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[RP] Nobody can hurt me without my permission

Gabrielle_montbray
« Bled de merde, France de merde, partout où je vais, j’me fais enc…»
- Bertrand Blier, les Valseuses -

Bloody hell* ! Il s’étaient tous passés le mot pour l’emmerder ce soir !
Il y avait d’abord eu ce vicomte et ses allusions douteuses. Ca n’est pas parce qu’on a un mari qui va voir les catins que ça autorise n’importe qui à raconter n’importe quoi. Déjà, une catin, ça n’est pas une maitresse. Et puis c’était qui lui ? Cet Orandin ? Qu’est-ce qu’il en savait de ce que faisait Enzo à cet instant précis. Parti voir sa maitresse qu’il disait. Lui offrir le cadeau qui devrait être le sien. Une maitresse, on lui offre plus que des coups de rein avait-il continué, on lui offre des nuits, on lui offre des confidences. C’est quand il avait dit que les hommes qui allaient voir ailleurs étaient mal aimés que l’épée de Gabrielle était sortie de son fourreau. Un geste d’agacement, rien de plus. Un geste incontrôlé. On pouvait dire beaucoup. Elle pouvait entendre beaucoup. Mais certainement pas qu’elle aimait mal son mari. Et ça continuait. La deuxième personne en peu de temps à lui dire que son mari allait chercher chez d’autres ce qu’elle ne savait pas lui offrir. C’est violent à entendre. Probablement vrai. Mais violent. D’autant plus que les mots d’Enzo de la nuit tintaient encore fraichement à son oreille « honnêtement, j’aime baiser des blondes ».
Et puis merde ! Gabrielle avait fui. Quitté la taverne. Oubliant son épée. Et plantant là le vicomte et ses mots acides, le laissant avec Isleen.

Un autre taverne, la suivante, elle ne savait même pas son nom. Une taverne pleine. La taverne d’une emmerdeuse qui n’aimait pas qu’on entre en claquant les portes et sans saluer. Elle aussi avait débité ses sornettes. « Une âme sans conscience », voilà ce qu’elle avait dit. Gabrielle était une âme sans conscience. Une créature perdue et une petite trou du cul de noble. Mais ça, c’était moins grave. Cette femme lui avait rappelé les nonnes du prieuré. Celles qui lui disaient chaque jour quelle créature du Sans-Nom elle était, quelle abomination elle incarnait.
Une âme sans conscience. Qu’est-ce qu’elle en savait de son âme cette femme ? Une réformée. Aussi bête que les autres. Dès que les hommes se mettent entre Dieu et ses créatures, ils sont tous les mêmes. Que leur dieu s’appelle le Très-Haut ou Deos, ses adorateurs se sentent investis d’une mission et autorisés à emmerder le monde. Si Gabrielle avait été d’humeur, elle aurait presque pu trouver amusant de se faire accuser de soutenir Rome et ses sbires. Mais elle n’était pas d’humeur. Et il s’en était fallu de peu que la propriétaire de la taverne se prenne un poing dans la gueule. Juste pour la faire taire. Elle. Lui. Tous.

Mais il valait mieux boire. Avec ceux qui ne jugeaient pas. Ceux qui ne commentaient pas. Même pas des amis. Juste des gens qui étaient là. Nalyss et Lambach. Hasard des rencontres.

Ville de merde.
Royaume de merde.
Blondes de merde.
Mariage de merde.
Vie de merde.


Titre : "Personne ne peut me blesser sans ma permission", citation du Mahatma Gandhi
*Bordel de m…


edit pour quelques corrections

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Orandin
      « On ne s'ennuie pas quand on a des ennuis. »Anatole France


    Montauban, à la taverne municipale.

