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[RP] Du changement dans l'air ... Ou plutôt dans une vie ...

Lau
Voilà bientôt deux mois que la famille De Daïkinee s'était installée à Bazas. Ils étaient revenus sur la terre qu'ils adoraient, après avoir vécu en Bretagne quelques mois. Lau et Fanch s'étaient mariés à Vannes. Tom avait apprit à marcher la bas et Maélys s'était attachée de plus en plus à Fanch, l'appelant désormais Papa. Lau en était ravie. La petite n'avait pas eu une enfance facile, entre l'abandon de son père biologique et la disparition de son père adoptif. Mais désormais, elle vivait une enfance heureuse et stable avec Fanch. Il l'avait même adopté. Celui-ci lui avait même appris à manier l'épée, au cas où il disait. Lau n'était pas trop d'accord au début, mais elle s'était dit pourquoi pas ... Elle ne pouvait pas espérer mieux. Trouver un homme aussi gentil et prêt à accepter ses enfants, c'était l'homme idéal.

Tous les quatre vivaient une vie paisible et heureuse à Bazas, auprès de leurs amis. Tout se passait parfaitement bien. Fanch avait beaucoup de travail, elle était habituée, mais il prenait tout de même le temps de passer des moments avec sa famille. Elle l'aimait pour ça. Il se donnait à fond pour son Duché mais mettait des barrières tout de même pour profiter de sa famille.

Fanch et Lau n'avaient jamais pensé à agrandir leur famille. Enfin ... Lau si, mais Fanch ne voulait pas d'enfant. Il se disait trop vieux. Ayant déjà deux enfants, Lau s'était faite à cette idée et elle était déjà comblée. Alors elle avait mis de côté cette idée d'avoir un autre enfant. Pourtant ... le destin en décida autrement ...

Voilà déjà plusieurs jours que notre brune se sentait fatiguée et nauséeuse. Elle qui étudiait la médecine, elle comprit vite ce qui se passait. Au début elle pensait être malade. Elle s'était dit qu'elle avait chopé un microbe ou qu'elle avait mal digérer un aliment. Seulement les nausées continuèrent. Elle avait déjà eu 2 enfants, elle connaissait les symptômes. Comment l'annoncer à Fanch ? Elle en était déjà paniquée de devoir lui annoncer. Il ne voulait pas d'enfant. Mais si ça se trouve, la perspective de devenir père lui ferait changer d'avis ...

Elle prit son courage à deux mains ce jour la. La nounou était partie en promenade avec les enfants. Fanch travaillait dans son bureau. Le moment était idéal. Enfin, est ce qu'il y a un moment idéal pour annoncer ce genre de nouvelle ? Elle entra dans la pièce. Totalement angoissée, elle appréhendait sa réaction. Elle respira un bon coup puis finit par dire :


Mon amour, il faut que je te parle.
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Fanch.
Courriers, annonces, débats, réunions, contrats, engagements, la marine prenait un temps fou au chauve, il faisait la plupart de ses courriers depuis son bureau à leur domicile car il voulait resté proche de sa famille.
Il devait quand même souvent aller à Bordeaux à la Capitainerie pour les débats, tous plus intéressants les uns que les autres.
En tout cas, la marine évoluait, les débats étaient sérieux et intéressants.

Il était plongé dans ses pensées quand son épouse entra dans le bureau, il ne l'entendit pas jusqu'au moment ou elle s'adressa à lui.

Sourire de l'amiral, toujours ravi de voir sa ravissante épouse.

Elle n'avait pas l'air d'aller bien.


Mon amour, il faut que je te parle.

Visage surpris, limite angoissé, il lui répondit.

Tu n'as pas l'air d'aller très bien, il se passe quoi?
Assied toi et dis moi tout.

_________________
Lau
Lau, toujours avec un visage paniqué et angoissé, prit place sur l'une des chaises du bureau de son mari. Il avait prit soin d'en mettre deux ou trois, pour faire jolie probablement. Elle le regarda, se demandant comment elle pouvait annoncer une telle nouvelle. Soit il le prendrait bien et tout se passerait à merveille, soit il le prendrait mal, et c'est ce que Lau redoutait. Serait-il capable de la quitter ? Serait-il capable de renier l'enfant ? De le rejeter ? Elle soupira légèrement en y pensant. Mais il faut relativiser. Peut être qu'il l'accepterait et qu'elle se faisait du souci pour rien. Elle prit une grande respiration, prête à tout lui dire, quand elle fut prise d'une grande angoisse et se mit à parler, parler, parler ... à une vitesse qu'elle n'aurait jamais cru.

