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[RP fermé]La Vie sans toi n'est que Mort qui s'ignore.

Kylian.
Montmaur, Chambre du Vicomte.

Une chambre richement decorée, une cheminée qui est la seule lumière de la pièce, quelques peaux d'animaux posées à meme le sol, des vetements éparpillés un peu partout. Deux corps doucement se donnant l'un a l'autre dans de legers soupirs. Le debut de l'amour, debut d'un acte tout en douceur, tout en tendresse. Deux pairs d’émeraude trouvant reflet l'un dans l'autre. Les choses changeaient. La Flamme retrouvait puissance en ses Tenebres depuis trois jours et nuits entières ou ils n'etaient sortis de la pièce . Trois jours et nuits ou les deux ne pensaient qu'a eux et à leurs desirs qui se devoilaient de jour en jour

Montmaur trois jours plus tot.

Silencieux, Voilà ce qui pouvait au mieux resumer le voyage depuis Dijon. Le Vicomte ne bougeait pas, le regard perdu sur ce paysage qui defilait a la fenetre du carosse frappés aux armes de son domaine. Les dernières semaines qui s’étaient écoulées avaient été vraiment penibles pour lui qui etait dejà fatigué de plusieurs mois de campagne militaire. Entre la découverte de sa relation avec Marie par sa Mère a un moment plutot intime, La révélation d'un frère qui fréquentait et qui lui refusait d'etre ce qu'il avait toujours été, un frère et un père pour lui, et enfin le summum, la revelation d'une Mère.. et nombreuses disputes qui en avait suivi.

Epuisé , il avait fait amende honorable, c'etait un peu reconcillié avec les siens, pensant un peu fort, ", débrouillez vous, je ne me mele plus de rien," puis avait quitté la capitale bourguignonne . Ce voyage il ne le faisait pas seul, puisqu'il etait avec sa belle rousse qui le suivait et le soutenait quoiqu'il puisse dire ou faire. Elle lui avait prouvé ces derniers temps qu'elle etait et serait toujours un soutien infaillible. Le couple se rendait a Montmaur, le seul havre qui lui restait maintenant.


En parlant de sa belle, le seul mouvement qu'il s'octroyait, etait de tenir sa fine main dans la sienne. Marie, son pilier, son air pur, la seule pour le moment qui lui restait fidèle et qui tenait compte de son avis, sans le juger. La seule aussi qui reussissait, par quel miracle nul le ne savait, à temperer le caractère volcanique du Deschenaux qui explosait de temps en temps. Quelques mots de Marie, et il devenait un vrai petit ourson . Pourtant malgré la fatigue qui le tenaillait, il se détendait au fur et a mesure que le carrosse filait vers son chez lui. Il se réveillait, jouait avec les doigts de la belle, lui volait quelques baisers et enfin a la lisière d'un bois

On entre dans mes terres.

Dans tes terres bientot mon Amour? Oui il aurait pu le lui dire, ce n'etait pas un secret, il lui avait dit de but en blanc, il l'epouserait , il lui ferait moult marmailles et elle le savait. De plus en plus l'espoir d'une vie de famille s’immisçait en lui. De Plus en plus, il en revait, et ferait tout pour que ce reve soit realité. Ne restait plus qu'a trouver le moment pour que ce soit .. officiel . et surtout les mots. Ce sont d'autres mots qui sortaient naturellement en lui montrant le Castel au lointain que l'on pouvait entrapercevoir, puis la fine rivière qui coulait avec calme a travers les champs enneigés des villageois et la foret abondante ;Plus au loin une source d'eau chaude dont une legere fumée s'echappait, les vignes du domaine qui permettaient un cru de très bonne qualité. C'etait la son Domaine qu'il ne voyait que trop peu a son gout.

Le castel se faisait de plus en plus proche, les détails commençaient a apparaitre, La grandeur et la résistance du batiment, les drapeaux aux armes du Domaine flottaient dans le vent, les herses levées, les gardes attendant l'arrivée du couple Vicomtal, et dans la cour le personnel aligné , et qui malgrè le froid , ne bougeait pas. Enfin les voici entrant dans la cour meme/ La main de Marie fut saisie, un regard tendre a son encontre, puis un baiser lui fut volé avant que la porte du carrosse ne soit ouverte.

Et alors qu'il s'attendait a voir le vieil Alfred l'accueillir, ce fut l'une des soubrettes du domaine qui se fendit d'une reverence.

- Monseigneur soyez le bienvenu. Monsieur Alfred m'a demandé de vous accueillir si il n'etait pas revenu

Voyant que la jeune demoiselle tremblait , de peur? Pourtant il lui faisait son plus beau sourire hein.. Il la fit se relever

- Merci jeune fille, Voici Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard , la future maîtresse des lieux.

Les choses etaient dites, et cela voulait dire, occupez vous d'elle comme de moi, et tout ira bien.

-OU se trouve Alfred? Il n'est pas malade j'espère?
- Oh Non Monseigneur, il est au village, il y a eu quelques .. soucis
-Soucis?
- Oui.. quelques attaques et les villageois semblent en colère
- D'accord, faites preparer ma monture, je vais aller le rejoindre. Marie.. tu te joins a moi ou prefère tu te reposer un moment?

Tendres regards à nouveau sur la Rousse de sa Vie.
_________________
Mahelya
Montmaur, Chambre de Son Vicomte.

Bam Bam ... Deux cœurs à l'unisson. Bam Bam ... Une fine pellicule de sueur les recouvre à présent. Les deux Damnés étaient revenus en odeur de sainteté et c'est avec ardeur qu'ils fêtaient cela. Bam Bam ... Depuis combien de temps n'avaient-ils pas vu la lueur du soleil ? Qu'importe. La lumière était là dans cette chambre. Bam Bam ... Les silhouettes s'épousent, les peaux se frôlent et leur soupires se mélangent. Bam Bam ... Deux être pour un Tout, Il est sien, Elle est sienne. Bam Bam ... Leurs prunelles s'accrochent et la lueur des Flammes se reflètent en elles. Bam Bam ... Leurs lèvres se scellent, leurs mains s'attirent, s'entremêlent, se lient alors que leurs bassins ondulent doucement. Bam Bam ... Bam Bam ...

Montmaur trois jours plus tot.

Silence et émerveillement.

Si son Ténébreux n'avait pas dit un mot du trajet, l’Étincelle en fit de même. Pourtant la Jeune Flamme n'était pas morose, comme elle se plaisait à le dire souvent, chaque problème trouvait une solution. Et les rapports familiaux encore frileux, ne tarderaient pas, elle en était intimement convaincue, à retrouver leur intensité. Aussi, toujours sans un mot, Elle s'émerveillait des paysages traversés, consciente que son Brun avait besoin de silence. Lui laisser libre court dans ses pensées, voilà le secret de Mahelya. En attendant, elle, elle en prenait plein les mirettes. Vallons, Vallée, coteaux, plaines, prés, forêts, bois ... Tout était si nouveau pour ses yeux avides de découverte. Un gout d'inconnu, un gout d'aventure qui insufflait un nouveau souffle de vie à son palpitant éprouvé ses derniers temps, car si elle ne se plaignait pas, la Rousse avait vécu les mêmes évènements que le Deschenaux. Préférant prendre soin de lui alors, elle avait refoulé au plus profond de son être ses ressentiments. Mais Kylian en parfait Essentiel n'était pas dupe, et s'il avait proposé à la Flammèche cette petite escapade sur ses terres, c'était bien pour que tous les deux trouvent un repos bien mérité.