    Installé à coté de la chaise du bourgeois, accoudé à la table, un verre dans sa main, telle est la position fétiche du Vicomte en taverne. Même s'il était quelque part forcé de tourner le dos à une personne, en l'occurrence le bourgeois. Il savait que cette place était rarement prise, cela n'avait donc aucune importance. Il pouvait à loisir discuter – et donc boire – avec les habitués et les gens du voyage présents. Néanmoins, ce soir n'était pas un soir comme tous les autres. A sa table se trouvait notamment des femmes, parmi elles : Isleen et Gabrielle, deux étrangères pourtant singulières, mais au tempérament tempétueux. D'ailleurs, à ce propos, est-ce un hasard si une tempête est féminin ? En tout cas, il n'était pas question pour le Vicomte de censurer ses pensées sur un sujet fâcheux : L'attitude d'un mari allant voir ailleurs. Même s'il parlait au cas général, ses paroles pointaient indirectement du doigt la relation originale de Gabrielle avec son mari. Malgré les avertissements d'Isleen lui disant qu'il cherchait les ennuis, il continua sans aucun scrupule. Il ne lui fallut que peu de temps pour se faire menacer d'une lame d'épée par Gabrielle. En qualité de forgeron, il pouvait déduire que la lame n'était pas neuve et qu'elle s'en était déjà servie. Mais cette lame n'aura pas l'honneur de faire taire le Vicomte, qui lance alors la phrase de trop. Une phrase qui, lorsque la plaie est déjà bien assez ouverte, celle-ci se transforme comme un poignard s'enfonçant doucement dans la blessure pour l'aggraver lentement. Une torture dont le Vicomte semblait s'en amuser. Il jouait risqué, mais tel était le prix de la – ou du moins, sa – vérité . Par cette phrase, il venait de signer son arrêt de mort, mais étonnement, le destin en décida autrement. L'arme entama une longue chute libre avant de s'écraser au sol et le faire savoir par un bruit métallique lourd retentissant dans toute la pièce. Peu de temps après, c'était au tour de la porte de claquer brutalement. Le Vicomte n'en croyait pas ses yeux. Il venait de désarmer, sans même bouger le petit doigt, une femme bien déterminée à le transpercer de sa lame sans le moindre regret. A croire finalement que la "diplomatie" avait du bon. Et c'est au tour de Isleen, se voulant la voix de la sagesse, de lui faire la morale comme le ferait une mère. Toutefois, le moment était mal choisi pour tenter de lui faire la morale alors qu'il sortait victorieux de cette bataille.

    Par contre, trop préoccupé par sa fierté, il en oublia carrément que « Les ennuis, c'est comme le papier hygiénique, on en tire un, il en vient dix. »*

    * : De Woody Allen

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                                                                      – My name is Dinde. Or-en-dinde.
Lambach
« Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi. »

Litanie contre la peur du Bene Gesserit (Cycle de Dune - Franck Herbert)


Même jour autre taverne.


Il est temps, plus que temps. Oh ours, sors de ton trou, tu ne peux lutter contre l'appel du contact avec les autres, avec les Hommes.
Tu ne peux t'empêcher plus longtemps de te mêler aux gens, tu ne peux t'empêcher de converser, de discuter, de donner ton avis,
tu aimes trop entendre des enchainements de mots qui créent des phrases et qui donnent un sens et un support à tes pensées et à celles des autres.

Il est montalbanais maintenant, il a pris un champ, signe qui ne trompe pas sur la volonté de s'installer, de s'épanouir, de se développer.

Les tavernes, le nerf de la guerre, il fallait s'y montrer, non pas qu'il n'aimait pas cela, mais il fallait en passer par la de toute façon.

Il est chanceux ici à Montauban, toujours entouré par la gente féminine en taverne, à croire que les hommes se cachent.
Ils discutent de tout de rien, il a rencontré La Maire Ahed, il la sent investie, il aimerait l'aider mais ce ne sera pas facile, elle est lasse il le sent.
Le Tribun, Nalyss, gentille aussi.
Une tenancière de taverne, Lafavorite, la braise est la, pas la peine d'attiser le feu, au moindre courant d'air, elle s'enflamme.
Il y en à d'autres aussi.


C'est à ce moment qu'Elle fait son entrée, furibonde, en colère, cheveux noirs comme les siens, comme une nuit sans étoiles, yeux azurs.
Ça sent le sapin, il le sait, il le sent, il a ce don. et ça tarde pas.
La braise est présente, et l'inconnue l'attise, les flammes jaillissent, en paroles, en méchancetés. Prise de bec, futiles raisons ? Qu'importe !
Il s'en moque, il aime ça, un petit sourire carnassier mais discret vient orner sa figure, il s'en frotterait presque les mains, il a bien choisi son soir pour se montrer.
Ses yeux se plissent, il est à l'écoute, surtout il ne faut pas intervenir ni pour un parti, ni pour l'autre, ce n'est pas le bon moment, il le sait.
Il n'est pas un grand combattant, ça il le sait aussi, il revient de la campagne angevine avec de l'expérience mais aucune expertise dans l'art de la guerre.
Ses talents sont autres, sont ailleurs. Il est mystérieux, et il l'entretient.

