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[RP fermé] Hiver 1460- Chambre gauche. Athiva & Orphée

.orphee.
    [Entrée... table... et plus si affinités.]

    Le pas de la porte est enfin passée. Je découvre, légèrement en retrait, une main sur la hanche de la demoiselle qui m'accompagne dans cette première aventure en ces lieux.

    Le lit trônant au centre de la pièce se fait aussi long que large, comme un appel non dissimulé au plaisir et à l'exaltation. Deux fauteuils, et Aristote sait combien j'aime les fauteuils; avec une table non loin pour supporter les verres et la bouteille de vin que l'on amène avec nous.

    Du revers de la main, je repousse la porte alors que l'on s'enfonce un peu plus dans la pièce. Elle claque un peu, laissant échapper une complainte et signifiant l'intimité toute trouvée qu'Athîva souhaitait.

    Des tapis jonchent le sol tel un bouquet géant, affichant les couleurs chaleureuses de la passion et de l'amour. Les tapisseries sont du même effet. Luxueuses, de bon ton. Les chandeliers font voleter les ombres. Tout est pensé pour rappeler aux clients pourquoi ils sont ici...

    Je guide presque tendrement la jolie brune vers la petite table.


    L'endroit vous plait ?


    Ma main quitte sa hanche, je dépose la bouteille et mon verre. Mon regard se fait interrogateur, mon sourire charmeur...

    Souhaitez vous profiter du vin ou...

    Inutile de préciser. La liste serait trop longue et la phrase en suspend n'est là que pour attiser l'imagination et le désir de la jolie brune.

Athiva
Elle entre dans la pièce, la découvrant, et, s’avançant un peu, elle sourit en voyant le lit, imposant ce lit, c'est vrai qu'on ne risque pas d'oublier la raison de sa présence ! Elle se retourna en entendant la porte se fermer et sourit à Orphée en allant vers la table. Si l'endroit lui plait ?

Disons qu'il y a moins de monde qu'au salon...

Et, même si elle le taira, disons également que la vue des fauteuils et du lit, loin de la déstabiliser ou de l'effrayer, attisait en elle se petit quelque chose nommé désir qui l'enveloppait, lentement mais surement, depuis qu'elle avait commencé à goûter ce vin en compagnie du courtisan et, lorsqu'il rompit le contact en ôtant sa main de sa hanche, c'est ledit désir qui la poussa presque à attraper ladite main pour la reposer sur son corps, presque, car bien sur elle n'en fit rien.

Nous devrions peut-être finir nos verres avant de nous découvrir...

Elle ne précisa pas si elle employait le dernier mot en parlant d'ôter leurs vêtements ou de découvrir qui est l'autre, surement un peu des deux aux vues de la situation, et, l'acte suivant les mots, elle s'assit sur l'un des fauteuil et, une fois cela fait, leva les yeux vers son compagnon.

A moins que vos propres ne souhaits diffèrent bien entendu...

Et lui offrir un nouveau sourire, montrant qu'elle ne repoussait pas ce qui allait suivre, ses yeux laissant surement filtrer son désir.
.orphee.
    [Autour de la table.]

    J'aime les fauteuils.
    Le choix de la brune est sage. Faire languir, retarder le moment inéluctable, allonger la route qui nous mènera à plus. Elle se dépose dans l'un des fauteuils et j'approche le second, être face à face limite les contacts; côte à côte, légèrement incliné... Je m'installe sur son bord, un peu penché, répondant à l'invitation; j'emplis à nouveau les verres bien qu'ils ne soient pas vides. Un peu d'ivresse permet généralement beaucoup de choses.
    Puis je m'enfonce en son sein. Découvrant sa douceur alors que je tends le verre à Athîva. Toutes les occasions sont bonnes et j'en profite pour renouer brièvement le contact de nos dermes. Entretenir et attiser. Les mots que je lâche ont le même but, en plus d'être on ne peut plus honnête.


    Mon souhait ? Votre plaisir.

    J'aime le vin.
    Et celui que l'on partage est remarquable. Il ne fait plus aucun doute que le Boudoir est l'endroit où je me dois d'être.
    Car j'aime aussi les femmes.
    Et mes doigts qui glissent doucement sur la main de la jolie brune qui siège à mes côtés me trahisse. Je détaille délicatement les taches d'encre qui lui parsèment la peau comme si je les redessinais avec application et d'espérer pouvoir laisser un souvenir aussi marquant que celles ci à cette demoiselle qui les porte.


    Est ce votre première expérience dans un lieu comme celui ci ?

    Et comme une réponse taquine au 'Nous devrions peut-être finir nos verres avant de nous découvrir... ' Je prends une longue gorgée, vidant presque le mien, en un sourire entendu.
Athiva
[Sur un des fauteuils près de la table]

Athîva aime observer, on apprend toujours en observant les choses et les gens, et elle ne pu s'empêcher de sourire en le voyant remplir à nouveau leurs verres. Soit il préfère avoir légèrement bu, soit il retarde le moment fatidique où ils atteindraient le lit. Fatidique? La brune n'attend en réalité que ça, et, lorsqu'elle prend le verre qu'il lui tend, lorsqu'ils entrent à nouveau en contact, sa respiration eut un raté, et ses mots n'arrangèrent rien.

Mon plaisir? Voilà longtemps qu'aucun homme ne s'en était soucié. Elle le regarda en silence observer les tâches d'encre de ses doigts, sentant qu'une question n'allait pas tarder à arriver. Gagné, mais ce n'est aucunement le genre de question à laquelle elle s'attendait.

Disons que ce n'est pas ma première expérience dans un bordel, mais que dans un lieu comme celui-ci, si. Et vous? Est-ce votre première expérience?

Elle sourit en le voyant-presque-finir son verre, vida complètement le sien, verre qu'elle posa sur la table tout en se levant, afin d'aller s’asseoir à califourchon sur les genoux du courtisan, en le regardant dans les yeux. Plus clair que ça, y'a pas!
.orphee.
    [Fauteuil...]