Quand l'horizon lui paraissait magnifique, la fine main blanche serrait un peu plus fort celle du soldat, invitation muette à regarder dans la même direction qu'elle. Alors son minois se tournait doucement vers lui, arborant un magnifique sourire empli de tendresse. Évidemment c'était les instants que choisissait le Ténébreux pour lui voler quelques baisers. En excellente femme d'affaire, surtout lorsqu'il s'agissait de volupté, elle s'assurait toujours d'en récupérer au moins autant. Parfois, un villageois, ou un paysan était croisé, enthousiaste, la Frêle ne manquait jamais de les saluer à travers les vitres du carrosse. Au bout de quelques heures, La Rousselotte s'était blottie dans les bras de son Amour. Et le sommeil la gagnait presque lorsqu'un murmure effleura son oreille. Ses Terres ? Ils étaient donc arrivés ? Impossible de dormir à présent tant elle était curieuse. Fine silhouette redressée, l’Étincelle était à l'affut de tout ce que lui montrait Kylian. Et déjà les pierres de la bâtisse apparaissait à ses sinoples ébahis. Elle trépignait la Jeune Flamme, et les derniers tours de roue lui parurent les plus longs de toute sa vie.


- C'est là ? c'est ici ? C'est chez toi ?

Apparemment oui, puisque partout il y avait les armes de Montmaur et que le coche ralentissait la course des équidés. Un Magnifique Alezan en tête. Ezildur n'avait pas été oublié. Un nouveau baiser emprunté - Mahelya le reprendrait plus tard - et voilà qu'elle se retrouvait face à une tripotée de gens de maison...

Paroles et Angoisses.


- Merci jeune fille, Voici Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard , la future maîtresse des lieux. * Ah bon ? Tu annonces ça comme ça ? Déjà ? * Écarquillement des prunelles vertes à l'attention de Kylian celui-ci tenant toujours sa petite main, avant de glisser légèrement vers la jeune soubrette et de lui adresser un sourire timide, rehaussé par de jolies joues biens rouges.

- Bonjour.

La conversation s'entame et la Frêle bien qu'elle ne se manifeste pas écoute avec attention. Semblait-il que leur petit moment rien qu'à eux serait repoussé à plus tard, Le Vicomte avait des responsabilités, ce que comprenait parfaitement la Flammèche, déçue cependant de le voir déjà partir. Était-il possible que le Deschenaux lise dans ses pensées ? Car à peine la pensée avait vu jour, qu'il la faisait disparaître, en lui proposant de l'accompagner. Sans hésitation aucune, La Rousse accepta.

- Est-ce qu'on peut détacher Ezildur ? Je suis en robe, mais sur lui je peux monter en amazone. J'ai l'habitude.


Au fond, elle était touché par l'attitude de son Ténébreux qui déjà lui faisait partager la vie de la Vicomté.
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Kylian.
Montmaur: La Chambre du Vicomte toujours.

Les gémissements de part et d'autres ne faisaient que s'accentuer au fur et a mesure que le temps passait, que leurs corps se liaient et déliaient a la faveur de leurs mouvements. Ici ils etaient chez eux, sans la crainte que leurs cris ne soient entendus par des taverniers un peu trop curieux. Ici ils se laissaient aller a l'amour sans limite. Meme le Vicomte ne taisait plus le plaisir naissant en lui, il se laissait porter par cette valse des corps.

De toute sa jeune vie, il n'avait connu tel volupté dans l''amour. Marie etait son alter ego, physiquement aussi bien que moralement. Et l'Amour qu'ils faisaient chaque jour, a chaque moment ou l'envie les prenait n'etait qu'une ode a s'aimer encore plus si cela etait possible. Il avait eu peur au debut de lui faire mal, ou meme de laisser libre court aux envies et a la passion qui le tenaillait, mais rien de tout cela, bien au contraire. Marie ,sa belle, devenait de plus en plus femme, de plus en plus elle se liberait des chaines conventionnelle pour s'abandonner a lui. De plus en plus elle se devoilait dans cette valse tout comme lui le faisait a son encontre.

Le corps en sueur, les mots doux distillés au creux de son oreille comme pour ajouter encore a l'Amour, l'emoi ne demandait qu'à se liberer .

Montmaur, trois jours plus tot.

Et ce fut sans hesiter que sa rousse accepta sa demande. a vrai dire il s'en etait un peu douté. Il se voyait mal partir sans elle , elle qu'il ne pouvait quitter plus de quelques minutes sans que l'air ne lui manque. Il etait terrible (mais merveilleux) de voir a quel point il aimait Marie. C'etait comme si sa vie n'avait commencée qu'a Angers et cette auberge ou les deux amants s'etaient donnés l'un a l'autre pour la première fois. Un leger sourire a sa phrase et sa monture lui fut preparée. Prenant a part la jeune demoiselle qui l'avait accueilli. Il murmura juste à son encontre

Je voudrais etre seul quelques jours avec Marie, faites donc monter nos affaire dans ma chambre et que personne ne nous derange durant ce temps la sauf si soucis . Qu'aussi un bon repas nous soit monté, du vin et un feu allumé avec quelques reverses de bois. Je voudrais que des roses soient aussi posées non loin de la chambrée. Comprenez vous?

Les joues de la jeune femme se teintant de rose, il lui etait evident qu'elle comprenait parfaitement. Un fin sourire se dessina sur ses levres, il lui tapota l'epaule pour lui faire comprendre "bon courage" , puis il repartit vers a monture qui attendait la, montant lestement dessus, et attendit sa belle. Puis direction le village, trottant doucement afin que le chaos du chemin ne fassent pas tomber Marie. Devant eux, La nature semblait vouloir s’éveiller malgré le froid persistant. Les bourgeons apparaissaient sur les branches des arbres qu'on aurait pu croire mort, quelques traces d'animaux dans la neige, le ruissellement de la petite rivière qui reprenait force. Tout ici n'etait qu’éveil à la vie, et au calme.

Un calme cependant qui fut interrompu par l'arrivé au village qui semblait en effervescence. Les villageois etaient reunis face a un Alfred dont la voix s’échappaient un peu plus du peuple


- Je vous assure, Le Vicomte arrivera sous peu, il est en guerre, je pense que vous devriez respecter cela.

- Alfred on'l'chait mais pindant qu'il est loin, des brigands y s'en prennent a nous, a not' familles, on a eut d'eul chance que personne y soit tué
- Vous savez qu'il ne vous abandonnera pas, quand les recoltes ont été mauvaises pour vous, c'est lui qui vous a permis de passer l'automne et pouvoir faire vos reserves. Je vous trouve injuste
- On' l' sait tout ca, mais c'est aujourd'hui qu'on a besoin de lui, il est ou ?

- Juste derrière vous : La voix de Kylian etait sortie un peu malgrè lui de ses levres. Le silence s'etait imposé de lui meme et les regards se tournèrent vers le couple Vicomtal qui attendait, perché sur leurs montures. Quelques brouhahas commencèrent a s'echapper "c'est le Vicomte, "" Il est la". Descendant de monture, il aida sa belle, glissant sa main dans la sienne pour fendre la foule. Sans peur cela etait certain, meme si excedés par les attaques, ses villageois n'etaient pas méchant pour deux sous. Et c'est un Alfred rassuré qu'il l’accueillit

- Monseigneur, merci d'etre venu si vite.

Un sourire bienveillant a l'encontre du vieil homme. Il reporta son attention sur le villageois a la grande gueule qui, étrangement s'etait tut.

- Bien maintenant , avant d'aller bruler mon castel, vous m'expliquer la situation?
- Ohh.. M'seigneur on a jamais voulu bruler vot" chatel.. mais M'seigneur on a peur po'r nos femmes et ..
- Dites moi ce qui se passe. Et je reglerais ca. Je ne vous ai jamais laissé , ce n'est pas maintenant que je vais commencer.