Il est bientôt temps d'entrer dans la partie, pas encore cependant, l'ire de la brune n'est point pour lui, aucune raison d'en être, sinon les échanges futurs en seront altérés.

Il attend donc....

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Enzo
    « Pourquoi lave-t-on une injure alors qu'on essuie un affront ? »
    Alphonse Allais

    [ Taverne municipale – Montauban ]


Elle avait oublié son épée. Encore une fois. À croire qu’elle ne comprenait pas l’importance de la trainée partout. Qu’elle devait être l’extension de son bras, l’objet le plus important à attendre claquer contre la hanche. Non, il ne comprenait pas comment Gabrielle pouvait être aussi inconsciente pour oublier l’épée qui lui avait été offert par Actarius, le pair de France. Ne comprenait-elle pas qu’on abandonne jamais son épée, sauf si cette dernière est cassée ? Et même, on peut se défendre avec une épée brisée. Tout du moins tenter de la plante dans l’adversaire derniers recours. C’est donc avec le sentiment que Gabrielle était parfois irresponsable qu’Enzo avait quitté l’autre taverne pour prendre la direction de celle de la Mairie. Il s’était proposé d’aller la chercher. Valait mieux sans doute. Il aurait bien envie de la lui perdre sa précieuse Kindness, dire qu’elle a été volé ou quelque chose s’en rapprochant. Lui donner une petite leçon, à sa femme pour qu’elle n’oublie plus jamais son épée. Par chance, cette fois, il y avait peu de chance qu’elle soit en danger, mais ça devait vraiment pas commode ce côté bordélique de Gabrielle. Enfin, il y avait eu une histoire d’injures, paraît-il. Le jeune homme avait bien tenté d’en apprendre d’avantages sur les dits propos, mais ça n’avait pas été bénéfique. À croire qu’il valait mieux pas étaler les injures prononcées en public. Ça devait être sacrément injurieux pour qu’elle n’ose le répéter devant un inconnu et Nalyss. Enfin, pour l’instant il fallait récupéré l’épée, et tenter d’avoir des informations sur ce que le Vicomte avait blablater contre Gabrielle. C’est qu’il y tenait, à savoir. On injure pas sa femme comme on vide les pots de chambre par la fenêtre ! Il fallait en apprendre d’avantages, voir si ça valait le coup de s’impliquer ou pas. Faut dire qu’en tant que femme, Gabrielle avait ses humeurs et s’y ça se trouvait elle avait un peu exagérer sur ce qu’elle considérait injurieux. Reste néanmoins qu’Enzo avait bien l’intention de comprendre cette histoire qui en avait fait oublier à Gab sa précieuse Kindness.

La porte fut donc poussée, et Enzo s’était glissé à côté d’Isleen, lui demandant où était l’épée de Gabrielle, mais aussi ce qui s’était passé. Le regard déposé sur le fameux Vicomte qu’Enzo n’aimait pas tant que ça. Si l’honneur de sa femme avait été bafoué par ce noble, c’était le sien aussi qui venait d’être tâché. Et Enzo n’était pas le genre d’homme à laisser son honneur être balayé. N’avait-il pas choisi Gabrielle lorsqu’il avait été question de rétablir son honneur, pour sa famille ? Enfin, ça n’avait pas d’importance. Les yeux ne quittaient pas le Vicomte, et Enzo attendait les explications de la part de la rouquine. Selon la réponse, il allait savoir s’il devait agir avec ses poings, ou laisser la rivière couler tranquillement. Les sourcils se froncent, les yeux se plissent. Une tension qui s’installe. Ça ne présageait rien de bon, et ce Vicomte là, avait l’air d’être doué pour s’installer dans les embrouilles. Un coq un peu comme lui. Sauf qu’Enzo ne cherchait pas à faire augmenté sa fierté personnel en étant désagréable avec les gens. Il l’était d’office, simplement parce qu’ils ne lui étaient d’aucun intérêt. Montauban deviendrait-elle une ville intéressante maintenant ? En tout cas, il lui semble au Enzo que ça bouge de plus en plus.

Pour le meilleur, comme pour le pire.

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©JD Marin
Lafavorite
C’est pas que ! Mais….qu’est-ce qu’on se fait chier à Montauban!

