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[RP] Nous venons te chercher, ma fille.

Flex
« - Rupert, vous prenez la tête du groupe. Alban et Gautier vous restez avec moy. Quant au capitaine Edmunnd et vous, Piero, vous garderez les alentours du monastère une fois que nous y serions. Monseigneur, pour votre sécurité, et pour notre foi à tous, je vous demanderai de nous attendre à la chapelle de Mussidan, où le Très-Haut entendra vos prières. Felix : vous fermez la marche.
Ici oui ailleurs. Pour Luna. »


Le ton fut ferme. L'humilité entourait chaque parole du borgne. Jamais on ne l'avait aussi déterminé dans ses propos. Le jeune homme croisait le regard de chacun de ses abonnés. Il voulait leur transmettre à tous la foi qui l'animait.
Luna de la Mirandole, sa propre fille, obtint l'âge requis pour être amenée à sortir du couvant. Le monastère se trouvait en Angoumois et était géré par le père Fotrh With, une vieille connaissance de Flex. Cependant, les relations entre le Périgord-Angoumois et Enguerrand avaient beaucoup évolué. Ci tôt après la traitrise de sa suzeraine la comtesse Lubna, il préféra se détacher de toute cette bulle imperméable à la foi dans le but de créer le duché souverain du Mussidanais. Trouvant l'asile dans sa forteresse, Enguerrand de la Mirandole resta néanmoins mal à l'aise vis à vis de la sécurité de sa fille. Bien qu'elle était inconnue du grand publique, il avait apprit de la vie que les évènements incontrôlables surgissent des méandres de l'ombre. Lui, le mignon de catin, ne voulait pas priver sa fille de l'amour d'un père. Le pire des scénarios à envisager serait que ces informations là tomberaient dans les oreilles de gens mal-intentionnés. S'il est impossible d'atteindre le borgne directement, alors faire du mal à sa progéniture au contraire, ferait devenir n'importe quel molosse en caniche. Mais même avant de penser à cela, la vie-même de sa fille comptait avant la sienne.
Ainsi, Enguerrand de la Mirandole écrit à Luna.

Citation:

    A Luna de la Mirandole et de Dublith,
    Le 28 février 1461,

    ma fille, salutations.

    Luna,

    j'ai enfin la réponse à ta question qui te brûlait tant les lèvres, et dont je ne pouvais point te répondre auparavant. Le Mussidanais se rassemble dans le but de venir te chercher au couvant le dimanche 3 mars 1461.

    Ceci étant écrit, j'aimerais que tu prennes conscience de la mission à laquelle mes vassaux sont chargés d'effectué. En effet, tu dois savoir que le Périgord-Angoumois nous souhaite le mal - la mort - et par conséquent tu dois faire attention à qui tu t'adresses. Use du mensonge si tu dois le faire pour rester en vie. Or, je souhaite te retirer de ce lieu où tu n'es plus en sécurité. Le château de Mussidan est notre demeure. Nulle part ailleurs nous ne serions aussi bien protégé.

    Mais n'ai crainte : je serai accompagné des meilleurs gens qu'il puisse exister. Tu peux leur faire confiance. Ils sont les dragons et nous sommes le trésor ; ils sont les gardiens et nous sommes leurs protégés. Les relations entre les seigneurs du Mussidanais se sont établies pour la plupart, depuis des années. Nous sommes complémentaires dans notre paix. La foi est notre force commune.

    Tu dois avertir uniquement la mère supérieure. Prépares au plus vite tes valises, et au lever du jour dimanche, attends avec patience l'arrivée de notre groupe. Ce qui compte seulement sont nos retrouvailles. A mes yeux, tu es la perle manquante au collier de ma famille. Je t'en prie Luna, sois vigilante.

    Enfin, lorsque je te verrai, rappelle toi bien des derniers vers de la seule fable que je t'ai envoyé. Tu sauras qui je suis ; si bien que je sais qui tu es. Nous venons te chercher, ma fille.

    Recevez nos salutations distinguées.




    Qu' Aristote veille sur vous.




[Cheffe Aldraien
Retrait des images dont la taille est supérieure à celle indiquée par les Règles d'Or. Retrait également de la note pour le téléchargement d'un dossier PDF. Bon jeu.]

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Rupert_averey
Hochant la tête pour signifier qu'il connaissait sa place, le blond prit une voix douce afin de rassurer son maître.

Ne vous en faites point, Seigneur, nous la ramenerons saine, sauve folle de joie de vous avoir retrouvé.