Tu sais je suis vraiment heureuse d'être à Bazas avec toi, la ville est super, tes amis aussi, non vraiment je suis contente d'être ici. Parce que bon Vannes c'est pas que j'aimais pas mais je me sentais pas à mon aise. Et puis tu le savais. D'ailleurs je ne sais même plus si j'ai pensé à remercier tes amis ...

Puis changeant de conversation, toujours d'un ton angoissé ...

Et puis les élections vont bientôt arriver, je sais pas si j'ai bien fait de me mettre en troisième position .. T'en penses quoi toi ? Bon on verra bien de toutes façons mais il y a des chances pour que je fasse partie du conseil, je ne sais pas si j'aurais ma place la bas ... Et puis avec l'évènement à venir ...

Elle le regarda, elle s'était rendue compte qu'elle venait de faire sous entendre la nouvelle qu'elle devait lui annoncer. Elle se calma, puis prit une grande inspiration :

Je suis enceinte.

Voilà tout était dit. Elle se sentit soulagée mais redoutait sa réaction. Elle attendit sa réponse.
_________________
Fanch.
Et il l'écoute, en l'attendant parler de Vannes, il fit une petite moue, certaines personnes la bas lui manquait, d'autres non.
Et maintenant elle doutait de ses capacités à faire parti du conseil, il allait répondre pour la réconforter mais elle parlait si vite qu'il n'eu pas le temps.

Et la, c'est le drame, la baffe, la claque, la nouvelle qui tue.


Je suis enceinte.

Il était assis à son bureau, il se leva d'un bond, sa main droite cherchant son épée pour l’éventrée et sortir le produit de leur amour de ce ventre, la colère montait, l'épée était absente, heureusement.

Il ne dit rien, éloigna sa main de son flan, la regarda droit dans les yeux et ne pu dire que quelques mots.

Je sors.

Il sorti sans un regard pour elle, pour son amour.
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Lau
Et voilà la réaction qu'elle redoutait tant. Fanch prenait très mal la situation. Elle le regarda se lever d'un bon. Il posa sa main sur sa hanche. Elle connaissait ce geste, il cherchait tout simplement son épée. Que voulait-il faire avec ? La tuer ? Lui donner un coup dans le ventre pour tuer l'enfant ? Elle n'osait même pas lui demander. Puis elle le vit sortir sans même lever les yeux vers elle. Elle ne voulait pas en rester là. Elle se leva à son tour puis lui courru après afin d'essayer de le calmer et d'arranger les choses.

Je sais que tu ne veux pas d'enfant car tu te dis être trop vieux mais c'est pas vrai. Tu n'es pas trop vieux et tu es un père formidable pour Maélys et Tom ... Et un enfant c'est un cadeau !

Elle voulait continuer mais il ne l'écoutait même pas. Il sortit de la maison. Elle arrêta donc de le suivre. Les larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Elle savait qu'il le prendrait mal ... Qu'allait elle faire maintenant ? Le laisser se calmer ? Mais s'il ne revenait pas ? Comme elle était seule dans la maison désormais, elle décida d'aller s'allonger dans sa chambre, pleurant toutes les larmes qu'elle pouvait. Si seulement cela pouvait faire revenir son mari ...
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Fanch.
La colère, il y avait bien longtemps qu'il ne lui avait cédé.
Il avait envi de l'étriper, cet enfant qu'il ne voulait pas.

Sortant de la maison en trombe, il n'écoutait pas ce que disait son épouse, il devenait rouge, il fallait la trouver, sa soeur, elle saurait, elle saurait quoi faire, quoi lui dire pour qu'il ne fasse pas une grosse bêtise.
Il s'arrêta d'un coup et se dit qu'il fallait se défouler.
Il se dirigea donc vers la mairie pour prendre une hache et couper un arbre, ça lui ferait du bien.

Il passa le plus clair de son temps à taper, tellement fort, tellement longtemps qu'il avait les mains en sang.