Lachant la main de Marie, la confiant aux bons soins d'Alfred, il prit l'homme par les epaules, marchant a ses cotés le laissant parler librement des evenements des dernières semaines. Un groupe de mercenaires semblait vouloir briser la tranquillité de son domaine. Il etait hors de questions que cela se passe ainsi. Pas CHEZ lui !

Revenant vers sa belle dont il saisait immédiatement la main, le regard posé sur Alfred


Alfred rentrez au castel et que les effectifs de la Garde qui n'est pas necessaire à la securité vienne au village afin de renvoyer les brigands d'ou ils viennent. Plus personne ne s'en prendra aux villageois

Ci et la dans la foule quelques regards s'echangeaient, des hochements de tetes après quelques murmures.

M'seigneur merci, on avait peur vo's savez, on pensait que vous feriez rien pour nous

Posant sa main sur l'epaule du paysan

Tout le monde semble si prompt à me juger , n'ais je pas dejà prouvé que vous etiez tous important pour moi?

La tete baissé le paysan se rendait-il compte des efforts que le jeune Vicomte donnait a son Domaine et aux villageois? La discution semblait se finir dans ces murmures, Et c'est la qu'il allait partir qu'une furie blonde de 3 ou 4 ans a peine le tamponna, se retrouvant sur le seant en pleurnichant. Grimaçant de peur de lui avoir fait mal, il la prit dans ses bras, la calinant tendrement

- Alors jeune fille je vous ai fais mal

Un reniflement de larmes plus loin elle secouait la tete en entourant son cou de ses petits bras et d'une petite voix intimidé

- Tu vas m'gronder?
- Non bien sur que non
- C'est toi neuh Roi?

Un rire du jeune homme se fit entendre

- Oh non je ne suis pas Roy
- Bah t'a dit que t habitais dans la szhatôôôô
- Je suis un peu en dessous du roi, il avait donné le chateau a mon Papa et lui me l'a donné, tu comprend ? ..
T'a des enfants dans la schatô a ton papa?? Y vouledront bien jouer avec moi dis?

La question des enfants etait assez épineuse pour lui. Meme si avec Marie, ils avaient dis.. un jour.. Le jeune homme esperait qu'elle arrete de boire les tisanes empêchant que marmailles soient en route avant le mariage. Il voulait lui parler de ca, de tout cela. De ses envies comme de ses craintes, de ses projets comme de ses reves. Un regard envers sa douce, une emotion certaine en la voyant, en l'imaginant Mère de ses enfants.* Marie, douce Marie regarde moi et entend ses mots , *

- Non pas encore d'enfants; Mais un jour oui et ils joueront avec toi c'est promis

Visiblement satisfaite du discours elle lui posa une bise avant de descendre de ses bras et partir jouer comme si de rien n'etait avec ses camarades de jeu. Les yeux clos un moment, chasser cette idée et cette envie pour le moment , mais une chose etait certaine : Les quelques jours a venir seraient le bon moment pour parler de tout cela.
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Mahelya
Montmaur, Chambre de Son Vicomte ... "Amour", "Toujours", "Encore "!

Les Flammes crépitent doucement dans la cheminée, la chaleur se diffuse mais c'est à peine si les deux corps enlacés le constatent. La faible lumière servit par le feu, tamise la pièce, une ambiance feutrée pour un délice sucré, permettant à une Flamme et un Ténébreux de s'offrir l'un à l'autre, sans retenue ni restriction aucune.

Maîtresse souveraine, elle le domine. Prunelles émeraude ancrées à leurs miroirs. Ses bras fins enlacent les épaules du soldat, tandis que les mains masculines prennent possession de son dos étroits, recouvertes par ses longues boucles rousses, humides, qui viennent mourir dans le creux de ses reins. Buste contre buste, peaux moites, la danse s'accélère doucement. Il lui dévore le cou quand elle le griffe tendrement. Ils s'apprivoisent de jour en jour, se goutent et se dégustent. L'Amour est un met dont il faut se délecter en prenant son temps. Du temps ?! Enfin ils en possèdent un peu ... Et chaque instant rien qu'à eux dans cette chambre richement décorée, leur permet de fabriquer à deux ce qui sera leur avenir, leur éternité...

Enivrée de lui, la Flammèche devient Flamme devant les sinoples de Kylian. L’Étincelle se révèle ... Une chrysalide qui devient papillon ... Et fait éclater rien que pour Lui, toute sa féminité. Les silhouettes s'épousent plus fort, faisant côtoyer l'ivresse aux amants. Et entre deux de leurs soupirs, aux creux de son oreille, doucement elle expire, rien que pour Lui, des mots d'Amour, des promesses d'Avenir et des envies d'Encore.



Montmaur trois jours plus tôt.

Il n'avait pas fallu bien longtemps pour que le magnifique Pur Sang Alezan soit séparé de l'attelage et préparé à recevoir Sa Rousse Maîtresse sur le dos. Une âme charitable - sans doute le palefrenier - se proposa de l'aider à s'installer en amazone, tandis que Kylian semblait distribuer ses ordres pour leur prochain retour au château. Peut-être qu'un bon repas serait servi, et un bain bien chaud préparé ? Si Non, Oserait-elle le demander ? Sans doute pas, encore un peu intimidée, la Frêle se ferait discrète, malgré l'adorable et surprenante présentation que le Brun avait fait d'elle. Hissée sur le dos d'Ezildur, la Flamme se préparait au départ. La selle amenée par ses soins, n'était pas vraiment prévue pour se genre de posture mais qu'importe, durant ses longues ballades à cheval en solitaire en limousin, elle avait certainement vécu bien pire. Équidé et cavalière se connaissaient par cœur, nul doute que l'Alezan adapterait sa démarche.

Enfin, le Deschenaux ouvrit la marche, et l'aventure commença. Petit trot, tranquille, les prunelles de la Rousse glissèrent sur Kylian, consciente qu'il adoptait un rythme lent pour ne pas la faire tomber. Un fin sourire empli de tendresse étira les purpurines alors que le regard s'attardait sur la silhouette masculine. Doux, prévenant, attentionné, toujours à ce soucier d'Elle en premier. Dans les yeux du Soldat elle était une Reyne, mais voyait-il qu'il était son Roy dans l'éclat de ses prunelles ? Pas un son ne sortit de la gorge de la Rouquine, son Amour de Vicomte, devait se tracasser au sujet des ces attaques et sans doute préparait-il déjà, mentalement ce qu'il dirait à ses villageois. En silence donc, elle admirait la nature, malgré la neige et les températures plus que fraiches pour la saison, le printemps s'annonçait doucement. La vie n'allait pas tarder à éclore, alors le paysage pâle et immaculé revêtirait des couleurs chatoyantes et des senteurs gourmandes. Alors que Mahelya tentait de se représenter mentalement, la vision de ce sentier au printemps, ils arrivèrent derrière un attroupement de personne. Et un pauvre Homme qui semblait dépasser par la situation - Alfred -.

Accueillant l'aide de Kylian avec plaisir, sa petite chausse foula enfin le sol. Bien évidement, le rouge pigmenta les joues de la jeune Flamme, lorsque le couple fendit la foule main dans la main. Était-ce là, la façon qu'avait trouvé le Deschenaux pour la présenter officiellement pour sienne ? En tout cas, ça y ressemblait fortement, et déclenchait chez la jeune fille, la même réaction qu'un peu plus tôt à leur arrivée. * Ah bon ? Comme ça ? Là, maintenant ? * Toujours bien rose, la Rousseur se plaça à proximité du vieil Alfred, laissant ainsi tout loisir à Kylian de trouver une solution à son problème d'attaques. Le minois aux tâches de rousseurs, se releva vers le vieil homme, et un sourire bienveillant en étira les traits lorsqu'elle se présenta.


- Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaarde, nous nous sommes aperçus lors des joutes en Champagne, mais nous n'avons pas eu, je crois, l'opportunité de nous présenter. Je suis la compagne de Vicomte De Montmaur.
Était-il nécessaire de donner cette précision après leur arrivée ? Non !

Le sourire s'attarda un peu lorsque Kylian revint vers elle, se saisissant immédiatement de sa main. Ce contact était plus que bienvenue, car la Frêle retrouvait alors la chaleur. Depuis Angers, elle ressentait se besoin fusionnel entre Lui et Elle. Main dans la Main à nouveau elle respirait.
Le couple allait à présent repartir lorsqu'une petite tornade blonde se cogna dans la jambe du Vicomte. Pas le temps de réagir, que le jeune homme la câlinait déjà tendrement dans ses bras. Qu'il était émouvant de voir le soldat, doux et tendre avec une enfant. Mais ne le lui avait-elle pas déjà dit qu'il ferait un merveilleux père ? Le regard attendri, le cœur serré, le sourire doux, la Flammèche écoutait avec attention le discours du Soldat et de l'Enfant. Ah le sujet des enfants ... Bien sur qu'elle en voulait, elle le désirait même ardemment, mais si possible après leur union devant le Trés-Haut ... Le regard s'accrocha à celui de son Unique, et l'émotion étreignit son palpitant. Elle aussi avait des rêves à lui conter.

Alors que la petite Blonde allait repartir comme elle était arrivée - en mode courant d'air donc - Mahelya souleva légèrement ses jupons, et se lança à sa suite.


- Attends ! Jeune fille attends ! Sans doute, dans son dos, villageois, valet et Vicomte arboraient des yeux ronds de la voir courir ainsi. Qu'importe, il y avait une bonne raison. La fillette doucement se retourna.
- C'est toi que Tu vas m'gronder?
- Non pas du tout. La rousse doucement s’accroupit pour pouvoir regarder la petite blonde dans les yeux. La fine main délicate de Mahelya, écrasa la dernière grosse larme de crocodile sur le visage de l'enfant.
- Tu a eu un gros bobo n'est-ce pas ?
- Vi ! L'est grand et fort le Môssieu qui vit dans schatô de son papa. Mais c'est pas de sa fôte !
- Ce n'est pas de la tienne non plus.
- Bah j'ai pas regardé où que je zallais !
- Ca arrive, moi aussi je suis dans la lune parfois.
- Toi ? Mais t'es grande !
- Oh tu sais, pas tant que cela, et puis tu sais j'aime toujours les friandises, les gâteaux et les tartes à la crème. Et toi tu aimes ça aussi ?
- Oh ouiii !

Le sourire de l’Étincelle devint amusé devant la spontanéité de la fillette. Cherchant dans les replis de sa longue robe verte, elle sortit quelques piécettes qu'elle déposa dans la paume de la gamine. Un petit clin d’œil à son encontre. L'index de la Rousse posé sur sa propre bouche, elle lui murmura un ton plus bas :

- Tiens, voilà de quoi acheter une belle part de tarte à partager avec tes amis. Mais chut, ce doit être un secret entre toi et moi d'accord ?


Sans ajouter un mot, La petite fille fut étreinte doucement, avant qu'enfin la Rousse ne la libère pour qu'elle puisse retourner jouer. Les sinoples s'attardèrent sur la silhouette enfantine qui disparut au détour d'une maison, la petite blonde devait avoir le même âge qu'Alisa, sa petite sœur d'adoption, sur qui elle avait veillé de long mois, s'en occupant comme s'il s'agissait de sa propre fille ... Une Rousse modèle réduit qui lui avait fait comprendre qu'elle aussi voudrait être maman un jour ... Un soupire s'échappa de la gorge voluptueuse avant qu'enfin Mahelya ne se relève doucement pour rejoindre le Brun de son Cœur. Un sourire à son encontre, faisant fi des quelques regards qui s’attardaient encore sur elle, sa fine main se glissa doucement dans la sienne.


- Maintenant que faisons-nous ?
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Kylian.
Montmaur , chambre du Vicomte la fin .. Ou le debut?

Le rythme de la danse des corps s'etait acceleré imperceptiblement, lentement , sensuellement jusqu'au moment ou l'explosion des sens les avaient pris pour ne les lacher que quelques minutes plus tard. Sans un mot, juste miroir face a leurs reflets, le trouble ressentit par l'autre se lisait comme un livre ouvert . Essoufflés, heureux, comblés les amants restaient l'un contre l'autre blottit avec tendresse en laissant la sueur se melanger comme l'avaient fait leurs corps et leurs ames quelques instants plus tot. Ces moments a deux etaient plus que frequents et tellement important, ils s'aimaient et se l'avouaient l'un l'autre tout les jours. Par envie, par desir, par la seule volonté d'etre avec l'autre. C'etait la une relation si simple mais d'une intensité peu commune.

Allongé sur les peaux d'ours, sa belle blottie contre lui, dont il caressait doucement le flan . Le jeune homme observait la danse silencieuse des flammes sur le plafond. Cependant et pour une fois, il n'etait pas aussi serein que d’habitude. Il tentait pourtant de se detendre mais quand l'esprit est occupé, il n'est pas facile de se sortir de ses pensées. La peur le tenaillait. Il savait qu'il devait parler a Marie, lui dire ce qu'il avait sur le coeur, lui dire combien l'avoir vu avec cet enfant quelques jours plus tot avait reveillé ses envies d'une famille, mais aussi ses peurs les plus intenses de perdre son bonheur. . Ses envies, ses espoirs, mais comment la Flamme accueillerait tout cela. ?

Il savait qu'elle l'aimait, qu'elle ferait tout pour lui. Il en etait parfaitement conscient. Mais entre le dire et le vivre, il y avait une difference enorme. *Parle lui Kylian elle comprendra.. et tu sauras au moins* Un long soupir s'echappa de ses levres, se relevant un peu pour se poser sur son seant. La tete baissée, la voix un peu plus etranglée que d’habitude.


Marie, .. faut qu'on parle.. Et tu vas m'ecouter sans m'interrompre s'il te plait

Le courage lui avait trop manqué.. mais la il ne reculerait pas. Pas meme devant ses yeux emeraudes qui le questionnaient. Relevant le nez afin de la regarder il finit par se lever quittant la protection des fns bras albatre, enfilant ses braies et ressortit rapidement dans le couloir tout en parlant

Te souviens tu de nos discutions Marie, en taverne ou ici, ou l 'on parlait avenir, vie a deux.. et peut-etre a trois ou quatre avec les marmitons courant tout autour de nous?Tu te souviens Marie quand nous etions encore a Dijon, je t'avais dis que j'avais deux surprises pour toi.. enfin plutot deux présents. Et te souviens tu aussi de la fois ou j'ai pris Maman a part pour lui parler et quand nous étions revenu elle avait sortit une phrase qui m'avait amusé a ce moment la comme quoi elle etait enceinte?

Revenant dans la chambrée, il referma la porte, une rose rouge fraiche etait dans la main droite, l'autre main etant a son dos. Doucement il s'approcha de la belle Flamme de sa Vie continuant sa discution

Bien sur elle ne l'est pas tu t'en doute bien.. j'avais besoin de la voir seul a seul,non pour les histoires qui nous ont un peu opposé mais surtout pour qu'elle soit , une fois de plus ma Mère, celle dont les conseils et le consentement dans mes decisions sont le plus important.