Allons, les gens à la tête du périgord on beau être lâches et dépourvus d'honneurs, ils n'auront pas la perversité d'esprit de s'en prendre à elle.

Ce qui n'est pas le cas de tous les chasseurs de prime du comté, poursuivit-il en lui=même, mais il n'en dit pas plus, le père devait déjà être bien suffisament anxieux pour sa fille.

Ne vous inquiétez pas d'avantage, nous serons bientôt aux portes du monastère, et s'il vous sied, j'irais en éclaireur pour m'assurer que la voie est sûre. Seul, il est vrai, j'irais bien plus vite.

Acheva le chasseur. Il avait l'habitude de voyager sans armures, et lorsqu'il prenait des chevaux, c'étais plus des coursiers que des chevaux de batailles.
Gautier.de.kestel
Faisait-il bonne escorte le Vaisneau ? Pas réellement.
Tout juste, s'ils se faisaient prendre en embuscade, il pourrait brandir un drapeau blanc et clamer : "attendez, discutons, je veux bien jouer le médiateur". Mais il ferait rire, l'avocat, en usant d'une autre arme que les mots. Cependant, les mots bien affutés faisaient de beaux ravages, comparables à ceux des champs de bataille.
En un sens, l'éducation du Vaisneau n'était pas achevée. Pour sa défense, il avait vécu son enfance au monastère, comme oblat, et n'était certainement pas destiné à la bataille.

Enfin, n'était-ce pas le geste qui comptait ? En l’occurrence, Gautier se trouvait en compagnie des seigneurs du Mussidanais. Il se portait sur sa monture, fier et rectiligne. L'homme de droit aimait l'esprit de ces gens, leur franchise et leur fidélité.
Le Bourguignon resta au côté de son suzerain, comme celui-ci le lui avait ordonné.


- Je me demande quelle genre de progéniture vous pouvez avoir et j'ai hâte de faire sa connaissance.
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Tinelia
Je m’ennuie, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout.

Enfin, quand même un peu, mais heureusement que la rousse sait que chaque jour qui passe la rapproche de cette rencontre tant attendue. Chaque instant, elle ne vit que pour celui qui viendra. Car de ses yeux azurs, la vue du couvent, de ses vieilles filles pourtant gentilles mais devenant peu à peu insipides, l’ennuie. Car quelques fois, bien qu’elle apprécie beaucoup Sœur Bertille, elle avait peur de devenir comme elles. Restée coincée dans un couvent toute sa vie l’effrayait de plus en plus. Et bien que la renarde adorait et priait comme on lui avait appris, au fond d’elle-même et de façon assez malheureuse, pensait qu’ici on l’avait oubliée. Alors quand des échanges se firent, qu’elle put lire les écrits de son père qu’elle chérissait tant, alors là, le doute s’envola peu à peu. L’envie ne cessait de grandir, et bien qu’elle portait une pointe d’appréhension – et oui, que ferait-elle si finalement il ne revenait pas ? S’il décidait d’attendre quelques années encore ? – elle y croyait la rouquine, oui. La tendre enfant attendait son père comme on attend sa première couronne de fleurs, ou alors… Son premier ponay… Non, quelque chose de plus sérieux et important tout de même. Bien que Luna avait tout le plus grand intérêt pour les ponays hein ! En bref, elle l’attendait comme le messie, ce qui n’était pas tout à fait faux, lui, lui ouvrirait les yeux sur un nouveau monde. C’est de lui qu’elle boira les paroles sans retenu. Au début du moins, car après, pour sûr qu’elle assénerait son père de questions sans fin, de questions jusque-là sans réponse. Bah oui, faut bien à un moment donné faire surgir la petite lionne qu’elle était.

"Luna ! Luna ! Votre pèèère !"

Ziouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum.

La voix de Bertille l’appelaaaaaait ! Alors elle courait courait la petite. Encore une lettre ! Youpi ! Oui, elle courait mais dès qu’elle se trouva à la hauteur de Bertille, là, elle ralentit, car sinon, elle allait se faire tirer les oreilles, et ça, la dernière fois, elle n’avait pas trop trop aimé. Elle attrape la lettre, file dans sa chambre et débute la lecture. Une expression d’étonnement, de surprise, de joie puis de… Oh la la la. En effet, voilà que les choses se concrétisaient, mais elle, insouciante, ne voyait pas le danger que son père évoque. Elle qui était si gentille, si souriante, pourquoi voudrait-on lui faire du mal ? Enfin bon, elle prit tout de même conscience de ce qu’on lui disait et appliquerait les conseils à la lettre. On venait la chercher, et ça, c’était sacrément important. Il n’était en aucun cas question que tout tombe à l’eau, surtout à cause d’elle ! Elle qui attendait tant… Non ! Elle afficha sa mine habituelle mais un peu plus souriante, faudrait qu’elle parle à la mère supérieure ! Oui, ne pas oublier surtout. Puis elle prend un vélin et répond à son père.


