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Detresse ou Allegresse...Quand une gitane décide de boire...

--Cassandre


Elle se rapproche de lui, elle est aventureuse. Il sourit. Elle pousse l'audace a lui saisir le menton de ses doigts fins et délicats, sourire qui s'élargit. Intéressant, vraiment intéressant, il commençait a en avoir marre des passives peu agressives. Il lève les yeux vers les siens, elle joue avec lui. IL est sorti de ces agréables pensées par le vieux. D'abord ce rire gras qu'il reconnait si bien. Un jour Dieu ou le diable fasse qu'il crève de rire.
Une énième boutade sur son prénom. Il ferme les yeux un moment des yeux enflammés dirigés vers le vieux.
Qu'essayait il de faire? c'est pas lui qui disait qu'il fallait séduire la brunette, est ce en le discréditant qu'il y arriverait? Il serra les poings laissant passer la boule de nerf qui hérissait ses poils.
Soudain, la voix de la gitane le ramène a ses esprits. Elle hurle une nouvelle fois, clouer le bec au vieux, voila qui était remarquable. Il sourit tout en la regardant, perchée sur le comptoir, appuyée sur un bras, l'autre dérangé de mouvements nerveux vers le vieux qui, il en était sur ravalerait sa chique.
Il sourit, il fallait qu'il en rajoute un peu. Levant des yeux nonchalants vers le vieux, un sourire narquois fiché au coin des lèvres il s'adresse à lui d'une voix calme et indifférente.


- Et si tu servais de ton hydromel germanique, c'lui que tu gardes pour les grand jours...

Il pose les yeux sur la brune.

- Je suis certain que vous apprécierez attia, Cela vaut beaucoup mieux que la bière, vous verrez!

Il sourit en revenant sur le tavernier.

- c't'un grand jour, tu l'offriras donc a la belle, il parait que c'est son anniversaire, et ce sera ta manière de la dédommager de tout cet alcool foireux que tu lui as fourni n'est ce pas la politique de la maison?

Il était sur que la brunette serait d'accord et le vieux aussi pingre qu'il était en serait malade.
Duflan
duflan était de mauvaise humeur , il avait cassé sa roue de sa charoeutte en revenant de la capital et il n'était pas d'humeur à rigoler.
C'est en passant devant la taverne et en attendant des cris qu'il décida de s'arrêter, après tout il trouverais surement deux trois personnes à embobiner pour lui payer à boire.
Il poussa la porte après un dépoussiérage rapide



Ben , le bsoir la compagnie, c'est 'y quoi c'tes foutu cris, on égorge le goret ?
--Taveernier


- Non mais Bordel de Dieu! qui t'a sonné toi ?!


Il avait cessé de rire net. Voila que l'affreuse lui hurlait encore après. Il sentit le sang lui monter au visage, il en avait vraiment assez, obligé de subir les coups de nerfs de la belle. Il jeta un œil sur cassandre qui semblait vexé. Cela lui fit sourire.

- Non mais didonc la gueuse, c'pas un peu fini de hurler? Elle a ses menstrues la fille de bohème? !

Il repartit du même rire gras vite coupé par la voix fielleuse du bellâtre. Une veine se traça sur sa tempe et ses yeux s'ouvrirent en grand.


- Et si tu servais de ton hydromel germanique, c'lui que tu gardes pour les grand jours...

Son Hydromel, son hydromel germanique, cette délicieuse boisson qu'il consommait au compte goutte, voila que Cassandre le trahissait en lui demandant de la servir a la gueuse.
Il lui lança un regard fulminant.


- c't'un grand jour, tu l'offriras donc a la belle, il parait que c'est son anniversaire, et ce sera ta manière de la dédommager de tout cet alcool foireux que tu lui as fourni n'est ce pas la politique de la maison?

Le petit abusait il allait pas la servir et encore moins la servir gratuitement. C'était le comble. Qu'est ce qui lui avait pris aussi d'offrir de l'hydromel a ce morveux qui le poignardait dans le dos. Ses élans paternalistes ainsi récompensés, quelle misère!
Il prit une grande goulée d'air tel un dragon qui s'apprêtait a cracher du feu.