Il arrêta, épuisé, et se dirigea vers une taverne, pour boire, pour oublier et avec un peu de chance, il trouverai Jess et ils pourraient discuter tous les deux.

Mais hélas, la chance, ça n'existe pas alors il fit un détour vers le pigeonnier de la ville et envoya un pigeon à sa soeur pour qu'elle le rejoigne en taverne, pour fêter son retour, pour penser à autre chose.

Elle lui donnera son avis sur la question.

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Jessilisa
    Aquitaniae Serena. Navire Guyennois d'où débarque une blonde. Navire qui était venu la chercher elle, son Amour et ses amis de son duché d'adoption nommé aussi par certains le royaume de Bretagne.
    Jessilisa était enfin de retour...au"pays".
    Le voyage maritime s'était déroulé sous des vents audacieux avec une escale prévue à La Rochelle.
    Escale qui se solda par un échec au point de vue transactions quoique l'accueil Poitevin était plutot cordial.
    Une fois pieds à terre, les quatre bretons associés aux autres voyageurs prirent la route de Bazas avec une petite pointe d'appréhension.
    La découverte de ce nouvel inconnu vers lequel ils se dirigeaient en était la cause.

    Bazas. Ville que Jessilisa avait connue auparavant, ville ou son frère d'armes et de coeur Fanch avait élu domicile avec son épouse Lau pour leur retour au "pays".
    Ville où demeurait aussi son ancien duc Garzimlebo qui ne l'était plus mais qu'elle aimait encore nommer de ce titre honorifique "votre Grâsce" tout à loisir.
    Le projet d'emménager dans cette bourgade avait été un sujet de conversation avant l'embarquement et pendant la croisière, mais comme le choix n'était pas définitif , une auberge ferait l'affaire.
    Ainsi à tête reposée et bagages déposés, ils auraient tout le temps de se faire une idée sur la question. Découvrir la ville et ses environs, choisir peut-être un emplacement ou plus tard faire le tour de Guyenne " le Tro-Guyennois".Un souvenir a gardé ça le "Tro-Breizh" qu'elle avait fait deux fois et avec beaucoup de plaisir.
    C'est donc dans une auberge Bazadaise que le quatuor ainsi que l'enfant de Jessilisa prirent leurs aises. Déballage des sacs et déjà une coursive arrive.

    Petit sourire. C'est un message de son frère Fanch qui l'invite à le rejoindre dans la taverne d'à côté. Sourire qui se disperse ensuite rapidement, le billet est plutôt court comme si... quelque chose n'allait pas.
    Laissant sacs et malles ouvertes, elle demande à Marie de garder Hazel et emmène Geoffroy avec elle, histoire qu'il décompresse aussi devant une choppe rempli d'une bière fraiche et gustative.
    Devant la taverne et accompagnée de Geoffroy, elle pousse la porte où des voix et rires retentissent. Là, au fond elle retrouve Fanch devant un verre mais seul apparemment. Elle lui sourit tellement ravie de le retrouver.


    Demat mon Fanch, je suis ravie de te voir! Alors cette missive que tu m'as envoyé c'est pour nous inviter chez toi?
    Mais où est Lau je ne la vois pas ?

    Froncement des sourcils et inspection des traits tirés de son visage .
    Dis-tu as l'air essoufflé... énervé. enfin il y a quelque chose qui ne va pas Fanch ?
    Un baiser sur sa joue et une tape sur son épaule avant de s'asseoir à ses côtés, Geoffroy passant commande au tavernier.

_________________
Fanch.
Dans la Taverne Bazadaise

En colère, toujours, elle ne baissait pas cette colère.
Il aurait du être heureux mais non ce n'était pas le cas, il regarda ses mains, en sang.
Il se dit pour lui même.


Pourquoi suis-je si en colère?

Il ne comprenait pas, il ne savait pas.
Seul, au fond de la taverne, un verre devant lui.
Et la voilà qui entre, mais pas seule, avec Geo, son futur.


Demat mon Fanch, je suis ravie de te voir! Alors cette missive que tu m'as envoyé c'est pour nous inviter chez toi?
Mais où est Lau je ne la vois pas ?
Dis-tu as l'air essoufflé... énervé. enfin il y a quelque chose qui ne va pas Fanch ?