Citation:
A Enguerrand Louis-Perceval de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith,
De Votre Fille, Luna de la Mirandole et de Dublith,


Cher père,

Vous ne savez la joie qui m'emplit à cet instant. J'ai grand hâte de vous voir, mon père.
Vous ainsi que vos compagnons de routes, d'armes. J'ai très envie de connaître ce monde qui vous entoure.

J'ai pris conscience de vos inquiétudes, et sachez que j'en prends note.
Je me garderais donc d'ébruiter cette affaire, le succès de cette "opération" me tient à cœur et je ne souhaiterais en aucun cas la voir en échec.
J'ai confiance en vous, j'ai confiance en eux. S'ils vous accompagnent, c'est qu'ils sont dignes de votre confiance, et votre jugement ne peut être altéré de quelques façons que ce soit. Je vous sais juste.

Mon père, je me mets donc à rassembler les affaires qui me tiennent à cœur, peu le sont bien heureusement.

Je vous attendrais mon père.

Que le Très Haut vous garde.



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Soren
[Boulasse de Bergerac, à la lumière d'une flamme vacillante...]

Enguerrand de la Mirandole de bla bla et bla… Un nom à jamais frappé d'infamie* dans mon esprit. Non. Pas d'infamie. Mais plutôt d'infamies!

Infamie car l'homme s'est joué de moi en cherchant mon amitié…par pur intérêt. Une rencontre fortuite à Périgueux alors que j'étais de passage pour je ne sais plus quelle raison. L'homme, maire de la place a une personnalité avenante. Des liens se tissent et se renforcent après l'affaire Flex-Pertacus et tout ce qui en a découlé. Une amitié que se bâtit et qui nous amène à ferrailler ensemble par plaisir. Aujourd'hui encore, je me rappelle ses paroles de l'époque : "Il faut que vous soyez prêt le jour où le Périgord sera en guerre". A bien y repenser, cette phrase toute simplement prend une tournure des plus amusante.

Infamie car l'homme est instable, qu'il se cherche et qu'il m'a berné. Rassembler les bonnes volontés du Périgord pour oeuvrer à son développement? Oui…Mais visiblement, cet intérêt manquait d'attrait pour lui. Ou alors attendre la prochaine élection était trop long. Ou alors quoi? La guerre en Anjou? Je lui avais dit qu'il arriverait trop tard. Que sa présence là-bas n'était pas requise. Mais visiblement, il s'ennuie. L'idée de rassemble les bonnes volontés pour diriger le comté se dissous dans le spleen et l'ennui qu'il ressent.

Infamie car l'homme a des idées. Il lance le jumelage entre Périgueux et Bergerac. Il initie le bal des vendanges, une grande fête censée rassemblée les habitants du comté…Et il y fait à peine une apparition. Où est la logique dans un tel comportement? Est-ce parce qu'il s'aperçoit que les damoiselles qu'il courtise ne lui céderont pas? Est-il toujours du genre à lancer des idées sans aller jusqu'au bout? En lâchant ceux qu'il implique dans ses projets?

Infamie parce qu'il recrute des volontaires pour aller se battre en Anjou aux côtés du Roy…et qu'il rejoint le camp ennemi à la moindre occasion en prônant un discours religieux sans queue ni tête! Infamie parce qu'il fait fie de son serment d'allégeance, il décrète l'indépendance de ses terres de la couronne du Périgord. Infamie parce qu'il ose faire cette déclaration alors qu'il se trouve à des lieues de Mussidan! Tenez mes chers paysans, je vous déclare indépendant. Gérer tout seul le courroux du Périgord, moi, j'ai à m'amuser dans le sud avec mes nouveaux amis les prélats ambitieux qui cherchent eux aussi à faire oublier la déliquescence de l'église d'Aristote, mal géré par des évêques aux desseins politiques trop évidents, se foutant de la foi comme de leurs premières braies!