    Je suis intrigué par cette encre. J'essaie de deviner des images comme lorsque l'on regarde des nuages paisibles traversant le ciel un après-midi de printemps. Le vin m'échauffe le corps et l'esprit et je défais le lacet qui maintient le haut de ma chemise, me libérant ainsi légèrement de l'étreinte du tissu.

    Je renoue le contact visuel lorsque la jolie brune répond à ma question. Elle n'est pas novice, j'aurais pu le parier vu les oeillades qu'elle me lance, signe de naturel et... d'impatience ?
    Impatience. A peine ce mot m'est venu à l'esprit qu'Athîva se dresse. Surpris ? Un peu. Elle lâche la cavalerie et je suis la cible. Un fantassin. le combat est perdu d'avance. Sans aucun doute. Surtout que je l'accueille avec grand plaisir.

    Le contact est entier. Bien loin des effleurements partagés jusqu'alors. Ma main droite glisse sur l'étoffe violacée, se déposant au creux de ses reins, assurant l'assaillante sur mes cuisses, l'approchant au plus près. Quitte à se brûler, autant ne pas le faire à petit feu.
    La gauche voyage, remontant sur le flan de la brune comme une rivière asséchée retrouverait le chemin de son lit après un été trop rude. Je sens son corps sous sa robe, n'évitant pas même cette rondeur qui trahit la féminité de ma cavalière. J'arrête finalement mes doigts sur son cou cristallin.


    Non. Ce n'est pas ma première expérience.

    C'est le cas. Mais je lui dois une confidence. J'approche doucement mon visage, non pas pour l'embrasser, non, bien que l'envie ne manque pas; mais pour jouer encore un peu. Jouer à ce jeu qui rend fou les sens. Peut être même mes lèvres ont elles effleuré les siennes alors que j'ajoute en un souffle.

    Mais c'est la plus importante.

    Et c'est aussi le cas. Je guette les saphirs, cherchant la réaction d'Athîva. Ma main sur son cou remonte encore, jusqu'à replacer une mèche brune qui a pris ses aises lors de l'assaut.

    Mes doigts précédent mes lèvres...

    Je n'attends pas pour le prouver. J'écrase en douceur un baiser sur son front maintenant dégagé. Juste le temps pour que mon index appuie délicatement sur la lèvre inférieure de la brune. Je profite de la brèche. Le fantassin contre attaque et la première étreinte de nos lèvres est déjà langoureuse. Celles qui suivent également. Je me surprends même à parfois offrir des baisers un peu mordants.

    Ma main glisse. Encore. Dessinant des arabesques sur son cou, naviguant sur la peau blanche. J'annonce, implacablement, mes prochaines victimes et alors que j'arrive au premier relief d'une poitrine qu'il me tarde de découvrir. J'espère qu'Athîva guide elle même ma main. Qu'elle se prenne au jeu et réclame. Qu'elle exige son plaisir.

Athiva
Le contact, bien plus prononcé que tous ceux qu'ils ont eut au salon, est renforcé lorsqu'elle se serre un peu plus contre lui. Une lueur un brin taquine dans ses azurs, elle sourit à son compagnon.

Surpris ?

En tout cas, il n'est pas mécontent, et Athîva non plus d'ailleurs, et, lorsque les mains de l'homme glissèrent sur son corps, ce dernier fut parcourut de frissons, et peut-être son souffle s’accélère tandis qu'elle l'écoute, et sa réponse, murmurée d'une voix plus rauque que précédemment, une voix transpirant le désir, n'est peut-être pas des plus intellectuelle, mais il faut pardonner la jeune femme de son manque flagrant de concentration et de réflexion.

La plus importante... ?

Il joue, elle le voit, elle le sent, et elle est incapable de répondre au jeu comme elle l'aurait fait en temps normal, peut-être simplement parce que, suite à certaines péripéties de sa vie, aucun homme ne l'avait regardée de cette manière depuis un moment, peut-être aussi parce qu'elle a l'impression que cette nuit ce n'est ni une relation de courtisan à cliente, ni une relation de courtisan à courtisane, simplement la rencontre de deux êtres, peut-être simplement parce que le désir l'empêche totalement de réfléchir.

Quoi qu'il en soit, lorsque leurs lèvres se rencontrent pour la première fois, ledit désir explosa, l'envahissant toute entière, et guida son corps, corps qui se cambra et se colla un peu plus contre celui d'Orphée, exprimant clairement ce qu'elle ne disait pas. Ses lèvres quittèrent les siennes, glissant le long de la mâchoire du jeune homme, frôlant le lobe de son oreille et s'arrêtant près de la peau de son cou, puis, après avoir frôlées cette dernière, repartirent à la découverte d'une épaule, qu'elles frôlèrent de trois baisers, tandis que du bout des doigts la brune dégage légèrement le tissu couvrant ladite épaule, et que, avec la pointe de sa langue, Athîva revient lentement à l'oreille, oreille dont elle mordilla légèrement le lobe, avant de murmurer :


Et si nous ôtions tous ces tissus inutiles...

Plus une suggestion qu'une question, et, alors que la main d'Orphée glisse près de sa poitrine, la brune s'écarte légèrement de lui, et, sans sourire, le souffle court, tentant de le contrôler (difficilement), elle retira lentement le tissu violet lui couvrant les épaules, puis, délicatement, commença à défaire les boutons de son corsage.

Je veux tes mains sur moi...

Elle rougit légèrement en prononçant ces mots, remarquant à peine le tutoiement qu'elle a laissé échappé, et, de sa main libre, elle rend leur liberté à ses cheveux, laissant tomber leur attache quelque par au sol, elle aura tout le temps de la chercher plus tard, et, tandis que ses boucles brunes vont chatouiller ses hanches, elle alla goûter à nouveau aux lèvres d'Orphée..
.orphee.
    [Fauteuil.]

    Un raz de marée.
    J'ai entrouvert les lèvres de la brune et m'y suis plongé dedans comme j'aurais pu ouvrir la boite de Pandore pour m'y jeter. Et de bonne grâce qui plus est. Elle m'inonde de baisers, laissant échapper une passion qu'un barrage sans fin aurait retenu depuis trop longtemps.
    Mes lèvres, mon cou... Mon cou. Je me sens expirer un frisson alors qu'elle le parcourt. D'ailleurs j'en oublie ses deux petites questions. En étaient ce vraiment de toute façon ?