Arrivé a ses cotés, il s'agenouilla , laissant glisser la rose sur le corps de sa belle. la cheville fut effleurée Tu sais quand nos levres et nos corps se sont touchés et aimés, quand nos ames se sont liés, j'ai su que ma vie changeait du tout au tout...La rose remonta doucement le long de ses jambes. Avec toi j'ai appris la confiance, l'Amour Veritable, le respect, le soutiens. Avec toi j'ai appris a etre moi, a etre nous sans le peur du lendemain, sans la peur des rumeurs, sans la peur de te voir partir. Avec toi je sais que ce n'est pas une histoire ordinaire. Finissant sa course douce, la rose se posa sur ses hanches, les lui dessinant avec tendresse, le regard tendre posé sur elle, puis doucement glissant sur son ventre J'aimerais que nos reves se réalisent Marie.. que ce beau ventre soit empli de vie, que ce domaine soit empli de cris d'enfants, de nos enfants.. J'avais rayé ce reve de mes pensées et il revient avec force.. grace a toi, pour toi. Mais je sais qu'avant tout ca, tu as besoin tout comme moi d'une preuve autre que des mots, c'est pour cela que ..La rose fut délicatement posée sur le ventre de sa belle.

La main gauche revient sur le devant de la scène , l'ouvrant, il en saisit l'objet dissimulé
.. pour cela que je voulais savoir si toi Marie Amelya Elicahre-Kierkegaard, tu voulais devenir mon Épouse devant le Très Haut,notre famille, et amis, lier ta vie a la mienne jusqu'a l'heure de notre mort..?

Le palpitant etait hors de controle, il battait fort et plus encore.. Son avenir, leur avenir etait la .. a la faveur de ce petit anneau. La machoire serrée, tellement stressé, les yeux humides autant d'avoir eu ce courage que d'affronter cet instant, et son regard.. il attendait avec peine une reponse..

Montmaur, trois jours plus tot.

A la voir avec la petite blonde, c'etait a la fois un soulagement et une torture de n'etre pas une famille avec celle qu'il aimait. Il la voyait d'une telle douceur avec cette enfant, et s'imaginait dejà la vie qu'ils auraient tout deux. Et la vie de leurs enfants . Lui un peu sevère et elle d'une très grande douceur. OU peut-etre l'inverse qui sait? Le Vicomte avait une idée bien en tete en venant a Montmaur. Il avait besoin d 'etre seul avec Elle, afin de lui poser LA question, de celle qui change une vie. Bien sur ils en avaient parlé, et discrètement il lui avait dis qu'ils attendraient quelques temps, mais pour lui l’idée etait dejà arrêtée. Il devait seulement prendre le courage de le faire. Et la voici qui revient avec sa tendresse habituelle

Maintenant que faisons-nous ?

L'enlacant se moquant bien que les regards soient fixés sur eux

Maintenant je t'enlève et on ne ressort que dans quelques semaines de notre grotte, tu es d'accord?

La phrase etait dite avec une plaisanterie certaine meme si au fin fond de lui,il etait serieux. Rien que Lui et Marie. Le bonheur que cela serait. Pas de disputes, pas de conflits, pas de soucis, rien qu'Elle et sa tendresse qui le faisait vaciller. Et sous le sceau d'un fin secret, il lui murmura : Tu sera une Mère magnifique tu sais? L'emotion le gagnait, autant et surement qu'un raz de marée. Un leger toussotement pour se reprendre

Mais trève de plaisanterie, j'aimerais te montrer quelque chose

Lui souriant, il l'entraina doucement vers leur monture, l'aidant a reprendre sa position sur Ezildur, et le depart fut donné a l'arrivée des gardes du Domaine dans le village. Un Souci de moins a penser .. La balade continua jusqu'a un chemin sur une colline. L'arpentant , et presque arrivés au sommet, il stopa les montures, faisant descendre sa belle, lui cachant le regard jusqu'a sommet a quelques pas de la.. Se placant derrière son dos, il l'enlaca delicatement, posant son menton contre la frèle epaule

Tu peux regarder..

Devant eux le paysage de Montmaur encore sous la neige et le soleil descendant se deroulait.

Un jour tout ceci sera toi mon Amour..

Une autre facon de lui dire *Marie.. Tu sera ma femme à ce moment la et ce qui est mien, sera tiens *
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Mahelya
Montmaur, Chambre de Son Vicomte ... En un mot comme en cent ... "Hiiiiiiiiiiiii"!

Bam ... Bam ... Les palpitants s'apaisent enfin. La Danse vient de prendre fin, et la Terre s'est arrêtée de tourner quand ensemble ils ont atteint le Ciel. Un souffle, un gémissement, une plainte, ont eu raison du mouvement de l'espace. La Flamboyante vacillante, les Ténèbres diluées, c'est heureux, comblés et épuisés qu'ils acceptent le repos de leurs êtres. Encore un peu groggy par l'exaltation des sens, nul mot ne perturbe leurs esprits. Corps transis de la passion qu'ils venaient de partager, épiderme sensible et charmé, respiration toujours un peu saccadée. Là, blottit l'un contre l'autre, incapable de délacer leur silhouette l'une de l'autre. Était-ce le jour ? Était-ce la nuit ? Qu'importe … Voilà des jours, qu'ils créent ensemble leur éternité, le temps n'avait plus la moindre importance, pas plus que les jours qui défilaient. Qu'importe ?! … Pour la Rousseur, ils auraient pu tout aussi bien manquer le déroulement des saisons. Le seul être qui comptait désormais était le Deschenaux. Alors, pourquoi pas suspendre la course temporelle rien que pour ses beaux yeux ? Un fin sourire étire les purpurines de la Frêle alors qu'elle se presse un peu plus contre lui. Déjà les émeraudes ont disparu sous leur volet de chair. Tous les guerriers quel-qu'ils soient, ceux faisant la guerre et les autres l'Amour, ne méritent-ils pas un peu de repos ? Pourtant Kylian semble en avoir décidé autrement. Et la phrase qu'il prononce à tôt fait d'éveiller complètement l’Étincelle. Allant même jusqu'à la faire se redresser, yeux rond, lèvres entrouvertes, laissant deviner l'emprunte d'un "o" d'étonnement. Pourtant pas le temps de dire quoi que ce soit, que la silhouette de son Soldat disparait dans le couloir.

Curieuse de part sa nature, elle étire doucement le cou afin d'essayer de voir ce qu'il fabrique mais aussi et surtout comprendre pourquoi il la délaisse là maintenant, alors qu'ils étaient si bien l'un à coté de l'autre ?... A moins que ... Peut-être n'y avait-il qu'elle qui était sereine un peu plus tôt. * Bon sang mais c'est bien sur !!! * Le charnu de sa lippe est assailli par ses petites dents en une faible morsure. La Jeune Flamme n'avait-elle pas remarqué que Kylian semblait soucieux parfois ? Ne lui avait-elle pas posé la question plusieurs fois ? Elle avait cru - peut-être à tors - qu'une fois à Montmaur tout serait parfait. Inutile de chercher plus loin donc ... Comment avait-elle pu se montrer si égoïste ? Le palpitant raisonne un peu plus fort ...
Ses oreilles ne perdent pas une miette de ce que lui raconte le Beau Brun. Elle opine doucement, ce qui ne sert à rien puisqu'il ne peut la voir de là où il se trouve, mais les mots prononcés apaisent les craintes nées en son sein à peine quelques instants plutôt. Et c'est un sourire qui l’accueille lorsqu'enfin il revient dans la chambre.