Infamies et déceptions. Grosses..Très grosses déceptions. Et quand je suis déçu, ma violence intrinsèque ressort indubitablement. Et si Flex s'amène en Périgord, j'espère bien que la destinée me permettrait à moi, de lui passer mon épée au travers du corps. Un coup! Un seul! Tout le déferlement d'une violence inouïe dans un coup de lame qui emporte avec elle la vie et les entrailles. Un bras qui ne tremble pas, emportant avec elle, le fluide vital de l'ennemi. Un regard empli de haine qui fixe les derniers instants d'une vie, ceux où l'on comprend que l'on quitte cette terre à tout jamais. La jouissance de voir la mort de près, voir les sensations qu'elle procure…et regretter son geste l'instant d'après.

En attendant que ce jour arrive, les nouvelles que j'ai reçu me perturbent. Ainsi donc, Flex a une fille qui se trouve encore en Périgord? En Périgord oui…car Mussidan est en Périgord». Je sais tout le mal que Flex peut lui faire. J'ai moi-même été élevé par un tyran et j'en suis marqué à jamais! Et pour ça…


Citation:

De Søren MacFadyen Eriksen
A Erin

Bergerac le 2 Mars 1461

Le bonjour Erin!

J'imagine que vous n'avez pas oublié mon nom. Saint-Aignan, la course à la danoise. Le petit jeu avec la maréchaussée berrichonne. Saviez-vous que cette opération a eu une fin inattendue plusieurs semaines plus tard? Un duel judiciaire… et la mort d'Albanne. Elle contre moi. Finalement, toute cette expédition n'aura servi à rien. L'âme d'Albanne était malade, rongée par un mal que je n'ai jamais compris. Mais ce n'est pas pour vous parler du passé que je vous écris, mais bien de l'avenir.

J'ai appris de manière fortuite il y a peu que la fille d'Enguerrand de la Mirandole vivrait dans le Périgord, sur les terres de Mussidan. Ici, les tensions sont vives. Flex a certes encore quelques amis, mais ils se rétrécissent et je crains que certaines personnes n'en n'arrivent à de sales extrémités… La guerre dans ce qu'elle a de plus abjecte. Aussi, je pense que la jeune fille devrait être mise à l'abri, partir loin des terres du Périgord, et de Flex qui est tout bonnement incapable de s'en occuper. Je pourrais certes envoyer la maréchaussée quérir l'enfant, mais par les temps qui courent, je ne veux guère offrir mon flanc à ces fous de Dieu, ces hommes qui monopolisent pour leurs desseins politiques la parole divine. Bref, j'ai besoin de quelqu'un de confiance, quelqu'un qui ne passerait ni pour une alliée du Roy, ni pour celle de l'Église. Puis-je compter sur vous Erin? Faire sortir l'enfant de son couvent et l'amener dans un endroit secret que je transmettrais plus tard.

J'attends votre réponse avec impatience. Votre paie? Même modalités que la dernière fois.

Ah! Et encore une fois. Ce n'est pas le prévôt du Périgord qui vous embauche. C'est l'homme, de cette couleur de cheveux que vous trouvez trop fade.

Respectueusement,
Søren MacFadyen Eriksen


* inspiré du discours de Franklin D. Roosevelt après la bataille de Pearl Harbour : "… 7 Décembre 1941. Un jour à jamais frappé d'infamie."
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Alban
Comment ça, il devait rester auprès de lui ? Lui, l'homme le plus recherché du Périgord ? Le jeune Monfort-Balmyr ne pouvait pas fermer la marche ? C'était bien, ça, fermer la marche...Sans trop de danger...
Le - très - jeune homme jeta un coup d'oeil inquiet vers Enguerrand de la Mirandole, et en croisant le regard de ce dernier, il comprit que le Seigneur était déterminé et qu'il était hors de question de réfuter ses ordres.
Le blond frisé se redressa sur sa monture qu'il avait loué le temps d'un jour, puisque qu'il n'en avait pas une propre à lui-même, pour l'instant. A défaut d'être rassuré, il fallait au moins le paraître. Il posa la main sur le pommeau de sa lame, parce que rassuré ne voulait pas dire inconscient, non plus.

Il hôcha la tête à la question indirecte que se posait l'homme, à peine plus âgé que lui, qui encadrait Flex de l'autre côté de lui et qui, lui semblait-il, s'appelait Gautier.


« Quel âge a-t-elle, au juste ? »

La question pourrait peut être passer pour une envie d'agrémenter un peu la discussion le temps d'arriver au monastère, ou peut être comme une question pratique, puisque rien ne serait pareil si elle avait 5 ans plutôt que 13 ou 17, s'ils devraient la protéger. Mais en réalité, il se demandait si elle avait approximativement son âge.
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Evil_erin
Le temps était venu. Un peu comme ce printemps qui s'annonçait en ce mois de mars. La vie ramenait à la vie. Moi, en tous cas, c'était le cas. Il me fallait m'arracher à la torpeur maladive dans laquelle mon état précédent m'avait poussée.
Depuis quelques jours, ma liberté retrouvée, je m'activais doucement, reprenant des habitudes que les mois d'hiver m'avaient ôtée. Mon entrainement matinal était pour le moins en décalage mais l'important était que je retrouve le plaisir de "danser" avec Chantebrume. Comme tout ce petit rituel m'avait manqué ! Impossible à imaginer mais tellement bon à retrouver.