Une bise, douce, un sourire, chaleureux.
Du bien, ces petits gestes lui faisaient du bien.


Asseyez-vous.

Sec, sans sourire, les mains sur la table, il essaya de les cacher mais elles étaient restées longtemps visible.

J'ai un problème, j'ai besoin de tes conseils.
_________________
Geoffroy_de_belmont
    La Guyenne, enfin j'allais pouvoir y découvrir le pays natal de ma bien-aimée. Parti de Muret pour faire le tour du royaume ma route fut stoppée à Vannes par une divine
    créature du nom de Jessi .Un petit tour de Bretagne tout de même, et nous voilà en route pour Bazas. Cette fois c'est par voie maritime que nous faisons le voyage, fort agréable en soi malgré des vents contraires, et des aléas commerciaux.

    Bazas, la boucle semblait bouclée, j'y étais passé dans ma quête d'aventures, le paysage annonçait le printemps alors que lors de mon dernier passage c'était la fin de l'été. Etais-ce ce changement qui me fit trouver la ville plus belle, ou plutôt le fait que je me trouvais avec mon Amour, le coeur empli de bonheur, sans oublier Marie ma soeur que j'avais retrouvée.


    Une auberge pour la nuit, cela changeait aussi de mon premier voyage. Nous avions quelques écus pour ne pas dormir à la belle étoile. Tout cela s'annonçait sous les meilleurs auspices, et nous allions revoir Lau et Fanch qui avait accepté de devenir mon parrain.
    Aca était à Bazas aussi, mon amie de voyage et sans qui rien de tout cela ne serait arrivé.Il me tardait de les revoir, et de faire plus ample connaissance avec Senher Garzimlebo, le duc ou ex-duc qu'elle s'amusait à appeler " votre Grâsce", qu'elle appréciait énormément, et dont elle m'en avait fait les éloges.


    A peine arrivé à l'auberge, que déjà mon tendre amour reçoit une missive, et apres lecture m'entraine à l'auberge laissant tous sens dessus dessous.
    Je la suis donc sans poser de questions mais assez inquiet, son joli sourire ayant disparu de son visage angélique.
    J'entre à mon tour dans la taverne animée et à mon tour je me dirige au fond de la salle pour saluer Fanch
    .

    Demat Fanch, content de voir mon futur parrain! comment vas-tu ?
    Devant son visage défait et les propos tenus par mon Amour, je me tournais vers le tavernier:" Trois chopes…et bien fraîches…les chemins donnent soif…"

    Aux paroles de Fanch :" Asseyez-vous…..et J'ai un problème, j'ai besoin de tes conseils….je prends donc place a côtè de mon coeur, en attendant que le tavernier nous serve.

_________________

    Je t'aime Jessi...
Jessilisa
    Posant son séant sur la chaise se trouvant à côté de celle de Fanch, elle lui fait son plus beau sourire malgré une pointe d'appréhension.
    Il avait l'air heureux de la retrouver mais son visage était fermé comme si...quelque chose le préoccupait surtout quand il lui dit brièvement*


    Asseyez-vous.


    Elle tourna la tête lentement au mot " vous" pour apercevoir Geoffroy qui s'approchait d'eux alors qu'il avait passé commande...
    Ainsi le visage tourné vers son Amour, Fanch reprit la parole et dit d'une voix monocorde *


    J'ai un problème, j'ai besoin de tes conseils.


    Là, le cou de la blonde pivota d'un demi-cercle dans la direction du chauve et le regard doux de tout à l'heure se durcit.
    Un problème...ça commençait bien pour son retour au "pays" surtout que là elle pensait à des retrouvailles un peu plus festives avec son frère de cœur.
    Que pouvait-il bien avoir comme soucis après ces quelques semaines de séparation avec elle ?
    Son travail d'Amiral peut être ou un sujet politique fâcheux...bien que sur ces deux points elle ne savait que peu de choses qui pourraient lui être utile.
    Enfin il avait besoin d'elle, besoin de son aide et elle l'aiderait purement et simplement car c'était tout à fait naturel pour elle.
    Elle l'aimait comme un frère cet ancien soldat, ce chauve qui lui avait tendu la main à un moment pénible de sa vie et qui ne l'avait jamais quitté depuis.
    Certes, il était discret mais toujours prêt à l'aider et là apparemment, elle allait pouvoir lui rendre la pareille.