- Surement pas! paye moi déjà c'que tu m'dois et pt'etre qu'il te restra assez pour offrir a l'affreuse de l'hydromel. Tu veux me faire déposer le bilan ou quoi? Qui c'est qui t'nourira vu qu't'es incapable d'le faire tout seul. M'sieur se salit pas les mains a la mine hein!
Non m'sseur dame, pas d'hydromel, anniversaire ou pas, j'sers pas les gueulardes encore moins les romanichel, sauf si je peut voir briller les écus!


Il lança un regard noir et méprisant a la gitane.


- Alors elle va me faire le plaisir de cesser de gueuler et de faire fuir ma clientèle, et allonger les écus si elle veut avoir un verre de piss... enfin de biere! vu?

Il fut interrompu par une arrivée impromptue. Il lança un regard mauvais au nouveau client qu'il identifia comme etant de la catégorie des buveurs opportunistes.

Ben , le bsoir la compagnie, c'est 'y quoi c'tes foutu cris, on égorge le goret ?

Le jeune venu se dépoussiérait dans sa salle. Nom de nom c'était son jour aujour'dhui!

- Oh la l'ami la poussière c'est dehors!

Il le suivit du regard se demandant s'il serait aussi insupportable que la gitane sa clique et ce salopiaud de Cassandre a qui il ferait bien payer son impolitesse.
Duflan
duflan resta médusé devant la réponse du tavernier

- Oh la l'ami la poussière c'est dehors!

Il lui aurait bien répondu que vu l'état de saleté de sa taverne, on n était plus à quelques saletés en plus, mais si il voulait se faire payer à boire , il l'avait intérêt à être malin

Arf, mille excuse tavernier, avec cte foutu temps et pis cte maudite roue qu'avains cassé, j'avians plus trop de tête

Il se dirigea vers le comptoir ou plusieurs personnes étaient déjà présente, il les salua d'un léger geste de tête

Allez sert moy zou d'on une touchenieye de vin bianc, l'avains ben mérité, pis regarde point trop à la mesure, l'avians le gosier sec comme ma bourse
Attia.
Attia fronça les sourcils les yeux écarquillés devant l'impolitesse du tavernier. Cassandre avait eu une excellente idée que celle de l'hydromel et c'est avec un sourire qu'elle se réjouissait de pouvoir y gouter plutôt que cet alcool pourri qu'il avait eu l'audace de servir.
L'entendre ainsi se moquer d'elle et de Cassandre l'horripilait. Elle en eu le sang aux oreille, lui lançant un regard fulminant.


...Non m'sseur dame, pas d'hydromel, anniversaire ou pas, j'sers pas les gueulardes encore moins les romanichel, sauf si je peut voir briller les écus!...

Cette phrase lui coupa le souffle. Il dépassait les bornes, ce tavernier. Elle regarda un instant Lucine puis tentait de se contenir elle même. Sa main se dirigea instinctivement vers ses jupons qu'elle relevait discrètement pour découvrir sa botte. les choses allaient peut etre se gâter si ce tavernier continuait a être si insultant.
Un client entra et Attia en profita pour faire passer sa colère montante une main toujours posée sur sa jambe. Un énergumène de plus, au langage étrange. Elle ne lui prêta pas attention et lança un regard fier au tavernier.


- Qu'est ce tu viens de dire le gadjo ? j'crois que j'ai pas bien entendu...

Son regard brillait, ses joues rosies par la colère et l'alcool, la poitrine bougeant au rythme de son souffle pressé.

_________________
--Taveernier


Le regard mauvais il regarda le nouveau client s'approcher.

Arf, mille excuse tavernier, avec cte foutu temps et pis cte maudite roue qu'avains cassé, j'avians plus trop de tête

Tss encore un de ces lascar fier de leur patois.