Les cheveux en bataille, les joues rougies par la fraicheur de l'aube, je poussais sans bruit la porte de notre maison, ne voulant pas reveiller toute la tribu. Seulement, c'était sans compter sur la vigilance de Leony.


Erin ... Vous avez recu une lettre ...

J'attrapais le vélin plié en quatre et jetais un œil à la petite gardienne de mes enfants. Je ne m'étais pas rendue compte comme elle avait grandi depuis qu'elle était à mon service.

Retourne te coucher, il est trop tôt ...

Me dirigeant dans la grande pièce où le feu ronflait doucement dans l'âtre, je posait mon épée sur la table et dégotais une bouteille d'armagnac accompagnée de son récipient acolyte. Mes fesses trouvèrent une place sur un banc près de la cheminée et je me mis à lire la lettre tout en avalant une lampée du cadeau de la Roussette.

Un sourire fendit mes lèvres lorsque je vis la signature du blond scandinave. Ainsi il était bien toujours ici, et toujours en vie, vrai que la dernière fois où nous nous étions croisés, il était plutôt en mauvaise posture.
L'homme était attirant, arrogant aussi, et il savait user de ses charmes, ca ne faisait plus aucun doute pour moi. Il restait entre nous un pari idiot, un défi que nous n'avions pas eu encore l'occasion de relever.

Mais pour le moment, c'était de nouveau un travail qu'il me proposait, un enlèvement cette fois encore. Mais cette proie la semblait plus facile que la furie qu'il avait fallu assommer à Saint Aignan. Une presque nonne ... Il me fallait quelques hommes, les noms me venaient facilement. Quelques figures "innocentes", quelques lames affutées, un, deux, trois ... Peut-être quatre ...

Pliant le vélin en quatre, je me levais pour aller chercher dans ma besace de quoi écrire. C'était exactement le genre de contrat qu'il me fallait pour me remettre en "selle". D'abord lui répondre ...




Au blond nordique,

Comme vous le savez, je suis bien moins bavarde que vous, et j'aime aller droit au but.

Nous avons suffisamment confiance l'un en l'autre pour ce genre de travail, que j'accepte évidemment. Peu m'importe les raisons, politiques, religieuses, ou personnelles. Ce sera fait rapidement et aussi "proprement" que possible.
Il me faut quelques details supplémentaires, ne connaissant pas le Mussidan : lieu et nom du couvent, prénom et age de la fille, si vous pouvez le savoir, afin d'éviter tout quiproquo. Et bien sur, le lieu où nous devrons vous la livrer.

Retrouvons nous demain à mi-chemin de nos lieux de résidence respectifs, vous me donnerez cela ainsi que la moitié du paiement.

Salutations,
E.E.


Puis je passais à la seconde missive. Un "homme" de confiance, et bien plus. Je souriais en imaginant la tête qu'elle ferait mais je savais qu'elle ne résisterait pas et me rejoindrait rapidement, la sachant à quelques lieues du Périgord.



Salut mon affreuse rousse,

Dis, tu t'ennuies toujours mon "pirate" en herbe ? Je te propose un petit divertissement, pas trop de danger, une promenade dans un couvent, une jouvencelle à extirper de là. Ca te rappellera de bons souvenirs ...

Rejoins moi à Sarlat aussi vite que tu peux, je t'attends.

Ta blonde.


Ne me restait plus qu'à reveiller mes deux marmottes à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, mais qui savaient se battre, avaient plus d'un tour dans leur sac, et en qui j'avais toute confiance : le chasseur d'histoires et mon ange gardien.

L'Ombre portait bien son nom alors qu'il se glissait sans bruit aucun à l'intérieur de la maison. Je lui confiais les deux lettres à transmettre rapidement, un regard entendu suffisait entre nous.


Je ne sais pas si j'aurai besoin de toi sur cette affaire. Tu dois protéger les enfants avant tout, même si je sais que ma vie t'importe tout autant.

Je ferai comme tu veux l'Étincelante, mais je ne serai pas loin.