    Athîva réplique, jouant de sa langue jusqu'à mon oreille. Certaines audaces mettent mes sens à l'épreuve, j'avoue volontiers que la manœuvre de la brune en fait partie et le murmure qu'elle me lâche ne gâche rien. Absolument rien. Elle se dérobe ensuite, alliant les gestes à la parole, s'esquivant pour mieux délaisser l'étoffe qui lui couvre les épaules.
    Je profite du bref moment de répit pour ôter complétement le lacet de ma chemise. Ce que femme veut. Femme a.
    Mais les derniers mots qu'elle assène tel un juge énonçant son verdict me détourne de mon but. Et c'est à moitié débraillé que j'envoie ma main gauche s'échouer sur la poitrine de ma cavalière, l'aidant un peu sauvagement dans son entreprise d'effeuillage.

    Les longues boucles brunes tombent, jusqu'aux hanches accueillantes d'Athîva. La main que j'ai posté au creux de ses reins se voie repoussée. Oui, c'est là une interprétation qui laisse libre champ à mes envies, et ma main glisse un peu plus bas, entourant l'un des vallons de la croupe de cette assaillante. Et je profite de la douceur de sa robe autant que de la douceur des baisers qu'elle me vole à nouveau.
    Son corsage finit par céder, le dernier bouton n'est pas enlevé, non, il capitule, tout simplement. Il n'y a d'ailleurs aucune reddition et les seins de la brune aux yeux de saphirs sont libérés du joug de ce tissu, fine barrière à tant de plaisirs.

    "Je veux tes mains sur moi". Les mots résonnent encore. Mes tempes tambourinent comme pour annoncer la marche d'une armée. Mes mains et mes lèvres se mettent en branle et je soulève doucement la brune; la forçant ainsi à s'offrir, toujours plus. Ma langue atteint son cou bien avant mes lèvres et je laisse volontiers quelques baisers se terminer en légères morsures.
    Mes mains. Mes mains. Elles se rejoignent sur les fesses que je soulève toujours un peu plus. Ajouté à ce contact des plus agréable, je finis par faire face à la poitrine de la jolie brune. Je marque un petit recul, non pas pour profiter du spectacle. Je lève les yeux, plantant mon regard dans le sien. J'y cherche de l'envie, peut être même une supplication; et c'est sans quitter les saphirs que je finis par savourer ces doux vallons. J'imagine deux monts armoricains et je dévore les deux menhirs trônant sur chacun comme un prisonnier devant son dernier repas avant exécution. Avec délectation.

    Je ne connais pas meilleure récompense que les mains d'une femme dans mes cheveux. Me plaquant contre elle. Me forçant à plus sous couvert de ses soupirs.

Athiva
[Fauteuil...sur Orphée]

Et son désir ne cesse d'augmenter, alors même que la brune pensait qu'il avait atteint ses limites, non, il s'attise, toujours plus. Et sourire, légèrement, en le voyant réagir, à ses mots ou à ses gestes ? Peu lui importe, elle aime son contact, sa main sur sa poitrine, la manière qu'il a de l'aider à se déshabiller, brusquement, ne finissant pas de délacer sa chemise. Elle aime qu'il la touche.

Lorsque sa poitrine est enfin libérée, elle ôta d'un geste rapide son corsage, la respiration haletante, et, alors qu'il la soulève légèrement, elle se cambre, rejetant la tête en arrière, ses paupières s'abaissant, et, sans qu'elle puisse le contrôler, uniquement animée par la puissance de son désir, un gémissement rauque, langoureux, s'échappa d'entre ses lèvres lorsque que ses baisers se transforment en morsures, elle lâcha un petit rire nerveux, immédiatement gênée, mais sentir ses mains parcourir la courbure de ses fesses lui fit oublier tout malaise.

Brusquement, sans prévenir, il se figea, et elle suivit le mouvement, ou plutôt, l'absence de geste, et, alors qu'il la regarde, dans cet instant de latence totale, sa propre main vint se poser sur la joue d'Orphée, qu'elle caressa, tendrement, geste en contraste surprenant face à ce qui l'a précédé. Elle ne sait pas ce qu'il cherche dans ses azurs, elle sait juste que le désir qu'elle ressent est intense, qu'une tendresse, soudainement, lui enserre le cœur, elle ignore s'il peut voir tout ça, mais elle le ressent, de manière tellement forte qu'elle en est presque choquée.

Elle tente de contenir sa respiration, de contrôler sa poitrine qui se soulève, presque insolente, au rythme de ses aspirations et expirations, et, tandis qu'il retourne à la découverte de ses deux vallons, ses doigts quittent sa joue pour s'enfoncer dans ses cheveux, et, encore une surprise, son corps, déraisonnablement excité, s'activa sans qu'elle en ait décidé, et ses hanches ondulèrent, dans un mouvement de vas-et-viens caractéristique. Son désir explosa à ce moment là, ses mains tremblant dans les cheveux du courtisan, elle réussit avec peine à contrôler le flot de mots qui menaçait de franchir la barrière de ses lèvres. Prends-moi, maintenant, tout de suite, sur ce fauteuil, je te veux, je te veux en moi, briser toute barrière, tout obstacle entre nous. Mais elle garda le silence et, sa main droite quittant les cheveux d'Orphée, glissant le long de sa nuque, rejointe par sa main gauche, elle griffa légèrement sa peau, puis, promenant ses mains le long de ses épaules et de ses bras, jusqu'à ces poignets, qu'elle enserra, éloignant les mains du jeune homme de son corps, et, dans le mouvement, elle se leva, presque gracieusement compte tenu du tremblement de ses jambes, et, ses doigts glissant sur ses poignets et la paumes de ses mains, qu'elle lâcha après une dernière légère pression, elle recula de deux pas.