Les souvenir refont doucement surface. Un soir à l'auberge de Dijon, la petite famille comme tous les soirs après le repas, partageait un verre au coin du feu. Les discussion allaient bon train, quand son Ténébreux demanda à la Rousse Mère Aldraien l'autorisation de s'éclipser avec elle quelques minutes, laissant ainsi Arthan et Mahelya papoter tranquillement. A leur retour, bien évidemment, la curiosité de la Rousseur piquée au vif, il lui avait fallu à peine trois seconde pour les interroger sur le sujet de leur discussion privée. C'est alors que le couperet était tombé : Aldraien était enceinte ! * Encoooooore ??!! *Immédiatement, la Frêle avait commencé à paniquer, rappelons que c'était elle qui avait mis au monde à peine quelques mois plus tôt, les terribles jumeaux dont un avait failli y passer. Ainsi dont ce n'était qu'une "plaisanterie" sans doute vouée à détourner l'attention de la Flammèche du flot de question qu'elle aurait été capable de leur servir. Y avait-elle cru ? Non ! pas du tout ... Bon d'accord, un peu mais presque pas ... En réalité, discrètement, par deux fois elle avait vérifier le tour de bidon maternel avec l'un de ses rubans de couture. * Mais bien sur que j'avais compris qu'elle n'était pas enceinte ... Ahem ... *

Kylian se rapproche encore et finit par s'installer à coté d'elle. C'est maintenant et seulement maintenant que les prunelles émeraudes de l’Étincelle remarquent la rose rouge qu'il tient dans la main. De bonne composition, elle n'a toujours pas ouvert la bouche, comme il le lui avait d'ailleurs demandé, pas un mot n'a filtré de ses purpurines, pourtant des observations, des questions ou des remarques, elle en avait à formuler. Et de plus en plus à mesure que le temps passe. Son palpitant marque le rythme de ses pensées, une valse endiablée ... Mais rien, elle ne dit rien par respect pour lui et pour la légère faiblesse qu'elle entend dans la voix de son Soldat. Hypnotisée elle suit silencieuse la procession des pétales écarlates sur sa peau d'albâtre, tandis que les phrases du Deschenaux s'impriment dans son esprit. Comme elle souhaiterait lui répondre à son tour, lui dire que sa Vie désormais c'est lui, et celle qui créeront de leur Amour. Doucement les sinoples abandonnent la contemplation du carmin pour venir se sceller à leurs miroirs. La respiration de Marie se coupe quand elle constate la tendresse avec laquelle il la couve du regard. La peau de la frêle se couvre d'une fine pellicule de sueur. Elle a chaud, la gorge sèche, la respiration profonde, le cœur qui s'emballe n'arrivant même plus à suivre son propre rythme, et une nuée de papillons au fond des entrailles. Un évènement clé de leur avenir se joue présentement. C'est une certitude. Alors la Flamme scrute les Ténèbres qui l'attisent plus que jamais.

Et enfin, LA question est posée, avec comme scel à cette promesse, une bague magnifique. Les yeux piquent la Frêle. * Ne pleure pas tu lui as promis. * La voix n'arrive plus à prononcer le moindre son. * Allez ! Ne pleure pas tu peux le faire ! * Le vert de ses iris reste accroché sur l'anneau qu'il tient. Or et Argent. Feu et Glace. Flamme et Ténèbres, s'enlaçant autour d'un diamant. Un Amour, pur, sincère et surtout inaltérable ! Le parfait symbole de ce qu'ils sont tout deux. Une gravure contre sa peau, confirme la promesse d'Eternité. * Tututut ! Allez ! respire profondément et ne pleure pas ! Il n'aime pas te voir pleurer ! * Le regard de la Jeune Flamme remonte doucement sur le visage de son Unique. La lèvre une nouvelle fois et mordue, pas par gêne, tristesse ou colère. Non ... Une simple façon hasardeuse de retenir les perles d'eau salée qui pourtant déjà se forment au coin de ses yeux. * Ne pleure pas ! Mais apporte lui une réponse ! *.


- Oui ! La surprise et l'émotion permettent enfin à un sourire de s'esquisser. Elle le regarde, et son cœur bat plus vite. Elle le regarde, et elle vit ... Elle le regarde et ... Elle lui saute au cou, incapable de se contenir davantage, le Ténébreux donne vie à ses rêves, comment pourrait-elle rester de marbre face à cela.

- Oui ! Oui ! Oui ! Cent fois oui ! Mille fois oui ! un million de fois oui ! Éternellement oui ! Je t'aime Kylian Deschenaux Carsenac. Pour toujours à jamais !

La fine silhouette tremble contre le Deschenaux, mais cela n'empêche pas l’Étincelle de parsemer la peau du Soldat de myriades de baisers. Le sourire est éclatant, et une larme coule sur le minois aux tâches de rousseur. Elle avait promis, elle a fait ce qu'elle a pu, mais le bonheur à présent la submerge totalement. * Chialeuse !*



Montmaur trois jours plus tôt.

La jeune Flamme se délectait de cette étreinte publique, le Deschenaux se montrait de plus en plus audacieux, faisant fi de l'éducation rigide que tout deux avait obtenu, concernant la manière de se conduire en société. Cette nouvelle attitude de Kylian n'était pour déplaire à l’Étincelle bien au contraire. Quand il la regardait, elle se sentait vibrer, vivre et semblait importante. Elle avait l'impression d'être sa Reyne. Le sourire s'étira à la proposition coquine. Les lèvres de la Flamme rencontrèrent celle des Ténèbres pour un vol de baiser en bonne et due forme devant témoin qui plus est. Pour sur, s'il portait plainte, nulle doute qu'il gagnerait. A cette idée, réminiscence de souvenirs à Dijon, le sourire se mua en une expression franchement amusée. Un simple murmure à son oreille et voilà que le sourire redevenait timide tandis que les joues de Mahelya se teintaient de rouge. * Comment t'avouer Kylian que depuis des jours, je ressens de plus en plus l'envie, le besoin d'être mère ? Que je rêve de voir s'épanouir la vie en mon sein, que ma silhouette s'arrondisse et que doucement tu y pose tes mains pour sentir les premiers coups de ton enfant. *. Un instant elle hésita, les mots brulaient ses lèvres. Pourtant la Rousseur ne dira rien ce jour là, l'heure de la confession n'avait pas sonné. Et heureusement Son Essentiel changeait de sujet.

- Quelque chose à me montrer ? Qu'est-ce donc ?

Bien évidemment la question n'était que rhétorique, connaissant Kylian, il n'y aurait pas de réponse, ce serait sans doute une surprise. Aussi la Flammèche décida-t-elle de ne pas insister, le laissant prendre le chose en main. Après tout, il était son pilier. La promenade à cheval fut agréable, et la fin du sentier parcourue avec les mains du Beau brun sur les yeux, ne fut pas trop longue. Bien vite ils arrivèrent à destination. Et la libérant de ses entraves visuelles, il l'invita à regarder. Alors ... doucement ... Les prunelles ébahies de la Frêle se retrouvèrent face au plus magnifique paysage qu'il lui avait été donné d'observer. Le manteau neigeux semblait avoir tout figer. Les derniers rayons du soleil léchant les cristaux de glace, créaient l'illusion d'une étendue d'or. Tout semblait si paisible, calme, presque endormi. Mais sous l'immaculé on ressentait que la nature reprenait doucement mais surement ses droits. Lovée dans les bras musclée elle se laissa aller tout contre lui, susurrant simplement.

- C'est magnifique.


A l'horizon, le jour déclinait, et la Rousseur partageait le coucher du soleil avait l'homme qu'elle aimait, à l'abri protégée au creux de ses bras. Le temps défila et la lumière déclina doucement. Mais les deux restaient là, statues marmoréenne, immobiles, à contempler le spectacle que leur offrait Dame Nature. Pouvait-on vraiment rêver mieux ? Elle en était certaine depuis Angers, mais chaque jour le confirmait davantage. C'était lui qu'elle aimait et qu'elle aimerait toute sa Vie. L'Unique dans son cœur et ses pensées. Submergée par l'émotion, c'est hésitante qu'elle se retourna vars son Éternité. Le dernier rayon du soleil, éclairait l'éclat émeraude de ses prunelles. Dieu qu'il était beau ! se mordillant doucement la lèvre, elle lui souffla.