    Oui mon Fanchounet, je t'écoute, dis-moi ce qui te tracasse à ce point ?


    Puis, elle lui fit un clin d'œil pour le rassurer et elle par la même occasion quand son regard s'abaissa sur la table ou les chopes allaient être servies.
    Une grimace d'horreur vint se figer sur son visage, les mains de son frère étaient en sang. Des lambeaux de peau habillaient ses manches, qu'avait-il fait ?


    Fanch...tes mains ! mais qu'est-ce que tu t'es fait ? Tu t'es battu ???

_________________
Fanch.
Visage réconfortant, situation difficile voir impossible.
Son visage était toujours grave, elle lui donna du Fanchounet, habituellement, le fait de se faire appeler par ce sobriquet le faisait sourire mais pas aujourd'hui.
Geo ramena des bières, oui une bonne bière mais après avoir vidé son sac.
Puis la jeune femme remarqua ses mains, elle l'interrogea:


Fanch...tes mains ! mais qu'est-ce que tu t'es fait ? Tu t'es battu ???

Arf, elle les avaient vues.Il allait donc être franc.

J'ai coupé du bois, et encore coupé du bois mais j'ai cassé le manche de la hache puis j'ai commencé à frapper le tronc de toutes mes forces, je ne sens plus mes mains.

Il marqua une pause et il reprit.

J'ai donc besoin de tes conseils pour éliminer quelqu'un.
Mais c'est délicat, il faut pas éliminer le porteur car je l'aime.


Il s'arrêta, larmes au bord des yeux, il ne pouvait en dire plus pour le moment, il devait reprendre ses esprits.
_________________
Jessilisa
    Horrifiée par l'état de ses mains , la blonde regarde son frère qui lui répond de but en blanc*

    J'ai coupé du bois, et encore coupé du bois mais j'ai cassé le manche de la hache puis j'ai commencé à frapper le tronc de toutes mes forces, je ne sens plus mes mains.

    Ce qui ne la rassure absolument pas tellement ça lui paraît invraisemblable.
    Passant tour à tour de la grimace d'horreur à une profonde inquiétude, son frère expose le problème, le problème auquel il veut ses conseils*

    J'ai donc besoin de tes conseils pour éliminer quelqu'un.
    Mais c'est délicat, il faut pas éliminer le porteur car je l'aime.


    Alors là ça devient complexe ... Elle tique un peu.
    Elle n'est point sourde ni cruche malgré sa blondeur.
    Mais le problème présenté n'est pas clair du tout.
    Le temps passe et elle tente d'analyser mot par mot, peut-être que derrière l'un d'entre eux se trouvait la solution.
    Commençons...

    " J'ai donc besoin de tes conseils..." Oui il faut lui donner un avis, une aide quelconque, une suggestion.
    Ensuite...

    " ...pour éliminer quelqu'un..." Tuer, assassiner, ce n'était pas là où elle serait la meilleure à donner son avis sur le sujet même en tant qu'ancienne soldate et garde du corps.
    Elle avait déjà " tué" par pur instinct de survie et aussi " blesser grièvement "pendant son service de garde, elle en gardait un goût amer mais restait objective sur la question.
    Il le fallait mais quand on avait le choix, serait-elle la meilleure conseillère qu'il soit ?
    Continuons...

    " ... mais c'est délicat" Oui assassiner quelqu'un c'est toujours délicat. C'est une préparation : arme, lieu et le sujet à éliminer.
    Et pour finir...

    " ... il faut pas éliminer le porteur car je l'aime." C'est sur ces derniers mots que l'analyse ne fonctionna pas.
    Assassiner un porteur. Un porteur qu'il aime.
    Mais un porteur s'est censé porter ... des produits ou une lettre peut-être, un messager non? Et il aime ce messager ?

    Non, là, Jessilisa ne comprenait pas où il voulait en venir !
    Réflexion faite, l'inquiétude ne l'ayant point quitté ses émeraudes le regardent.
    Il faut qu'elle en sache plus.
    Il manque des mots...


    Fanch, tu as aussi perdu la raison en esquintant tes mains ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir là !
    Tu veux assassiner quelqu'un ? Mais qui ? Et ... pourquoi aussi ? Je ne comprends rien à ton histoire de porteur non plus ...
    Et puis penses-tu que cela soit l'endroit approprié pour discuter d'un futur crime ?
    Il y a des oreilles partout ici ...