Sourire légèrement en le fixant dans les yeux, debout, quasiment nue face à lui, et, faisant glisser sa main sur sa ceinture, elle en défit l'attache du bout des doigts, et la laissa tomber au sol. Retenir son désir, se calmer un peu, faire durer l'instant plus longtemps. Faire glisser son index entre ses seins, le long de son ventre, arriver au bord de sa jupe, qui, débarrassée de sa ceinture, entame déjà lentement la descente, accélérer cette dernière d'un mouvement du doigt et, toujours en regardant Orphée dans les yeux, sentir le tissu cascader le long de ses jambes pour rejoindre la ceinture.

Et finir en haussant un sourcil, ses joues se colorant joliment de rouge tandis que son cœur menace d'éclater maintenant qu'elle est nue face à lui. Elle resta là, silencieuse, sans le quitter des yeux, ses azurs voulant à tout prix regarder le lit, voir même le sol, suivant ses interrogations, resteront-t-ils sur le fauteuil, se dirigeront-ils vers le lit sans l'atteindre, ou prendront-ils le temps de s'allonger entre les draps pour leur première véritable étreinte? Elle ignore les réponses à ces questions, simplement, elle espère que le courtisan la désire toujours maintenant qu'il peut la voir nue, c'est à vrai dire sa seule inquiétude, alors qu'elle se tient dévêtue face à lui, et qu'elle tente de contrôler les tremblements de son corps imposés par le désir qu'elle ressent. Et ses azurs qui ne clament qu'une chose. Je te veux.
.orphee.
    [Fauteuil.]

    Elle frémit. Je suis le feu qui fait bouillir cette eau qui paraissait si calme et si pure il y a encore quelques minutes à peine. Mes lèvres, mes mots et mes mains. J'accepte en un long soupir ses ongles dans mon cou. Qu'elle me marque est un petit signe de victoire dans cette quête inaliénable qu'ont les courtisans à offrir le plaisir le plus luxurieux. D'ailleurs son bassin bat la mesure, preuve que le désir est là, presque incontrôlable, et l'aider dans la mesure à l'aide de mes mains sur ses fesses rebondies ne fait que lever en moi ma virilité.

    Elle s'échappe. Se redresse. Elle s'offre à ma vue.
    Sa longue chevelure ébène tombe en cascade sur ses reins. Sauvage, indompté, alors qu'elle était disciplinée un peu plus tôt. Peut être à l'image de l'esprit de la brune qui semble s'embuer de plaisir.
    Ses épaules sont charmantes. J'aime cet endroit. Il annonce si peu et tant de choses à la fois; et sait offrir tant de promesses... La peau rosit sous mes baisers, j'aperçois avec un sourire satisfait la marque appuyée de quelques uns de ceux ci...
    Elle joue face à moi, le ceinturon ne fait pas vraiment long feu et la robe n'offre quasiment aucune résistance.
    Les hanches qui m'appellent sans relâches sont larges, de celles qui ont déjà enfanté; d'ailleurs la petite marque qui surplombe ce qui sera ma prochaine cible atteste d'un enfantement difficile.
    Certains flatteurs peuvent qualifier Athîva de "déesse" ou d'autres superlatifs. Je me contente de la beauté. La beauté naturelle. Elle est belle. Point. Et je ne connais pas plus bel adjectif pour une femme.

    Je me dresse à mon tour sur mes pieds. Laissant trahir mon envie sans aucune gêne; mon pantalon semblant un peu à l'étroit après les dernières minutes. J'envoie valser ma chemise à travers la pièce et mes iris ne répondent qu'une chose. "Tu m'auras". J'avoue profiter du spectacle de cette peau nue. Mes mains s'avancent, me devançant dans ma conquête, tels des éclaireurs avides de douceur. Ses hanches ? Ses fesses ? Sa poitrine ? Ou plus osé encore ? Non. J'attrape les siennes, ses mains tâchées d'une encre qui attise un certain mystère. Je les prends et les dépose sur mes hanches. Osera t-elle me libérer et profiter de l'expression la plus virile de l'attirance ? Mon sourire, en tout cas, l'encourage, alors que mes mains entourent son visage.

    J'aime embrasser les femmes. Elle m'éloigne le temps d'un instant de ma condition. Généralement, elles ne veulent pas de ces étreintes langoureuses, par peur de ne plus faire de différence avec un amant ? Peut être. De peur d'offrir trop ? Peut être aussi. Mais Athîva n'a pas cette peur, et j'en profite, lui offrant à nouveau des baisers tourmentés alors que je continue d'avancer. Je l'emmène, à l'aveugle, jusqu'au lit. Les mollets fins de la jeune femme arrêtent notre avancée et notre élan lui fait plier les genoux pour finalement la faire échouer au milieu des draps. Et elle recule, comme pour me laisser de la place, ou alors est ce pour retarder l'assaut ?

    [Lit.]

    Je bascule, lentement. Je me laisse accueillir entre les bras de la brune alors que je partage à nouveau ses lèvres. Sait elle que cette fois ci, mon voyage ne s'arrêtera pas à ses vallons ? Sait elle que j'entame, ici et maintenant, une longue descente... au paradis ? Son paradis.
    J'appuie les étreintes de mes lèvres et je laisse le filet invisible de mon envie le long de son corps. Évidemment, je m'attarde à découvrir à nouveau l’Armorique et ses menhirs. Puis le plat pays pour finalement voir au plus près cette marque du temps. Cette marque de l'enfant. Du bout de l'index, je parcours la cicatrice. Elle fait partie d'Athîva. Je l'accepte. Entière. Et la meilleure façon de lui faire comprendre et d'y déposer, sur toute sa longueur de légers baisers.

    J'esquive l'endroit vers lequel, cette cicatrice m'emmène. Une autre marque m'appelle. Une tâche de naissance sans aucun doute. Une fleur a éclot sur sa cuisse droite, une forme de lys. Mon souffle se perd. Je mordille même un peu l'intérieur des cuisses qui me sont ouvertes. Et puis. Et puis je plonge avidement. La fleur, jadis innocente, est maintenant un nénuphar qui regorge et témoigne, mutin, du désir insubmersible de la brune.

