elle ne voulait pas aller en prison, mais comme de toute façon, les soldats allaient bientôt arriver, elle avait promis à la gosse de lui trouver un rat si elle venait la voir pour lui donner à manger et pas de la tarte aux vers, sinon pas de rat.

Elle joua à ce petit jeu de cache-cache jusque tard dans la nuit et assista même à la révolte qu'il venait d'y avoir, mais cela n'empêcha pas qu'elle passa sa première nuit dans une geôle au poste de la maréchaussée. Rongeant son frein, elle pourchassa un gros rat pour s'occuper un peu. Un rat puant évidemment, mais au moins il plairait à la môme, c'était certain.

Délassant un lien de son corset, elle attacha la rat pour qu'il ne fiche pas le camp et alla se poser contre le trou fermé de barreaux qui donnaient dans la rue et là, elle entendit la voix de son père. Un sourire fendit son visage et elle se pendit aux barreaux de ses deux mains en braillant !



Ouaiiiiiiiiii P'pa t'es l'meilleurs !!!!


Et de tirer sur les barreaux comme s'ils pouvaient bouger ne serait-ce qu'un peu. Patience, elle pourrait sortir bientôt, très bientôt ...
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