- Rentrons s'il te plait. J'ai besoin de t'avoir rien qu'à moi.
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Kylian.
Chambre du Vicomte enfin : Le renouveau

Elle n'avait soufflé mot pendant le long de son discours comme il le lui avait demandé, et pourtant a ce moment precis, la bague offerte et une question, non LA question en suspens, il se maudit de lui avoir dit de le laisser parler. Certes elle devait etre surprise, car dernièrement, elle lui avait soufflé qu'elle attendrait qu'il soit pret a lui faire cette demande , en un mot qu'il laisse son passé et ses doutes derrière lui pour commencer une vie avec elle. Et c'etait la ce qu'il faisait. Du moins ce qu'il essayait mais elle ne lui repondait pas. Toute sorte d'idées idiotes autant l'une que l'autre pendant qu'il sentait l'emotion le submerger.. Sa Vie se jouait la et il doutait tellement de lui.. * Pourquoi Marie qu'ais je mal fait?* Pourquoi ne repond tu pas*Pourquoi? en fait tu ne veux pas c'est ca et tu ne sais comment me le dire.. Me serais je trompé a ce point? Ne voulais tu donc pas que je te demande de m'epouser?Pitié qu'Alfred entre en hurlant que Montmaur brule, qu'on me libère*Ou c'est la bague, elle n'aime pas la bague ou.. Combien de temps me fera tu endurer cette torture, dejà mille ans sont passés depuis ma demande, pourquoi .. *

Oui..

Un murmure a peine soufflé. Quoi? Quoi? elle a dit quoi? Espoir revient en moi , Vie reprend le dessus, oublie ces doutes , ecoute la . Le coeur se met a tambouriner durement , il n'arrive pas a l'entendre, que dit-elle ? a -t-elle vraiment dit oui? Le veut -elle pour epoux? Le regard se fixe dans celui humide de sa Belle Flamme . Elle lui sourit.. Vacillant pour une fois comme elle, il hesite non pas dans sa demande, mais a t-il bien compris.. et la voilà qui saute dans ses bras en hurlant des " oui" à tout rompre. Oui elle te dit oui.. Le temps s'arrete sur les deux amants. Elle a dit oui.. Le sourire est beat, la tete lui tourne allègrement mais elle est la, elle son soutien, son pilier sa .. Fiancée.. . Elle le maintient a flot le temps qu'il se reprenne. Les mains prennent chemin de ses joues , il ne quitte son regard cherchant encore ses mots , un baiser, puis un autre sont deposés , et encore un.. perdu, il ne sait plus qui il est, ni comment il s'appelle. Quelle est donc ce tiraillement au ventre.. Le bonheur? Oui.. Elle a dit oui..

C'est vrai .. c'est vrai tu veux?

La question est idiote, mais ne l'est-il pas devenu de ces derniers siècles d'attente interminable ..* Ne lui laisse pas le temps de reflechir surtout* .Enfin il trouve la force de se redresser, il se recule un peu de son étreinte afin de saisir sa fine main , glissant doucement l'anneau a son annulaire tout en la regardant amoureux fou, amant fou , fiancé tout aussi fou. Faire durer ce moment, en profitant comme jamais il n'a profité d'un moment. L'anneau glisse a ce doigt delicat comme si il avait été forgé a son empreinte. Ramenant la main baguée a ses levres il y depose un baiser, tendre, long, envieux, emu .. Les yeux se ferment sur ce moment, il veut profiter d'elle la maintenant.. Oui.. elle a dit oui.. Ses levres ne quittent pas la douceur de sa main mais un murmure s'echappe entre les baisers la recouvrant


Tu sais .. tu vas devoir me supporter moi et mon caractère tu le sais n'est-ce pas? Et aussi te faire a mon Amour inconditionnel, et a mes envies d'avoir pleins d'enfants, et à ses années ou je vais t'aimer comme un fou, et a tes futures charges quand nous serons .. Mariés ! C'est vrai tu veux m'epouser?? Tu as bien dis oui??

Oui il se reveille enfin, il percute a ses mots a son avenir qu'elle vient de lui offrir par un simple "OUI", un mot banal, Un mot qo'on prononce a tout va ,pour toute occasion, un mot qu'on ignore jusqu'au moment ou on a besoin de l'entendre. Elle a dit oui ! Lui sautant dans les bras, ses lèvres viennent cueillir les siennes pour un baiser irraisonné, irraisonnable. le baiser d'un Homme Fou d'Amour, et de Joie. Le baiser d'un homme qui enfin aperçoit la Lumière plus fortement que d’habitude. Il n'est plus Tenèbres mais Homme Heureux. Il n'est plus seul il a sa belle contre lui. Il n'est plus un Homme amoureux, mais un futur Epoux. Il n'etait plus le meme depuis Angers, mais un homme qui avait envie de vivre, et encore plus maitenant

Oui ... Elle a dit oui..


Quelques Siècles plus tot.. Un autre monde, une autre vie..

Le soleil perdait son combat immuable contre la Nuit, et doucement il s'eteignait au loin. Qui sait si il gagnerait son combat pour lui revenir a l'aube. C'etait a la fois si beau et irreel, mais aussi triste. Serais la une lecon de morale? Pour le moment, Kylian n'en avait cure . Sa Belle venait de lui faire face, laissant le dernier rayon du soleil frapper sa chevelure de feu, la sublimant un peu plus si cela etait possible. Subjugué par cette beauté qu'il tenait entre ses bras, un leger sourire naquit a ses mots.

N'etre rien qu'a toi hum ? .. j'sais pas faut voir.. Je vais t'enfermer avec moi, nous aurons tout le loisir de .. Negocier mon appartenance a ta personne..

Le ton leger et badin sortait tout aussi naturellement. Il n'y avait point de vulgarité, juste l'Amour qu'ils se portaient . Un vol de baiser plus loin, les deux reprirent leurs montures afin de retourner au Castel qui tronait fièrement au milieu des terres.

La nuit s'avancait dejà quand ils y arrivèrent, et c'est un Alfred qui semblait rassuré qui les accueillit


Monseigneur tout va bien?

Un sourire glissant sa main dans celle de sa belle qui venait de descendre de monture

Oui parfaitement, vous avez tout vu pour le village ?
Oui Monseigneur les gardes sont partis tout a l'heure
Bien tenez moi au courant voulez vous. Et pour ce que j'avais demandé a la jeune fille
Elle m'a prevenu Monseigneur tout a été fait selon vos instructions.
Bien. Qu'on ne nous derange pas quelques temps, sauf en cas d'urgence d'accord?
Oui Monseigneur , passez une bonne nuit

Un sourire large aux levres, il regarda partir l'Alfred. Oh ca il allait en passer de ces nuits. Puis ces yeux se posèrent avec envie sur Elle

Alors comme ca Madame me veut uniquement pour elle ? Et bien soit, j'abdique !

Sa main quitta la sienne, afin de glisser sur sa taille, 'autre bras se glissa sous ses genoux, et la Frèle fut soulevée comme le vent soulève la feuille. De dedales en couloirs, il s'enfoncait dans Son domaine sans un mot mais de baisers en baisers naissait l'envie, et enfin la chambre dont il referma un peu la lourde porte de bois du bout du pied. Un feu doux crepitait, de la nourriture pour une caserne etait posée sur la table, et quelques peaux devant l'atre.