    Je suis ce sanglier qui fouille une tourbe détrempée. Cette bête à la recherche de racines et de fruits. Les racines d'un plaisir enfouit. Les fruits d'une passion retrouvée. Ma gourmandise s'exprime, sans retenue. Ma langue se fait exploratrice infatigable. Parfois intransigeante, parfois douce. Parfois joueuse, parfois sage. Ma main gauche remonte, s'agrippant à la poitrine qui se soulève. La droite joue, s'alliant aux douceurs langoureuses que j'offre. L'association n'a qu'un but et je ne relâcherais pas l'étau que je mets en place avant d'avoir pu faire céder Athîva. La faire céder. Qu'elle s'abandonne encore et encore.

Athiva
[Près des fauteuils, puis lit]

Athîva, immobile, espérait une réaction, quelle qu'elle soit, quelque chose, n'importe quoi, qui lui montre qu'elle n'est pas ridicule, debout, nue, sans aucune protection. Et dire que son soulagement est intense est un euphémisme, lorsqu'Orphée se lève à son tour pour la rejoindre et que sa chemise disparaît, pourtant, là où elle aurait pu, là où elle aurait du, découvrir son torse, elle n'arrive pas à détacher ses azurs du regard brûlant du courtisan, ce sont donc ses mains et non ses yeux qui rencontrent ce buste qu'elle dévorerait des yeux en temps normal.

Ses mains auraient pu descendre plus bas que là où Orphée les a posées, découvrir sa virilité, la preuve du désir qu'il ressent, mais, alors qu'il l'embrasse, et elle aime ça, elle n'est pas de celles qui refusent de goûter aux lèvres de l'autre, non, Orphée l'ignore, mais pour Athîva, son propre corps n'est qu'un objet, offrir trop à autrui, ce serait offrir ses mots, ses pensées. Ses sentiments. Alors voilà, elle l'embrasse, tendrement, passionnément, presque...amoureusement. Et, tandis qu'il la ''guide'' jusqu'au lit, les mains de la jeune femme quittent ses hanches, glissant doucement le long de son bas ventre sans toucher au tissu du pantalon, ses pouces se rejoignant sous son nombril, puis ses mains remontèrent lentement le long de ce torse à la peau douce, savourant la marque des pectoraux, oubliant tout ce qui l'entoure, jusqu'à ce son premier contact avec le lit la ramène à la réalité, elle échappa un petit rire, allongée sur les draps, et recula un peu pour qu'il la rejoigne. Chose qu'il fit. Elle soupire en sentant le corps d'Orphée sur elle, et ses jambes s'écartèrent d'elles-mêmes pour l’accueillir contre elle. Frissonner lorsqu'il découvre son corps, et se figer, lorsqu'il touche sa cicatrice, ce ne serait pas le premier à la rejeter parce qu'elle n'est pas lisse mais non, il ne recule pas, ne fronce pas les sourcils comme d'autres l'auraient fait et ne pose pas de questions, et son cœur se remet à battre, soudainement elle se rend compte qu'elle commence à avoir confiance en lui, et, alors que son esprit se remet en route pour la réflexion, voilà qu'il repart à la découverte, et, lorsque ses dents entrent en contact avec la peau de ses cuisses, ladite réflexion s'évanouit, elle perd toute son attention lorsqu'Orphée goûte à son intimité, sa respiration, qui c'était légèrement calmée, redevient chaotique, ses doigts vinrent caresser et agripper les mèches folles du jeune homme, son bassin se remit à faire ses mouvements de vas-et-viens, doucement, et, alors qu'elle n'est plus qu'un corps devenu avide, le jeune homme parvint à sa fin, la brune se cambra lorsque la jouissance traversa son bras ventre, tous ses membres tremblants, elle haleta, quelques gémissements franchirent la barrière de ses lèvres, puis elle resta là, allongée, alanguie, ne contrôlant plus du tout les tremblements de son corps, laissant le jeune homme remonter et s'allonger près d'elle. Elle le regarda, ses azurs clamant parfaitement ce qu'elle ressent, puis, alors qu'elle n'a qu'un désir, celui de l'avoir enfin en elle, elle posa ses paumes sur son torse et, son corps suivant le mouvement, le renversa sur le dos.

Assise à califourchon sur lui, elle se redressa, posant les paumes de ses mains sur ses pectoraux, enfin, elle prit le temps de le regarder, appréciant les traits de son visage, ce torse parfaitement dessiné, montrant que le jeune homme n'avait pas été courtisan toute sa vie. Elle se pencha pour l'embrasser, presque tendrement, glissant vers son oreille droite, lui murmurant dans un souffle.


Tu es beau

Oreille dont elle mordilla le lobe avant de fourrer son nez dans le creux de son cou, inspirant pour sentir son odeur, puis elle descendit plus bas, déposant des baisers le long de son torse et de son ventre, s'arrêtant toujours aux bords du pantalon, sous lequel elle glisse lentement le bout de son index avant de le retirer. Après avoir ''joué'' ainsi un long moment, elle remonta jusqu'au visage d'Orphée et lui mordit, doucement, la lèvre inférieure, une lueur amusée dan ses azurs, tandis que sa main droite vint caresser l'épaule droite du jeune homme, glissant le long de son bras. Elle prit délicatement sa main et la porta à son visage, et, sans le quitter des yeux, elle déposa un baiser sur le bout de ses doigts, glissant l'index du courtisan entre ses lèvres, le titillant de sa langue. Dans le même temps, sa main libre alla libérer sa virilité.