_________________
Fanch.
Elle ne comprenait pas, logique, ses idées à lui n'étaient pas claires, il se savait pas quoi faire, il aimait cette femme.
Une larme coula le long de sa joue droite, pourquoi, simple, il était perdu.
Il dit alors d'une voix tremblante.


Je suis trop vieux pour ça.

Puis plus un mot pendant quelques longues minutes.
Il aurait voulu lui ouvrir le ventre d'un coup sec et enlever cet être non désiré mais s'il faisait ça, elle y resterai aussi.


J'ai...

Impossible de sortir un mot de plus, il essaya de se reprendre.

Je... Elle....

La voix était de plus en plus hésitante, comment lui dire.
Il prit son souffle et son courage à deux mains et d'une voix monocorde.


Lau est enceinte et je veux éliminer cet être que je ne désire pas.

Voilà, c'était dit, tout était clair pour lui maintenant, les deux devaient disparaître pour qu'il retrouve la paix, il s'occuperai de Tom et Maélys.

Il faut les éliminer tous les deux.

De nouveau une pause, il regarda ses mains, des larmes coulant le long de ses joues puis il se leva et dirigea son regard vers Jess.

Tu as raison, je lis dans tes yeux qu'il faut que je le fasse, je vais m'occuper d'eux tout de suite, un coup d'épée dans le ventre et tout sera fini très vite.

Tout en prononçant ces mots, il se leva en serrant ses poings en grimaçant de douleur.
_________________
Jessilisa
    La blonde, perdue dans la complexité de ses explications, espérait que cette fois il serait plus clair quoiqu'elle en doutait.
    Le visage de son frére suintait chaque fois un peu plus au fil de la conversation, conversation qui prenait un tournant dont elle se serait bien passer.
    Il avait l'air perturbé...
    Tellement perturbé qu'une larme s'écoula sur sa joue, çà additionnée à la sueur présente sur son visage, ça devenait très déplaisant; jamais elle ne l'avait vue dans un tel état de perdition.

    Je suis trop vieux pour ça.

    Sa voix tremblait. Comment ça trop vieux ? Puis ...*

    J'ai...
    Et.*Je... Elle ...

    À croire que c'était peine perdue, il bafouillait des mots et c'était incompréhensible.
    La raison l'avait-elle quitté ?
    Et là, d'un coup il lâche le morceau sans aucune hésitation*

    Lau est enceinte et je veux éliminer cet être que je ne désire pas.

    La nouvelle est superbe, magnifique, son amie est enceinte ! Oui mais non. Quoi ? Comment ça il faut éliminer ce petit être qui arrive ?
    Mais non ça ne va pas ça ! Il délire complètement mais ça ne s'arrête pas là...*

    Il faut les éliminer tous les deux.

    Assassiner les deux ! Mais c'est encore pire, plus rien ne va, il fabule, il délire, il déraisonne, il en pleure ...
    Stupéfaite et horrifiée par ses mots délirants, elle le regarde profondément pour tenter de sonder ce qui se cache derrière ce rideau de sueur.
    Jamais elle n'aurait cru entendre de telles choses de sa part, bien qu'il ait fait la guerre et tué des personnes indésirables, il n'avait jamais détesté les enfants et encore moins les femmes.
    Comment avait-il pu en arriver à sortir de telles horreurs ?
    En plus il parlait là de son épouse, pas d'une femme quelconque avec laquelle il aurait passer une nuit de débauche excessive.

    Non non, Lau était "la" femme de son frère depuis quelques mois, elle avait été présente le jour de leur union et témoin qui plus est...
    Puis un enfant qui arrive après ces épousailles ne pouvait être que bénéfique à leur union, alors que lui avait l'air d'en être horrifié !
    Il fallait absolument le raisonner, mais ...
    Il se lève, la regarde et lui lance telle une gifle cinglante *

    Tu as raison, je lis dans tes yeux qu'il faut que je le fasse, je vais m'occuper d'eux tout de suite, un coup d'épée dans le ventre et tout sera fini très vite.

    Et il serre les poings ...

