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[RP] (ouvert) Procès de Gautier de Kestel pour TOAP

Crezus
[Au palais ducal la veille…]

Montestier était en train de veiller dans son bureau, il contemplait depuis plusieurs heures maintenant le portrait de la Mirandole, portrait qu’il avait discrètement et à l’insu du modèle, fait peindre lors des longues nuits qu’il avait passé à la veiller à la Tour du Bar lors du siège de Dijon.

C’est dans cet état de semi-conscience que Crezus fut brusquement interrompu par le Duc qui, faisant une entrée remarquée et bruyante au possible, se mit à éructer qu’il fallait mettre l'ex-Connétable en procès immédiatement pour trouble à l'ordre public suite à une ivresse confinant à l’abrutissement comateux…

Après un sursaut discret, un léger rougissement du visage et un sourcil levé, Crezus sourit, ravi d’avoir un peu d’action, acquiesça, et fit mander le prévôt et les crieurs publique au plus vite, pour procéder à l’arrestation dudit connétable et à l’annonce de la tenue d’un procès publique.



[Palais de Justice - Salle du tribunal]

Montestier n’avait pas chômé, il s’était préparé pour l’occasion. Il avait fait mettre de côté deux bouteilles de MontreCul, qu’il avait malicieusement placé sous son siège, il s’était paré de tous les atours de sa charge ; brodée d’or sa robe de magistrat, saupoudrée de paillettes d’argent sa toque d’hermine, renforcé d’acier Bourguignon son marteau…

Bref tout était prêt pour l’ouverture du procès, Gautier de Kestel était dans la pièce des prévenus, la prévôté avait déployé ses effectifs, et le procu-prince Uruk se tenait droit comme un I derrière son pupitre, prêt à charger l’accusé de tous les maux terrestres.

D’un signe de la main, le Juge de Bourgogne ordonna le silence à son auditoire, salua la Cour et invita le procureur à ouvrir les hostilités.


- Messire procureur, vous avez la parole !
Uruk
    Le procu-prince pénétrait le saint lieu de la balance bourguignonne, un dossier assez peu conventionnel entre les mains, il s'agissait ici d'une mise en accusation d'un membre du conseil ducal. Certes, cela pouvait rester une affaire assez banal, sans doute encore une histoire de sarcasme mal passé qui se traduit en diffamation ou un manque d'investissement qui s'avère puni ... Si, si, ça arrive. Non, l'affaire était tout autre, une question de litre ... Un excès de litre.

    Votre honneur, noble et sobre assemblée, paysans alcoolisés, voyageurs à la pinte bien pressante, nous voila réuni en ce vingtième jours de mars, pour une affaire qui fera couler des litres d'encre .... Et de bière, de vin, du Beaune de préférence, ainsi que de nombreux autres spiritueux qui pourront être cité dans les minutes et heures à venir.

    Nous nous avançons vers une affaire sans précédent, nul antécédent, de ma mémoire en tout cas n'aura déjà fait étalage d'un tel crime, car oui, c'est un crime, un immonde manque de respect, au rang, au devoir, au service, à la Bourgogne ... Et à la sobriété !

    Le Margny qui s'imagine déjà éthologiste de première génération, faisant son expertise sur le pauvre nouvel ancien connétable.

    Nous ne saurions dire à quel point la pupille d'habitude si blanche de l'homme avait viré à l'écarlate et aujourd'hui encore on peut lire à travers son regard, les vagues flottantes de l'excès d'une mousse qui l'aura mis à l'écart du conseil ducal et qui part le vent du large, l'aura poussé jusqu'à l'ilot reculé de ce palais de justice !

    Oui et oui et oui ! Le joyeux sir Gautier, connétable de Bourgogne, enfin de ce qu'il en reste est aujourd'hui porté devant la justice de notre province pour son manque de respect vis à vis de son supérieur hiérarchique en arrivant un matin dans son bureau, avec plus de vapeur d'alcool dans ses oreilles que le bon Bernard à la sortie de la taverne le dimanche soir, après excès de vin de messe et du picrate de chez Henri Fonchaud. Oui, ne nous leurrons pas, la Bourgogne se montre avant gardiste et nous sanctionnons aujourd'hui les abus d'alcool, car imaginez donc si qui pourrait arriver si ....