Allez sert moy zou d'on une touchenieye de vin bianc, l'avains ben mérité, pis regarde point trop à la mesure, l'avians le gosier sec comme ma bourse



Il dévisagea l'homme avec un regard méprisant. Une bourse sèche, ça n'allait pas de pair avec un gosier sec. Il ne remarqua pas le regard enflammé de la gitane qui le toisait. Ce n'est qu'en tournant la tête qu'il s'en aperçut ce qui lui arracha un sourire de triomphe. Il soutint son regard tout en se moquant d'elle. Elle était sacrément remontée.

- Qu'est ce tu viens de dire le gadjo ? j'crois que j'ai pas bien entendu...

Son regard s'illumina et il partit d'un grand ricanement avant de se pencher vers elle, assez près pour sentir son souffle saccadé.

- Elle a pas compris la ptite rrom? Faut que je répète? J'ai dit que j'voulais voir les écus briller, j'sers pas n'importe qui moi...

Il regarda le nouvel arrivant.

- ça vaut aussi pour vous, si vot' bourse est aussi sèche que vot' gosier j'vous conseille d'aller vous désaltérer dehors avec les ch'vaux, l'eau du bac est fraiche et elle a l'mérite d'etre gratuite!

Se rejouissant lui meme de sa repartie qu'il voulait cinglante il partit d'un grand rire.


- Mouhahahahahahahaha! Si elle est pas contente la Romanichel elle peut faire pareil! vous d'vez être habitués, vous les gens du voyage, non? Mouhahahahahahahaha
Duflan
Qu'est ce tu viens de dire le gadjo ? j'crois que j'ai pas bien entendu...


Une gitane !, et d'une beauté, duflan resta un moment à lui regarder ses jambes et remonta son regard jusqu'au bas de son dos.
Un état second l'envahit, des images du passé.
Il était encore enfant, quand un couple de gitan arriva à son village, ils fuyaient la guerre.
Ils furent bien accueillit par le village, pas par bonté d'âme, mais parce que l'époque des moissons battaient son plein et qu'ils possédaient un cheval.
L'homme était beau, il avait eu le malheur de plaire à la plus jolie fille du village.
Surpris, il fût tué sans autre forme de procès et son cheval confisqué, sa femme violé et mutilé.
Enfant il avait pleuré, lui il les aimait bien surtout pour le spectacle qu'ils donnaient chaque soir et leurs chansons.
Duflan n'était pas intelligent, mais ils haïssaient ses querelles de naissance d'un endroit ou d'un autre.
Pour lui chacun sortait du ventre de sa mère et nourrissait la terre, tout le reste et faribole.
Mais il savait aussi que ce genre de femme avez toujours une dague sur elle.
Toujours perdu dans ses pensées, il retrouva vite la réalité dans la voie beuglante du tavernier


ça vaut aussi pour vous, si vot' bourse est aussi sèche que vot' gosier j'vous conseille d'aller vous désaltérer dehors avec les ch'vaux, l'eau du bac est fraiche et elle a l'mérite d'etre gratuite!

Oauis, si il n'avait pas aussi soif, il l'aurait bien renvoyer sur les rôses, mais bon .

Au lieu ! de t'égosiller sert moy un verre de bianc frais, pis tant que t'à les mains prises, sert zou don la noble d'ame qu'es là.
Pis ma bourse n'est point si à sec que ça, je reviens du marché et j'avians fait moult affaire avec le comte, que je connais bien d'ailleurs.
Alors ferait ptet ben de me parler meilleur !