    Alors là non ! Là c'était de trop ! Comment osait-il lui dire qu'elle l'approuvait, qu'elle l'encourageait dans sa folie meurtrière alors qu'elle n'avait pas lâché un seul mot d'encouragement ni d'incitation sur le sujet ?
    Comment pouvait-il !
    Elle bouillonnait intérieurement au point que le sifflet qui prévient que l'eau est arrivée à son état d'ébullition ne se fit pas entendre.
    Elle se leva elle aussi, et rouge de colère elle le gifla avec force pour dégager le Mal qui semblait avoir prise sur lui et lâcha quelques mots de colère *


    Comment oses-tu ! Comment oses-tu dire que je te conseille d'aller assassiner ta femme et ton futur enfant !
    Comment oses-tu dire que je te demande d'aller tuer une amie pour avoir la paix ?!!!
    Te rends-tu compte un seul instant de ce que tu dis où pense ?
    Tu es...fou ! Tu vas être père Fanch, c'est un cadeau de la vie pas un fardeau voyons , ton âge n'a rien à voir là-dedans , tu vas être père c'est...magnifique !!!


    Sa main quitta lentement la joue rougie de son frère et elle le regarda avec un mélange de colère et de pitié.

_________________
Geoffroy_de_belmont
    Assis au côté de mon aimée, je regardais tour à tour Fanch et mon Amour en attendant que le tavernier veuille bien se décider à nous apporter ces chopes de bière. Ils avaient à se parler, après des mois de séparations cela semblait de mise. Je les laissais donc deviser profitant de ce moment de repos bien mérité après ce voyage qui nous avait tout de même bien fatigués, il est vrai que nous passions de folles nuitées et la journée était consacrée à la pêche ou à aider le mousse Jessi, tâche qui s'avérait agréable au demeurant.

    Je prêtais tout de même attention à la conversation qui prenait une drôle de tournure, Fanch ne semblait pas bien du tout, s'était-il battu, avec qui ?...- Regardant la chope de bière à ses côtés - Ou alors il a bu, la boulasse délirante peut-être... Je ne buvais pas souvent mais la seule fois où j'avais bu je ne me rappelais plus de grand-chose, à part que j'avais tenu des propos incohérents, et que le lendemain j'avais une tête comme une citrouille et aussi vide que les chopes que j'avais vidées.

    Je n'avais toutefois pas tenu de tel propos "éliminer quelqu'un mais pas le porteur...je l'aime" ça frisait la folie, et il continuait "Je suis trop vieux pour ça.","J'ai...je ..Elle" j'avais du mal à suivre sa discussion si décousue. Et d'un coup "Lau est enceinte et je veux éliminer cet être que je ne désire pas."..."Il faut les éliminer tous les deux." J'avais le cerveau en ébullition, j'échafaudais des hypothèses plus invraisemblables les unes que les autres.

    Il voulait tuer, assassiner de sang-froid, un enfant, celui de Lau, de sa femme, mais pas elle, il l'avait dit, pas le porteur, il l'aimait, et trop vieux, trop vieux pourquoi, il avait accepté les deux premiers enfants de son épouse, il avait dit: il faut les tuer les deux. Qui était le deuxième...l'enfant ne serait pas de lui... son épouse aurait-elle eu une aventure et il voudrait tuer ce père indigne et laver son honneur ?

    Perdu dans mes élucubrations, je ne cessais de les observer, Fanch qui continuait sa litanie et Jessi qui semblait perdue, hésitante, ils ne se quittaient pas des yeux et puis cette phrase "Tu as raison, je lis dans tes yeux qu'il faut que je le fasse, je vais m'occuper d'eux tout de suite, un coup d'épée dans le ventre et tout sera fini très vite." Son Amour était-elle au fait des événements, savait-elle des faits que j'ignorais et qu' elle m'avait tu.

    J'en étais là, lorsque Jessi se leva rouge de colère comme jamais je ne l'avais vu de toute mon existence, et affligè Fanch d'une gifle magistrale, et à mon tour je me levais promptement*

    Fanch..Que se passe-t-il...?..cet enfant ..c'est pas.pas ton enfant..?...Et qui veut-tu tuer...Jessi...tu sais quelque chose que je ne sais pas...?

    Abasourdi je prends ma chope au passage et l'a bois d'un trait..

_________________

    Je t'aime Jessi...
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