Il respecterait ma décision mais il ferait surtout ce que son instinct lui dicterait, c'était aussi ce que j'appréciais chez lui.
Je sortis après lui de la maison silencieuse, le plan se dessinait dans ma tête et il fallait que tout soit prêt. Mettre mon homme dans le coup ... peut-être, il fallait que j'y réfléchisse.

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Swan
Le noir, le néant. C'était l'état d'esprit de la rouquine à ce moment précis. Elle voyageait avec un groupe qui l'ignorait et la tenait l'écart de tout. Alors, autant voyager seule, c'était aussi bien non ? Des coups, autant dire qu'elle en avait reçu ses derniers temps et que sa fierté en avait pris un grand coup. Pourtant, elle allait aller jusqu'au bout et elle retrouverait son père plus tard, comme elle l'avait promis à sa soeur. De toute façon il ne serait pas au rendez-vous, c'était certain !

Mais tout partait en vrille, tout ! Tout s'ébranlait autour d'elle et même si on la tenait à l'écart, elle avait des yeux pour voir et dans tout cela, elle n'avait plus de points de repères, sauf peut-être Carensa qui lui tenait la tête hors de l'eau comme elle pouvait. Elle voulait retrouver cet équilibre dont-elle avait un besoin urgent. Ca devenait vital à ce niveau-là. Elle avait besoin de se père qui savait tant la comprendre et la remettre sur le « droit » chemin si on pouvait dire comme ça à grand coup de « 42 » s'il le fallait.

Mise à part son père, seules quelques rares personnes pouvaient lui rendre ses repères.
Mende, le campement était posé, pour peu de temps en ce qui la concernait, mais c'était là que la trouva un coursier, affalé sur une chaise, les yeux à moitié fermé dans une taverne du bled. Une porte venait de grincer.


- J'cherche une Swan ! Y a une Swan ici ?

Grummf ...

Et la rouquine d'ouvrir un oeil en grognant.

Et t'lui veux quoi à cette Swan ?

Le coursier s'approcha et la rouquine le fixa de son regard clair, sans animosité aucune.

- J'ai une missive à lui remettre.

Un soupir et l'irlandaise de se redresser en soufflant.

J'suis Swan ! File ton vélin !

Le coursier lui tendit alors la lettre et elle lui fila une pièce. Quoi ? Ca lui arrivait d'être généreuse tssss. Le porteur partit sans attendre de réponse, c'était donc qu'il ne devait pas y en avoir. Elle le regarda filer et ouvrit le vélin qu'elle tenait entre ses doigts. Un grognement se fit entendre après avoir lu les premiers écrits, puis un sourire s'afficha sur sa bouille de rouquine.

J't'en foutrai moi d'l'affreuse rousse ! Sale blonde !

Erin ... Erin faisait partie de ceux qui pouvaient lui rendre ses repères ... Erin « SA » blonde comme elle aimait l'appeler. Une longue histoire toutes les deux et le vélin que le coursier venait de lui apporter, lui donnait une grande bouffé d'air. Erin avait besoin d'aide, alors elle ne tergiversa pas plus, vida sa chope et se leva.

Elle partit au campement, détela « Pirate » de sa roulotte et laissa un mot à un certain blond puis partit sans attendre au lieu de rendez-vous. Cela ne mettrait pas fin à ses soucis, mais au moins les mettre en retrait un certain temps !



...
...


[Sarlat]


Le Périgord, elle n'y avait jamais mis les pieds, mais elle savait parfaitement où trouver « SA » blonde. Elle se mit donc à écumer les tavernes de la ville en commençant par la municipale ...

Descendant de son cheval qu'elle attacha à un anneau devant le tripot, elle poussa la porte et resta un moment dans l'entrée, le temps que sa vision s'adapta. Elle referma la porte et fit un tour de regard circulaire. Iris qui s'arrêtèrent sur une personne et un sourire qui pointait. Elle venait de la voir ...

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Flex
« - Un peu comme toi Alban, dit-il serein, jeune et belle comme je l'imagine. La jeunesse, ha, que dieu vous garde tous les deux.

Tandis que Rupert se montrait rassurant, Gautier de Vaisneau faisait part de sa curiosité. En somme, la fille de Flex attirait bien là des intérêts et c'est pourquoi il fallait agir vite. En effet, le Mussidanais n'était pas nocif à la vie de l'héritière, bien au contraire, les seigneurs ne désiraient que la préserver. Mais ailleurs, des ombres aux intentions belliqueuses se rassemblaient pour troubler le repos des retrouvailles familiales.