Dufaln sortit sa bourse pour la montrer au tavernier et la remit de suite dans sa pôche, bien qu'elle semblait bien rempli, elle ne l'était en faîtes que de caillou, seul deux trois écus en surface.
Quand au comte, il ne le connaissait pas.
--Cassandre

Il est dépassé par les événements. A quoi pouvait bien jouer le vieux? Le plan n'était il pas de séduire la brunette pour lui subtiliser ses écus, pourquoi s'amuser a la mettre hors d'elle? Voulait il faire fuir le gibier, ou le contrarier un peu plus dans sa tache.
Il ne savait plus.
Il est resté spectateur de l'échange venimeux entre le vieux et la gitane. Elle était fébrile, énervée, agitée, mais il fallait l'avouer, il ne l'avait jamais vu aussi belle que quand son visage rehaussé de rose brillait d'une colère fière.
Il ne manqua pas de remarquer qu'elle rehausse ses jupons doucement. Elle doit certainement être armée. Il jette un coup d'œil a l'autre bohémienne. La vieille semble toujours absorbée par sa tisane. Et le nouveau client , ce drôle de bonhomme est arrivé au mauvais moment.
Il soupire imperceptiblement un regard las posé sur le vieux qui retrouvais ses instincts de tenancier de tripot.
Il revient sur la gitane assise sur le comptoir. Il fallait calmer le jeu, même si le vieux méritait une bonne correction malgré tout.
Il s'approche un peu plus de la belle et pose doucement sa main sur sa cuisse dans un geste qu'il veut empli de douceur afin de la calmer un temps soit peu.


- Attia... il ne mérite pas toute l'attention que vous lui portez, ignorez donc ce fourbe...

Il sourit en lançant un regard prononcé au vieux qui voulait dire "stop". Il ne fallait pas froisser plus l'orgueil et la fierté de cette femme et de son peuple s'il voulaient arriver a leurs fins.

Il regarde le nouveau client s'acharner a faire passer le malaise. Il regarde la bourse de l'homme avant qu'elle ne disparaisse de son regard. Voila une cible potentielle, moins difficile que cette jument sauvage qu'il essayait de calmer.
Il eut un pincement au cœur, il en tenait une de belle pièce, une pas comme les autres, une avec qui il pourrait passer un intense moment, mais il fallait que le vieux choisisse ce moment pour passer ses nerfs.
Il soupire et regarde Attia, dernière tentative.


- Peut être souhaitez vous que nous allions nous asseoir plus tranquillement, je vois une table la bas au fond...

Il lui tend la main sans grand espoir, le regard fixe et le souffle saccadé de la gitane n'augurait rien de bon...
Attia.
Elle fulminait de rage.
Le tavernier avait poussé l'impolitesse jusqu'à venir au plus près de son visage lui souffler les mots insultants de son haleine puante.


- Elle a pas compris la ptite rrom? Faut que je répète? J'ai dit que j'voulais voir les écus briller, j'sers pas n'importe qui moi...

Elle sentait sa main se crisper un peu plus autour de ce qui était le manche de la dague qu'elle portait a la botte.
Elle avait du mal a rassembler ses esprits et a se contenir. Sans doute l'alcool qui altérait son jugement et la faisait sortir d'elle même, une forme de violence la saisissant au ventre.


- ça vaut aussi pour vous, si vot' bourse est aussi sèche que vot' gosier j'vous conseille d'aller vous désaltérer dehors avec les ch'vaux, l'eau du bac est fraiche et elle a l'mérite d'être gratuite!

Il parlait de la même manière au nouveau client. Cela aurait pu la rassurer, il ne s'en prenait pas qu'a elle. Étrangement ça ne faisait que redoubler la colère qui faisait luire ses yeux et hérissait ses poils.
Elle sentit une main sur sa cuisse. Avec la vivacité d'une bête de chasse elle posa le regard sur cette main inconnue qui tentait de la calmer, puis ses yeux se posèrent sur le propriétaire de cette main, Cassandre.
Elle respira en le regardant. Il essayait par sa douceur de calmer le jeu, mais saura t'il calmer la braise attisée qu'elle était?


- Attia... il ne mérite pas toute l'attention que vous lui portez, ignorez donc ce fourbe...

Elle avait envie de le croire, mais regarder la face immonde du tavernier qui se moquait toujours d'elle la mettait hors d'elle.