    Si Gautier avait prit son cheval et renversé la petite fille du boucher ? Que par l'entrain de l'alcool il n'ait poussé sa carriole tenu par deux chevaux écraser le meunier et sa mère ? Encore pire, que par le virtuose alcoolisé il se serait sentit l'âme vigoureuse, le pénis en excitation et la rage sexuel en émois ... Il aurait prit la première gueuse, ou pire, la première baronne, vicomtesse, duchesse, ou être 'esse dans un coin de taverne ou de rue pour la violer et la déshonorer jusqu'à son dernier souffle !

    Nous luttons ce jour contre l'alcool chez les conseillers ducaux ... Car oui, nous ne pouvons abuser, il faut bien que le commerce de notre bon vin bourguignon, surtout le mien, reste lucratif ! Ainsi, voila lancé la procédure du Duché de Bourgogne, contre le bois sans soif officiel de Bourgogne, je le nomme, Sire trois grammes sept, mieux connu sous le nom de Gautier !

    Le prince reprit sobrement place sur son siège, s'offrant un verre de Beaune pour l'occasion et éventuellement tenter l'incriminer et l'enfoncer un peu plus.

    Ah oui, bien entendu, nous avons des témoins ... Assez ! Je vais en faire entrer deux trois pour vous montrer tout le dessaroi dans le yeux de ces derniers d'avoir vue notre ami sombrer dans de si triste aléas.

    Uruk boit .... Et ? Et se resserre et reboit.

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Linon
Ah ! Enfin un procés intéressant ! En des temps reculés que les moins de 20 ans ne pouvaient pas connaître, Linon était une fameuse juriste. Il lui en restait un goût prononcé pour les procés publics, hélas bien trop rares.

Le nom de l'accusé du jour l'intriguait fort. Qu'est-ce qu'on pouvait bien reprocher au fils de Baile? C'est donc doublement intéressée qu'elle s'installa dans la salle, et fermant à demi les yeux, écouta les débats en espérant comme à chaque fois entendre des envolées lyriques dignes de feu son mentor.

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Gautier.de.kestel
Gautier de Kestel ou comment perdre 1000 écus et s'endetter de 2000* autres en trois jours.

L'accusé avait toujours eu un drôle de rapport à l'argent, n'hésitant jamais à dépenser plus que de mesure quand cela était nécessaire, ou pas. Dans le cas actuel, parler de démesure était un euphémisme. Plus personne à Dijon ne pouvait compter le nombre de bières qu'il s'était enfilé ni calculer les dépenses qui en découlaient.

La rousse généreuse, le centre de l'univers Rosalinde, le sage Ernst, le pilier de taverne H2D2, sa marraine Angelyque, tous les plus petits donateurs, et, surtout, la meilleure pour la fin, Baile sa mère, tous avaient contribué à cette soûlerie. D'une autre manière, le radin Bocom, l'autre radin Walan, la grande Katina choovansky, Mariealice, son supporter Niall, son autre supporter Maud, le maire Mogi pour avoir approvisionné la taverne municipale, et même la méchante Davia l'avaient motivé, et le narrateur doit en oublier la moitié. Sans eux, le Kestel n'aurait certainement jamais atteint un tel niveau dans le royaume, et leurs noms resteront gravés quelque part dans la mémoire -bien abîmée- de Gautier.

Ces trois derniers jours, on avait taxé le brun de fou, d'inconscient, d'irrespectueux, de gamin capricieux, de pochtron, d'égocentrique, de mal élevé et de puits à paroles -le narrateur doit encore en oublier la moitié. Tout cela devait en effet avoir sa part de vérité, mais l'ingratitude ne faisait pas parti de ses défauts, et il resterait toujours reconnaissant envers les personnes qui l'avaient aidé.

Enfin en ce jour, personne n'était là pour obtenir remerciements mais au contraire pour son procès...

Ah ! Enfin un procès intéressant ! Peut-être le premier de sa carrière. Quoi que celui où le procureur avait accusé sa cliente de travestie n'était pas mal non plus.
Apparemment, une femme dans l'assistance voulait entendre des envolées lyriques... elle en aurait pour ses oreilles !


- Votre honneur, puis-je obtenir la parole pour ma défense ?

On ne parle pas sans avoir la parole, c'est une règle de base.