Dieu nous garde ! Taîo ! » Dit-il après avoir élancé sa monture au galop.
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Rupert_averey
Dieu nous garde ! Taîo !

Dieux nous garde !
Amor fati !


Rajouta le blond en talonnant sa monture. Plus légèrement équipé, il espérait bien battre son maître à la course de cheval.
Evil_erin
Hé bien ! Il était plus difficile de rassembler des gens qui étaient dans le duché que ceux qui venaient de loin !

Ce fut la rousse qui se pointa la première. Toujours son allure de "je suis partout chez moi", le souriceau avait la faculté de se glisser dans n'importe quel trou : comprenez par là, que le cygne rouge savait s'attirer les sympathies et en profiter pour faire son travail de façon agréable.

Je la laissais s'installer dans notre QG improvisé. Je ne voulais mettre inutilement les enfants en danger, et pour cette raison je n'utilisais pas la maison à la tour.
Suivait de près le chasseur, jamais très loin lorsque j'étais en taverne, il monta s'installer comme à son habitude sur sa poutre, silencieux et observateur.
Finalement, la dernière arriva, s'excusant comme à chaque fois, dans ce petit accent qui faisait toute la différence, et j'aurai bien été incapable de l'engueuler pour ces excuses. Elle était comme cela, et c'était pas si mal finalement.


Bien ... J'suis contente de voir que ma confiance est toujours bien placée. Je vous explique dans les grandes lignes.

Une bouteille trouva sa place sur le centre de la table alors que quatre verres s'alignèrent.

Un commanditaire demande le retrait express d'une gamine d'un couvent. Ca a l'air simple mais ca ne le sera surement pas.
De un, il ne faut pas laisser la famille de la cible nous devancer. De deux, les nonnes ne sont pas connues pour être joviales et il va falloir jouer serré pour qu'elles nous croient.


Je tournais le regard vers la brune silencieuse.

Eiko, vous êtes l'intendante du Duc du Mussidan, le sieur De la Mirandole. Vous venez chercher mademoiselle De la Mirandole. Soyez ferme, sure de vous. Vous ne pouvez pas repartir sans la petite sinon vous risquez les foudres du De la Mirandole ! Je suppose que sa réputation le précède même dans les recoins d'un couvent.

Swan, tu nous dégotes une charrette, un canasson qui soit vigoureux et des couvertures. Si elle est trop remuante, prévois un "tranquillisant", j'te laisse le choix. Enfin faut pas l'esquinter hein !
Pis je sais pas l'age de la gosse, donc ca peut aller d'une poignée de sucreries au coup derrière la tête ... enfin tu as p't'être moins violent.


Je me marre en la regardant, les yeux du cygne pétillent, je verrais presque sa cervelle bouillir dans sa boite crânienne. Je me retourne vers mon chasseur d'histoires. Cette fois, l'histoire il va la vivre, il l'écrira plus tard.

Vous et moi, droite et gauche de la porte. A la moindre résistance, ou grain de sable qui traine, on passe au plan B ...

Bon, tout le monde se doutait que le plan B serait moins poli et moins délicat, mais il fallait toujours avoir un plan de secours !

Les verres furent remplis une première fois, et j'en attrapais un que je vidais d'un coup. Mon regard émeraude se promena sur eux. Quatre, ce n'était pas beaucoup, mais comme souvent, la qualité prévalait sur la quantité.


Nous partirons aux dernières heures de la nuit, je veux que l'on y soit au moment des mâtines. Les nonnes seront toutes à la prière, il sera surement plus facile de manipuler la personne qui sera à la porte.

J'attendis un instant voir si ils avaient des questions.
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Athanasios
Enfin, les choses se précisaient. Installé dans son coin, le Byzantin écoutait et observait. L'affaire semblait simple, et rapide. Bien présentée, du moins, contrairement à ce à quoi il avait déjà pu assister il y a quelques temps. Tandis que le petit groupe s'installait autour d'une bouteille, il ne peut s'empêcher de se remémorer certaines veillées, là haut. Il lui semblait que ces souvenirs dataient de plusieurs années, bien qu'en réalité quelques mois à peine s'étaient écoulés. Tant de choses s'étaient passées. Des évènements qui l'avaient changé, même si peu de gens s'en étaient rendu compte. Personne, d'ailleurs, à part une seule âme, aussi perdue que la sienne.
Il étouffa un élan nostalgique, puis plissa les yeux et attrapa son verre, examinant les deux autres conviées. Il en connaissait déjà une, bien qu'ils n'aient encore jamais eu l'occasion de travailler ensemble. L'Asiatique était un mystère, autant qu'une certitude. Effacée, discrète, le Byzantin savait néanmoins qu'elle pouvait faire preuve de bien plus de fermeté qu'on ne pourrait le supposer. Après tout, on était pas ange gardien d'un démon pour rien...
Ses yeux se posèrent un instant sur celle qu'il ne connaissait pas, alors qu'il portait le verre à ses lèvres pour en boire une gorgée. Elle avait l'air sûre d'elle. Là encore, la confiance d'Erin était gage de fiabilité. Il s'en contenterait pour l'instant, espérant avoir le temps d'en apprendre plus à l'occasion.