- Mouhahahahahahahaha! Si elle est pas contente la Romanichel elle peut faire pareil! vous d'vez être habitués, vous les gens du voyage, non? Mouhahahahahahahaha

La goutte d'eau qui allait faire déborder le vase. Elle resta comme figée, recevant ce rire affreux comme une gifle en pleine face. Le temps s'arrêta et elle n'entendit plus que ces ultimes insultes résonner dans son crane.

Elle entend a peine la voix du nouveau client qui semble s'évertuer a détendre l'atmosphère, elle sent sur elle le regard de Cassandre et perçoit sa voix sans trop l'écouter.
Son sourcil se hausse, sa main se resserre. Un instinct sauvage se saisit d'elle. Il continue de rire, le gadjo de la pire espèce, de la clique de ceux qui ne savent pas respecter la nature humaine, de ceux qui s'amusent a brimer les gens quelque peu différents.
C'en était trop. Sa fierté se trouvait atteinte et l'alcool dans son sang n'aidait pas a plus de lucidité.

Elle saisit prestement le tavernier par l'encolure crasseuse de ce qui lui servait de chemise, sa dague vivement extirpée du fourreau pour venir se poser sur sa joue sur laquelle la pointe s'attarda avant de descendre vers sa gorge.
Elle avait un regard presque dément et elle mettait toute sa force à tirer sa victime au plus près du comptoir. Elle lui lâcha le col pour saisir sa chevelure poisseuse appuyant sa tête contre le bois abimé du comptoir tandis que sa lame lui taquinait la peau du visage.
Perchée sur le comptoir elle était dans une position de force, trop vive pour que le gras-double puisse organiser une défense.
Une fois sa victime coincée entre le comptoir et sa dague elle regarda furtivement Cassandre et l'homme a coté, puis elle se pencha avec une lenteur calculée vers l'offenseur, appuyant un peu plus de sa lame contre sa peau, jusqu'à ce qu'un mince filet de sang ne vienne lui arracher un sourire.


- Alors qu'est ce qu'il en dit le vieux des gens du voyage hein? La ptite rrom que je suis pourrai te saigner comme le porc que tu es, qu'en pense tu?

Elle parla d'une vois étonnamment calme, un peu trainante, se délectant du spectacle qu'elle offrait et qu'elle s'offrait.

- Je ne sais pas... peut sont ce mes menstrues , mais j'éprouve un attrait tout particulier pour le sang...

Elle le sentait trembler légèrement, ce tavernier avait tout en bouche et rien dans les braies.

_________________
Lucine
La tisane est infusée.
Lucine se lève et se dirige vers le Tavernier.
Elle l'interpelle doucement.

Hey, Tavernier.
Sur son ton aimable habituel, l'homme grogne , mais sous la dague de la jeune bohémienne, il n'ose plus rien dire

Regarde moi bien Tavernier, écoute bien ce que j'ai à te dire et regarde bien
Lucine pose sa coupe de tisane sur le comptoir, et fixant l'affreux bonhomme lui dit calmement
Tavernier, tu vas crever comme un goret que tu es parce que tu réponds au nom de Tavernier. Toi et tes descendants, si tu en as, ce dont je doute, vous allez être maudits tant que seront maudits les tsiganes et leurs descendants parce que tu nous as injurié à la nuit noire. Nos esprits t'ont entendu et attendent les signes de la malédiction.
Ecoute Tavernier.
Ecoute bien ta malédiction
Tu vas crever desséché en haut d'un chêne, les yeux crevés par les pies et les corbeaux.
Regarde tavernier.

Du plat de sa lame, Lucine tourne le visage de l'homme interdit, transpirant et suant sous la pointe de la dague de la belle Attia. Elle l'oblige à regarder vers sa main qu'elle vient de plonger dans une poche de sa large jupe et qu'elle lève à hauteur de ses yeux.
Mira padjo
Ses mots sont murmurés maintenant, elle ne quitte pas l'homme du regard.
Les yeux du tavernier sont maintenant rivés sur cette main qui laisse échapper un filet de sel avec lequel la gitane dessine un rond qu'elle partage d'une croix. Puis sans quitter l'homme des yeux, elle boit sa tisane, la pointe de sa dague au centre de sa croix.