Elle aimerait lui donner du plaisir grâce à sa bouche, mais en même temps, elle n'espère plus que ça, qu'il la possède, qu'il jouisse en elle dans leur étreinte, et, s'il ne souhaite pas se répandre en elle, elle le rassurerait en lui disant qu'il ne courrait pas le risque d'engendrer fils ou fille avec elle, mais forcément, il voudrait des explications, et ça, elle n'est pas certaine de vouloir, de pouvoir, les lui donner. Voilà tout ce qui s'agite dans l'esprit d'Athîva alors qu'elle est sur Orphée et qu'elle ''joue'' avec lui, elle hésite, entre le désir qu'elle a de lui procurer le plaisir qu'il vient de lui offrir, et le besoin qu'elle ressent de se lier à lui dans une étreinte, elle se fiche bien que ce soit tendre ou sauvage, elle pourrait toujours goûter à ce membre fièrement dressé qu'elle a libéré après s'il en a toujours le désir, mais peut-être préférerait-il qu'elle le prenne en bouche tout de suite ? Elle hésite donc, le souffle rendu court par le désir, toujours plus puissant, qui l'envahit encore. Peut-être que toutes ces interrogations sont exprimées par ses azurs, peut-être aussi qu'Orphée ne verra rien de tout cela...
.orphee.
    [Lit.]

    Je subis toutes les flammes de sa passion pour lui offrir le paradis. Sentir vibrer une femme ainsi est ma plus grande récompense et un sentiment d'infini fierté m'envahit alors que les secousses qui s'emparent des reins de la jolie brune se font désordonnés et qu'elle expire ce trop plein de plaisir qui la submerge.

    Et partager le fruit de cette étreinte langoureuse. Je remonte, lentement jusqu'à ses lèvres. Mais l'échange ne se fait que par les iris dilatées. Elle me pousse, me dompte, me bascule comme le vent d'automne fait voleter les feuilles devenues trop fragiles. Athîva me surplombe, la cascade de ses cheveux masque tant bien que mal ses atouts les plus féminins et mes mains se faufilent entre les mèches pour lui caresser le moindre espace de peau qui ose se trouver sur mon chemin. La brune est telle une reine sur son trône. Elle me détaille. Du regard, des doigts. Elle se penche et m'avoue après une nouvelle marque de tendresse. "Tu es beau".
    Les mots me font sourire. Leur sincérité me touche. Évidemment. Qui ne le serait pas ? Et cette chaleur que son bassin irradie. Moite témoin des émotions qui ont traversé de toute part la jolie brune. Cette chaleur qui m'invite à plus. Qui repousse les limites de la résistances textiles de ce pantalon qu'elle m'a laissé.

    Trop occupé à les savourer ou à faire voguer mes mains, je ne réponds pas. Je n'ai pas le temps. Elle ose. Ses lèvres rencontrent mon corps. Mon torse qui se soulève de manière un brin décousue. Mon ventre qui joue de mon envie et qui fait se lever le duvet de mes bras et de mes jambes en une chaire de poule caractéristique. Et... Et puis ce jeu. Ce "j'irai - je n'irai pas" incandescent. Un supplice sensoriel.
    Elle m'achève d'envie, glissant mon index entre ses lèvres et pire encore me faisant miroiter une habilité et une idée luxurieuse. La jolie brune me libère enfin. Laissant montrer mon désir alors que ma virilité désigne le ciel.

    Doute t-elle ? Elle n'ose pas. Mon intimité se trouve à l'abandon ou presque alors que les yeux d'Athîva hurle son désir. Et je me rappelle mes paroles comme une promesse. "Mon souhait, votre plaisir".
    Je reprends l'index que ses lèvres m'ont confisqué délicieusement et j'amène à moi ce petit bout de femme qu'il me plait de combler. Mes pieds jouent un instant, le temps de repousser le pantalon hors du lit; le temps de m'abreuver aussi en baisers variés. Après tout, autant joindre l'utile à l'agréable.


    Il n'y a rien d'autres que nous.

    Ma phrase se veut rassurante. Comme pour la convaincre, qu'elle peut se laisser aller en toute confiance, qu'elle peut tout demander. Elle aura tout. De toute façon.
    Et à mon tour, je la bascule. La nature prend sa revanche sur l'automne. Et je fais avec elle, ce que fait le printemps au cerisier.
    Ma main écarte ses cuisses, mes yeux sondent son regard. J'ai la sensation d'être appelé, désiré à outrance. Ma virilité s'annonce en elle et je m'immisce doucement. Mon expédition langoureuse et le plaisir de la brune rend la rencontre d'une douceur exquise.
    L’Iliade. J'ai fait entrer, grâce à mes lèvres et ma langue ce cheval à l'intérieur de cette frontière à l'humidité évocatrice. J'ai créé une brèche invisible par delà les épais murs qui entravent la passion et le plaisir. Oui, je suis l'artisan de ce stratagème qu'Ulysse a inventé. Et il est temps.
    Temps d'ouvrir cette porte en grand. Temps de prendre possession de cette ville et de ses temples qui ne demandent qu'à s'ouvrir au monde. Mes coups de reins sont francs. J'envahie la brune tel un conquérant sans pitié. Je la libère. Mes mains s'accrochent à sa poitrine. Pleines d'enthousiasmes.

    Les portes cèdent. Une à une. Pas méthodiquement non. Le plaisir frappe au hasard et les râles que je laisse échapper de mes lèvres ne font que trahir mon abnégation. La jolie brune ne peut plus repousser l'envahisseur et comme les illustres guerriers grecs l'ont fait. J'incendie son bas ventre dans la danse insolente de nos bassins.
Athiva
[Entre les draps]

Sentir Orphée réagir, elle aime ça, et savoir exciter son partenaire, elle a découvert à quel point c'était plaisant, chose qu'elle ignorait lorsque, plus jeune, elle avait vendu son corps pour pouvoir se nourrir. Aujourd'hui, la situation est différente, elle se sait désirable, et elle sait en jouer, et surtout, même si les raisons de sa venue au Boudoir des Sens ne sont pas guidées par le désir de plaisirs, elle est heureuse d'être là, dans cette chambre, sur ce lit avec Orphée. Et elle a vraiment envie de lui donner du plaisir. Sauf que là, voilà, elle est tiraillée entre désir et besoin. Désir de l'avoir en bouche, et besoin de...besoin de quoi au fait ? Vivre une réelle étreinte, forniquer ou...faire l'amour ? Peut-on réellement dire qu'ils s'apprêtent à faire l'amour alors qu'ils ne ressentent rien de tel l'un pour l'autre ? Voilà que, même si le désir est toujours là, toujours puissant, le cerveau d'Athîva s'est remit en route.