Vous et moi, droite et gauche de la porte. A la moindre résistance, ou grain de sable qui traine, on passe au plan B ...


Il sourit légèrement, puis acquiesça, finissant de vider son verre. C'avait l'air décidément bien simple. Il s'adossa au mur, croisa les bras et attendit lui aussi d'éventuelles remarques, espérant déjà que les choses ne se passent pas comme prévu.
Swan
Sa vue c'était fait à la pièce sombre et elle s'avança vers la blonde, sourire en coin fiché sur minois de rouquine. Elle s'installa à la même table qu'elle, en croisant ses jambes devant elle.

B'jour Erin ! T'es seule ?

Ah bin non ! Une silhouette masculine se profila dans un rayon de lumière, qu'elle suivit du regard quand il grimpa sur la poutre. Oui, c'était une idée comme une autre de s'installer sur les poutres des tavernes, doutant du confort réelle de la chose. Elle, elle faisait ça quand elle voulait frimer un peu et montrer son adresse et son équilibre à son entourage. Juste un hochement de tête pour saluer le sir encore inconnu.

Une jeune femme arriva ensuite. En la voyant, elle pensa instantanément à la jeune femme du guet. Elle plissa les yeux en la regardant s'installer à côté d'Erin. Bon en même temps si Erin lui faisait confiance, elle n'avait pas de raison de s'en méfier après tout. Même service pour la jeune femme qui eut droit à un hochement de tête de la rouquine en guise de salue.

Erin commença alors ses explications qu'elle écouta avec attention. Aller chercher une gamine dans un couvent. Bon soit. Elle espérait juste que la gamine ne serait pas trop jeune, sinon elle aurait du mal. Son point faible était justement les gosses et elle avait du mal à leur résister, mais ce qu'elle ne supportait absolument pas, c'était qu'on leur fasse du mal. Là, c'était plus fort qu'elle et elle se mettait à bouillir facilement. Elle se souvenait très bien de la « torgnole » qu'elle avait reçue d'un certain blond quand elle avait voulu prendre la défense de son cousin âgé de dix ans. Sa mâchoire s'en souvenait encore.


Swan, tu nous dégotes une charrette, un canasson qui soit vigoureux et des couvertures. Si elle est trop remuante, prévois un "tranquillisant", j'te laisse le choix. Enfin faut pas l'esquinter hein !

Pis je sais pas l'age de la gosse, donc ca peut aller d'une poignée de sucreries au coup derrière la tête ... enfin tu as p't'être moins violent.


Elle plissa le nez, bon elle verrait bien pour l'âge de la gamine et hocha la tête. En ce qui concernait le canasson, elle avait déjà, elle prendrait « pirate ». Il était habitué à ce genre de choses et il était assez puissant pour tirer une charrette puisqu'il tirait déjà sa propre roulotte. Trouver une charrette, ne serait pas très difficile, elle irait en « emprunter » une dans une grange voisine, ce ne serait pas un souci. Elle croisa le regarde d'Erin et un sourire étira ses lèvres.

Elle écouta la suite en regardant l'oiseau perché sur sa poutre et sourit quand il fut question du « plan B ». S'ils en arrivaient là, c'était que l'engrenage bien huilé ne roulait pas comme il fallait et qu'un caillou c'était glissé dedans. Elle espérait juste, que le caillou n'aurait pas la taille d'un rocher.

Elle prit son godet et contrairement à Erin fit tourner le liquide à l'intérieur, pensive. Ils n'étaient pas très nombreux. S'ils voulaient avoir ne serait-ce qu'une chance, il fallait être plus rapide que l'escorte qui serait certainement envoyé. Moins de casse il y aurait, mieux cela vaudrait, surtout en ce qui concernait la gamine.

Elle regarda Erin droit dans les yeux, le regarde franc et posa sa question !


Combien crois-tu qu'ils s'ront ?

Parce que oui, il ne fallait pas se leurrer non plus, alors autant prendre le taureau par les cornes.
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