Je t'enlève .

La porte fut claquée du bout du pied, laissant le plan du Vicomte s'egrener au fil du temps.
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Mahelya
Montmaur, Chambre de Son Vicomte ... Nous avons perdu du vocabulaire.


Bien évidemment en bonne chialeuse qu'était la petite Rousse, la première larme échappée avait été une porte ouverte pour beaucoup d'autres. Incapable de retenir, de contenir, de museler l'émotion qui lui réchauffait le sang. Voilà que la Frêle a les joues humides, voir inondées. Certaines promesses sont donc impossible à tenir surtout quand il s'agit de cacher ses émotions ... Elle qui pourtant savait si bien le faire avant ... Mais ça c'était avant ... Avant qu'elle n'entre dans la vie d'Aldraien, La baronne d'Ussac, Une figure maternelle qu'elle avait choisi et chéri dès les premiers jours. Avant qu'elle ne fasse la rencontre de ses fils Kylian et Arthan, bousculés au détour d'un couloir, alors que tous tentaient d'échapper à un cours de latin donné par le pauvre précepteur de la famille d'Aldraien. Le dernier Arthan, était devenu son frère de cœur bien vite. Mais le premier, Kylian, il était déjà bien plus que cela ... Peut-être le fait d'avoir le même âge qui les avait rapproché ? Peut-être la terrible complicité qu'ils s'étaient créés ? Toujours est-il que Elle et Lui, déjà à huit ans, ne passaient pas une seule journée loin l'un de l'autre. Ni même une nuit d'ailleurs ... Quand la mesnie était totalement endormie, il n'était pas rare qu'il ou elle vienne rejoindre l'autre dans sa chambre. S'en suivait alors de longues discussions sur les dragons, les fées, et les sorcières. La nuit avançait et lui et elle discutaient. Parfois au petit matin, Loïc les retrouvait endormis main dans la main. C'est à leur contact que l’Étincelle avait appris les sentiments, les larmes, les rires, les joies, les peines et l'amour, même si elle ne savait pas encore ce que c'était ... De glace incapable du moindre tressaut d'humeur elle était devenue fontaine et liesse. Enfin pour l'heure, dans cette chambre, par terre devant la cheminée, elle est fontaine, car les perles d'eau salées ruissèlent le long de ses joues.

Les Iris de la Frêle scrutent le visage de son Ténébreux Vicomte. S'il est abasourdi, Elle ne l'en est pas moins. Son esprit ne fonctionne plus avec la même aisance qui le caractérise habituellement, Car se pensées se résument en quelques mots : * A-t-il vraiment demandé ma Main ? Je ne suis pas en train de rêver cette fois n'est-ce pas ? Il est bien là, avec moi ? Nous sommes biens chez lui, dans sa chambre ? Il veut que je devienne sa Femme n'est-ce pas ? C'est bien ce qu'il a dit ? * Perdue, elle ne cesse de murmurer "oui". A chaque fois qu'il lui parle, son minois aux tâches de rousseurs opines, et un sourire greffé sur les lèvres qui ne cesse d'exulter ces trois lettres.


- Oui ! Oui !

Si la question de Kylian paraissait idiote, la réponse et l'attitude de l'Incandescente ne l'étaient pas moins. Pourtant dieu sait qu'elle en avait rêvé de cet instant, elle l'avait imaginé, dessiné, esquissé dans un coin de son esprit ... Mille est une scène s'étaient jouées dans ses pensées. Mais jamais Ô grand jamais, elle n'aurait pu deviner à quel point, elle se laisserait submergée par le bonheur, à quel point la Petite Flamme qu'elle était se laisserait entrainer dans le tourbillon des sentiments. Bonheur, joie, allégresse, émotion, tendresse, passion, espoir, amour, ivresse ... Y'a-t-il seulement assez de mots pour décrypter et expliquer ce qui l'anime ? Pour la première fois de sa vie, le vocabulaire lui fait défaut, Les mots qu'elle chérit tant et choisit toujours avec attention ne l'aident plus et l'abandonnent. il ne lui reste que ce "Oui". "Oui" Sincère, "Oui" pur, "Oui" promesse d'Avenir. Un simple "Oui" pour dire tout finalement ...

Et les larmes affluent plus encore quand elle voit la bague remonter doucement le long de son doigt. L'éclat de la pierre ressort sur sa peau blanche. La lueur des flammes fait briller les métaux entrelacés. " Ce n'est pas un rêve n'est-ce pas ? " Non c'est bien réelle et la soudaine fraicheur qui entour son annulaire, le lui confirme. Il parle, elle l'écoute et le regarde. Encore une fois, seuls des "Oui" s'échappe de sa gorge.


- Oui ! ... Oui ! ... Oui ! ...

Et c'est lui qui la sort de son blocage lexical quand enfin il la prend dans ses bras. Qu'il l'embrasse avec une ardeur encore inconnue de la Jeune Flamme et qu'elle y répond on laissant loin derrière elle les convenances ... La Fine silhouette s'appuie sur celle du Deschenaux et doucement le fait basculer en arrière, La pointe humide taquine le charnu de la lippe du Soldat, les fines mains s'agitent sur sa peau et sculptent déjà ses traits. Les soupires reprennent et s'échappe d'Elle. L’Amour ne quittera pas cette chambre semble-t-il ...
Et la Flammèche se fait conquérante de Lui.

Oui ... Elle a dit Oui ... Cela se fête non ?



Montmaur trois jour plus tôt.

Il n'y a rien de plus romantique que d'admirer un coucher de soleil dans les bras de l'être aimé. Mais le romantisme n'est qu'un préliminaire à la passion. Car déjà de folle envie naissaient dans les pensées de Mahelya. Oui ! Elle voulait son Ténébreux rien que pour elle et maintenant ! Et certainement pas pour apprendre à tricoter. Le ton qu'il employait pour répondre à sa demande à peine voilée, était léger, badin, mais c'est qu'elle commençait à le connaître son Brun, et là présentement, elle pouvait presque jurer qu'il avait les mêmes envies qu'elle. Le sourire ne tarit pas, malgré les loupés de sa respiration hasardeuse depuis qu'elle avait eu la bonne idée de se retourner et de se laisser hypnotisée par les prunelles de son Amour. Et la vois un peu plus rauque elle lui répondit à son tour.

- Négocier ? Je crois avoir de solides arguments.


Pas un mot de plus, pas un mot de moins que déjà le couple retournait dans la demeure du Vicomte à dos d'équidés. Le temps d'arriver jusqu'à l'entrée du château, que le soleil avait complétement disparu, laissant à la lune le soin d'éclairer les voyageurs nocturne. Doigts entrelacés, ils croisèrent Alfred. L’Étincelle ne comprit rien de l'échange entre le Maître et le Valet, mais le sourire affiché par Kylian laissait sous-entendre qu'il était satisfait. Puis se fut l'étonnement ...

- Tu abdiques ? déjà ? Si facilement ? Alors il n'y aura pas de négo ...

Pas le temps de finir sa phrase que la fine silhouette se retrouvait dans ses bras, portée comme une princesse. Un pincement au cœur se fit sentir dans la poitrine de la Jeune Flamme. Fera-t-il cela quand ils se marieront ? Lui demandera-t-il sa main un jour ?

Mais l'heure n'est pas à ces pensées, Elle n'a cessé de lui répéter qu'elle lui laisserait le temps, aussi ne le pressera-t-elle pas aujourd'hui. Doucement elle se niche contre son épaule et dépose sur la peau de cou offerte à ses lèvres les prémices de leur passion en quelques baisers savamment déposés.


- Enlève-moi et ne me relâche jamais.

Finalement ce n'est pas elle qui abdique ?
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