Dans le silence, Lucine se tourne vers Attia dont les yeux flambent.
--Taveernier


Il riait, c'est tout ce dont il était sur a présent, il riait. Il n'avait rien vu venir, rien calculé. Il avait juste senti sa gorge serrée dans l'étoffe de sa chemise avant de sentir une lame froide parcourir dangereusement sa peau.

- Arghhhhhh

Un mot avalé, un cri étouffé qu'il n'avait pas pu lancer, précipité vers le comptoir. Mince la bougresse avait de la force. Il essaya de la contrecarrer, mais il était en mauvaise posture et déjà la lame lui déchirait la peau. La vue de son sang le tétanisa.
c'est qu'elle était capable de l'égorger sans aucune forme de procès, ces tsigane, ces sauvages,il aurait du dès le départ la jeter dehors.
A présent il était trop tard.
Il pouvait encore apercevoir Cassandre, mais la chevelure de la sauvageonne venait gêner son mince champs de vision, alors qu'elle se rapprochait de lui. Il sentit comme un frisson dans l'échine alors qu'une sueur froide perlait déjà a son front.


- Alors qu'est ce qu'il en dit le vieux des gens du voyage hein? La ptite rrom que je suis pourrai te saigner comme le porc que tu es, qu'en pense tu?

Il soufflait fort, son visage toujours écrasé contre le comptoir. Il n'arrivait pas a placer un mot, sa bouche plaquée conte le bois. Elle n'était pas sérieuse, elle voulait juste lui faire peur, pensait il pour se rassurer.

- glmmmmmmarrgllll

C'est tout ce qu'il réussit a marmonner.

- Je ne sais pas... peut sont ce mes menstrues , mais j'éprouve un attrait tout particulier pour le sang...

Cette phrase lui glaça le sang alors qu'une mince trainée de sang parcourait son visage. Une vraie peur commença à l'envahir. C'est alors qu'il vit s'avancer la vieille bohémienne avec sa dague en main. Cette fois son heure était venue, mais bon sang que faisait Cassandre? et ce client? N'y'aurait il donc personne pour le secourir, arreter ses sauvages de manouche?

Hey, Tavernier.
Regarde moi bien Tavernier, écoute bien ce que j'ai à te dire et regarde bien
Tavernier, tu vas crever comme un goret que tu es parce que tu réponds au nom de Tavernier. Toi et tes descendants, si tu en as, ce dont je doute, vous allez être maudits tant que seront maudits les tsiganes et leurs descendants parce que tu nous as injurié à la nuit noire. Nos esprits t'ont entendu et attendent les signes de la malédiction.
Ecoute Tavernier.
Ecoute bien ta malédiction
Tu vas crever desséché en haut d'un chêne, les yeux crevés par les pies et les corbeaux.
Regarde tavernier.


Elle lui tourne le visage, mais il est transi. Une malédiction? serait ce possible?
Il la regarda faire, parlant en sa langue, puis cette pluie de sel, cette croix, la dague.

Il ferma les yeux au moment ou elle planta la dague dans le bois du comptoir. Allaient elles le tuer la tout de suite?

- Que Que me faites vous...

Arrive t'il a placer enfin d'une voix mal assurée.

- Tuez moi tout de suite ou Lâchez moi bandes de sauvages! Quelqu'un pour appeler la maréchaussée! Bon sang Cassandre fais quelque chose! personne ne vois que je suis en danger de mort?


Il s'agite de plus en plus, mais la gitane ne cède rien, et une douleur s'installe dans son cou alors que les deux rrom s'échangent un regard.


- Oh c'est fini oui! Lâchez moi saletés de tsiganes!