*Tous les chiffres correspondent à des chiffres IG
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Uruk
    Et tout juste le reste du Beaune savamment dégusté, le verre vint frapper la table tout juste la demande de parole de l'accusé venait couper le silence qu'avait suivi le réquisitoire de l'accusation.

    Parce que vous pouvez encore parler ?

    Le procu-prince en étant presque estomaqué. On lui avait dit de mettre en procès un poivrot qui n'alignait plus deux mots, qui n'était nullement capable de gérer son office ducale et voila que cet être alcooliquement limité venait à prendre la parole ? C'était à ne plus rien y comprendre.

    Allons allons ... Moins vous parlerez, mieux nous vous comprendrons !

    Voila un conseil qui était de bon aloi de la part du Margny. Tant pour la prestance de l'accusé et puis cela permettait d'assurer au procu-prince une victoire juridique de premier rang pour cette première.

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Maud
Appelée à témoigner dans le procès de Gautier, Maud s'en réjouissait à l'avance. Pom pom pom pom.. et maud d'entrer dans la salle du tribunal. Et zut! ça avait déjà commencé. Une silhouette connue assise les yeux mi-clos. Le juge avec un air carnassier et le Prince en pleine représentation quand elle entra. Ah mais, il aurait de l'allure ce procès.

Linon! Psssst! T'es aussi témoin toi?
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Mariealice
Elle tournait un peu en rond à la capitale dijonnaise. Et qui disait tourner en rond, disait qu'elle s'ennuyait ferme. Sauf qu'elle avait appris que le fils de Baile - qu'est-ce qui lui était encore passé par la tête de l'adopter celui- là hein? - était mis en procès. Pour ivrognerie aggravée. Ah ben tiens, vu l'état dans lequel il était depuis plusieurs jours, rien d'étonnant hein.

La brune arriva par contre un peu en retard et vint se glisser de l'autre côté de Linon, l'autre par rapport à Maud hein. Pour ainsi dire Linon était la tranche de jambon et Maud et Marie le pain. Le cornichon? Il n'y en avait pas pour l'heure. Enfin si mais pas entre les deux tranches.


Bonjour à vous deux. On en est où? Il a déjà parlé de flagellations et de cages à corbeaux?
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Angelyque
La Mirandole avait entendu parler de ce procès. Elle était curieuse certes, mais surtout elle désirait être présente pour écouter les interventions de chacun, et surtout, surtout, pour veiller à ce que son nom ne soit pas cité. Le procureur et le juge étaient aussi tordus l'un que l'autre et ils auraient tôt fait de la désigner comme complice, ce qui n'arrangerait pas ses affaires. C'est que la duchesse était en quête de discrétion et évitait autant que possible les embrouilles, histoire de se mettre un peu au vert.

Elle s'avança discrètement dans le tribunal et prit place aux côtés de Linon, y allant de son petit commentaire
.

Si c'est pas honteux de voir un conseiller ducal se conduire comme un pochtron! j'espère qu'il sera pendu!

C'est mon filleul, mais depuis que je suis excommuniée, je ne peux plus le guider, sans quoi jamais telle chose serait arrivée.

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Linon
Hmmm...? Raaahhh ! Allez donc savourer le bon mot d'un proc -ce qui n'est pas si fréquent- quand tout ce que compte la Bourgogne de plus huppé s'ennuie à mourir. Linon leva une paupière mécontente, puis la seconde qui ne l'était pas moins, et se découvrit serrée de près par une paire de Pairs. *Han ! si mes zaïeux zangevins me voyaient... bon j'en ai pas, mais heureusement pour eux !*.

Alors, à qui s'en prendre sans risque raisonnable de rétorsion maligne? A la plus jeune bien sûr ! Déjà parce qu'elle était odieusement jeune et fraîche, ensuite parce qu'elle n'était que vicomtesse, enfin parce qu'elle avait initié le bavardage. Beaucoup plus bas que les deux autres, mais c'est l'intention qui compte.

Plissement de front réprobateur et regard courroucé à la jeune Maud.


M'enfin Maud ! Un peu de respect pour la solennité de la Justice, chuuuuuuuut !! Et non, je ne viens pas témoigner... z'ont dû m'oublier.


Ce qui à la réflexion, lui paraissait dénué de bon sens. Elle était un témoin exceptionnel de probité, et pas très chère en plus. Allons, le procés était mal barré sans elle.