Soudain, il retire son index, et elle fronce les sourcils, a-t-elle trop réfléchit ? Peut-être qu'il n'a plus envie, qu'il s'est lassé. Mais non, voilà qu'il l'attire contre lui, et ses mots la font sourire, bêtement, elle ne pensait pas que son hésitation était si visible, il décide pour elle, ôtant le dernier tissu qui faisait obstacle, et elle le laisse faire, savourant ses baisers et y réagissant, ses hésitations s'envolèrent, d'autant plus qu'il vint sur elle, et elle se mordit la lèvre, appréciant énormément le poids de son corps nu sur le sien. Elle glissa sa main gauche sur le dos du courtisan, une caresse du bout des doigts le long de sa colonne vertébrale, et, répondant au contact visuel, elle plonge ses azurs dans ses yeux, et lui sourit, sa voix devenue murmure contredisant d'une certaine manière ce qu'il vient de dire, tandis que ses cuisses répondent à cette main qui s'aventure entre elle, ses jambes s'écartant davantage afin de le laisser la posséder.


Je n'ai pas peur...

Et en effet, hésiter n'est pas craindre. Oui, personne d'autre qu'eux n'est présent, mais ça, elle l'avait remarqué, et dire qu'elle apprécie cet instant intime serait comme décrire le soleil comme étant une chandelle. Ridicule. Elle approcha ses lèvres de celles d'Orphée, bouche entrouverte, le souffle toujours court, et, au lieu de l'embrasser, ce qui était son but premier, elle se contenta de le frôler d'un baiser, les yeux ouverts, captivés par l'intensité de son regard. Son membre dressé s'approcha de son intimité, et sa main, posée sur le bas de son dos, glissa légèrement vers les fesses du jeune homme, comme une douce pression, comme pour l'encourager à envahir ce qui lui appartient déjà. Elle l'ignore, mais elle frémit et ses cuisses s'ouvrirent légèrement plus pour l'accueillir en elle, elle griffe légèrement sa peau lorsqu'il la possède enfin, elle ne veux pas le repousser, elle le veux, et ses coups de reins fonctionnent à merveille, le plaisir éclot, éclate, réchauffe son bas ventre comme si un ruisseau de lave dérivant sans réflexion, dans tout son être, bientôt la voilà qui gémit, elle s'abandonne et s'oublie entre leurs corps enlacés, elle se cambre, sans le vouloir, réaction réflexe de son corps sous les assauts du plaisir, la tête légèrement renversée en arrière, bien vite bloquée par le matelas, ses paupières s'abaissant, et la première véritable expression de sa jouissance franchit ses lèvres et retentit dans la pièce, suivie de près par plusieurs autres, c'est du Beethoven ou du Mozart, mais elle ne s'entendit pas, elle a perdu tout contact avec l'extérieur, son monde s'est réduit depuis un moment déjà à Orphée et elle, enlacés.

Bientôt, ce qu'elle pensait être un mythe se produit, alors qu'elle ouvrait les yeux avec peine, tant l'extase l'alanguissait, elle souhaitait regarder le jeune homme, voir son plaisir qu'elle entendait depuis qu'il était en elle, certes bien moins expressif que son propre plaisir, et il n'est pas certain que les personnes présentes au salon ne l'aient pas entendue et ne l'entendent pas, mais, lorsqu'elle voulu voir tout cela donc, ses azurs lui refusèrent, elle ne vit pas le visage d'Orphée, comme si tous ses sens s'étaient retirés, avaient tirés leur révérence face au plaisir qui emportait visiblement la bataille, ses hanches participant au ballet, accompagnées par la musique qui franchit les lèvres de la brune, chant à la fois soupiré, et clamé. Ce qu'elle croyait mythe se révéla réalité, lorsque le visage d'Orphée s'effaça pour laisser la place à l'obscurité et aux étoiles, le sens qu'est la vue disparaissant pour que le ressentit prenne ses aises. Une femme peut-elle réellement avoir plusieurs orgasmes dans une seule étreinte ? Question rhétorique, et quels orgasmes ! Se sentant faillir, elle s'abandonna un peu plus contre Orphée, et le plaisir implosa en elle, feu ravageant son corps et réduisant son esprit à l'état absent, une larme, qu'elle ne sentit pas, roula sur sa joue droite, perle salée s'échappant de ses yeux à nouveau fermés pour glisser sur sa peau.

Ses mains se joignirent sur le torse du courtisan, sans qu'elle l'eut décidé, incapable qu'elle est de réfléchir, et, son corps combattant le plaisir quand il est trop fort, elle repoussa le jeune homme, et, sans rejeter le conquérant de son intimité, elle les fit rouler, de manière à revenir sur lui. Mais cette fois, aucune hésitation dans ses gestes et dans ses yeux, elle se pencha pour l'embrasser, tendrement, entamant déjà un mouvement de vas et vient, long, lent, doux, puis se redressa, ondulant des hanches dans une danse caractéristique, se concentrant sur son plaisir à lui, observant la moindre de ses réactions, les mains posées sur son buste, ses doigts se rétractant légèrement parfois, ses ongles griffant à nouveau la peau, laissant surement quelques marques de son plaisir, ses mouvements méthodiques, certes irréfléchis mais néanmoins étudiés afin que son partenaire ait un plaisir intense. Puis une de ses mains quitta son torse pour aller trouver celle d'Orphée, entrelaçant leurs doigts, tandis que ses azurs ne quittent pas ce visage qu'elle n'est pas près d'oublier....
.orphee.
    [Lit.]

    Athîva m'accueille comme une patrie retrouvant un général vainqueur rentrant chez lui. Et je glisse en elle telle la houle sur la coque d'un bateau. Les parois sont douces, soyeuses, imprégnées à l'outrance du plaisir qu'elle me chante. Je l'entends, ses soupirs sont des acclamations lascives qui m'entrainent toujours plus loin. Mes gestes sont amples, sûrs et la cadence de mon bassin rencontrant le sien s'accélère dans le seul but de la faire céder. Totalement.