Il persiste, mais il y a dans sa voix un quelque chose d'hésitant, de mal assuré, la peur ne le quittait pas.
--Cassandre


Il a essayé de la calmer, mais le vieux est allé trop loin, beaucoup trop loin, la gitane s'est embrasée.
Il aurait pu prévenir le geste, il a bien vu son poignet se crisper contre sa botte. Il n'a pas réagi, peut être voulait il voir jusqu'où pouvait aller une femme de ce tempérament. Mais il n'a pas mesuré la gravité de ses attentes.
Il n'a rien pu faire d'autre que la regarder, non sans admiration, malmener le vieux et le soumettre.
Il aurait pu sourire s'il ne connaissait pas le vieux, s'il ne sentait pas la peur qui se dégageait de l'arrogante figure paternelle qu'il avait.
Il ne dit mot et se laisse foudroyer par le regard coléreux de la gitane avant que l'autre ne s'approche a son tour.
Il serre les dents, son cœur bat plus fort. Il ne quitte pas des yeux la brunette d'une beauté si dangereuse. Il est comme figé, comme dans l'attente de quelque chose. Allaient t'elles vraiment le tuer la? devant lui? que fallait il faire, se ruer sur elle? les en empêcher?
Il ne sait pas, et plus il la contemple, cette femme si fière plus son cœur bat, la peur? L'excitation? Le désir? Il ne saurait le dire. Il baisse les yeux sur le visage blanc et suant du vieux. Il se serait presque étouffé dans sa bave si l'autre gitane ne l'avait pas retourné, juste assez pour lui permettre de gueuler au lieu de rester humble. Il soupire.
Le vieux manquait vraiment de subtilité, et le geste de la gitane signifiait qu'elles ne se saliraient pas les mains a le tuer, elles ne se permettraient pas cette bassesse la.
Il a comme un élan de respect mêlé d'admiration devant ces femmes si dignes.
Et dire que tout avait commencé par une idée, un plan... Le vieux avait vraiment déraillé, et il en payait le prix...
Il ne quitte pas Attia des yeux, sans rien faire, optant pour la neutralité, il sait que le vieux ne cours aucun danger qu'il n'a mérité.
Attia.
- glmmmmmmarrgllll

Elle le tient, elle met toute sa force a le coincer contre le comptoir, se délecte de le sentir trembler, de l'entendre enfin se taire, baver comme un chien et faire profil bas.
Elle sourit en appuyant un peu plus sa lame contre sa peau.
Lucine approche. D'un calme étonnant elle s'adresse au gadjo qui a osé les offenser. Elle est si belle la Madre, si fière. Attia en sourit, l'orgueil rrom était bien gardé.
Elle la laisse s'adresser a leur victime et se laisse capter par la tirade majestueuse de sa tante qui est en train de dire une malédiction. Elle approuve du regard, fixant de ses yeux de braise chacun de ses gestes.
Elle sent que la tavernier s'agite et resserre l'étreinte alors que sa tante termine son incantation.
Il n'a pas compris la leçon d'humilité et le voila qui l'ouvrait encore pour lâcher une beuglante.


- Tuez moi tout de suite ou Lâchez moi bandes de sauvages! Quelqu'un pour appeler la maréchaussée! Bon sang Cassandre fais quelque chose! personne ne vois que je suis en danger de mort?

Elle croise furtivement le regard de Cassandre. Elle n'y lit aucune peur, mais il la fixe étrangement et elle soutient son regard un léger sourire au coin des lèvres. Il ne fera rien.
Elle resserre l'étreinte appuyant la tête du tavernier de toutes ses forces. Mais le bougre persiste.


- Oh c'est fini oui! Lâchez moi saletés de tsiganes!

Elle lève les yeux au ciel. Cela n'aura servi a rien. Elle enroule ses doigts autour de ses cheveux crasseux et tire sans ménagement lui faisant relever la tête.
Elle plonge ses yeux dans les siens, sa lame caressant sa joue.


- Tu es encore plus bête que je ne le pensais... Non tavernier, non nous n'allons pas te tuer, nous ne nous salirons pas les mains,nous laisserons au sort le soin de te régler ton compte. Et pour que jamais tu n'oublie que l'on offense la fierté du peuple romm...