Aux deux autres maintenant. Déjà, retrouver l'appellation correcte pour un Pair. Le regard de Linon se vida sous le violent mais très bref effort qu'elle fit pour tenter de se rappeler si on disait Grâce, Altesse ou Excellence. En vain.


Mes bonnes Dames, vous avez bien raison !
Limite, elle leur aurait tapé dans le dos. Pendons-le tout de suite après la flagellation avec une cage sur la tête. Les conseillers doivent montrer l'exemple, et ça ressemble à quoi d'avaler n'importe quoi en taverne? En tout cas, pas à la promotion du Bourgogne.

A Angelyque

Vous savez qu'on pourrait presque vous accuser d'abandon spirituel et donc de complicité dans cette scandaleuse affaire ! Mes filleuls à moi se tiennent très bien. Elle se rengorgea fièrement, omettant de préciser que l'un était tout desséché à force d'être mort, et que l'autre trépignait de lui rendre visite depuis l'Empire.

Puis à Marie


On approche du meilleur moment. Enfin, si le juge connait son affaire... il n'y a que deux moyens de faire surgir la vérité vraie de cette ténébreuse affaire, voyez-vous. L'ordalie, et le bilboquet. Vous connaissez?
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Gautier.de.kestel
Mais qu'est-ce c'est que ce procès ? Que toute la ville vienne l'observer en tant qu'accusé ? Tout naturel ! Mais que chacun y aille de ses commentaires et se lance dans des discussions, sans gêne ? Inconcevable, surtout à SON procès !
Et ce procureur... une blague, vraiment. Gautier se leva, à nouveau.


- Que sous-entendez vous, votre Altesse ? Vous souhaitez entraver mon droit à la défense, c'est cela ?

Déjà, Gautier montait sur des grands airs.

- Dans ce cas allez-y, vous pouvez me condamner sans m'écouter, mais au moins faites taire ces gens !
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Antonio
C'était une affaire de la plus haute importance, une affaire grave qui s'ouvrait aujourd'hui au tribunal bourguignon sous ordre du Duc de Bourgogne. Un conseiller ducal avait eu une attitude inqualifiable pour un élu du peuple bourguignon, une attitude d'ivrogne. Aussi, le Duc avait demandé au Procureur d'ouvrir sans tarder une procédure judiciaire à l'encontre de ce Conseiller. Il avait également demandé au Juge de montrer l'exemple et attribuant une sanction exemplaire.

Aussi, lorsqu'il fut informé de l'ouverture du procès, le Duc prit quelques affaires et se dirigea vers la salle d'audience. Au moment où le Duc fit son entrée, il entendit l'accusé faire son numéro. Sans doute n'avait-il pas encore totalement décuvé ses sept cents et quelques bières.


-Que se passe t-il ici ?!
Monsieur le Juge veuillez tenir cette audience qui semble partir dans tous les sens. Seules les personnes autorisées par le Juge peuvent prendre les paroles, les autres se taisent.
Enfin, nous ne sommes pas en taverne mais au tribunal pour une affaire de la plus haute importance.


Puis le Duc s'avança et prit place en attendant la suite de l'audience.
Baile
La Baile avait tenu à arriver un peu en retard, pour ne pas être le cornichon auquel avait pensé Marie, forcément. Elle avait bien pris le temps de réfléchir au témoignage qu'elle allait devoir apporter en faveur de Gautier, parce que même si elle comprenait et approuvait d'ailleurs sa mise en procès, l'instinct maternel, qu'elle n'avait pas vraiment sous une forme classique, avait montré ses crocs à travers l'armur qui lui servait de coeur.

Elle pénétra en le tribunal au moment où le Duc intervenait avec véhémence, laissant sa marionnettiste le corriger mentalement sur la quantité ingurgitée, car Gautier avait vaillamment vidé six fois sept cents bières, et se demanda dans le même temps ce qu'elle avait raté et qui avait provoqué la sortie orale d'Antonio.

Se glissant au milieu du groupe féminin, elle en regarda les membres tour à tour et murmura, histoire de ne pas se faire entendre par la Cour en place.

Dites, pourquoi le Duc est-il énervé? Gautier aurait vomi en public par hasard? Et d'ailleurs j'espère que vous avez toutes préparé quelque chose pour sa défense, hein?...