    La brune m'étreint et me garde jalousement en elle. Je sens ses doigts qui se plantent dans mes flans. Elle s'ouvre. Ce nénuphar inondé tremble, s'épanouit à la lumière d'un soleil couchant. L'intimité d'Athîva s'exprime, se resserre et puis s'exalte. Une de mes mains se faufile jusqu'à sa nuque, lui maintenant la tête pour ne pas qu'elle se dérobe de mon regard alors que je savoure ma victoire. Ou plutôt, sa victoire.

    La cadence faiblit. Reprendre son souffle. Lui laisser un bref répit. Ne pas céder à ce plaisir égoïste et chasser ce besoin animal, primaire...
    Et puis le souffle de la jolie brune se saccade à nouveau. Il n'y a pas plus belle récompense pour un courtisan et je la remercie de me faire tant d'honneur. Je la remercie en me plongeant à nouveau à corps perdu entre ses cuisses. Je suis le phare qui quitte la falaise et qui se plonge dans les abysses, parcourant l'abîme qui m'est offerte, cherchant à illuminer tous les mondes engloutis.

    Athîva cède. A nouveau. Et je m'immisce partout en elle, trouvant sa langue de la mienne pour mieux sentir ses expirations coupables. J'inspire son bonheur, certes tout à fait charnel, comme j'inspire le premier vent du printemps. Et mon trophée. Cet œil qui laisse rouler une larme. Je la regarde, tentant de deviner sa destination, mais je finis par la cueillir du bout des lèvres. Délicatement, comme l'on cueille une rose trop fragile.

    La brune bascule, me rejette sur le côté pour mieux me dominer. Ses gestes sont tendres, passionnés, généreux. Des gestes que l'on offre pas forcément à un courtisan et il me plait à croire de lui avoir fait oublier cette barrière. Nos lèvres se cherchent et se trouvent. Mes mains détaillent avidement les seins et les fesses de ma cavalière, l'aidant dans ses mouvements de hanches.
    Elle se redresse. Fièrement. Ses ongles dessinant dans ma chair les arabesques de la passion...
    Ses cuisses... Ses cuisses qui martèlent mon bassin. J'imagine Héphaïstos, jaloux des instruments que l'ont met en place ici au service d'une pièce divinement forgée.
    Ses fesses... Ses fesses qui s'abattent sans relâche sur mes cuisses tel le marteau implacable du juge. Je reçois à chaque fois une condamnation à mort alors qu'elle me fait disparaitre entre ses lèvres brûlantes.

    Nos doigts se nouent. Cherche t-elle a me faire céder ? Me pousse t-elle à m'oublier en elle ? Je sens le fruit de notre étreinte annoncer sa venue. Les manœuvres pour gagner du temps sont nombreuses. J'attrape les poignets de la brune et la tire à moi. Je lui avoue, haletant.


    Doucement... je ne voudrais pas souiller une si jolie fleur...

    Mon bassin se dérobe. Bien malgré lui. Mon corps réclame plus. L'instinct me crie de reprendre sauvagement possession de la jolie brune et de me répandre en elle. Mais c'est là le fardeau du courtisan. Le réprimer, l'enfouir sauf si on me le demande. Je fais glisser la brune sur le côté. Mes baisers et mes caresses l'encouragent, la guident. Elle est là, allongée sur le côté, offrant à ma vue son dos. Marqué. Mon index parcourt la cicatrice. De l'épaule à la hanche, et finalement ma main lui attrape la cuisse, la redressant pour mieux m'y frayer un chemin.

    Je me colle à elle, glissant mon bras sous sa tête comme pour servir de coussin, et ma main au bout de celui ci se dépose tel un nuage sur la poitrine gonflée d'Athîva. Elle se cambre, elle m'appelle, et de nouveau, nous unissons nos corps moites. Les doigts que j'ai posté sur sa cuisse dérivent. Lentement mais surement. Ils finissent par rejoindre le ballet des intimités s'entrechoquant. Je suis Orphée. Et tel mon illustre prédécesseur, mes doigts agiles parcourent l'instrument de plaisir de la brune. Je charme les enfers à la mélodie de ses soupirs. Mais cette fois ci. Je ne me retournerais pas.

Athiva
Observer chacune de ses réactions, s'en délecter, puis voilà, soudainement, il l'attire à lui, et elle se fige, le souffle court, ses azurs plongés dans ses yeux.

Dit-on réellement ''souiller'' lorsqu'il s'agit d'un étreinte comme celle-ci ?

D'une étreinte comme celle-ci. La brune en a presque oublier la raison de sa présence, et ce sont ses propres mots qui la ramènent à la réalité, elle s'est oubliée entre les bras d'Orphée. Il la déplace, comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume, et elle se laisse guider, frissonnante lorsqu'elle sent un doigt parcourir la cicatrice, comme un trait de feu le long de son dos. Tournant légèrement son visage, elle déposa un baiser sur le bras qu'il glisse sous sa tête, bras qu'elle mordit, involontairement, lorsqu'il reprit possession d'elle, et sa main libre vint à nouveau se poser sur la sienne, entrelaçant leurs doigts et appuyant légèrement, pour mieux sentir son contact sur ses deux collines.

Inévitablement, elle sentit la jouissance envahir son bas ventre, brulante, et ses soupirs se transformèrent à nouveau en chant, murmura-t-elle son prénom ? Peut-être, elle n'en a plus conscience et n'entent même pas l'exclamation de son propre plaisir, mais elle aimerait entendre le sien, à son apogée, le sentir se déverser en elle, se retourner ensuite pour voir ses yeux, et, étrangement, elle aimerait ensuite se blottir contre lui et discuter, après avoir découverts leurs corps, qu'ils se découvrent, on dit qu'on peut tout faire avouer sur l'oreiller, et ce n'est peut-être pas si faux. Elle aimerait tout ça, mais elle n'en a pas encore conscience, tant elle est envahit par les assauts du plaisir à chaque coup de reins.
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