Tout en disant ses mots, elle enfonce sa lame dans sa joue, lacérant du haut de la pommette a la naissance du menton, lentement, afin qu'il s'en souvienne.

-... tu en porteras la marque sur ta face... afin que tout le monde sache qui tu es, et qui nous sommes...

Elle le regarde se tordre de douleur, puis sans perdre son sang froid devant le sang qui coulait, elle posa sa dague sur le comptoir, passa un doigt sur le cercle de sel puis le passa directement dans la blessure avant de le lâcher et de récupérer sa dague.
Elle se laissa glisser du comptoir, laissant le tavernier a sa douleur, se rouler sur le sol derrière son comptoir, poussant des cris de goret. Tout en nettoyant de son jupon écarlate le sang qui tachait sa dague elle regarda Cassandre, puis Lucine, il ne fallait plus trop s'attarder par là.

_________________
Duflan
il resta là immobile à regarder la scène, il n'était pas courageux.
Duflan n'était entré là que pour boire, pas pour autre chose.
Il ne voyait que la haine et deux monde étranger, rien à faire rien à dire.
Si sortir discrètement, il n'avait que faire de ses querelles sur les peuples,
Il recula tranquillement et sorti, que le tavernier ce débrouille , il l'avait bien chercher.
--Taveernier


Il essaie en vain de reprendre l'ascendant, de montrer qu'elle ne lui font pas peur, de se convaincre lui même. Mais il fallait l'avouer il se sentait bien vulnérable face a ces deux sorcières, et qui sait que quelle violence elles étaient capables.
Il sentit tirer ses cheveux et poussa un grognement en relevant la tete. Ses yeux croisèrent ceux de la gitane qui brulaient. Il n'avait pas imaginé que ce misérable oiseau perdu était une furie de son genre.
Elle le tirait par les cheveux et personne ne faisait rien. Il sentit la lame sur sa joue et déglutit avec peine. Surtout pas implorer.


- Tu es encore plus bête que je ne le pensais... Non tavernier, non nous n'allons pas te tuer, nous ne nous salirons pas les mains,nous laisserons au sort le soin de te régler ton compte. Et pour que jamais tu n'oublie que l'on offense la fierté du peuple romm...


Seconde de soulagement... Elle ne le tuerait pas. Mais... pourquoi sent il sa lame s'appuyer d'avantage, s'enfoncer dans sa joue.

- Arghhhhhhhhhhhhh que faites vous? sorcière!

La douleur se faisait plus vive a mesure que la gitane traçait un sillon dans le vif de sa joue.


-... tu en porteras la marque sur ta face... afin que tout le monde sache qui tu es, et qui nous sommes...


Elle le marquait, pour que jamais il n'oublie.

- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhh pas mon visage non ! Non faites pas ça ! fais pas ça! Noooonnnnnnnnn

Il souffre le martyr, se débat, essaie d'échapper a la folle qui lui lacère le visage. Il hurle, s'étouffe mais elle ne le lâche pas, elle rajoute du sel par dessus sa blessure.
Crispé de douleur il ne peut rien. Il essaie de l'atteindre de ses bras mais elle est trop haut, et lui trop coincé. Quelqu'un pour l'aider, pour l'empêcher de le défigurer. Des larmes nerveuses lui montent aux yeux alors qu'il sent l'étreinte de la sauvage se desserrer.
Elle le lâche et il s'écroule derrière le comptoir les mains contre le visage tentant d'arrêter le sang qui n'arrêtait de couler.


- Ahhhhhhhhhhhhhhhhh! Cassandre! A moi! Je saigne, Je suis défiguré! Un médicastre Viiiite!

Il ne pouvait rien dire d'autre, aucune insulte, aucun mauvais dessein, juste l'urgence que constituait sa blessure. Il n'aurait jamais du la sous-estimer, a présent, il ne ressemblait plus a rien, elle l'avait marqué dans sa chair a jamais.
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