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I never saw a wild thing feel sorry for itself. A little bird will fall frozen from a bough without ever having felt sorry for itself.
Maud
Du respect pour la justice, Maud en avait. Enfin, elle aurait bien plutôt botté les fesses de Gautier, après l'avoir plongé dans un abreuvoir d'eau glacée..

Et l'arrivée de Marie Alice et de Angèlyque comme une garde pairesque rapprochée lui arrachèrent un grand sourire. Après les avoir saluées toutes les deux d'un
Bonjour Vos seigneuries joyeux, elle comprenait pas bien cette histoire de cage avec des corbeaux. Sans doute un supplice orchestré à la Pairie pour les récalcitrants?

Le supplice de la bouteille et du rat votre honneur!

Et main sur la bouche de voir entrer le Duc Antonio qui demandait le calme. Et à Angélyque, elle lui glissa:
Vous trouvez pas que le Prince est bedonnant?
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Mariealice
Et bien il y en avait du monde à ce procès. Saluts de la tête, non pas en rafale parce que sinon elle risquait fortement de rester la tête d'un côté et le corps de l'autre. Par contre elle entreprit de répondre.

A Angélyque.


Ce ne serait pas le premier conseiller abusant de la dive bouteille hein. Etre un politique ne fait pas de nous des saints.

A Linon.

Alors l'ordalie je vois mais pas le bilboquet j'avoue. Il s'agit de faire quoi?

Regard en coin sur Gautier qui râlait mais tiens n'avait plus le hoquet. S'il espérait qu'elle se taise.... Puis sur le Duc. Mais ils avaient quoi tous aujourd'hui. S'ils ne voulaient pas de bruit il fallait faire un procès à huit clos.

De la plus haute importance... Etre saoûl... Seigneur, s'il n'y avait que des procès de cet acabit....

Ah la mère maintenant. Haussement de sourcils.

Sa défense? Et puis quoi encore! Il a bu non? Bon ben alors je ne vois pas bien ce que je peux dire de plus.

C'est quoi le supplice de la bouteille et du rat?

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Crezus
Alors que le laïus interminable, mais néanmoins savoureux, du procureur glissait sur l'auditoire comme du lait dans un gosier Montestien, la salle se remplissait de murmures, d'éclats, de gens et même de l'accusé qui, s'il avait l'air de n'être qu'à deux doigts de tituber, se tenait néanmoins là, bravant son mal de crâne avec un stoïcisme d'alcoolique éprouvé.

Toujours empêtré dans sa démonstration, le prince Uruk continuait, tandis que de son côté, le Juge, assoiffé par la diatribe de son procureur, se décida à étancher son envie, et, discrètement, s'enfila une petite lampée de MontreCul afin de se redonner courage et patience.

Au moment ou le Juge se concentrait sur sa dégustation, gargarisant sans complexe le divin liquide dans sa bouche, l'accusé eu le mauvais goût de requérir parole, ce qui manqua d'étouffer Crezus alors que, tentant une réponse adéquate, le liquide lui glissa vicieusement le long de la glotte, et provoqua une toux plus qu'inopportune.

Les yeux délicatement baignés de larmes de souffrance, Montestier prit son marteau et, d'un geste mal calculé, tapa violemment sur son bureau.


- Silence!

Et du coin de l'œil Crezus de constater que la Duchesse Maud continuait de parler, que la Pair Angelyque, dans un culot monstre, ronchonnait et que Linon piaillait à qui mieux-mieux, faisant la jonction sonore entre les différentes pipelettes de la salle. Une légère coloration s'empara du Juge, que ce soit sous l'effet du contrecoup du MontreCul, de la glotte agressée ou de l'irrévérence montrée, nulle n'aurait put le dire, mais la conséquence en fut une seconde intervention plus musclée,

- Silence ou je fais évacuer les femmes!!

Alors que Gautier de Kestel repartait à la charge, le Duc choisit cet exact moment pour faire son apparition, contraignant Crezus à se réajuster le jabot et à reprendre contenance. Rapide inclinaison de la tête en direction de sa Grâce, et froncement de sourcil appuyé vers l'accusé avant de reprendre la parole,

- Silence Gautier, vous êtes sur le banc des accusés. Vous attendrez donc, pour intervenir, que mon procureur m'ait signifié qu'il en avait terminé.

Le Juge de se tourner ensuite vers Uruk,

- Procureur, en avez-vous terminé?
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