Enfin, ce n’était pas pour déplaire à Fav qui n’ouvrait sa taverne et donc son chez elle que rarement ces temps ci.
Elle souhaitait vivre en paix, comme un ours au fond de sa grotte, un lapin dans son terrier ….
Une Fav dans sa taverne….tranquille, quoi.

Cependant ce soir-là, c’était ouvert…Open comme disent les angloys….
La cheminée crachait du feu pour réchauffer le lieu….et du monde était arrivé….C’était étonnant d’ailleurs, vu que la taverne de la réforme est tout de même bien en retrait du village.

Plus envie de se prendre le choux….quoique voilà….y’a toujours des emmerdeurs qui viennent.

Les bonnes résolutions de Fav tombèrent très vite….celles-ci étant justement, je suis sage, je me dispute pas, je ne provoque pas…
Mais quand c’est trop, c’est trop et Fav s’était enflammée.
Enfin, par la parole hein , car ça aurait bien trop fait plaisir aux fanatiques de Rome de voire une réformée s’autocombustier.

Mais c’est quoi cette furie ?

Fav aimait à picoler et là, ce soir-là, elle avait dû un peu abuser….
Parce que ce n’est pas pour dire mais le lendemain, elle se retrouva à l’étage dans sa couche…ça c’est normal……mais avec une gueule de bois terrible……Au point qu’elle ne se souvenait de plus rien. Juste le cerveau en marmelade, les souvenirs envolés et pourtant une drôle de sensation qui l’habitait.

Elle cherche dans sa mémoire des restes de la soirée ….sans vraiment de succès….

Elle descend dans ce qu’elle appelle sa taverne…houla ! y’a du boulot !
En effet, des chopes trainent de partout…..rien n’a été rangé…..
Alors pour commencer à se mettre en train, ou plutôt au bon niveau, elle va chercher une chope et se la remplit de ce bon vin de Cahors.

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Isleen
"Certaines personnes aiment tellement les ennuis qu’ils vont exprès à leur rencontre."
Douglas Jerrold


[Montauban, Taverne municipale]

Un soir comme tant d’autres ? Assurément non, il resterait gravé longtemps dans la mémoire de l’irlandaise, lorsqu’elle se plairait à se remémorer le souvenir du soir de sa première rencontre avec le Vicomte Orandin, personnage assez haut en couleurs, sympathique avec la verbe surement qui sied à son rang, et semble t-il pour parfaire le tout un caractère fouille mer.de sur les bords. Voilà ce qu’elle en pensait la rouquine après plusieurs minutes de conversation, si tant soit peu pouvait-on parler de conversation, comme à l’habitude le sujet tournait autour d’Enzo absent, de Gabrielle présente et de leur couple pour le moins particulier, bref de ses amis. L’irlandaise n’avait pris que peu de part à la conversation, mais elle n’avait cependant pas pu s’empêcher de mettre en garde le Vicomte. "Vous cherchez les ennuis" lui avait-elle répété plusieurs fois avant que Gabrielle ne prenne la porte laissant là son épée. Ils étaient passés à deux doigts d’avoir un Vicomte à la broche à ce moment là.

Elle lui avait légèrement fait la morale tout Vicomte qu’il était, elle n’avait beau ne pas être totalement en désaccord avec ce qu’il avait pu dire, ce n’était pas une raison pour appuyer là ou ça fait mal, il n’avait qu’à le dire à Enzo après tout. Quelques minutes plus tard, Il avait habillement orienté la conversation sur elle, et à coup sur il aurait trouvé où appuyer pour faire mal, si Enzo n’était arrivé rechercher l’épée de Gabrielle.

Un chercheur d’ennuis le Vicomte, il allait même au devant d’eux, et en parlant d’ennui, son principal venait d’arriver : Enzo. L’épée, elle l’avait, le lui avait montré et donné, quand au reste, elle lui avait dit, et pour tout avouer, elle n’avait pas eu envie de mentir surtout alors qu’il semblait au courant. Il y avait une certaine vérité dans les propos d’Orandin. Si ceux ci pouvaient blesser Gabrielle, Enzo devait être à même d’entendre ce que son comportement absolument indiscret pouvait donner comme résultat. Elle lui avait donc plus ou moins résumé la teneur desdits propos. : "Vous allez voir ailleurs pour chercher ce que Gabrielle ne peut pas vous donner, qu’elle ne doit donc pas vous donner entière satisfaction, c’est à peut près ce qu’il a dit".

A peine prononcé les mots, elle avait senti la tension montée de plusieurs crans, c'est qu'il n'y a qu'Enzo qui peut se montrer le plus parfait des goujats avec sa femme, le reste du monde à plutôt intérêt à se tenir à carreau. En bonne observatrice et habituée des pubs irlandais, et surtout en connaissant le caractère d’Enzo, elle avait senti la bagarre poindre le bout de son nez, et cela avec une certaine satisfaction. Là ou d’autres tremblent, prennent peur à voir deux hommes ou plusieurs se taper dessus, trouvent cela affligeant, elle, son sang chante à l’évocation d’une bagarre, à la voir. Si des hommes trouvent plaisant de voir deux femmes se battre, elle trouve l’inverse tout aussi vrai. Un peu de vie, un peu de sang ça ne fait de mal à personne, ça fait sortir les tensions, ce qui est parfois très utile. Et elle est d'avis que ça ne ferra pas de mal à Enzo, un peu d'action pour l'homme, le militaire, autre que les cuisses d'une catin ou d'une pauvre cruche, oui ça ne lui ferra pas de mal. Le tout sera pour elle de se tenir assez loin pour ne pas prendre un coup, et d'intervenir au bon moment pour les empêcher de s’entre tuer, sans se retrouver blessée . Un regard à chacun. Elle commence quand la bagarre ?

"Il y a des moments de la vie où une sorte de beauté naît de la multiplicité des ennuis qui nous assaillent."
Marcel Proust


(edit pour correction de quelques fautes)
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Orandin
      « Il n'y a que la vérité qui blesse. »


    Il savait au fond qu'il n'a pas été tendre avec Gabrielle, mais il ne regrettait pas son geste. Généralement, lorsqu'il commençait à ne plus être tendre, il avait le droit à une sorte de levée de bouclier où prolifère moult insultes à son égard. C'était une coutume pour le Vicomte, qui s'amusait parfois à noter les surnoms désobligeants qu'on pouvait lui donner. On pouvait dire ce que l'on pouvait, la colère est aussi une grande source d'inspiration pour certains. Alors, ici, aurait-il droit au fameux : "Les roux, au bucher" ou plutôt des mots doux tels que hérétique, visqueux, traître, fils de putain, con, etc. ? Non, rien de cela. Il en était tellement étonné qu'il posa son regard sur la rousse, se disant l'amie de Gabrielle, comme pour vérifier si cette dernière dormait et si elle semblait avoir suivi la conversation. Isleen avait bien suivi toute l'histoire et même s'ils en ont vaguement discutés peu après que Gabrielle ne s'en aille, le Vicomte ne sentait aucun mépris chez la femme. Bluffé par son attitude, il en vient même à penser qu'elle était plutôt d'accord avec lui. Autant cela pouvait conforter sa fierté. Autant cela amené une certaine déception chez Orandin.

    Aurait-il du être plus dur avec Gabrielle ?

    Inutile de continuer de parler de ce sujet dont l'attitude de la rousse le mettait comme mal à l'aise. Il lui fallait changer de sujet de conversation, et vite. Il plaça donc habillement Isleen au cœur de leur conversation afin de laisser derrière lui l'histoire avec Gabrielle. Même s'il semblait contrôler le sujet de conversation, il n'était cependant pas maitre des évènements extérieurs. C'est alors qu'Enzo arriva dans la taverne, venu chercher l'épée laissée par sa femme. Pendant qu'Isleen parlait avec Enzo, le Vicomte en profita pour boire tranquillement son verre. C'est une fois le verre reposée sur la table que les ennuis allaient commencer. Orandin n'avait pas fait attention à Enzo qui s'approchait de lui. Peut-être que s'il l'avait regardé une ou deux secondes, il aurait su que ce dernier ne venait pas en toute amitié. A défaut, c'est le poing du militaire heurtant sa joue qui le lui fit savoir. La tête d'Orandin, tout comme une partie de son corps, est alors propulsé sur le coté. Déséquilibré, il s’agrippa par chance à la table afin de lui éviter une belle chute.

    La guerre est déclarée !

    Il aurait pu aussitôt se relever, sortir son épée et en finir avec le chef d'armée. Tuer de sang froid n'était pas une nouveauté chez le Vicomte, qui avait du plus d'une fois intégrer une armée. Néanmoins, il n'en fit rien et enleva même son épée pour la déposer un peu plus loin. Il retourna vers le militaire et expédia à son tour son poing dans la figure d'Enzo en guise de réponse.

    « Ça, c'est pour la droite... ! » dit-il.

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                                                                      – My name is Dinde. Or-en-dinde.
Enzo
Les jointures venaient de s’abattre en une belle droite sur la joue du Vicomte. Une explosion de la joue sous le fort coup du jeune homme. Un coup sans retenu. Un coup qui venait des tripes et de la colère qui venait gronder en lui. Maintenant qu’il savait. Qu’Isleen lui avait dit, le jeune homme ne pouvait laisser passer sans rien faire. Une question d’honneur. Pas qu’il en était blessé, mais personne ne pouvait toucher à son mariage et dire des âneries d’une telle ampleur à sa femme. Ils avaient déjà assez d’emmerdes par rapport à ses infidélités sans qu’un petit Coq de Vicomte ajoute de l’huile sur le feu. Alors oui, Enzo avait donné le premier coup, avec un air méprisant. Qu’il soit Vicomte n’avait aucune importance. Même renié, Enzo restait fils de Duc, et seigneur par son mariage. Richissime de surcroit, donc avec un certain pouvoir. Peut-être plus que ce petit Vicomte. La droite avait été donnée, et le jeune homme avait reculé d’un pas, toisant le rouquin. Qu’ils sortent son épée le grand qu’Enzo lui montrerait que le chef militaire qu’il était savait se défendre et ne se laisserait pas pourfendre aussi facilement qu’il pourrait l’imaginer. Orandin pouvait bien penser ce qu’il voulait et être présomptueux, le jeune noble savait très bien qu’il ne l’aurait pas embroché aussi facilement. Le regard vert toisait toujours le Vicomte qui semblait ne pas vouloir en rester là. La droite avait donné pour tout ce qu’il avait osé dire à Gabrielle. Il n’y avait que lui qui pouvait être odieux avec sa femme. Que lui qui pouvait la frapper et l’insulter. Que lui qui pouvait la blesser avec des mensonges ou des vérités. Et qu’en plus ce petit con de roux viennent aillent lui dire qu’il allait ailleurs parce qu’elle n’était pas capable de combler ses envies, c’était ridicule ! Et totalement faux d’ailleurs. Les manches avaient été relevés, et Enzo observait le Vicomte avec attention, présentant que ça n’allait pas s’arrêter là. Il n'a pas eu pas tord, puisqu’un premier coup venait de fendre vers lui, coup qu’il évita avant de se prendre le second dans la tronche, en profitant toutefois pour répliquer directement sur le Vicomte.

Des coups et encore des coups. Encaissant certains, en évitant d’autres. Pour Gabrielle. Pour ce que ce petit rouquin de pacotille lui avait dit. Une question d’honneur et une bonne dose d’orgueil. Le jeune homme toujours animé par la colère fonça directement sur Orandin pour le propulser au sol et le tabasser encore plus, cherchant à assouvir ses pulsions et atténué sa colère. Enzo avait toujours été un batailleur. Encore plus depuis le décès de sa mère. Comme si ça devenait un besoin. Ce besoin de sentir le sang qui coule dans sa bouche, d’être violent et répliquer quand un poing vient s’abattre sur lui. Comme si à force de tout contrôler dans sa vie, de garder ses émotions pour éviter les débordements, d’être intolérant et froid le faisait craquer à certain moment et avait besoin de déverser tout ce qu’il avait emprisonner en coups de poing divers. Détruire autrui, pour éviter de s’autodétruire. Et alors que les poing vont et viennent sur la gueule du Vicomte, voilà qu’un pied de se dernier vient le percuter dans le ventre et fait reculer le jeune homme. Le souffle coupé un instant, le jeune homme ne vit pas le poing d’Orandin venir s’abattre de nouveau contre sa joue venant explosé cette dernière et laisser paraître une filet sanguin.

- « Argh ! »

Et une réplique envoyer vers le Vicomte, dans l’espoir de le faire reculer assez pour reprendre contenance, relativement sonné par le coup. Et la bataille continuait, se foutant bien de tout ce petit attroupement qui se faisait autour d’eux et des suppliques de Nalyss.
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©JD Marin
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